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Débats - Page 353

  • Une conférence sur le transhumanisme au Vatican

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    Du site "Transhumanisme et intelligence artificielle' :

    Le Vatican accueille une conférence sur le transhumanisme

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  • "Chemin synodal" et synode sur l'Amazonie : l'essence de l'Eglise menacée ?

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Le cardinal Brandmüller parle des dangers de rupture du “chemin synodal” et du synode amazonien pour l'Eglise catholique

    Voici la traduction intégrale d'un entretien accordé par le cardinal Walter Brandmüller à Die Tagespost en langue allemande à propos des dangers que représentent le « chemin synodal » prôné par de nombreux évêques allemands, ainsi que le prochain synode sur l'Amazonie. Il s'agit d'une traduction intégrale par mes soins.
     
    Le vaticaniste Sandro Magister publiait le mois dernier un premier texte de mise en garde du cardinal Brandmüller sur l'Instrumentum laborisprésenté comme hérétique et apostat.  – J.S.
    *
    Traduction intégrale de l'interview du cardinal Walter Brandmüllerpar “Die Tagespost” le 27 juillet 2019

    Eminence, que disent les chiffres récemment publiés par l’Eglise catholique en Allemagne sur le départ massif de fidèles de l’avenir de l’Église ?


    Ces statistiques des départs constituent un symptôme extrêmement alarmant de l’état spirituel de l’Église catholique et de l’Eglise évangélique (EKD, luthérienne) en Allemagne. Mais il faut souligner en même temps que nous ne devons pas nous étonner de l’apostasie à l’aune des déclarations de Notre Seigneur Jésus Christ dans le Nouveau Testament. Jésus avertit dans l’Evangile de Matthieu : l’amour de beaucoup se refroidira, et beaucoup de faux prophètes apparaîtront et séduiront un grand nombre.

    Mais lorsqu’il s’agit de la véritable Église du Christ, cela suppose naturellement que l’Église – les chrétiens et leurs bergers – ne se considère pas comme une association pieuse, qui peut aussi à l’occasion modifier ses statuts, mais sache qu’elle est portée par une mission qui lui est confiée par son Seigneur.

    Avec le « chemin synodal », les évêques allemands veulent agir contre la crise de l’Eglise, qui a été aggravée par la publication des résultats de l’étude sur les abus il y a un an. Les interventions des évêques qui ont été entendus à ce sujet jusqu’à présent vous inspirent-elles confiance ?

    En aucun cas. Cela dit, le terme « chemin synodal » est une tautologie. On est ensemble, on marche sur un chemin, mais tout semble un peu flou. Mais encore : à ce jour, personne ne sait, premièrement, comment cette voie commune sera empruntée et, deuxièmement, où elle doit mener.

    Si l’on considère les déclarations d’un certain nombre d’évêques, on peut dire que ce « chemin synodal » mène à la catastrophe. C’est-à-dire, si Rome doit au bout du compte agir pour que l’Église en Allemagne ne s’écarte pas de l’unité avec l’Église universelle, comme il est dit dans la lettre du Pape au peuple de Dieu en Allemagne, vers une énorme frustration.

    L’évêque d’Essen Franz-Josef Overbeck, qui, en tant que président de la commission Adveniat, a soutenu la préparation du Synode sur l’Amazonie et qui a également participé à diverses réunions préparatoires, parle du point de rupture que représenterait l’Assemblée épiscopale de Rome représenterait, mais évoque aussi dans ce cadre le « chemin synodal ». De quel genre de rupture pourrait-il s’agir ?

    En tout cas, cette chose ne sera plus l’Église catholique. Car la rupture est une catégorie qui est totalement contraire à la notion d’organisme, à un développement organique. Une rupture qui aurait pour résultat que rien ne serait plus comme avant signifierait la fin de l’Eglise.

    L’essence de l’Église est la transmission de la foi des apôtres à jusqu’au second avènement du Seigneur – mais elle n’est en pas une évolution progressive dans laquelle l’essence de l’Église changerait.

    Tant dans la préparation du synode sur l’Amazonie que dans celle de le « chemin synodal », il est question d’une valorisation des laïcs et des femmes en particulier. Cela équivaudrait-il à la fin de l’Église cléricale ?

    Plutôt que de parler d’une Eglise cléricale, parlons de l’Eglise où la consécration sacerdotale a existé dès le début. Vu sous cet angle, la fin de l’Eglise cléricale signifierait probablement que l’Eglise imaginée par Martin Luther dans ses écrits de combat de 1520, serait réalisée. Et ce ne serait plus l’Église catholique.

    Pour Luther, tous les baptisés étaient déjà pape, évêque et prêtre. Dans l’Église catholique, en revanche, le prêtre qui se tient devant l’autel agit en vertu de l’imposition sacramentelle des mains lors de la consécration « in persona Christi », c’est pourquoi il partage aussi le mode de vie de son Seigneur, à savoir le célibat. Voilà pour le célibat, qui est probablement aussi à l’ordre du jour du « chemin synodal » et du synode sur l’Amazonie.

    Comment les objectifs des « réformateurs » à Rome et en Allemagne affecteraient-ils la vie de l’Eglise ?

    On peut s’imaginer ce qu’il adviendrait des anciennes églises catholiques en regardant l’état des communautés de l’EKD.

    © leblogdejeannesmits pour la traduction
  • Nouvelles ombres sur l’accord Vatican-Chine de 2018

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    De Ye Ling sur le site Bitter Winter :

    Le clergé de l’archidiocèse de Fuzhou lutte pour défendre sa foi

    Cathédrale Saint-Dominique dans le diocèse de Fuzhou (LuHungnguong – CC BY-SA 3.0)

    En mai, le gouvernement a obligé Lin Yuntuan, ancien administrateur apostolique nommé par le Vatican à l’archidiocèse de Fuzhou, et plus de 100 prêtres à rejoindre l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC) en les menaçant d’arrêter tout membre du clergé qui refusait de plier au contrôle du gouvernement.

    Après la signature de l’accord Vatican-Chine de 2018, le PCC a fait pression sur tout le clergé catholique pour qu’il adhère à l’APCC. Les membres du clergé opposés à cette idée sont persécutés et souvent arrêtés, leurs églises sont fréquemment harcelées, les symboles religieux détruits, et beaucoup d’églises sont finalement fermées. Le 28 juin, le Vatican a publié de nouvelles orientations qui stipulent que le Saint-Siège n’oblige pas les objecteurs de conscience catholiques à rejoindre l’APCC.

    Selon une source de l’archidiocèse de Fuzhou, le clergé du diocèse a dû accepter, en signant l’accord d’application rédigé par le gouvernement, le principe d’une Église catholique « indépendante, autonome et auto-administrée » et d’obéir à la direction de l’APCC. Les autorités ont menacé certains prêtres de démolir leurs églises s’ils refusaient de signer, tandis que d’autres se sont vu promettre la clémence pour leur soutien passé à l’Église clandestine. « Si vous rejoignez à l’APCC, nous ne vous causerons pas d’ennuis. Ne vous entêtez pas sinon vous serez durement réprimés ! », ont déclaré les responsables lors de conversations avec le clergé.

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  • Démenti de l'Institut Jean-Paul II pour les Sciences du Mariage et de la Famille

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    Vatican News nous fait part de ce démenti qui ne satisfait évidemment pas ceux qui dénoncent la réforme de cet institut et qui se demandent s'il faut rire ou pleurer à la lecture de ce communiqué...

    L’Institut Jean-Paul II rejette les accusations de rupture théologique sur les questions familiales

    L’Institut Jean-Paul II pour les Sciences du Mariage et de la Famille, dont les nouveaux statuts ont été publiés il y a quelques jours, a été accusé de mener une épuration des professeurs et de liquider l’héritage du saint Pape polonais. Dans un communiqué, l’Institut dénonce «une information distordue, factieuse et parfois de mauvaise foi, qui n’a même pas cherché une vérification des nouvelles à la source».

    Le renouvellement de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les Sciences du Mariage et de la Famille a pour sens de montrer encore plus «la centralité de la famille dans l’Église et dans la société», en confirmant et en relançant «avec une nouvelle vigueur l’intuition originale et encore féconde de saint Jean-Paul II» : un communiqué de cet Institut l’a rappelé hier, lundi 29 juillet, suite aux polémiques de ces derniers jours qui ont parlé d’épuration des professeurs, d’une volonté de rompre avec l’héritage de Jean-Paul II et d’affaiblir l’étude de la théologie morale.

    Le communiqué dénonce les critiques parfois agressives et infondées qui ont été diffusées, mais remercie au contraire «tous ces journalistes qui, même avec de légitimes positions critiques envers certains choix, ont voulu raconter avec honnêteté les changements en acte».

    Un renforcement des parcours théologiques

    «L’approbation du double titre d’études (licence et doctorat en Théologie du mariage et de la famille et en Sciences du mariage et de la famille) assure un gain à la spécificité de la recherche théologique qui est en même temps explicitée et reliée au reste des sciences qui étudient le mariage et la famille», est-il précisé dans le communiqué. «À l’intérieur de ce renforcement de l’offre théologique, la réflexion morale trouve une place nouvelle et plus spécifique, qui se décline dans le double enseignement de Morale du mariage et de la famille et d’Éthique théologique de la vie. Il y aura en revanche moins d’enseignement de Morale fondamentale, déjà prévu dans les études théologiques de premier cycle, sans lequel on ne peut pas accéder à la licence en Théologie (article 3 des Statuts)». En ce sens, explique le communiqué, le projet académique du nouvel Institut, approuvé par la Congrégation pour l’Éducation catholique, se configure comme «un élargissement de la réflexion sur la famille et non comme une substitution de thèmes et arguments».

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  • Les quatre évêques nord-Irlandais disent non à la légalisation de l’avortement décidée par la Chambre des Communes à Londres

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    A la faveur de la crise politique qui sévit depuis deux ans et demi en Irlande du Nord, en la laissant sans gouvernement, Westminster a approuvé à une très large majorité deux amendements pour légaliser l’avortement et le « mariage » pour les duos d’invertis en Irlande du Nord si le gouvernement nord-irlandais n’est pas rétabli d’ici le 21 octobre prochain.

    Ce véritable coup de force, destiné à faire avancer la culture de mort en Irlande du Nord, a suscité une vive réaction de la part de quatre évêques nord-Irlandais. Ils disent non à la légalisation de l’avortement et à la voie libre au mariage pour les duos d’invertis, décidés par la Chambre des Communes à Londres.

    Mgr Eamon Martin, primat de l’Église Catholique Romaine irlandaise et évêque de Armagh, l’évêque de Down et Connor (Belfast) Mgr Noel Trenor, l’évêque de Derry Mgr Donal McKeown et celui de Clogher Mgr Larry Duffy, à la tête des plus importants diocèses du nord de l’île, ont signé une lettre conjointe où ils expriment leur désapprobation concernant ces décisions prises à Westminster. Une désapprobation que l’on pourrait croire fondée principalement sur les principes catholiques et les droits de Dieu alors qu’en réalité, si elle rappelle il est vrai « le droit égal à la vie de la mère et de l’enfant en son sein », se base cependant avant tout sur l’aspect « anti-démocratique » de la loi votée par la Chambre des Communes :

    « Nous nous unissons, écrivent les évêques, aux centaines de personnes qui ont déjà exprimé leur préoccupation et voulons exprimer notre désappointement pour la manière dont on a usé comme jamais auparavant de la loi pour la formation du nouveau parlement d’Irlande du Nord pour pénétrer dans la législation avec un impact dévastateur sur le droit à la vie des enfants dans le sein de leur mère. Le droit à la vie et à l’amour de la mère et de l’enfant qui va naître et au bien de chaque société est fondamental, les citoyens méritent la plus grande participation au débat démocratique sur la législation qui doit régler un tel droit. »

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  • Mariage et famille : une révolution dans l'enseignement romain ?

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    Du site Diakonos.be :

    L'INSTITUT JEAN-PAUL II A ÉTÉ RAYÉ DE LA CARTE

    On vient d'apprendre que le sulfureux Mgr Paglia, nommé par le pape François à la tête de l'Institut Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille vient de suspendre tous les professeurs ainsi que le président de l'Institut, Mgr Melina.

    L'objectif semble être de faire table rase de l'enseignement de Jean-Paul II et de sa théologie de la famille pour le remplacer par l'enseignement plus récent mais aussi plus ambigü de l'exhortation Amoris Laetitia du Pape François, qui soulève toujours de nombreux doutes sans réponse.

    « L'œuvre de destruction, entamée par le décret du Pape François qui a créé un nouvel institut confié à Monseigneur Vincenzo Paglia en tant que Grand Chancelier, est maintenant dans une phase décisive avec l'approbation des nouveaux statuts et du nouveau programme » commente le journaliste Riccardo Cascioli.

    Les nouveaux statuts confèrent également un pouvoir sans précédent à Mgr Paglia qui s'est arogé le droit d'engager et de licencier des professeurs, de nommer le président et le vice-président. Elle le rend aussi omniprésent dans toutes les structures internes de l'Institut, même si son curriculum vitae révèle qu'il n'est même pas titulaire d'un doctorat.

    En ce qui concerne le contenu des cours du nouvel Institut, les statuts ont éliminé les cinq programmes de Master proposés : Master en bioéthique, en sexualité et fertilité, en conseil familial, en pastorale familiale et en études sur le mariage et la famille.

    Source: La Nuova Bussola Quotidiana
    Traduction française: leblogdejeannesmits.blogspot.com/2019/07/institut-jean-paul-ii-raye-de-la-carte-paglia.html

    Lire également : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/07/31/le-nouveau-sac-de-rome-par-des-vandales/

  • Finances et propriétés du Vatican: des questions qui restent sans réponse

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    De Sandro Magister en traduction française sur Diakonos.be :

    Comptes irréguliers en Suisse et palaces londoniens achetés à prix d’or.  Les mauvaises affaires de l’APSA

    Après un préconclave, en 2013, pratiquement entièrement gaspillé en bavardages futiles sur la réforme de la curie vaticane et au terme de six années de travail désordonné dans ce but, il semble que la réorganisation de la curie soit en passe d’aboutir à un résultat qui ne satisfait pratiquement personne, si l’on s’en tient aux critiques qui se sont déjà abattues, de droite comme de gauche, sur l’avant-projetdes futurs nouveaux statuts.

    Parmi les plus mal en point, on retrouve les services administratifs et financiers.  Leur rénovation est loin d’être achevée, particulièrement en ce qui concerne la clé de voûte de la curie en la matière, l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique, l’APSA.

    C’est ce que met en lumière le vaticaniste anglais Edward Pentin dans un article publié le 22 juillet dans le “National Catholic Register” qui regorge d’informations inédites du plus haut intérêt.

    Nous reproduisons ci-dessous l’article traduit intégralement avec l’autorisation de l’auteur.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Finances et propriétés du Vatican: des questions restent sans réponse

    par Edward Pentin

    Cité du Vatican – C’est en octobre 2016, soit deux ans après avoir entamé son mandat en tant que préfet du secrétariat pour l’Économie, que le cardinal George Pell s’est rendu compte qu’un dicastère du Vatican gérait de grosses sommes d’argent non répertoriées issues de comptes offshore.

    Mais près de trois ans plus tard, il semblerait que les questions soulevées par le Cardinal Pell concernant la gestion de l’Administration du Patrimoine du Saint-Siège (APSA), le dicastère qui gère le patrimoine immobilier et financier du Vatican, restent encore sans réponse.  Le cardinal Pell avait identifié des risques de blanchiment d’argent et de fraude liés à la manière dont l’APSA utilisait des comptes bancaires à l’étranger et il avait commencé à s’intéresser de plus près à certaines transactions financières et immobilières.

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  • Les jeunes en ont assez de cette surdose de sexe

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    De Philippe Oswald sur le site "La sélection du jour" :

    SURDOSE DE SEXE ! LES JEUNES EN ONT MARRE…

    27 juillet 2019

    Le rêve soixante-huitard de la libération sexuelle appartient au passé. L’hypersexualisation de la société a miné la sexualité : trop de sexe tue le désir. Et l’injonction libertaire du « jouir sans entraves ! », qui s’étalait sur les murs du Quartier latin en mai 68, est apparue non pas libératrice mais liberticide. Pour de plus en plus de jeunes du troisième millénaire, le sexe, comme les antibiotiques, « c’est pas automatique ! » Dans les pays occidentaux, les statistiques montrent que les rapports sexuels entre jeunes adultes sont en baisse. Aux Etats-Unis, selon l'Institut General Social Survey, 23% des 18 à 29 ans n'ont eu aucun rapport sexuel l'an passé contre 8% en 2008.

    Les causes de ce phénomène sont multiples et souvent, s’additionnent : invasion de la pornographie accessible dès qu’on a un smartphone (dès 10-12 ans !), omniprésence des écrans destructrice de la relation (selon une étude publiée par le Wall Street Journal, 36% des 18-38 ans auraient décliné un rapport sexuel au cours des six derniers mois pour regarder une série ou Netflix…), manque de sommeil, course aux examens, à l’emploi, mode de vie urbain, stress… Sans oublier la crainte des infections sexuellement transmissibles dont la recrudescence, chez les 15-24 ans, préoccupe les médecins, certaines pouvant avoir des conséquences lourdes, telle l’infection à gonocoque qui peut rendre une femme stérile.

    Constatant les ravages causés par la pornographie, la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale lance une alerte. Les gynécologues observent un dégoût croissant des filles pour la caricature de l’amour qui exalte les « performances » essentiellement masculines : « De plus en plus de jeunes filles nous disent qu'elles n'ont pas de plaisir avec leurs partenaires », rapporte Pia de Reilhac, présidente de cette fédération. « Ces jeunes femmes, qui n'ont pas encore 25 ans, n'aiment pas faire l'amour avec leur partenaire qui imite les acteurs pornos. »  Mais les garçons sont loin d’en sortir indemnes comme en témoigne la croissance des trouble érectiles qui deviennent presqu’aussi fréquents chez les moins de 30 ans que chez les quinquagénaires, les consommateurs de vidéos pornographiques étant largement plus atteints que la moyenne (dans une proportion de 55% contre 33% selon une étude de l’Ifop). Supportant mal l’humiliation de la « panne », près d’un sur quatre de ces moins de trente ans recourt à des aphrodisiaques, aux produits psychoactifs du type Viagra, à l’alcool ou à la drogue.

    Mais d’autres, interviewés par Le Parisien qui enquête sur cette « génération no sex », trouvent, comme Matheo, 17 ans, « que le sexe sans relation sentimentale, ça ne mène à rien, ça ne comble pas les moments de solitude ». Certes, ce désenchantement ne conduit pas encore à la redécouverte de « vraies fiançailles » dans lesquelles l’abstinence sexuelle, contrairement aux idées reçues, favorise la connaissance, l’estime mutuelle, et pose les bases d’une communication durable. Mais certains jeunes, des chrétiens notamment, ont fait l’expérience de l’abstinence prénuptiale et osent en témoigner (comme ici sur le plateau de l'émission « C'est mon choix » de la chaîne Chérie 25). Ces chastes fiancés réenchantent le monde. Loin d’être des passéistes, ils sont des précurseurs !

  • Face au mythe d'Al-Andalus, la vérité s’avère nécessaire

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    D'Annie Laurent sur le site de La Nef :

    L'Alhambra de Grenade © AdobeStock

    Al-Andalus revisité

    Al-Andalus désigne la période de domination musulmane dans la péninsule Ibérique (VIIIe-XVe siècles). Largement mythifiée, cette présence fait aujourd’hui l’objet d’études historiques intéressantes qui remettent les pendules à l’heure. Panorama.

    «L’Espagne sous domination islamique ne se distingue pas radicalement des autres régions de l’Empire islamique. Elle ne constitue nullement une oasis de “tolérance” et de “coexistence” entre les religions. » Tel est le constat établi par l’académicien Rémi Brague dans sa préface au livre de Dario Fernandez-Morera, Chrétiens, juifs et musulmans dans Al-Andalus. Mythes et réalités (1), texte dans lequel il se félicite également de l’édition du volume de Serafin Fanjul, Al-Andalus, l’invention d’un mythe (2). Deux autres auteurs proposent aussi le résultat de leurs recherches sur cette période : Rafaël Sanchez Saus, qui signe Les chrétiens dans Al-Andalus. De la soumission à l’anéantissement (3), et Joseph Pérez, avec Andalousie. Vérités et légendes (4).

    Cette abondance éditoriale, caractérisée par une démarche critique, qui s’appuie sur des sources irréfutables et se distingue par une érudition impressionnante, mérite d’être saluée. Selon des approches diverses, les quatre spécialistes se rejoignent autour d’un même projet : en finir avec l’illusion d’une époque fantasmée qui n’a, en fait, jamais existé telle que la présentent les bien-pensants, surtout français et espagnols, depuis quelques décennies. Ne serait-ce pas le signe d’un réveil opportun alors que l’Europe se trouve confrontée en son sein au défi de l’islam ?

    Bien des idées reçues sont donc corrigées dans ces livres, à commencer par le sens du terme « Al-Andalus » que d’aucuns seraient tentés de confondre avec la province d’Andalousie (5). Al-Andalus est un nom arabe choisi par le pouvoir mahométan en 719 pour désigner l’ensemble des territoires de l’Hispania conquis à partir de 711, à savoir la presque totalité de la péninsule Ibérique, comprenant une partie du Portugal. La libération de cet espace a été progressive jusqu’à la Reconquête scellée par la victoire de Grenade que remportèrent les souverains catholiques, Ferdinand et Isabelle, en 1492.

    Au-delà de la géographie, Al-Andalus est une idée moderne qui, à l’heure de la mondialisation, utilise cet épisode historique pour vanter un soi-disant « paradis » interculturel. Ainsi, discours politiques, manuels scolaires, guides touristiques, articles de journaux « répètent à l’envi que l’influence d’Al-Andalus sur la pensée européenne a été cruciale, incomparable et que la dette culturelle de l’Europe envers l’islam est exorbitante » (6). Cette thèse, contestée, preuves à l’appui, par Fernandez-Morera, qui montre même comment « l’Empire musulman coupa l’Espagne chrétienne – et donc l’Europe chrétienne – de son contact direct avec la science, la médecine, l’art et la littérature de l’Empire chrétien gréco-romain », illustre l’inhibition obsessionnelle qui caractérise la relation de l’Occident avec le monde musulman.

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  • Le métropolite Hilarion ne considère pas Moscou comme « Troisième Rome »

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    Un discours « orthodoxe » intéressant à noter. Mais encore ? Lu sur le site « salon beige » :

    Hilarion.jpg« Je ne pense pas que nous pouvons utiliser aujourd’hui des concepts qui ont été formulés il y a plusieurs siècles, lesquels reflétaient une certaine réalité historique, mais qui peuvent difficilement être appliqués à la réalité actuelle », a déclaré le métropolite Hilarion dans le cadre de l’émission « L’Église et le monde » de la chaîne TV « Rossiya-24 ». Au cours de cette émission, le métropolite a expliqué que la majorité absolue des Russes d’aujourd’hui ne sont pas des gens pratiquants et que l’Église fait face « à une grande tâche missionnaire » afin de donner un véritable esprit ecclésial à ceux qui se considèrent chrétiens orthodoxes, mais qui en sont en fait très éloignés. « Je pense que c’est une tâche bien plus importante que toutes les discussions sur la « Troisième Rome » et le rôle de Moscou comme centre du christianisme », a affirmé le métropolite Hilarion. Néanmoins, a-t-il poursuivi, tous ceux qui se rendent à Moscou et en Russie constatent que la Russie est un pays avec de profondes racines chrétiennes. « Et pour nous, le christianisme n’est pas un phénomène du passé, c’est un phénomène actuel et qui est à la base de l’avenir… Si nous entrons dans la cathédrale du Christ Sauveur ou toute autre église orthodoxe le jour d’une grande fête, nous verrons combien de personnes viennent à l’office ! Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une raison pour tomber dans le triomphalisme et créer des théories géopolitiques qui peuvent s’effondrer comme un château de cartes lorsque le vent souffle dans une certaines direction ». Le concept de « Moscou comme troisième Rome » est apparu après la chute de Constantinople à un moment où la principauté de Moscou prenait de l’essor, ce qui a posé le fondement d’idées messianiques sur le rôle de la Russie et son importance en ce temps. »

    Ref. Le métropolite Hilarion ne considère pas Moscou comme « Troisième Rome »

    Le métropolite Hilarion est chargé des relations extérieures du patriarcat de Moscou.

    JPSC

  • Aucun synode, pape ou concile ne pourra rendre possible l’ordination diaconale ou presbytérale de femmes

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    Du site Pro Liturgia :

    Samedi, 27 juillet 2019. 

    Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, qui était chargé de veiller sur l’intégrité de la doctrine de la foi catholique sous le pontificat du pape Benoît puis, pendant un moment, sous le pontificat du pape François, a publié une deuxième critique détaillée du document de travail du Synode Amazonien (Instrumentum Laboris), affirmant qu’« aucun synode, pape ou concile ne pourrait rendre possible l’ordination diaconale ou presbytérale de femmes » dans la mesure où « le magistère du pape ou des évêques n’a aucune autorité sur le contenu des sacrements. »

    Par conséquent, poursuit-il, « aucun synode - avec ou sans le pape - et pas même le pape pape parlant “ex cathedra”, ne peut rendre possible l’ordination de femmes. »

    Dans sa déclaration de ce vendredi 26 juillet, le cardinal Müller lie directement le synode amazonien au « processus synodal » en cours de préparation par les évêques allemands. Le « chemin synodal » allemand et le synode amazonien ont tous deux pour but de remettre en question le sacerdoce en séparant les devoirs de gouvernement des devoirs d'enseignement et de sanctification devant être assurés par les ministres ordonnées.

    Le synode amazonien initié par le pape François en personne va très loin puisqu’il propose même de créer « une nouvelle forme de sacerdoce, avec des hommes mariés ayant une famille et donc moins de temps à consacrer à une solide formation théologique en vue de la prêtrise. Les deux mouvements de réforme - celui d’Amazonie et celui d’Alemagne - proposent également de nouveaux rôles pour les femmes dans l’Eglise, le document de travail du Synode Amazon proposant même un « ministère officiel » pour les femmes, incluant éventuellement un « diaconat féminin ».

    Le cardinal Müller fait appel à son expérience de théologien et de pasteur pour défendre le sacerdoce catholique. Il rappelle que « la triple fonction - telle qu'elle s'est développée historiquement à partir de l’apostolat institué par le Christ dans l’Eglise primitive - existe en vertu d’une institution divine (cf. Lumen Gentium, 20). »

    Le cardinal rappelle à ses confrères allemands qu’ « en d’autres temps, les évêques allemands se sont unanimement opposés à la contre-culture voulue par Bismarck en déclarant notamment que « la constitution de l’Eglise repose, sur tous les points essentiels, sur l’ordre divin et est de ce fait exempte de tout arbitraire humain. »

    Citant également le concile de Trente, le cardinal Müller a souligné que « l’évêque, le prêtre et le diacre ne sont que des degrés de l’unique sacrement de l’Ordre. “Personne ne peut douter que la sainte ordination soit vraiment et essentiellement l'un des sept sacrements de la Sainte Eglise - unum ex septem sacramentis” (Trent, décret sur le sacrement des ordres sacrés, DZ nn. 1766 ; 1773). »
    C’est ici que le prélat allemand rappelle qu’une « analyse théologique des faits doctrinaux et historico-ecclésiastiques, dans le contexte des déclarations contraignantes concernant le sacrement des ordres sacrés (...) indique clairement que l’ordination sacramentelle associée à la fonction de diacre n’a pas été et n’a jamais été administrée aux femmes par l’Eglise catholique. » « Ce point découle de la constitution divine de l’Eglise, ainsi que l’a rappelé de façon cmlaire le pape Jean-Paul II. »

    En outre, le cardinal Müller rejette également l’idée « de femmes diacres non sacramentelles basée sur l’illusion qu’il s'agit de faire revivre un passé - mais seulement temporairement et régionalement limité - lié à l’institution des diaconesses dans l’Eglise primitive. »

    L’idée de créer un groupe de « femmes diacres non ordonnées » a récemment été proposée par différents membres du clergé allemand, dont le cardinal Walter Kasper. De son côté, le cardinal Reinhard Marx vient de proposer de permettre aux laïcs de prêcher à la messe. Ceci ne saurait être accepté puisque c’est en totale contradiction avec l’essence des fonctions épiscopale et sacerdotale. » (NDLR Dans plusieurs diocèses de France, des laïcs ou des pasteurs luthériens sont autorisés à prêcher au cours des messes.)

    Le cardinal Müller poursuit en expliquant qu’il existe un danger : que les prêtres « ne soient plus que des “autelistes”, c’est-à-dire des clercs ayant pour seule fonction de célébrer des messes à la demande, mais sans assurer la fonction pastorale d’enseignement de la doctrine catholique. » A l’époque de Martin Luther, de tels clercs chargés de multiplier les messes existaient ; il s’agissait d’un abus que Luther a utilisé comme argument devant aboutir à la Réforme.

    « Les deux parties qui constituent en quelque sorte la messe, c’est-à-dire la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique, sont si étroitement unies entre elles qu’elles constituent un seul acte de culte » (Cf. Sacrosanctum concilium, n.56), rappelle le cardinal qui ajoute : « C’est pourquoi il appartient aux évêques et aux prêtres de prêcher et tout au plus de laisser le diacre ordonné de prononcer une homélie. Le service de la Parole et du sacrement possède une unité interne. »

    À la lumière de la doctrine catholique, il est clair que ceux qui proposent de nouvelles fonctions sacerdotales ou diaconales ont une « vision sécularisée » de la foi et de l’Eglise. « Seuls ceux qui considèrent que l’Eglise est au mieux une institution laïque échouent par la suite à reconnaître que la fonction du sacerdoce ordonné est d’institution divine. Ces personnes, réduisent alors le chrétien à un simple fonctionnaire au service d’une organisation socialo-religieuse. »

    Le cardinal Müller ajoute : « En tant que moyen supposé de sortir l’Eglise d’une certaine crise, l’Instrumentum Laboris pour le synode amazonien et le processus synodal mis en œuvre en Allemagne reposent tous deux sur une nouvelle sécularisation de l’Eglise. Quand, dans toute l'herméneutique du christianisme, on ne parvient plus à partir de la révélation historique de Dieu dans la personne du Christ ; quand on commence par diluer l’Eglise et sa liturgie dans une vision mythologique du monde entier ; ou quand on fait de l’Eglise un élément d’un programme écologique pour le sauvetage de notre planète, alors la sacramentalité - et en particulier la mission que doivent assurer les évêques et les prêtres - disparaît. Qui voudrait réellement engager toute une vie nécessitant un dévouement total sur une fondation aussi fragile ? »

    Le cardinal a rappelle qu’un « nouveau modèle de la prêtrise » n’est absolument pas possible car la substance des sacrements n’est pas soumise à l’autorité de l’Eglise et personne ne peut imaginer un nouveau modèle de prêtrise en se basant sur quelques éléments isolés tirés de l’Ecriture et de la Tradition et en omettant de prendre en compte les aspects contraignants du sacerdoce.

    En Allemagne, 216 000 catholiques ont quitté l’Eglise en 2018. En regard de ces chiffres, le cardinal Müller rappelle à ses collègues évêques allemands que la réponse à cette crise de la foi n’est pas dans « une auto-sécularisation plus poussée de l’Eglise mais plutôt dans un renouveau dans l’esprit de l’Evangile. » Car «l’Eglise ne peut servir les hommes dans leur recherche de Dieu et d’une vie dans la foi que si elle proclame à tous les hommes l’Evangile au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et si elle les fait disciples de Jésus par le baptême. »

    Sur le plan stratégique, le cardinal Müller explique également la collaboration entre les évêques allemands et le synode amazonien, en déclarant que « le processus synodal dans le domaine de la conférence des évêques allemands est lié au synode amazonien pour des raisons de politique ecclésiale visant à complet bouleversement de l’Eglise universelle. En outre, lors des deux manifestations, les protagonistes sont presque identiques et ils sont même liés financièrement et organisationnellement par le biais des agences de secours de la Conférence épiscopale allemande. Il ne sera pas facile de juguler ce processus de démolition. »

    Parmi les autres prélats de haut rang qui ont exprimé leur inquiétude à propos de l’orientation prise par le Synode sur l’Amazone, figurent les suivants :

    - Le cardinal Walter Brandmüller, spécialiste de renommée mondiale en histoire de l’Eglise a qualifié le document de travail d’ « hérétique ». Il a appelé les dirigeants de l’Eglise à le « rejeter » avec vigueur.
    - Mgr Marian Eleganti, évêque auxiliaire de Coire/Chur (CH), a déclaré que si les idées figurant dans le document de travail étaient adoptées, « elles contamineraient l’ensemble du Corps mystique de l’Eglise et l’endommageraient gravement ».
    - Mgr Nicola Bux, théologien et ancien consultant auprès de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, a qualifié le Synode amazonien de tentative de « créer une autre église en démolissant la véritable Eglise de l’intérieur ».
    - Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana (Kazakhstan), a déclaré que le pape François avait « le devoir strict, tel qu’il lui avait été confié par Dieu, de défendre l’héritage apostolique du célibat sacerdotal. » « Il ne peut soutenir de la moindre manière - par le silence ou par une conduite ambiguë - le contenu manifestement gnostique et naturaliste de parties entières de l’Instrumentum laboris (document de travail), ainsi que l’abolition du devoir apostolique du célibat sacerdotal qui serait d’abord régionale avant de devenir peu à peu universelle. »

  • La tombe de Franco ou l'histoire gommée

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    De Paul Vaute, historien et journaliste honoraire :

    LA TOMBE DE FRANCO OU L'HISTOIRE GOMMÉE

       Après de multiples rebondissements, la quatrième chambre du contentieux administratif de la Cour suprême d'Espagne a ordonné le mois dernier de suspendre, à titre conservatoire, le transfert vers un autre lieu de la dépouille de Francisco Franco. Celui-ci repose donc toujours – au moins jusqu’à nouvel ordre – en la basilique sise au cœur du monument du Valle de los Caídos, élevé au nord de Madrid à la mémoire des morts de la guerre civile. A l'unanimité, les cinq juges ont ainsi accédé à la requête de la famille du Caudillo, de la communauté bénédictine en charge de la nécropole, de la Fondation Franco et de l'Association pour la défense du Valle, opposées à la volonté du gouvernement de Pedro Sánchez de mettre en œuvre la résolution votée au Congrès des députés le 11 mai 2017 [1].

       Celle-ci, présentée par les socialistes (PSOE), approuvée par 198 voix face à 140 abstentions (majoritairement du Parti populaire) et une seule voix contre (celle d'une élue du PP qui a expliqué par la suite s'être trompée…), s'inscrit dans la foulée de la "loi sur la mémoire historique" initiée en 2006 par l'ex-Premier ministre Zapatero, avec en ligne de mire, à l'instar du médiatique juge Garzón, les seuls crimes attribués au franquisme. Parmi les demandes adressées au pouvoir exécutif figure symptomatiquement celle de déplacer aussi, vers "un endroit non prééminent" de la basilique, les restes de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole, fusillé par les républicains en 1936. 

    LE PRIX DE LA RÉCONCILIATION

       Depuis que le débat est ouvert, on voit se multiplier dans les médias mainstream, en deçà comme au-delà des Pyrénées, bien des affirmations qui ont de quoi surprendre ceux qui sont tant soit peu au fait du sujet. Elles se ressemblent sans surprise, leurs auteurs puisant aux mêmes agences, quand ils ne se copient pas les uns les autres. Ainsi peut-on lire, sur le site d'une radio-télévision de service public comme un peu partout, que le complexe érigé entre 1941 et 1959 à "ceux qui sont tombés" (los Caídos) "fut en partie construit par des prisonniers républicains, contraints au travail forcé et parfois morts sur le chantier" [2]. Ou, dans un journal dit de référence, que "pour nombre d'Espagnols, les lieux rappellent le camp de concentration qu'il fut" [3]. Ou encore, à propos de la décision prise par le général Franco, "pour la réconciliation", de réunir dans l'ossuaire quelque 35.000 combattants des deux camps, que "des centaines de républicains, qui s'opposaient aux franquistes, ont ainsi été exhumés de charniers sur tout le territoire pour y être enterrés sans le consentement de leurs proches" [4]. Avec cette circonstance aggravante, avons-nous entendu à l'occasion, que des incroyants auraient été ainsi condamnés à reposer dans un édifice religieux, sous une croix de 150 mètres de haut…

       Qu'en fut-il ? Selon l'historien Bartolomé Bennassar [5], 14.876 condamnés aux travaux forcés ont purgé leur peine en partie ou totalement dans les bataillons du mémorial. Il s'agissait de volontaires et ils étaient payés par une réduction de peine. Le fait a été reconnu par le Conseil de l'Europe dans le cadre de l'élaboration d'une recommandation, datée du 17 mars 2006, pourtant consacrée à la "nécessité de condamner le franquisme au niveau international" [6]. Selon les chiffres officiels, entre quatorze et dix-huit personnes au total ont perdu la vie au cours de cette construction située en pleine montagne et qui a duré plus de dix-sept ans.

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