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Débats - Page 655

  • Conclave 2013 : remake classique du centre contre la périphérie ?

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    Selon Jean-Marie Guénois, envoyé spécial du « Figaro » à Rome le pré-conclave organisé au Vatican attise les divergences entre les cardinaux :

    Unknown-2.jpeg « Un poids lourd reste un poids lourd. Il a beau avoir 85 ans, le cardinal Angelo Sodano (photo), ancien secrétaire d'État de Jean-Paul II, demeure une figure très active de la curie romaine. À commencer par le fait d'être le doyen du Sacré Collège, un poste clé pour préparer ce conclave. Lui est trop âgé pour entrer dans la chapelle Sixtine - il sera représenté, dans cette fonction de doyen, par l'un de ses proches, le cardinal Giovanni Battista Re, 79 ans. Mais, pour le moment, c'est lui qui mène la danse du pré-conclave en cherchant à accélérer le tempo de la musique. Il est bien placé, puisqu'il en est le chef d'orchestre. Sauf que la baguette, elle, ne semble pas être suivie, car une partie de l'orchestre entend jouer une autre partition. Il est toutefois loin d'être isolé. Il a pour lui la crédibilité d'avoir été le grand secrétaire d'État de Jean-Paul II: parcours sans faute d'un diplomate de formation, très bien secondé, vraiment à la hauteur de son poste, tant par son intelligence stratégique que par son tempérament. Il porte toutefois la responsabilité d'avoir tout fait pour protéger les agissements du fondateur des Légionnaires du Christ, le Mexicain Marcial Maciel, accusé d'abus sexuels, et d'avoir mené une politique du silence sur les affaires de pédophilie. Mais, aujourd'hui, à Rome, ces dossiers scandaleux sont considérés comme réglés. Et donc comme appartenant au passé

     Rapprochement tactique

    L'avenir, lui, est immédiat. Et c'est une question de journées. D'où le rapprochement tactique opéré par le cardinal Tarcisio Bertone, ancien secrétaire d'État de Benoît XVI, qui ne peut pas se prévaloir du même bilan, au même poste. Il est discrédité mais reste très puissant. Il est camerlingue, donc chargé de gérer les affaires courantes de la transition. Il siège avec Sodano à la tribune de la salle du pré-conclave, devant les cardinaux. Il est de notoriété publique que les deux hommes n'ont cessé de se critiquer sous le pontificat de Benoît XVI. Il faut bien constater aujourd'hui leur rapprochement.

    Cette alliance totalement inattendue indique, selon plusieurs sources, que les «Italiens» sont en train de resserrer les rangs, alors qu'ils étaient profondément divisés. Un mouvement qui, s'il se confirme, ne sera pas sans conséquence sur l'élection du pape. Les Italiens pèsent un quart du collège cardinalice (49 cardinaux sur 209) et un quasi-tiers des électeurs (âgés de moins de 80 ans). C'est-à-dire 28 sur 115… À titre de comparaison, les Brésiliens disposent de 5 électeurs. Le continent africain, de 18! (…)

     La vieille partition romaine

    En face, il y a les «autres». (…). Le handicap de ces non-Italiens est qu'ils «débarquent», au sens propre du terme, pour la plupart. Et qu'ils ne sont pas organisés, puisque de cultures et de langues trop différentes. Sauf que, cette fois-ci, les cardinaux des États-Unis (11 électeurs), dont le bouillant Dolan, archevêque de New York et président de la Conférence des évêques, est la figure de proue, et les cardinaux allemands (6 électeurs) sont objectivement unis pour poser des questions qui dérangent. Et refuser de voir se rejouer cette vieille partition romaine, comme si de rien n'était.

    Ici  Vatican: le clan des Italiens contre les «étrangers»

    Après tout, le pape est l’évêque de Rome, pas de Washington, ni de Berlin… 

  • Euthanasie, avortement, recherche sur embryon : une moisson d'infos sur génèthique

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    Sommaire de la semaine

  • Belgique :la Société médicale belge de saint Luc monte au créneau

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    ROME, 4 mars 2013 (Zenit.org) - La Société médicale belge de saint Luc adresse une motion contre « la banalisation de la mort » alors que sont en cours au gouvernement les débats concernant l’extension de la loi sur l’euthanasie envers les enfants et les personnes en état de démence.  

    Dans un message publié sur le site de la fédération internationale des associations de médecins catholiques (FIAMC), le Dr Paul Deschepper, président d’honneur de la Société médicale belge de saint Luc, dénonce une « interprétation molle » de la loi actuelle sur l’euthanasie, « aucun cas n’ayant été retenu comme non conforme aux exigences de la loi ».

    « La notion de qualité de vie est une notion extrêmement subjective », fait observer la Société, qui s’inquiète des « dérapages » qui suivraient l’extension de la loi : « on ne promulgue pas des lois pour de grandes exceptions », rappelle le texte.

    Motion contre la banalisation de la mort en Belgique

    La Société médicale belge de saint Luc asbl. veut exprimer son point de vue concernant la discussion au Sénat belge sur l’extension de la loi sur l’euthanasie envers les enfants et les personnes en état de démence. La prédiction que la loi sur l’euthanasie du mois de mai 2002 nous amènerait sur une pente glissante quand on renonce au commandement “Tu ne tueras pas” se confirme: l’opinion publique et les responsables politiques désirent une extension de la loi sur l’euthanasie pour les enfants et les personnes en état de démence. Les médias y collaborent activement.

    Après dix ans d’application de la loi sur l’euthanasie, aucun cas n’a été retenu comme non conforme aux exigences de la loi***, preuve d’une interprétation molle de cette loi.

    Ceci a été prouvé par surcroît en janvier 2013 par l’euthanasie des jumeaux sourds- muets Verbessem.

    On a l’intention d’étendre les semaines prochaines cette loi vers les enfants et les personnes en état de démence. Allons-nous déraper vers des situations où un adolescent avec un diabète du type I trouve à un certain moment que sa qualité de vie devient insuffisante et qu’il puisse demander une euthanasie?

    On ne conçoit pas que l’autodétermination ne peut pas évoluer vers un déterminisme extrême de la personne !

    La notion de qualité de vie est une notion extrêmement subjective. Il y a quelques mois, nous puissions voir à la VRT (télévision flamande) comment des malades atteints de la maladie de Alzheimer s’amusaient agréablement entre eux, pour eux la qualité de vie avait une toute autre expression.

    Le fait qu’en Hollande (avec 16 millions d’habitants) nul cas d’euthanasie d’enfants n’a été signalé les deux dernières années, prouve que cette loi est inutile, on ne promulgue pas des lois pour de grandes exceptions !

    Est-ce qu’on ne conçoit pas que nous ne pouvons pas évoluer vers une situation dans le genre : « vous demandez, nous tournons ! »

    Au nom de la Société Médicale belge de Saint Luc : Dr. Paul Deschepper, président d’honneur, 3 mars 2013 »

    Rappelons que le  Président en exercice de la Société Médicale Belge Saint-Luc, le  Pr. Bernard Ars, sera tout prochainement l’invité du groupe éthique sociale affilié à l’Union des étudiants catholiques de Liège : avec le nouveau Doyen de la Faculté de Médecine de l’Ulg, le Pr. Vincent d’Orio, et le Pr. Paolo Simoni, membre de cette même Faculté, il participera le mardi 19 mars prochain à une table ronde que le cercle étudiant précité organise sur le thème « Les droits de l’homme au défi des progrès scientifiques et médicaux ». Cette manifestation aura lieu à 18h. dans le bâtiment du rectorat de l’université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (salle des professeurs). Parcours fléché. Ouvert à tous.

    Inscription préalable obligatoire par tél. au numéro 04.344.10.89 ou e-mail : info@ethiquesociale.org . Renseignements aux mêmes adresses ou sur le site internet : www.ethiquesociale.org

  • Un pape québécois ?

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    a8b7e220495ba2ebe8d31b66c23e.jpgLe grand quotidien d’information montréalais « Le Devoir » donne la mesure de l'hostilité des faiseurs d’opinion sur ce « papabile » que l’on dit proche de Benoit XVI :

    Monseigneur Marc Ouellet a été nommé cardinal par le pape Jean-Paul II en 2003.

    Le cardinal Marc Ouellet incarne bien le dicton voulant que nul n’est prophète en son pays. Ainsi, à l’heure où les médias du monde entier le positionnent tout en haut de la liste des papabile pouvant succéder à Benoit XVI, le souvenir de son passage controversé à l’archevêché de Québec entre 2003 et 2010 fait sourciller plusieurs observateurs québécois. Retour en arrière.

    Il y a eu un vibrant plaidoyer pour le retour à l’enseignement religieux à l’école. La construction d’un confessionnal en verre à la basilique de Québec. Une prise de position sans équivoque contre l’avortement, même en cas de viol. Des dissensions avec les prêtres et les évêques du Québec. Il a choqué, il a dérangé : le septennat québécois de Marc Ouellet a eu les apparences d’un véritable chapelet de difficultés, qui font douter certains de ses aptitudes à diriger l’Église universelle.

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  • De Jean-Paul II à Benoît XVI : le point de vue de Chantal Delsol

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    « Un pape intellectuel :

     À  la fin du XXe siècle, nous avions à nous débarrasser du fléau communiste. Le choix d’un pape polonais a été bienvenu. Cet homme, comme on pouvait attendre d’un Polonais, était un soldat fervent, brave et joyeux. Il a contribué largement à nous débarrasser du fléau, et il a réuni la jeunesse en lui disant : maintenant que cela est passé, vous n’aurez plus peur de rien. Mais les temps qui s’ouvrent ensuite doivent faire face à d’autres tragédies. Le temps de la chrétienté est en train de passer. Cela ne veut pas dire que le christianisme s’effondre ou s’efface, ou plutôt, c’est plus compliqué que cela. Car le christianisme reste bien vivace dans d’autres continents, où même il se développe. Mais la chrétienté indique des terres, des pays, des sociétés, où le christianisme inspire la culture commune, où la morale générale est d’obédience chrétienne, où les lois répondent aux principes chrétiens, où la politique, l’économie, les mœurs sont influencées par l’Évangile. Cela ne signifie pas des théocraties. Les deux glaives restent séparés mais la tonalité des mœurs est chrétienne : par exemple, ce sont des sociétés où l’on ne jette pas dans l’Achéron les enfants surnuméraires. C’est bien cela qui est en train de se passer. Aussi un pape intellectuel, capable d’écrire sur la raison et la foi, sur le relativisme et le nihilisme, était-il le bienvenu. Son influence restera marquante, car le processus est loin encore de son achèvement ».

     Extrait du mensuel « La Nef », n0 246, mars 2013, p.25

    Chantal DELSOL, est delsol1.jpgprofesseur de philosophie politique à l’université de Paris-Est, et membre de l’Institut. Son essai remarqué sur « l’âge du renoncement » (Editions du Cerf, 2011) est encore dans toutes les mémoires. Elle sera l’invitée de l’Union des Etudiants Catholiques à l’Université de Liège le mardi 21 mai prochain : (bâtiment du rectorat, place du XX août, 7, 1er étage salle des professeurs) pour un lunch-débat  (à partir de 18h) sur le thème du mythe des droits de l’homme confrontés à la diversité culturelle. Plus de détails ici : www.ethiquesociale.org

  • Bonne nouvelle : nous sommes sexués !

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    Mgr Olivier de Germay sur le site web du diocèse d’Ajaccio : des propos aujourd’hui inconvenants  et inaudibles ?

    « Dans le cadre des débats de société qui encadrent la thématique du "mariage pour tous", Monseigneur de Germay revient sur la grande richesse de l’anthroplogie humaine. Ce qui était évidence nécessite à présent des éclairages où l’Eglise a beaucoup à dire.

    Fille/garçon, homme/femme… Selon certains, ces différences sont avant tout source de préjugés et d’inégalités. On sait d’ailleurs maintenant que les femmes peuvent (presque) tout faire comme les hommes, et inversement. Mais alors, n’aurait-il pas mieux valu que nous soyons tous du même sexe ?

    « Dieu créa l’Homme à son image, homme et femme il les créa » (Gn1,27). Vous êtes-vous déjà demandés pourquoi ? Pourquoi Dieu a-t-il voulu cette différence ? Et pourquoi est-ce la seule différence dont il est question dans la première « définition » de l’être humain ? La réponse qui nous vient spontanément à l’esprit est celle de la fécondité : cette différence est finalisée par le fait de pouvoir engendrer, comme l’indique d’ailleurs le verset suivant : « soyez féconds, multipliez » (Gn1,28). Mais si c’était la seule raison, ce ne serait qu’une question technique, et après tout, Dieu aurait pu nous faire hermaphrodite, c’est-à-dire à la fois mâle et femelle.

    Le but de la différence sexuelle ? L’unité !

    La réponse est à chercher un peu plus loin dans le livre de la Genèse : « l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un » (Gn2,24). Le but de cette différence est l’unité. Mais de quelle unité s’agit-il ? Celle qui existe en Dieu lui-même puisque l’être humain est à l’image de Dieu : « Dieu créa l’Homme à son image, homme et femme il les créa ».

    On comprend alors cette chose extraordinaire : l’union de l’homme et de la femme est à l’image de l’union qui existe entre les trois Personnes divines, le Père, le Fils et le Saint-Esprit ! Autrement dit, s’il vous parait difficile d’imaginer la communion qui existe au sein de la Trinité, pensez à un homme et une femme qui s’aiment au point de ne faire plus qu’un et de donner la vie à un troisième. Ce n’est certes pas la même chose, mais il y a une profonde analogie entre les deux.

    Cela a pour nous d’immenses conséquences ; j’en évoque simplement deux.

    La première concerne les « caractéristiques » d’un amour conjugal conforme au projet de Dieu. Pour ressembler à Dieu, cette union doit être fondée sur l’altérité (les Personnes divines ne sont pas identiques), sur l’amour (Dieu est Amour), un amour fidèle (Dieu est toujours fidèle), indissoluble (Dieu ne reprend jamais ce qu’il a donné), et ouvert à la vie (en Dieu l’amour est créateur).

    Seul pour réaliser l’humanité ? Impossible !

    La deuxième concerne le sens profond de la sexualité humaine. Que signifie pour nous le fait d’être sexués ? Il nous rappelle tout d’abord qu’aucun de nous ne peut, à lui tout seul, réaliser l’humanité. Nous sommes homme ou femme mais pas les deux. Plus fondamentalement, le fait d’être sexués nous dit que nous sommes des êtres de relation, en attente d’une rencontre.

    Nous ne pourrons nous accomplir que dans la communion : « il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn2,18). Celui qui se consacre dans le célibat est-il alors un frustré ? Non, car en expérimentant combien Dieu peut combler un cœur, il nous dit que, si le mariage semble être la forme de communion la plus forte que nous pouvons vivre ici-bas, il n’est finalement que le prototype d’une autre communion, celle que nous connaitrons si nous sommes sauvés : l’éternelle étreinte d’amour qui nous unira à Dieu et qui sera la source de notre communion avec ceux que nous aurons aimés ici-bas.

    Les hommes et le rouge à lèvre. Quel progrès ?

    Récemment, la loi sur le « mariage homosexuel » a été votée à l’Assemblée, aujourd’hui à la radio, j’entendais vanter les mérites des hommes mettant du rouge à lèvres…, demain, on enseignera dans les écoles qu’il faut « déconstruire les stéréotypes liés au sexe » et que donc une petite fille doit jouer avec des jouets de garçon et inversement.

    Et nous, nous voulons dire au monde que c’est une vraie joie d’assumer sa masculinité ou sa féminité ; nous voulons dire que le fait d’être sexués n’est ni un accident ni une limite mais plutôt un appel à sortir de notre ego pour nous tourner vers l’autre dans son altérité. Nous voulons annoncer cette bonne nouvelle : notre corps sexué est le signe de notre vocation à l’amour divin ! Malgré nos limites et nos failles, nos aspirations à l’amour parfait pourront - grâce à Dieu - être comblées.

    + Olivier de Germay Evêque d’Ajaccio

     

    Ici : Bonne nouvelle : nous sommes sexués !

  • Philippe Maxence : le prochain Pape devra être totalement libre

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    Lu sur « Riposte Catholique » :

    Rédacteur en chef de L’Homme Nouveau et auteur talentueux, Philippe Maxence a livré une analyse très fine du pontificat qui s’achève et tracé quelques perspectives de celui qui va bientôt commencer au quotidien Direct Matin. Après le combat contre le relativisme de Benoît XVI, le prochain pape aura à se colleter au laïcisme militant. À lire et à ruminer…

    Les dernières interventions de Benoît XVI, en particulier la cérémonie de l’Angélus célébrée mercredi, permettent-elles de mieux comprendre les raisons de sa renonciation ?

    Il me semble qu’il faut distinguer deux aspects dans les propos de Benoît XVI depuis l’annonce publique de sa renonciation. Le premier a consisté à indiquer qu’il agissait, non seulement en conformité avec sa conscience, mais aussi en pleine conscience. Il a clairement montré qu’il posait un acte libre et mûrement réfléchi. Aspect capital pour la validité de son choix. Deuxièmement, il a exprimé la raison immédiate de son départ – le déclin de ses forces et le jugement qu’il fait de son incapacité à assumer le ministère pétrinien – en l’élargissant peu à peu aux raisons même de cette incapacité : à savoir les dangers très forts qui pèsent actuellement sur l’Église et face auxquels il estime qu’il faut un pape plus vigoureux.

    Benoît XVI a déclaré mercredi que « Dieu ne laissera pas couler son Église ». En creux, ne sous-entend-il pas que l’Église connaît un naufrage aujourd’hui  ?

    Il le dit même explicitement en faisant référence à la tempête sur le lac de Galilée. Là aussi, le risque de “naufrage” est double, voire triple. Il y a d’abord les attaques extérieures. Nous sommes en train de passer d’une époque de relativisme absolu à celle d’un laïcisme agressif et militant. Comme pour Pie XI sous Mussolini on risque de réentendre sous les balcons de Saint-Pierre les cris de « À bas le Pape », sans même parler du sort subi par Pie IX.

    Mais plus grave est certainement la crise qui continue à l’intérieur de l’Église. Certes, Jean-Paul II et Benoît XVI ont amorcé le redressement. Mais celui-ci est loin d’être achevé. Il y a une crise de la foi au sein même de ceux qui se déclarent catholiques, qui ignorent souvent qu’ils sont en fait dans un état d’hérésie latent. D’où d’ailleurs l’Année de la foi, le retour aux fondamentaux et à la doctrine, voulue par Benoît XVI. Certains évêques, prêtres et laïcs, dits progressistes, sont également dans un état de schisme non dit qui pourrait aller jusqu’à la rupture explicite. Le relativisme ici ne vient pas de l’extérieur mais il est revendiqué de l’intérieur.

    Enfin, si au début de son pontificat, Benoît XVI avait demandé la prière des catholiques pour qu’on le préserve des loups, force est de constater que certains d’entre eux campent toujours au cœur même de Rome, empêchant le gouvernement effectif de l’Église. On l’a encore vu avec les épisodes à répétition touchant le règlement de la situation de la Fraternité Saint-Pie X qui aurait dû s’effectuer sous ce pontificat. D’une certaine manière, Benoît XVI n’a pas osé ou n’a pas pu se confronter à ces deux derniers aspects de la crise.

    Sous quelle forme peut-il encore exercer son influence ?

    Au risque de choquer, j’espère qu’il l’exercera principalement sous la forme de la prière et du sacrifice, comme il l’a d’ailleurs laissé entendre lors de la dernière audience de ce mercredi. Sa référence à saint Benoît est explicite. Ne rien préférer à l’œuvre de Dieu, c’est-à-dire à la prière, dit le patriarche des moines d’Occident. Il est capital que le prochain pape soit totalement libre, pratiquement et moralement, d’exercer sa tâche.

    La renonciation de Benoît XVI a été massivement interprétée comme un signe de “modernité” et d’“humilité”. N’est-ce pas une lecture réductrice d’une décision qui obéit à des ressorts plus profonds ?

    Un signe d’humilité certainement car c’est l’une des caractéristiques profondes de cet homme, rendant caduques depuis longtemps les images-slogans de “Panzer-cardinal”. Modernité, tout dépend ce que l’on entend par là. Il existe un catalogue des erreurs modernes condamnées par l’Église, laquelle se méfie très largement de la modernité philosophique. L’œuvre de restauration des liens entre foi et raison, tenté par Benoît XVI, est la face positive de cette méfiance. Mais il y a effectivement quelque chose de plus profond, incompréhensible à nos yeux, parce que justement antimoderne. Le pape a pu poser cet acte parce qu’il est le souverain pontife, souverain absolu et qu’il ne rend de comptes qu’à Dieu. Il ne démissionne pas ; il renonce ; il abdique. Et, enfin, il croit que l’Église continuera comme l’Histoire le montre depuis 2000 ans et comme la foi le lui dit. Les scintillements des caméras et le bruit de la rue auront disparu depuis longtemps que l’Église annoncera toujours le Christ.

    Réf.: POSTED  BY RÉDACTION SUMMORUM PONTIFICUM IN EGLISE UNIVERSELLEEN UNE AVEC 3 COMMENTAIRES

     

  • Papabile : Robert Sarah est le favori de Mgr Dagens... et des bookmakers londoniens

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    Lu dans le Journal du Dimanche :

    « INTERVIEW - Mgr Claude Dagens, évêque d’Angoulême et membre de l’Académie française (*), connaît très bien le cardinal Guinéen Robert Sarah. Mais se refuse à tout pronostic tant "les tribus du Vatican" sont impénétrables. Extraits.

    110111_card_sarah.jpgRobert Sarah est-il, à vos yeux, un candidat solide au fauteuil de saint Pierre?
    En tout cas, mon cœur se porte vers lui! Il représente un candidat réaliste, tant ses qualités sont évidentes. Non seulement il est africain, mais il a une expérience pastorale du monde et de la présence chrétienne dans des régions où il y a des défis à relever, comme la Chine et le Vietnam, et il connaît bien l’Europe. Au-delà de cette dimension internationale, son regard est celui d’un homme issu d’une famille pauvre. Enfin, et je peux en témoigner?: il n’est pas carriériste. Dans les circonstances actuelles au Vatican, c’est une qualité considérable! Car parmi les cardinaux, vous n’en trouverez pas beaucoup.

    Qu’apporterait l’élection d’un pape africain et noir?
    Une soutane blanche sur un visage noir, ce serait magnifique! Mais pour nous, catholiques, la nationalité du pape est secondaire. Nous sommes liés à toutes les nations du monde. L’important, c’est l’homme. Je prie donc pour Robert Sarah, même s’il doit trembler en ce moment face à l’ampleur de la charge éventuelle.

    «Quand l’Église fonctionne comme des tribus qui s’ignorent ou se détestent, rien ne marche.»

    Quels sont les défis que devra affronter le prochain pape?
    Vivre l’Évangile du Christ. Mettre en œuvre la vérité et l’amour de Dieu, d’une manière résolue, solidaire, courageuse. Il faut encourager les évêques à ne pas avoir peur. À oser manifester la foi et la vitalité chrétiennes au milieu des difficultés. Benoît XVI a été admirable pour recentrer l’Église sur la foi, la charité et la prière. Mais il a été très mal entouré… et très seul.

    Jeudi, dans votre homélie, vous faisiez allusion à ces luttes intestines, comparant le prochain conclave à la passion du Christ, faite "d’événements violents"…
    L’atmosphère à Rome, je le sais de source sûre, est très troublée ces jours-ci. Très violente. Le renoncement de Benoît XVI a laissé les cardinaux pantois. Ils ne savent pas comment affronter cette situation. Ils sont dépassés. Il règne une logique de cour à Rome. Le Vatican, c’est quinze villages avec différentes tribus. Quand l’Église fonctionne comme des tribus qui s’ignorent ou se détestent, rien ne marche. C’est cela qui a engendré la corruption.

    Réf. :"Le cardinal Robert Sarah est un homme admirable

    (*) Mgr Claude Dagens a publié Souci du monde et appels de Dieu, aux éditions Fallois.

     

  • Belgique : quand l'euthanasie est pratiquée sur des mineurs

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    Source : Institut Européen de Bioéthique

    Des enfants mineurs régulièrement euthanasiés en Belgique ?

    Il est évident que l'euthanasie est pratiquée chez des mineurs et nous le savons tous», a indiqué mercredi en Commission du Sénat Dominique Biarent, chef de service Soins intensifs et urgences à l'Hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola alors qu'ont débuté les discussions sur l'extension de la loi actuelle.

    Oui, «il s'agit d'euthanasie active», a confirmé le docteur Biarent, interrogé par plusieurs sénateurs. Cette information a été confirmée par le docteur Joris Verlooy, spécialiste en hématologie et oncologie à l'hôpital universitaire de Gand. Il est« très difficile » de le dire publiquement, il faut être « très prudent », vu l'illégalité de tels actes, a-t-il précisé alors que la présidente de la Commission, Elke Sleurs (N-VA), également médecin, lui rappelait le caractère public de la réunion.

    Les deux médecins ont notamment évoqué des rapports d'enquête scientifique évoquant le phénomène. «Les médecins ont besoin d'un cadre légal», a lancé Dominique Biarent dans un appel aux sénateurs. Les médecins doivent pouvoir agir «sans devoir se demander si leurs collègues devront leur apporter des oranges», a-t-elle précisé.

    Certaines propositions de loi font état d'un âge limite, d'autres pas, se référant à la capacité de discernement de l'enfantLa commission réunie des affaires sociales et de la justice du Sénat a donc commencé ses auditions, en se posant la question, non du principe, mais de l’opportunité de mettre en place une limite d’âge légale. Certains proposent de retenir une définition plus floue : autoriser l’euthanasie sur un mineur dès lors qu’il apparaîtra comme ayant une capacité de jugement suffisante. La détermination d'un âge limite dans la perspective d'une extension aux mineurs de la loi sur l'euthanasie n'est pas évidente, selon les premiers experts entendus en Commissions de la Justice et des Affaires sociales du Sénat.

    Le commissaire flamand aux droits de l'Enfant, Bruno Vanobbergen, a évoqué l'âge de 12 ans alors que d'autres ont invité à se référer à la capacité de discernement de l'enfant. Le délégué francophone aux droits de l'enfant, Bernard De Vos, a évoqué l'âge de 15 ans, pour une prise de décision autonome des parents. S’opposant à cette façon de voir les choses, le professeur Chris Van Geet, spécialiste en biologie moléculaire à la KUL, s'est clairement positionnée contre une extension de la loi. Evoquant un "problème éthique énorme" dont elle s'est demandé s'il pouvait être résolu par la loi, elle a plaidé en faveur d'un meilleur encadrement de la formation médicale. Mme Van Geet a également justifié sa position en évoquant les statistiques officielles néerlandaises, mais également belges, selon lesquelles aucun enregistrement de cas d'euthanasie n'a été réalisé ces dernières années concernant des jeunes jusqu'à 19 ans.

    Alors que ni le CD&V ni le cdH n'ont déposé de proposition de loi, ces déclarations ont poussé le sénateur Rik Torfs (CD&V) à se demander si on ne se dirigeait pas vers une "loi-symbole". Source : La Libre.be

    Voir tous les projets de loi ICI

  • Liège, 19 mars : Les Droits de l'Homme au défi des progrès scientifiques et médicaux

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    Cycle de Débats : LES DROITS DE L'HOMME EN PERIL

    Dialogue entre Religions et Philosophies non confessionnelles

    Mardi 19 mars 2013 (18H00) :

    « Les Droits de l’Homme

    au défi des progrès scientifiques et médicaux »

    table ronde avec le Pr Vincenzo d’ORIO, Doyen de la Faculté de Médecine de l’Université de Liège, et le Dr Bernard ARS, Président de la Société Médicale Belge de Saint LucModérateur : Pr Paolo SIMONI de la Faculté de Médecine de l’Université de Liège.

    Les progrès scientifiques (nouvelles technologies) et médicaux (avancées biomédicales) ont-ils modifié la donne au point de nécessiter un réajustement des droits de l'homme? Quels sont ces progrès et en quoi constituent-ils des changements dont il faudrait tenir compte au niveau de la formulation des droits de l'homme?

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, 
    Place du XX août, 7, 1er ét.
     (accès par la grande entrée : parcours fléché)

    Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h30.

    P.A.F : 10€  (à régler sur place).

    Inscription obligatoire trois jours ouvrables à l’avance

    par e-mail adressé à  info@ethiquesociale.org  ou Tel 04.344.10.89

     RSVP avant le 15 mars 2013 

     

  • Festina lente ?

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    Le Père Lombardi explique la mise en place de la Vacance du Siège Apostolique. Extraits de la dépêche de l’agence Zenit :

    imagesCA5Y9I43.jpg(…)  A vingt heures, le  28 février, au moment où la Garde suisse cessait son service à Castelgandolfo, au Vatican, le cardinal Camerlingue – qui tire son nom de sa responsabilité de la « Chambre apostolique » « Camera apostolica » lors de la vacance du Siège apostolique -, Tarcisio Bertone (photo), a reçu la « férule », sorte de sceptre revêtu de velours grenat, signe de son autorité, « sono le otto », « il est huit heures » a-t-il dit en recevant cet insigne.

    Puis le Camerlingue et ses collaborateurs se sont réunis dans le bureau de la Chambre apostolique pour une brève allocution et une prière, debout, autour d’une table ronde.

    Le Camerlingue s’est ensuite rendu, en traversant – la nuit était tombée -  la Cour Saint-Damase et en montant à la « Terza Loggia », aux appartements pontificaux (…).Entrant dans ces appartements, le cardinal Bertone a fait apposer les sceaux à la porte de l’ascenseur privé – par une sorte de large scotch blanc frappé aux deux extrémités du « tampon » Sede Vacante – et, une fois fermée à clef, à la lourde porte de bois de l’accès principal, avec un ruban rouge, noué et scellé à la cire rouge avec le sceau « Sede Vacante ». Le CTV a réalisé à ce sujet un clip de quatre minutes environ.

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    Et Ivan Rioufol (Le Figaro) s'y emploie :