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Débats - Page 538

  • La "mafia" de Saint-Gall; les auteurs de la biographie du cardinal Danneels publient un rectificatif

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    Ils le publient dans le Vif où l'article consacré au rôle du cardinal Danneels dans l'élection du pape François avait suscité l'émoi. On devine leur embarras et chacun pourra apprécier le caractère convaincant de ces explications :

    RECTIFICATION

    L'article "Godfried Danneels a oeuvré pendant des années à l'élection du pape François" comporte une erreur historique, commise après l'approbation et la correction de leurs citations par les auteurs. L'avant-dernier paragraphe n'a pas été reproduit comme il avait été indiqué dans la correction susmentionnée.

    Le paragraphe erroné (que nous avons modifié entre-temps) était le suivant : "L'élection de Bergoglio a été préparée à Saint-Gall, ça ne fait aucun doute. Et les grandes lignes de son programme sont celles dont Danneels et co discutaient depuis plus de dix ans".

    Cependant, la correspondance avec le journaliste mentionne le passage suivant: "L'élection de Bergoglio correspondait au but poursuivi par Saint-Gall, ça ne fait aucun doute. Et les grandes lignes de son programme sont celles dont Danneels et ses confrères discutaient depuis plus de dix ans".

    Comme le passage original n'a pas été respecté, le lecteur a l'impression que le Groupe de Saint-Gall était un lobby. C'est incorrect et en plus le Groupe de Saint-Gall ne s'est plus réuni après 2006, soit sept ans avant que le conclave n'élise le pape François. Étant donné que le passage que nous souhaitons rectifier est repris par des médias internationaux, il est important pour la bonne compréhension de la réalité historique et notre intégrité en tant qu'historiens de l'Eglise et biographes du cardinal Danneels que cette adaptation regrettable de notre citation soit rectifiée.

    Karim Schelkens et Jürgen Mettepenningen

  • Suicide en direct et éthique

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : suicide en direct et éthique

    24/09/2015 - Fin de vie

    On avait déjà le reportage End Credits. Voici aujourd’hui Allow me to dieréalisé par un journaliste d’investigation australien, Brett Mason, nous livrant sa vision de l’euthanasie en Belgique. A l’issue de sa recherche sur le régime le plus libéral au monde en matière d’euthanasie, il a publié le 15 septembre dernier un documentaire dans lequel il suit deux patients en demande d’euthanasie.

    Le documentaire interroge sur le bien-fondé d’un régime qui permet l’euthanasie bien au-delà du cadre initialement prévu par la loi et dévoile ainsi le parcours vers « son suicide assisté » d’une personne âgée de 85 ans autonome et faisant ses exercices tous les matins dans une maison de retraite. Simona de Moor souhaite rejoindre sa fille décédée trois mois plus tôt. Elle mourra sans prévenir son autre fille, avec laquelle, depuis 30 ans, elle n’a plus de contact. Le journaliste suit pas à pas les préparatifs de Simona, qui semble indifférente aux réactions de ses compagnons de table, heurtés par sa décision, et la caméra filme tout le processus du suicide assisté, jusqu’au dernier souffle de Simona de Moor. Le Dr Van Hoey lui présente le breuvage létal en lui expliquant « Buvez lentement », et de la féliciter une fois le contenu avalé, juste avant de l’allonger. Cinq minutes après, Simona est morte. La loi dépénalisant l'euthanasie s’applique-t-elle au cas de Simona de Moor ? Le médecin a-t-il respecté le cadre légal ? Pour le Docteur van Hoey, ce qui prévaut est de suivre la volonté du patient et ce geste est « une mort naturelle ».

    La deuxième cas de patient en demande d'euthanasie est encore en suspens. Il s’agit de Peter, un père de famille atteint de violents maux de tête dont on ne parvient pas à découvrir la cause. Estimant vouloir « se libérer de la douleur, mais aussi libérer sa famille de sa maladie, afin de ne pas être un fardeau pour sa famille alors qu’il devrait être en mesure de s’occuper de ses enfants », il envisage sérieusement l’euthanasie. Il a été contacté par le Professeur Distelmans qui se tient prêt, dès qu’il aura pris sa décision. Peter attend les résultats d’une nouvelle opération sur con cerveau en octobre pour prendre sa décision.

    Le visionnage de ce documentaire ne manque pas de soulever plusieurs questions. Le cas de Simona de Moor entre-t-il dans le cadre de la loi ? Comment la Commission fédérale de contrôle de l’euthanasie se positionnera-t-elle ?

    Sur un autre plan, est-il  éthique de filmer le suicide d’une personne en direct, même et surtout s’il est assisté par un médecin ?

    Enfin, une fois leur histoire médiatisée, les protagonistes, en situation de grande fargilité, sont-ils encore entièrement libres de reculer et de changer d’avis ?

  • Aux Etats-Unis, François n'a pas répondu aux attentes des "progressistes"

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    De Philippe Paquet dans la Libre (p. 16) de ce matin :

    "Si des foules enthousiastes ont salué le Saint-Père tout au long de son séjour et spécialement à Philadelphie, d'aucuns tiraient, à l'heure du départ pour Rome, un bilan en demi-teinte de son voyage. Les (?) femmes, en particulier, se disent partagées. Dans un pays où une Eglise catholique dissidente ordonne des femmes, on ne pouvait que regretter l'absence de tout engagement pour leur confier un rôle plus important dans l'Eglise. Il n'empêche que François a de nouveau loué à Philadelphie, comme il l'avait fait en la cathédrale Saint-Patrick de New-York, "l'immense contribution que les femmes, religieuses et laïques, ont apportée et apportent à la vie de nos communautés." Et cet éloge est abondamment commenté.

    Les milieux progressistes (?) regrettent aussi l'intransigeance du Pape sur les questions morales, illustrée jeudi, au Congrès Américain, par une vibrante défense du droit à la vie. "Nous n'avons pas à nous comporter comme un parti politique qui change son programme pour gagner des électeurs", s'est expliqué le cardinal (conservateur) (!) Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. "Nous ne sommes pas candidats à la présidentielle."

    Relire attentivement :

    - le discours aux Nations Unies

    - le discours du pape devant le Congrès américain

  • « Si la communion spirituelle est possible pour les divorcés remariés alors pourquoi pas la communion sacramentelle ? ».

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    6a00d83451619c69e2017d4187ea3a970c (1).jpgLe Cardinal Marc Ouellet, Préfet de la Congrégation pour les Evêques, a publié un article en deux parties le 11 juillet sur le site de la Conférence des évêques d'Italie (partie 1 et partie 2). Ce texte est une réponse à la question posée au n. 53 du Rapport final du Synode extraordinaire des Evêques qui s’est tenu l’année dernière sur le thème « Les défis pastoraux sur la Famille dans le contexte de l’Évangélisation » :

    « Si la communion spirituelle est possible pour les divorcés remariés alors pourquoi pas la communion sacramentelle ? ».

    Extrait du texte intégral publié par « Le Salon Beige » :

    […] La position de l’Église catholique à l’égard des personnes divorcées et remariées face à la communion eucharistique demeure toutefois claire et constante dans la tradition même si leur situation irrégulière n’empêche pas la communion spirituelle au sacrement. Avant même le Concile Vatican II, un commentateur de saint Thomas d’Aquin évoquait leur cas en ces termes: « Le pasteur miséricordieux devra leur enseigner l’importance et l’efficacité de la communion in voto pour procurer des grâces eucharistiques. » Il précisait ainsi l’enseignement de saint Thomas qui parle équivalemment de communion in voto et de « communion spirituelle » :

    Elle est spirituelle parce qu’elle fait atteindre la res du sacrement (l’effet), mais elle est elle-même sacramentelle parce qu’elle fait atteindre cette res (union au Christ) par un votum (désir) dont l’objet propre est le sacramentum(manducation) lui-même bien que sa réalisation rituelle soit actuellement impossible.

    La raison profonde de la discipline de l’Église vient du lien très intime entre l’alliance conjugale et la signification nuptiale de la communion eucharistique : « le lien conjugal est intrinsèquement relié à l’unité eucharistique entre le Christ époux et l’Église épouse » (SC, 27, cf. Ep. 5, 31-32). Cette affirmation de l’Exhortation apostolique Sacramentum caritatis assume l’approfondissement théologique de saint Jean-Paul II sur le mariage et dans le cas des divorcés remariés reconfirme la pratique pastorale de l’Église « parce que leur état et leur condition de vie contredisent objectivement l’union d’amour entre le Christ et l’Église, qui est signifiée et mise en œuvre dans l’Eucharistie » (SC, 29).

    Lire la suite

  • Le cardinal André Vingt-Trois envoie un signal avant le synode sur la famille

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    Lu sur le blog d’information « Salon beige » :

    entretien-burke.jpg« Le cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris et vice-président du synode ordinaire qui débutera prochainement à Rome, a invité le cardinal Burke à venir célébrer la messe en la cathédrale Notre-Dame de Paris, demain dimanche, à 10h (programme), avant la tournée du cardinal à Paris et à Versailles pour présenter son nouvel ouvrage d'entretiens (photo).

    Le cardinal Burke devait arriver dimanche midi à Paris et l'invitation du cardinal-archevêque de Paris n'était pas prévue (programme avant modification).

    A une semaine de l'ouverture du synode, cette invitation publique du cardinal Vingt-Trois, qui co-présidera le synode, est un message envoyé à ceux qui voient le cardinal Burke totalement isolé depuis qu'il n'est plus Préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique. Mais que le pape vient de nommer aussi membre de la Congrégation pour les causes des saints. »

    Ref. Le cardinal André Vingt-Trois envoie un signal avant le synode

    L’assemblée plénière d’une congrégation romaine comporte plusieurs dizaines de membres et la cause des saints n’est pas vraiment un secteur « sensible »… 

    JPSC

  • A Washington, cette visite de François non prévue au programme mais très significative

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    "Il est Vivant" rapporte cette visite très significative que le pape François a rendue aux Petites Soeurs des Pauvres à Washington :

    #USA #Pape Une visite surprise pas du tout marginale

    Petitessoeursdespauvres

    Le Pape François a voulu manifester son soutien aux Petites sœurs des pauvres

    Le Pape François a rendu une visite impromptue à la communauté des Petites Sœurs des Pauvres de Washington, DC mercredi 23 septembre, pour leur manifester son soutien dans leur procès à propos de la loi fédérale américaine sur la contraception, a révélé le porte-parole du Vatican mercredi soir.

    « C’était une visite brève, qui n’était pas au programme », a ajouté le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de Presse du Saint Siège, lors d’une conférence de presse le soir, pendant la visite du Pape à la capitale américaine. « A l’évidence, il s’agit d’une manifestation de soutien pour elles » dans leur procès, a-t-il affirmé. Les Petites Sœurs des Pauvres font partie de plusieurs centaines de plaignants qui ont contesté les exigences de loi fédérale sur la contraception obligeant les employeurs à offrir des régimes d’assurance santé couvrant la contraception, la stérilisation et certains médicaments susceptibles de causer des avortements précoces. Les sœurs soutiennent que fournir ces couvertures santé les obligerait à violer leurs croyances religieuses. Même après des révisions apportées par l’administration Obama en réponse à ces vagues de protestations, les sœurs se trouvent toujours dans l’obligation de « violer leurs croyances ». La majorité d’un panel de trois juges de la Cour d’Appel du Dixième Circuit a statué en juillet dernier, jugeant que les Petites Sœurs des Pauvres n’avaient pas établi que l’obligation était un « fardeau substantiel » sur leur libre exercice de leur religion, et qu’elles sont donc soumises à cette obligation.

    Cette visite papale ne figurait pas au programme officiel des visites prévues pour le Pape François à Washington DC, qui incluait la visite du Pape à la Maison Blanche, une prière avec les évêques américains à la Cathédrale Saint Matthieu, et la messe de canonisation de Saint Junipero Serra, franciscain qui évangélisa la Californie et premier saint américain issu de l’immigration latino, à la Basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception. « C’était un petit ajout au programme, mais il est clair qu’il a une portée très importante » a déclaré le père Lombardi. Il a jouté que la visite « est liée » aux « paroles prononcées par le Pape en soutien à la position des évêques des Etats-Unis dans son discours au Président Obama, et aussi en écho à son discours aux évêques. » Le Pape François, lors de sa visite au Président Obama à la Maison Blanche, a appelé la liberté religieuse « l’un des biens américaines les plus précieux », faisant directement allusion à la défense de la liberté religieuse par les évêques américains. « Tous sont appelés à la vigilance, précisément en bons citoyens, pour préserver et défendre cette liberté de tout ce qui la menacerait ou la compromettrait », avait-il dit.

    En apprenant la visite du Pape aux Sœurs, l’archevêque Joseph Kurtz de Louisville, président de la Conférence des Evêques des Etats-Unis, s’est dit « très heureux » de cette nouvelle. « Comme vous le savez, faire un procès à qui que ce soit, c’est bien la dernière chose que souhaitent les Sœurs. « Elles n’ont aucun désir d’aller aux tribunaux » a-t-il insisté. « Tout ce qu’elles souhaitent, c’est servir les personnes pauvres et âgées, et elles veulent le faire d’une manière qui ne soit pas en conflit avec leur foi. »L’archevêque avait auparavant lancé un avertissement contre « une interprétation très réductrice de la liberté religieuse » au cours la conférence de presse, en soulignant que la religion ne se réduit pas à une heure de pratique le dimanche, mais qu’il s’agit de quelque chose qui se vit, citant l’exemple des Petites Sœurs des Pauvres. « Nous devons dans notre nation tenir compte des personnes profondément attachées à leurs convictions religieuses, pour qu’elles ne soient pas obligées d’en arriver là » a-t-il ajouté.

    (sources: CNA/EWTN News) Traduction Laurence Rouquès

  • Le rôle occulte du cardinal Danneels dévoilé ?

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    DSC_0095-500x333.jpgJürgen Mettepenningen, l’éphémère porte-parole de la conférence épiscopale belge vient de publier en collaboration avec Karim Schelkens,  un professeur invité à la Faculté de théologie de la K.U.L., une biographie du cardinal Danneels, présentée ce 22 septembre à la Basilique nationale de Koekelberg.  Autour de l’archevêque émérite on reconnaissait notamment l’abbé Gabriel Ringlet, ancien vice-recteur de l ’U.C. L., l’ancien premier ministre belge Mark Eyskens, l’ancien président du conseil européen et ancien premier ministre belge Herman Van Rompuy et Mgr Herman Cosijns, secrétaire actuel de la conférence des évêques de Belgique. Le journaliste Christian Laporte, qui était aussi de la partie, a consacré une page entière de « La Libre Belgique » à la promotion de cette biographie (éditions Polis) dans les termes que l’on imagine venant d’un aficionado. Le cardinal a, peut-être, été plus embarrassé par les couronnes qu’un journaliste du magazine "Knack", Walter Pauli, lui a tressées en ces termes dans l’hebdomadaire « Le Vif »:

    « Les historiens de l'Église Jürgen Mettepenningen et Karim Schelkens viennent de publier une biographie du cardinal Godfried Danneels dans laquelle l'archevêque apparaît comme un défenseur de l'Église moderne. Il aurait même oeuvré pendant des années à l'élection du pape François.

    Opposé au pouvoir grandissant de Ratzinger et de sa clique au Vatican, l'archevêque de Milan Carlo Maria Martini a commencé à organiser des réunions "secrètes" d'évêques et de cardinaux à Saint-Gall en Suisse à partir de 1996. Ces rencontres étaient vaguement connues de certains spécialistes, mais il n'y a jamais eu de compte-rendu aussi détaillé des activités du "groupe de Saint-Gall" que dans la biographie de Jürgen Mettepenningen et Karim Schelkens. En 1999, Danneels a rejoint le groupe, dans lequel figuraient aussi l'évêque néerlandais Adriaan Van Luyn, les cardinaux allemands Walter Kasper et Karl Lehman, le Britannique Basil Hume et l'Italien Achille Silvestrini. Pour Danneels et les autres, il s'agissait de "vacances spirituelles", une forme de consolation et de soutien mutuel à une époque sombre.

    Le Vatican a envoyé le sinistre cardinal Camilo Ruini pour sonder de quoi il retournait, mais ce dernier a fait chou blanc. En même temps, le "Groupe de Saint-Gall" essayait d'influencer les agissements du Vatican. La question que l'on se posait de plus en plus expressément était la suivante : "Que se passera-t-il après Jean Paul II ? Comment éviter que Ratzinger ne devienne pape ?"

    Lors du conclave de 2005, Joseph Ratzinger s'est avéré trop fort. Danneels et les autres membres du groupe Saint-Gall ont à peine réussi à cacher leur déception. Ils ont mis leur manque d'enthousiasme sur le compte de la fatigue. Mais leur analyse fondamentale, que l'appareil du Vatican avait besoin d'être innové et que le message de l'Église devait être beaucoup plus optimiste, était prémonitoire. Le pontificat de Ratzinger a tourné à la catastrophe et l'Église a gémi sous les affaires de moeurs et de corruption. Entraîné par l'évêque brugeois Roger Vangheluwe à un entretien avec la famille du neveu avec qui il avait eu une "petite relation" et suspecté dans l'Opération Calice, Danneels a également été mêlé aux scandales.

    Cependant, l'élection de Jorge Mario Bergoglio en pape François met fin à cette période sombre. "L'élection de Bergoglio a été préparée à Saint-Gall, ça ne fait aucun doute. Et les grandes lignes de son programme sont celles dont Danneels et ses confrères discutaient depuis plus de dix ans" écrit Schelkens.

    Le 13 mars 2013, une vieille connaissance se tenait d'ailleurs aux côtés du nouveau pape François : Godfried Danneels. Officiellement, il était là en tant que doyen des cardinaux-prêtres , mais en réalité il a oeuvré pendant des années comme faiseur de rois discret d'un pape capable de rendre un avenir à "son" Église. »

    Ref. "Godfried Danneels a oeuvré pendant des années à l'élection du pape François" 

    JPSC 

    Plus de précisions ICI

  • Croisades et djihad : des réalités totalement différentes

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    Via Liberté Politique :

    VIDEO | Les faits parlent, rien que les faits. Chacun sait que les guerres n’attirent pas que des forces armées pures et désintéressées, mais les buts de guerre s’inscrivent toujours dans le temps long de la culture, de la civilisation ou de la religion qui les portent. L’historien américain Bill Warner, fondateur du Centre d’études sur l’islam politique, a fait le rapprochement entre les batailles menées par les Croisés et celles engagées par les Etats musulmans. Les faits, rien que les faits…

    http://www.politicalislam.com/

  • « Prions pour le Synode : que ce soit l’Esprit de l’évangile et non l’esprit du monde qui triomphe » (Mgr Aillet, évêque de Bayonne)

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    Voici l’éditorial de septembre 2015 publié par Mgr Aillet sur le site web du diocèse de Bayonne:

    aillet.jpg« On a dit que chaque Concile engendre un profil spécifique de sainteté. C’est ainsi que le Concile de Trente, en redéfinissant le sacerdoce catholique, a engendré une lignée de saints prêtres et évêques. Je pense en particulier à ces saints pasteurs qui ont éclairé le grand XVIIe siècle français et qui ont fondé l’École Française de spiritualité : saint François de Sales, Monsieur Vincent, saint Jean Eudes, saint Louis-Marie Grignon de Monfort... Ils ont en commun d’avoir été attentifs aux grandes pauvretés de leur temps, à la fois matérielles et spirituelles, parfois en fondant des oeuvres de charité gigantesques – les filles de la charité de saint Vincent de Paul, pour endiguer le paupérisme de son siècle, la congrégation de Notre-Dame de charité de saint Jean Eudes pour recueillir les prostituées repenties – et des sociétés de prêtres pour la formation du clergé, qui laissait tant à désirer, et pour l’évangélisation des campagnes, par la mise en oeuvre de missions populaires – comme la congrégation de la mission, plus connue sous le nom de lazaristes, ou la congrégation de Jésus et de Marie, appelée plus communément les eudistes. Qui ne verrait d’ailleurs l’actualité pour aujourd’hui de ces grandes intuitions du XVIIe s., en particulier pour ce qui est de la formation du clergé et des missions populaires, pour nous aider à relever le défi de la nouvelle évangélisation propre à notre époque ?

    De même, c’est dans les fruits de sainteté qu’il aura produits, que nous pourrons évaluer la vraie fécondité du Concile Vatican II, préparé au XIXe siècle et qui s’est tenu au cœur du XXe. Si le Concile Vatican II a été salué comme le Concile du laïcat, sans rupture avec le Concile de Trente plus centré sur le Sacerdoce, alors il faut s’attendre à une floraison de saints parmi les laïcs et parmi les familles.La vocation universelle à la sainteté n’est-elle pas le ressort le plus caractéristique de la Réforme préconisée par le Concile Vatican II (cf. Lumen Gentium, ch V) ? Je pense par exemple à la béatification de Frédéric Ozanam, fondateur au XIXe siècle des Conférences Saint-Vincent-de-Paul, par Jean-Paul II en 1997. La canonisation de saint José Maria Escriva de Balaguer va dans ce sens, lui qui fut l’apôtre de la sainteté pour tous, à travers l’accomplissement ordinaire du devoir d’état.

    En rappelant les exigences de la vie conjugale et familiale, le bienheureux Paul VI, avec l’encyclique prophétique Humanae Vitae, et saint Jean Paul II, avec l’exhortation apostolique Familiaris Consortio, ont tracé la voie à une nouvelle génération de saints pour notre temps. La canonisation des époux Louis et Zélie Martin, annoncée pour le 18 octobre prochain, précisément en marge du Synode de la famille, est emblématique d’une telle programmation pastorale de la sainteté. Si l’on ajoute à cela que la Miséricorde caractérisera le profil de sainteté issu du Concile Vatican II, alors on est en droit d’attendre du Synode de la famille, non seulement que la splendeur de la Vérité de l’Évangile de la famille ne soit pas ternie,et que les couples soient encouragés à vivre saintement leur état, malgré les souffrances et les échecs qui affligent de nombreuses familles aujourd’hui,mais que les situations dites irrégulières soient accompagnées avec miséricorde sur un chemin de croissance qui ne saurait pour autant faire l’économie de la conversion.

    C’est que nous ne sommes plus sous le régime de la loi de Moïse, où prenant en compte leur faiblesse et l’endurcissement de leur coeur, le saint Patriarche consentait aux juifs de renvoyer leur femme avec un billet de répudiation (cf. Mt 19). Mais nous sommes entrés définitivement sous le régime de la loi nouvelle promulguée par le Christ ! Si la loi ancienne n’avait pas le pouvoir de rendre l’homme juste, la loi nouvelle, c’est-à-dire la grâce de l’Esprit Saint donnée à ceux qui croient au Christ, a assurément le pouvoir de communiquer la sainteté, en toutes circonstances et quelle que soit notre faiblesse. À condition d’être personnellement accompagné par la communauté de l’Église dans un processus de croissance. Prions donc pour le Synode : que ce soit l’Esprit de l’évangile et non l’esprit du monde qui triomphe. Que le rappel conciliaire de la vocation universelle à la sainteté soit le vrai ressort de la réflexion des Pères synodaux et des préconisations pastorales que le Pape François en tirera. Pour ma part, j’accompagnerai le pèlerinage organisé par la Pastorale familiale du diocèse, de Solesmes à Alençon, du 4 au 8 octobre prochain, pour confier le Synode aux bienheureux époux Martin. »

    Ref. Editorial de Mgr Marc Aillet - Notre Église n°62 - septembre 2015. 

     JPSC

  • Euthanasie pour souffrance psychique : 38 personnalités manifestent leur inquiétude

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : euthanasie pour souffrance psychique : mobilisation

    16/09/2015 - Fin de vie

    Un collectif de 38 personnalités belges, dont la plupart sont psychiatres ou membres du corps médical, ont publié une carte blanche afin de manifester leur vive inquiétude face au nombre croissant de cas d’euthanasie de personnes souffrant de troubles psychiques (entre 50 et 60 cas pour les seules années 2013 et 2014). Cette carte blanche a été publiée par les journaux Le Soir et Het Laatste Nieuws. 

    Partant du cas très médiatisé de Laura, 24 ans, autorisée à être euthanasiée pour dépression chronique, ces professionnels remettent en cause la légitimité des euthanasies pour souffrance psychique au regard de la loi de dépénalisation de l'euthanasie. Ils expliquent que la loi conditionne l’accès à l’euthanasie aux cas de souffrances qui ne peuvent être apaisées et dans le cas d’affections incurables. Or,  « le caractère inapaisable de la souffrance mentale ne peut être constaté car il n’y a pas de paramètres mesurables - ni prélèvement de tissu, ni élément du comportement - qui pourraient l’objectiver. » En outre, les troubles psychologiques ont parfois des issues imprévisibles. Le caractère incurable de telles affections ne peut donc jamais être affirmé. 

    Ainsi, « la pratique confirmerait que le cadre légal relatif à l’euthanasie pour seule raison psychique est discutable ». Le collectif met en garde contre la substitution de l’euthanasie au suicide. Un cadre trop permissif pourrait en effet faire de l’euthanasie une forme de suicide moderne, permis par la médecine et par le droit. 

    Source : Le Soir  ---  La carte blanche ICI

    Lire également cette "Ultime histoire belge" par le Docteur Alain Cohen sur le site du Journal International de Médecine

  • Un point de vue équilibré sur la réforme des nullités de mariages opérée par le pape François

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    Henri Hude, sur son blog, analyse sereinement cette réforme qui fait couler beaucoup d'encre :

    Le pape François vient de réviser le Droit canonique en matière de reconnaissance de nullité de mariage entre baptisés. Cette révision allège, accélère et rend gratuite la procédure pouvant conduire à une telle reconnaissance de nullité, aussi bien qu’au rejet d’une telle demande, devant les juridictions d’Eglise.

    Cette réforme est publiée dans un texte intitulé Mitis Iudex Dominus Iesus, qu’on pourrait traduire Le Seigneur Jésus juge avec douceur.

    En date du 11 septembre 2015, le texte n’était encore  téléchargeable, sur le site du Saint-Siège, qu’en latin et en italien. Je l'ai lu en italien, vérifiant au besoin le sens du texte en me reportant à la version latine officielle.  

    Le moins qu’on puisse dire est que ce texte n’a pas été jugé avec douceur par certains lecteurs plus catholiques que le pape[i]. Il a aussi été reçu avec condescendance par d’autres, qui voudraient y voir un « petit pas » de Rome dans le sens du relativisme libéral en matière de mœurs[ii]. A mon avis, des deux bords on se trompe lourdement et de la même façon, bien qu’on valorise diversement la démarche papale, objet d’une égale incompréhension – volontaire ou involontaire.

    Voici donc quelques pensées au sujet de ce motu proprio qui soulève tant d’émotion et qu’il importe de bien comprendre.

    Lire la suite sur le blog d'Henri Hude (première partie)

    ainsi que la deuxième partie

    On peut aussi visionner cette video d'Arnaud Dumouch :

  • Migrants : le pape François fait preuve d’un réalisme inattendu

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    42f52940f2005cf4c8b1182df33b45689d9343b3.jpgLa menace terroriste que les vagues migratoires actuelles font peser sur l’Europe ne fait aucun doute selon le Saint-Père qui a reconnu le danger potentiel d’une infiltration par des terroristes de l’EI. Lu sur le site « aleteia » : 

     « Je dois reconnaître que, de nos jours, les conditions de sécurité aux frontières ne sont plus les mêmes qu’autrefois. La vérité c’est qu’à moins de 400 kilomètres des côtes siciliennes sévit un groupe terroriste incroyablement cruel. Donc, les risques d’une infiltration existent. » Taxé un peu rapidement d’angélisme, le pape François a fait preuve d’un réalisme inattendu au cours d’une interview exclusive accordée à la radio portugaise Renascença : « Personne n’a dit que Rome serait à l’abri de cette menace ».

    Néanmoins, le Saint-Père a tenu à réaffirmer la primauté de l’accueil spontané sur la méfiance même légitime : « Si un réfugié arrive, malgré toutes les précautions de sécurité à prendre, nous devons lui souhaiter la bienvenue, parce qu’il s’agit d’un commandement biblique ». Mais, se référant à la « très grande crise du travail » sévissant en Europe, le pape François met en garde contre tout « simplisme » dans la façon de traiter les migrants et demandeurs d’asile.

    Appel aux communautés catholiques

    François a ensuite renouvelé son appel aux institutions catholiques à prendre en charge des familles de réfugiés : « Chaque paroisse, chaque institut religieux et chaque monastère, devrait prendre dans une famille. Une famille, pas une personne seule. Une famille donne plus de garanties de sécurité et de confinement, pour éviter les infiltrations d’un autre genre ».

    Précisant sa pensée, François a poursuivi : « Quand je dis que la paroisse doit accueillir une famille, je ne veux pas dire qu’ils doivent aller vivre dans la maison du prêtre au presbytère, mais que chaque communauté paroissiale doit trouver un endroit, un coin pouvait être transformé en petit appartement ou bien, si nécessaire, elle peut louer un petit appartement pour cette famille. [Les migrants] doivent être munis d’un toit, accueillis et intégrés dans la communauté… Il y a des couvents qui sont presque vides ! ».

    Avec le Catholic Herald

    Ref. Le pape François met en garde contre les terroristes infiltrés parmi les réfugiés

    JPSC