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Débats - Page 633

  • Avec François, rien ne change... Vraiment ?

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    Sur le site de « La Vie », Jean-Pierre Denis conteste l’analyse de Gérard Leclerc sur celui de France Catholique (ici L’interview du pape aux revues culturelles jésuites ). 

    « En évoquant, écrit-il,  le « changement de climat au Vatican », la semaine dernière, j’ignorais tout de l’interview du pape aux revues jésuites. Après lecture de ce texte, je ne me suis pas senti démenti. Mais soudain, la perspective s’est élargie. Oui, décidément, le climat a changé. Et pas seulement le climat. La « rupture » avec Benoît XVI, pour employer un vocable sarkozien, est désormais assumée sans fard. Je sais qu’en disant cela je froisserai certains. Tenez… j’ai entendu l’autre jour l’estimé Gérard Leclerc se fâcher sur Radio Notre-Dame. « On a affaire à une véritable escroquerie intellectuelle », protestait-il. « Vouloir opposer le pape François à ses prédécesseurs Jean Paul II et Benoît XVI relève soit d’une intention perverse soit d’une incompréhension vraiment rédhibitoire. » Perversité et crétinisme ? Bigre ! On se gardera de renvoyer l’ascenseur à quolibets. Tant d’efforts pour nous expliquer que, non, il ne s’est rien passé, c’est touchant. Mais un tantinet suspect.

    Quand le pape déclare qu’il n’a « jamais été conservateur », on peut admettre quelques contorsions exégétiques de circonstance, voire même un peu de… jésuitisme. Autant prévenir, toutefois : sous ce pontificat, l’intransigeantisme ne donnera plus le ton. Il lui faudra partager à nouveau le terrain avec d’autres sensibilités plus sociales ou plus libérales, et faire moins continûment la leçon. Vous verrez, chers amis, tout cela n’est pas si dramatique ! On s’y habitue… À tout prendre, d’ailleurs, c’est peut-être l’occasion de dépasser enfin des clivages idéologiques qui nous pourrissent la foi et qui deviennent de plus en plus dérisoires.

    Vous connaissez la fameuse formule du Guépard : « Il faut que tout change pour que rien ne change. » Avec François, c’est le contraire. Il faut que rien ne change, pour que tout change. Je m’explique. Le pape, pour l’instant, n’a pas pris de grande décision. Pas un article du catéchisme n’est amendé, pas un iota du droit canon n’est aboli. Rien n’a changé ? Si vous voulez ! Mais tout est changé.

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  • L'interview du pape François source de confusion ?

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    C'est l'avis de Jeanne Smits qui a publié un article dans Présent ontitulé "Le pape de la confusion ?" (reproduit sur son blog).

    La publication d’une interview-fleuve du pape François dans une quinzaine de revues jésuites à travers le monde, en plusieurs langues, a rempli d’aise la presse anti-catholique. Focalisée sur le discours moral de l’Eglise sur la contraception, l’avortement, les divorcés remariés, elle s’est jetée sur les paroles du pape qui justement rejettent cette focalisation :

    « Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives. Ce n’est pas possible. Je n’ai pas beaucoup parlé de ces choses, et on me l’a reproché. Mais lorsqu’on en parle, il faut le faire dans un contexte précis. La pensée de l’Eglise, nous la connaissons, et je suis fils de l’Eglise, mais il n’est pas nécessaire d’en parler en permanence. »

    « Même le pape n’aime pas l’obsession de l’Eglise par rapport à l’avortement », titre le New York Times, avec une jubilation fielleuse qui se traduit dans l’article par quelques piques envoyées à l’épiscopat américain qu’il voit indirectement « réprimandé » pour s’être lancé dans le combat contre la contraception remboursée par la nouvelle « sécurité sociale », l’ObamaCare…

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  • Une lettre de Benoît XVI paraît à son tour sur la Repubblica

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    Benoît XVI répond à Piergiorgio Odifreddi (Radio Vatican)



    Quelques jours après la publication de la lettre du pape François au fondateur de La Repubblica, le quotidien italien a publié, ce mardi, une autre lettre, cette fois du Pape émérite, Benoît XVI. Il s'agit de sa réponse à un livre du scientifique italien ouvertement athée et anticlérical Piergiorgio Odifreddi. Dans sa longue lettre, Benoît XVI amorce un dialogue avec son interlocuteur. Il s'oppose à son interprétation sur la question de la pédophilie dans le clergé et sur la figure du Jésus historique.

    Benoît XVI développe une réponse en quatre points, réagissant à l’ouvrage du mathématicien. Ce livre critique notamment son ouvrage consacré à Jésus de Nazareth et son Introduction au christianisme. Si le Pape émérite reconnaît volontiers que les mathématiques sont la seule science "au sens strict", il souligne toutefois que la théologie a fourni des "résultats remarquables" dans les domaines historique et philosophique. En outre, Benoît XVI affirme que la théologie a pour but de concilier la religion et la raison, deux fonctions "d’importance essentielle pour l’humanité". 

    Benoît XVI tient à mettre les choses au point

    Le pape émérite remercie son interlocuteur pour le "dialogue sérieux" sur ces sujets, mais dénonce ensuite le traitement réservé aux questions du prêtre et de la morale catholique. En ce qui concerne la pédophilie au sein du clergé, Benoît XVI, qui a été en première ligne dans la lutte contre ce scandale, rappelle fermement : "je n’ai jamais cherché à cacher (les) choses". "On ne devrait pas présenter de façon ostentatoire cette déviance comme s’il s’agissait d’une saleté propre au catholicisme", ajoute-t-il. Et d’insister : "On ne peut taire le mal à l’intérieur de l’Eglise, mais on ne peut pas taire non plus le grand sillage de bonté et de pureté que la foi chrétienne a tracé au fil des siècles".

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  • Quand Tony Anatrella relit l'interview de François

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    Relecture de l'interview du pape François: relation pastorale et miséricorde
    Entretien avec Mgr Tony Anatrella - Anita Bourdin

    ROME, 23 septembre 2013 (Zenit.org) - L’interview, donnée par le pape François dans plusieurs revues jésuites, a suscité un grand enthousiasme dans les médias et en même temps de nombreuses interrogations. Pour les lecteurs de Zenit, Mgr Tony Anatrella met en perspective le discours du Saint-Père après avoir donné la semaine dernière quelques repères pour comprendre les propos de Mgr Parolin sur le célibat (cf. Zenit du 16 septembre 2013).

    Mgr Tony Anatrella est psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale, consulteur des Conseils pontificaux pour la famille et pour la santé, membre de la Commission internationale d’enquête sur Medjugorje de la Congrégation pour la doctrine de la foi, il enseigne et consulte également à Paris.

    Zenit - Quelles ont été vos premières réactions à l’interview du pape François ?

    Mgr Tony Anatrella - Je ferai trois remarques.

    1. Quelle est la nature de ce texte ? Il s’agit d’une interview et non pas d’une encyclique et encore moins d’une Instruction adressée à toute l’Église. Le Pape s’exprime librement sur divers sujets en soulignant l’importance de la miséricorde. Il se livre aussi personnellement comme pour mieux se faire connaître.

    2. Les commentaires qui s’en sont suivis dans la presse viennent obscurcir et fausser le sens de sa parole. Le texte de 30 pages qu’il faut lire, est d’une grande richesse et aborde divers sujets concernant son histoire personnelle, son ministère ainsi que les écrits des théologiens, des philosophes et des romanciers, voire d’artistes qui l’ont intellectuellement nourri. Les médias n’ont retenu que quelques fragments de paragraphes qui vont dans le sens de l’air du temps. Ils recomposent ensuite un autre récit en oubliant l’essentiel du message. N’est-ce pas une manœuvre pour valider et justifier des situations qui ne devraient plus être considérées comme des problèmes dans la société actuelle ? Une fois encore on assiste à une manipulation du discours qui frôle la désinformation. Les propos du Pape ont subi le même sort que ceux de Mgr Parolin alors qu’ils sont des signes de contradiction.

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  • La religion de l'homme fait Dieu

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     Florilège d'interviews de Vincent Peillon,

    actuel ministre français de l'Education 

    Cela a le mérite d’être dit clairement. La religion, inventée, du laïcisme pourrait conduire tout droit au totalitarisme. L’Eglise reste la meilleure amie de la conscience, rempart face à la toute puissance de l’Etat (commentaire de l’abbé Rimaz sur son blog « Le Suisse Romain », ici : France: il faut supprimer la religion catholique) JPSC 

  • C'est le pape, alors c'est comme ça !

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    Nous avons relayé plusieurs commentaires relatifs à l'interview que le pape a accordée à ses confrères jésuites. Koztoujours, célèbre blogueur français y va du sien et il nous semble logique de vous inviter à écouter cet autre son de cloche :

    L'Eglise, hôpital de campagne

    C’est le pape. Alors c’est comme ça.

    Ses propos reçoivent le traitement des gros titres, gros comme sont gros les gros sabots. Ils remplissent leur fonction : interpeller sans trahir tout à fait.

    Vient ensuite le lot des réactions. Celles qui récupèrent et pêchent par manque de respect et puis celles qui dénoncent et pêchent par manque de bienveillance. Quand le pape, par ses mots, soigne le cœur à la chaleur de douces évidences, d’autres lui infligent, empressés, la morsure glaçante de la polémique.

    Fermer les écoutilles, fermer Twitter, fermer Facebook. Ne faire que sa propre lecture. D’ailleurs, si vous fermiez ce billet, je serais contraint de ne pas vous en vouloir.

    Il y a, dans l’interview du pape, plusieurs dimensions que je n’aborderai pas, depuis les questions de cuisine concernant les dicastères et le gouvernement de l’Eglise, aussi importantes soient-elles, jusqu’à la Tétralogie de Wagner dans l’interprétation de Furtwängler à la Scala en 1950, ou la référence à la devinette du Turandot de Puccini, même si les références culturelles ou théologiques du pape soulignent à qui en douterait que son goût pour la simplicité n’est évidemment pas une incapacité à appréhender la complexité.

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  • France : radicalisation laïcarde au Comité National d'Ethique

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    Lu sur Le Figaro :

    Des personnalités proches de la majorité y font leur entrée et des responsables religieux sont évincés.

    «On veut faire payer aux représentants religieux leurs positions plutôt hostiles au mariage pour tous. En les écartant de la réflexion sur des questions de société, le gouvernement impose une vision de la laïcité fermée au risque d'appauvrir le débat», dénonce le pasteur Louis Schweitzer, par ailleurs professeur d'éthique et de spiritualité à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine. Par voie de presse, ce dernier a appris son éviction du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), cette instance de réflexion régulièrement saisie pour rendre des avis sur des sujets de société aussi sensibles que la fin de vie ou l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples homosexuels. Son mandat de quatre ans arrivant à terme, il n'a pas été renouvelé, comme cela était envisageable selon le règlement de cette structure. C'est aussi le cas pour le rabbin Michaël Azoulay, par ailleurs, membre de la commission de bioéthique du Consistoire de Paris.

    Selon Le Monde, qui a révélé ces informations, ces évictions marquent le choix de l'Élysée de ne plus intégrer de responsables religieux au sein de cette institution. «Nous souhaitons revenir aux principes de création du Conseil de 1983 et faire appel à des laïques pour représenter les courants religieux», confirme-t-on à l'Élysée, qui se charge directement de nommer les membres des familles philosophiques et spirituelles. Pour Louis Schweitzer, l'objectif est clair: «Le gouvernement veut s'entourer de personnalités qui prendront des positions dans le sens souhaité.»

    «Nous souhaitons revenir aux principes de création du Conseil de 1983 et faire appel à des laïques pour représenter les courants religieux»

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  • L'interview de François suscite plusieurs questions

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    Les questions que pose l'interview du pape François - Jean-Marie Guénois (Le Figaro)

    ANALYSE - L'interview accordée par le Pape François aux revues jésuites pose beaucoup de questions sur sa conception de la morale catholique, de l'autorité papale, ou encore son rapport aux traditionalistes.

    • François brade-t-il la morale catholique?

    «Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l'avortement, au mariage homosexuel et à l'utilisation de méthodes contraceptives. Ce n'est pas possible.» Par ces mots, le Pape rompt avec un logiciel pastoral de l'Église catholique qui a dominé les quatre dernières décennies. Et c'est la grande nouveauté de cet entretien. Les questions d'éthiques sexuelles semblaient être devenues un passage obligé pour entrer dans la communauté catholique. Mais la porte était tellement étroite que ces sujets formaient «Le» repoussoir par excellence éloignant le plus grand nombre.

    Le nouveau pape confie qu'on lui a déjà «reproché» de ne pas suffisamment évoquer «ces choses». Il pense qu'il «n'est pas nécessaire d'en parler en permanence». Il affirme même que l'on ne doit pas être «obsédé» par ces sujets. Certes, il n'entend pas brader la morale catholique - «nous la connaissons et je suis fils d'Église» - mais il définit comme jamais depuis son élection, une nouvelle politique pastorale: «L'annonce de l'amour salvifique de Dieu est premier par rapport à l'obligation morale et religieuse. Aujourd'hui, il semble que prévaut l'ordre inverse.»

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  • Le pape a-t-il été bien avisé de se prêter au jeu risqué de l'interview ?

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    J'ai passé la soirée d'hier en compagnie d'excellents amis qui suivent d'assez loin les questions qui nous préoccupent sur ce blog. Toujours est-il qu'à moment donné la conversation s'est portée sur le nouveau pape et sur ses déclarations relayées dans la presse et sur les ondes. J'ai été effaré par les conclusions qu'ils en tiraient. Ainsi, François se démarquerait de Benoît XVI en ouvrant l'Eglise aux homosexuels, aux divorcés remariés et en abandonnant les positions crispées et négatives qui caractérisaient le pontificat précédent. J'ai bien peur, à les entendre, que ce ne soit la perception qui se trouve la plus répandue dans le public. La faute à qui ? Aux médias, sans doute, qui simplifient et travestissent les propos du pape jésuite, mais pas seulement : en acceptant de se prêter au jeu de l'interview, François a couru le risque de voir ses propos - parfois déconcertants - relayés, amplifiés et même déformés au point d'induire chez ceux qui les ont ainsi reçus l'impression que le pape rompait une fois pour toutes avec le discours tenu précédemment par l'Eglise, par Benoît XVI en particulier. Il sera sans doute bien difficile de détromper les uns et les autres d'autant que cette compréhension du message convient parfaitement à la mentalité ambiante qui se voit ainsi confortée dans son rejet du catholicisme "traditionnel". C'est pourquoi l'analyse à laquelle s'est livré Massimo Introvigne et que notre amie de "Benoît-et-moi" a pris la peine de traduire nous semble venir bien à propos.

    Le programme de François. Partir de la foi

    Massimo Introvigne http://www.lanuovabq.it/  21-09-2013 - traduit sur Benoît-et-moi

    Quand en 2010 Benoît XVI accorda une longue interviewe au journaliste Peter Seewald, dont un passage immédiatement repris par les journaux semblait ouvrir à l'utilisation des anticonceptionnels dans des circonstances particulières, le Pape Ratzinger fit préciser par la salle de presse du Vatican que les interviewes ne sont pas Magistère. Implicitement, le Pape François fait la même chose au début de la longue interviewe recueillie par son confrère jésuite, le Père Spadaro, quand il dénonce sa grande difficulté par rapport à ce genre littéraire particulier. Et, à propos de sa plus célèbre conversation avec la presse - celle sur le vol de retour des JMJ de Rio de Janeiro - il affirme aujourd'hui que "je ne me suis pas reconnu moi-même quand j'ai répondu aux journalistes qui m'ont posé des questions".

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  • Interview du pape par les Jésuites : L’ « Homme Nouveau » pose la bonne question

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    Toujours le « buzz » médiatique sur les propos, diversement accueillis, du nouveau pape : le directeur de la rédaction du bimensuel catholique  « L’Homme Nouveau » fait ce commentaire sur le site web du journal :

    «  Le Pape François s'est donc exprimé à travers un long entretien accordé aux jésuites de La Civiltà Cattolica, associés à plusieurs revues de la Compagnie de Jésus. Le risque n'est pas nouveau de se livrer ainsi par le biais d'un entretien et l'histoire récente de la papauté nous montre que généralement les interviews ainsi publiés ont entraîné des dommages qu'il a fallu ensuite réparer, comme je le rappelais à propos de celui qui fut accordé récemment par Mgr Parolin, nouveau secrétaire d'État.

    On trouvera ici l'intégralité de cet entretien qu'il vaut mieux lire plutôt que de se contenter des extraits ou des commentaires. C'est une ascèse professionnelle qui s'impose aujourd'hui à tous, puisque nous vivons dans le monde de la communication.

    Le meilleur commentateur du Pape reste encore le Pape lui-même. Et, plus précisément, les actes que le Souverain Pontife posera donneront la meilleure teneur de son propre commentaire.

    Seront-ils en adéquation avec ses paroles, même quand il semble en rupture avec ses prédécesseurs, alors que le catholicisme implique comme par essence la continuité et l'harmonie avec l'enseignement magistériel antérieur, ce qui évite fort heureusement de tomber dans l'arbitraire ?

    Une autre des vraies questions qui semble se poser se trouve en fait dans les affirmations du Saint-Père quant aux rapports de l'Église et de la culture contemporaine. Au-delà des débats stériles à propos de Vatican II, il semble que ce soit le grand préalable à régler.

    Le Saint-Père, derrière ses prédécesseurs, estime que l'Église devait entrer en dialogue avec la culture contemporaine comme l'Église l'avait fait tout naturellement avec les cultures antérieures. Si l'on comprend bien le double mouvement, qui consiste à ne pas ignorer les problèmes de son temps et à évangéliser à partir du réel, et non pas à rester plongé dans la nostalgie ou à se projeter sans fin dans le futurisme, on reste devant un problème resté sans réponse : comment dialoguer, et éventuellement évangéliser, une culture dont la radicale nouveauté consiste à s'être construite contre le christianisme ? Cette question nous continuons à la poser et, au-delà des effets d'annonce, de la présence médiatique, des ruptures sur certains plans et de la continuité dans d'autres, elle reste toujours sans réelle réponse satisfaisante pour la foi et la raison.

    Référence ici : Le Pape François répond aux questions des jésuites 

    JPSC

  • Yad Vashem nuance son jugement sur l'attitude de l'Eglise à l'égard des juifs durant la persécution nazie

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    Pie XII, l’Eglise et les juifs : Yad Vashem révise son jugement

    sur info.catho.be

    A l’occasion d’une exposition marquant les 50 ans de l’institution du titre de « Juste parmi les nations », le Musée de l’Holocause de Jérusalem reconnaît que nombre de juifs ont trouvé refuse sous les ailes de l’Eglise, durant la Seconde Guerre mondiale.

    Yad Vashem, le mémorial de l’Holocauste, à Jérusalem, a de nouveau modifié sa position sur l’attitude du pape Pie XII et du Saint-Siège face à la répression des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Dans le cadre d’une exposition consacrée aux 50 ans de la création du titre de « Juste parmi les nations », qui honore les personnes ayant risqué leur vie pour sauver des juifs, il admet en effet que le Vatican était « parfois au courant du fait que les couvents accueillaient des réfugiés juifs« .

    La rhétorique du musée garde néanmoins des accents critiques sur le rôle de l’Église catholique. Sur la question du rapport entre préjugés anti-juifs et antisémitisme nazi, l’exposition soutient ainsi que, « même si l’antisémitisme raciste des nazis a été un phénomène différent de l’antijudaïsme chrétien traditionnel, toujours est-il qu’il se fondait sur des préjugés existants. »

    Enfin, concernant l’attitude spécifique de l’Eglise, le musée rappelle que, « confrontés au meurtre des juifs, de nombreux membres du clergé sont restés silencieux, et quelques-uns ont même collaboré« . « L’absence de directives claires et univoques de la part du Vatican, laissait la décision du sauvetage des juifs aux autorités catholiques locales », peut-on encore lire dans le cadre de l’exposition.

    Le musée admet cependant que, « dans certains cas, des évêques et d’autres dirigeants de l’Église ont demandé à leur clergé et à leurs fidèles d’aider les juifs… Certains de ces Justes parmi les nations ont même manifesté un profond respect pour la religion de leurs protégés, ne sauvant pas seulement leurs vies, mais les aidant également à pratiquer leur foi« .

    P. A. (avec Apic)

  • Peut-on relire l’évangile à la lumière de la culture contemporaine ?

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    C’est tout le problème de Vatican II . Vini Ganimara a posé la question à l’abbé Claude Barthe pour l’ « Osservatore Vaticano » :

    « Nous écoutions hier soir, sur Radio-CourtoisiePhilippe Maxence,Guillaume de Thieulloy et l’abbé Claude Barthe parler du livre de Roberto De MatteiVatican II. Une histoire à écrire (éditions Muller).

    Nous avons demandé à l’abbé Barthe de nous dire comment il sentait les propos tout récents du Pape à propos justement du Concile dans son entretien donné à La Civiltà Cattolica et à Études « Vatican II fut une relecture de l’Évangile à la lumière de la culture contemporaine. Il a produit un mouvement de rénovation qui vient simplement de l’Évangile lui-même. Les fruits sont considérables. Il suffit de rappeler la liturgie. Le travail de la réforme liturgique fut un service du peuple en tant que relecture de l’Évangile à partir d’une situation historique concrète. Il y a certes des lignes herméneutiques de continuité ou de discontinuité, pourtant une chose est claire : la manière de lire l’Évangile en l’actualisant, qui fut propre au Concile, est absolument irréversible. Il y a ensuite des questions particulières comme la liturgie selon le Vetus Ordo. Je pense que le choix du pape Benoît fut prudentiel, lié à l’aide de personnes qui avaient cette sensibilité particulière. Ce qui est préoccupant, c’est le risque d’idéologisation du Vetus Ordo, son instrumentalisation ».

    L’abbé Barthe nous répond : « “Vatican II fut une relecture de l’Évangile à la lumière de la culture contemporaine”. Tout concile, le concile de Nicée, le concile de Trente, est une lecture de l’Évangile, plutôt qu’une relecture. Et on peut caractériser le champ et la portée de cette lecture, pour chaque concile, de manière précise (explicitation christologique, définitions sur le sacerdoce, la messe, les sacrements, la grâce). Pas pour Vatican II. Que la relecture faite par Vatican II le soit à “la lumière de la culture contemporaine” est précisément tout le problème de la part discutable tant du Concile que de la réforme liturgique : le grand écart d’une acculturation de l’Évangile dans une “culture” construite contre l’Évangile »

    Référence sur « Riposte catholique » :« C’est tout le problème de Vatican II » : propos de l’abbé Claude Barthe

    JPSC