Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Débats - Page 659

  • L'inutile grain de sel de Gabriel Ringlet

    IMPRIMER

    RTL n'a pu s'empêcher d'accorder à l'oracle de Malèves une tribune pour y débiter ses propos convenus en phase avec la déliquescence morale et spirituelle de la société belge. Un ami nous écrit à ce propos :

    Nous avons entendu par les médias la réaction de divers responsables écclésiastiques belges : Mgr Léonard, Mgr Harpigny, l'abbé De Beukelaer (mais étrangement pas le cardinal Danneels qui sera le seul Belge au conclave) : Tous rendent unanimement hommage à Benoit XVI et comprennent sa décision de se retirer de sa haute fonction si sa santé ne lui permet plus de l'exercer.
     
    "Hier, au journal télévisé de RTL, nous avons entendu un tout autre son de cloche de la part de l'abbé Ringlet qui a déclaré espérer que l'Eglise saisirait cette occasion pour élire un pape résolument "progressiste", "en phase avec la société", c'est-à-dire, si j'ai bien compris, une Eglise qui autoriserait toutes les perversités qui ont été légalisées ces dernières années (soit, à peu près "tout" à part la pédophilie). Tout ce qui serait légal ne serait plus considéré comme un péché. L'abbé n'a pas dit comment l'Eglise qui est universelle devrait solutionner le paradoxe que les lois diffèrent dans chaque pays. On ne peut pas imaginer qu'un acte soit considéré comme un péché en Amérique (par exemple), mais pas chez nous. 
     
    Sans doute, cet abbé se voit-il déjà à la place de Mgr Léonard, sans doute à la grande satisfaction de nos politiciens, surtout Madame Onkelinckx qui a osé déclaré un jour que les Chrétiens de Belgique "méritaient mieux". 
     
    Si un jour une telle situation devait arriver et que l'Eglise ne devienne plus que le miroir de l'idéologie dominante "politiquement correcte", au lieu de continuer à dénoncer le péché qui gangrène notre société occidentale jusque dans les plus hauts niveaux de pouvoir, alors je pense qu'un bon Chrétien (c'est-à-dire celui qui veut suivre le Christ) devrait quitter celle-ci pour son propre salut."

  • Benoît XVI nous surprendra-t-il encore ?

    IMPRIMER

    C'est l'hypothèse de l'abbé de Tanoüarn :

    Benoît, pourquoi ?

    Le secret de l'annonce avait été bien gardé. Même le Père Lombardi, responsable de la communication au Vatican, n'était pas au courant. Il a dû improviser une conférence de presse au dernier moment. Il est comme ça, Benoît XVI, c'est un intellectuel, il a ses coquetteries, il aime surprendre. Il veut prendre de court. Jusque dans sa démission, il aura eu l'initiative. Souvenez-vous le Motu proprio libéralisant la messe traditionnelle [désormais théoriquement, elle est en vente libre, en réalité enfermée dans quelques salles de shoot comme... le CSP à Paris], ce Motu proprio Summorum pontificum, ce fut un coup de tonnerre dans un ciel serein. Et la désexcommunication des quatre évêques : "il a fait ça"... Eh bien ! Cette fois c'est la même chose : il a osé ! Ce vieux Monsieur aime les coups d'audace.

    Lire la suite

  • Une décision "courageuse et intelligente"

    IMPRIMER

    De Philippe Pichot-Bravard sur l'Homme Nouveau :

    Ce lundi 11 février, le Saint-Père Benoît XVI a annoncé sa prochaine abdication au cours d'un consistoire. Cette nouvelle a surpris le monde entier, et elle a attristé de nombreux catholiques attachés filialement, affectivement, à la personne du Pape Ratzinger.

    Cette abdication ne manquera pas d'éclairer la lecture qui sera faite de l'histoire d'un grand pontificat. Loin d'avoir été un pape de transition, comme d'aucuns l'ont affirmé au début du pontificat, pour se rassurer, le pontificat de Benoît XVI, malgré sa relative brièveté, restera comme un pontificat marquant, difficile et courageux. Alors que Jean-Paul II avait assuré la transition, une très longue transition, entre le pontificat de Paul VI et celui de Benoît XVI, Benoît XVI a pu, dans un contexte très délicat, malgré les attaques violentes qu'il a essuyées, amorcer de manière décisive une œuvre de restauration et de reconquête spirituelle dont la portée ne sera appréciée à sa juste valeur que dans plusieurs décennies.

    Lire la suite

  • Quo vadis Domine ?

    IMPRIMER

    En décembre 2003, dans ‘Signes de foi’, Bertrand Ouellet signait cette chronique alors que le pontificat de Jean-Paul II s'acheminait vers son terme :

    Le vieux Pierre et l’avenir de la papauté

    Ces toutes dernières étapes du pontificat de Jean-Paul II sont à mes yeux une réponse qu’il donne à la question qu’il a lui-même posée sur la réforme de la papauté. En 1995, dans son encyclique sur l’oecuménisme (Ut Unum Sint), il avait en effet invité toutes les Églises à repenser avec lui le rôle du pape.

    Le vieil homme qui lutte sous nos yeux contre la maladie et le handicap n’a certes pas l’allure ou les capacités qu’on exige du PDG d’une grande corporation mondiale ou d’un chef de gouvernement. Mais de toute évidence, ce n’est pas ainsi qu’il voit l’essentiel de sa mission. Il y a une expression qui revient souvent dans ses propos. Il parle de son rôle comme du “ministère pétrinien”, c’est-à-dire du ministère de Petrus, Pierre, l’apôtre de Jésus.

    Jean-Paul II se conçoit et se présente maintenant comme le vieux Pierre. Et il estime qu’il peut être Pierre en santé ou malade, en pleine possession de ses moyens ou affaibli et limité. 

    La figure de Pierre est une figure complexe. Oui, il est le premier à avoir reconnu la vraie identité du Christ. Oui, son nom est associé depuis le début à la profession de foi chrétienne: “Le Christ est vraiment ressuscité”, disait-on dès les origines, “il est apparu à Simon-Pierre”. Mais il aussi est celui qui a essayé de détourner Jésus de sa mission; “Arrière, Satan!”, lui avait répondu le Christ. Il est celui qui a d’abord utilisé la violence le soir de l’arrestation de Jésus, tranchant l’oreille d’un opposant; Jésus l’a fermement réprimandé. Et Pierre, ne l’oublions pas, est celui qui au moment critique a renié Jésus et s’est enfui. Il n’était pas au pied de la croix.

    C’est pourtant à cet homme fougueux et impulsif que Jésus confie son Église, lui donnant lui-même le nom de Roc, Pierre, celui qui doit en être le fondement inébranlable. “Quand tu seras revenu, lui avait-il dit en prédisant son reniement, tu confirmeras tes frères dans la foi.”

    Une tradition non biblique, rapportée dans le livre apocryphe “Les Actes de Pierre”, raconte que trente ans plus tard Pierre s’est enfui de Rome pour éviter la persécution. Sur la route, il rencontre le Christ qui, lui, s’en va vers la ville. “Quo vadis, Domine?”, lui demande-t-il. “Où vas-tu, Seigneur?” Et la réponse, célèbre: “Je vais à Rome pour être crucifié de nouveau.” Pierre rebrousse chemin. Il mourra crucifié à son tour.

    Les faillites et les reniements n’ont certes pas manqué dans la longue lignée des évêques de Rome, successeurs de Pierre. Cela doit être constamment présent à la mémoire de celui qui chausse aujourd’hui “les souliers de Saint-Pierre”. Et cela permet peut-être de comprendre qu’en bout de course, quand il serait humainement possible qu’il soit lui-même tenté de “quitter la ville” comme Pierre jadis, il estime au contraire devoir être jusqu’au bout le Roc, celui qui confirme ses frères et ses soeurs dans la foi. Après tout, s’il y a un test ultime de la foi, c’est bien celui de la souffrance et de la mort. Même mourant, Pierre peut être Pierre.

    Je crois que le monde et l’Église — toutes les Églises, comme les diverses Communautés ecclésiales — auront toujours besoin de ce ministère de Pierre. S’il doit y avoir réforme de la papauté, c’est sans doute en l’allégeant des structures organisationnelles qui ont accumulé sur le pape bien des choses qui pourraient être du ressort des Églises nationales ou locales. Il ne faudrait plus que, dans les dernières années d’un “vieux Pierre”, on se demande sans cesse s’il est en mesure de “gouverner l’Église”. Son rôle est d’abord et avant tout de l’inspirer et de la soutenir dans la foi et l’unité.

    L’essentiel ministère pétrinien repose sur le témoignage d’une foi qui persévère malgré les doutes, les tentations et les épreuves. Et malgré l’âge et la maladie. Il est loin d’être inconvenant qu’il soit exercé par une personne affaiblie comme le vieillard courageux qu’est maintenant Karol Wojtyla, Jean-Paul II.

  • Départ de Benoît XVI : et vous, qu'en pensez-vous ?

    IMPRIMER

    Nous avons relayé des réactions en sens divers depuis l'annonce faite par le pape de renoncer à la poursuite de son ministère à la tête de l'Eglise. Il y a près de 650 sources dans la presse recensées par Google qui y font écho. Il est évidemment curieux de constater l'ampleur de la réaction soulevée par cette décision alors que de nombreuses voix se complaisent à célébrer l'extinction du christianisme dans notre société occidentale. Mais qu'en pensent nos amis et nos visiteurs qui se sont pressés par centaines sur ce blog tout au long de cette journée mémorable ? Leurs commentaires seraient les bienvenus...

  • Frédéric Lenoir : la démission de Benoît XVI n’a pas le même sens que celles des précédents historiques

    IMPRIMER

    Philosophe, sociologue et historien des religions, Frédéric Lenoir est chercheur associé à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et directeur de la rédaction du magazine "Le Monde des religions".

    Cette démission est-elle un signe d'évolution de l'Eglise catholique ?

     - Oui. Cette démission n'a rien de semblable aux trois ou quatre autres du passé, qui étaient liées à des affaires politiques extrêmement importantes. Là, nous sommes en face d'un pape qui dit "je ne suis plus en mesure d'exercer correctement ma charge, je suis trop fatigué". C'est une évolution vers l'idée, tabou pour l'instant, qu'il faut revenir sur la notion d'une élection à vie du pape. Je ne serai pas étonné que lors de la prochaine élection, cette possibilité de limiter le mandat du pape à un certain âge soit à l'ordre du jour. Cette décision est une vraie évolution. 

    Lire la suite

  • Joseph Ratzinger est il un homme libre ?

    IMPRIMER

    L'Eglise catholique recense plus d'un milliard de fidèles dans le monde. Le Père Matthieu Rougé, ancien aumônier des parlementaires à Paris, revient sur cet événement historique qu'est la démission du Pape Benoît XVI.

    « Que faut-il lire dans l'annonce de la démission du Pape, qui sera effective le 28 février prochain ?

     C'est un signe de la paradoxale modernité de ce Pape. C'est un homme d'une grande liberté intellectuelle. Il a senti que ses forces déclinaient et il a eu cette démarche originale par rapport à l'histoire de l'Eglise. C'est la preuve d'une très grande liberté. Il a respecté la fin du pontificat de Jean-Paul II, mais pour lui-même, il ne s'est pas senti contraint par l'institution. Et cela est très important pour la modernité de l'Eglise.

    Lire la suite

  • Papabile : jeu et enjeu

    IMPRIMER

    Les Odon Vallet,  Christian Terras et autres bookmakers de la cathosphère s’en donnent déjà à qui mieux mieux sur le nom du successeur de Benoît XVI. « Qui entre pape au conclave en ressort cardinal » dit-on souvent  : mais pas toujours. Papabile ultra célèbre : le cardinal Pacelli est entré "pape" et il est sorti "pape". Autre cas connu de tous : le cardinal Montini en 1963 devenu Paul VI, mais comme l’observe le professeur Perrin (faculté de théologie catholique de Strasbourg) sur le « Forum Catholique » avant de poursuivre en des termes bien sévères sur une des problématiques qui empoisonnent l’Eglise depuis près de cinquante ans :

    « Plus fréquente est une certaine indécision initiale entre quelques candidats : par exemple, ce fut le cas en 2005, l'élu était sur les listes mais on ne savait pas s'il pouvait avoir une majorité du fait de quelques autres "challengers" de poids. Ou le recours à l'outsider parmi les papabli de 2è rang comme ce fut le cas avec Jean-Paul II en 1978 quand la division sur les cardinaux de 1er rang est trop forte. Nous verrons bien ce que le Saint-Esprit et la faiblesse ou la ruse cardinalices concocteront dans les cuisines du conclave.

    Lire la suite

  • Pie XII réhabilité… en Angleterre

    IMPRIMER

    “Le Guardian publie un long article reprenant la thèse d'un ouvrage qui doit sortir outre-Manche le mois prochain, The Pope'sJews ("les juifs du pape"), qui revient sur le rôle de Pie XII durant la guerre. Son auteur, Gordon Thomas, est un protestant qui a eu accès à de nombreuses archives inédites notamment au Vatican. Toujours selon le Guardian, cet ouvrage révèle comment Pie XII a lui-même organisé la création de refuges pour les juifs au Vatican et dans des dizaines de monastères européens. "Il a supervisé une opération secrète avec des noms de code et des faux papiers pour des prêtres qui ont risqué leur vie pour mettre des Juifs à l'abri, dont certains ont même été faites sujets du Vatican. Thomas montre, par exemple, que les prêtres ont reçu l'instruction de délivrer des certificats de baptême à des centaines de juifs cachés à Gênes, Rome et ailleurs en Italie. Plus de 2.000 Juifs en Hongrie ont reçu de faux documents du Vatican les identifiant comme catholiques et un réseau a sauvé des Juifs allemands en les amenant à Rome. Le pape a nommé un prêtre avec des fonds importants grâce auxquels fournir de la nourriture, des vêtements et des médicaments. Plus de 4.000 Juifs ont été cachés dans des couvents et des monastères dans toute l'Italie". Voir ici, sur le site de “La Vie”:Pie XII réhabilité en Angleterre

    La meilleure réhabilitation de ce pape, au sujet duquel « Paris-Match » titrait le 9 octobre 1958, date de son décès, : « Depuis vingt ans l’Eglise était gouvernée par un saint » serait de faire avancer la cause de sa béatification puis de sa canonisation.

    Lire la suite

  • Le dialogue oecuménique: un moyen ou une fin en soi ?

    IMPRIMER

    Lu cette matinale de Natalia Trouiller sur le site de “La Vie”:

    “C'est le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, qui l'annonce dans une interview exclusive à l'AFP. Selon le site d'information du Vatican, "il s’agira en quelque sorte d’un état des lieux du dialogue avec les obstacles, les points de convergence et les progrès enregistrés, notamment depuis la Déclaration d’Augsbourg du 31 octobre 1999". Pour le cardinal Koch, deux points achoppent: d'abord, la conception différente que les deux Eglises ont des buts de l'oecuménisme: "pour les catholiques, l'objectif reste l'unité visible dans une Eglise unique corps du Christ et pour les protestants, la revendication est résumée par le concept de reconnaissance mutuelle". D'autre part, la différence de point de vue sur les enjeux de la bioéthique creuse l'écart: "C'est très fondamental. Pour la voix du christianisme dans notre société, s'il n'y a pas de communion dans des questions fondamentales de la vie de l'homme, c'est très difficile".

    Ici Luthériens: publication d'un nouveau document oecuménique

     Voici bientôt 500 ans (1517) Luther mettait le feu aux poudres en affichant ses 95 thèses sur la porte de l’église de Wittemberg et le douloureux conflit doctrinal n’est certainement pas sur le point de se terminer: on ne s’entend même pas, entre dénominations chrétiennes, sur le sens du mot oecuménisme:  sans doute vaut-il mieux se parler que de se faire la guerre, mais de quoi et pourquoi parle-ton ?

  • En rire ou en pleurer ?

    IMPRIMER

    Bonjour,

    Merci de bien vouloir prendre connaissance du communiqué de presse de notre association ci-après (et pièce jointe) :

     

    Soutien à Sandrine Mazetier. Il faut renommer l' "école maternelle" !

     

    Notre association soutient l'initiative de la députée de Paris Sandrine Mazetier, qui a demandé au ministre de l'Education de remplacer "école maternelle" par une dénomination neutre.

     

    En effet, "école maternelle" traduit une conception de l'éducation qui en fait le domaine réservé des mères ou plus largement des femmes. Il s'agit d'une conception archaïque : dans leur apprentissage de la société et de la vie, les enfants des deux sexes ont besoin du contact et de l’exemple de personnes des deux sexes.

     

    Bien évidemment, ce changement de nom, n'ayant qu'une portée symbolique, ne saurait être qu'un point de départ. Il devrait être complété par deux politiques fortes : l'une de revalorisation du rôle des pères dans l'éducation, l'autre de recrutement de personnels masculins dans le corps enseignant, où les hommes sont désormais très minoritaires.

     

    Bonne journée.

     

    Patrick Guillot

     

    Groupe d'études sur les sexismes (GES)

  • L’Église de France se décomplexe

    IMPRIMER

    Dans "Valeurs Actuelles":

    Mgr%20Aillet%20-%203976.png"L’engagement des catholiques dans le débat sur le mariage homosexuel est un jalon important d’une évolution qui voit l’Église rompre progressivement avec une certaine timidité en matière politique.

    « Ce serait indigne de ne rien dire », déclarait à la veille de la “manif pour tous” le cardinal Barbarin au journal la Croix. Pour la plupart des catholiques, les interventions répétées depuis des mois de l’Église contre le projet de loi Taubira (lire notre article « L’Église dans l’arène » dans Valeurs actuelles du 17 janvier) ont semblé une chose absolument naturelle. Et pourtant… si l’on jette un regard sur les décennies passées, cet engagement massif n’avait rien d’évident. En 1974, lors des débats préparatoires au vote de la loi Veil légalisant l’avortement, c’est par un silence assourdissant que s’était signalée l’Église. En 1999, alors que plus de 100 000 Français descendent dans la rue contre le pacs, parmi lesquels beaucoup de catholiques, pas un seul évêque n’est présent ; la Conférence des évêques de France s’était contentée, quelques mois plus tôt, de faire connaître sa position par un communiqué, d’ailleurs assez ferme, contre « une loi inutile et dangereuse ».

    Lire la suite