Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Débats - Page 634

  • Lettre à un évêque

    IMPRIMER

    Une lettre de notre ami Jean-Pierre Snyers à Monseigneur X

    Monseigneur,

    Je sais d'avance que ma missive va vous faire froncer les sourcils. Tant pis ! Même si celle-ci risque de valser à la poubelle, au moins aurai-je eu le sentiment d'avoir fait mon devoir. Pourquoi vous écrire ? Parce que je vois que votre bateau coule, qu'il prend l'eau de toutes parts et que vous ne semblez pas vous en apercevoir. Regardons les choses en face : votre Eglise ne va pas bien, pas bien du tout ! Il y a une trentaine d'années, 35 % de pratiquants. Aujourd'hui : à peine 5 %. Et demain ? Oui, demain, quand il n'y aura plus toutes ces têtes blanches qui s'obstinent à franchir le seuil de vos édifices ?... Vous ne trouvez pas qu'il y a péril en la demeure ?... Bon, ça c'était le hors- d'oeuvre. Maintenant, le plat de résistance. J'espère que vous avez faim, car il sera assez copieux. Garçon, une bouteille de vin, une !...

    Que se passe-t-il, Monseigneur ?...Eh bien, je vais vous le dire. Il se passe que depuis 50 ans, votre Eglise n'a cessé de courir derrière le monde, de s'agenouiller devant des mots comme relativisme, symbolisme, humanisme, syncrétisme, oecuménisme,  modernisme... et que depuis cette période, les citoyens font demi-tour. Les résultats sont là, implacables :  votre discours n'intéresse plus. Pourquoi ? Parce qu'à peu de choses près, il est devenu le même que celui que tout homme qui se respecte tient aussi. Pas la peine d'assister à des offices pour entendre parler de tolérance, d'égalité, de liberté et de fraternité. De cela, la société se charge déjà. Vous me suivez ?... Bon !... Cela dit, excusez-moi, je ne me suis même pas présenté. Il se fait que je suis directeur d'une entreprise qui produit des yaourts. Comment va mon entreprise ? Très bien, merci ! Seulement, voyez-vous, je crois que je n'ai pas du tout la même politique que la vôtre. Par exemple : si demain un de mes représentants se permet de clamer partout que mon yaourt n'est pas bon, qu'il vaut mieux acheter une autre marque, je le vire illico ! Pas vous ? Non, pas vous ! Vous, vous gardez les clercs qui dérapent, ceux qui se fichent des dogmes et de la liturgie.   Ah, je comprends ! « Charité » oblige ! Nouvelle erreur ! Admettons que je constate qu'un de mes ouvriers met du poison dans mon yaourt, je dois le laisser faire ? Je dois le laisser rendre malades des milliers de gens ? Pareil pour vous, Excellence ! Au nom de quelle « charité » laissez-vous des clercs empoisonner le peuple chrétien ? Quel crime doivent-ils commettre pour que vous leviez enfin le petit doigt ?

    Lire la suite

  • Le modèle suédois prend l'eau

    IMPRIMER

    Nous lisons ICI

    (...) La Suède est toujours une société égalitaire, mais les inégalités y ont augmenté plus qu’ailleurs en Europe. Comme dans le reste de l’Europe, les immigrés, les travailleurs peu qualifiés, et les jeunes – surtout les garçons -, sont les plus mal lotis. Et comme dans le reste de l’Europe, de nombreux fauteurs de troubles faisaient partie de toutes ces catégories.

    La Suède délivre chaque année davantage de permis de séjour, contrairement à de nombreux pays européens, où leur nombre est en baisse. Les 110 000 permis de séjour délivrés en 2012 ont été un record. Parmi les réfugiés, on compte désormais surtout des Syriens, des Somaliens, des Irakiens et des Roms.

    Il est beaucoup plus difficile pour eux que pour leurs prédécesseurs de sortir des banlieues. Il y a moins d’emplois, la société est devenue plus complexe, les seuils sont plus élevés. “J’aimerais devenir gardien, mais pour cela j’ai besoin d’un permis de conduire” explique par exemple Sameh Sakr, un Egyptien de 22 ans du quartier de Hallunda. Un permis de conduire, raille-t-il. “Mais où vais-je trouver l’argent pour payer cela ?”

    La ségrégation en Suède est importante. A Stockholm, la plupart des immigrés vivent dans les cités-jardins qui longent la ligne de métro bleue, surnommée l’Orient Express. Il s’agit d’immeubles en béton de trois à sept étages, construits dans les années soixante et soixante-dix.

    Dans certains quartiers, 80 % de la population sont des immigrés de première ou deuxième génération et 50 % sont sans emploi, contre 8% dans l’ensemble de la Suède. Un immigré sur quatre ne finit pas sa scolarité. 3% des enfants suédois sont pauvres, contre 40 % des enfants d’immigrés. (...)

  • Parfait citoyen

    IMPRIMER

    Alors, mon p'tit bonhomme, toujours pas catholique ?... T'as bien raison ! Dieu, le sens de ta vie et ce que tu vas devenir après ta mort... aucun intérêt ! « Les pieds sur terre ! ». Le fric, la bouffe et le sexe ! Le reste, basta !  D'ailleurs, les médias sont là pour nous éduquer, pour nous aider à devenir de parfaits citoyens. Et à part cela, t'as passé de bonnes vacances ? Tu t'es bien éclaté ? Qu'as-tu regardé hier à la télé ? As-tu acheté le dernier CD de Madonna ? Et le Standard ? Crois-tu qu'il va battre le Liers ? T'as entendu De Brigode au JT ? Ca au moins c'est un mec ! Avec lui, on n'a plus besoin de penser nous-même, il le fait à notre place ! Et ta carte du PS ? Toujours valable ?... En dehors de cela, on m'a dit que ta brosse à dents électrique est tombée en panne et  que ton complet veston avait une tache ! Rassure-toi, tu vas t'en sortir ! Justement, à ce propos, sais-tu qu'il y a une poudre à lessiver qui lave encore plus blanc que blanc ? Si, si, je l'ai entendu lors des pubs ! On a aussi découvert un produit qui permet enfin d'en finir avec mauvaises herbes ! Avec lui, pelouse nickel ! Pas un bouton d'or ne résiste ! Eh oui, c'est le progrès ! Bon, c'est pas tout ça mais il faut que je file chez mon libraire. Le loto n'attend pas !. Veux-tu que je prenne un billet pour toi ?... Comment, t'es à l'hôpital ? Phase terminale d'un  cancer ?... Allô ?...

     Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.com

  • Vous avez dit « Eglise » ?

    IMPRIMER

    C'est parfois « à laisser tomber les bras », parfois à « déposer les armes », face à l'absence de logique la plus élémentaire !... Encore ce matin, quelqu'un m'a dit : « Moi, de ce que dit l'Eglise, rien à cirer ! D'ailleurs, monsieur le curé untel... d'ailleurs quand j'ai fait ma communion... d'ailleurs l'inquisition... d'ailleurs les richesses du Vatican...d'ailleurs les prêtres pédophiles, etc, etc... » Voilà pourquoi beaucoup ne sont pas croyants. Dommage, très dommage, même, mais ce genre de raisonnement ne tient absolument pas la route. Exemple.  Si un « crétin » vous dit : « Deux et deux font quatre » et qu'un brave type vous dit : « Deux et deux font trois » , qui a raison ? Le brave type ? Non, le « crétin » ! Que veux-je dire ? Que ce n'est pas parce que des curés, des papes ou des évêques ont montré le mauvais exemple que l'Eglise se trompe en affirmant que Dieu existe, que le Christ est ressuscité et qu'il y a une vie après la mort. Encore une fois, si quelqu'un genre Staline dit que la terre est ronde, allez-vous en déduire qu'elle est carrée ? Vous n'aimez pas l'Eglise, n'est-ce pas ? Eh bien, permettez-moi « d'en remettre une couche » en vous citant une parole attribuée à saint Augustin. La voici : « L'Eglise est une prostituée » (pour ne pas dire le mot en quatre lettres). Là, vous êtes d'accord, non ?... Deuxième partie de sa phrase : « Mais elle est ma mère ! ». Qu'est-ce à dire ? Que même si elle a vécu (ou vit toujours) « une vie de bâton de chaise », c'est quand même grâce à elle que l'on sait encore aujourd'hui qui est Jésus-Christ. Et ça, c'est l'essentiel ! Car voyez-vous, si cette institution que vous critiquez n'avait pas existé, vous seriez peut-être musulman, animiste, druidique, fétichiste amélioré ou que sais-je encore... Avez-vous trouvé mieux que le Christ ? Mieux que son Evangile ? Si tel est le cas, écrivez-moi !... Une dernière chose : l'Eglise ne vous plaît pas ? Elle est moche ?... Ça tombe bien, elle vous attend pour la rendre meilleure !...

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.be

  • Quand se joue l'avenir de nos démocraties et la cohérence de nos hommes politiques

    IMPRIMER

    L'évêque auxiliaire de Santiago du Chili réagit à la profanation de la cathédrale par des militants pro-avortement dans une lettre (traduite par Jeanne Smits) où il s'exprime ainsi :

     ... je propose aux chrétiens la réflexion suivante par rapport à la vie, la fécondité et la mort. C’est ici que se joue l’avenir de notre démocratie et la cohérence des hommes politiques chrétiens que nous allons devoir choisir lors des prochaines élections présidentielles et parlementaires.

    1. Cela donne à penser, et même beaucoup à penser, que la sacralité de la vie dépend, dans la pratique, de ceux qui détiennent le pouvoir politique, économique et culturel. Ce sont eux qui décident qui a le droit de vivre et qui va droit à la mort. Il n’y a que trop d’exemples. Même au Chili.

    2. Cela donne à penser, et même beaucoup à penser, que des éléments aussi essentiels que la différence et la complémentarité entre un homme et une femme puissent apparaître aujourd’hui comme une divagation propre aux gens aliénés ou aux rétrogrades « conservateurs ». « Egalité », « égalitaire », voilà la consigne. La différence ne vaut plus grand chose. Y a-t-il quelque de plus « paritaire » que le mariage entre un homme et une femme ? C’est pourquoi la foi chrétienne n’impose pas aux personnes homosexuelles le « mariage », qui est le propre de l’homme et de la femme, nécessaire à la procréation.

    Lire la suite

  • L'affaire Galilée : une supercherie du "stupide XIXe siècle" ?

    IMPRIMER

    51ZgQ9a7r-L._.jpg“L’Affaire Galilée. Une supercherie du sot XIXe siècle !”

    Bernard Plouvier

    Médecin, membre de l’Académie des sciences de New-York, auteur d’une dizaine d’essais historiques.

    Un entretien réalisé par Philippe Randa paru ICI :

    • Vous avez publié un livre sur l’affaire Galilée. S’agit-il vraiment de l’archétype du conflit entre “science” et “obscurantisme religieux” ?

    Le géocentrisme était partout enseigné lorsque Johannes Kepler a prouvé l’héliocentrisme évoqué par Aristarque de Samos au IIIe siècle avant J.-C. Contrairement à ce que prétendent certains historiens, Copernic ne démontrait rien dans son livre, truffé d’erreurs et d’arguments grotesques, auquel Kepler – génie modeste, lui –, rendit alors un hommage excessif.

    En 1609, Kepler a décrit les orbites elliptiques des planètes autour du Soleil, expliquant les aberrations apparentes de leur course par les variations de la vitesse de leur trajectoire en fonction de leur éloignement ou de leur rapprochement du Soleil. Il anticipait ainsi le principe de gravitation universelle, énoncé par Isaac Newton en 1687. Jusque-là, héliocentrisme et rotation de la Terre sur elle-même furent combattus, aussi bien par nombre d’universitaires et de théologiens protestants, que par les moins évolués des catholiques. Dans les écoles juives et les universités musulmanes, on a continué d’enseigner le géocentrisme jusqu’au XVIIIe siècle. Paradoxalement, ce sont les jésuites des observatoires astronomiques de Rome et de Bavière qui, les premiers, ont admis les thèses de Kepler et les ont enseignées, alors que Galilée professait encore le géocentrisme à Padoue, puis à Pise.

    • Alors, pourquoi le procès de Galilée en 1633 ?

    Parce que Galilée, parjure et fraudeur, a compromis la papauté au pire moment de la guerre de Trente Ans. Contrairement aux règles de l’Inquisition, Galilée fut fort bien traité. De sa propre initiative, il renia son œuvre à trois reprises, avant l’abjuration solennelle, sur ordre, du 22 juin 1633 (où les règles de procédure furent adoucies à la demande du pape Urbain VIII). Ni enchaîné, ni emprisonné, ni affamé et encore moins molesté, Galilée fut ensuite fêté par l’archevêque de Sienne, conserva ses pensions octroyées par le duc de Toscane et Urbain VIII, et résida dans sa villa d’Arcetri (en Toscane), où il mourut en 1642, d’insuffisance cardiaque, après avoir fait accomplir sa pénitence par ses deux bâtardes, nonnes toutes deux : réciter les sept psaumes de la pénitence, une fois par semaine trois ans durant ! Ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Galilée » n’est donc qu’une machine de guerre que divers polémistes, au XVIIIe siècle, ont montée, sans grand succès alors, contre l’Église catholique. Et ce n’est qu’au XIXe siècle que cette polémique anticatholique remporta un énorme succès, jamais démenti depuis.

    • Pourquoi un athée revendiqué comme vous peut-il consacrer une biographie admirative à Jésus de Nazareth, prendre la défense de l’Église catholique dans cette affaire et celle du pape Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale ?

    Le sens de l’équité ne dépend pas de l’adhésion à un dogme, politique ou religieux. Seule importe la quête de la probable vérité.

    L’affaire Galilée : une supercherie du sot XIXe siècle ? 208 pages.

  • Les errances de catholiques déboussolés

    IMPRIMER

    Nous lisons aujourd'hui cette "opinion" que la Libre s'empresse de publier :

    Sans titre.png

    La prémisse est fausse : en effet, si le pape François fait écho à l'Evangile qui invite à ne pas juger les personnes, il ne s'en réfère pas moins aux positions de l'Eglise sur les questions éthiques. Cette attitude on ne peut plus classique n'implique aucunement un infléchissement de la position de l'Eglise à l'égard de la sexualité, du mariage ou du respect de la vie. Mais prenant ses désirs pour des réalités, et s'appuyant sur cette prémisse inexacte, l'intervenant s'autorise à rêver d'une Eglise qui tolèrerait non seulement la sodomie mais aussi l'avortement, l'euthanasie, sans parler des "meilleures" qu'il ne précise pas. Ce qui nous inquiète tout particulièrement, c'est que l'auteur de ces considérations croit voir et anticiper l'action de l'Esprit Saint dans de telles dérives. L'Esprit Saint en renfort de la licence morale et sexuelle en même temps que de la culture de mort (avortement, euthanasie) ? Voilà qui serait pour le moins paradoxal. Mais cela en dit long sur la confusion mentale et spirituelle qui règne dans les esprits de nombreux "catholiques".

  • Autodestruction

    IMPRIMER

    Un nouveau billet de notre ami Jean-Pierre Snyers :

    Après avoir assisté à une conférence d'un prêtre que je ne nommerai pas (et qui n'est autre que l'abbé Ringlet), une brave dame a perdu la foi. « Si c'est ça que l'Eglise enseigne, j'abandonne ! ». Ce fait m'a été rapporté par le regretté Monseigneur Dangoisse qui, il est vrai, n'était pas un fan de ce conférencier en situation de dérapage incontrôlé... Autre chose. « La résurrection du Christ ne relèverait en fait que d'une somme de RUMEURS. Je sais aussi que la présentation de cet article de foi, à travers les IMAGES TROMPEUSES de résurrection, de sortie du tombeau, de passage à travers les murs etc, gênent un certains nombre de croyants »... Qui dit cela ? Un athée ? Un franc-maçon ? Un agnostique ? Non, un EVEQUE ! Lequel ? Monseigneur Jacques Noyer, évêque émérite d'Amiens. Ces deux tristes exemples parmi beaucoup d'autres, illustrent une réalité incontestable : le ver est dans le fruit ! Autodestruction ! Plus besoin d'attaques extérieures, nos clercs s'en occupent et cela, dans l'indifférence la plus totale ! Résultats de ce laxisme effrayant, de ce « mai 68 » interminable : séminaires et églises vides, vocations religieuses aussi florissantes que des salades sur une autoroute ! Remèdes proposés : changer les structures, réorganiser les paroisses... autant dire une aspirine pour soigner un cancer. Eh bien, quitte à « m'en mettre à dos », j'affirme que nous n'en sortirons pas si nous ne reconnaissons pas qu'il y a avant tout un problème de foi, de fidélité à l'égard du message légué par les apôtres. «  Par les apôtres ! » et pas par Bultmann, Küng ou Drewermann (pour qui la valeur historique de la Bible se limite à la couverture!). Sans cette prise de conscience, la descente aux enfers ne s'arrêtera pas. Oui, comme l'avait dit Paul VI (qui, hélas, s'est montré impuissant  face à l'incendie), « les fumées de Satan sont entrées dans l'Eglise » et le « prince de ce monde » ne cessera de rigoler qu'à partir du moment où on daignera enfin « mettre le doigt sur la plaie ». En attendant, le monde à l'envers continue : d'humbles laïcs se voient obligés de supplier leurs prêtres et leurs évêques d'être conformes à la foi catholique. Vous avez dit « paradoxe » ?...

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.be

  • Lettre à un curé moderniste

    IMPRIMER

    Monsieur l'abbé,

    Permettez-moi de vous écrire. Puisque votre évêque ne vous dit rien, puisqu'il vous laisse sans broncher tenir des propos ambigus et célébrer des « liturgies » qui n'en sont plus, il faut bien qu'un humble laïc « fasse le sale boulot ». Autant vous le dire tout de suite, j'en ai plein les bottes ! J'en ai assez de vos homélies plates et doucereuses, de vos agenouillements devant le monde, plutôt que devant le Tabernacle, de vos « eucharisties » transformées en spectacles, et même de vous voir dans la rue déguisé en laïc. Rassurez-vous, vos fidèles n'y voient que du feu. Paroles liturgiques délibérément retranchées pour laisser place à d'autres (issues de votre cru) ?, normal ! Ambiance avant tout ! Gloire à l'assemblée et à son auto-célébration ! Eh bien non, ce n'est pas normal ! Ce qui est normal c'est d'avoir un curé conforme à ce que veut l'Eglise et non un clerc qui s'arroge le droit de dire et de faire autre chose !  Cela dit, je dois le reconnaître, on ne vous a pas encore entendu proclamer que la vie éternelle, les anges ou les démons, la rédemption ou l'assomption, la transsubstantiation ou les miracles sont de pures inventions. Vous n'en parlez tout simplement jamais ! Pas un traître mot sur ces réalités ! Motus et bouche cousue ! Seulement voyez-vous, il y a « des silences qui parlent » et qui laissent deviner le fin fond d'une pensée. D'ailleurs, je me suis laisser dire qu'en petit comité, vous avez déjà « cracher le morceau ». Mythes, symboles, tous ces « mots archaïques »... Voilà pourquoi vous vous taisez. Eh bien, « bas les masques ! » . Cessez de semer le doute et de tromper votre monde avec votre langage « à la Ponce Pilate ». Si les dogmes sont pour vous des vieilleries dont il faut se débarrasser, quittez votre «sacerdoce », rejoignez les protestants les plus libéraux ou les anglicans les plus modernistes ! Mais ça, c'est trop vous demander. La cohérence et la franchise n'ayant jamais été « votre truc »,  vous préférez rester, continuer à ronger la pomme de l'intérieur ! Je sais ce que vous allez me dire : « Que faites-vous de la charité ? ». D'accord, je ne tourne pas autour du pot. Mais vous ne comprenez donc pas que c'est « par charité » que je vous écris ? Oui, par charité à l'égard de tant d'humbles croyants que vous troublez, que vous privez de nourriture, d'espérance véritable et de vérité ! Par charité pour vous aussi, monsieur l'abbé, car personne n'a, semble-t-il, le courage de vous dire que vous faites fausse route et qu'il est temps de vous ressaisir. Entendrez-vous cet appel ?...

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.be

  • Rien que la bible

    IMPRIMER

    On le sait, les témoins de Jéhovah et les protestants reprochent aux catholiques de croire en la Tradition. La Bible et rien que la Bible !.  Seulement voilà, j'ai une mauvaise nouvelle à leur communiquer. Ne leur en déplaise, la Bible elle-même n'est pas biblique ! Que veux-je dire ? Que je mets au défi  les disciples de Luther et les   témoins  de... « Jéhovah » (mot apparu pour la première fois au Moyen Age!) de me prouver par la Bible que les livres qui y figurent doivent y figurer ! Où est la liste reprenant le canon de l'ancien ou du nouveau testament ? Nulle part dans l'Ecriture ! Un comble ! Ainsi, dans sa Parole, Dieu ne nous dit pas quels sont les textes qu'il considère comme authentiques et inspirés. Alors qui l'a dit ? Qui a discerné le vrai du faux ? L'Eglise catholique, IV siècles après Jésus-Christ. Très embêtant ! Car si on considère que  Dieu ne voulait pas cette Eglise, pourquoi l'a-t-il choisie pour définir et protéger sa propre Parole ? Curieux comportement ! Autre chose.  Quand le Christ a dit à Pierre : « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise », il savait bien (c'était dans le plan divin) qu'en parlant ainsi  il donnerait naissance au catholicisme.  Et s'il ne le voulait pas, pourquoi s'est-il exprimé de la sorte ? Exemple : Si je sais qu'en prononçant une telle phrase, elle va être mal comprise et aboutir à des conséquences que je ne veux pas, soit je me tais, soit je dis autre chose. Logique, non ? A moins de croire en un Dieu qui s'est moqué de nous ou qui n'est pas capable de s'exprimer clairement, j'avoue que je ne comprends pas. Encore autre chose.  « La Bible et rien que la Bible, interprétée (par soi-même) à la lumière de l'Esprit Saint  » , disent nos amis de la réforme.  Allons bon ! Quand on voit la multitude (pour ne pas dire les myriades) de dénominations protestantes, on se dit que l'Esprit Saint n'a pas peur de se contredire ! Passons... Venons-en à une autre considération. Donc, chacun doit interpréter l'Ecriture à sa manière. Tout le monde est Pape (sauf le Pape) ! A nouveau, un problème. Eh oui, car pour interpréter la Bible, il faut savoir lire (ce qui ne fut pas le cas de la majorité des gens durant des siècles et des siècles) et pour la lire, il faut en posséder une. Aujourd'hui c'est facile, mais avant Gutenberg, pas d'imprimerie. De la Genèse à l'Apocalypse, tout était recopié à la main. Vous vous rendez compte ? A moins de croire que les copistes faisaient leur boulot à une vitesse supersonique, comment voulez-vous que chaque citoyen puisse obtenir une Bible ?  Et pourtant, même dans ces conditions, le message chrétien s'est toujours transmis. Grâce à ce canal qu'est l'Eglise (qui, depuis le début a du faire face aux hérésies), chaque génération a pu connaître Jésus-Christ : Christ qui, n'ayant jamais écrit ni demandé d'écrire, s'est contenté de fonder une institution  déjà deux fois millénaire. Conclusion : Enlevez la Tradition et la Bible disparaît du même coup !  

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.be

  • Au nom de la non-discrimination, l'Eglise sera-t-elle contrainte de célébrer des mariages gays ?

    IMPRIMER

    C'est la question que l'on peut se poser à présent que le mariage homosexuel est écrit dans la loi de plusieurs pays dont le nôtre. Ce qui se passe en Angleterre a valeur de test :

    Deux semaines après l’Assentiment Royal donné à la loi sur le « mariage » des homosexuels par la reine d’Angleterre – gardienne de la foi et chef de l’Eglise anglicane – une couple d’activistes gays s’est lancée dans une procédure judiciaire visant  leur paroisse de Maldon parce que le « mariage » religieux leur y a été refusé.

    Il faut savoir qu’en Angleterre l’Eglise a le privilège de célébrer des mariages pour le compte de l’Etat, ces unions produisant tous les effets civils relatifs au contrat.

    Donc, Barrie Drewitt-Barlow et son partenaire, Tony, rêvent d’un beau mariage à l’église avec tous les flonflons (et en blanc, peut-être ?) mais plus que cela, ces deux chrétiens convaincus veulent obtenir la fin des exclusions prévues par la loi pour permettre à l’Eglise catholique et à l’Eglise anglicane de se voir obligées d’appliquer la loi mettant couples homosexuelles et couples homme-femme sur un pied d’égalité par rapport au droit au mariage.

    « La seule manière pour nous d’avancer maintenant est d’attaquer l’Eglise devant les tribunaux. C’est une honte que nous devions faire un procès contre des chrétiens pour qu’ils nous reconnaissent », assure Drewitt-Barlow. « Mais nous ne voulons forcer personne à nous marier – c’est supposé être le plus beau jour de ma vie et cela me chagrinerait et même gâcherait tout. Les chrétiens ne sont-ils pas censés pardonner, accepter, aimer ? »

    Lire la suite