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Débats - Page 541

  • Synode : onze cardinaux montent au créneau

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    Tandis que des esprits partisans se réjouissent de voir le cardinal Danneels participer au prochain synode pour tâcher d'y faire prévaloir des "thèses centristes" (alors que Mgr Léonard en serait évincé), on apprend que des cardinaux représentatifs d'Eglises jeunes et dynamiques se mobilisent pour maintenir le cap dans la trajectoire de la Tradition. C'est ainsi qu'on peut lire sur le site "Benoît et moi" :

    Synode: l'équipe des onze

    11 cardinaux descendent à leur tour sur le terrain (en fait, à travers un livre à paraître) pour "stopper la protestantisation de l'Église". Article sur La Bussola, traduit par Anna

    "LA SQUADRA ROSSA" (17 août 2015) par Lorenzo Bertocchi

    Bien que la nouvelle soit encore strictement confidentielle, et que personne n'ait pu lire les textes en avant-première, un livre va sortir bientôt, peu avant le prochain synode d'octobre, que nous pourrions intituler "Demeurer dans la Vérité du Christ 2". D'après une rumeur qui a circulé aux États-Unis (voir ici), un certain nombre de cardinaux, parmi lesquels "Raymond Burke et Walter Brandmüller" sont cités, auraient collaboré à produire un autre texte s'opposant aux thèses du cardinal Walter Kasper et d'autres théologiens, sur les thèmes du Synode pour la famille. À notre connaissance, les choses ne se présentent toutefois pas exactement ainsi.

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  • L'idéologie du genre, "la nouvelle âme de l'Occident" ?

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    De la-nouvelle-gazette.fr (Claire Bréguet) :

    Pour Mgr. Munilla, l’idéologie du genre est la nouvelle âme de l’Occident 

    L’évêque de Saint-Sébastien (Espagne), Mgr. José Ignacio Munilla, a donné une analyse de l’origine et des dangers de l’idéologie du genre, idéologie qui occupe actuellement le rôle de «l’âme» de l’Occident et qui a à son ordre du jour la déconstruction du mariage et de la famille. Dans son homélie de la messe de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie, l’archevêque a expliqué que la propagation de cette idéologie a été la chute du mur de Berlin, lorsque beaucoup en Occident ont cru qu’aucune idéologie, philosophie ou théologie n’était nécessaire parce que l’économie allait les remplacer. Cette situation, dit Mgr. Munilla, fait que l’Occident a fini par « devenir un corps sans âme, où l’important et la finalité semblaient être l’économie en plein essor et la protection sociale. De la même manière qu’il n’y a pas un corps vivant sans âme, il ne peut y avoir une société de consommation qui ne repose sur une certaine conception de la vie ».  » L’idéologie de genre joue le rôle de « l’âme » de l’Occident, anciennement disputée par le marxisme et l’humanisme chrétien ». L’évêque a déclaré que cette idéologie du genre « n’est rien sinon une métastase du marxisme, assumée maintenant par la culture laïque dominante en Occident. » « Selon les analystes les plus astucieux, le marxisme aurait échoué pour s’être concentré sur la théorie économique de la lutte des classes, sans attaquer directement la famille, configuration réelle des valeurs de la personne. Par conséquent, à l’heure actuelle, l’idéologie de genre a été conçue pour affronter la famille et la conception naturelle de l’homme ».

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  • Belgique : la question cruciale du remplacement des F-16

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    De Marie-Madeleine Courtial sur la-nouvelle-gazette.fr :

    Belgique : pourquoi le remplacement des F-16 est-il un dossier si important pour l’avenir de la Défense belge 

    Dans une longue note de 62 pages publiée sur le site du RMES (réseau multidisciplinaire d’études stratégiques), trois universitaires belges : Wally Struys, Joseph Henrontin et André Dumoulin font le point sur le dossier du remplacement des F-16 belges dans une analyse fouillée et très poussée de qualité. Ce dossier se révèle d’une extrême importance pour la Belgique à différents niveaux et s’inscrit dans la logique des questions posées sur l’avenir de son armée.

    Le ministère de la Défense belge est en train de travailler sur la présentation d’un plan stratégique de dix ans. Ce n’est qu’après la parution de ce plan que ce sera lancé véritablement la phase de programmation sur le remplacement des F-16 pour connaître les besoins exacts avant d’aborder la phase d’acquisition dans le but de signer un accord en 2018. La Composante air a une importance capitale, souligne la note : « dans ce cadre (d’opérations internationales), une Défense sans capacité aérienne n’est ni crédible, ni efficace et risque de reléguer définitivement la Belgique dans la liste des passagers clandestins « profitant de la sécurité offerte par ses voisins et alliés. » Mais surtout la Belgique, peu à peu, n’a plus participé à des opérations terrestres de haute intensité depuis la mort au Rwanda de 10 paras-commandos le 7 avril 1994. En 2000, le gouvernement Verhofstadt I y a définitivement renoncé. C’est ainsi que la Composante air a pris une place particulière en Belgique et qu’elle doit être opérationnelle : « si la Belgique désire montrer sa solidarité avec ses partenaires et participer à une opération multinationale, mais qu’elle ne dispose pas d’avions de combat, elle peut subir des pressions afin de déployer des troupes au sol dans un environnement risqué puisqu’elles dépendraient entièrement de l’appui aérien des partenaires, qui peuvent avoir d’autres priorités. » Il s’agit d’éviter d’avoir à intervenir au sol.

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  • Mgr Schneider : «Il n’y a pas de raisons majeures pour refuser la reconnaissance canonique officielle au clergé et aux fidèles de la FSSPX»

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    Lu sur le site tradinews

    [Extrait de l'entretien donné par Mgr Athanase Schneider à "Adelante la Fe", la version hispanophone du blog Rorate Caeli]

    mgr-schneider.jpgAdelante la Fe: Votre Excellence a récemment visité [les séminaires de] la FSSPX aux Etats Unis et en France. Nous savons qu’il s’agit d’une rencontre ‘discrète’ mais pouvez-vous nous dire ce que vous retirez de ce que vous avez vu et de vos discussions ? Comment voyez-vous une réconciliation à venir, et qu’est-ce qui peut y faire le plus obstacle ?

    Mons. Schneider: Le Saint Siège m'a demande de visiter les deux [séminaires] de la FSSPX, en vue de mener une discussion sur un sujet théologique spécifique, avec un groupe de théologiens de la FSSPX et avec Son Excellence Mgr Fellay. Pour moi, cela montre que le Saint Siège ne tient pas la FSSPX pour une réalité ecclesiale négligeable, mais qu'elle doit être prise au sérieux. Je garde une bonne impression de mes visites. J'ai pu observer une réalité saine dans ces deux [séminaires], aussi bien théologique, spirituelle, qu'humaine. Le “sentire cum ecclesia” de la FSSPX est illustré par le fait que j'ai été reçu avec un vrai respect, et cordialement, en tant qu'envoyé du Saint Siège. De plus, j'ai vu avec plaisir que dans les deux endroits, il y avait à l'entrée une photo du pape François, le Pontife régnant. Dans les sacristies, il y avait des plaques avec le nom du pape François et de l'évêque diocésain de lieu. J'ai été touché d'assister au chant traditionnel pour le pape (“Oremus pro pontifice nostro Francisco…”) lors de l'exposition solennelle du Saint Sacrement.

    Il n'y a pas, à ma connaissance, de raisons majeures pour refuser la reconnaissance canonique officielle au clergé et aux fidèles de la FSSPX, en même temps qu'ils devraient être acceptés tels qu'ils sont. C'était du reste la demande de l'archevêque Lefebvre au Saint Siège: "Acceptez-nous tels que nous sommes".

    Je crois que la question de Vatican II ne doit pas être une “conditio sine qua non”, dans la mesure où c'était une assemblée de caractère pastoral, à visée pastorale. Une partie des déclarations conciliaires ne reflète que leur époque, et leur valeur est temporaire, comme pour tout document pastoral ou disciplinaire. Au regard de la perspective bi-millénaire de l'Eglise, on peut dire que les deux parties (le Saint Siège et la FSSPX) sur-évaluent et sur-estiment une réalité pastorale de l'Eglise, qui est Vatican II. 

    Dans la mesure où la FSSPX a la foi, rend le culte, et mène la [vie] morale qui étaient demandés et reconnus par le Magistère Suprême, et qui étaient observés universellement dans l'Eglise pendant des siècles, et dans la mesure où la FSSPX reconnait comme légitimes le pape et les évêques diocésains et prie publiquement pour eux, et qu'elle reconnait également la validité des sacrements selon l'editio typica des nouveaux livres liturgiques, cela devrait suffire à une reconnaissance canonique de la FSSPX de la part du Saint Siège. Sinon, l'ouverture pastorale et œcuménique de l'Eglise contemporaine, qui a été maintes fois répétée, perdra manifestement sa crédibilité, et l'histoire reprochera un jour aux autorités actuelles d'avoir "imposé à ses frères plus de charge que nécessaire" (cf Actes 15:28), ce qui est contraire à la méthode des Apôtres. »

    Ref. Mgr Schneider : «Il n’y a pas de raisons majeures pour refuser la reconnaissance canonique officielle au clergé et aux fidèles de la FSSPX»


    Mgr Athanasius Schneider a été nommé évêque auxiliaire de l'archidiocèse d'Astana par Benoît XVI, le 5 février 2011.

    Il fait construire plusieurs églises paroissiales et centres paroissiaux au Kazakhstan, notamment la Cathédrale Notre-Dame-de-Fatima de Karaganda, et il est nommé chancelier et vicaire général de l'archidiocèse. Il est également secrétaire de la commission liturgique de la conférence des évêques de Russie.

    Mgr Schneider s'est fait connaître en France par un livre sur la communion, préconisant de la recevoir sur la langue et à genoux, comme cela se faisait autrefois et comme cela se fait toujours dans certains milieux, ainsi que dans l'archidiocèse d'Astana.

    En 2015, il a visité, à la demande du Saint-Siège, les deux séminaires de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X de Flavigny en France et de Winona aux Etats-Unis,

    JPSC 

  • La découverte d'un exemplaire du Coran datant de Mahomet : une fausse annonce ?

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    de eecho.fr :

    « CORAN DE BIRMINGHAM » DATANT DE MAHOMET : FAUSSE ANNONCE ?

    « Coran de Birmingham » :
    ce que cache le scoop médiatique

    Birmingham-Mingana-les2foliosOlaf – 08/08/2015

    En cet été 2015, toute la presse a résonné des déclarations tonitruantes qui ont accompagné les résultats de la datation au carbone 14 de deux folios coraniques anciens conservés à l’université de Birmingham. Comme on l’a déjà vu dans le passé, les grands médias se sont alors emballés dans une succession de déclarations stupéfiantes :

    • On aurait retrouvé un coran ancien entier ;

    • Les folios retrouvés seraient une nouveauté pour les chercheurs ;

    • Ces pages compteraient parmi les plus anciennes dont nous disposerions aujourd’hui ;

    • Elles « authentifieraient » le coran actuel comme provenant directement de la transcription de la prédication de Mahomet ; ils prouveraient la légitimité de l’islam et l’authenticité du discours qu’il proclame sur ses origines historiques.

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  • Selon un expert mondial, les limites de l'euthanasie continuent de s'étendre en Belgique et aux Pays-Bas

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    De Michael Cook, journaliste, sur Euthanasie Stop :

    Les limites de l'euthanasie en Belgique et aux Pays-Bas continuent de s'étendre, dit un expert mondial.

    Raphaël Cohen-Almagor, de l'Université de Hull au Royaume-Uni, est un expert mondial de l'euthanasie aux Pays-Bas et en Belgique. Il a récemment rédigé un article pour le ''Journal of Medical Ethics'' sur l'un des aspects les plus inquiétants de l'euthanasie en Belgique-le raccourcissement délibérée de vie de certains patients sans leur demande volontaire explicite. Dans cet entretien avec MercatorNet, explique certaines de ses préoccupations. -

    MercatorNet: les chiffres de cas d'euthanasie sont-ils à la hausse?

    Raphaël Cohen-Almagor: Des études ont montré une augmentation constante des cas d'euthanasie enregistrés, principalement en Flandre (la partie néerlandophone-flamande) de Belgique. Environ un sur sept patients en phase terminale qui meurt à la maison sous les soins d'un médecin généraliste (GP) exprime une demande d'euthanasie dans la dernière phase de la vie. Les chiffres annuels sont en constante augmentation: 235 en 2003; 495 en 2007; 704 en 2008 et 1 133 en 2011. En 2012, il y avait 1 432 cas et e 2013, 1 807 cas d'euthanasie ont été signalés.

    Êtes-vous sûr au sujet des statistiques? Les tendances sont source de confusion. Vous observez que en 2007 l'utilisation de médicaments de fin de vie avec l'intention d'abréger la vie et sans demande explicite survenue chez 1,8% des décès, mais en 2013 il était de 1,7% des décès. Ainsi, contrairement à ce que vous avez dit, la situation semble en voie d'amélioration, pas empirer, n'est-ce pas?

    La recherche a montré qu'en 2007, l'utilisation de médicaments de fin de vie avec l'intention d'abréger la vie et sans demande explicite survenue chez 1,8% des décès et que en 2013 il était de 1,7% des décès. Ceci est une légère amélioration.Cependant, la situation générale est préoccupante. La promulgation de la Loi sur l'euthanasie en 2002 a été suivie d'une augmentation dans presque tous les types de fin de vie des pratiques médicales: l'euthanasie,l'intensification de soulagement de la douleur, refuser ou de retirer un traitement prolongeant la vie, et la sédation profonde et continue jusqu'à la mort. Cette dernière pratique est particulièrement inquiétante: En 2007, 14,5% de tous les décès en Flandre étaient le résultat de la sédation profonde continue jusqu'à la mort. Cela représente une augmentation significative par rapport au nombre de cas, de 8,2%, six ans auparavant.

     Télécharger l'article complet »

  • Pour le prochain synode sur la famille : encore un peu de casuistique sur les sujets qui fâchent

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    Comment faire pour baptiser un lapin carpe ? Lu dans le journal « La Croix » :

    "Les épiscopats suisses, français et allemands, qui avaient organisé à huis clos un colloque sur la famille en mai à Rome, ont décidé de rendre publiques les propositions qui y ont été formulées.

    Synode-Pastorale du mariage et de la famille

     « Comment de telles biographies humaines peuvent-elles être accompagnées et encouragées, au plan théologique, pastoral et juridique lorsqu’elles ne peuvent pas réintégrer leur mariage sans commettre de nouvelles fautes graves? », interroge l’exégète allemand Thomas Söding. Si la séparation est bien le signe d’un échec, sa compatriote Eva-Maria Faber propose que l’Église considère une nouvelle union comme « un pas vers un nouvel avenir rempli de sens, et au cours duquel le désespoir devient espérance ». 

     > A LIRE Divorcés remariés, l’Église ouvre une porte   

    L’EGLISE DOIT PRENDRE EN COMPTE UN MONDE PLUS COMPLEXE

     « On ne peut omettre de prendre en compte l’histoire des sujets », insiste également le jésuite Alain Thomasset, professeur au Centre Sèvres, à Paris. Toute évaluation morale d’un acte, poursuit-il, doit tenir compte du contexte dans lequel il se déroule. Comme un homicide peut être qualifié de légitime défense, d’accident, d’assassinat ou de crime passionnel, il faut opérer des distinctions comparables pour les actes sexuels considérés par l’Église comme « intrinsèquement mauvais », ou pour la contraception. Il suggère ainsi de considérer comme « subjectivement non coupables » la contraception non abortive, les actes sexuels de certaines personnes remariées, et ceux des homosexuels « vivant en couple stable et fidèle ». 

    Le monde devient plus complexe, estiment-ils à l’unisson, les repères plus fragiles. Un phénomène que l’Église doit désormais mieux prendre en compte : « des pierres d’achoppement jalonnent une vie conjugale bien plus que ne l’admet une théologie du mariage aujourd’hui facilement idéalisante », juge ainsi la Française Anne-Marie Pelletier.

     > A LIRE Les divorcés remariés « font toujours partie de l’Église », rappelle le pape François   

    ALIMENTER L’INTENSE DÉBAT EN COURS

    C’est aussi au nom de cette complexité grandissante que certains, comme le Suisse François-Xavier Amherdt, de l’université de Fribourg, plaident en faveur de la reconnaissance de certaines relations hors mariage. Les valeurs de « situations intermédiaires » comme le concubinage « ne sont pas nulles », insiste-t-il, évoquant notamment l’attachement à un « projet réel d’alliance future » ou une « dimension relationnelle d’amour » exprimée dans les relations sexuelles. D’où la nécessité, plaide-t-il, de « ne pas jeter un total discrédit sur de pareilles situations ». 

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  • Quand Laura, 24 ans, demande l'euthanasie

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    De Xavier Lombard sur FIGAROVOX :

    TRIBUNE - Une jeune femme belge en dépression, demande à mourir. Son histoire a ému des personnes du monde entier. Pourtant en Belgique, estime Xavier Lombard, les dérives liées à l'euthanasie continuent.

    Xavier Lombard est créateur d'entreprises et blogueur.

    Laura, 24 ans, demande l'euthanasie. Le monde s'émeut, les Belges s'en désintéressent

    La vie de Laura ne laisse pas indifférent. Le couple formé par ses parents est pris dans une spirale de violence, de maltraitance et d'alcool. La garde de Laura est retirée à ses parents avant ses six ans. Elle sera élevée pendant plusieurs années par sa grand-mère. D'après son témoignage dans un article du journal, De Morgen du 19 juin 2015, les séquelles de ces violences et de ces séparations sont profondes. En maternelle, elle rêve de se donner la mort et commence à s'automutiler. Sa scolarité est difficile, les éducateurs ont du mal à gérer une fille capable de se faire du mal et qui manque de cadre. Elle réussit pourtant à se structurer pour la première fois de sa vie dans le théâtre qui lui permet de s'épanouir. Le théâtre est d'ailleurs reconnu comme un des moyens possibles pour partager l'indicible qui a été vécu dans la petite enfance. Elle s'engage dans une relation homosexuelle, mais finalement une rupture la plonge dans une nouvelle dépression et un psychiatre la met au défi de se faire interner, pour mieux se soigner que dans le théâtre! C'est dans cet hôpital, qu'elle fait la rencontre d'une autre jeune fille Sarah, qui planifie sa propre euthanasie. Selon la loi dépénalisant l'euthanasie en Belgique depuis 2002, il convient d'invoquer «une souffrance psychique constante, insupportable et inapaisable». Trois médecins sont alors impliqués dans l'acceptation et la mise en pratique de l'euthanasie.

    La demande d'euthanasie de Laura acceptée par trois médecins belges a déclenché un grand nombre de réactions dans les médias internationaux, Newsweek ou NYDailynews par exemple. Comment ne pas s'étonner du silence assourdissant du monde politique belge? Ce silence est perçu comme une complicité.

    Les mains se tendent vers Laura, elles viennent de médecins qualifiés de l'étranger. Un médecin allemand propose de venir la soigner gratuitement, étant spécialiste de ce type de pathologie. Des personnes du Canada, de France, de Belgique cherchent à la contacter après avoir vécu des situations similaires pour partager leurs expériences. Un docteur américain offre de l'accueillir dans son centre dans le Vermont dans le Nord-Est des Etats-Unis. Que dire de ces personnes qui ont vécu une telle souffrance? Milly, 58 ans, est italienne, elle a vécu une enfance terrible et pensé trois fois à se suicider. Vers 24 ans, elle a posté une lettre sur le site tempi.it, elle se sent si proche de Laura et s'interroge: «Que font ces médecins qui précipitent Laura dans la mort? Ils nuisent». La Belgique s'est dotée d'un Centre de Prévention du Suicide performant, le CPS. Les techniques de prévention du suicide ne sont pas nécessairement une spécialité des médecins ou des psychologues. On peut s'interroger sur les motifs pour lesquels, pourquoi le CPS, dans un tel cas, n'est pas consulté.

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  • Anniversaire de la mort de Soljénitsyne

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    topic (27).jpgIl y a sept ans, le 3 août 2008, s’éteignait à Moscou le plus grand écrivain russe du XXe siècle, témoin capital de l’empire des ténèbres communistes mais aussi de la décadence de l’Occident. Sur le site « aleteia », Philippe Oswald nous le rappelle opportunément :

    « Alexandre Soljenitsyne repose au monastère Donskoï de Moscou, au cœur de sa chère Russie où il était revenu d’exil pour achever sa vie et où il s’est éteint à 89 ans. Il avait vécu la chute du moloch rouge contre lequel il avait mené un combat acharné qui l’avait conduit au goulag, expérience terrifiante qui fit de lui non seulement un immense écrivain mais un témoin, dans la lignée des plus grands auteurs russes. 

    Le souffle d’une inspiration indignée

    La puissance de Soljenitsyne n’a rien à envier à celle de Tolstoï ou de Dostoïevski. Elle associe le goût parfois maniaque du détail au souffle d’une inspiration indignée qui emporte tout sur son passage. Qui pouvait résister à ce prophète ? Son horreur incandescente de l’empire luciférien du mensonge que fut l’URSS, "homicide dès le commencement" (Staline n’a fait que perfectionner le système mis au point par Lénine), l’avait rendu insensible au danger. Et infatigable. "C’est bien simple, je travaille tout le temps", disait-il sans exagération.

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  • La souffrance comme lieu d’apprentissage de l’espérance

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    jeanpaulIIratzinger.jpg

    Un article publié récemment ici sur ce blog m'y a fait repenser: rien ne fâche plus la société d'aujourd'hui que la conception chrétienne de la souffrance. Compatir et soulager la peine font, certes, partie du message de l'Evangile mais, comme le dit si bien l' "Imitation de Jésus-Christ" (XVe siècle): " disposez de tout selon vos vues, réglez tout selon vos désirs, et toujours vous trouverez qu'il vous faut souffrir quelque chose, que vous le vouliez ou non; et ainsi vous trouverez toujours la Croix".

    Au coeur du mystère de l’homme, la Croix de Jésus nous montre que l’amour est, en lui-même, une passion. Comme l’a remarqué un jour Benoît XVI, en disant que la souffrance est une face intérieure de l’amour, nous comprenons pourquoi il est si important d’apprendre à souffrir et, inversement, pourquoi éviter à tout prix la souffrance rend l’homme inapte à la vie : il connaîtrait le vide de l’existence qui ne peut entraîner qu’amertume et refus, et non acceptation et maturation : celui qui a intérieurement accepté la souffrance, mûrit et devient compréhensif envers les autres et plus humain. Celui qui a toujours évité la souffrance ne comprend pas les autres ; il devient dur et égoïste. En ce sens, nous pouvons répéter cette parole de saint Josémaria, si mal comprise : « bénie soit la douleur, aimée soit la douleur, sanctifiée soit la douleur » (Chemin, n° 208) qui accomplit l’Homme nouveau. Car, depuis le matin de Pâques, nous le savons : sa croix et ses plaies sont devenues glo-rieuses. Christus resurgens ex mortuis, jam non moritur : mors illi ultra non dominabitur (Rom., 6,9).

    Dans sa belle encyclique « Spe salvi » (30 novembre 2007,) le Saint-Père Benoît XVI a consacré à l’accueil chrétien de la souffrance qui frappe notre condition présente un exposé (n°s 36 à 40)  à la fois exigeant et irrecevable par l’esprit du monde qui, soyons-en sûr, lui préfère largement les discours sur la gestion écologique de notre sœur la terre, où nous n’avons cependant pas notre demeure éternelle. Extraits:

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  • Pourquoi l’abbé Ringlet reste-t-il dans l’Eglise catholique ?

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    Suite à l’article paru ici un ami nous communique la réflexion suivante : 

    « Dans la veine moderniste des deux derniers siècles illustrée par de grands ancêtres comme Lamennais, Renan et autres Loisy, j’avais pensé qu’on inscrirait peut-être un jour, dans une  note érudite, le nom d’un lointain épigone belge, dont « le Soir » a encore recueilli dévotement les oracles, ce 18 juillet.  Ses propos sont aujourd’hui (71 ans) dédiés à la mémoire et au souvenir.  A leur lecture, je me ravise : il ne suffit pas d’avoir le goût de la transgression,  de forcer le trait et de jouer les provocateurs pour atteindre le niveau de ces maîtres d’hier qui inspirèrent la figure de l’abbé Donissan à Bernanos ou celle de l’abbé Bourret à Joseph Malègue.  Nous sommes finalement ici dans un registre léger, dont la postérité me semble bien moins assurée, comme le suggère d'ailleurs malicieusement le titre ambigu de l’article du « Soir »: « je n'ai jamais tenu la femme à distance. 

    C’est en ces termes que le site Belgicatho introduisait de longues citations de l’interview données par l’abbé Ringlet au « Soir ». 

    Lecture faite, deux questions viennent à l’esprit : comment et pourquoi le comportement et les positions de l’abbé Ringlet ont-ils été tolérés (du séminaire à aujourd’hui) dans l’Eglise de Belgique ?  Pourquoi reste-t-il dans l’Eglise catholique alors que tant de chapelles l’accueilleraient sans difficulté extra-muros? 

    Nous pouvons trouver un élément de réponse à la seconde question dans un ouvrage de Karl Rahner où l’auteur s’exprime comme suit : « Pourquoi des chrétiens qui sont conscients de l’opposition de leurs conceptions avec la doctrine de l’Eglise officielle, veulent-ils pourtant rester dans l’Eglise ? Une raison en a déjà été indiquée : ils se mettraient eux-mêmes par là aussi en contradiction avec une proposition de foi déjà reconnue par eux-mêmes, celle qui concerne la véritable Eglise et son magistère. Mais il s’y ajoute certainement d’autres raisons encore. Par opposition aux temps d’un individualisme et d’un libéralisme conscient de soi, l’homme d’aujourd’hui n’a plus autant de confiance en sa propre opinion, il n’est plus si bien convaincu que l’on puisse facilement soi-même fonder une nouvelle communauté religieuse, sans se perdre dans l’esprit de secte et dans des rêveries sans issue. Lorsqu’on  éprouve ce sentiment sans pourtant réaliser la foi inconditionnée en l’Eglise, on en vient – depuis l’époque du modernisme – aux essais de bâtir sa propre petite chapelle au sein de la grande Eglise, et de former une secte ésotérique au sein de la grande communauté » (Dangers dans le catholicisme d’aujourd’hui, DDB, 1959, p.121). »

    JPSC 

  • Quand un Dominicain écrit dans la revue des Jésuites

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    Cottier-Georges.jpgLe cardinal suisse Georges Cottier o.p.(photo),théologien émérite de la Maison pontificale, s’est confié ce mois-ci à la revue jésuite « Civilta Cattolica » dirigée par le P. Antonio Spadaro, l’un des proches conseillers du pape François. Il dénonce notamment les excès de légalisme de l’Eglise concernant les divorcés remariés et en appelle à la miséricorde (celle-ci est le thème de l’article) dans les termes suivants, dont rend compte le journal « La Croix » :  

    « Le cardinal Georges Cottier juge la question des « divorcés remariés », formulée en termes  « trop génériques » et s’appliquant à des situations fondamentalement différentes. Il distingue le cas d’une personne abandonnée par son conjoint, qui conserve la charge des enfants et contracte un mariage civil avec un nouveau compagnon qui l’aide et la sécurise, d’une autre qui laisse sa famille pour épouser « une personne plus jeune et brillante » en se laissant « transporter par la passion ».

    « Dans le second, il y a un "scandale", dans le premier au contraire nous percevons le poids de la solitude, la difficulté à aller de l’avant, la faiblesse et même la nécessité d’une compagnie », note le cardinal. Il propose le« jugement prudentiel de l’évêque » comme solution, non sans avouer ses doutes face à la division de l’épiscopat sur la question.

    « Mon avis s’applique d’abord à certaines situations où il y a une probabilité sérieuse de nullité du premier mariage, mais pour laquelle il est difficile de fournir des preuves canoniques », précise-t-il. Cependant il appelle plus généralement à rester attentif « aux mutations historiques et aux évolutions des mentalités. Certainement pas pour s’y soumettre mais pour surmonter les obstacles qui peuvent s’opposer à l’accueil de ses conseils et de ses directives ».

    Il évoque aussi « la responsabilité des confesseurs » dans le rejet ressenti par certains fidèles face à « un jugement négatif émis d’une manière impersonnelle et privée d’âme ».« Toujours et partout, quel que soit le jugement exprimé, il doit être présenté et expliqué dans un langage qui fasse entendre clairement la sollicitude maternelle de l’Église », défend le théologien dominicain, pour qui il ne fait aucun doute que l’année de la miséricorde illuminera le travail du synode de 2015. »

    Tout l’article ici : Le cardinal Cottier regrette la brutalité « inhérente » au rigorisme sur le cas des divorcés remariés.

    Le concile Vatican II nous a habitués à un certain nombre de formules « pastorales » qui pour franchir l’obstacle énoncent une règle assortie, un peu plus loin dans la phrase, d’une échappatoire qui la transforme finalement en exception. Lorsque la Parole du Seigneur lui-même est en cause, employer cette méthode serait d'autant moins acceptable.  

    La position défendue par notre archevêque, Mgr Léonard, dans sa conférence du 28 janvier dernier à l’Université de Liège, me parait plus clairement conforme au double souci de la vérité et de la miséricorde en ces matières difficiles que constituent les conflits matrimoniaux.

    Quelques extraits significatifs nous invitent à la réflexion :

    « Se marier, pour des chrétiens, c’est, pour reprendre une expression de saint Paul, « se marier dans le Seigneur » (je raffole de cette expression, beaucoup plus riche que « se marier à l’église ») : s’aimer l’un l’autre à la manière dont Jésus nous aime, à la manière dont le Seigneur aime son Eglise, à la manière dont Dieu aime l’humanité.

    C’est donc un pari d’une beauté mais aussi d’une exigence extraordinaires que de se marier « dans le Seigneur ». Cela veut dire, une formule de mariage le disais jadis explicitement, qu’un homme se lie à une femme, une femme à un homme, en lui disant : je vais t’aimer comme le Seigneur nous aime. Je vais t’aimer pour le meilleur et pour le moins bon, éventuellement pour le pire. Je vais t’aimer comme le Seigneur nous aime : fidèlement, même si nous le lâchons, même si nous l’oublions ou le trahissons.  Même si nous lui sommes infidèles, lui nous demeurera fidèle car il ne peut pas se renier lui-même : il nous aimera fidèlement. Et on fait le pari de dire la même chose à son conjoint : toi, je t’aimerai fidèlement, même si tu vieillis mal, même si tu es moins joli, ou moins jolie, dans vingt ans que maintenant, même si ta santé s’étiole, même quand tu vas commencer à grisonner et, à la limite, même si tu m’abandonnais, je te resterai fidèle.

    C’est un pari considérable mais c’est un pari très beau, redoutable aussi et la manière dont Jésus a parlé de cette fidélité est, dans un premier temps, déconcertante.  Il est notable que les apôtres, quand ils entendent la manière dont Jésus parle du mariage et de la fidélité aient réagi comme lorsque Jésus parle de la richesse. Jésus dit : ah, mes enfants, comme il est difficile à un riche accroché à sa richesse d’entrer dans le royaume des cieux ; il est plus facile à un chameau de passer par le chas de l’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des cieux ; vous ne pouvez pas avoir deux maîtres, Dieu et l’argent. Alors les apôtres, qui raisonnent comme dans le judaïsme traditionnel où la richesse est le signe de la bénédiction de Dieu, rétorquent : mais, à ce compte-là, qui peut être sauvé ? Le Christ répond : aux hommes, c’est impossible mais tout est possible pour celui qui met sa confiance en Dieu car pour Lui, tout est possible. »

    Voilà pour la vérité et voici pour la miséricorde :

     « Que d’attention on doit avoir pour les personnes divorcées. La première chose que le Seigneur leur demande, si elles le consultent, c’est d’assumer la fidélité au mariage et au conjoint, même s’il n’est plus làsi on a été « plaqué » par lui. Mais aucune solitude ne peut être vécue si l’on est seul. Il y a beaucoup de solitudes. On peut vivre une situation de solitude d’abord avec le Seigneur, et avec des frères et sœurs qui nous soutiennent.  

    Il y a une certaine solitude dans le célibat du prêtre. Pas dans mon cas : comme beaucoup de confrères, je souffrirais plutôt du manque de solitude, mais certains souffrent aussi de solitudes. On ne peut la vivre positivement qu’avec le Seigneur et si vous aimez vos prêtres, d’une manière adaptée à leur situation de célibataires. Les prêtres ont besoin de votre affection, de votre soutien pour vivre positivement leur célibat sacerdotal, avec la compagnie de leurs confrères et celle du Seigneur.  C’est la même chose pour une personne qui se retrouve veuf, veuve ou célibataire sans l’avoir choisi, parce que la vie n’a pas présenté une âme sœur, ou séparé ou divorcé. On ne peut assumer cette solitude qu’avec le Seigneur dans la solitude de la croix. Jésus est mort dans la solitude, abandonné des hommes et abandonné, apparemment, de Dieu son Père. On ne peut vivre cette solitude qu’avec le soutien de frères et sœurs ou dans une communauté, sinon ce n’est pas tenable.

    Je voudrais dire un mot  -cela reviendra peut-être dans les questions tout à l’heure- sur le fait que je suis partisan d’une pastorale très chaleureuse et proactive à l’égard des personnes qui se sont remariées civilement après un divorce civil ou qui vivent en concubinage. L’Eglise doit chercher le contact avec ces personnes, comprendre ce qui s’est passé dans leur vie et les aider à assumer leur situation, en conjoignant, comme le fait un psaume, amour et vérité.  

    Autrement dit, je décourage les pastorales qui font comme si cette nouvelle union civile ou ce concubinage étaient ou pouvaient être un mariage sacramentel : non. Et il ne faut pas faire des choses qui y ressemblent  car c’est autre chose. Oui, il y a, bien sûr, des éléments positifs qui se vivent mais ce ne sont pas des situations qu’il faut demander au Seigneur de bénir sacramentellement.

    Il n’y a que deux manières de répondre à ce que le Seigneur attend. Lorsqu’on se trouve dans une situation qui ne correspond pas à ce qu’il demande,quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvions, pécheurs que nous sommes, il y a toujours un chemin de salut. Mais il n’y a que deux manières tout à fait  acceptables, comme chrétiens, de vivre cette situation :

    D’abord,  c’est de se dire : au fond, l’homme ou la femme avec qui je vis n’est pas mon conjoint dans le Seigneur puisque mon conjoint, avec lequel je suis marié sacramentellement, est toujours là. Je ne peux pas en avoir deux. Cette seconde union ne peut pas être un signe sacramentel de l’alliance nouvelle et éternelle.

    Alors, première solution possible : j’en tire les conséquences. Je suis un chrétien à part entière, je participe à l’Eucharistie mais au moment d’exprimer sacramentellement, publiquement, objectivement, l’alliance nouvelle et éternelle, librement je m’abstiens de poser le geste sacramentel, parce que celui-ci est un geste objectif que contredit publiquement ma situation objective d’alliance rompue. Et je connais des gens qui font cela en sachant pourquoi, qui le font par amour et qui, dans cette abstention même, communient à la personne du Seigneur avec une intensité qui souvent m’émeut. En voyant cela, je me dis qu’ils communient au Seigneur peut-être plus profondément que moi quand il m’arrive (le plus rarement possible) d’être distrait en communiant et de me rendre compte que j’ai communié au Corps du Seigneur en pensant à ce qui allait suivre dans l’heure prochaine. Et bien, cela, c’est une conclusion qu’on peut tirer : si elle est tirée avec amour, en ayant compris la profondeur de ce geste d’abstention, elle porte du fruit. J’en ai fait l’expérience chez toutes les personnes qui vivent cela.

    Il existe une autre voie possible, plus exceptionnelle et qui n’est pas recommandable sans une grande préparation, mais je la cite parce que cela existe  et je connais des couples qui ont en effet tiré cette conclusion : après une conversion, ils se sont dit voilà, je vis avec une personne qui n’est pas mon conjoint dans le Seigneur.  Je vais continuer de vivre avec cette personne,  car on ne peut pas se séparer, il y a les enfants etc., mais je vais vivre avec mon conjoint une amitié qui s’exprime autrement que si c’était ma femme ou mon mari, qui trouve une autre forme d’expression, une tendresse qui n’est pas typiquement conjugale. Mais pour cela, il faut être bien préparé, bien motivé.

    Être dans d’autres situations qui ne sont pas telles que le Seigneur et l’Eglise le demandent cela ne veut pas dire que l’on est abandonné.Quand je reçois des personnes que ne peuvent vivre aucune des deux choses  que j’ai évoquées, je vis avec ces personnes avec respect, car je suis aussi un pécheur et je vis avec elles un chemin de conversion, d’espérance et de supplication adressée à la miséricorde de Dieu dans ma vie. Cela peut aussi se vivre positivement ».

     Réf. Monseigneur Léonard à l'Université de Liège: Enjeux des synodes sur la famille

    Le mariage chrétien est, en effet, d’une exigence redoutable que le monde païen d’aujourd’hui -comme celui de la Rome antique- ne peut accepter. Et de tous temps, le catholicisme a été tenté de baisser la garde, sur ce sujet comme sur d’autres aussi délicats. Confrontée plus que jamais à la pression séculariste et aux accommodements consentis par d’autres confessions chrétiennes (protestantes, anglicane ou  « orthodoxe »), l’unique Eglise du Christ se trouve une fois de plus à la croisée des chemins. L’enjeu ne se résume pas au droit prétendu des divorcés-remariés à la communion sacramentelle (une revendication sans doute numériquement marginale): il concerne tous les états de vie qui ne sont pas conformes à la parole évangélique.

    JPSC