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Débats - Page 637

  • Quand il s'agit bel et bien d'un embryon humain

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    Fabrice Hadjadj est interviewé dans le Figaro où il répond aux propos du Professeur Frydman; extraits :

    LE FIGARO. - Beaucoup affirment que «l'embryon n'est pas une personne». Qu'en pensez-vous?

    Fabrice HADJADJ. - C'est curieux, on ne vient jamais chercher un philosophe pour effectuer une PMA ; mais on n'hésite pas à demander à un médecin de se prononcer sur des questions philosophiques. Je rappelle que la notion de personne est une notion métaphysique, d'origine théologique même, et qu'on ne peut l'employer comme ça sans être plus arriviste et plus fat que Le Bourgeois gentilhomme . D'ailleurs, je ne sais si vous avez remarqué, on s'évertue à dire l'«embryon», tout court. Mais de quoi s'agit-il? D'un embryon de veau, de macaque, d'ornithorynque? Non, il s'agit d'un embryon humain. M. Frydman a beau jeu d'argumenter en disant: «Un œil non averti ne peut différencier un embryon de souris d'un embryon humain.» Lui, le défenseur du «in vitro veritas», connaissant la génétique et maniant le microscope électronique, refuse tout d'un coup de voir le code génétique de cet embryon, fait la promotion de l'«œil non averti». Implante-t-il un embryon de souris chez les femmes qui lui demandent une PMA? Pourquoi pas, si ça ne fait aucune différence? L'évidence, c'est que l'embryon dont il est question est humain. Aucun scientifique ne peut dire le contraire. Or supprimer un être humain, c'est un homicide. Faire de l'être humain un matériau disponible, c'est le comble de l'exploitation. Je n'émets pas ici un jugement de valeur. Après tout, il peut y avoir des motifs d'être homicide, et de nombreux États ont légalisé l'exploitation et la manipulation des humains, au nom du progrès. Ce que je reproche, en tant que philosophe, c'est que l'on refuse d'appeler un chat un chat, et qu'on se livre à des détours de langage qui relèvent de la dissimulation. (...)

    Est-il possible d'affirmer en même temps que l'embryon humain «n'est pas une personne», et qu'«il est une personne en devenir» dans la mesure où il s'inscrit dans un projet parental?

    Les scientifiques qui le soutiennent sont en vérité des adeptes de la magie noire. Abracadabra! Je veux que ce soit une personne, et c'est une personne. Ça n'entre pas de mon projet, et pouf! La personne disparaît! On est vraiment dans le règne des apprentis sorciers. Mais cette manière de voir, si elle fait penser à la magie, est typiquement technocratique. Son principe est que la volonté prime sur l'être, et que dès lors tout le donné naturel, mon corps y compris, n'est qu'un matériau que je peux manipuler au gré de mes caprices. Je rappelle cependant ce que disait Hannah Arendt à la fin du Système totalitaire: l'essence du totalitarisme se trouve dans le refus de la naissance comme événement absolu, c'est-à-dire dans le fait de vouloir que l'individu n'ait de valeur que s'il s'inscrit dans une planification, que s'il est le rouage d'un dispositif antérieur à sa venue, qu'il s'agisse de l'idéologie du Parti, ou du projet des parents. (...)

    L'article est ici : Fabrice Hadjadj, "l'embryon dont il est question est humain"

  • Egypte : le renversement de Morsi n'est pas un coup d'état militaire

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    (Zenit.org) - En Egypte, une chose est sûre : le pays arrive à un tournant crucial. Comme si s’ouvrait un deuxième acte la révolution des libertés et du refus des dictatures.

    Selon des sources proches de l’armée égyptienne, après le renversement du président Mohamed Morsi, l’Egypte a connu la plus grande manifestation de son histoire.

    Pour connaître d’un peu plus près la situation qui prévaut sur place, Zenit s’est entretenu avec le père Rafic Greiche, directeur de la communication de l’Eglise catholique en Egypte.

    Le Père Greiche est aussi le curé de la paroisse Saint-Cyrille pour les melkites à Misr Al-Jadida et directeur éditorial de la revue chrétienne Hamel Al-Risala, (Le Messager).

    Zenit - Les opinions sur les événements de ces deux dernières semaines sont multiples et souvent diamétralement opposées. En tant qu’homme d’Eglise et citoyen égyptien, quelle lecture faites-vous de ce qui se passe en Egypte ? 

    P. Rafic Greiche - Vous avez raisons. Les opinions sont nombreuses et opposées. Ce qui s’est passé en Egypte n’est pas un coup d’Etat militaire contre le président, car il y a coup d’Etat militaire quand des membres de l’armée prennent l’initiative et s’emparent du pouvoir, rencontrant ensuite la faveur populaire. Un phénomène de ce genre est arrivé en Egypte le 23 juillet 1952, quand le Mouvement des Officiers Libres a fait un coup d’Etat, destituant le roi Farouk et obtenant le soutien populaire, qui a déclenché la dite révolution de 1952.

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  • Pour en finir avec le Moyen Âge

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    De Michel Hébert sur le site Contre-info.com (l’information alternative), 12 juillet 2013 :

    « Encore un mythe à détruire, concernant l’horrible « Moyen-Age » chrétien.

    « Présentation : Christophe Colomb n’a jamais eu à démontrer que la Terre était ronde. Car tout le monde le savait déjà. Et depuis longtemps ! C’est ce que confirme l’ouvrage d’un historien américain, Jeffrey B. Russel, qui met à mal bon nombre d’idées reçues sur les géographes du Moyen Age et de l’Antiquité. Il commence par constater que les auteurs médiévaux affirment la rotondité de la Terre, comme le faisait Platon. Il examine ensuite l’apparition du mythe moderne selon lequel le Moyen-Age croyait la Terre plate. En fait ce sont des évolutionnistes libéraux américains qui ont créé de toutes pièces ce mythe aujourd’hui repris dans la presse et dans les manuels scolaires.

    En cette année anniversaire de la découverte du Nouveau Monde, c’est un véritable déluge de publications qui s’abat sur nous ; à cette occasion, nombre d’idées reçues sont remises en question. L’une d’elles, selon laquelle les contemporains de Christophe Colomb croyaient que la Terre était plate, a trouvé son historien, Jeffrey B. Russel, dans un petit ouvrage décapant qui vient d’être publié aux Etats-Unis.

    Considérons le cas de Christophe Colomb : les historiens ont depuis longtemps dénoncé la fable selon laquelle il aurait dû affronter les foudres des docteurs de Salamanque pour avoir osé prétendre que la Terre était ronde – sans quoi le passage des Indes par l’ouest était inconcevable. Certes, le découvreur a eu ses détracteurs et ses opposants, mais leurs arguments tenaient aux probabilités d’échec de l’entreprise.

    Et ils avaient raison, puisque la distance qui sépare les îles Canaries du Japon est de deux cents degrés de longitude, là où Colomb, pour avancer son projet, voulait n’en voir que soixante. Mais nulle part dans ces discussions il ne fut question d’une sphéricité que le navigateur aurait dû démontrer.

    Déjà au XVème siècle, l’affaire était entendue. La Géographie du Grec Ptolémée (90-168) est traduite en latin en 1410. Or cet ouvrage ne laisse subsister aucun doute sur la rotondité de la Terre : il est tout entier fondé sur le quadrillage de la sphère en degrés de latitude et méridiens de longitude.

    Et le cardinal Pierre d’Ailly en a bien retenu toutes les leçons dans son Image du monde écrite en latin dès 1410. Mais avant ? Là où les médiévistes ont souvent été plus évasifs, Jeffrey Russell nous invite à voir partout et toujours la même représentation, les mêmes comparaisons.

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  • A propos des gay pride

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    Lu avec intérêt sur "le soupirail et les vitraux" :

    La Fabrique des homophobes

    Petite leçon LGBTQ à travers la Gay Pride de Lyon

    Au-delà de ce que j’ai ressenti comme une fête industrielle, débordante d’une joie factice, banale et triste, aux rythmes saturés, je crois discerner dans le phénomène de la Gay Pride un fait politique décisif. La mise en valeur de "fiertés" particulières dues à certaines pratiques sexuelles juxtaposées à la lutte proclamée contre les "phobies" correspondantes, elle-même mêlée à des réclamations de "droits" particuliers (en l’occurrence la PMA pour les couples de lesbiennes), tel est le principe étrange – et pour le moins paradoxal – de cette manifestation. Et c’est justement cet amalgame douteux qui est à mon sens le facteur le plus générateur d’"homophobie"…

    Fier d’être normal ou d’être marginal ?

    Chaque Gay Pride repose sur une contradiction fondamentale. Il s’agit de donner une visibilité à l’homosexualité, à la culture qu’elle est censée produire, mais surtout de faire de la pub au business gay-friendly qui ne manque jamais de déployer son "arsenal commercial" (Jean-Sébastien Thirard, ancien président de l’association Lesbian & Gay Pride Paris). Cette entreprise de "visibilisation" apparaît traversée par deux tensions contraires : la prétention à la normalité et l’affirmation d’une singularité. Proclamer une "fierté", c'est nécessairement poser un acte clivant, car qui dit fierté" dit "appartenance", c’est-à-dire distinction, voire exclusion, ce qui tendrait à légitimer les sentiments de "honte", "jalousie", "regret", consécutifs à la non-appartenance.

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  • Former le clergé à la liturgie : encore une priorité après Benoît XVI ?

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    Dans sa dernière lettre, Paix Liturgique a reproduit l’entretien accordé par Mgr Nicolas Brouwet  (évêque de Tarbes et Lourdes) dans le numéro 1849 de l’hebdomadaire Famille chrétienne :

    1)      Quels changements percevez-vous dans la relation des jeunes prêtres et des séminaristes à la liturgie ?

    Je perçois une triple prise de conscience. En premier lieu, les jeunes semblent réaliser davantage que la liturgie s’adresse à Dieu, que son but est de Le louer, L’honorer, Le glorifier ; et que c’est vers Lui que tend toute l’action liturgique. Ils redécouvrent aussi que Dieu est l’acteur principal de la liturgie : c’est l’Esprit Saint qui nous apprend à prier, qui « anime » la liturgie.

    Ce n’est donc pas le prêtre ou la communauté locale qui « se saisissent » de la liturgie. Ils la reçoivent de l’Église. C’est le sens d’une attention plus grande aux rubriques. Les jeunes prêtres perçoivent enfin, avec une acuité renouvelée, que la liturgie n’est pas seulement une œuvre de la raison, mais qu’elle passe par la beauté, le ravissement.

    2) Qu’est-ce que cela modifie dans la pratique ?

    Dans les faits, on sort d’un état d’esprit trop rationalisant et on tourne progressivement le dos à une sorte de minimalisme liturgique. On réalise que, pour louer Dieu et contempler l’invisible, l’expérience de la beauté est nécessaire à l’assemblée. Le prêtre, enfin, se perçoit moins comme animateur de la liturgie que comme celui qui célèbre au nom du Christ, en prenant de la distance vis-à-vis de lui-même et en évitant la tentation de l’autocélébration. Il y a des liturgies où le risque est de mettre l’assemblée en avant, de célébrer les personnes présentes, plus que le Seigneur Lui-même.

    3) Comment expliquer que cette prise de conscience ait lieu aujourd’hui ?
     
    C’est un mouvement qui a été amorcé il y a une bonne vingtaine d’années. Au moment où j’ai commencé à célébrer la messe, j’avais déjà l’impression de ne pas célébrer comme mes aînés. Certains diront que c’est un mouvement de balancier. Je pense que c’est plutôt un mouvement de fond où l’on retrouve, après les expériences des années soixante-dix et quatre-vingt, ce qui est central dans la liturgie.

    4) Quel est le rôle de Benoît XVI dans cette évolution ?

    Le pontificat de Benoît XVI a joué une influence déterminante sur les séminaristes de cette génération. Ils ont trouvé en lui un modèle. Car si Benoît XVI a parlé de la liturgie, il a aussi donné l’exemple en la célébrant. Ces jeunes ont également été impressionnés par la possibilité de célébrer dans la forme extraordinaire, avec, en arrière-plan, l’idée d’une influence réciproque et le désir d’une plus grande unité dans la liturgie. Cela a eu des conséquences sur la manière de célébrer dans la forme ordinaire.

    5) Tout évêque n’est-il pas appelé à avoir ce souci de la liturgie ?

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  • Allez, les Belges, réveillez-vous !

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    Un de nos amis attire notre attention sur deux initiatives importantes sur le plan éthique :

    1. Pétition "Un de nous" www.oneofus.eu .

    Cette pétition demander d'arrêter le financement de la recherche sur l'embryon par la Commission européenne.

    Pour qu'elle contraigne la CE à prendre une initiative, il faut obtenir plus d'un million de signatures avant le 1er novembre 2013 et il faut qu'au moins 7 pays aient plus que leur quota de signatures.

    Trois quart de l'objectif est atteint. L'Italie est le pays qui a recueilli le plus de signatures, suivi par l'Autriche, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie.

    Toutefois, la Belgique n'a recueilli que 15% des signatures nécessaires à son quota et Bruxelles est la capitale de l'Europe...

    Retroussons nos manches !

    2. Le site d'information http://www.euthanasiestop.be/ Ce site permet une expression publique de voix 'discordantes' par rapport à la tendance visant l'extension du champ de la loi sur l'euthanasie.

  • Aujourd'hui sur Euthanasie Stop - 10/07/2013

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    Tu seras plus heureux quand tu seras mort...

    Publié par Philippe habitant à Bruxelles (Patent Attorney (life science))

    Lire « Tu seras plus heureux quand tu seras mort... »

    Un parlement même démocratiquement élu a-t-il tous les droits ?

    Publié par Philippe de la FAILLE (Retraité)

    Lire « Un parlement même démocratiquement élu a-t-il tous les droits ? »

    L'ultime dignité ou l'ultime solitude ?

    Publié par Charles DELHEZ (Chroniqueur)

    Lire « L'ultime dignité ou l'ultime solitude ? »

    Découvrez nos autres articles en Néerlandais : 

    Een "menswaardig" levenseinde bezorgen

    Publié par Augustinus KERCKHOFS o. praem. (Kloosterling, Tongerlo)

    Lire « Een "menswaardig" levenseinde bezorgen »

    Nooit een banale daad

    Publié par Euthanasiestop.be in de PERS (Pers)

    Artikel uit "Kerk en Leven", 16/05/2013

    Lire « Nooit een banale daad »

  • Respecter l'écosystème humain est impératif

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    "Le progrès n'est vrai que si éthique et science sont reliées. La science est nécessaire, avec ses voies de recherche : les cellules iPS, les cellules souches adultes, la « conversion directe » des cellules différentiées. L'éthique reconnaît que l'embryon humain « doit bénéficier du respect lié à sa qualité », comme le souligne le Comité Consultatif National d'Éthique, car il partage notre humanité : nul n'est une personne sans avoir été d'abord un embryon humain ; nul ne devient humain qui ne l'est pas.

    Le principe d'interdiction de recherche sur l'embryon humain alerte sur l'existence de cet écosystème humain. Ne pas le respecter se retourne toujours, à plus ou moins longue échéance, contre nous. La science ne peut guider les choix politiques. Ceux-ci doivent discerner comment l'écosystème humain, qui précède l'État, est promu. L'écologie, si nécessaire et urgente, est aussi humaine."

    Mgr d'Ornellas, archevêque de Rennes (source)

  • Quand un archevêque revient sur les sujets de société

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    D'après Mgr Simon (lire toute l'interview ICI) : « Les catholiques sont appelés à avoir de la personnalité »

    Alors que s'achève son mandat de vice-président de la Conférence des Evêques de France, Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, revient sur les grands sujets de société (nous soulignons des passages qui peuvent susciter le débat) :

    - Quelle attitude les chrétiens peuvent-ils adopter sur les questions de société ?

    Continuons à être vigilants sur la législation mais on ne peut pas rester tout le temps en train de contester une loi. En ce qui concerne le mariage, la nouvelle législation en France ne change rien pour les catholiques. La loi de séparation de 1905 entre l'Eglise et l'Etat garantit que chaque Eglise, chaque communauté religieuse s'organise selon ses propres lois. C'est donc à l'Eglise catholique qu'il revient de déterminer les conditions liées au sacrement du mariage. J'ai envie de dire à tous les catholiques : « Soyez exemplaires dans votre façon de vivre le mariage ! » Que la manière dont les catholiques le vivent donne envie à tout le monde de découvrir le mystère fondateur de l'alliance entre les époux chrétiens. Il ne faut pas attendre la préparation au sacrement mais en amont, découvrir la portée de l'Evangile pour réussir sa vie dans tous les domaines - spirituel, sacramentel, sexuel, relationnel. (...)

    - On va reparler de la recherche sur l'embryon, de la fin de vie, de la famille...

    Je crois que les catholiques s'habituent à penser que nous sommes dans une société de plus en plus païenne. Il y règne beaucoup d'idolâtrie : de l'immédiateté, de la consommation, du libéralisme absolu. Il faut prendre du recul par rapport à cela. Il ne s'agit pas de se replier sur un communautarisme qui serait malsain mais d'avoir une colonne vertébrale personnelle pour être capable de faire des choix et d'en rendre compte. Les catholiques n'ont pas à avoir peur. Quand on a des convictions fortes et qu'on sait pourquoi , on peut se faire respecter. Les catholiques sont appelés à avoir de la personnalité. C'est plutôt une bonne nouvelle !

  • Les taux de natalité s'effondrent en Afrique du Nord

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    Voici, lue sur le blog du « salon beige,  une Analyse intéressante de Philip Jenkins, membre de la communion anglicane, professeur de sciences humaines à la Pennsylvania State University : une analyse à mettre en rapport avec l’article que nous avons publié et commenté ici : 2013 : le monde plus religieux sauf l’Europe ? ». JPS.

    "Une révolution est en train de bouleverser l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Non, il ne s’agit pas de celle dont les médias ont parlé [...]. Beaucoup de sociétés musulmanes sont en train de vivre une transformation démographique à laquelle l’Occident prête peu d’attention mais qui va les rendre beaucoup plus européennes : plus stables, plus ouvertes aux droits des femmes et, surtout, plus “laïques”. Ce changement est sous-jacent à toutes les rébellions politiques.

    Dans cette histoire, le chiffre magique est 2,1 ; c’est celui qui représente le taux de fertilité dont une société a besoin pour que sa population reste à un niveau constant. [...] Selon un stéréotype très répandu, les Européens ont perdu la vision à long terme qui leur aurait permis d’avoir des familles nombreuses [...]. Les experts sont, pour la plupart d’entre eux, préoccupés lorsqu’ils comparent ces taux de fertilité européens avec les profils démographiques notoirement élevés du Tiers-Monde, qui se sont désormais également répandus au Moyen-Orient. Il n’est pas difficile d’imaginer un scénario dans lequel les musulmans du Moyen-Orient deviendraient plus nombreux que les Européens, ceux-ci ne progressant pas, ce qui créerait une Eurabie islamisée.

    Mais il y a un problème. Au cours des trente dernières années, ces pays du Moyen-Orient où l’on trouvait habituellement un grand nombre d’enfants et d’adolescents ont commencé à subir une impressionnante transformation démographique. Depuis le milieu des années Soixante-dix, le taux de fertilité s’est effondré en Algérie, où il est passé de 7 à 1,75, en Tunisie, où il est passé de 6 à 2,03, au Maroc, où il est passé de 6,5 à 2,21, et en Libye, où il est passé de 7,5 à 2,96. Aujourd’hui le taux de l’Algérie est à peu près équivalent à celui du Danemark ou de la Norvège ; celui de la Tunisie est comparable à celui de la France. [...]"

    Michel Janva »

    Référence : Les taux de natalité s'effondrent en Afrique du Nord 

  • Le Vatican pourrait entériner la fin du dialogue avec la FSSPX

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     D’Aymeric Christensen sur le site de « La Vie » :

    « Après la déclaration commune des évêques de la Fraternité Saint-Pie-X, publiée à l'occasion du 25e anniversaire de leur ordination illicite par Mgr Marcel Lefebvre, Rome aurait l'intention de clore officiellement le dialogue ouvert en 2009 avec les lefebvristes. Cette information est rapportée par le magazine allemand Focus (cité parl'agence Apic), qui précise que le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, Mgr Gerhard Ludwig Müller, devrait s'exprimer à ce sujet très prochainement.

    Dans ce communiqué, que nous évoquions le 28 juin dernier dans la Matinale chrétienne de La Vie, les trois évêques de la Fraternité (Mgr Fellay, Mgr Tissier de Mallerais et Mgr de Galarreta – Richard Williamson ayant été exclu l'an dernier) réaffirmaient les fondamentaux lefebvristes, notamment le rejet de Vatican II.

    La déclaration précisait ainsi que « la cause des erreurs graves qui sont en train de démolir l’Église ne réside pas dans une mauvaise interprétation des textes conciliaires (…) mais bien dans les textes mêmes », et que « cinquante ans après le Concile, (...) les sacres conservent toute leur justification. »

    Par sa forme sans concession et sa réaffirmation du bien fondé des ordinations épiscopales de Mgr Lefebvre, le texte constituait un véritable défi lancé au Vatican, auquel celui-ci pourrait donc désormais répondre.

    Ouvert par Benoît XVI en 2009, avec la levée des excommunications qui pesaient sur les évêques de la FSSPX, le processus de dialogue avait abouti à fin 2011 à une proposition de reconnaissance canonique par l'Eglise, contre la reconnaissance par les lefebvristes d'un« préambule doctrinal » incluant l'acceptation du concile Vatican II. Après plusieurs allers-retours, la Fraternité avait finalement refusé l'an dernier de signer ce protocole, laissant la discussion au point mort.

    Par ailleurs, l'année écoulée a aussi été l'occasion pour la FSSPX de hausser le ton à plusieurs reprises, comme pour pousser Rome à adopter à son égard une nouvelle position canonique, qui reviendrait sur la levée des excommunications. Une éventuelle déclaration de Mgr Müller devrait permettre d'éclairer la réponse choisie par le Vatican. 

    • Edit 08.07, 17h45 : Dans le journal italien La Repubblica, Enzo Bianchi, fondateur de la communauté monastique de Bose, qui dit tenir cette information « de bonnes sources », affirme que la Fraternité Saint-Pie-X serait sur le point de célébrer de nouvelles ordinations épiscopales. Un tel acte, s'il avait lieu, constituerait une ultime provocation vis-à-vis de Rome, et ne serait probablement pas sans conséquences.

     Ici : Le Vatican pourrait entériner la fin du dialogue avec la FSSPX

    Une dérive alors sans doute irréversible après l’échec des efforts entrepris par Benoît XVI, un schisme fruit d’intransigeances réciproques relatives à un concile controversé et d’obstinations souvent attisées, de part et d’autre, comme le montre encore le brûlot lancé le 8 juillet dans la « Reppublica »  par le célèbre « prieur » progressiste Enzo Bianchi.  JPS.

  • Humaine ou inhumaine, l'écologie ?

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    L’homme est-il de trop dans la nature ?

    de HENRI HUDE sur Ecologie Humaine

    « Ecologie humaine » vient combler un grand vide dans la vie politique et culturelle de la France (mais pas seulement de la France... (ndB)). « Ecologie » tout court, c’est trop court. Si on en reste là, demain sera inhumain.

    UNE ECOLOGIE HUMAINE OU INHUMAINE ?

    Humaine ou inhumaine ? Tel est pour l’écologie le choix. Il faut donc déployer la richesse de sens que renferme cette expression : « écologie humaine ».

    Le mot  « écologie » compose logos et oikos (ou oikia) qui signifie « la maison ». Qu’est-ce donc que l’« écologie humaine » ? La science et la pratique de cette nature qui inclut l’homme et qui est ainsi sa « maison », la « maison de l’homme ».

    Oikos signifie en même temps « famille ». L’écologie, c’est la science et la pratique de cette « famille » humaine vivant dans sa « maison », la nature. Si les mots ont leur plein sens, l’écologie est familiale ou n’est pas.

    « Si les mots ont leur plein sens, l’écologie est familiale ou n’est pas. »

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