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Débats - Page 657

  • Des bobards battus en neige (sale) à propos de la décision du pape

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    Nous lisons sur Aleteia, sous la plume de Philippe Oswald :

    C’est une «pana montata » (crème fouettée) comme la presse italienne en raffole : un article du quotidien de gauche La Repubblica (21 février) signé par l’ancienne directrice de L’Unita (quotidien communiste), insinue que la « démission » (plus justement nommée renonciation) de Benoît XVI serait un geste de désespoir parce qu’il aurait pris connaissance d’un rapport secret sur la puissance d’un lobby gay au sein du Vatican ! Du nanan pour les agences de presse et donc pour nombre de journaux et de radios en France notamment…Mais pour Jean-Marie Guénois, chargé des questions religieuses au Figaro,  cette « crème montée » n’est en réalité qu’un soufflé. Qu’il se charge de dégonfler avec maestria (texte et vidéo): http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/02/22/01016-20130222ARTFIG00463-lobby-gay-au-vatican-pas-de-lien-avec-le-depart-du-pape.php

    Le diagnostic pipé d’un sociologue
    Dans un registre plus sérieux en apparence, le sociologue Olivier Bobineau feint de s’interroger sur le site de L’Express : « l’Eglise, grand corps malade ? ». S’il pointe à juste titre « le choc anthropologique » que représente le message de l’Eglise face « au « cancer » de la « modernité » (qu’il se garde de définir), le sociologue n’hésite pas à soutenir que celle-ci ne pourrait plus progresser, ce que démentent les statistiques annuelles de l’augmentation des catholiques dans le monde. Mais plus encore que cette erreur factuelle, c’est la nature même de l’Eglise et du rôle du pape que méconnaît Olivier Bobineau en affirmant péremptoirement que « l’Eglise veut encadrer le sentiment des individus depuis son centre romain ». On n’est pas loin des poncifs véhiculés depuis le dix-huitième siècle sur « le Vatican » et « l’ordre noir » (les jésuites) ! La chute de l’article dévoile son dessein : sommer l’Eglise de sacrifier à la « modernité » (comme si celle-ci était en pleine forme !) ou s’enfermer dans le « repli identitaire » …pour disparaître. C’est en réalité juste le contraire qui s’est toujours produit et va se reproduire sous nos yeux : c’est dans la mesure où elle ne cède pas à l’esprit du monde et reste fidèle à sa mission d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut que l’Eglise se renouvelle et refleurir sans cesse.http://www.lexpress.fr/actualite/societe/renonciation-de-benoit-xvi-l-eglise-grand-corps-malade_1219588.html
     
    Hommage à quatre voix
    C’est précisément pour favoriser ce renouveau que le pape Benoît XVI a choisi de passer le flambeau. Car : «La renonciation de Benoît XVI n’est pas un abandon ». C’est ce qu’ont très bien compris, chacun à sa manière, un philosophe, un chef d’entreprise, un prêtre, un écrivain : François-Xavier Bellamy, le Père Guy Gilbert, Henri de Castries (PDG de Axa) et Jean Raspail. L’hebdomadaire Valeurs Actuelles a réuni leurs contributions dans un bel hommage à « l’exemplarité d’un homme dont le but n’a jamais été que de servir ».

    http://www.valeursactuelles.com/soci%C3%A9t%C3%A9/%E2%80%9C-renonciation-beno%C3%AEt-xvi-n%E2%80%99-pas-abandon%E2%80%9D20130221.html

  • Une laïcité décevante, mais comment ne le serait-elle pas ?

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    La réaction d'un lecteur de la Libre après le pénible débat de "Mise au point" de dimanche dernier (RTBF) :

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  • Une annonce de dernière minute : conférence de Philippe Arino ce vendredi 22 à l'UOPC (BXL)

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    Ce soir à l'UOPC : "homo et contre le mariage homo?"

    Conférence de Philippe Arino qui aura lieu aujourd'hui à 19h30 à la librairie UOPC
    Avenue Gustave Demey 14-16, Métro : Ligne 1A station Herrmann-Debroux. B-1160 Bruxelles, Bus, Tram : 34 - 41 - 42

    La soirée promet d'être animée !

  • Le Sénat planche sur un élargissement de l'euthanasie

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    Pierre Granier, sur catho.be, attire l'attention sur les débats qui ont commencé au Sénat aujourd'hui pour examiner plusieurs propositions visant à étendre l'accès à l'euthanasie aux plus jeunes et à certains malades mentaux :

    Extension de l'euthanasie : début des auditions au Sénat

    Il n’y a jamais eu autant de demandes d’euthanasie en Belgique. Début février, la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie a enregistré l’an passé 1.432 déclarations d’euthanasie, soit une hausse de 25% par rapport à 2011. Ce qui représente moins de 2% de l’ensemble des décès du pays.

    C’est dans ce contexte qu’une révision de la loi, adoptée en 2002, vient d’être lancée ce matin au Sénat. Plusieurs propositions ont été déposées par des parlementaires de différentes couleurs politiques, visant notamment à étendre la possibilité d’euthanasie aux mineurs de 15 ans, considérés comme des « personnes capables de discernement », ou encore d’abolir toute limite d’âge. Les débats porteront aussi sur la possibilité d’étendre la loi aux personnes atteintes de maladies mentales dégénératives, sur la procédure de déclaration anticipée, qui permet à un patient encore capable d’exprimer sa volonté de demander de manière explicite que soit pratiquée l’euthanasie, et sur l’amélioration de la formation des médecins.

    A ce jour, la loi ne s’applique qu’aux personnes atteintes d’une maladie incurable et/ou d’une souffrance inapaisable, à conditions qu’elles soient âgées de plus de 18 ans et qu’elles disposent de toutes leurs facultés mentales.

    Les sénateurs vont auditionner une quarantaine de spécialistes. Bernard De Vos, délégué général aux droits de l’enfant, et Mme Dominique Biarent, chef de service Soins intensifs et urgences à l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola, seront les premiers à s’exprimer sur ce sujet.

    Le commentaire de Jeanne Smits : http://leblogdejeannesmits.blogspot.be/2013/02/belgique-legaliser-leuthanasie-des.html

  • Retour sur l'arrêt de la CEDH imposant l'adoption homosexuelle

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    La Cour européenne impose l'adoption homosexuelle

    Un arrêt qui a "de grandes et graves conséquences"

     

    (Zenit.org) Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour la loi et la justice (European Center for Law and Justice, ECLJ, http://eclj.org), docteur en droit, analyse un arrêt de la Cour européenne qui a "de grandes et graves conséquences".

    La Cour européenne impose l’adoption homosexuelle

    Strasbourg, le 20 février 2013

    La Cour pose le principe que l’adoption des enfants du partenaire de même sexe doit être possible lorsqu’elle l’est au sein des couples de sexes différents, quitte à évincer le parent biologique. Son raisonnement peut être ainsi synthétisé : Si la femme avait été un homme, l’adoption n’aurait pas été impossible,  donc elle doit être possible au nom de la non-discrimination selon l’orientation sexuelle lorsque la femme n’est pas un homme.

    Le 19 février, par un arrêt fleuve de plus de 50 pages, la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme a rendu public un arrêt condamnant l’Autriche dans une affaire X  et autres c. Autriche (n° 19010/07) mettant en cause l’impossibilité pour une femme d’adopter le fils que sa compagne a eu d’une union antérieure avec un homme (ce que la Cour désigne « adoption coparentale »). Cet arrêt a établi le principe suivant lequel l’adoption des enfants du partenaire de même sexe doit être possible lorsqu’elle l’est au sein des couples de sexe différents.

    Les deux femmes (non mariées) qui agissaient en leur nom et au nom de l’enfant mineur, se plaignaient de subir une discrimination fondée sur leur orientation sexuelle et invoquent le droit au respect de leur vie privée et familiale (art.8) ainsi que l’interdiction des discriminations (art. 14). Elles estimaient « qu’aucun élément ne justifie de manière raisonnable et objective que l’on autorise l’adoption de l’enfant de l’un des partenaires par l’autre partenaire dans le cas d’un couple hétérosexuel, marié ou non marié, tout en interdisant pareille adoption dans le cas d’un couple homosexuel » (présentation des faits réalisée par la Cour).

    Une courte majorité des juges (10 sur 17) a adopté le raisonnement des organisations LGBT qui portaient cette affaire (ILGA, ECSOL FIDH, etc.). A l’opposé, l’opinion publiée en annexe par les sept juges dissidents cite et reprend largement les observations écrites soumises par l’ECLJ à la Grande Chambre.

    Lire la suite sur le site de zenit.org

  • L'euthanasie n'est pas un geste d'humanité

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    Mgr d'Ornellas face à l'ouverture des médecins français à la sédation terminale (Osservatore Romano)

    « En disant non à l’euthanasie, l’Eglise n’ignore pas les difficultés de conscience du corps médical – qui sont parfois une croix –, mais elle affirme ainsi sa capacité d’humanité. Celle-ci est plus grande que ce que le corps médical imagine. Ce 'non'  manifeste la ligne en-dessous de laquelle nous n’agissons pas conformément à notre dignité. Il est donc une aide bienveillante pour les médecins. Il exprime un grand respect de leur dignité et de celle de la personne en fin de vie. Il est un grand 'oui' à la vie ». Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo, responsable des questions de bioéthique au sein de la Conférence épiscopale française, répond ainsi, dans un entretien au SIR, à la demande d'expliquer la position de l'Eglise après la récente décision de l'Ordre national des médecins français d'ouvrir à la « sédation terminale » pour les patients en fin de vie qui en ont fait « des demandes persistantes, lucides et répétées ». Pour Mgr d'Ornellas, le « devoir d'humanité » jaillit de la conscience humaine: « C’est d’une manière admirable que se dévoile au fond de la conscience l’amour pour le prochain ». Il s'agit donc d'un « devoir intérieur qui devient une obligation collective ».

    Gilles Bernheim, grand rabbin de France, s'est également exprimé sur cette affaire, et a publié sur son site une réflexion sur la relation avec la mort et avec les personnes mourantes. « De tout temps – écrit le grand rabbin – l’homme a été confronté au mystère de la mort. Jamais peut-être n’a-t-il été autant qu’aujourd’hui désorienté par cette donnée pourtant fondamentale de sa condition. De multiples progrès ont permis de prévenir ou de guérir des maladies autrefois fatales. Simultanément des changements socio-culturels et les impératifs d’une médecine technicisée ont fait que la mort a généralement cessé d’être un événement social, ritualisé, intégré dans la vie des familles et des communautés humaines. Cette perte de l’expérience de proximité, de familiarité même avec la mort est une des causes d’une banalisation de la vie qui perd en sérieux et en profondeur, et elle contribue à renforcer pour chacun l’angoisse de sa propre fin ».

  • Le mea culpa de Mgr Zollitsch

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    Lu sur "Le Suisse Rom@in" :

    ... le président de la conférence épiscopale allemande, Mgr Zollitsch, demande pardon à Benoît XVI.  

    Tôt ou tard la vérité triomphe

    Mieux vaut tard que jamais, surtout pour relever que ce Pape a donné l'exemple à tous les évêques du monde, qu'il ne doit en rien être poursuivi, mais bien plutôt remercié, lui qui depuis 1988 a tout tenté pour enrayer ce cancer et plus que tout n'a pas démissioné au plus fort de la tempête. Au moins c'est clair, ce n'est pas Benoît XVI qu'il faudra poursuivre pénalement, mais bien plutôt poursuivre son combat. Chapeau!

    Extraits: (traduit de l'italien par le Suisse Romain)

    .... Avec honnêteté, Benoît XVI a parlé des terribles et permanentes blessures, que des prêtres et autres représentants de l'Eglise ont fait subir à des jeunes en les humiliant avec des actes de violences sexuels. 

    A Rome et dans ses nombreux voyages le Pape a trouvé des paroles claires de condamnation pour les abus sexuels, lui qui aux paroles a ajouté aussi les actes, en rencontrant les victimes....

    ....En ma qualité de président de notre Conférence épiscopale, je voudrais demander pardon au Pape pour toutes les erreurs qui peut-être ont été commises à son encontre par l'Eglise en Allemagne....

  • Quand le microcosme s'agite

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    L'inoxydable Père André Fossion, depuis deux mois président de l'ABTC (un groupuscule rassemblant quelques "théologien(ne)s de Belgique et du Luxembourg), fait actuellement circuler une pétition. Ce disciple indéfectible du Père Moingt (98 ans) veut, à sa suite, "Faire bouger l'Eglise" (titre d'un ouvrage du jésuite presque centenaire).

    Ce texte vient s'ajouter à celui concocté par le "conseil interdiocésain des laïcs" (C.I.L.), un "soviet" dénué de toute représentativité mais qui a droits aux honneurs de catho.be; il apparaît comme un instrument de pression sur l'opinion publique belgo-luxembourgeoise, pour tenter de faire élire un Pape qui passerait outre aux pontificats de Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II, et Benoît XVI. Outre la pauvreté de leurs arguments, il faut dire que ces "théologien(ne)s" qui grenouillent dans les eaux raréfiées de leur bénitier n'ont pas plus voix au chapitre que vous et moi. Ajoutons que leur prétention démesurée porte plutôt à sourire, tout comme la réforme institutionnelle de l’Eglise préconisée  (allons-y gaiement dans « La Libre" d'aujourd'hui) par un autre quidam quelque peu clerc : Pour une Eglise régionalisée ...

    On peut espérer que les vrais théologiens et les responsables des séminaires et autres instituts religieux vont prendre clairement leurs distances à l'égard de ces manifestes intempestifs et dérisoires, et que nos évêques sauront inviter leurs auteurs à un peu plus de retenue et de modestie.

  • Comment, il y a 40 ans, Ratzinger voyait le futur de l'Eglise

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    Nous remercions notre amie B.T. de nous avoir communiqué la traduction d'un article paru ce jour dans le Vatican Insider :

    A une semaine de l’annonce étonnante de Benoît XVI refait surface une  prophétie significative (Marco Barazzi - Vatican Insider, lundi, 18 février 2013).

    Une Eglise redimensionnée avec beaucoup moins de fidèles, obligée à abandonner aussi une bonne partie des lieux de culte construits an cours des siècles. Une Eglise catholique de minorité, peu influente dans les choix politiques, socialement inutile, humiliée et obligée à repartir des origines. Mais aussi une Eglise qui à travers cet « énorme bouleversement » se retrouvera elle-même et renaîtra « simplifiée et plus spirituelle ». C’est la prophétie sur le futur du christianisme, prononcée il y a plus de quarante ans par un alors jeune théologien bavarois, Joseph Ratzinger. La retrouver aujourd’hui peut, peut-être, apporter une autre clé de lecture pour déchiffrer le pourquoi du renoncement de Benoît XVI, parce qu’elle replace le geste surprenant de Ratzinger dans le sens de sa lecture de l’histoire.

    Cette prophétie concluait un cycle d’exposés radiophoniques donnés en 1969 par l’alors professeur de théologie, en un moment décisif de sa vie et de la vie de l’Eglise. Ce sont les années de turbulence de la contestation estudiantine, de l’arrivée sur la lune, mais aussi des discussions sur le concile Vatican II fraîchement conclu.

    Ratzinger, un des protagoniste du concile, avait abandonné la turbulente université de Tübingen et s’était réfugié dans la plus sereine Ratisbonne.

    Comme théologien il s’était trouvé isolé, après avoir rompu avec ses amis « progressistes », Küng, Schillebaekx et Rahner sur l’interpellation du concile. A cette période il  noue des amitiés plus solides avec les théologiens Hans Urs Von Balthazar et Henri de Lubac avec lesquels il créera la revue « communio » qui devient rapidement le lieu de retrouvailles de quelques jeunes prêtres « ratzingeriens », aujourd’hui cardinaux et tous retenus comme possibles successeurs de Benoît XVI : Angelo Scola, Christoph Schönborn et Marc Ouellet.

    Au cours des cinq allocutions radiophoniques peu connues, republiées il y a quelques temps par Ignatius Press dans le tome « Faith and the future », le futur Pape en cette complexe année 1969, traçait sa propre vision sur le futur de l’homme et de l’Eglise. Surtout lors du dernier exposé du jour de Noël au micro de « Hessian Rund Funk » et qui a un ton de prophétie. Ratzinger se disait convaincu que l’Eglise vivait une époque analogue à celle qui suivit l’Illuminisme et à la Révolution Française.

    « Nous sommes à un énorme tournant, expliquait-il, dans l’évolution du genre humain. Un moment face auquel le passage du Moyen-âge aux Temps Modernes semble presque insignifiant. » Le professeur Ratzinger compare l’ère actuelle avec celle du Pape Pie VI, enlevé par les troupes de la République Française et mort en prison en 1799. L’Eglise s’était alors trouvée aux prises avec une volonté qui voulait l’anéantir pour toujours. Elle s’était vu confisquer ses biens et dissoudre les ordres religieux. L’Eglise pourrait s’attendre à vivre des conditions semblables aujourd’hui, minée selon Ratzinger, par la tentation de réduire les prêtres à être des « assistants sociaux » et sa propre mission à la merci de la présence politique.

    « De la crise actuelle, déclarait-il, émergera une Eglise qui aura beaucoup perdu. Elle deviendra petite et devra repartir plus ou moins comme à ses débuts. Elle ne sera plus capable d’habiter les édifices construits aux temps de sa prospérité. Avec la diminution de ses fidèles elle perdra aussi grande part de ses avantages sociaux. » Elle repartira de petits groupes, mouvements et d’une minorité qui remettra la foi au centre de l’expérience. « Ce sera une Eglise plus spirituelle, qui ne revendiquera pas un mandat politique qui flirterait tantôt avec la Gauche tantôt avec la Droite. Elle sera pauvre et deviendra l’Eglise des indigents.

    Ce qui, soulignait Ratzinger, serait « un long processus » mais quand tout ce travail sera accompli, émergera la grande puissance d’une Eglise plus spirituelle et simplifiée. »

    A ce moment les hommes découvriront qu’ils habitent un monde d’une « solitude indescriptible » qui à oublié Dieu, «  ils percevront l’horreur de la pauvreté ».

    Alors, et seulement alors, concluait Ratzinger, « on verra le petit troupeau des croyants comme quelque chose de totalement nouveau : on y découvrira comme une espérance pour soi-même et la réponse que l’on avait toujours cherchée en secret. »

    Voilà la prophétie oubliée et redécouverte de Ratzinger sur le futur de l’Eglise.   

  • Abolition de la papauté à vie ?

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    De Michel Cool, sur le site de “La Vie” (extrait):

    “L’abolition de la papauté à vie ! Benoît XVI a, en quelques mots, tiré un trait sur une tradition séculaire que l’on croyait immuable. Désormais les papes ne se sentiront plus obligés de mourir à la tâche. C’est le changement considérable qu’a entraîné l’effacement réfléchi et volontaire du pape sans doute le plus mal compris de l’ère moderne. L’histoire reconnaîtra que c’est pourtant lui, ce pontife souvent critiqué pour son sens aigu de la continuité de l’Eglise, qui a paradoxalement rompu avec l’antique conception monarchique du pouvoir pontifical. L’onde de choc de cet événement qualifié de « révolutionnaire », jusque par certains de ses adversaires, est loin d’être terminée. Car, de l’aveu même d’éminents juristes catholiques, si le droit canon stipule la possibilité pour les papes de renoncer librement à leur charge, aussi étrange que cela puisse paraître, il n’en a pas prévu toutes les conséquences d’ordre symbolique et institutionnel. D’immenses changements vont cependant découler de l’acte de renonciation historique de Benoît XVI. Le cardinal italien Angelo Sodano, doyen du collège des cardinaux et acteur influent du prochain conclave, l’a qualifié de « coup de tonnerre dans un ciel serein ». La sérénité affichée devra cependant composer avec un sentiment d’improvisation très déstabilisateur. D’ores et déjà on peut relever cinq changements qui vont peser sur la prochaine élection papale et la façon de diriger désormais l’Eglise catholique …

    Lire l’article ici: Ce que va changer le renoncement de Benoît XVI

    Le plus important sera de veiller à ce que l’acte d’abdication d’un pape demeure un acte souverainement libre, nonobstant les pressions médiatiques, politiques ou cléricales qui ne manqueront plus désormais de s’exercer sur chacun des successeurs de Benoît XVI. Si des dispositions devaient être ajoutées à l’article 332 du code de droit canonique, c’est surtout en ce sens qu’elles devraient l’être. En ce sens aussi, les cardinaux du prochain conclave seraient sans doute bien avisés d’asseoir une forte personnalité sur le siège de Pierre.

     

  • Benoît XVI désormais silencieux ? Pas tout à fait

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    Peter Seewald, le biographe allemand du pape Benoît XVI publiera bientôt un nouveau livre d’interview réalisées l’été dernier. Le pape lui a notamment dit son sentiment d'incompréhension face au scandale de fuites de documents confidentiels, qui avait conduit à la condamnation de son majordome. Jean-Marie Guénois, envoyé spécial du « Figaro » à Rome, rapporte le propos (à paraître) du Saint-Père :

    «Je ne suis pas tombé dans une sorte de désespérance, ou de douleur indicible, cette affaire m'a été tout simplement incompréhensible», a confié Benoît XVI au cours de l'été 2012, à son biographe allemand, Peter Seewald, à propos de l'affaire Vatileaks qui a vu le majordome personnel du Pape arrêté au printemps dernier, pour vol et publication de documents réservés sur le Vatican.

    Ces quelques phrases sont publiées, samedi, par la revue allemande Focus et sont extraites d'un nouveau livre d' interview entre Benoît XVI et Peter Seewald en cours de préparation. Selon cette même source, plutôt sérieuse, le Pape, après cette affaire qui a pourtant secoué le Vatican pendant des mois, se dit «ni perdu, ni fatigué après Vatileaks».

    Benoît XVI ajoute à propos de Paolo Gabriele, son ex-majordome, condamné à la prison puis gracié par lui avant Noël: «En voyant sa personne, je ne peux comprendre ce qu'on peut en attendre. Je ne parviens pas à pénétrer cette psychologie». Il note également qu'il était important que soit «garantie l'indépendance de la justice et qu'un monarque [le Pape en l'occurrence NDLR] ne dise pas ‘à présent, je prends les choses en mains'».

    «Je suis un vieil homme et mes forces diminuent»

    Interrogé, donc il y a plus de six mois, sur les perspectives à attendre de son pontificat, Benoît XVI précise: «Qu'attendre de moi? Pas grand-chose. Je suis un vieil homme et mes forces diminuent. Je crois que ce que j'ai fait peut suffire». Ce qu'a confirmé la déclaration qu'il a lue devant les cardinaux  le 11 février pour expliquer sa démission (…).

    Lire tout l’article ici : Benoît XVI n'a pas démissionné à cause de l'affaire Vatileaks

    et aussi : http://benoit-et-moi.fr/2013-I/articles/peter-seewald-dans-focus.php 

  • La Fraternité Saint-Pie-X persiste…et ne signera pas

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    Lu sur le site web du journal « La Croix » :

    « Selon nos informations, la Commission pontificale « Ecclesia Dei », chargée du dialogue avec les lefebvristes, a adressé début janvier à Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), une lettre lui donnant jusqu’au 22 février pour accepter la dernière version duPréambule doctrinal remise le 13 juin. 

    Ce document devait rendre possible le retour de la Fraternité dans l’Église à condition de reconnaître la validité du Missel de Paul VI, le concile Vatican II et le Magistère comme interprète authentique de la Tradition… Des conditions repoussées en juillet par le chapitre général de la FSSPX. Aussi, à défaut d’une réponse positive de Mgr Fellay vendredi, Rome se réserverait la possibilité de s’adresser individuellement à chaque prêtre de la Fraternité.

    Interrogé par La Croix, le clergé lefebvriste ne semble pas prêt à sauter le pas. « S’ils veulent m’écrire, je leur répondrai très gentiment, mais je ne me vois pas quitter la Fraternité dans laquelle je suis depuis mon ordination il y a trente ans. Je ne vais pas changer aujourd’hui d’opinion », souligne l’abbé M.

    LA MAJORITÉ FAIT BLOC DERRIÈRE LE SUPÉRIEUR GÉNÉRAL

    La grande majorité fait bloc derrière le supérieur général. « Par le passé j’ai hésité à quitter la Fraternité, reconnaît l’abbé K., mais davantage pour des difficultés interpersonnelles que pour des raisons doctrinales. En revanche, aujourd’hui je n’ai aucun doute, au vu de la méthode adoptée dans les discussions avec Rome, j’ai une confiance absolue en Mgr Fellay. »

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