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Débats - Page 352

  • Angleterre et Pays de Galles : le nombre de nouveaux-nés n’a jamais été aussi bas

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Angleterre et au Pays de Galles — taux de natalité au plus bas

    En 2018, le taux de natalité a atteint un niveau historiquement bas en Angleterre et au pays de Galles, représentant une baisse de 46 % par rapport au record historique de 1947.

    Depuis le début du recensement des naissances en Angleterre et au pays de Galles, le nombre de nouveau-nés n’a jamais été aussi bas, rapporte The Guardian. Le record de naissances avait eu lieu en 1947. Comparé à cette date, le nombre de naissances a chuté de 46 % l’an dernier.


    En 2018, 657 076 naissances ont été enregistrées. Cela représente une baisse de 3,2 % par rapport à l’année précédente, et de 10 % par rapport à 2010. Le taux s’est élevé à 11,1 naissances pour 1 000 habitants. « Les chiffres, fournis par l’Institut national des statistiques (ONS), montrent également que le pourcentage de bébés vivants dont la mère n’est pas née au Royaume-Uni a diminué pour la première fois depuis 1990, passant de 28,4 % à 28,2 % », détaille The Guardian.

    L’indice de fécondité global a lui aussi baissé. Il était de 1,7 enfant par femme en 2018, soit une baisse de 3,4 % par rapport à l’année précédente. Citée par le quotidien britannique, Ann Berrington, professeure de démographie et de statistiques sociales à l’Université de Southampton, explique ces données par l’évolution des aspirations, l’éducation [moderne qui ne valorise pas la famille], mais également l’accès à la contraception.

    Une loi fixe l’âge de la fin de la scolarité à 18 ans. La disponibilité de la contraception d’urgence et de longue durée a également été considérablement augmentée. »

    Ann Berrington précise que les personnes âgées de 20 à 30 ans sont plus susceptibles de différer la maternité en raison de facteurs pratiques, tels que le manque de logements abordables.
  • L'évêque auxiliaire de Coire met en garde contre la "destruction du sacerdoce"

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    C'est ICI

  • Synode amazonien : qu'en dirait Benoît XVI ?

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    De Sandro Magister en traduction française sur le site Diakonos.be :

    Que dirait Benoît XVI du synode sur l’Amazonie ?

    Au fur et à mesure que la date du synode sur l’Amazonie s’approche, celui-ci s’annonce de plus en plus comme une bataille dont l’épicentre est situé en Allemagne et qui porte sur des enjeux très importants : l’essence de la mission de Jésus et donc de l’Église elle-même.

    Les leaders des deux camps sont en fait tous deux de langue et de souche germanique.  D’un côté, le cardinal Cláudio Hummes et l’évêque Erwin Kräutler, les principaux promoteurs du synode.  De l’autres les cardinaux Gerhard Müller et Walter Brandmüller qui sont très critiques de la tournure que prennent ces assises.  Avec un pape François qui ne se trouve pas au milieu mais qui prend clairement parti pour les premiers sans porter la moindre attention aux seconds.

    Mais il y est un autre grand allemand qui, dans les faits, prend également partie au conflit.  Son nom est Joseph Ratzinger.  Il se tait mais il suffit de se pencher ce qu’il a dit et fait par le passé, notamment en tant que pape sous le nom de Benoît XVI, pour comprendre dans quel camp il se trouve.  Dans celui des critiques les plus radicaux.

    Quel est en fait la question qui se trouve au centre de la bataille en train de se jouer?  Il s’agit du primat donné par l’Instrumentum laboris, le document de base du synode, à la défense de la nature et au bien-être matériel des populations amazoniennes, avec leurs traditions, par rapport à ce qui est appelé dans l’Évangile le « pardon des péchés » et qui trouve dans le baptême son premier sacrement.  Ce n’est pas un hasard sur Mgr Kraütler s’est vanté, après des décennies de « mission » en Amazonie, en disant : « Je n’ai jamais baptisé un seul indien et je ne le ferai jamais à l’avenir ».

    Ratzinger a écrit sur cette question capitale à plusieurs reprises.  Mais il y a un passage d’une extraordinaire simplicité et d’une grande clarté dans le troisième livre de sa trilogie sur Jésus de Nazareth, celui qui est consacré aux Évangiles de l’enfance, publié en 2012, qui mérite d’être cité.

    Dans ce texte, Benoît XVI part de l’annonce de l’ange à Joseph : que Marie « enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Mt 1,21), pour continuer comme suit.

    Ce sont des paroles éclairantes, qu’il est bon de relire en gardant en tête la controverse sur l’Amazonie.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Sauvés, oui, mais de quoi ?

    de Joseph Ratzinger / Benoît XVI

    Le messager de Dieu, qui parle à Joseph en songe, précise en quoi consiste ce salut : « Il sauvera son peuple de ses péchés. »

    Ainsi, d’une part une tâche hautement théologique est donnée, puisque seul Dieu lui-même peut pardonner les péchés.  L’enfant est ainsi mis en relation immédiate avec Dieu, est associé directement au pouvoir saint et salvifique de Dieu.  D’autre part, cependant, cette définition de la mission du Messie pourrait aussi apparaître décevante.  L’attente commune du salut est tournée par-dessus tout vers la concrète situation pénible d’Israël : vers la restauration du règne davidique, vers la liberté et l’indépendance d’Israël et donc, naturellement, aussi vers le bien-être matériel d’un peuple en grande partie appauvri.  La promesse du pardon des péchés apparaît trop peu et en même temps trop : trop parce qu’on touche à la sphère réservée à Dieu lui-même ; trop peu, parce qu’il semble que la souffrance concrète d’Israël et son réel besoin de salut ne soient pas pris en considération.

    Dans le fond, toute la controverse sur la messianité de Jésus est déjà anticipée dans ces paroles : a-t-il vraiment libéré Israël ou tout ne serait-il pas resté comme avant ?  La mission, telle qu’il l’a vécue, est-elle ou n’est-elle pas la réponse à la promesse ?  Assurément, elle ne correspond pas à l’attente immédiate du salut messianique pour des hommes qui se sentaient opprimés non pas tant par leurs péchés que plutôt par leurs souffrances, leur manque de liberté, la misère de leur existence.

    Jésus lui-même a soulevé de manière drastique la question de la priorité du besoin humain de rédemption, quand les quatre hommes qui, à cause de la foule, ne purent faire entrer le paralysé par la porte le firent descendre par le toit et le posèrent devant ses pieds.  L’existence même du malade était une prière, un cri qui réclamait le salut, un cri auquel Jésus, en pleine contradiction avec l’attente des porteurs et du malade lui-même, répondit par les paroles : « Mon enfant, tes péchés sont remis » (Mc 2, 5).  Les gens ne s’attendaient pas à cela.  Cela n’intéressait pas les gens.  Le paralytique devait pouvoir marcher, non être libéré de ses péchés.  Les scribes contestaient la présomption théologique des paroles de Jésus : le malade et les hommes autour étaient déçus, parce que Jésus semblait ignorer le vrai besoin de cet homme.

    Pour ma part, je retiens toute la scène comme absolument significative pour la question à propos de la mission de Jésus, ainsi qu’elle est décrite pour la première fois dans la parole de l’ange à Joseph.  Ici est accueillie aussi bien la critique des scribes que l’attente silencieuse des gens.  Que Jésus soit en mesure de pardonner les péchés, il le montre à présent en commandant au malade de prendre sa civière pour s’en aller guéri.  Cependant, ainsi la priorité du pardon des péchés comme fondement de toute vraie guérison de l’homme demeure sauvegardée.

    L’homme est un être relationnel. Si la première, la relation fondamentale de l’homme – la relation avec Dieu – est perturbée, alors il n’y a plus rien qui puisse être vraiment en ordre.  Dans le message et l’action de Jésus, il s’agit de cette priorité : il veut tout d’abord, solliciter l’attention de l’homme au cœur de son mal et le lui montrer : si tu n’es pas guéri en cela, alors, malgré toutes les bonnes choses que tu pourras trouver, tu ne seras pas vraiment guéri.

    *

    Cet extrait est tiré du livre : Joseph Ratzinger – Benoît XVI, « L’enfance de Jésus », éd. Flammarion, 2012, pp. 66-69.

  • Harry et Meghan n'auront que deux enfants pour préserver la planète !

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    Alors que le déclin démographique des pays de la vieille Europe s'accentue, créant un vide que viennent combler les migrations en cours, ce couple princier embraie avec les lubies de la bienpensance environnementale :

    De Delphine DE FREITAS sur le site de LCI :

    Le prince Harry explique pourquoi lui et Meghan Markle ne feront que "deux enfants maximum"

    La carte famille nombreuse ? Très peu pour lui. Le prince Harry, entré dans le monde merveilleux de la paternité le 6 mai dernier avec la naissance de son fils Archie, n'a pas l'intention de suivre les traces de son frère William et de sa belle-sœur Kate Middleton, à la tête d'une tribu de trois enfants, George, Charlotte et Louis. Le duc de Sussex souhaiterait se limiter à "deux, maximum !"

    Une révélation lancée au détour d'un entretien avec la primatologue, anthropologue et ethnologue anglaise de renommée mondiale Jane Goodall, publié dans le numéro du British Vogue de septembre dont Meghan Markle est la rédactrice en chef exceptionnelle. Ce choix ne vient pas pour des raisons pratiques ou de confort mais est plutôt le signe d'une conscience écolo marquée chez le jeune père. Car à quoi bon encombrer une planète déjà bien mal en point et surpeuplée ?

    "Nous sommes la grenouille dans l'eau et l'eau est déjà en train de bouillir, ce qui est terrifiant" Le prince Harry

    L'échange qu'a le prince Harry avec Jane Goodall est centré sur les conséquences du réchauffement climatique et la crainte de ses effets sur les futures générations. "Nous devons le rappeler à tout le monde (...) : nous sommes la grenouille dans l'eau et l'eau est déjà en train de bouillir, ce qui est terrifiant", note-il, reconnaissant que l'arrivée d'Archie a modifié sa perception des choses. "Je pense, étrangement, qu'à cause de tous les gens que j'ai rencontrés et de tous les endroits que j'ai visités, j'ai toujours eu une connexion et un amour pour la nature. Je vois ça différemment maintenant", poursuit-il. 

    "J'ai toujours pensé que cet endroit était un emprunt. Et bien sûr, aussi intelligents que nous sommes ou aussi évolués que nous sommes supposés l'être, nous devrions être capables de laisser quelque chose de meilleur pour la nouvelle génération", insiste-t-il. La protection de la planète devrait être l'un des chevaux de bataille de Sussex Royal, la nouvelle fondation avec laquelle Harry et Meghan défendront les causes qui leur sont chères. Il y a quinze jours, le couple a d'ailleurs a reçu une première donation de la Walt Disney Company, en marge de l'avant-première du "Roi Lion", pour sa "prochaine initiative sur l'environnement qui sera officiellement annoncée à l'automne".
  • Journée de dépassement de la Terre : l’empreinte écologique est-elle de la bonne science ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    La Journée de dépassement de la Terre et l'empreinte écologique sont-elles de la pseudoscience ?

    Texte de Michael Shellenberger, President paru dans Forbes. Il résume un article paru dans PLOS Biology.

    À partir d’aujourd’hui et jusqu’à la fin de l’année, l’humanité commencera à consommer plus de ressources que notre planète ne peut en produire durablement, selon le Global Footprint Network (GFN), qui organise ces journées depuis 1986.

     
    « L’humanité utilise la nature 1,75 fois plus vite que les écosystèmes de notre planète ne peuvent se régénérer », déclare le groupe. « C’est un peu comme utiliser 1,75 Terre. »

    Les pays riches utilisent leurs ressources plus rapidement que les pays pauvres, selon le GFN. Les États-Unis, l’Australie, le Danemark et le Canada épuisent leurs ressources avant la fin mars, tandis que Cuba, le Nicaragua, l’Irak et l’Équateur ne le font pas avant décembre.

    Le « Jour de la Terre en dépassement » est basé sur ce que l’on appelle l’« empreinte écologique », qui est utilisée par le Fonds mondial pour la nature, le Programme des Nations Unies pour l’environnement, le Rapport mondial sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement et l’Union internationale pour la conservation de la nature.

    Mais l’empreinte écologique est-elle de la bonne science ? Ce n’est pas le cas.

    Il y a six ans, j’ai aidé à démystifier la Journée du dépassement de la Terre et le calcul de l’empreinte écologique sur lequel elle est basée dans un article de la revue scientifique à comité de lecture PLOS Biology, intitulé « Does the Shoe Fit? Empreintes réelles contre empreintes imaginaires. »

    Nous avons réparti les six mesures qui composent l’empreinte écologique et nous avons constaté que cinq d’entre elles, y compris les aliments et les produits forestiers, étaient soit en équilibre, soit excédentaires [Note du carnet : rappelons que la planète est de plus en plus verte !]La seule chose qui n’était pas équilibrée, c’était les émissions de carbone de l’humanité.

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  • Rencontre avec Mgr Vigano

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    De Robert Moynihan du site "Inside the Vatican" en traduction sur "Benoît et moi" :

    Vigano a 78 ans et il en aura bientôt 79

    Sa santé est bonne, il marche bien, sa marche est un peu saccadée, mais il a traversé une période de stress considérable, et le temps fait des ravages sur nous tous.

    Il semble donc un peu fatigué, en comparaison de ce qu’il était en 2010, ou 2015, quand je l’ai connu à Rome et aux Etats-Unis, où il était nonce apostolique (2011-2016).

    Nous avons parlé pendant de nombreuses heures, et son souci central est la sécurité, la liberté et la pureté doctrinale de l’Église – le corps mystique du Christ -, le peuple de Dieu, qu’il a servi toute sa vie, et qu’il veut encore servir de tout son être.

    Je suis frappé en ce moment même par les contradictions de cet homme à la voix douce. Certains ont dit de lui qu’il était le « diseur de vérité » le plus héroïque de ce moment de l’Église, mais à Rome, beaucoup l’ont qualifié de « Judas » à cause de sa présumée trahison du pape François.

    A l’instar de Frédéric Martel (dont le livre divaguant et parfois obsessionnel In the Closet of the Vatican parle de Vigano à près de 50 reprises, et semble avoir été écrit en partie pour comprendre « qui est Vigano » et qui il représente), on peut se demander : Qui est Vigano, vraiment?

    Une âme courageuse, équilibrée entre piété, prière et compétence professionnelle, prêt à risquer sa réputation pour parler au nom de tous les croyants, surtout les faibles et les maltraités ?

    Ou quelqu’un de beaucoup moins séduisant, un lâche, pas un héros, comme le disent à Rome quelques monsignori à langue de vipère?

    L’histoire devra juger, bien sûr, mais peut-être ces lettres [celles de Moynihan?] mériteront-elles d’être la première ébauche de cette histoire qui nous dira si nous sommes en présence d’un saint détesté par des hommes orgueilleux qui suivent un agenda, ou bien d’un petit homme qui est l’antagoniste indigne de pouvoirs nobles et saints qui tentent de réaliser la noble vision du Christ pour son Église.

    La question est dramatique, d’autant plus que ce petit homme aimable semble tout à fait inaproprié pour jouer l’un ou l’autre rôle.

    Quelqu’un l’aurait-il déjà considéré comme un héros courageux? J’en doute!

    C’est un petit homme aux yeux intelligents, aux manières exquises, studieux, gros travailleur, résigné aux fatigues des voyages, pas vraiment fringant, ni d’apparence d’héroïque.

    En même temps, il est une sorte de mémoire vivante de la Curie romaine, ce qui signifie qu’il connaît la Curie avec une précision mathématique de bout en bout, d’un bureau à l’autre, et sa mémoire s’étend sur plus de 50 ans. C’est « M. Curie Romaine ».

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  • A propos du démantèlement de l'Institut Jean-Paul II : le témoignage d'un disciple du pape polonais

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    Traduction de Jeanne Smits sur son blog :

    Stanisław Grygiel, philosophe ami de Jean-Paul II, dénonce la destruction de l'Institut Jean-Paul II

    1 aout 2019

    Le grand vaticaniste Aldo Maria Valli vient d’interviewer le Pr Stanisław Grygiel, grand ami de Jean-Paul II, sur la destruction de l’Institut Jean-Paul II sur la famille et le mariage. Je vous propose ici une traduction de travail intégrale de cet entretien paru sur le blog d’Aldo Maria Valli, Duc in altum. – J.S.

    ***

    Entretien avec de Stanisław Grygiel :

    « On ne rénove pas sa maison en la détruisant. »
    Chers amis de Duc in altum, je suis particulièrement heureux de vous offrir aujourd'hui une interview exclusive du Professeur Stanisław Grygiel, philosophe polonais, grand ami de Saint Jean Paul II et jusqu'à récemment, avant son éloignement, professeur à l'Institut Théologique Pontifical fondé par le Pape Wojtyła lui-même. Une vaste interview, dans laquelle le professeur Griygiel évoque les événements dans lesquels il a été impliqué, mais où il explique surtout ce qui constitue, selon lui, la nature de la crise actuelle de l'Eglise. Il prononce des paroles très claires : « L'Eglise d'aujourd'hui a besoin d'un Moïse qui, porté par la colère du Dieu miséricordieux, à qui il parle dans la montagne, va passer par le feu et par l'épée tous ces veaux d'or adorés par le peuple –  avec l'autorisation de tant de pasteurs – pour y chercher le bonheur. »

    *

    Professeur Gygiel, vous avez parlé de « pragmatisme théologique » par rapport à la théologie dominante actuelle. Qu'entendez-vous par cette expression et quels sont les objectifs d'un tel pragmatisme ?

    Le principe marxiste de la pensée est le suivant : la praxis précède et détermine le logos, c'est-à-dire de la vérité. Elle a ainsi bouleversé non seulement la vie intellectuelle du monde occidental, mais aussi la vie de l'Église catholique. Je me souviens des années 1966-67 passées à l'Université Catholique de Louvain en Belgique et de nombreuses leçons de théologie et de philosophie faites selon ce principe. Il en est résulté une théologie pragmatique et une pastorale tout aussi pragmatique, qui ont commencé non pas avec la Personne du Christ, mais avec la description sociologique des différents comportements des hommes. Si la majorité divorce, alors… Beaucoup de théologiens et, malheureusement, beaucoup de pasteurs de l'Église catholique  également, oublient de parler avec le Fils du Dieu vivant. Ils manquent de foi, dans le sens où ils manquent de confiance en la Personne du Christ et, par conséquent, de foi en l'homme.

    L'Union soviétique, ne parvenant pas à conquérir l'Europe occidentale par des moyens militaires, a essayé de pénétrer la mentalité des intellectuels, afin de pouvoir la soumettre aux ordres des seigneurs de ce monde. Elle a parfaitement réussi, comme on le voit aujourd'hui, alors que nous vivons les conséquences désastreuses de cette action astucieuse des agents communistes et de leurs « idiots utiles » occidentaux.

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  • Vincent Lambert : l'ère du "pathocentrisme d'influence"

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    Du site Euthanasie STOP :

    Le triste sort de Vincent Lambert et le "pathocentrisme d'influence"

    29/07/2019

    par Louis-André RICHARD
    Professeur de philosophie

    Vincent Lambert est finalement décédé. La belle affaire, n'était-il pas mortel comme nous tous? Mais voilà, son sort a été scellé via une décision du tribunal après une interminable saga judiciaire opposant les membres d'une même famille. Ainsi l'intimité du rapport à la vulnérabilité a été mise à mal par sa propulsion incongrue sur la place publique.

    Écrire sur l'histoire de Vincent Lambert a quelque chose d'indécent. Je m'y suis toujours abstenu par une sorte de pudeur à l'égard de sa personne comme de ses proches. Par ailleurs, comment ne pas être profondément agacé par le battage médiatique autour de son cas? Onze ans de déchirements ont été exposés aux yeux et aux sus de tous. L'homme est mort, la famille doit retrouver l'intimité pour faire son deuil. Sur la place publique cependant, la machine médiatique continuera de se nourrir du cas singulier exceptionnel. Elle cherchera de faire de Vincent Lambert un parangon de l'ouverture à la légalisation de l'euthanasie.

    Alors il faut se résoudre à écrire un peu. L'individu n'est plus, repos à son âme et paix à son entourage! Mais si Vincent Lambert, sujet de droit de l'État français est disparu, Vincent Lambert, sujet symbolique d'une forme d'idéologie politique, est maintenu. Son image incorpore la liste des figures favorisant le mécanisme d'une sorte de tyrannie de l'exception destinée à promouvoir le changement législatif à l'enseigne de l'élargissement des droits individuels. Logique imparable dans notre monde actuel, l'idéologie suggère un progressisme carburant à l'ouverture sans limite. Elle table sur les histoires extraordinaires émouvantes afin d'assurer son ancrage.

    Politiquement nous sommes à l'ère de ce que je nomme le "pathocentrisme d'influence". Il s'agit de faire des Vincent Lambert de de ce monde des icônes politiques, baromètres de l'empathie citoyenne. C'est une opération destinée à mesurer notre sensibilité à la douleur d'autrui, elle-même considérée comme le seul critère du discernement politique. Sous l'effet moralisateur d'une suspicion à ne pas être suffisamment sensibles, il devient suspect de ne pas souscrire à l'idée du progrès menant à l'expansion des droits, dont celui d'avoir la possibilité d'être aidé à mettre fin à ses jours.

    En maintenant dans l'espace public, l'image d'un Vincent Lambert à la situation insupportable, on insinue, comme une posture intolérante abjecte, l'idée de ne pas avoir le droit de choisir l'heure de sa mort. Penser le contraire serait un signe de grande insensibilité, voire même un échec à l'humanisme. Voici le type de récupération idéologique induite par cette triste histoire. Du moins, c'est l'argutie présente au coeur du discours des ADMD de ce monde, en Belgique, en France et au Québec itou.

    Dans les faits, M. Lambert n'a jamais été en situation de fin de vie. À mon humble avis, il n'aurait jamais dû se retrouver en unité de soins palliatifs. Il aurait dû être hébergé dans une maison de soins prolongés. Toute cette affaire repose sur une chicane de famille, dont les tourments intimes ont été publiquement exposés par l'appareil médiatique. Dans le dédale des démarches juridiques, dans celui de la confusion autour des enjeux éthiques et par-delà les intérêts partisans, on a abouti à une décision menant à la mise à mort d'un homme, n'étant pas en toute fin de vie.

    Cette décision de la magistrature française est lourde de conséquences. Pourquoi ? Elle préjuge, peut-être malgré elle jusqu'à un certain point, de la qualité de vie digne d'être appréciée. Là est le vrai malaise et la source d'un dilemme profond. Vincent Lambert, lourdement handicapé, avait-t-il perdu toute qualité de vie ? C'est la grande interrogation éthique, dont on ne saurait faire l'économie de la réflexion. En tout cas, c'est ce que semble avoir reconnu et bien exprimé Michel Houellebecq : « Vincent Lambert n'était nullement en proie à des souffrances insoutenables, il n'était en proie à aucune souffrance du tout (...) Il n'était même pas en fin de vie. Il vivait dans un état mental particulier, dont le plus honnête serait de dire qu'on ne connaît à peu près rien. ... Dans ces conditions, fallait-il tuer Vincent Lambert ? Et pourquoi lui, plutôt que les quelques milliers de personnes qui à l'heure actuelle, en France, partagent son état ? »

    En bout de ligne, nous nous retrouvons devant un paysage éthique et politique dans lequel il est impossible de s'orienter de manière un peu judicieuse, un paysage moral où la délibération sensée devient difficile, voire impossible. À cette enseigne, comme l'a bien exprimé le professeur Emmanuel Hirsch : "M. Vincent Lambert est le symbole de notre incapacité à discerner, dans un contexte complexe et douloureux, ce que sont nos responsabilités et ce que sont nos véritables urgences. " En cela, il faut rester vigilant contre le danger de l'arbitraire comme contre celui de la précipitation aux heures de décisions gravissimes.

    Je persiste et je signe. Pour bien discerner, il faut bien raisonner, on doit alors se méfier du "pathocentrisme d'influence". Dans l'examen des lendemains de l'affaire Vincent Lambert, il y aura des perdants avérés. Je mentionne la famille d'abord à qui j'offre toutes mes condoléances et les communautés de soins palliatifs, dont la réputation subira un grand coup. À ces dernières, j'offre toute ma bienveillance. Ses acteurs sont des exemples de soutiens indéfectibles aux plus vulnérables. Ils représentent un rempart contre l'individualisme lénifiant.

  • Pour certains écologistes radicaux, ne plus soigner les personnes âgées serait le bon moyen de réduire la population et donc de limiter les atteintes à l'environnement

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    Lu sur le site de L'Express :

    Non à l'euthanasie écologique (extrait)

    Chirurgien, énarque, entrepreneur, Laurent Alexandre est aujourd'hui business angel.

    Pour certains écologistes radicaux, ne plus soigner les personnes âgées serait le bon moyen de réduire la population et donc de limiter les atteintes à l'environnement.

    L'astrophysicien Aurélien Barrau explique qu'il faut "faire la guerre à la fin du monde", ce qui alarme la blogueuse Nathalie MP : "La guerre autorise tous les états d'urgence, tous les couvre-feux, tous les rationnements et toutes les mesures d'exception." Effectivement ! L'écologiste Jean-Marc Jancovici affirme dans Socialter : "Dans les pays occidentaux, il y a un premier moyen de réguler la population de façon raisonnablement indolore : ne pas mettre tout en oeuvre pour faire survivre les personnes âgées malades, à l'image du système anglais qui ne pratique, par exemple, plus de greffe d'organes pour des personnes de plus de 65 ou 70 ans. On en revient à ce que disait Georgescu-Roegen : tous les moyens qu'on va dépenser pour faire vivre de vieilles personnes dans de très mauvaises conditions, c'est autant de moyens que vous ne mettez pas à disposition des jeunes pour trouver leur place dans un monde plus contraint. C'est un peu brutal, mais ça me paraît être un moindre mal par rapport aux autres modes de régulation que nous avons connus : la famine, la maladie, et le conflit..." 

  • La puberté n'est pas une maladie

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    La puberté n’est pas une maladie (source)

    Le conseil régional du Frioul-Vénétie Julienne (Italie du Nord-Est) a approuvé le 17 juillet une motion demandant au gouvernement italien d’interdire la prescription de substances qui empêchent le développement sexuel normal des adolescents (sous prétexte de « traitement de réassignation sexuelle pour les enfants souffrant de non-conformité de genre »).

    La motion souligne que « la puberté n’est pas une maladie » et qu’on ne doit donc pas l’empêcher par une chirurgie ou une médication aux effets irréversibles. Elle cite un document du Collège américain de pédiatrie indiquant que 61 à 98 % des mineurs dépassent ce que d’aucuns nomment la « dysphorie de genre » après une puberté naturelle. Ledit Collège dénonce le mythe du « transgendérisme », car on ne peut tout simplement pas changer de sexe.
  • La Belgique, ce pays du pire...

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    De Stéphane Buffetaut (source) :

    Belgique : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

    Sur le plan sociétal, la Belgique nous a habitué au pire. Ce petit pays (...) dont la classe politique est sans doute l’une des plus affligeantes de l’Union européenne (ce qui en soi est un record), est devenu le champion de « l’inhumanisme » contemporain au nom, bien entendu, du progrès, de la non stigmatisation et de l’individualisme roi.

    Depuis le 1er janvier 2018, les hommes ou les femmes qui considèrent que le sexe mentionné dans leur acte de naissance ne correspond pas à leur « genre » peuvent faire modifier le sexe mentionné sur l’acte d’état-civil, ainsi que leur prénom, sans conditions médicales et chirurgicales. Avant une loi belge de juin 2017 la démarche n’était possible qu’après une intervention chirurgicale de changement de sexe et l’obtention d’une attestation d’un suivi psychologique. Ce qui paraissait assez raisonnable autant que ce puisse l’être. Mais bien évidemment ces dispositions étaient sans doute trop « discriminantes » et insuffisamment progressistes. Donc la loi du 25 juin 2017 avait donc stipulé que les personnes qui avaient la conviction que leur « genre », tel que mentionné dans leur acte de naissance, ne correspondait pas à leur identité pouvait faire modifier leur état civil. Ainsi, en Belgique, une personne peut donc se déclarer femme tout en gardant son sexe masculin. Et inversement !

    Toutefois cette fabuleuse loi précise que l’on ne peut faire usage qu’une seule fois de cette possibilité pour changer « son marqueur de genre », de masculin à féminin ou de féminin à masculin… Cette demande étant irrévocable, l’intéressé doit se présenter deux fois devant l’officier d’état civil pour confirmer son choix au plus tôt trois mois après la première déclaration, au plus tard six mois après.

    Bien entendu certaines associations militantes, en l’occurrence Cavaria, Rainbow House et Genres Pluriels (une association qui lutte pour la visibilité des personnes aux « genres fluides, trans et intersexes ») ont estimé que la loi restait imprégnée « d’une vision binaire de l’identité de genre » ! Elles ont donc déposé en janvier 2018, un recours en annulation partielle de la loi du 25 juin 2017 devant la Cour Constitutionnelle de Belgique afin de mettre fin à cette intolérable discrimination à l’égard des personnes « non binaires ». L’argument étant que la loi n’avait pas résolu le cas des personnes qui ne se sentent ni homme ni femme.

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  • Un an après le renvoi de Theodore McCarrick du collège des cardinaux

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    De Xavier Le Normand sur le site de l'Agence i.media :

    Vatican - le 26/07/2019 à 15:41:00 Agence I.Media
    Il y a un an, Theodore McCarrick était renvoyé du collège cardinalice (SYNTHESE)

    Le 27 juillet 2018, Theodore McCarrick, archevêque émérite de Washington (Etats-Unis), démissionnait du Collège cardinalice après des accusations crédibles d’abus sexuels, notamment sur un mineur. Exigée par le pape François, cette démission a jeté une lumière crue sur l’exigence d’action contre les abus au sein de l’Eglise catholique. Un an après, I.MEDIA revient sur les mesures qui ont suivi cet événement.


    © Antoine Mekary | ALETEIA | I.Media

    Un cardinal renvoyé du Collège cardinalice – car il s’agit bien plus de ça que d’une démission – cela ne s’était pas vu depuis 1927 et le retrait de la barrette rouge du cardinal François Louis Billot. Il faut dire que les accusations portées contre McCarrick sont particulièrement graves. Si les accusations d'abus sur des séminaristes étaient connues depuis quelques semaines, c’est la publication du terrible témoignage d’un homme abusé par lui depuis son enfance qui conduit presque immédiatement à cette sanction.

    Toutefois, les procédures à l’encontre de l’important prélat ne se sont pas cantonnées à cette mesure. Contraint à une “vie de prière et de pénitence” par le Souverain pontife, Theodore McCarrick doit aussi affronter un procès canonique. En février dernier, celui-ci a abouti à la sanction la plus sévère : le renvoi de l’état clérical. Du jamais vu pour un ancien cardinal.

    La déflagration provoquée par l’affaire McCarrick ne s’est toutefois pas limitée à l’ancien archevêque. Le 20 août 2018, le chef de l’Eglise catholique s’adresse directement à l’ensemble des fidèles du monde, par une ‘lettre au peuple de Dieu’. Celle-ci veut “réaffirmer une fois encore notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables” et appelle à une réponse “globale et communautaire”. Il estime ainsi nécessaire une “conversion personnelle et communautaire” par le recours à “l’exercice pénitentiel de la prière et du jeûne”.

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