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Débats - Page 490

  • Le pape émérite Benoît XVI redit son soutien à la célébration de la messe « ad orientem »

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    Lu sur le site info catho :

    « Voilà une nouvelle qui va faire couler un peu d’encre. Le pape émérite Benoît XVI s’est dit, une fois de plus, favorable à la célébration Ad Orientem, à l’occasion d’un hommage au patriarche de Constantinople dont le pape François a préfacé l’ouvrage, recueil de divers témoignages.

    Ce n’est pas la première fois que le cardinal Ratzinger (voir L’esprit de la liturgie) puis le pape Benoît XVI exprime son soutien à ce retour à la célébration vers l’Orient, non pas tournée dos au peuple, mais face à l’Orient. Alors que le cardinal Sarah avait déchaîné une foule d’opposition en reprenant ce thème à son compte et invitant les prêtres à célébrer de nouveau vers l’Orient, le pape émérite qualifie cet acte liturgique d’œcuménique.

    « Dans l’orientation de la liturgie vers l’Est, nous voyons que les chrétiens, ensemble avec le Seigneur, veulent progresser vers la rédemption de la création tout entière » 

     « Le Christ, le Seigneur crucifié et ressuscité, est à la fois aussi le “ soleil” qui illumine le monde. La foi elle aussi est toujours dirigée vers la totalité de la création. Ainsi, le patriarche Bartholomée remplit un aspect essentiel de sa mission sacerdotale à travers son engagement vis-à-vis de la création. »

    « Un pasteur du troupeau de Jésus-Christ n’est jamais orienté simplement vers le cercle de ses propres fidèles. La communauté de l’Eglise est universelle également en ce sens qu’elle inclut toute la réalité. »

    Ce n’est que le déploiement de sa conclusion dans l’Esprit de la liturgie:

    La célébration « vers le peuple a transformé la communauté en un cercle refermé sur lui-même ». « De la même manière que la congrégation à la synagogue regardait ensemble vers Jérusalem, de même dans la liturgie chrétienne la congrégation regarde ensemble “vers le Seigneur” », concluait-il. »

    Ref. Le pape émérite favorable à la messe « ad orientem »

    Une controverse jamais éteinte depuis le début des années « conciliaires »…

    JPSC

     

  • Oecuménisme et antéchrist

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    Du Père Simon Noël sur son blog :

    Œcuménisme et Antéchrist

    Le grand penseur russe Soloviev, orthodoxe proche du catholicisme, a écrit un Court récit sur l'Antéchrist. 

    Vous pouvez lire un résumé de cette oeuvre en cliquant ici: Court récit sur l'Antéchrist

    Ce récit éclaire particulièrement la situation œcuménique actuelle, car il y a un vrai œcuménisme et il y a un faux œcuménisme. Le Seigneur Jésus a prié pour que tous ses disciples soient un. Le vrai œcuménisme est un effort pour arriver à une pleine unité visible dans la foi au Christ, seul Sauveur du monde, de tous ceux qui croient en lui. Il ne s'agit donc pas d'instaurer une nouvelle religion mais de revenir à la connaissance du Fils de Dieu.

    Un pasteur, avec qui je parlais récemment, me disait son inquiétude de voir son Eglise envisager, par un vote "démocratique", de rendre facultatif le dogme de la Sainte Trinité. Sa même Eglise a récemment accepté le mariage homosexuel. 

    Ainsi donc actuellement nous constatons un double mouvement: celui d'un rapprochement dans la foi entre les chrétiens divisés et celui d'une fuite en avant vers une nouvelle religion humaniste, mondialiste et vide de la foi chrétienne authentique. 

    Est-ce que la venue de l'Antéchrist et de sa nouvelle religion ne pourrait pas favoriser le rassemblement de tous ceux qui croient encore que le Seul Sauveur est Jésus-Christ, Fils de Dieu, fait homme, mort sur la Croix pour nos péchés, ressuscité pour nous donner la vie éternelle et qui reviendra comme juge à la fin des temps? Dans le récit de Soloviev, ces croyants authentiques sont représentés par le pape Pierre, le pasteur protestant Paul et le moine orthodoxe Jean.

    La frontière du schisme traverse maintenant toutes les Eglises à l'intérieur. Elle se cristallise entre autres sur les questions éthiques et anthropologiques. Il ne s'agit pas seulement de la foi au Christ mais aussi de l'acceptation des commandements de Dieu. La doctrine et la morale évangéliques sont au cœur du débat.

    Il nous faut discerner les signes des temps pour être lucides sur les enjeux des débats actuels. Les choses bougent rapidement de plus en plus. Un catholique traditionnel, qui conserve la foi de son enfance, se retrouve plus proche d'un orthodoxe ou d'un protestant évangélique que d'un coreligionnaire adepte d'une nouvelle Eglise, qui renie toute sa Tradition multiséculaire. Il découvre en effet que la foi au Christ qu'on lui a prêchée et qu'il a reçue est fondamentalement la même chez son ami orthodoxe ou protestant évangélique, malgré les divisions historiques qui se sont produites au cours du temps. Tandis qu'il voit une apostasie se profiler par ailleurs, il sent le besoin de se rapprocher de tous ceux qui au fond aiment et servent le même Seigneur, en prenant sa parole au sérieux.

    N'allons-nous pas assister au rassemblement des vrais croyants d'une part et au rassemblement des apostats d'autre part? Dans tout cela la question du nombre en fin de compte importe peu. Mais lorsque nous suivons l'actualité religieuse, le court récit sur l'Antéchrist de Soloviev peut nous donner des points de repères et des critères de discernement qui nous permettront de voir clair et de faire de notre côté les bons choix.

  • La foi de Martin Luther

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    luther.jpgLuther est ce qu’il est, avec ses erreurs, ses excès, sa violence et, comme l’a dit un jour le théologien Benoît XVI, aujourd’hui encore bon nombre de ses thèses tomberaient sous le coup de la censure de l’Eglise. Mais dépassant le contenu des écrits de l'hérésiarque, il a par ailleurs posé son regard sur l’homme et l’a élevé ensuite sur les enjeux de l’œcuménisme contemporain confronté à la grande apostasie présentement à l’oeuvre au sein même du christianisme.

    Alors que le pape François entame aujourd’hui en Suède une visite commémorative du 5eme centenaire de la Réforme protestante, il n’est peut-être pas inutile de se remémorer , à cet égard, les propos que Benoît XVI adressait aux membres du conseil de l’ «Eglise» évangélique allemande réunis à Erfurt le 23 septembre 2011 :

    « Pour moi, en tant qu’Évêque de Rome, c’est un moment d’émotion de vous rencontrer ici, dans l’antique couvent augustinien d’Erfurt. Nous avons entendu précédemment que Luther a étudié ici. Ici, il a célébré sa première messe en 1507. Contre le désir de son père, il ne continua pas ses études de droit, mais il étudia la théologie et se mit en marche vers le sacerdoce dans l’Ordre de saint Augustin. Sur ce chemin, ce n’était pas ceci ou cela qui lui importait. Ce qui l’a animé, c’était la question de Dieu, qui fut la passion profonde et le ressort de sa vie et de son itinéraire tout entier. « Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Cette question lui pénétrait le cœur et se trouvait derrière chacune de ses recherches théologiques et chaque lutte intérieure. Pour Luther, la théologie n’était pas une question académique, mais la lutte intérieure avec lui-même, et ensuite c’était une lutte par rapport à Dieu et avec Dieu.

    « Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Que cette question ait été la force motrice de tout son chemin, me touche toujours à nouveau profondément. Qui, en effet, se préoccupe aujourd’hui de cela, même parmi les chrétiens ? Que signifie la question de Dieu dans notre vie ? Dans notre annonce ? La plus grande partie des gens, même des chrétiens, tient aujourd’hui pour acquis que Dieu, en dernière analyse, ne s’occupe plus de nos péchés et de nos vertus. Il sait, en effet, que nous sommes tous que chair. Et si on croit encore en un au-delà et en un jugement de Dieu, alors presque tous nous présupposons en pratique que Dieu doit être généreux, et, qu’à la fin, dans sa miséricorde, il ignorera nos petites fautes. La question ne nous préoccupe plus. Mais nos fautes sont-elles vraiment si petites ? Le monde n’est-il pas dévasté à cause de la corruption des grands, mais aussi à cause de celle des petits, qui pensent seulement à leurs propres intérêts ? N’est-il pas dévasté par le pouvoir des drogues, qui vit du désir de vie et d’argent d’une part, et de l’autre, par l’addiction à la jouissance des personnes qui lui sont adonnées ? N’est-il pas menacé par la disposition croissante à la violence qui se revêt souvent de la religiosité ? La faim et la pauvreté pourraient-elles dévaster autant de parties entières du monde si, en nous, l’amour de Dieu et, à partir de Lui, l’amour pour le prochain, pour les créatures de Dieu, les hommes, étaient plus vivants ? Les questions en ce sens pourraient continuer. Non, le mal n’est pas une bagatelle. Et il ne pourrait être aussi puissant si nous mettions vraiment Dieu au centre de notre vie. La question : quelle est la position de Dieu à mon égard, comment je me situe moi devant Dieu ? - cette question brûlante de Luther doit devenir de nouveau, et certainement sous une forme nouvelle également notre question, non de manière académique mais réellement. Je pense que c’est là le premier appel que nous devrions entendre dans la rencontre avec Martin Luther.

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  • Une Reine contre le multiculturalisme

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    Reine du Danemark: "Vivre au Danemark ne fait pas de vous un danois" (source)

    Hier, c’était dans un entretien, aujourd’hui c’est dans un livre que la Reine Margrethe II du Danemark livre ses réflexions sur l’immigration. Son nouvel ouvrage « De Dybeste Rödder » (« Les racines les plus profondes ») est, certes, consacré à la longue histoire du pays ainsi qu’à son règne. Elle ne manque pourtant pas d’y évoquer les enjeux d’une immigration croissante et les questions qu’elle suscite, à travers un pays qui est « passé de la curiosité amicale au scepticisme »…

    Ce n’est pas son premier coup d’essai. Mais selon Lars Hovbakke Sørensen, un professeur d’histoire expert sur la famille royale danoise, elle « devient de plus en plus tranchante dans ses commentaires ». Et les sourcils, danois et autres, commencent sérieusement à se froncer…

    La Reine Margrethe II contre le multiculturalisme

    « Nous pensions que les choses se feraient d’elles-mêmes. Que si vous marchiez dans les rues de Copenhague, buviez de l’eau municipale et montiez dans le bus municipal, vous seriez bientôt devenu un Danois. C’était si évident pour nous que nous avons pensé que cela devait l’être aussi pour ceux qui se sont installés et ont vécu ici. Il n’en a pas été ainsi ».

    C’était évident il y a un siècle. Cela ne l’est plus.

    Il y a comme une légère amertume dans les mots de la Reine, de celle qui dans les années 80, fustigeait certains de ses sujets pour leur frilosité à l’égard des immigrés. Et pour se rattraper, elle enfonce le clou : « Ce n’est pas une loi de la nature, on ne devient pas danois en vivant au Danemark. Ce n’est pas systématique ».

    « Celui qui s’installe au Danemark doit se conformer aux normes et aux valeurs danoises ».

    Bien sûr, est intéressant le fait qu’elle pointe très visiblement certains immigrants et réfugiés, pour leur difficulté d’intégration : « Ceux qui sont venus de l’Asie du Sud-Est ont généralement prospéré. D’autres ont eu plus de difficulté à s’adapter ». Dans une interview accordée à la presse, l’année dernière, pour son 75e anniversaire, elle avait même dit : « Ils peuvent se rendre dans les mosquées s’ils le veulent, mais s’ils font des choses incompatibles avec le modèle de la société danoise, ils doivent reconnaître que cela n’ira pas. »

    Mais surtout, elle pose la question de ces normes et de ces valeurs auxquelles ces gens doivent s’adapter. « Nous pouvons les accueillir, mais nous devons aussi leur dire ce que nous attendons. Car il s’agit de notre société, dans laquelle ils se rendent. Ils doivent comprendre dans quel monde ils sont venus (…) et ne peuvent pas attendre pouvoir perpétuer leur modèle de société chez nous. (…) Si vous ne pouvez pas formuler ce que vous représentez, il est difficile de parler aux autres à ce sujet. »

    ...

    Immigration-échec

    La reine Margrethe, elle, ne semble pas vouloir d’un multiculturalisme à tout crin qui ruine l’identité de son pays. Elle l’a d’ailleurs dit au journal allemand « Der Spiegel », il y a quelques semaines : elle refuse de considérer le Danemark « comme un pays multiculturel », bien qu’elle assure être la représentante de tous ses habitants

    Certains l’ont fustigée pour cela, en disant qu’elle se faisait influencer par le parti anti-immigration, qu’elle courait le risque de diviser le pays, en se mêlant de politique… comme l’imam Fatih Alev, du Centre islamique danois ou le sociologue communisant Johannes Andersen. Mais comme l’a souligné le journal de droite « Berlingske », elle est le pouls même du peuple danois, qui s’inquiète – trop tard ?

    Source : TheLocal.dk - Reinformation.Tv

  • L’Union européenne désormais en mesure d'imposer des « valeurs » qui ne sont pas partagées par tous les Etats membres ?

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    LE PARLEMENT EUROPÉEN DEMANDE UN « MÉCANISME POUR LA DÉMOCRATIE, L’ÉTAT DE DROIT ET LES DROITS FONDAMENTAUX »

    Gènéthique vous informe 

    La proposition de résolution pour la création d’un « mécanisme de l’Union européenne pour la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux » a été adoptée le 25 octobre par le Parlement européen.

    L’eurodéputée néerlandaise Sophia In't Veld était à l’origine de ce rapport controversé demandant à la Commission de mettre en place de nouveaux mécanismes pour surveiller l'état de la démocratie et le respect des droits fondamentaux dans les États membres de l’Union européenne : « Nous avons doté l'Union européenne d’instruments pour faire respecter tous les autres domaines politiques - la concurrence, la coopération policière et judiciaire, les politiques étrangères (...), mais nos valeurs fondamentales ne sont pas protégées par des instruments suffisamment solides pour assurer que les valeurs soient respectées dans toute l'Union européenne ».

    La proposition de résolution a été adoptée par 405 voix en faveur, 171 voix contre, avec 39 abstentions.

    Cette initiative a connu une campagne d’opposition et notamment une pétition ayant récolté plus de 85 000 signatures car il est à craindre que ce « mécanisme » servira à l’Union européenne à imposer des « valeurs » qui ne sont pas partagées par tous les Etats membres. Parmi ces « valeurs », certains évoquent l’avortement encore restreint dans certains pays d’Europe comme la Pologne.

    En Europe, la seule instance internationale ayant un pouvoir en termes de droits de l’homme est le Conseil de l’Europe, adossé à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Les eurodéputés ayant voté le rapport In’t Veld dénoncent une Union européenne « qui s’en remet au Conseil de l’Europe » en matière de droits de l’homme et appellent de leurs vœux un instrument permettant de contraindre les politiques nationales. Ils attendent de la Commission européenne qu’elle présente une proposition d’ici septembre 2017 pour un pacte de l’Union en faveur de la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux.

  • Frédéric Lenoir ouvrira "Rivespérance"; un choix judicieux ?

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    "Rivespérance" est le grand rendez-vous auquel on nous convie la semaine prochaine... Il s'ouvrira par une grande conférence de Frédéric Lenoir, un auteur très en phase avec une certaine intelligentsia "progressiste" qui se fiche de l'orthodoxie catholique comme d'une vieille guigne. Mais est-ce un choix judicieux ? On peut en douter à la lecture de cet article d'Astrid de Larminat :

    Frédéric Lenoir, Dieu à toutes les sauces

    PORTRAIT- Le directeur du Monde des religions, auteur de best-sellers sur la spiritualité, séduit et agace. Pourquoi ?

    Allô, docteur? Depuis une dizaine d'années, dès que l'actualité place le catholicisme, l'islam ou la laïcité sur le devant de la scène, les médias consultent Frédéric Lenoir. À quoi tient cet engouement? Le directeur du Monde des religions, également animateur d'une émission intitulée Les racines du ciel sur France Culture, et auteur d'une trentaine d'ouvrages sur les religions, est compétent et pédagogue. Il a aussi comme atout de connaître toutes les traditions religieuses. En somme, le docteur Lenoir est un bon généraliste. Plus contestable en revanche est l'objectivité qu'il affiche et que les médias prisent tant. Sous prétexte qu'il n'appartient à aucune chapelle, son diagnostic est considéré comme presque scientifique. Pourtant il suffit de lire ses livres pour se rendre compte que Frédéric Lenoir, tout en s'appuyant sur de solides connaissances, est au contraire très engagé.

    Regard bleu, barbe de trois jours et cheveux flottants poivre et sel, Frédéric Lenoir affiche une simplicité charmante. Sa vie se partage en deux. Il habite une partie du mois dans sa maison du Luberon, où il écrit. Depuis 2004, il publie en moyenne trois livres par an, essais, romans, théâtre, BD. Cette boulimie explique sans doute certaines démonstrations et formulations hâtives. Il le reconnaît et justifie ainsi qu'il continue à écrire de plus bel pour corriger et préciser sa pensée. On a donc intérêt à lire tous ses ouvrages! Cet été, il s'apprête encore à rédiger des Méditations sur le bonheur, avant de se lancer dans la réalisation d'un film sur Jésus vu par Marie-Madeleine.

    Le reste de son temps, il le passe dans son appartement parisien où il reçoit la presse. Les lieux sont à l'image du propriétaire. De la fenêtre ouest, qui se trouve à la hauteur des toits de l'église Saint-Germain-des-Prés, on toise le clocher. De l'autre côté, une vaste baie vitrée donne sur le ciel infini. Au-dessus de la cheminée, trône une icône splendide de l'Assomption de la Vierge ; en face, un tableau où l'on reconnaît le Bouddha. Sur la terrasse richement arborée, toute de bois revêtue, où le chèvrefeuille embaume, est installé un salon d'extérieur, confortable, aux lignes rustiques, comme on en voit dans les catalogues. L'endroit est à la fois simple et cossu. C'est harmonieux mais sans personnalité.

    Frédéric Lenoir avertit d'emblée qu'il en a assez d'être considéré comme un expert en religion. Maintenant, dit-il, rappelant qu'il est avant tout philosophe, ce qui l'intéresse, c'est de «penser le monde d'aujourd'hui et les moyens de l'améliorer». Le titre de ses deux derniers ouvrages L'Âme du monde et La Guérison du mondeen dit long sur l'ampleur - certains diraient, la démesure - de son ambition. L'Occident, après s'être saoulé de religion, de politique puis de consommation, a la gueule de bois et cherche du sens. Frédéric Lenoir se propose de lui en donner. Il est intimement convaincu que l'avenir du monde est, non pas dans un retour au religieux, mais dans l'épanouissement d'une spiritualité universelle détachée des traditions particulières.

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  • Quelques critères pour orienter les politiques migratoires

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    De l'Observatoire International Cardinal Van Thuân (newsletter 738) (traduction par nos soins):

    De S.E. Mgr. Giampaolo Crepaldi, Président de l'Observatoire International Cardinal Van Thuân sur la doctrine sociale de l'Eglise, archevêque de Trieste et président de la Commission "Caritas in veritate" du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE)

    Quatre critères pour orienter les politiques migratoires

    En raison de l'extrême actualité de la question et pour la clarté des principes qui devraient inspirer le jugement sur la question, nous publions l'introduction du Huitième rapport sur la Doctrine sociale dans le monde, par les soins de l'Observatoire International Van Thuän, intitulé «Le chaos des migrations, les migrations dans le chaos". Le rapport, publié par Ignatius Press, sera en vente dans les librairies à la mi-novembre.

    Je voudrais souligner certains critères qui ont guidé le staff de l'Observatoire, ainsi que d'autres institutions internationales qui coopèrent avec elle, dans la rédaction de ce rapport. Il est reconnu par tous, en fait, que les migrations sont un phénomène complexe et à multiples composantes. Il s'agit d'une réalité aux proportions énormes et pour avancer efficacement dans cette «forêt», il est nécessaire d'avoir des critères directeurs, sinon on est perdu.

    A la base, il y a les orientations de la Doctrine Sociale de l'Église. Il faut reconnaître que sur ce phénomène les encycliques sociales n'ont jusqu'à présent pas dit grand-chose. Mais l'enseignement ordinaire des derniers papes et surtout les Messages pour 'la Journée mondiale des migrants et des réfugiés' contiennent de nombreuses informations précieuses. Aussi les Conférences épiscopales européennes - de la COMECE et de la CCEE - ont fait entendre leur voix, ainsi que les épiscopats nationaux que ce soit des pays d'émigration ou des pays d'accueil. Il y a donc certains critères que je veux mentionner ici de façon très synthétique d'autant qu'ils ont également guidé le travail du présent Rapport.

    Le premier critère est que le droit d'émigrer existe, de quitter son propre pays soit lorsque la vie y est devenue très difficile, voire impossible, en raison d'une persécution politique ou religieuse mettant en danger sa vie ou celle de sa famille, soit quand il est dévasté par la guerre, soit encore quand un état de détérioration, de pauvreté endémique ou de sous-développement empêche la survie ou la soumet à des conditions de souffrances disproportionnées. Tout le monde a le devoir d'aimer son pays, mais personne n'est obligé de devenir esclave. S'expatrier est donc un droit qui doit être reconnu.

    S'il existe donc un droit à l'émigration, il faut aussi tenir compte qu'il y a aussi, et peut-être d'abord, un droit de ne pas émigrer. L'émigration ne doit pas être contrainte, forcée, ou même planifiée. Ce principe est très important car il entraîne des obligations connexes : le devoir pour la communauté internationale d'intervenir sur les causes avant d'agir sur les conséquences, d'affronter les problèmes qui dans les pays d'où l'on émigre poussent ou obligent les gens et les familles à s'en aller, en donnant sa propre contribution pour les résoudre, mais aussi le devoir pour ceux qui émigrent de vérifier si plutôt que de partir il n'existe pas la possibilité de rester et d'aider leur pays à régler ses difficultés. Malheureusement, au contraire, les grandes puissances elles-mêmes déstabilisent certaines aires géopolitiques, en armant et en finançant des états corrompus et des califats. De nombreux évêchés africains invitent avec insistance leurs enfants à ne pas s'en aller, à ne pas se laisser égarer par des propositions illusoires, mais de rester pour contribuer au progrès de leur pays. Du droit à ne pas migrer on ne parle pas beaucoup. Chaque situation est un cas particulier et ces principes ne peuvent pas être généralisés; cependant, ils peuvent contribuer à éclairer justement les situations particulières.

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  • Quand l'Opus Dei se dévoile

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    Du site "The Da Vinci Code reloaded" :

    L’Opus Dei, confidences inédites : interview exclusive !

    Interview exclusive de Mgr Antoine de Rochebrune

    L’Opus Dei a été fondée en Espagne en 1928. Elle compte aujourd’hui près de 90 000 membres dans le monde, et suscite toujours autant de questions. 10 ans après l’ouverture de notre site autour du Da Vinci Code, nous vous proposons une interview exclusive de Mgr Antoine de Rochebrune, prêtre, chapelain de Sa Sainteté, vicaire régional pour l’Opus Dei en France depuis 1999.

    opusdei-confidencesinedites

    The Da Vinci Code reloaded (.com) : Avec avec Philippe Legrand, vous venez de publier « Opus Dei, confidences inédites ». Pourquoi ce livre ?

    Mgr Antoine de Rochebrune : Ce livre est une conversation dans laquelle est invité le lecteur. Il n’a pu être possible que dans le cadre d’une très belle relation de confiance qui s’est nouée entre Philippe Legrand et moi-même durant presque un an. Il a pour objet de répondre précisément à toutes les questions que vous pourriez imaginer sur l’Opus Dei, mais aussi sur des sujets d’actualité.

    Pourquoi, selon vous, l’Opus Dei est-elle entourée de mythes vivants ?

    Le roman puis le film Da Vinci Code ont fait une “belle oeuvre” pour y contribuer ! Il y a d’autres explications, bien sûr, que vous trouverez dans mon livre. Disons comme boutade que le nom “Opus Dei” suscite déjà le mystère avec une racine latine qui fait un peu “moyen âge” !

    Plus de dix ans après le Da Vinci Code, que retenez-vous de ce film et quelles ont été les conséquences (dramatiques ou non) pour l’Opus Dei ?

    Dix ans après, je retiendrai le côté positif d’une notoriété accrue : on a davantage parlé de l’Opus Dei, nous avons suscité beaucoup de curiosité. Du coup, cela nous a permis de  fournir un gros effort de communication pour contrecarrer le côté mystérieux, caché, qu’on nous a prêté à cause de ce film. D’un point de vue négatif, les conséquences ont été la publication d’autres livres négatifs à notre égard. Avec l’apparition des réseaux sociaux j’ai pu de toutes façon observer une tendance à “hystériser” le sujet religieux et à accroître une méfiance absolument injustifiée envers l’Église dans son message officiel ; c’est un problème.

    Que représente aujourd’hui l’Opus Dei en France et dans le monde ? (chiffres, sociologie, budget, différentes oeuvres ?)

    Côté chiffres, nous comptons en France 2360 fidèles et coopérateurs et 29 prêtres. Dans le monde, 90 000 personnes, La sociologie : universelle ! Car notre public, c’est tout le monde. Le budget de la prélature de l’Opus Dei en France est de 600 000 euros annuels. Les oeuvres auxquelles nous apportons une aumônerie et orientation chrétienne sont par exemple des écoles de l’enseignement primaire, secondaire, une école de Commerce, des foyers d’étudiants, des lycées professionnels d’hôtellerie et de service à la personne, etc. Vous trouverez des réponses plus détaillées dans notre livre.

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  • GPA : vous avez-dit "infertilité" ?

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    De Marie-Anne Frison-Roche sur son blog :

    LA SOPHISTIQUE DES MOTS : CHANGER LA DÉFINITION DU MOT "INFERTILITÉ" POUR CONTRAINDRE LES ETATS À ACCEPTER LA GPA

    Les pro-GPA savent qu'ils ne doivent pas affronter les Parlements et l'opinion publique d'une façon frontale.

    C'est pourquoi ils obtiennent le changement d'autres mots pour obtenir un "effet de ricochet". Ici changer ce que veut dire "l'infertilité" pour imposer la GPA commerciale : un fois que le sens du mot "infertilité" est changé (ce qui passe inaperçu), alors par un effet de ricochet, l'on ne pourrait refuser la GPA.  Sans que les entreprises aient à obtenir une loi en bonne et due forme. Juste en invoquant devant les tribunaux nationaux le "standard international" glissé précédemment dans le "droit global".

    L'admission de la GPA, les entreprises ne la demandent pas aux Parlements qui la refuseraient. Ils l'obtiennent en Soft Law, via l'Organisation Mondiale de la Santé, pour obtenir un seconde "effet ricochet". Car une fois que l'OMS a formulé un "droit individuel à se reproduire", alors l'effet de contrainte vient dans un second temps. Sans que les entreprises aient à intervenir dans ce second temps. Juste en rappelant le "standard international" glissé précédemment dans le "droit global".

    Où l'on mesure que dans les techniques de stratégie, l'essentiel est de choisir son moment : le plus en amont possible, le plus doucement possible. Glisser un noeud coulant et attendre que les Etats ne soient plus en position pour défendre les femmes et les enfants, ne se réveillant que lorsqu'un "droit individuel à se reproduire" aura été mis en place. En affirmant que celui-ci aurait une force obligatoire supérieur à de simples systèmes juridiques nationaux.

    En effet, dans la stratégie d'encerclement mise en place depuis plusieurs années par les entreprises qui ont pour but d'installer l'industrie de fabrication massive d'enfants pour les délivrer à ceux qui les ont commandés, le Droit est utilisé afin de détruire la prohibition de vente des êtres humains.

    Pour cela, dans cette "façon douce" de faire, la sophistique visant avant tout à reconstruire les définitions pour que cette réalité de la GPA consistant à transformer des êtres humains en choses vendues - les mères et leurs enfants, l'enjeu est de détruire toute référence au corps de la femme.

    Pour cela, il faut détruire la définition de "l'infertilité". Les lobbies pro-GPA viennent de l'obtenir de la part de l'Organisation Mondiale de la Santé.  La presse britannique le relate.

    Il n'est surtout pas fait de bruit autour de ce mouvement de changement de définition, ni dans le fait qu'il prend place dans cette enceinte non juridique qu'est l'Organisation Mondiale de la Santé.

    En effet, il s'agit de préparer deux "effets retard", ayant vocation à contraindre dans un second temps les juridictions et les Parlements nationales.

    Dans le but d'imposer la GPA, dans un second temps mais en liant dés à présent les systèmes juridiques nationale, la définition médicale de l'infertilité n'est plus ... médicale et tient désormais dans le fait que ... l'on n'a pas d'enfant et que l'on désire en avoir (I).

    Dans le but d'imposer la GPA, les inventeurs de cette définition soulève que cette définition nouvelle constitue un "standard international" qui sera - plus tard - envoyé aux États qui devront en tirer toutes conséquences dans leurs systèmes juridiques (II). Or, les mêmes auteurs estime que cette définition est liée à ce qu'ils qualifient expressément comme "le droit pour chacun d'avoir des enfants". C'est-à-dire de bénéficier d'une GPA.

    Voilà comment les entreprises qui entendent installer sans contrainte le marché mondial de la GPA procèdent en toute discrétion et, l'année prochaine, se prévaudront de "normes internationales scientifiques" qui leur seraient extérieures, sans avoir jamais affronter elles-mêmes les forces politiques des pays dans lesquelles elles veulent implanter leur industrie si profitable.

    Face à ces manœuvres si bien conçues et auxquelles les experts venues du monde médical et juridique se prêtent, il faut dire NON.

    En effet, ce ne sont pas les médecins qui font la loi. Et encore moins la soft law qui peut renverser la prohibition de la marchandisation des femmes et des enfants. Même en douceur.

    Lire l'analyse détaillée sur le blog de Marie-Anne Frison-Roche

  • Une curieuse publication du Conseil permanent de la conférence des évêques de France

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    De Joël Hautebert sur le site du bimensuel l'Homme Nouveau :

    Dans un monde qui change… la doctrine sociale aussi ?

    Le Conseil permanent de la conférence des évêques de France vient de publier un ouvrage intitulé Dans un monde qui change retrouver le sens du politique (Bayard, Mame, Cerf, 96 p., 4 €). C’est donc bien de politique qu’il s’agit, avec un épilogue proposant des éléments de réflexion en vue des prochaines élections. Une bonne heure suffit à la lecture attentive de ce livre d’une centaine de pages en petit format, composé d’une dizaine de chapitres très courts et agrémenté d’un quizz très à la mode.

    Le lecteur est d’abord frappé par la tonalité de l’exercice. Il se situe dans le registre sociologique du simple constat d’un certain nombre de maux qui affligent notre pays ou encore des formes de réaction des citoyens ; du désintérêt pour la politique aux modalités contemporaines d’expression « citoyenne ». Les courts chapitres comprennent souvent une grande quantité de questions, posées les unes après les autres, autant d’interrogations pour lesquelles on attend des réponses, a minima des pistes pour la réflexion. Par exemple, lorsque les évêques posent l’excellente question « Pour quoi suis-je prêt à donner ma vie aujourd’hui ? » [p. 52], on aimerait lire quelque chose de plus consistant et politique (et de moins relativiste) que : « la réponse est sans doute très personnelle et intime ». Ce registre sociologique est quelque peu gênant lorsqu’il est question des diverses initiatives citoyennes, le phénomène « Nuit debout » étant placé sur le même plan que les « Veilleurs », sans aucune appréciation de fond.

    Aucune analyse

    Les causes des fragilités, des difficultés ou impasses de notre société ne font jamais l’objet d’une analyse en profondeur. Or, sans diagnostic, comment proposer un remède ? Pourtant, il est écrit que « plus que d’armure, c’est de charpente que nos contemporains ont besoin pour vivre dans le monde d’aujourd’hui » [p. 42]. Voilà qui est bien dit. Mais alors pourquoi n’y a-t-il aucune allusion à la loi morale naturelle, dont la violation par les lois constitue l’une des causes majeures de nos maux contemporains ? Pourquoi n’y a-t-il aucune mention de l’ordre naturel sur lequel doit nécessairement s’appuyer l’ordre politique ? La Nation et la Patrie ne font l’objet d’aucune définition. Il est simplement dit que « les notions traditionnelles et fondamentales de Nation, Patrie, République sont bousculées et ne représentent plus la même chose pour tous » [p.15]. Pourquoi ne pas rappeler leur sens exact ? Nous ne trouvons également aucune définition substantielle du politique, en dehors du sacro-saint débat. Pour les auteurs, le politique suppose « la recherche du bien commun et de l’intérêt général qui doit trouver son fondement dans un véritable débat sur des valeurs et des orientations partagées » [p. 21]. Rien non plus sur les conditions du bien commun que sont la justice, l’unité, l’amitié politique… Aucune information n’est donnée sur ce qu’est une communauté politique, en quoi elle s’inscrit dans notre nature d’animal politique, prend corps au cours de l’Histoire dans une culture, des traditions, une langue, un patrimoine hérité, pour nous Français immense, riche de siècles d’efforts, de dons et de sacrifices. Cela n’apparaît qu’incidemment sous forme de questions. Dès lors, les justes remarques ou constats disséminés ici ou là, sur le respect de la vie et la famille par exemple, perdent l’essentiel de leur force, parce que leur fondement naturel a disparu.

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  • UNESCO : Sant'Egidio dénonce un texte qui nie le lien millénaire du peuple d’Israël avec le lieu du Temple

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    De zenit.org :

    UNESCO: Sant’Egidio plaide pour “la vérité historique sur le Mont du Temple de Jérusalem”

    La ville sainte du judaïsme, du christianisme et de l’islam ne peut être «manipulée politiquement»

    La Communauté catholique d’origine italienne de Sant’Egidio exprime sa “désapprobation” après la récente résolution – déclaratoire et non contraignante – de la “Commission du Programme et des Relations extérieures” de l’UNESCO à propos de « la protection du patrimoine culturel de la Palestine et le caractère particulier de Jérusalem Est », dans un communiqué en italien publié à Rome le 20 octobre 2016.

    Pour Sant’Egidio « le choix d’utiliser la dénomination « Noble sanctuaire » (en italien, ndlr)qui indique, en arabe la mosquée Al-Aqsa, et d’ignorer le terme de l’hébreu « Mont du Temple » contredit la vocation de l’organisme international devant protéger le patrimoine culturel du monde, ce qui dénote des finalités politiques ».

    « Le texte, adopté par la Commission  de l’UNESCO, en dépit de la perplexité de la Directrice elle-même, Irina Bokova, nie le lien millénaire du peuple d’Israël avec le lieu où surgissait le Temple », fait observer Sant’Egidio.

    Et de préciser : « De cette façon, non seulement on offense la sensibilité de millions de juifs, mais on ignore les éléments historiques et archéologiques irréfutables qui ne mettent pas en question la sainteté du même espace pour les croyants des autres religions. »

    « Que Jérusalem, dont le nom signifie « ville de la paix », ne soit plus instrumentalisée à des fins politiques, mas devienne un lieu de rencontre et de cohabitation dans une recherche de la paix renouvelée qui passe par le « nécessaire dialogue entre chrétiens, juifs et musulmans », conclut le communiqué de Sant’Egidio, cheville ouvrière des grands rassemblements de Religions pour la paix dans « l’esprit d’Assise ».

    Présenté par 7 pays, approuvé par 25 États, contre 6 et 26 abstentions, le texte de l’UNESCO – Organisation des Nations Unies pour l’Education, la science et la culture –  reconnaît bien le caractère sacré de Jérusalem pour les trois monothéismes. Mais la référence à l’esplanade des mosquées Omar (au dôme doré) et Al-Aqsa (au dôme noir), 3e lieu saint de l’Islam, qui est aussi le Mont du Temple pour juifs et chrétiens, apparaît sous son nom arabe « Al-Haram Al-Sharif ».

    Le texte désigne plus loin le « Mur Occidental » – Kotel, Mur Occidental ou Mur des Lamentations – qui est un mur de soutènement du Temple d’Hérode, d’abord sous son nom arabe « Place Al-Buraq » (du nom du « cheval ailé » de Mahomet), et les termes « Place du Mur Occidental » sont mis seulement entre parenthèses.

    Dans une déclaration du 14 octobre, la directrice de l’UNESCO, Mme Bokova, réaffirme que « la Vieille ville de Jérusalem est la ville sacrée des trois monothéismes, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam » et que c’est « au titre de cette diversité et de cette coexistence religieuse et culturelle que la ville a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ».

    La directrice précise notamment que « dans ce microcosme de notre diversité spirituelle, des peuples fréquentent les mêmes lieux, parfois sous des noms différents ». Et elle précise : « La reconnaissance, l’usage et le respect de ces noms sont essentiels. La Mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif, sanctuaire sacré des musulmans, est aussi le Har HaBayit – ou Mont du Temple – dont le Mur Occidental est le lieu le plus sacré du Judaïsme, à quelques pas du Saint-Sépulcre et du Mont des Oliviers, révérés par les chrétiens. »

    Mme Bokova affirme « l’esprit multiconfessionnel » de Jérusalem: « Nous avons une responsabilité collective qui consiste à fortifier cette coexistence culturelle et religieuse, par la force des actes, et aussi par la force des mots. Cette exigence est plus forte que jamais pour apaiser les divisions qui portent atteinte à l’esprit multiconfessionnel de la ville. (…) La responsabilité de l’UNESCO est de faire vivre l’esprit de tolérance et de respect de l’histoire, et c’est mon engagement quotidien en tant que Directrice générale, auprès de tous les Etats membres. »

    Dans le judaïsme certains interprètent le verset du Cantique des cantiques (2, 9)  « le Bien-aimé est derrière notre Mur » en référence à la Présence de Dieu au Mur du Temple.

    Notons que le « Mont du Temple » est omniprésent dans les Evangiles : Jésus y a été présenté étant enfant, il a fait les pèlerinages annuels depuis Nazareth, il y a prié et il y a prêché.

    Ce « Second Temple » a été détruit par les troupes romaines de Titus en 70 ap. J.-C.

  • Les effroyables dérives provoquées par la législation sur la mort assistée en Belgique

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    Lu sur Atlantico :

    Augmentation de 41% des euthanasies en 4 ans : les effroyables dérives provoquées par la législation sur la mort assistée en Belgique

    En deux ans, ce sont près de 4000 individus qui ont eu recours à l'euthanasie en Belgique, dont 124 en raison de "troubles comportementaux, mentaux ou psychologiques".

    Inquiétant

    En Belgique, des patients atteints de démence, de troubles psychologiques, d'Alzheimer, de dépression, ont été euthanasiés. Les chiffres sont effrayants : entre 2014 et 2015, 124 individus ont été euthanasiés pour des troubles mentaux notamment.

    Atlantico : Selon la note de Synthèse de l’Institut Européen de Bioéthique, basée sur le Rapport 2016 de la Commission d’Évaluation et de contrôle de l’euthanasie en Belgique, les euthanasies sont en hausse de 41% sur les 4 dernières années en Belgique. Les motifs invoqués en cas d'euthanasie vous semblent-ils toujours légitimes ? Quelles sont les principales dérives à craindre ? 

    Carine Brochier : Ces chiffres font part des euthanasies officielles.

    Il est bien sûr impossible de chiffrer le nombre réel de personnes euthanasiées et pour lesquelles, contrairement à ce que la loi de 2002 exige, le médecin n’aurait pas rempli le formulaire de déclaration. Cette précision est importante dans la mesure où, de leur aveu même, un certain nombre de médecins prennent parfois des libertés avec la loi. Ces chiffres ne présentent qu'une partie de la vérité sur l'euthanasie en Belgique.

    Si l'on accepte malgré tout de prendre pour base de travail les chiffres contenus dans le Rapport de la Commission, deux enseignements majeurs peuvent être tirés.

    Premièrement, un grand nombre des « affections médicales » fréquemment invoquées pour demander l'euthanasie sont difficiles à circonscrire. 

    Je ne prendrais qu'un exemple en vous parlant des « polypathologies », qui représentent une part non négligeable du total des euthanasies au cours de ces deux dernières années. (385 personnes)

    En pratique, il s'agit de situations où une personne, parce qu'elle vieillit notamment, est en proie à plusieurs fragilités physiques dues au grand âge et, qui, se cumulant, la font souffrir et la rendent dépendante de son entourage. On peut par exemple penser à l'ostéoporose, à une baisse de la capacité auditive ou à une vue déclinante. Ces affections médicales sont courantes, elles font partie de la vie lorsque le corps vieillit. Nous connaissons tous dans notre entourage proche des personnes âgées qui, subitement ou lentement, voient leur santé se dégrader. 

    Dans un certain nombre de cas, cette nouvelle donne rend la personne qui la subit de plus en plus dépendante de son entourage et de son environnement domestique. Avec le temps, un certain isolement peut advenir : les contacts sociaux s'amenuisent graduellement, les proches et la famille ne se rendent plus aussi souvent qu'ils ne le voudraient à son chevet. A la souffrance physique s'ajoute alors la solitude. 

    Combinées, souffrance physique et psychique peuvent engendrer une volonté d'en finir. C'est ce que le Rapport officiel de la Commission euthanasie mentionne sous le terme « désespoir ». 

    Lire la suite sur "Atlantico"