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Débats - Page 250

  • ONU : une pression constante pour instiller un droit de l'homme à l'avortement

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement : le rôle « discret » du Fonds des Nations Unies pour la Population

    11 janvier 2021

    Une récente publication du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) est symptomatique des tendances de l’Organisation des Nations Unies (ONU) : « pression constante pour instiller un droit de l’homme à l’avortement, le pouvoir excessif des experts spéciaux dans le système des droits de l’homme », et enfin de la transmission du langage et des idées problématiques d’une agence de l’organisation à une autre.

    Dans un document d’orientation publié en décembre, le FNUAP se penche sur la façon « d’appliquer une approche fondée sur les droits de l’homme à son travail dans le domaine de la planification familiale et de la santé maternelle ».

    « L’avortement n’a jamais été un droit international de l’homme, et ni le FNUAP ni les mécanismes des droits de l’homme de l’ONU, tels que les organismes conventionnels, n’ont le pouvoir d’en faire un droit » (cf. L’avortement ne pourra jamais être un « droit fondamental », ni une « liberté »). Mais les institutions internationales, parmi lesquelles le FNUAP et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), insinuent qu’un tel droit existe et cherchent à l’imposer. Si le Fonds affirme qu’il « n’effectue pas, ne promeut pas et ne finance pas l’avortement », il a suggéré, lors d’une précédente rencontre de son Conseil, « qu’il pourrait faire plus pour promouvoir l’avortement », tout en se félicitant de son « leadership discret » pour que les produits « provoquant l’avortement [figurent] sur les listes de médicaments essentiels de plusieurs pays ».

    Si le financement du FNUAP a été réduit sous la présidence de Donald Trump (cf. Planning familial : pas de financement américain pour le Fnuap), Joe Biden projette de le rétablir. Des pays, en Europe et le Canada, ayant « plus que compensé le manque à gagner », il semble que le fonds ait « plus d’argent » que jamais à disposition. En conséquence, les pressions des institutions onusiennes concernant le suivi des traités qui s’imposent aux signataires et le soutien des législateurs et des juges, augmenteront dans les années qui viennent.

    Pour se protéger, les Etats devront assumer une posture d’« objecteurs persistants », « un concept du droit international qui mettrait fin à un droit coutumier à l’avortement » que soutient la récente « Déclaration de consensus de Genève ».

    Source : C-FAM, Rebecca Oas (08/01/2021)

  • Le motu proprio Spiritus Domini : les femmes peuvent-elles servir la messe ?

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    D'Arnaud Dumouch sur sa chaine youtube :

    11 janv 2021 : motu proprio intitulé « Spiritus Domini » : Les femmes peuvent-elle servir la messe ? (8 mn) Ce 11 janvier 2021, Par un motu proprio intitulé « Spiritus Domini », le pape François a inscrit définitivement et pour toute l'Église catholique latine cette mesure dans le droit canonique : les « enfants de chœur » comme on les appelle communément, pourront être indistinctement des garçons ou des filles. Cette loi de l’Eglise a un sens profond : Si le Christ homme est représenté par un prêtre homme à l’autel, il est logique que l’Eglise pour qui il a donné sa vie, soit aussi symbolisée par des femmes selon ce texte de saint Paul : « Ephésiens 5, 32 ce mystère est de grande portée (le mariage est un grand sacrement) ; je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Eglise ».

  • Ce soir (12 janvier), devant le Ministère de la Justice : manifestation pour que soient revues les mesures relatives aux célébrations religieuses

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    Comme le signale Bosco d'Otreppe sur la Libre (extrait):

    Alors qu’il peut y avoir plus de monde dans les commerces notamment, le collectif "Pour la messe libre" qui porte cette manifestation juge cette mesure disproportionnée, explique en substance Wivine Muret, une des organisatrices. "[Notre foi] n’est pas un vague sentiment qui reste silencieusement terré au fond de nos cœurs mais une conviction profonde qui nous anime et que nous aimons mettre en pratique au quotidien dans nos vies et en particulier en assistant à la messe, moment central de la vie de l’Église, explique le collectif sur son site internet. C’est pourquoi, durant cette douloureuse crise sanitaire, qui affecte tant de personnes dans le monde, nous avons été encore plus peinés de nous voir refuser l’accès à nos églises pour les célébrations liturgiques; chose qui, pour nous consiste à une entrave grave à la liberté de culte. [Aujourd'hui] nous voulons la messe. Nous avons besoin de la messe. Elle est dans nos vies un appui précieux, la source de tout bien dans nos vies."

    Du site "Pour la Messe libre" :

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    Parce que la messe est essentielle,
    Parce que les catholiques sont capables autant que les autres de mettre en place des mesures sanitaires correctes,
    Parce que nous trouvons que la limitation de 15 personnes pour les offices est injuste et discriminante,
    Parce qu’il ne nous est pas permis de nous rassembler pour prier,
    La seule possibilité que nous avons aujourd’hui pour faire entendre la voix des catholiques belges est la manifestation.

    Nous vous invitons donc à nous rejoindre le MARDI 12 JANVIER de 19h à 20h à Bruxelles, Boulevard de Waterloo 115, devant le ministère de la justice pour demander que les mesures restrictives relatives aux célébrations religieuses soient revues.
    Nous savons bien que, dans la situation que nous vivons, la prière est la meilleure et la plus efficace des armes. Cependant, il nous est interdit de nous rassembler pour prier…
    Cette manifestation s’articulera donc uniquement autour de discours et de diverses interventions dont le but est de nous encourager, nous, catholiques, à ne pas lâcher le combat pour la messe, à ne pas laisser notre foi s’amoindrir, à supplier nos évêques de plaider notre cause, à nous rappeler que la liberté de culte est un droit fondamental et que nous réclamons d’être traités avec autant de bon sens que les gérants de commerces, les patrons de compagnies aériennes ou les enseignants…

    Que l’absence de prière publique ne nous décourage pas à venir… C’est au nom de Jésus que nous nous rassemblons malgré tout, et “là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, Je suis au milieu d’eux”…

    Cette action est organisée dans le respect le plus strict des règles en vigueur pour les rassemblements en temps d’épidémie, l’accès à l’entrée de la manif sera limitée à 100 personnes et toutes le précautions sont prises avec la police pour que cette action soit menée dans la prudence et la légalité.

    Venez nombreux, invitez vos amis, c’est l’Eucharistie qui est en jeu, c’est la Foi de notre pays qui est menacée !

    Pour vous engager dans le service d’ordre de la manifestation ou pour toutes question ou précisions supplémentaires, veuillez contacter les organisateurs par message privé via mail promissa@outlook.com ou via notre page Facebook.

    Nous vous attendons pour la plus grande Gloire de Dieu !

    Sur la Libre, Bosco d'Otreppe commente :

    Notons que si tous les catholiques ne partagent l'idée d'un recours à une manifestation pour défendre la messe, et que si le Conseil d'État, appelé à se prononcer sur la question, ne juge pas cette mesure de 15 personnes disproportionnée au vu des défis sanitaires, cet événement sera représentatif de l'état d'esprit de nombreux croyants. Il sera même la partie émergée d'un iceberg d'incompréhensions et de désarrois devant des mesures politiques qui, pour beaucoup, font peu de cas de la dimension spirituelle de la vie de nombreux Belges. Quelle que soit leur sensibilité, les croyants sont en effet de plus en plus nombreux à regretter et à souffrir de ces mesures. Au vu des échos reçus par La Libre, l’absence de célébrations en laisse beaucoup esseulés dans leur vie sociale et dans leur vie de foi. "Certains vivent une véritable détresse spirituelle", témoignait un prêtre il y a quelques semaines.

  • "Le prêtre est et restera l’homme du sacré"

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    Lu sur le Salon Beige :

    Prêtre, pour quoi faire ?

    Depuis quelques décennies, le ministère de prêtre ne donne pas envie à des jeunes de s’y engager. En effet, ceux ceux-ci voient certains prêtres parfois lassés de leur ministère, d’autres sont débordés par des activités qui ne sont pas forcément principales dans leur vocation, d’autres encore de véritables managers, plus intéressés par la gestion d’une paroisse que par le Salut des âmes… Autant dire que la vocation de prêtre n’a plus son sens, tant elle n’est plus celle du prêtre disponible, mais elle devient celle d’un gestionnaire qui règle des conflits entre ses paroissiens et accommode le sacré par peur de choquer…

    Il y a peu, une enquête faite auprès des prêtres a fait état de chiffres alarmants quant à la dépression, la consommation d’alcool et d’anxiolytiques… mais pourquoi cela ? Cette question, beaucoup de personnes se la posent et ne comprennent pas, tout simplement parce que l’on ne regarde sûrement pas là où il faut. On regarde les branches de l’arbre, on constate qu’elles ne sont pas mirobolantes, mais avons-nous regardé les racines ? Non, pas vraiment, parce que cela pourrait remettre en question des pratiques ancrées depuis des décennies ! On préfère alors pérorer sur des futilités de la vie du prêtre : « Oui, mais le célibat du prêtre est un poids pour eux, marions-les ! » Ou encore : «il a trop de travail, faisons des choses à sa place ». Sur l’arbre, ces questions représentent le tronc. Mais le problème n’est pas là. Il est là où on sait que ça pourrait choquer ! Il est dans la relation avec les fidèles laïcs. Mais, là, il n’y a plus personne pour l’entendre tellement cela pourrait provoquer une guerre au sein même d’un clocher…

    Il y a quelques années est sorti un livre s’intitulant « Monsieur le Curé fait sa crise« [1] on voit sur la couverture l’ombre d’un homme partant en courant… Dans ce livre, est racontée l’histoire d’un curé d’une paroisse lambda qui se retrouve à gérer des problèmes entre les personnes, celle de l’équipe fleurs par exemple. Il décide alors de partir au fond de son jardin et de s’y cacher. Et personne n’arrive à le retrouver ! On s’inquiète : « qu’allons-nous faire pour les messes du dimanche ? » Ce livre, par son humour, a fait sourire des catholiques pratiquants ; mais, derrière cet humour cinglant, on peut constater qu’en sous-main, l’auteur veut montrer que ce prêtre, intérieurement, est en crise…

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  • Lecteurs et acolytes au féminin : ni promotion ni ouverture à l'ordination

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    D' sur zenit.org :

    Des « lecteurs et acolytes » au féminin : ni promotion ni ouverture à l’ordination, précise un liturgiste

    Une reconnaissance du rôle des laïcs

    L’accès des femmes aux ministères liturgiques de « lecteur et acolyte » n’est ni une « promotion » ni une « ouverture » à l’ordination de femmes, précise un liturgiste dans un commentaire de la nouvelle disposition du pape François publiée par le Saint-Siège ce 11 janvier 2021.

    Le Motu proprio Spiritus Domini stipule que les femmes pourront désormais être instituées officiellement pour lire la Parole de Dieu, les intentions de la prière universelle, ou diriger le chant (ministère du lecteur) et pour le service de l’autel, notamment la distribution de la communion (ministère de l’acolyte). Pour le père Angelo Lameri, le pape argentin ne fait qu’achever le processus initié par Paul VI en 1972 : ce dernier avait en effet distingué ces deux ministères « laïcs » des ministères spécifiques aux diacres, prêtres et évêques.

    Il serait « erroné », prévient-il, de réduire cette nouvelle disposition à une simple « promotion » de la femme, ou à « une première ouverture à son admission au sacerdoce », car le magistère s’est déjà prononcé sur cette question de manière « définitive », comme l’écrit le pape François dans l’exhortation apostolique Evangelii gaudium (104) : « Le sacerdoce réservé aux hommes, comme signe du Christ Époux qui se livre dans l’Eucharistie, est une question qui ne se discute pas. »

    L’accès des femmes au lectorat et à l’acolytat n’est pas non plus une première étape vers le diaconat féminin, qui est encore à l’étude au sein de la Commission instituée par le pape François en avril dernier, ajoute le p. Lameri.

    Il s’agit d’une « reconnaissance du laïcat et de son rôle dans l’Eglise », pour une « décléricalisation » des ministères, qui ne se limite pas au domaine liturgique. Le rôle du lecteur en effet, écrit le professeur de liturgie, ne se cantonne pas aux lectures des messes, mais il est aussi appelé à « annoncer la Parole de Dieu ». L’acolyte n’est pas institué seulement pour le service de l’autel, mais aussi pour témoigner d’un « amour sincère » pour les plus faibles et les malades.

    Ces ministères ont un caractère « laïc », insiste-t-il. Et les candidats au sacerdoce qui les exercent au côté d’autres hommes et de femmes peuvent ainsi apprendre à vivre le service ecclésial non comme « une prise de pouvoirs progressive » mais comme « un partage de la mission de tout le peuple de Dieu où chacun… se reconnaît serviteur du Christ et de ses frères ».

  • L'avortement : un business

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    Synthèse de presse de gènéthique.org :

    Corina Cano, députée au Panama : l’avortement est un « business »

    8 janvier 2021

    L’avortement est une « tentative de porter atteinte à une vie en gestation, celle d’un bébé qui n’a pas de voix ». C’est avec ces mots que Corina Cano[1], avocate et députée au Parlement du Panama, explique son refus de l’avortement. Pour elle, « l’avortement n’est pas une question idéologique et encore moins religieuse, il s’agit simplement d’un droit à la vie ». Publiquement, elle a toujours défendu le droit à la vie « dès sa conception ». Interviewée par le journal La Estrella de Panama, elle ne manque pas de rappeler qu’au Panama, constitution et lois prévoient tous deux « la protection de la vie prénatale ». Elle insiste pour faire savoir qu’ « il n’existe aucun projet qui tente de promouvoir l’avortement au Panama » et que cette question n’est « pas à l’ordre du jour politique »[2].

    L’IVG n’est pas un droit de l’homme

    Quand le journaliste lui demande si, selon elle, la religion d’un pays peut influencer les décisions de citoyens, elle répond : « Je pense que cela ne doit pas influencer mes pensées ou la façon dont je défends le droit à la vie. Nous ne considérons en aucun cas que l’avortement soit un droit de l’homme. L’avortement est une manière d’aller à l’encontre de la vie d’une personne en gestation. […] Nous ne devons pas mettre en confrontation les plus forts avec les plus faibles ».

    Business et tragédie

    Par ailleurs, la députée regrette que certains « tirent profit de l’avortement » et en fassent un véritable « business ». D’autant plus que, quelles que soient les circonstances, l’avortement reste une « tragédie » pour les mères « car personne ne sera heureux de le faire », et une tragédie pour l’Etat « parce qu’elle montre l’échec des politiques publiques » en matière de prévention.

    Ne pas disposer du corps de quelqu’un d’autre

    Certains promeuvent l’avortement pour sauver la vie des femmes qui avortent clandestinement. Mais au Panama, les statistiques montrent que les avortements sont loin d’être la première cause de mortalité des femmes. A la question concernant l’éventuelle influence de la décision argentine sur son pays (cf. L’Argentine dépénalise l’avortement), elle répond que ce pays n’a jamais été un pays référence pour le Panama. Elle estime qu’aucun mouvement social n’aura jamais le pouvoir de promouvoir l’avortement. Ces mouvements réclament le droit des femmes à disposer de leur corps, mais en réalité elles l’ont déjà, explique la députée. Et les hommes aussi. « Mais ni les femmes ni les hommes ne peuvent rien faire avec le corps de quelqu’un d’autre ».

    En parallèle, Carino Cano porte un projet de loi, actuellement en deuxième lecture, qui permettrait d’inscrire à l’état-civil les bébés morts in-utero, si la mère le souhaite. Cette démarche personnelle a pour objectif d’aider la mère à surmonter la douleur d’avoir perdu un enfant.

    [1] Corina Cano est avocate depuis plus de 22 ans, spécialisée dans le droit de la famille et de l’enfance. Diplômée de troisième cycle en médiation des conflits. Médiatrice et conciliatrice certifiée et enregistrée auprès du ministère du gouvernement. Diplômée de troisième cycle en droit commercial, avec une maîtrise en droit des affaires. Professeur d’université. Fondateur du cabinet d’avocats Cano Córdoba and Associates.

    [2] Au Panama, l’avortement est dépénalisé en cas de viol ou de mise en danger de la vie de la mère.

    Source : La Estrella de Panama, Marlene Testa (07/01/2021)

  • Le Pape François exerce « un pouvoir absolu et sans contrôle, arbitraire au premier sens du terme »

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso en traduction française sur Diakonos.be :

    Simulacre de synodalité.  François est seul maître à bord, à sa manière

    Que l’on dresse la la liste des actes qu’il a posé en tant que monarque du petit État du Vatican – comme dans cet article précédent de Settimo Cielo – ou que l’on tire un bilan politique de l’exercice qu’il fait du pouvoir – comme dans cet éditorial de l’historien Ernesto Galli della Loggia dans « Il Corriere della Sera » du 20 décembre dernier -, il apparaît que le Pape François exerce « un pouvoir absolu et sans contrôle, arbitraire au premier sens du terme ».

    Mais au-dessus du François chef d’État, il y a surtout le François pasteur qui, à plusieurs reprises, s’est prononcé en faveur d’une gouvernance non pas monocratique mais bien « synodale » de l’Église universelle.

    Et c’est sur ce point qu’a voulu insister l’archevêque et théologien Bruno Forte, 71 ans, dans sa réplique à Galli della Loggia dans « Il Corriere » du 2 janvier, en prenant un exemple à ses yeux très instructif, celui du double synode sur la famille de 2014 et 2015.

    Mgr Forte a été le « secrétaire spécial » de ce synode, c’est-à-dire l’homme clé de son déroulement, et c’est le Pape François qui l’avait désigné dans cette fonction.  Et il rappelle ceci :

    « Lors de la longue audience que le Pape François a bien voulu m’octroyer avant le début des travaux, au cours de laquelle nous avons discuté des questions à aborder et des perspectives possibles, il m’a exposé ses idées avec clarté, en soulignant qu’il aurait pu décider seul en la matière en tant que détenteur de l’autorité du successeur de Pierre, mais qu’il ne voulait pas le faire, afin de parvenir à des conclusions qui soient partagées par l’épiscopal tout entier dans le plein exercice de sa collégialité ».

    Partagées par l’épiscopat tout entier ?  Pour Mgr Forte, cela ne fait aucun doute :

    « Je peux affirmer qu’il en a été ainsi et que les nouveautés introduites par ‘Amoris laetitia’ concernant par exemple la pastorale des familles blessées ont été mûries et partagées collégialement.  L’idée de François d’exprimer à travers l’attitude envers les couples en crise l’amour que Dieu a pour eux est celle qui a prévalu de manière unanime.  Ce n’est dans pas dans l’exercice d’un pouvoir absolu, en fait, mais dans la force persuasive de la miséricorde que son primat a été reconnu ».

    *

    Tout le monde aurait donc été d’accord, les évêques et le Pape, pour admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés ?  Pas du tout.  Parce que si l’on se réfère à ce que ce même Mgr Forte a déclaré en public après la publication d’ « Amoris laetita » – le document dans lequel le Pape François a tiré ses conclusions du synode – le cadre change radicalement.

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  • La vérité de la foi n'est pas de la plasticine (Cardinal Müller)

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    Une interview du cardinal Gerhard Ludwig Müller pour Kath.net (D)/, (trad. sur Pro Liturgia . org)

    Le Cardinal Müller : "De toutes les parties de l'Église universelle, on m'aborde avec une grande inquiétude au sujet de la Voie synodale".

    Kath.net : Mgr Bätzing, président de la Conférence épiscopale d’Allemagne, a dit avec raison, dans une interview avec « Herder Korrespondenz » : « C’est un fait : nous vivons une grande transformation de notre Église, passant d’une Église populaire confortée par l’institution à une Église qu’on se choisit ». Mais, Éminence, de quels choix s’agit-il ? En faveur de quoi faudra-t-il se décider à l’avenir si l’on désire rester ou devenir catholique ? Choisir de rejoindre une sorte d’association au sein d’une sympathique paroisse de banlieue ou un lieu reconnu pour la qualité de sa musique et de ses chants ou sa belle fête paroissiale ? Décider de participer aux frais de l’Église en payant un impôt (selon le système en place en Allsamgne ndlr) ? ou éventuellement faire le choix de suivre ce jeune prédicateur de Galilée qui par sa vie, sa mort et sa résurrection a, de façon remarquable et inhabituelle, placé la barre spirituelle très haut ?

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    Card. Müller : Cette comparaison entre une Église populaire et une Église choisie ne doit pas être réduite à des considérations sociologiques. La foi chrétienne sera toujours une grâce ; mais cette grâce ne conduira vers notre salut que si elle se trouve complétée par notre adhésion personnelle et le don libre de notre être à Jésus, Parole de Dieu son Père faite chair, en soi-même et dans la communauté des croyants. Nous ne devons pas oublier non plus que Jésus n’est pas mort pour une petite élite (qui se définirait elle-même ainsi), mais pour l’immense majorité des pécheurs, des pauvres et des faibles. Car « Il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité. » (1 Tm 2, 4).

    Le problème n’est pas que dans l’Église du Christ - s’ouvrant à tout le peuple - il y ait aussi des tempéraments tièdes ou superficiels, mais que ceux qui ont été appelés par Dieu à guider ce peuple se sont résignés à cette situation actuelle de crise. Or, malgré toutes nos déceptions, nous ne pouvons pas renoncer à ramener vers les bons pâturages les brebis fatiguées, égarées et gagnées par la propagande antichrétienne ; pâturages où, guidés par la Parole de Dieu, nous retrouvons notre orientation et accueillons la vie de Dieu dans sa nourriture sacramentelle.

    Il est dans notre nature d’hommes de préférer un divertissement léger à une conversion exigeante du cœur. C’est avec du pain et des jeux que les potentats de toutes les époques ont su gagner les faveurs du peuple. Mais ce ne sont pas là les méthodes pastorales des Apôtres du Christ. La mesure - et l’exemple à suivre - de la nouvelle évangélisation et de l’Église missionnaire dont parlent nos derniers papes est dans cette parole de l’Évangile de Saint Jean : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11).

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  • Les Etats Divisés d'Amérique : le déclin de la première puissance démocratique du monde

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    De Ludovic Lavaucelle sur la Sélection du Jour :

    Les Etats Divisés d’Amérique ou le déclin de la première puissance démocratique

    Les événements du 6 Janvier ont choqué les pays occidentaux. La responsabilité de Donald Trump est écrasante dans ce débordement d’une petite minorité de manifestants investissant le Capitole car il a excité la foule alors que les membres du Congrès y étaient réunis. Non seulement Trump, par son attitude et par ses mots, a radicalisé une partie de sa base électorale, mais il a sans doute contribué à la perte du contrôle du Sénat par les Républicains, laissant tous les leviers du pouvoir fédéral aux Démocrates à partir du 20 Janvier prochain. Piteuse sortie ! Et ce n’est pas en refusant d’assister à la cérémonie d’investiture de son successeur que Trump améliorera son image.

    Mais le problème pour la plus grande démocratie du monde est bien plus profond que l’intrusion de « gilets jaunes américains » dans le Capitole, tragiquement soldée par la mort de 5 personnes (4 manifestants et un policier). Devant la catastrophe qu’il avait provoquée, Trump a finalement désavoué les émeutiers et s’est engagé à une transition du pouvoir dans un climat de réconciliation. Mais de son côté, Biden, tout en appelant au calme, a repris la rhétorique d’extrême gauche du « racisme systémique » pour condamner les émeutiers : « Si cela avait été une manifestation Black Lives Matter (BLM), la réaction de la police aurait été bien plus dure » a-t-il hasardé. Il ne peut ignorer que lors des émeutes qui ont secoué plusieurs grandes villes américaines, les autorités locales ont laissé faire des semaines durant. Au Capitole, la police a été débordée dans des circonstances qu’une enquête devra éclaircir, et une manifestante réserviste de l'armée de l'air a été tuée d’un tir à bout portant… Imaginons un instant la réaction médiatique si la victime avait été membre BLM ! Un reporter de la chaîne CNN n’a pas hésité à tweeter : « Hong Kong 2019 – des manifestants envahissent le Conseil Législatif / Washington 2021 – des manifestants envahissent le Capitole ». Cette ahurissante comparaison ravit le pouvoir totalitaire chinois au moment où il poursuit sans relâche les militants pour la liberté à Hong Kong.

    Pour prendre du recul sur les événements, regardons ce qui s’est passé depuis 2016. Dès l’élection de Trump, la gauche américaine a répété qu’il n’était pas légitime. On a voulu d’abord faire croire que les Russes avaient agi pour le mettre au pouvoir. Le FBI, mobilisé sur le sujet pendant la quasi-totalité du mandat, a conclu que ces allégations étaient infondées. La gauche américaine a cherché ensuite à le destituer sous l’accusation d’avoir outrepassé ses droits en poussant le ministre de la Justice ukrainien à enquêter sur les affaires de la famille Biden. Parlons-en justement ! Le NYC Post a publié en Octobre des éléments très compromettants concernant l’implication de Joe Biden dans les affaires lucratives de son fils Hunter avec l’Ukraine et aussi avec la Chine. Non seulement ces informations n’ont pas été relayées dans la presse mainstream et par la justice, mais Twitter a bloqué temporairement le compte du quotidien. Twitter qui avait déjà censuré à maintes reprises le compte de Donald Trump, l’a définitivement fermé (tout en maintenant ceux des dirigeants saoudiens, iraniens et turcs), imité par Facebook. La menace s’étend sur l’ensemble des principaux réseaux sociaux qui agissent non pas comme des plateformes d’échanges, conformément à leurs statuts, mais comme des éditeurs et des organes de censure.

    Aujourd’hui, même cruellement déçue par Trump, la grande majorité des 74 millions de ses électeurs considère que l’élection leur a été volée. À tort ou à raison, car aucune cour de Justice n’a daigné étudier les nombreux témoignages déposés sous serment. Le FBI est resté, cette fois, totalement inactif. Et la chasse aux sorcières s’organise contre les anciens soutiens de Trump, sénateurs (particulièrement visé : Ted Cruz) ou journalistes. Il reste que les classes moyennes qui ont élu Trump comportent de nombreux laissés pour compte du rêve américain… Jamais un candidat républicain n’avait recueilli autant de votes de Noirs et d’Hispaniques. Quant au mouvement BLM, il a imposé de détruire des statues érigées il y a plus de 100 ans sous prétexte qu’elles représentaient ce qui divisait le pays. C’est exactement l’inverse : elles représentent un héritage, une histoire loin d’être idyllique mais commune…

  • Le pape et le vaccin : "c'est éthique, je vais le faire"

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    De Francesco Antonio Grana sur le Fatto Quotidiano :

    L'appel du pape François pour le vaccin : "C'est éthique, je vais le faire. La santé est en jeu, mais aussi votre vie et celle des autres. Le négationnisme, suicidaire, inexplicable".

    Bergoglio, dans une interview exclusive avec Fabio Marchese Ragona pour Tg5, a annoncé qu'il allait se faire vacciner contre la maladie dans les prochains jours : "Je ne sais pas pourquoi on dit que le vaccin est dangereux, mais si les médecins vous le présentent comme quelque chose qui peut bien se passer, qui n'a pas de danger particulier, pourquoi ne pas le prendre ?

    9 JANVIER 2021

    "Il y a un négationnisme suicidaire que je ne peux pas expliquer, mais aujourd'hui il faut se faire vacciner". Le pape François en est convaincu et, dans une interview exclusive de Fabio Marchese Ragona pour Tg5, il a expliqué : "Je ne sais pas pourquoi on dit que le vaccin est dangereux, mais si les médecins vous le présentent comme quelque chose qui peut bien se passer, qui n'a pas de dangers particuliers, pourquoi ne pas le prendre ? Il a ajouté : "Je crois que, d'un point de vue éthique, tout le monde devrait prendre le vaccin, c'est une option éthique, parce que vous jouez votre santé, votre vie, mais vous jouez aussi la vie des autres". Bergoglio a annoncé qu'il sera lui-même vacciné dans les prochains jours, lorsque les doses destinées à tous les habitants et employés du plus petit État du monde arriveront au Vatican. "La semaine prochaine", a déclaré le pape, "nous commencerons à le faire ici et je me suis inscrit, il faut le faire. François a ensuite raconté que "quand j'étais enfant, je me souviens de la crise de la polio et de nombreux enfants étaient alors paralysés à cause de cela et il y avait un grand désespoir pour obtenir le vaccin. Quand le vaccin est sorti, ils vous l'ont donné avec du sucre et il y avait tant de mères désespérées. Puis nous avons grandi dans l'ombre des vaccins, pour la rougeole, pour cela, pour les autres, des vaccins que l'on nous a administrés quand nous étions enfants."

    Des mots qui suivent l'appel que le Pape a lancé dans le message de Noël d'Urbi et Orbi : "Je demande à tous : aux chefs d'État, aux entreprises, aux organisations internationales, de promouvoir la coopération et non la concurrence, et de rechercher une solution pour tous : des vaccins pour tous, en particulier pour les plus vulnérables et les plus nécessiteux dans toutes les régions de la planète. En premier lieu, les plus vulnérables et les plus nécessiteux". Ajoutant qu'"en cette période d'obscurité et d'incertitude sur la pandémie, plusieurs lueurs d'espoir apparaissent, comme les découvertes de vaccins. Mais pour que ces lumières illuminent et apportent de l'espoir au monde entier, elles doivent être accessibles à tous. Nous ne pouvons pas laisser des nationalismes fermés nous empêcher de vivre comme la véritable famille humaine que nous sommes. Nous ne pouvons pas non plus laisser le virus de l'individualisme radical nous vaincre et nous rendre indifférents à la souffrance d'autres frères et sœurs. Je ne peux pas me mettre devant les autres, en plaçant les lois du marché et les brevets d'invention au-dessus des lois de l'amour et de la santé de l'humanité".

  • Robert George, un influent intellectuel catholique, évoque les émeutes au Capitole et la polarisation de la nation

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    De Lauretta Brown sur le National Catholic Register :

    Robert George parle des émeutes au Capitole et de la polarisation de la nation

    Selon le célèbre érudit catholique, la colère politique qui enveloppe aujourd'hui la nation trouve ses racines dans la montée de la contre-culture dans les années 1960.

    8 janvier 2021

    WASHINGTON - La certification de l'élection présidentielle a été interrompue mercredi lorsqu'une foule de partisans de Trump a pris d'assaut le Capitole, laissant derrière eux des destructions : ils ont brisé des fenêtres, se sont battus avec la police du Capitole et ont saccagé les bureaux des membres du Congrès récemment évacués. Une manifestante est morte d'une balle dans le cou, et quatre autres personnes sont décédées suite à des urgences médicales. Le Congrès s'est réuni à nouveau tard mercredi soir et le vice-président Mike Pence a qualifié ce jour de "jour sombre dans l'histoire du Capitole des États-Unis". 

    Le Register s'est entretenu avec Robert George, professeur de jurisprudence McCormick à l'université de Princeton et l'un des principaux intellectuels catholiques des États-Unis, à la suite des événements inquiétants de mercredi. George a parlé de la détérioration de l'amitié civique et d'une atmosphère de plus en plus propice à la violence à la lumière des émeutes inquiétantes au Capitole.

    Quelle a été votre réaction aux événements qui se sont déroulés au Capitole hier ?

    Comme tous les Américains patriotes, j'ai été consterné par l'image d'une foule qui attaque le Capitole des États-Unis et qui tente de perturber un processus prescrit par la Constitution, à savoir le processus de comptage des votes électoraux lors d'une élection présidentielle. Les personnes qui qualifient cela d'attaque contre notre système constitutionnel n'ont pas tort. Elle visait précisément à perturber un processus constitutionnel. Je pense que les gens doivent être prêts à reconnaître cela indépendamment de leur opinion sur la personne qui aurait dû être élue président ou même de leur opinion sur l'existence ou non d'une mauvaise conduite ou même d'une fraude électorale généralisée. Nous avons dans ce pays des procédures de litige ou de résolution des différends, y compris des différends électoraux. Ce sont ces procédures qu'il faut utiliser, et non pas enfreindre la loi ou se livrer à des actes de violence.

    Ces procédures produiront-elles toujours les bons résultats ? Non, aucun système procédural d'aucune sorte dans cette vallée de larmes ne garantira des résultats corrects à chaque fois. Le nôtre est un très bon système, mais il n'est pas parfait. Et pourtant, malgré ses imperfections, il est de notre devoir, en tant que citoyens patriotes, de nous fier à ces procédures et de respecter leurs résultats plutôt que d'enfreindre la loi et de perturber les processus prescrits par la Constitution. Je pense que c'est là le point le plus fondamental qui doit être souligné.

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  • Notre démocratie gangrenée par l'idéologie progressiste

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    Cet article de Paul Sugy, paru sur le Figaro Vox en novembre 2018, nous avait échappé :

    « Notre démocratie est gangrenée par l'idéologie progressiste »

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Dans son dernier livre, Laurent Fidès s'attaque à tous les mythes de l'idéologie progressiste dominante. Il déconstruit, un à un, tous les ressorts du discours «politiquement correct».


    Face au discours intimidant Le formatage des esprits à l'ère du mondialisme  - Poche - Laurent Fidès - Achat Livre | fnac

    Laurent Fidès est agrégé de philosophie, ancien élève de l'École normale supérieure. Il vient de publier Face au discours intimidant. Essai sur le formatage des esprits à l'ère du mondialisme (Éd. du Toucan, 2018).


    FIGAROVOX.- Votre livre déconstruit les ressorts de l'idéologie contemporaine dominante. De quelle «idéologie» s'agit-il? Et le terme n'est-il pas exagéré, ou trop lourdement connoté?

    Laurent FIDÈS.- L'idéologie dont je parle est multiculturaliste, échangiste, déconstructiviste, elle nous promet un monde sans frontières, sans différences, atomisé, peuplé d'entités négociables et remplaçables. Plusieurs indices me font penser que nous avons affaire à une idéologie plutôt qu'à une doxa, même si elle n'est pas formalisée: le fait que ces idées soient présentées comme des vérités, voire comme des vérités scientifiques (portées par les «sciences humaines» qui jouent ici un rôle spécifique), le déni de réalité (l'idéologie est vraie, c'est le réel qui ment, comme lorsque vous croyez assister au changement de peuple qui se déroule sous vos yeux et que l'on vous explique que ce que vous voyez n'existe pas), la mobilisation de l'appareil idéologique d'État, de l'école primaire (qui inculque l'antiracisme dogmatique comme un catéchisme) à la Justice (qui criminalise les idées non conformes) en passant par l'Université et bien sûr les médias. Mais surtout cette idéologie, comme toute idéologie à toute époque, correspond aux intérêts de la classe dominante: cette hyperclasse d'affairistes et de financiers à laquelle s'agrègent tous les gagnants de la mondialisation ainsi que cette fraction de la petite bourgeoisie urbaine cultivée qui profite des retombées sociétales du système et y trouve en tout cas son compte.

    Vous parlez d'une «dichotomisation interne» à cette idéologie: qu'est-ce que vous entendez par là?

    J'appelle «dichotomisation interne» une technique de manipulation qui consiste à faire croire à un conflit en opposant simplement deux sensibilités prises au sein d'un même courant. En procédant ainsi, en faussant les lois de la symétrie et en marginalisant les contradicteurs sérieux, le système peut se reproduire à l'infini sans entorse apparente au principe du pluralisme.

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