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Débats - Page 323

  • Des gynécologues expliquent pourquoi il ne faut pas élargir les conditions d'accès à l'avortement jusqu'à 18 semaines

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    Les habitués de belgicatho savent qu'à nos yeux la loi actuelle qui autorise la pratique de l'avortement inscrit dans notre législation le droit de tuer et est absolument illégitime et irrecevable. Cette loi est contraire à la loi divine ("Tu ne tueras point") mais aussi au droit naturel; elle franchit une limite qui rend tout notre système complice d'une transgression inadmissible. Mais aujourd'hui, il s'agit de franchir de nouvelles limites qui rendent cette loi plus abominable encore. C'est pourquoi nous devons nous résigner à faire écho à ces réflexions pour éviter que le mal s'aggrave davantage, sans bien sûr cautionner des constats qui accordent leur satisfecit à la loi telle qu'elle existe aujourd'hui.

    Du site du Soir :

    «Non à cette modification de la loi sur l’IVG»

    PAR XAVIER DE MUYLDER, GYNECOLOGIE CLINIQUE SAINT JEAN BRUXELLES; PIERRE BERNARD, GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE CLINIQUE SAINT LUC BRUXELLES; MARLÈNE TOP, GYNECOLOGIE GRAND HOPITAL DE CHARLEROI; TIMOUR WILLEMS, GYNECOLOGIE GRAND HOPITAL DE CHARLEROI; BERNARD SPITZ, PROF ÉMÉRITE GYNECOLOGIE KUL; ROLAND DE VLIEGER, GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE KUL; JAN BOSTEELS, GYNÉCOLGUE IMELDA MECHELEN; ANNIE PECCEU, GYNÉCOLOGIE TURNHOUT; LORE LANNO, GYNÉCOLOGIE LEUVEN.

    La commission justice se réunit ce vendredi pour la deuxième lecture de la proposition de loi visant à élargir les conditions d’accès à l’avortement jusqu’à 18 semaines. Certains gynécologues estiment que, dans ses termes actuels, la loi ne doit pas être modifiée.

    La proposition de loi élargissant les conditions de l'avortement est examinée ce vendredi en deuxième lecture en Commission de la Justice à la Chambre.
    La proposition de loi élargissant les conditions de l'avortement est examinée ce vendredi en deuxième lecture en Commission de la Justice à la Chambre. - Photonews

    Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si l’on est pour ou contre l’avortement. L’enjeu est de considérer la modification majeure du cadre légal de l’avortement envisagée par la proposition de loi en débat. Nous, gynécologues, pensons que c’est une mauvaise initiative et souhaitons expliquer pourquoi.

    1. Parce que c’est une démarche précipitée, prématurée

    Avant de modifier une loi aussi importante, il faut connaître l’évaluation qui en est faite. Pourquoi la commission d’évaluation n’a-t-elle remis aucune statistique ni analyse depuis 2011 ? N’est-il pas dangereux de voter une telle loi sans analyser la réalité sur le terrain ? Pourquoi ne tient-on aucun compte des deux modifications importantes apportées en 2018 ? Dans certains cas, la grossesse peut être interrompue pendant la 15ème semaine et en cas d’urgence médicale, le délai de réflexion peut être suspendu. La commission Justice de la Chambre a entendu 20 experts, dont la majorité ne s’est pas prononcée sur les changements apportés. Pourquoi n’a-t-elle pas interrogé les nombreux gynécologues qui pratiquent l’IVG en dehors des Centres de Planning Familial ? Pourquoi n’a-t-elle pas demandé l’avis du collège Mère-Enfant, organe fédéral dont c’est la mission ?

    2. Parce que la loi actuelle fonctionne de manière adéquate

    Selon la loi actuelle, une femme peut interrompre une grossesse jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée. Elle bénéficie au préalable de l’accueil d’une équipe pluridisciplinaire qui veille à lui prodiguer toute l’aide médicale, psychologique, sociale, humaine, dont elle peut avoir besoin. Aujourd’hui, la loi réalise un équilibre entre le respect de la liberté de la femme qui ne souhaite pas enfanter, et la protection due à la vie naissante. Veut-on maintenant bousculer cet équilibre ? Souhaite-t-on passer en force ou faut-il au contraire patiemment susciter un vrai débat de société ?

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  • Est-il opportun de forcer les institutions de soins à ce que l’euthanasie se pratique en leurs murs ?

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    Du Frère René Stockman en opinion sur le site de La Libre :

    Faut-il vraiment forcer les institutions de soins à ce que l’euthanasie se pratique en leurs murs ?

    Le 22 octobre dernier, une proposition de loi a été présentée concernant l’abrogation de la durée de validité de la déclaration anticipée d’euthanasie. Par ce document, une personne demande à être euthanasiée pour le cas où, se trouvant dans une situation de coma ou d'état végétatif irréversible, elle ne pourrait plus s’exprimer. Jusqu’à présent, cette déclaration anticipée était valable cinq ans, et devait ensuite être renouvelée. Une proposition d’étendre la validité à dix ans a été faite, mais après discussion, les députés en sont venus à ne plus limiter la validité du dit-document. Un ‘compromis’ qui n’est pas si innocent.

    Par contre, la proposition de loi a également ajouté un article ayant des conséquences graves, - bien plus graves - que ce que le titre de la proposition ne fait croire. Je cite : "Aucun médecin ne peut être empêché de pratiquer une euthanasie en vertu d’une convention. Le cas échéant, une telle clause d’interdiction est réputée non écrite." Ceci revient en clair à attenter à la liberté des hôpitaux d’accepter ou non la pratique de l’euthanasie en leurs murs. Lors des discussions, il a été dit laconiquement qu’on n’avait pas connaissance d’hôpitaux où l’euthanasie n’était pas autorisée. Si cela était vraiment le cas, ce paragraphe de la proposition de loi serait inutile.

    Cette nouvelle proposition de loi, implique des éléments essentiels: l’euthanasie sera considérée comme un droit et aussi comme un acte médical, et de plus, la liberté des institutions d’accepter ou de refuser l’euthanasie sera réduite à néant (1).

    En déclarant que l’on peut forcer les hôpitaux à la pratique de l’euthanasie en leurs murs, cela veut dire que l’on considère de facto l’euthanasie comme un droit et un acte médical. En effet, un hôpital ne peut imposer aucune restriction aux médecins dans l’exercice de ce qui est propre à leur profession. Au contraire, il doit donner la possibilité aux médecins de poser tous les actes médicaux qui sont nécessaires pour le traitement du patient. Par contre, pour des actes qui ne sont pas des actes médicaux, l’hôpital a normalement le droit d’inclure des restrictions et de mettre des limites. Cela vaut a priori pour des actes qui peuvent nuire à la pratique d’une bonne médecine. Les hôpitaux de droit privé peuvent alors, pour des raisons philosophico-religieuses et médico-éthiques, objecter au fait que certains actes non médicaux soient pratiqués dans la structure hospitalière.

    Et voilà qu’aujourd’hui, cette proposition de loi forcerait l’hôpital à tout accepter. Si on en vient à considérer l’euthanasie comme un droit, la question immédiate est de savoir combien de temps un médecin et d’autres personnes impliquées de l’équipe médicale pourront encore refuser de pratiquer l’euthanasie. Si l’euthanasie devient un droit, le médecin sera sanctionné s’il refuse de le considérer comme droit. Ceci constitue une grave violation du droit à la liberté religieuse et à la liberté de conscience, garanties par la Constitution belge

    Il est de plus en plus clair que nous évoluons vers un modèle de société où la fragilité d’une vie n’est presque plus admise ni acceptée. C’est pourquoi, si l’on présente l’euthanasie comme étant la seule issue possible dans certains cas, nous mettons de façon insidieuse et cachée la pression sur les personnes les plus faibles et sans défense de notre société, les mettant ainsi en danger. En effet, le niveau de développement d’une société se mesure aux soins et aux moyens qu’on donnera aux plus démunis d’entre nous.

    Quand l’euthanasie sera considérée comme un acte médical, que restera-t-il de la beauté du serment d’Hippocrate, qui est toujours le code éthique pour l’exercice la médecine ? Faudra-t-il bientôt inclure la mise à mort du patient, même à sa demande, dans les dispositions de ce qu’on considère comme la médecine ?

    Et que restera-t-il de la liberté d’association des hôpitaux issus d’un mouvement philosophico-religieux qui souhaitent développer leurs soins conformément à leur conviction ? Ces opinions sont également en totale contradiction avec l’évolution au niveau européen où "l’objection de conscience institutionnelle" a été reconnue (voir la Résolution 1763 du Conseil de l’Europe en date de 7 octobre 2010) pour les hôpitaux et les institutions, en ce qui concerne entre autres l’avortement et l’euthanasie.

    Pouvons-nous demander à ceux qui voteront cette proposition de loi, de bien réfléchir ? Après tout, c’est bien plus qu’une note de bas de page, puisqu’il s’agit d’une proposition par laquelle on ouvrira encore un peu plus la boîte de Pandore.

    (1) Voir aussi le Dossier de l'Insitut Européen de Bioéthique : “La liberté des institutions de soins eu égard à la pratique de l'euthanasie” https://www.ieb-eib.org/docs/pdf/2016-10/doc-1554801216-16.pdf

    Qu’est-ce que la déclaration anticipée d’euthanasie ? https://www.ieb-eib.org/docs/pdf/2019-11/doc-1574944935-979.pdf

  • Pour le cardinal Eijk, un parler vrai s'impose en matière d'euthanasie et de suicide assisté

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    Du Catholic Herald (Andrea Gagliarducci) :

    Selon le cardinal Eijk (Pays-Bas), les prêtres devraient «parler clairement» de l'aide au suicide

    17 décembre 2019

    Un prêtre doit dire clairement à une personne optant pour le suicide assisté ou l'euthanasie volontaire qu'il commet un grave péché, a déclaré cette semaine le cardinal néerlandais à l'AIIC.

    Pour la même raison, un prêtre ne peut être présent lors de l'euthanasie volontaire ou du suicide assisté. Cela pourrait impliquer que le prêtre n'a aucun problème avec la décision ou même que «ces actes moralement illicites ne le sont pas dans certaines circonstances selon l'enseignement de l'Église», a déclaré le cardinal Willelm Eijk, archevêque d'Utrecht et expert en questions d'euthanasie. CNA.

    Médecin avant sa vocation, Eijk a consacré sa thèse de doctorat au milieu des années 1980 aux lois sur l'euthanasie. Il dirige un diocèse situé dans l'un des pays ayant le projet de loi sur l'euthanasie le plus libéral au monde.

    Le cardinal Eijk a expliqué à l'AIIC qu '"un prêtre doit clairement dire à ceux qui optent pour le suicide assisté ou l'euthanasie [volontaire] que ces deux actes violent la valeur intrinsèque de la vie humaine, c'est un grave péché".

    Le cardinal n'a pas nié la possibilité d'un accompagnement spirituel. Pourtant, Eijk a souligné que «le prêtre ne doit pas être présent lors de l'euthanasie ou du suicide assisté. La présence du prêtre pourrait suggérer que le prêtre soutient la décision ou même que l'euthanasie ou l'aide au suicide ne sont pas moralement illicites dans certaines circonstances. »

    Le cardinal Eijk a fait une distinction entre l'euthanasie volontaire et l'aide au suicide. Il a dit que «avec le suicide assisté, c'est le patient qui prend les médicaments que le médecin lui a intentionnellement prescrits pour se suicider. Il y a ensuite l'euthanasie volontaire, lorsque le médecin lui-même donne les médicaments pour mettre fin à la vie du patient après la demande du patient. Cependant, les responsabilités du patient et du médecin sont les mêmes dans les deux cas. »

    Le cardinal Eijk dit que «la responsabilité du patient est tout aussi grave à la fois dans le suicide assisté et dans l'euthanasie [volontaire] parce qu'il a pris l'initiative de mettre fin à sa vie, et c'est la même chose s'il met fin à sa vie ou si un médecin le fait. "

    Les médecins sont également responsables dans les deux cas, a déclaré le cardinal.

    Réalisant l'euthanasie, le médecin «viole directement la valeur de la vie, c'est-à-dire une valeur intrinsèque. En aidant au suicide assisté, le médecin coopère avec la volonté du patient, ce qui signifie qu’il partage l’intention du patient. Pour cette raison, même une simple coopération est un acte intrinsèquement mauvais, aussi grave que si le médecin mettait personnellement fin à la vie du patient. »

    Le cardinal Eijk a concédé que «le suicide assisté est peut-être moins lourd psychologiquement pour le médecin. Cependant, il n'y a pas de différence morale significative entre les deux choses ».

    Le cardinal Eijk a également abordé la question d'un éventuel enterrement pour les personnes qui ont opté pour le suicide assisté ou l'euthanasie.

    "Si un patient demande au prêtre de lui administrer les sacrements (confession ou onction des malades) et prévoit des funérailles avant que le médecin ne mette fin à ses jours à sa demande ou qu'il ne se suicide, le prêtre ne peut pas le faire", a déclaré Eijk.

    Il a ajouté qu'il y avait trois raisons à cette interdiction.

    La première est qu '«une personne ne peut recevoir les sacrements que lorsqu'elle est en bonne disposition, et ce n'est pas le cas lorsqu'une personne veut s'opposer à l'ordre de création, violant la valeur intrinsèque de sa vie».

    La deuxième raison est que la personne «qui reçoit les sacrements met sa vie entre les mains miséricordieuses de Dieu. Cependant, qui veut mettre fin personnellement à sa vie veut prendre sa vie en main. »

    La troisième raison est que «si le prêtre administre les sacrements ou prévoit des funérailles dans ces cas, le prêtre est coupable d'un scandale, car ses actions pourraient suggérer que le suicide ou l'euthanasie sont autorisés dans certaines circonstances».

    Eijk a également expliqué qu'un prêtre ne peut célébrer les funérailles d'une personne décédée par suicide assisté ou euthanasie volontaire que dans certaines circonstances, bien que le suicide soit toujours illicite.

    «Depuis les temps anciens, les prêtres ont accepté de célébrer les funérailles des personnes qui se sont suicidées ou ont demandé l'euthanasie en cas de dépression de toute autre maladie psychiatrique. Dans ces cas, à cause de leur maladie, la liberté des individus est diminuée, et ainsi mettre fin à la vie ne peut pas être considéré comme un péché mortel », dit le cardinal Eijk.

    Il ajoute que le prêtre doit «juger prudemment s'il est face à un cas de liberté diminuée. Si c'est le cas, il peut célébrer les funérailles. »

    Pour combattre la tendance pro-euthanasie, l'Église doit «annoncer que Dieu a fait l'être humain à son image dans sa totalité, son âme et son corps. La constitution du Concile Vatican II, Gaudium et Spes, décrit l’être humain comme «une unité de l’âme et du corps». Cela signifie que le corps est une dimension essentielle de l’être humain et fait partie de la valeur intrinsèque de l’être humain. Il n'est donc pas licite de sacrifier la vie humaine pour mettre fin à la douleur. »

    Le cardinal a également ajouté que les soins palliatifs sont une réponse positive, et l'Église recommande souvent de demander des soins palliatifs, alors qu' "il existe de nombreux groupes chrétiens ou religieux qui fournissent des soins palliatifs dans des centres spécialisés".

    Eijk a également déclaré que pour lutter contre la tendance pro-euthanasie de l’Occident, l’Église «devait faire quelque chose contre la solitude. Les paroisses accueillent souvent des communautés où les gens ont des liens sociaux et prennent soin les uns des autres. Dans la société contemporaine hyperindividualiste, les êtres humains sont souvent seuls. Il y a une énorme solitude dans notre société occidentale. »

    L'Église «encourage à former des communautés pour ne pas laisser les gens seuls. Une personne qui vit dans la solitude, sans l'attention et les soins des autres, est moins capable de supporter la douleur », a déclaré le cardinal.

    Eijk a ajouté que l'Église «annonce une spiritualité chrétienne et une foi vécue. Cela implique que vous pouvez aussi vous joindre au Christ souffrant et supporter la douleur avec lui. Donc, nous ne sommes jamais seuls. »

  • Les évêques dénoncent : "l’Etat n’accomplit pas son devoir de garantir le droit à la vie à tout être humain, depuis sa conception"

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    Il s'agit des évêques du Costa Rica... Dépêche de l'Agence Fides :

    AMERIQUE/COSTA RICA - Prise de position de la Conférence épiscopale contre un Etat « n’accomplissant pas son devoir de garantir le droit à la vie »

    mercredi, 18 décembre 2019
     

    Les Evêques se plaignent du fait que la rédaction de la norme en question n’a pas pris en considération l’opinion des experts en droit et en médecine et encore moins celle d’une grande partie du peuple costaricain. Par la signature de ce décret, « l’Etat n’accomplit pas son devoir de garantir le droit à la vie à tout être humain, depuis sa conception, comme cela est prévu par notre Constitution et par notre système juridique ».

    Dans leur communiqué, les Evêques présentent huit points de réflexion. Ils soulignent en premier lieu que l’article 121 du Code pénal de 1970 « a établi une norme visant à préserver la vie de la mère dans un cas très urgent et très spécial dans lequel elle se trouve dans un danger imminent ». La norme technique se base quant à elle sur le concept de « danger pour la vie ou la santé de la mère » sans définir le terme de « santé » qui est par suite sujet à de libres interprétations, ouvrant de facto la porte à l’avortement libre. La norme évoque par ailleurs l’enfant à naitre comme « un produit ». Elle ne parle pas d’avortement et ne fixe pas de termes de limites temporelles à l’intérieur desquelles y procéder.

    Les Evêques estiment que cette norme « ouvre la porte à l’avortement eugéniste », contredisant ainsi la dignité de la vie humaine et ils poursuivent : « En tant que Pasteurs, en union avec nos fidèles, nous manifestons notre soutien inébranlable à tous les médecins, infirmiers et infirmières, et à tous les opérateurs sanitaires du Costa Rica qui luttent toujours pour sauver les deux vies… Il est inadmissible que des médecins ou des infirmiers soient contraints de collaborer à la pratique d’avortement et qu’ils doivent choisir entre la loi chrétienne et la situation professionnelle ».

    Dans leur dernier point, les Evêques considèrent « urgent et nécessaire que la norme technique soit soumise à l’approbation législative au travers d’une loi de la République, en ce qu’il s’agit de la réglementation de la vie humaine qui constitue le droit à la base de toutes les libertés publiques ».
    S’adressant enfin au Peuple de Dieu, ils rappellent qu’un chrétien ne peut jamais se conformer à une loi immorale en soi, ni promouvoir des normes favorables à l’avortement ou à l’euthanasie et invitent « à élever la voix au nom de ceux qui ne peuvent le faire eux-mêmes, à défendre les délaissés qui sont dans le ventre de leur mère, pour préserver la culture de la vie, qui nous a toujours caractérisé comme pays pacifique et solidaire, en particulier auprès des plus nécessiteux de notre société ». (SL) (Agence Fides 18/12/2019)

  • Contre l'avis des médecins, elle choisit de garder son bébé porteur de trisomie 21

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    MALGRÉ L'OPPOSITION DES MÉDECINS ELLE CHOISIT DE GARDER SON BÉBÉ PORTEUR DE TRISOMIE 21

    17 décembre 2019

    Dans un entretien accordé au journal The Sun le 14 décembre 2019, Cheryl Bilsborrow, une réflexologue clinique du Lancashire, maman d’un petit enfant trisomique confie ses inquiétudes sur la généralisation du dépistage prénatal au Royaume-Uni (cf. Angleterre : moins de bébés trisomiques à cause du DPNI)

    Lorsqu’à 43 ans Cheryl est tombée enceinte de son quatrième enfant, l’hôpital lui a suggéré de passer un test de dépistage de la trisomie 21. Les résultats ayant révélé de fortes probabilités pour que le bébé soit porteur de cette anomalie génétique, le couple a contacté une clinique privée proposant un Dépistage Prénatal Non Invasif pour 400 £. Le test a confirmé que leur bébé était trisomique.

    Les médecins n’ont eu de cesse de leur proposer d’avorter, mais Chéryl et son époux ont choisi d’accueillir leur bébé. Aujourd’hui, leur fils Hector fait toute leur joie.

    Chéryl veut aujourd’hui dénoncer « ce mensonge d’état » qui veut « faire croire qu’avoir un enfant trisomique est une malédiction ». Elle s’insurge contre le corps médical, qui « fait tout pour que les femmes qui portent un enfant atteint d’une malformation génétique avortent », que ce soit dans la manière d’annoncer les résultats « nous avons une mauvaise nouvelle », dans le manque d’accompagnement des parents concernés et dans l’acharnement à proposer une IVG « même à 38 semaines de grossesse ».

    Pour aller plus loin :

    Le scandale des « avortements sous pression » au Royaume-Uni

    Royaume-Uni : le NHS revoit sa copie sur la trisomie 21

    Tests préconceptionnels, dépistage prénatal : une surabondance d’informations anxiogènes

    Jean-Marie Le Méné : "Le dépistage prénatal non invasif (DPNI) porte à sa perfection la politique eugéniste"

    Sources: The Sun, Cheryl Bilsborrow (14/12/19)

  • Quelle vision anthropologique de l’homme à partir des Écritures ? et quid de l’homosexualité, du divorce, de l’adultère…?

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    Du site Aleteia.org :

    Divorce, genre, homosexualité : la Commission pontificale biblique répond aux enjeux contemporains

    17 décembre 2019

    Dans un document paru en italien le 16 décembre 2019, la Commission théologique pontificale biblique propose une vision anthropologique de l’homme à partir des Écritures. Une étude « systématique » qui aborde de front les grands sujets contemporains tels que l’homosexualité, le divorce ou encore l’adultère…

    « Qu’est-ce que l’homme » ? C’est la question à laquelle la Commission théologique pontificale biblique vient de proposer une réponse, dans un ouvrage paru en italien le lundi 16 décembre. Ce document, intitulé : « Qu’est-ce que l’homme (Ps 8, 5), un itinéraire d’anthropologie biblique » rassemble les données de la Bible sur l’être humain, de la Genèse à l’Apocalypse. Construit en quatre parties, il se veut un « instrument » à destination des experts, catéchistes ou encore formateurs, explique Pietro Bovati, membre de cette commission, dans le communiqué de présentation du document.

    Si ce livre aborde de multiples thématiques, c’est parce qu’il est voué à devenir un « texte de référence » sur des thèmes sensibles, au « centre du débat social et civil », explique-t-il. Le divorce, l’adultère, l’homosexualité, le célibat sacerdotal, le mariage ou encore les violences familiales en font évidemment parti. Abordant frontalement ces problèmes avec « délicatesse » dans le troisième chapitre, le document évite cependant l’écueil des « réponses ponctuelles » et s’enracine dans les principes du magistère biblique, poursuit Pietro Bovati.

    Lorsque certaines questions n’ont pas de réponse « immédiate et précise » dans la Bible, car les « situations culturelles des temps anciens n’étaient pas les nôtres », l’ouvrage respecte le « niveau d’information » contenu dans les Écritures, explique le membre de la commission biblique. Néanmoins, le document formule toujours certains « principes » et « indications » pouvant aider théologiens, moralistes ou pasteurs à formuler une réflexion. C’est le cas par exemple du principe de la différence sexuelle sur les questions de genre, illustre-t-il.

    Une méthode « systématique »

    Outre ce troisième chapitre, les deux premiers de l’ouvrage, sont quant à eux dédiés à la conception de l’être humain et à sa relation avec la Création. Ainsi, la nutrition, « question anthropologique très importante », ou encore le travail y sont abordés. Enfin, le quatrième chapitre évoque le lien complexe de l’homme avec la Loi.

    Si la « tradition chrétienne » a été préservée, explique Pietro Bovati, la commission théologique a voulu d’abord utiliser une méthode « systémique » afin d’offrir « un chemin sur ce que la Bible dit sur toute la complexité de l’être humain ». Il s’agit donc de montrer que l’Écriture n’est pas un « répertoire de déclarations isolées » mais que chaque passage doit être abordé à la lumière de son contexte. Une méthode qui offre « une compréhension de l’homme plus complexe », « plus conforme à notre tradition biblique », conclut-il.

    Lire également : https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2019-12/qu-est-ce-que-l-homme-document-commission-pontificale-biblique.html

  • Ce qu’ont vraiment dit les experts auditionnés en 2018 sur les propositions actuelles en matière d’avortement ...

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Ce qu’ont vraiment dit les experts auditionnés en 2018 sur les propositions actuelles en matière d’avortement ...

    12/12/2019

    Dans  CE TABLEAU, l'Institut Européen de Bioéthique présente  l'analyse de l'entièreté des auditions parlementaires des 20 experts, tenues en mai-juin 2018 sur la révision de la loi avortement. Il s'avère qu'une large majorité des experts auditionnés ne se sont pas prononcés sur 7 des 9 mesures phares en passe d'être adoptées. De plus, il ressort du rapport des auditions qu'aucune de ces mesures, telles que libellées dans le texte actuel, n'obtient la faveur explicite de la majorité de ces experts.

    A l'époque, la Commission de la Justice avait convoqué 20 experts issus principalement du monde médical, universitaire, des centres de planning familial et d'avortements, pour l'éclairer sur la nécessité d'une réforme en matière d'avortement. Les intervenants furent invités à se prononcer sur le contenu de plusieurs propositions de loi déposées par des partis différents. Au final, une nouvelle loi fut votée le 15 octobre 2018, qui apportait plusieurs modifications (voir Actualité IEB). Les experts ne se sont donc pas, ou du moins pas tous, prononcés sur les mesures qui font l'objet des débats actuels au Parlement.

    En listant les mesures de l'actuelle proposition de loi, et en y faisant correspondre l'avis émis par les 20 experts, on obtient les résultats affichés dans CE TABLEAU.

    Nous en relevons ici les quelques points saillants:

    · Allongement du délai légal pour avorter à 18 semaines : parmi les 20 experts entendus, seuls 3 se sont montrés favorables à un délai de 18 semaines de grossesse, 4 étaient opposés à tout allongement, 7 ne se sont pas prononcés sur la question, 4 ont proposé un délai soit plus court, soit plus long que 18 semaines, et 1 expert n'a pas précisé l'allongement qu'il préconisait.

    · Seuls 2 experts sur 20 se sont exprimés en faveur du raccourcissement du délai de réflexion de 6 jours à 48h.

    · Supprimer l'obligation de mentionner les alternatives possibles à l'avortement lors de la première visite : 4 experts y étaient favorables, pour tout ou partie de ces aides, mais 15 experts ne se sont pas prononcés sur la question.

    · Seuls 4 experts sur 20 se sont prononcés en faveur d'une dépénalisation totale à l'égard de la femme qui avorte en dehors des conditions légales, et en faveur d'une dépénalisation totale à l'égard du médecin qui pratique un avortement en dehors des conditions légales.

    · Seul 1 expert sur 20 s'est montré favorable à l'extension du délit d'entrave à l'avortement au-delà de l'entrave physique, alors que 18 experts ne se sont pas prononcés sur la question.

    On observe que pour 7 des 9 mesures phares de l'actuelle proposition de loi, une large majorité des experts auditionnés ne se sont pas prononcés sur de tels changements (15-16-18-14-13-14-18). Par conséquent, de nouvelles auditions sur le texte débattu actuellement ne seraient-elles pas indiquées ?

    A cela s'ajoute le fait que plusieurs experts ont pointé la nécessité de travailler sur des données et des chiffres plus récents, des analyses plus approfondies de la pratique de l'avortement en Belgique.

    Face au flou quant à l'issue de ces auditions, notamment lié à l'inexactitude des propos de certains parlementaires, l'Institut Européen de Bioéthique a souhaité mener cette analyse et la rendre largement publique pour nourrir les discussions actuelles autour d'une nouvelle réforme de la loi avortement.

  • Plus de 2280 professionnels de la santé appellent à rejeter la proposition de loi sur l'IVG

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    Communiqué de presse:

    Plus de 2280 professionnels de la santé appellent à rejeter la proposition de loi sur l'IVG

    A ce jour, plus de 2280 professionnels de la santé dont plus de 753 médecins et 703 infirmiers, 163 sages femmes, et 83 professeurs d’université s’opposent à la proposition de loi sur l’avortement qui vise entre autre à allonger le délai jusqu’à 4,5 mois de grossesse et réduire le temps de réflexion minimum à 48h. Parmi eux, plus de 72% de femmes. Ils demandent aux parlementaires de s’y opposer.

    En donnant la possibilité d’avorter jusqu’à 4,5 mois de grossesse (soit 18 semaines), la proposition de loi actuellement en débat modifie en profondeur la loi sur l’avortement, et “brise le nécessaire équilibre entre la liberté de la femme et l’attention portée à l’enfant à naître qui se développe dans son corps”
    Interrompre une grossesse à ce stade est médicalement beaucoup plus délicat qu'en début de grossesse du fait de la taille du fœtus. Par ailleurs, pour la femme avorter à ce stade est encore plus traumatisant. Ce sont ces raisons, parmi d’autres, qui ont amené plus de 85% des pays européens à limiter le délai légal d’avortement à 3 mois de grossesse ou avant (1). 

    Les auditions au parlement en 2018 ayant abouti sur la sortie de l’avortement du code pénal, ont montré que les experts étaient fortement divisés. La majorité des experts sont restés silencieux ou opposés à un allongement du délai légal à 18 semaines. Seuls 6 sur les 20 experts s’y sont montrés favorables (2). Nous sommes donc très loin du “débat mûr” ou de la “collaboration large” comme avancé par certains.

    Les partisans de la proposition de loi, indiquent que seulement 3% des demandes d’avortements en Belgique dépassent le délai légal de 3 mois. En suivant ce même raisonnement, une autre minorité (1%?) pourrait être invoquée pour passer le délai légal à 22 ou 24 semaines en prétextant qu’un autre pays plus laxiste l’aurait fait. Où est la limite? 

    Par ailleurs, il est étonnant de vouloir présenter, aux yeux de la loi, l’avortement comme un banal acte médical ou soin de santé, et parallèlement de supprimer dans la loi l’obligation de mentionner les alternatives possibles. Les femmes enceintes seraient-elles donc les seules bénéficiaires de soins de santé en Belgique, à ne pas pouvoir être éclairées sur toutes les différentes alternatives à la “prise en charge médicale” qui leur est proposée? 

    Ainsi, rejoignant les plus de 2280 professionnels de la santé, nous réitérons notre appel aux parlementaires à ne pas signer cette proposition de loi! Rejoignez leur appel sur: http://abortus-avortement.be

    Sources:

    1.  https://abort-report.eu/europe/

    2.  “Il s'avère qu'une large majorité des experts auditionnés ne se sont pas prononcés sur 7 des 9 mesures phares en passe d'être adoptées. De plus, il ressort du rapport des auditions qu'aucune de ces mesures, telles que libellées dans le texte actuel, n'obtient la faveur explicite de la majorité de ces experts” https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/debut-de-vie/avortement/ce-qu-ont-vraiment-dit-les-experts-auditionnes-en-2018-sur-les-propositions-actuelles-en-matiere-d-avortement-1709.html

  • Netflix suscite le scandale avec un film parodique sur Jésus

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    De Xavier Le Normand sur le site du journal La Croix

    « Ciao Netflix ! » Une comédie parodique sur Jésus fait polémique au Brésil

    13/12/2019

    Les faits 

    La version brésilienne de Netflix propose depuis le 3 décembre à ses abonnés un film parodique présentant un Jésus homosexuel. Dans ce pays de 209 millions d’habitants, la comédie de quarante-six minutes diffusée sur Netflix a déclenché une vive polémique.

    Au Brésil, Netflix a choisi de célébrer l’approche de Noël avec un film au goût plus que douteux. Le titre du film, La première tentation du Christ, aurait pu laisser croire à une œuvre pieuse, mais c’est en réalité une comédie parodique qui attaque frontalement certains points fondamentaux de la foi chrétienne. « Jésus est dépeint comme un adolescent indécis concernant sa mission sur terre, explique le média chrétien local Universal. Il consomme de la drogue, a une relation homosexuelle avec le diable et croit que Dieu est son oncle. » La sainte Vierge n’est pas épargnée tandis que les autres personnages sont « alcooliques, paresseux et goinfres ».

    Dans ce pays de 209 millions d’habitants, la comédie de quarante-six minutes a déclenché une vive polémique. « Je suis en faveur de la liberté d’expression, mais cela vaut-il la peine d’attaquer la foi de 86 % de la population ? », interroge ainsi sur Twitter Eduardo Bolsonaro, député fédéral et fils du président. « J’annule mon abonnement Netflix. Qui ne respecte pas mon Seigneur Jésus ne mérite pas mon respect. Ciao Netflix ! », a tweeté pour sa part Julio Cesar Ribeiro, autre député fédéral.

    Ver imagen en Twitter

    « Désabonnez-vous de Netflix ! »

    La critique la plus forte est probablement venue de Mgr Henrique Soares, évêque de Palmares, dans l’État du Pernambouc (centre est du pays). Dans une lettre ouverte, il dénonce ainsi un « film blasphématoire, vulgaire et irrespectueux »« Netflix nous gifle au visage, nous crache en pleine face, se moque de notre foi », accuse-t-il. Pour l’évêque, le film est « certainement incité par la force démoniaque qui a inspiré tant de cœurs et d’esprits en ces temps de néopaganisme ».

    « En tant qu’évêque de l’Église, poursuit Mgr Soares, j’exhorte fortement les chrétiens à proclamer leur amour, leur foi et leur respect pour notre Seigneur Jésus-Christ. Montrez que votre amour pour lui est réel et actif, désabonnez-vous de Netflix ! (…) Si vous croyez vraiment et aimez le Seigneur, il n’y a rien d’autre à faire. » Joignant le geste à la parole, l’évêque de Palmares a lui-même résilié son abonnement à la plateforme de vidéos en streaming.

    la pétition

    https://www.citizengo.org/fr/rf/175928-demandons-netflix-darreter-diffusion-dun-film-ou-jesus-christ-est-homosexuel?

  • Quelle place pour les femmes dans l'Eglise? ("Les Hommes en Noir")

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Quelle place pour les femmes dans l'Église ?
    Le Club des Hommes en Noir

    Quelle place pour les femmes dans l'Église ? <br>Le Club des Hommes en Noir

    Le Club des Hommes en Noir revient pour une deuxième saison et un nouveau format. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Désormais les nouveaux épisodes sont disponibles chaque vendredi.

    Cette semaine, Le Club se penche sur la place des femmes dans l'Église. L'institution est-elle misogyne ? L'absence de femmes ordonnées est-elle la preuve d'une haine de la conditio. féminine? Pour y répondre, Philippe Maxence recevait Daniel Hamiche, l'abbé Barthe et l'abbé Celier.

     

  • "Populiste", le pape ?

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    De  sur le site de l'Incorrect :

    JEAN-BAPTISTE NOÉ : « POUR FRANÇOIS, L’EUROPE EST RICHE PARCE QU’ELLE A PRIS AUX AUTRES ».

    14 DÉCEMBRE 2019

    Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire et écrivain. Dans son dernier essai François le diplomate publié chez Salvator, il expose les grandes lignes de la diplomatie du pape François, en valorisant les points forts mais en soulignant également les interrogations qu’elle suscite tant vis-à-vis de Europe que de la Chine. Prudent, l’auteur esquisse tout de même quelques pistes de réflexion pour comprendre la diplomatie d’un pape qui était, avant son élection, dépourvu de toute expérience dans ce domaine.

    Vous qualifiez le pape François de populiste, au sens péroniste du terme. Que signifiez-vous par-là exactement dans la mesure où le pape s’oppose souvent à ceux que l’Occident nomme les populistes ? Est-ce le bon terme ? S’agit-il d’un style, d’un parler-franc ou faut-il y voir autre chose ?

    René Girard a démontré que la rivalité se fait souvent à l’encontre des personnes qui nous sont le plus proche, car il y a rivalité mimétique entre les deux. Mais le terme « populiste » est en effet employé de façon trop floue et systématique. Il devient le nouveau terme à la mode, trop employé et donc sans objet. Dans le cadre du pape François, cela correspond à quelque chose de précis. À la suite de nombreux théologiens et prêtres d’Amérique latine, Bergoglio a développé une « théologie du peuple » dans laquelle le peuple n’est pas vu comme une catégorie sociale (comme dans la théologie de la libération), mais comme une catégorie mystique. La théologie du peuple reprend certains éléments de la théologie de la libération, mais elle n’est pas matérialiste.

    À la suite de nombreux théologiens et prêtres d’Amérique latine, Bergoglio a développé une « théologie du peuple » dans laquelle le peuple n’est pas vu comme une catégorie sociale (comme dans la théologie de la libération), mais comme une catégorie mystique.

    Cette pensée, fabriquée par des Occidentaux et plaquée sur les réalités complexes de l’Amérique latine, voit le peuple comme menacé et opprimé. C’est l’indigène privé de ses terres, ce sont les communautés populaires dont l’organisation est supposée meilleure que les autres formes d’organisations politiques. Réactivation du mythe du bon sauvage d’un côté, actualisation de la pensée marxiste de l’autre, continuation du paganisme primitif à travers le culte de la Pachamama enfin, la théologie du peuple, dans ses variantes, agrège toutes ces formes de pensée. Le problème, c’est que ces idées correspondent rarement à la réalité. Au Brésil par exemple, la plupart des indigènes vivent en ville, comme les autres Brésiliens, et n’ont aucune envie de vivre en Amazonie, qui est un véritable enfer, avec des conditions climatiques et humaines difficiles. Ces théologiens sont restés dans des formats de pensée hérités des années 1970, qui ne correspondent plus à l’attente des populations. Raison pour laquelle le catholicisme est en perte de vitesse, au profit des mouvements évangéliques.

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  • A-t-on mesuré toutes les conséquences d'une extension du délai de l'IVG ?

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    De La Libre Belgique du 16 décembre, p. 4 : 

    “On n’a pas mesuré toutes les conséquences d’une extension du délai de l’IVG”

    Le Dr Piquard, responsable du département d’obstétrique au CHR de Namur, lance un appel aux députés. Autoriser une IVG jusqu’à 18 semaines de grossesse impacterait la pratique de dépistage anténatal. … Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la notion de viabilité est fixée à 22 semaines d’aménorrhée (soit l’absence de règles) – ce qui correspond à 20 semaines de grossesse – et un poids de 500 grammes. La proposition de loi autorise une IVG jusqu’à 18 semaines de grossesse. “On serait là dans une quasi-zone de recouvrement qui conduirait à des situations compliquées à gérer pour les équipes soignantes” , estime le praticien. Dans l’hypothèse d’une IVG médicamenteuse, un fœtus de 20 semaines, s’il ne décède pas pendant le travail, peut présenter des mouvements respiratoires (des “gasps”), précise le Dr Piquard. Le CHR, qui dispose d’une unité de néonatalogie intensive, est amené à prendre en charge des grands prématurés. “Des fœtus de 23 semaines et quelques jours, nous en voyons naître régulièrement. Personnellement, en tant que praticien, si j’étais amené à superviser une IVG tardive et que je voyais un enfant sans pathologie avec des signes de vie, ce serait extrêmement difficile à vivre. Ce ne serait pas plus simple pour les patientes. Ce type de prise en charge ne semble donc pas adapté à l’IVG.

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    et, p. 5 :

    “Le fœtus est mon patient au même titre que la mère”

    Docteur Piquard: “La loi semble conçue pour ces femmes qui ont découvert trop tard leur grossesse. Elle leur donne la lourde liberté de l’interrompre. Mais on n’en mesure pas les conséquences plus larges sur notre pratique de gynécologues obstétriciens. Je m’interroge d’ailleurs : qui a été entendu par la commission pour représenter notre profession ? Nos représentants professionnels, notamment le GGOLFB, n’ont, en tout cas, pas été consultés.” … “Le fœtus n’est évidemment pas visé par cette loi parce qu’il ne répond pas à la définition de ce qu’est un patient. Je veux bien qu’on considère qu’il n’a pas de personnalité juridique, mais, pour moi, médecin de la périnatalité, il a une existence et je dois introduire cet élément dans la discussion. Je l’examine, j’essaie de détecter une éventuelle pathologie et de déterminer si elle peut grever sa qualité de vie quand il sera né. J’essaie de comprendre son état de santé et son évolution probable. Je peux être amené à le confier à un milieu plus spécialisé dans une véritable démarche de médecine fœtale. En ce sens, il est mon patient au même titre que la mère.”

    Article complet

    5500 citoyens et 2350 praticiens (dont 48% sont médecins) ont signé la  pétition contre l'allongement du délai à 18 semaines; et vous ? https://abortus-avortement.be/?