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Débats - Page 511

  • "Aucun pape ne peut changer la doctrine sur les sacrements"

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    Divorcés remariés : le cardinal Müller rappelle à Madrid qu'aucun pape ne peut changer la doctrine sur les sacrements

    Il y a contradiction à être divorcé remarié et vouloir communier, a déclaré ce mardi à Madrid, selon Europa Press, le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Ludwig Müller. Le prélat donnait une conférence à l'université Francisco de Victoria à l'occasion de la présentation de son livre La famille, source d'espérance, qui vient d'être traduit en espagnol et publié par la Biblioteca de Autores Cristianos. Il a précisé qu'aucun pape ne peut changer la doctrine sur les sacrements du mariage et de l'Eucharistie.

    Le cardinal Müller ne s'est pas posé en opposant au pape François, assurant au contraire qu'il fallait éviter de voir ou plutôt d'« inventer » des contradictions entre les papes successifs. Mais il a néanmoins parlé très clair dans une situation de grande confusion dans l'Eglise, qui se trouve confrontée à la lettre d'un texte objectivement ouvert à une interprétation hétérodoxe, et aux déclarations assurant que le changement était arrivé émanant de cardinaux et de religieux proches du pape.

    Interrogé sur l'attitude à l'égard des familles en situation irrégulière dont parle l'exhortation du pape François, Amoris laetitia, et plus précisément sur le fait de vivre dans la grâce de Dieu en situation de péché, le cardinal Muller a déclaré : « Ce n'est pas possible. L'Eglise n'a pas le pouvoir de changer le droit divin, elle ne peut pas changer l'indissolubilité du mariage. On ne peut pas dire “oui” à Jésus-Christ dans l'Eucharistie et “non” dans le mariage. C'est une contradiction objective », a-t-il insisté.

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  • "Loi de Dieu" et "loi des hommes", une déclaration interpellante de notre Premier Ministre

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    On a entendu Charles Michel, ce 1er mai, déclarer: "Dans une démocratie, la loi des hommes prime toujours la loi de Dieu" !!
    Même s'il visait les islamistes, la généralité du propos est interpellante...
     
    Pour rappel (source) :

    « Les chrétiens, de même que tous les hommes de bonne volonté, sont appelés, en vertu d’un grave devoir de conscience, à ne pas apporter leur collaboration formelle aux pratiques qui, bien qu’admises par la législation civile, sont en opposition avec la Loi de Dieu ». (1995 Evangelium Vitae 74)

    Un chrétien reconnaît en Dieu le Créateur de toutes choses et il met son bonheur à aimer ce que Dieu veut. Dieu a inscrit dans la nature humaine une loi qui est certaine : c’est la loi morale naturelle, connaissable de tous les hommes, sans besoin de la révélation divine. Les chrétiens retrouvent une expression de ces lois dans le Décalogue transmis par Dieu à Moïse.

    Il a laissé l’homme libre de suivre cette loi non écrite par l’homme.

    En revanche, c’est l’homme qui organise lui-même la société où il vit. C’est pourquoi la loi qui dit « Tu ne tueras pas l’innocent » est valable pour chacun des hommes de la planète. C’est une loi morale commune, universelle, valable pour tous... au contraire des lois particulières de chaque Etat sur le montant et les modalités de l’impôt, par exemple.

    Toutefois, l’homme moral et l’homme politique sont le même homme et ainsi la loi morale et la loi de la cité ne doivent pas être en opposition. Quand cela arrive, et ces deux types d’ordre se contrarient, ce n’est pas la loi morale gravée au cœur de la nature humaine qui est en tort, mais la loi édictée par les hommes. La seule loi qui puisse être injuste est celle qui porte le sceau de l’homme.

    La question revient donc à savoir s’il faut toujours obéir aux hommes, et s’il vaut mieux obéir aux hommes qu’à Dieu. La réponse dans les deux cas est non, et la loi civile doit respecter la loi morale, i.e. la loi des hommes doit toujours respecter la loi de Dieu. Quand un chef d’Etat déclare « non à une loi morale qui serait supérieure à la loi civile », il y a lieu de s’inquiéter car c’est alors une profession de foi du pouvoir humain absolu sur la loi naturelle.

    Comment discerner quand une loi est injuste et quand une loi injuste impose la désobéissance ?

    Ce sont deux questions différentes car, précisons-le, il y a une certaine injustice de la loi qui n’entraîne pas automatiquement la désobéissance.

    • On peut dire qu’une loi est injuste dès lors qu’elle va dans le sens contraire de la justice de la loi morale. Ainsi en est-il par exemple pour une loi qui légifère sur l’avortement, dans la mesure où l’avortement s’oppose à la loi morale « tu ne tueras pas l’innocent ». Une telle loi n’a jamais le pouvoir d’imposer l’obéissance.
    • Une loi peut également être dite injuste lorsqu’elle n’aboutit pas au rôle qui est le sien, à savoir de concourir à ordonner la cité en vue du bien commun, sans toutefois contrecarrer directement les lois morales. Tel serait le cas par exemple d’une loi ou d’une composition de lois organisant une fiscalité excessive qui ne parvient pas à établir une justice entre les citoyens face à l’impôt, voire même qui aboutit au phénomène contraire. Dans ce deuxième cas, il est parfois préférable d’obéir et parfois non, et parfois aussi cela est impossible... Il faut alors apprécier si obéir à une telle loi imparfaite cause plus de torts ou de biens pour la cité que de désobéir, et réciproquement.

    En résumé, il faut se référer à la loi morale pour savoir si une loi civile est injuste ou non. Lorsqu’elle est injuste, il faut distinguer si elle l’est parce qu’elle s’oppose directement aux principes moraux, ou bien si elle s’oppose seulement aux modalités pratiques d’atteinte du bien commun, si elle pêche par excès ou par défaut. Dans le premier cas, nul ne peut moralement lui obéir. L’appréciation de la réaction à avoir dans le deuxième cas est plus complexe car elle nécessite de peser ce qui est le mieux pour la cité : il s’agit d’évaluer le moindre mal compte tenu des enjeux. En effet, il peut-être préférable de supporter un mal que d’en commettre aux conséquences pires ; et parfois il faut mieux aller contre la loi, ce qui oppose une atteinte à l’autorité sur un sujet non fondamentalement immoral, que de suivre une loi aux conséquences pires.

    Mais de nos jours, on trouve des lois qui sortent de leur rôle d’interdire ou d’obliger mais seulement qui permettent. Alors le problème se complexifie car il y a une permissivité qui peut entraîner une confusion terrible entre le bien et le mal (cf. Evangelium Vitae).

  • Exhortation post-synodale « Amoris laetitia » : l'option allemande du pape argentin

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    Kasper Bergoglio.jpgLe cardinal Kasper et l’aile progressiste de l’Église d’Allemagne ont obtenu ce qu’ils voulaient. François est de leur côté en ce qui concerne l’accès des divorcés remariés à la communion. Il en avait ainsi décidé il y a quelque temps et il a agi conformément à cette décision .  De Sandro Magister sur son site « Chiesa »

    « ROME, le 28 avril 2016 – La confirmation définitive de l'adhésion du pape François à la solution allemande au problème crucial de l’accès des divorcés remariés à la communion a été donnée par Walter Kasper, le plus célèbre des cardinaux et théologiens d’Allemagne, dans une interview qu’il a accordée, le 22 avril, à l’"Aachener Zeitung", le quotidien d’Aix-la-Chapelle :

    > Kardinal Kasper: Was Franziskus von der Kirche und Europa erwartet

    Interview résumée en anglais ici :

    > Kasper : Pope Intends “Not to Preserve Everything as it has Been”

    Grâce à l'exhortation post-synodale "Amoris lætitia" – a déclaré Kasper – les évêques allemands ont maintenant "le vent en poupe pour résoudre ces situations de manière humaine".

    Et il a raconté l’histoire suivante, qui est révélatrice. Il y a de cela quelque temps, un prêtre de sa connaissance avait décidé de ne pas interdire à une mère remariée de communier, elle aussi, le jour de la première communion de sa fille. Et lui, Kasper, parce qu’il était certain que ce prêtre avait "pleinement raison", l’avait aidé à prendre cette décision. Par la suite, le cardinal a raconté cette histoire au pape, qui a approuvé ce choix et lui a dit : "C’est comme cela qu’un pasteur doit prendre une décision".

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  • Bruxelles : église Sainte-Catherine, deux dossiers "en réflexion" …

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    Lu sur le site des Amis de l’église Sainte-Catherine :

    « Chers Amis de Sainte-Catherine,

    sainte catherine.jpgLes informations qui ont circulé sur la fermeture de l’église Sainte-Catherine et la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres ont suscité une très vive inquiétude parmi de nombreuses personnes en Belgique comme à l’étranger.

    Nous voulons remercier très vivement les très nombreuses personnes d'horizons divers qui ont souhaité témoigner leur sympathie.

    La paroisse animée depuis près de deux ans par la Fraternité des Saints Apôtres touche chaque semaine des centaines de paroissiens et de très nombreux visiteurs. Dans ce contexte, une fermeture unilatérale pose de nombreuses questions.

    Nous prenons acte du démenti communiqué par le service presse de l’Archevêché au niveau d’une décision prise.

    Cependant, il va de soi que nous voulons ouvrir un dialogue transparent le plus large possible, puisque nous apprenons par ce même communiqué, qu’une réflexion est bien en cours sur ces deux dossiers.

    Dès lors, nous invitons les évêques, prêtres, croyants, citoyens, acteurs du quartier à venir se faire une idée par eux-mêmes de la vie de l’église et de l’apostolat des prêtres de la fraternité des Saints Apôtres.

    Il va de soi que nous sommes ouverts au dialogue avec nos évêques pour aborder toute amélioration nécessaire.

    Nous sommes soucieux d’établir le plus rapidement possible un dialogue ouvert et constructif avec les autorités ecclésiales sur les dossiers dont nous venons d’apprendre l’existence dans le communiqué de l’Archevêché. »

    Ref. Sainte Catherine : deux dossiers en réflexion !

    JPSC

  • L'indécence du CAL

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    Non seulement faut-il que vingt mille avortements annuels se pratiquent en Belgique dans la plus parfaite impunité et dans le déni total de la réalité à savoir qu'il s'agit bel et bien de l'élimination d'un petit d'homme, mais il faudrait encore refuser un statut juridique aux enfants à naître lorsque leurs parents perçoivent douloureusement leur perte sous prétexte que cela pourrait remettre en cause le sacro-saint "droit" (qui n'en est pas un) à l'avortement. Ainsi va la culture du déni.

    Vu sur le site de lavenir.net :

    Une pétition pour sauver le droit à l’avortement lancée par le Centre d’action laïque

    (Photo prétexte)
    (Photo prétexte)-Fotolia/Mikael Damkier

    La pétition vise donc à assurer la liberté de chacun face à un tel événement, à préserver le droit à l’avortement et à le sortir définitivement du droit pénal. Actuellement, il n’est question que d’une «dépénalisation partielle de l’interruption volontaire de grossesse».

  • Pourquoi le pape a eu raison de ramener de Lesbos des migrants musulmans

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    De Henri Hude, sur son blog :

    Pourquoi François a eu raison de ramener avec lui des migrants musulmans

    Voici un bref commentaire politique du geste du pape François ramenant de Grèce au Vatican une douzaine de migrants musulmans.

    Pour comprendre les questions internationales, adopter le point de vue de l’Empire

    Je me place ici à un point de vue simplement politique.

    On peut comprendre que le geste du pape à Lesbos en scandalise certains, s’il est mal interprété. Mais, est-il sage de s’imaginer que le pape sacrifierait tout bien commun, y compris la sécurité publique, à des droits individuels, et toute prudence à une charité sans ordre ni raison ? Son action a un sens sérieux et solide. Que fait donc le pape François ? Il ne tombe pas dans le piège de l’Empire.

    En effet, pour comprendre un problème de politique internationale, il faut l’aborder du point de vue de l’Empire. Cela veut dire : commencer par regarder la chose à partir de Washington et du point de vue de Washington. Je dis « Washington », et non pas « les Etats-Unis », parce que le peuple américain n’a guère plus de pouvoir sur la politique étrangère des Etats-Unis désormais, que le peuple français n’en a lui-même sur celle de la France.

    Car Washington a une politique. Une politique impériale, dont le principe, parfaitement classique, est « diviser pour régner ». Son but, c’est le pouvoir. Sur le plan spirituel, l’Empire est censé croire aux Lumières, ou à ce qu’il en reste, mais fondamentalement il croit à son pouvoir et favorise ce qui le sert. Et comme ce qui le sert est la faiblesse des autres, il pousse toute idée ou sentiment qui déstructure et désoriente ses rivaux potentiels. 

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  • Prochain synode : à qui le tour ?

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    Lu sur « diakonos.be » la traduction d’un éditorial de Lorenzo Bertocchi dans la nuova bussola quotidiana :

    « Le dernier Synode sur la famille s’achève à peine que déjà les futurs chantiers sont lancés. Il n’est pas exclu que le prochain Synode des évêques tourne autour de la collégialité et de la synodalité. C’est ce qui transparait de la réunion du XIV conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode des évêque qui s’est déroulée ces 18 et 19 avril sous la présidence du Pape. En ce qui concerne le thème de ce futur synode, la version officielle est que « certains propositions ont été soumises à l’approbation du Saint-Père » mais que la réflexion sur une « salutaire décentralisation » soit décisive.

    Amoris Laetitia avance clairement dans cette direction, il suffit de lire le paragraphe 3 et, en particulier l’approche du discernement au « cas par cas » dans la question de la discipline des sacrements pour les couples de divorcés-remariés. Mais le motu proprio sur la réforme des procès canoniques pour les déclarations de nullité des mariages mettait déjà en évidence le rôle de l’évêque dans la gestion des cas spécifiques, offrant un nouvel exemple de « décentralisation ».

    Le thème est brûlant parce qu’il s’agit de rediscuter du rôle de la papauté, de celui des évêques et des Conférences épiscopales. Ce n’est pas un hasard si un historien comme Alberto Melloni, en commentant Amoris Laetitia dans les colonnes de Il Corriere della Sera, affirmait qu’avec la dernière exhortation synodale, le Pape entamait un nouveau chapitre de sa propre réforme.

    Dans les couloirs du Vatican, on parle beaucoup d’un autre thème qui ne fera sans doute pas directement l’objet du prochain synode mais qui fait actuellement l’objet de toutes les attentions : le célibat des prêtres. Le paragraphe 202 de la dernière exhortation du Pape, Amoris Laetitia n’est en effet pas passé inaperçu : « il a été souligné qu’il manque souvent aux ministres ordonnés la formation adéquate pour traiter les problèmes complexes actuels des familles. De même, l’expérience de la vaste tradition orientale des prêtres mariés pourrait être utile. »

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  • Un pape périphérique au secours des tradis ?

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    Lu sur le site «  France catholique » :

    « Oui, il est vrai que notre pape François surprend souvent par ses initiatives et ses déclarations. Il aime provoquer, secouer les consciences avec une vigueur peu commune. Est-ce à dire qu’il se distinguerait de ses prédécesseurs par une sorte de néo-progressisme qui nous changerait du conservatisme d’hier ? Il faut se méfier de ce genre d’appréciations superficielles qui masquent la vraie nature des enjeux de l’Église d’aujourd’hui. D’ailleurs, ceux qui, par exemple, se félicitent de ce pseudo-progressisme se gardent bien de critiquer les ouvertures du Pape à la Fraternité Saint-Pie-X et ne disent mot du possible dénouement d’une crise ouverte depuis le pontificat du bienheureux Paul VI. Ceux qui ont le plus reproché à Benoît XVI son ouverture aux traditionalistes et sa volonté de réconciliation avec la postérité de Mgr Lefebvre sont muets face à la détermination de François à dénouer un conflit auquel on ne trouvait pas de solution, sauf à s’enfoncer de plus en plus dans la perspective d’une rupture sans retour.

    Faut-il se rappeler des différentes phases d’un face-à-face Rome-Écône, qui commence dès la période post-conciliaire ? Jean-Paul II avait déjà reçu Mgr Lefebvre sans qu’on entrevoie de solution. Benoît XVI, en levant les excommunications des évêques lefebvristes et en réhabilitant le rite dit tridentin avait opéré des avancées importantes, mais les discussions doctrinales entreprises s’enlisèrent dans une impasse.

    Dans ce domaine, François se montre beaucoup plus audacieux que Benoît XVI, qui n’entendait pas procéder à une réintégration de cette mouvance avant que le différend doctrinal ne soit complètement apuré. Il accepte que les doutes émis par Mgr Lefebvre et les siens à propos de certaines orientations de Vatican II soient pris en compte, en dépit de l’importance qu’elles ont de fait dans la vie de l’Église d’aujourd’hui. Le Pape reste, évidemment, attaché à la liberté religieuse, à l’œcuménisme, à la collégialité épiscopale, mais il admet qu’ils fassent difficulté pour certains, qui n’en restent pas moins fidèles aux dogmes centraux du catholicisme, qui forment par ailleurs la substance de Vatican II en continuité avec toute la tradition ecclésiale. Ce n’est nullement par relativisme doctrinal qu’il procède ainsi, mais par discernement prudentiel. Il est inutile de se bloquer sur des questions importantes, mais qui justifient une longue pratique pastorale et des arbitrages doctrinaux pour être paisiblement reçus par tous. Il estime donc que les traditionalistes doivent être accueillis dans la pleine communion de l’Église, avec leurs différences, qu’il serait vain d’abolir dans un avenir proche. Voilà une conséquence inattendue de la miséricorde papale, dont on n’a pas fini de saisir la portée et les conséquences. »

    Ref : François et les tradis

    JPSC

  • A quand un vrai dialogue sur le dossier de fermetures d'églises à Bruxelles ?

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    Le dossier concernant des fermetures d'églises à Bruxelles a déjà été évoqué, certaines églises bien remplies étant même concernées par ces projets.
     
    Outre la Libre de ce vendredi 22 avril où il est à nouveau question de ce dossier, nous constatons que le sujet intéresse au-delà de nos frontières. Ainsi, le journal italien Tempi consacre un article à ce dossier brûlant et fortement contesté à l'intérieur du diocèse : c'est ICILe journal mentionne le fait qu'il existe encore 250 prêtres en activité pour 110 paroisses. Est-il donc si urgent de fermer des églises (le chiffre de 35 est avancé) ?
     
    D'après cet article, des communautés étrangères en quête de lieux de cultes se seraient vues refuser des églises à Bruxelles, le vicariat préférant les fermer.
     
    Ne serait-il par urgent que les autorités ecclésiales améliorent la communication dans ce dossier extrêmement préoccupant  ? De nombreux fidèles se demandent si le rôle des autorités ne serait pas de travailler à un plan plus dynamique comme, par exemple, un nouveau projet à l'instar de "Toussaint 2006" plutôt que de ne penser qu'aux fermetures. Et ce d'autant plus que les vocations au sein de l'archidiocèse sont en croissance (notamment grâce au travail déployé par Monseigneur Léonard) et que de nouveaux prêtres seront bientôt ordonnés.
     
    L'urgence d'un vaste dialogue sur ce sujet se fait sentir. La balle est dans le camp des responsables diocésains.

  • La reconnaissance civile de l'enfant né sans vie : une menace contre l'avortement ?

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    BELGIQUE : RECONNAISSANCE CIVILE DE L’ENFANT NÉ SANS VIE, UNE MENACE CONTRE L’AVORTEMENT ?

    En Belgique, le débat délicat sur le statut civil des « enfants mort-nés » est cette année encore à l’agenda de la commission Justice de la Chambre, laissant prévoir la possible adoption d’un texte avant l’été. Il inquiète certains partisans de l’IVG qui considèrent cette reconnaissance comme une menace.

    Dans la législation belge actuelle, un enfant né sans vie fait, à partir de six mois de grossesse (180 jours), l’objet d’une déclaration de naissance et de décès à la commune : l’article 80bis du Code civil oblige à un acte de déclaration, avec mention éventuelle du prénom. En deçà, il n’y a rien. Dans les textes actuellement en discussion, dont l’objectif premier est « d’adapter la législation sur les enfants nés sans vie aux progrès de la néonatalité », il est question d’abaisser ce seuil à 140 voire 85 jours. Juste après la limite du délai légal d’avortement qui, en Belgique, peut-être pratiqué jusqu’à 84 jours.

    Pour Sylvie Lausberg, directrice du département Etudes et Stratégies du Centre d’action laïque, ces propositions de loi constituent une menace pour l’avortement puisque si elles étaient adoptées, cela équivaudrait à reconnaître l’embryon comme un enfant : « Si on met dans la loi qu’à 85 jours, on peut avoir un acte de naissance et un nom de famille, cela signifie qu’on parle d’enfant ». Elle ajoute : « Cela veut dire que si vous avortez à douze semaines, c’est en sachant que le lendemain votre embryon serait un enfant. Psychologiquement, c’est atroce ».

    Pour elle, cette reconnaissance impliquerait qu’on ne puisse « plus jamais toucher [pour réduire les limites] aux délais pour avorter », puisqu’il « s’agirait de tuer un enfant, donc d’un homicide ». Selon elles, les demandes des familles qui voudraient que cette possibilité soit reconnue afin de les aider à faire leur deuil ne sont pas si nombreuses, et ne doivent pas normaliser la « violence terrible à l’égard des femmes » qui résulterait de la reconnaissance du statut civil des « enfants mort-nés » : la femme qui souffre d’avoir fait une fausse couche « subira une double peine si la loi lui dit qu’elle peut donner un nom, un prénom et obtenir un acte de naissance » manifestant la perte d’un enfant, et celle qui voudrait avoir recours à un avortement médicamenteux se sentira coupable d’avoir tué un enfant.

    Claire Rommeleare, juriste, assistante à la Faculté de droit et membre du Centre de bioéthique de l’Université de Namur, estime qu’il s’agit d’une « reconnaissance sociale importante pour les parents en deuil ». « Il ne s’agit pas d’une mode ou d’une volonté actuelle de 'tout psychologiser' », car « la souffrance causée par une perte périnatale […] a toujours existé ». Reconnaissant que les nouvelles techniques de surveillance de la grossesse participent certainement à donner une dimension nouvelle à cette souffrance, puisqu’il est désormais possible par exemple dès douze semaines de voir à l’échographie « un profil humain miniature », elle affirme que « l’acte de déclaration d’enfant sans vie est une reconnaissance sociale de cet enfant pour ses parents ». Ramener le seuil de 180 à 140 jours lui paraît « pertinent d’un point de vue scientifique ».

    Elle ajoute que cette reconnaissance civile ne doit pas être confondue avec une reconnaissance de la personnalité juridique que le droit belge réserve aux enfants nés vivants et viables, et estime que cette modification ne s’oppose pas à l’avortement...

    Sources: La Libre (20/04/2016)

  • Et si Donald Trump roulait pour Hilary Clinton ?

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    Et si Trump était l’allié d’Hillary ?

    Les primaires de New York  ont confirmé que, sauf événement extraordinaire, c’est bien Hillary Clinton et Donald Trump qui s’affronteront pour la Maison Blanche. En apparence les relations sont très mauvaises entre les deux candidats… Mais ce n’est peut-être qu’une apparence, un article du Figaro rappelle ce matin que les Trump et les Clinton se sont longtemps fréquentés.

    Les Clinton invités au mariage de Donald Trump.

    Les Clinton invités au mariage de Donald Trump.

    Le Figaro publie une belle photo prise sur un terrain de golf, on y voit une dizaine de quinquagénaires américains, visiblement assez aisés, qui posent le club à la main après une partie qu’on imagine  sympa. Au milieu Bill Clinton,  et à sa droite coiffé d’une casquette rouge, Donald Trump !  Photo prise en 2008, sur un green qui d’ailleurs appartient au milliardaire.

    Des voisins New yorkais.

    Donald Trump a longtemps côtoyé les Clinton en bon voisin dans la haute société new yorkaise. Il était d’ailleurs à l’époque un des soutiens les plus fidèles du parti démocrate, oui, oui, démocrate ! Le parti des Clinton. Donald Trump a fait cinq dons d’un montant total de 4.100 dollars à la campagne d’Hillary Clinton pour le Sénat, où elle a représenté New York de 2001 à 2009. Sur le site de la fondation Clinton, l’ONG humanitaire fondé par Bill après son départ de la maison blanche, le nom de Donald J. Trump apparaît dans la liste des donateurs qui ont donné entre 100 000 et 250 000 dollars. Cerise sur le gâteau, en 2005, les époux Clinton ont assisté en Floride au mariage de Donald Trump avec son épouse actuelle Mélanie…

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  • La famille est-elle naturelle ou culturelle ?

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    De Chantal Delsol sur le site Cyrano.net , cette réflexion qui vient à son heure :

    Reunion-de-famille-Frederic-Bazille-1867-660x330.jpeg« La question que vous posez « La famille est-elle naturelle ou culturelle ? » revient à poser la question de la légitimité de nos arguments. Car en face de nous, nous avons des gens qui arguent du caractère circonstanciel de la famille que nous défendons. Des gens qui nous disent : mais la famille que vous défendez n’existe ni partout ni toujours ! Les humains ont pu et peuvent être heureux autrement. Vous érigez en modèle universel une particularité à laquelle vous êtes habitués… Autrement dit : pourquoi faudrait-il défendre la famille telle que nous l’avons toujours connue ?

    A cela je répondrai : ils ont raison. Le type de famille que nous défendons n’est pas universel. Ce qui est universel, c’est la famille comme lieu d’éducation et de transmission des enfants, mais il existe dans l’histoire et la géographie toutes sortes de familles.

    Alors pourquoi faudrait-il défendre la famille telle que nous l’avons toujours connue ? Non parce qu’elle est naturelle : elle ne l’est pas. Mais en raison de la culture qu’elle porte.

    La question de la validité des modèles de famille n’est pas une question d’anthropologie, mais d’anthropologie culturelle.

    Dans son ouvrage L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat (1884), Engels s’appuyait sur les travaux de l’ethnologue Morgan pour souligner que les plus anciennes formes de familles sont polygames et polyandres, et que le mariage que nous connaissons apparaît récemment dans l’histoire. Les temps anciens se caractérisent à la fois par le mariage de groupe et la propriété collective. Le mariage apparaît avec la propriété privée et correspond à une expression de la domination masculine. Engels, et le marxisme à sa suite, justifie l’abolition de la famille bourgeoise par son caractère aliénant, mais il va plus loin : il justifie la possibilité de cette abolition en établissant que cette forme de famille est apparue historiquement, après d’autres formes qui pourraient donc réapparaître.

    Les débats d’aujourd’hui sur les formes de familles s’établissent sur les mêmes postulats. L’ouvrage de l’ethnologue Cai Hua sur les Na de Chine (Une société sans père ni mari, PUF, 1997) décrit une société matriarcale vivant aujourd’hui dans la province du Yunnan, et dans laquelle prévaut le « système de visite », système sexuel à la fois polygame et polyandre. La conclusion de l’auteur est éloquente : « Le mariage n’apparaît plus comme le seul mode de vie sexuelle institutionnalisée possible. Sans mariage, une société peut parfaitement se maintenir et fonctionner aussi bien que les autres » (p.360), « le cas Na témoigne du fait que le mariage et la famille ne peuvent plus être considérés comme universels, ni logiquement ni historiquement » (p.359).

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