De Roberto Marchesini, psychologue et spécialiste des questions du genre, sur le site web " Diakonos.be : Regards sur l’Eglise catholique ":
« On me demande mon avis sur l’étrange interview du cardinal Kasper (voir ici), dans laquelle le cardinal (photo) accuse certains pères synodaux de fondamentalisme.
C’est cependant une autre petite phrase de cette interview qui a particulièrement frappé mon attention : « Pour moi, cette tendance est un point d’interrogation : il ne correspond pas au dessein original de Dieu et il est pourtant une réalité parce que l’on naît gay. » C’est vraiment ce que j’ai lu: « on naît gay ».
Et en effet, dans l’édition ad experimentum (1992) du catéchisme de l’Eglise catholique, nous pouvons lire : « Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. » (§ 2358). Toutefois, cette affirmation a été remplacée dans l’aeditio typica (1997) par la suivante : « Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles profondément enracinées. » Cette correction est opportune parce que l’Eglise a le droit et le devoir de s’exprimer au niveau moral et doctrinal mais les questions scientifiques (dans ce cas quelles sont les causes des tendances homosexuelles) ne relèvent pas de sa compétence. On ne peut pas lier les fidèles à une théorie scientifique susceptible, par sa nature même, d’être dépassée ou contredite. Galilée lui-même aurait voulu que l’on modifie les Ecritures Saintes (Josué 10, 12) parce que ce qui y était écrit contredisait ses théories ; la réponse que le Cardinal Bellarmino donna alors au scientifique est désormais célèbre : « l’Ecriture sacrée nous enseigne comment aller au ciel et non pas comment il tourne ».
Mais c’est justement sur le plan scientifique que l’affirmation du cardinal Kasper me rend perplexe. Depuis la fin des années 1950 du siècle dernier, des montagnes de temps et d’argent ont été investis pour chercher une cause biologique à l’homosexualité, quelque chose sur la base de quoi on aurait pu affirmer que l’on serait « homosexuel de naissance ». Au fur et à mesure que la technologie progressait, on a exploré des possibilités hormonales, chromosomiques, cérébrales, génétiques, épigénétiques. Le résultat est toutefois toujours le même : on ne trouve rien. Même si l’hypothèse de la cause biologique de l’homosexualité est encore répandue dans le grand public, au niveau scientifique elle semble définitivement dépassée.

De quoi sera fait le synode de l'Eglise catholique sur la famille qui s’ouvre ce dimanche au Vatican ? Lors de la conférence de presse de François dans l’avion qui ramenait celui-ci à Rome après son voyage américain, Jean-Marie Guénois, directeur-adjoint au « Figaro », a posé la question au pasteur suprême. Celui-ci l’a renvoyé à la lecture de l’Instrumentum Laboris (document de travail) préparatoire du 20 juin dernier. 
De Thibaud Collin, aujourd’hui sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

Dans ce nouvel ouvrage,