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Débats - Page 658

  • L'archevêque de Dijon commente la démission de Benoît XVI

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    C’est «le journal « La Croix qui  rapporte cette déclaration de Mgr Roland Minnerath : « ‘ Je suis toujours surpris ‘, affirme l’archevêque, qui a dit également « comprendre très bien le désarroi de beaucoup de fidèles », qui se demandent « pourquoi il n’est pas resté jusqu’au bout ». « On peut dire que c’est vraiment une décision très personnelle », a jugé Mgr Minnerath, qui estime que cette renonciation n’est en rien comparable à celles des papes antérieurs ayant quitté le trône pontifical. « C’était sous la pression de leur environnement. Ici, ce n’était sous la pression de personne », a-t-il avancé.

    Les papes précédents, a poursuivi Mgr Minnerath, « avaient bien compris que si un jour ils devaient tomber malades, ou ils devaient perdre la raison, ils devaient déclarer qu’ils renonçaient. La plupart ont fait cela. La plupart ont fait une sorte de testament, remis à leur secrétaire (…). Et ça, c’est absolument compréhensible. Mais Benoît XVI a toute sa raison, sa force intellectuelle et son rayonnement spirituel. » Mentionnant les visites ad limina de novembre, au cours desquelles les évêques français ont rendu visite au successeur de Pierre, l’archevêque de Dijon affirme que Benoît XVI « était en pleine forme intellectuelle. Bien sûr, il était fatigué, mais d’une vigueur de pensée, de repartie absolument remarquable ».

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  • Des religieux surdoués sur le front de l'économie

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    Gaël Giraud et Cécile RenouardShare on facebook

     De Jean-François Rod (ancien "pdg" de La Procure) sur le blog de cette maison d'édition :

    Gaël-Giraud-et-Cécile-Renouard

    "Une fois n’est pas coutume, je vous parlerai de deux auteurs, Gaël Giraud, jésuite, et Cécile Renouard, religieuse de l’Assomption, qui sont tous deux des économistes de haut niveau et qui appliquent leur réflexion d’éthique chrétienne au domaine économique, financier et social.

    Disons-le d’emblée, nous avons affaire à des personnes plutôt surdouées et surdiplômées ! Gaël Giraud a fait Normale Sup et a passé un doctorat de mathématiques. Son premier livre « Théorie des jeux » expose ses premières réflexions à l’intersection de l’économie et des mathématiques appliquées. Avant d’entrer dans la Compagnie de Jésus, il a travaillé dans une grande banque internationale et il connaît de l’intérieur l’esprit qui règne dans les salles de marchés. Il a aussi enseigné au Tchad et il s’est occupé des enfants des rues. Il est aujourd’hui chercheur au CNRS et membre de centre de réflexion internationaux. Cécile Renouard, elle, est venue à l’économie par la philosophie et par les études commerciales (ESSEC). Elle a publié aux Presses Universitaires de France « La responsabilité éthique des multinationales » en s’appuyant sur des enquêtes de terrain, en particulier au Kenya et au Nigeria. Elle a présenté aussi la pensée de Michaël Waltzer aux éditions Temps Présent. Elle est professeur à l’Ecole des Mines de Paris et à l’Essec. Tous les deux enseignent au Centre Sèvres à Paris.

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  • Le cardinal Dziwisz (Cracovie) à propos de la démission de Benoît XVI : « on ne descend pas de la croix » .

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    Lu dans un point de vue juif sur la démission de Benoit XVI:

    On ne peut qu’éprouver du respect devant la décision du Pape Benoit XVI de démissionner dans une quinzaine de jours en raison de la perception qu’il a de son affaiblissement physique. L’annonce effectuée au cours d’un consistoire de cardinaux destiné à la canonisation de trois martyrs d’Otrante (à la suite de la prise de la ville par les troupes ottomanes) a stupéfait le monde. Les réactions étaient uniformément positives et le communiqué du Crif (conseil rerprésentatif des associations juives de France) a souligné le rôle considérable que Benoit XVI avait joué dans la pérennisation du dialogue judéo-catholique, précisant que «  seul, le cardinal Dziwisz de Cracovie, le plus proche collaborateur de Jean Paul II, a émis une forte réserve : « On ne descend pas de la croix ».

    La suite ici : Démission de Benoit XVI 

  • Mise au point ce dimanche sur RTBF-Télé : fin aréopage pour commenter la démission de Benoît XVI

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    Le débat télévisé « Mise au Point » de ce dimanche 17 février 2013 réunissait sur le plateau de la RTBF : Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai ; Gabriel Ringlet, prêtre et ex-vice recteur de l'UCL ; Pierre Galand, président du Centre d'action laïque ; Rik Torfs, sénateur Cd&V et professeur de droit canon ; Tommy Scholtès, s.j., responsable de presse et de communication de la Conférence épiscopale belge ; Anne Morelli, directrice du centre de l'histoire des religions à l’ULB ; Benoît Wailliez, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X (district de Belgique) ; Myriam Tonus, tertiaire dominicaine féministe et professeur de religionLa RTBF en rend compte :

    « Pourquoi Benoît XVI se retire-t-il ? Parce qu’il a constaté les grands changements culturels, explique Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai: "Il n’avait plus la force pour tenir le coup. Il a pris la bonne décision". Une analyse que ne partage pas Christian Terras, rédacteur en chef de la revue Golias pour qui le pape a voulu faire une sortie moderne. "C’est une aveu d’impuissance face à un monde qui bouge. Il sait qu'il ne peut pas inverser le cours des choses ni faire la réforme nécessaire de l’Eglise et cela met le doigt sur l’incurie de la curie romaine". Tommy Scholtèsattaché de presse des évêques de Belgique pense que l’épisode Vatileaks et les tensions graves au sein de l’Eglise ont eu un impact sur sa décision. 

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  • La papauté affaiblie ?

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    Le fidéisme est une attitude relevant d'une foi aveugle qui répudierait l'usage de la raison. Ces jours-ci, face à la renonciation du pape, on a comme l'impression que nombreux sont ceux qui succombent à cette tentation et se lancent dans des dythirambes plein d'exaltation pour célébrer une décision courageuse, prophétique, christique, suscitant l'admiration et excluant toute critique, voire toute réticence. Avouons que, dès que cette nouvelle a été connue, nous avons manifesté sur ce blog une certaine retenue contrastant avec le chorus entendu partout ailleurs, ou presque. N'importe-t-il pas de savoir raison garder? Faisons d'ailleurs remarquer que les mêmes qui célèbrent partout cette décision auraient été aussi ceux qui auraient défendu le pape avec bec et ongles s'il était resté sur le trône pontifical jusqu'au bout, malgré tout, comme l'avait fait Jean-Paul II. C'est pourquoi les propos du Professeur de Mattei reproduits ci-dessous nous paraissent marqués  au coin du bon sens.

    Le Professeur Roberto de Mattei redoute un affaiblissement de la papauté (source) :

    (source : www.formiche.net) "Je n'exclus pas qu'il puisse y avoir d'autres raisons, outre celle de la santé, qui ont poussé le pape à démissionner. Je suis surpris par le fidéisme du monde catholique qui devant un geste historique a réagi en se limitant à en souligner les aspects positifs, sans tenir compte d’éventuelles répercussions négatives". Ainsi s’exprime Roberto de Mattei, Président de la Fondation Lepanto et professeur d'histoire du christianisme à l'Université européenne de Rome. Grand respect pour le geste du pape, mais on ne comprend pas comment un tel homme n’ait pas évalué les répercussions négatives qu’un tel choix entraîne déjà sur la papauté.

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  • Cachez ces différences…

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    La « Libre » ex Belgique, postchrétienne et pluraliste, nous a habitués à la juxtaposition des thèses contradictoires et le temps n’est plus où le monde catholique donnait une image cohérente des principes moraux défendus par le magistère de l’Eglise. A ce propos,  M. Mutien-Omer Houziaux, ancien maître de conférence à l’Université de Liège, nous livre ici la réflexion qu’il a fait parvenir à la rédaction de « La Libre » :   

    « V’là qu’ils s’arrêtent entre eux maintenant, ça doit pas marcher ben fort ! On aura reconnu une des boutades qui foisonnent dans le scénario de La grande vadrouille. Rappelons, si besoin est en cette période où l’on célèbre le talent de Louis de Funès, les circonstances dans lesquelles ces paroles sont prononcées. Les fugitifs Stanislas et Augustin déguisés en militaires allemands, se font coffrer par des soldats du Führer. Un pêcheur observe l’arrestation, d’où son constat goguenard : V’là qu’ils… Au vu de certaines passes d’armes qu’accueille un même quotidien à propos du « mariage » homosexuel, on devine le profil politico-philosophique de ceux qui, dans nos démocraties avancées, joueraient le rôle du pêcheur. Que le sénateur Mahoux aille porter au Parlement français la bonne nouvelle des vertus de l’homoparentalité, qui s’en étonnera ? Il est dans la ligne du parti et du laïcisme militant. Mais on peut se demander si l’Université catholique de Louvain ne serait pas atteinte de schizophrénie quand œuvrent  en son sein deux philosophes défendant, sur un sujet sociétal majeur, des thèses diamétralement opposées (M. Ghins, « Quel bilan pour le mariage homosexuel en Belgique ? », LLB, 13-01-2013 et J. Leclercq, « Cachez cet homosexuel… et son T-shirt », LLB 07-02-2013).

    N’en déplaise à M. Jean Leclercq, qu’on croirait préposé à la distribution de T-shirts d’un certain modèle, les arguments avancés par son docte confrère, philosophe et physicien, sont tout autre chose que des « pétitions de principes » ou des « arguments d’autorité » (comme il l’a écrit dans plus d’un article de LLB). Sans vouloir me livrer ici à une exégèse des thèses avancées par les uns et les autres, je voudrais, en deux mots, souligner une incohérence dans l’argumentaire des (p)artisans d’un changement radical de paradigme sociologique : la conception même de la famille. On sait que, selon l’air de ce temps, il est bon d’affirmer que « la vérité est plurielle ». Il est cependant  des domaines éthiques où l’on ne devrait pas transiger. Ainsi en va-t-il du droit naturel de l’enfant, qui ne peut, dans une société civilisée, être mis en balance avec un droit « légalisé » à l’enfant, ce qui, à la limite, réifie celui-ci, le faisant passer du statut de sujet à celui d’objet. On transgresse gravement la Convention relative aux droits de l’enfant (ONU, 1989) quand on donne aux mots famille et parent des acceptions manifestement étrangères au cadre sémantique général et donc à l’esprit de ladite Convention. Il est d’ailleurs patent que des falsifications lexicales actuellement à l’œuvre conduisent à transgresser l’article 7.1  du texte onusien. Cet article dispose que  dès la naissance, l’enfant a « dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d'être élevé par eux ». Et l’article suivant indique clairement que les relations familiales définissent l’identité de l’enfant.

    Longtemps, et à juste raison, les homosexuels ont revendiqué le « droit à la différence ». L’exercice de ce droit n’entraînerait-il pas des conséquences naturelles ? Ne se trouve-t-on pas ici dans une confusion (volontaire) entre identité et égalité ?  L’homme et la femme sont égaux en droit et en dignité, mais toutes les contorsions sémantiques ne parviendront jamais à les déclarer identiques en matière de parentalité, quoi que fassent les idéologues du « gender ». Le slogan « le mariage pour tous !» est littéralement incompréhensible… sauf si l’on donne au mot mariage un sens qu’il n’a jamais eu et qui supposerait une indifférenciation des sexes. Bientôt, on réclamera « un utérus pour tous » et, partant, « des gynécologues pour tous«, ou encore « des attributs masculins pour tous » et, partant, « des andrologues pour tous ». Et pourquoi pas « l’hermaphrodisme pour tous » ? En l’espèce, cette dernière utopie annulerait la distinction entre identité et égalité.

    Dans son Exégèse des lieux communs, Léon Bloy observe : « Plus on est semblable à tout le monde, plus on est comme il faut. C’est le sacre de la multitude. » Il est des sacres qu’il faut avoir le courage de refuser : la pensée libre est à ce prix. »

    Mutien-Omer Houziaux, Auteur de À contretemps, Regards politiquement incorrects. Essai. Mols-DDB, 2010.

    Références :

    Quel bilan pour le mariage homosexuel en Belgique ?

    Cachez cet homosexuel...

  • Pourquoi l'auteur de "la merditude des choses" est fier d'être belge

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    Auteur d'un nouveau roman intitulé "L'entrée du Christ à Bruxelles", Dimitri Verhulst accorde un entretien à Guy Duplat dans La Libre. Flamand vivant à Huccorgne, il se positionne plutôt en défenseur de la belgitude. Malheureusement, pas celle qui nous plaît. Il déclare notamment. "Je préfère dire que je suis fier d’être belge quand je vois que l’on vient de l’étranger chez nous grâce à nos lois généreuses sur l’avortement et l’euthanasie. Nous avons eu de vrais débats et de vraies lois pour répondre à la souffrance des gens." Quand l'empathie dérape, elle cautionne malheureusement le n'importe quoi. Mais, s'il n'était pas rallié au politiquement et culturellement correct, cet auteur aurait-il droit aux plateaux de télévision et à des interviews dans la Libre ? Il est toutefois intéressant d'acter cette impasse qu'il signale: "Mon combat, mon idéal, ce n’est pas d’attendre un dieu, qui d’ailleurs ne viendra pas, mais de réaliser déjà ce monde meilleur, aujourd’hui. Pourquoi faudrait-il un retour des religions, avec leurs diktats et leurs "conseils" pour qu’on se préoccupe enfin des autres ? Je n’aurais jamais cru qu’en 2013, des siècles après les Lumières, on ait encore besoin de l’arrivée d’un dieu sur terre pour se préoccuper du bien des hommes. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, l’égoïsme domine et que trop de gens, quand ils croisent un SDF à la gare centrale se disent qu’ils s’en foutent car de toute manière c’est de sa faute." Donc ?

  • Quand la CEDH va se prononcer sur l'adoption d'un enfant par le partenaire de même sexe

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    (Zenit.org) Europe: adoption de l'enfant du partenaire de même sexe
    La Cour européenne se prononce le 19 février - Grégor Puppinck

    Le 19 février, la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) va rendre son arrêt dans une affaire X  et autres c. Autriche (n° 19010/07) mettant en cause l’impossibilité pour une femme d’adopter le fils que sa compagne a eu d’une union antérieure avec un homme. Les jugements de la Grande Chambre fixent la jurisprudence de la Cour et ont vocation à s’imposer aux 47 Etats membres du Conseil de l’Europe. Cet arrêt est donc d’une particulière importance.

    Les deux femmes qui agissent en leur nom et au nom de l’enfant mineur, se plaignent de subir une discrimination fondée sur leur orientation sexuelle et invoquent le droit au respect de leur vie privée et familiale (art.8) ainsi que l’interdiction des discriminations (art. 14). Elles « estiment qu’aucun élément ne justifie de manière raisonnable et objective que l’on autorise l’adoption de l’enfant de l’un des partenaires par l’autre partenaire dans le cas d’un couple hétérosexuel, marié ou non marié, tout en interdisant pareille adoption dans le cas d’un couple homosexuel » (présentation des faits réalisée par la Cour).

    Cette affaire, portée par le lobby LGBT (ILGA, ECSOL FIDH, etc.), vise à faire établir un droit à l’adoption des enfants du partenaire de même sexe. C’est l’une des trois formes d’adoption revendiquées par les groupes LGBT, en plus de l’adoption par les célibataires homosexuels et par les couples homosexuels qui ont été respectivement abordées par la CEDH dans les affaires E. B. contre France en 2008 et Gas et Dubois contre France en 2012.

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  • Quand Benoît XVI, à la veille de son départ, revient sur Vatican II

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    Lors de la rencontre de ce jeudi 14 février avec 4922 prêtres du diocèse de Rome, le pape a évoqué ses souvenirs relatifs à Vatican II. Frédéric Mounier (La Croix) rend compte des propos de Benoît XVI (voir aussi sur Vatican.va).

    Extraits : 

    Sur le mode de la « lectio divina », sans notes, durant trente minutes, le futur évêque émérite de Rome s’est adressé à ses prêtres, leur faisant part de son expérience personnelle durant le concile Vatican II. Il était alors l’assistant du cardinal Frings, archevêque de Cologne. À ce titre, il a participé aux réunions de la « fronde » de langue allemande, au Collège romain de Santa Maria dell’anima, à deux pas de la place Navone.

    Redevenant le pape enseignant, Benoît XVI s’est d’abord souvenu : « Nous sommes allés au concile avec joie et enthousiasme. Nous espérions une nouvelle Pentecôte, une nouvelle ère. » Le jeune expert d’alors « sentait que l’Église diminuait, semblait une réalité du passé et non porteuse du futur. On espérait que l’Église serait de demain. » Et puis sont arrivés les premiers heurts avec la Curie : « Nous ne voulions pas seulement approuver ce qui avait été décidé, mais nous voulions être les sujets de ce qui se passait. » Et donc, les Pères conciliaires, au premier rang le cardinal Frings, « subitement, ont dit : « Nous voulons élire nos propres représentants. ». Le pape prend soin de préciser : « Ce n’était pas un acte révolutionnaire mais un acte de conscience de la part des pères. »

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  • Quand Libé se surpasse...

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    Excellente charge d'un 'journaliste chrétien' contre une mauvaise gazette tombée bien bas : liberation-feuille-paroissiale-du-culte-bobo.html

  • Combattre la toute-puissance de la caste médiatique

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    Une note qui vient à son heure sur le blog du Salon Beige : la-cyber-dissidence-peut-permettre-de-fissurer-le-mur-de-la-désinformation et qui nous incite à poursuivre notre combat.

    Extrait (d'une interview de J.Y. Le Gallou relayéepar le SB) :

    ... les médias seraient-ils devenus le premier pouvoir?

    Parce que la société et ses leviers de pouvoir – la justice, les politiques et l’ensemble des décideurs – sont obnubilés par la « visibilité ». Ce faisant, ils ne parlent plus au nom de l’intérêt général, mais en fonction de l’accueil médiatique de leurs propos. Les politiques n’essaient même plus de séduire le peuple (c’est la démagogie) : ils veulent plaire aux journalistes. C’est la « médiagogie ».[...]

    Avec le mariage gay, nous sommes au coeur du sujet: c’est une guerre du faible au fort. [...] Mais au cours des dix dernières années, les médias alternatifs se sont multipliés, grâce à Internet.Les adversaires du mariage homo ont remporté la bataille médiatique parce qu’il y a eu publication des photos sur Internet, ce qui a permis une diffusion virale, massive, qui a contré les médias de l’oligarchie. Certes, TF1 reste le plus puissant média français. Mais désormais, il est possible de corriger ou de contester la version officielle. Evidemment, ceux qui corrigent sont faibles, par rapport au fort, mais ils existent. Les samizdats circulaient de manière réduite et sous le manteau, à l’époque soviétique. Mais à la fin, le travail des dissidents a payé! Aujourd’hui, en France, nous prenons moins de risque que ces courageux opposants et, au lieu de photocopier durant des heures dans des refuges incertains, il suffit d’un clic pour agir, derrière son écran! Je crois donc que la cyber-dissidence peut permettre de fissurer le mur de la désinformation. Et ce mur s’effondrera comme le mur de Berlin s’est effondré!"

  • La renonciation d’un pape est un acte grave

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    On se félicite, ça et là, de la modernité du geste de Benoît XVI, qui aurait levé un « tabou » séculaire, en ouvrant la porte à l’institution d’un éméritat pour lui-même et ses successeurs.

    Un article signé Marco Bertoncini, paru en 2010 dans « Italia Oggi » et dont notre consoeur du site « Benoît et moi » publia alors la traduction, insistait sur la nature d’une décision qui doit demeurer tout sauf banale.

    Nous en reproduisons un extrait ci-dessous. Pour accéder au « post » fort complet que notre consoeur consacrait à la question « in tempore non suspecto », cliquez ici :   Un Pape émérite

    « Constitutionnellement depuis Célestin V [1294]  (et son successeur, Boniface VIII, grand expert du droit canon, ce n'est pas par hasard), il n'y a pas de réserves dans la doctrine concernant la démission d'un pape. Théologiquement, la question est différente. La thèse de fond contre le renoncement du pape est simple: Le pape est spirituellement marié à l'Eglise Romaine, un mariage que seule la mort peut dissoudre. Un divorce ne serait pas légitime. Ce point de vue a été soutenu par le pape Innocent III et, dans une certaine mesure, est à la base d'une étude que le cardinal Vincenzo Fagiolo mena pour Jean-Paul II sur l'abdication du Pape. Selon Faggiolo, la charge du pape n'étant pas un office ecclésial ordinaire, mais une tâche d'origine apostolique, puisque le pape est le vicaire du Christ, le successeur du prince des Apôtres, ne peut pas se considérer comme libre de renoncer sans une cause proportionnée. De telles causes, selon Faggiolo, devraient être exigées, non seulement pour la licéité (morale) d'une renonciation, mais surtout pour la légitimité (juridique et constitutionnelle) de l'acte même d'abandon de la charge.

    En somme: pour renoncer légitimement au rôle de successeur de saint Pierre, le pontife romain doit avoir une conscience mûre et consciente d'être incapable de conduire la communauté des fidèles. L'âge n'est pas suffisant pour justifier la renonciation. En effet, Paul VI introduisit bien la «retraite» pour les évêques et les cardinaux, mais il ne fixa pas de limite d'âge pour l'évêque de Rome, comme doté de la primauté de Pierre. La conscience de sa propre incapacité à régner est nécessaire: exactement ce que dit Benoît XVI quand il parle de "claire" prise de conscience de l'incapacité à accomplir sa tâche, en raison de carences physiques et spirituelles. Célestin V savait qu'il n'était pas en mesure de faire face au mandat qui lui avait été confié: pas seulement pour des raisons physiques (bien qu'il eût plus de quatre-vingts ans), mais par incapacité à jouer un rôle pour lequel étaient également nécessaires des compétences administratives, politiques, juridiques, ce qu'on appelle le charisme.

    On sait que Jean-Paul II confia à la Providence la poursuite de son mandat, même lorsque son état physique s'est trouvé affaibli. Comme l'écrivit Vittorio Messori (Corriere della Sera, 29 Juin 2002), "La force de continuer n'est pas mon problème, mais celui du Christ qui a voulu m'appeler pour être son vicaire sur la terre.". Et on sait qu'il a été débattu, parmi les théologiens et les canonistes, de la possibilité de diriger l'Eglise dans un fauteuil roulant, avec des difficultés à parler, avec l'incapacité de se déplacer, et même muet. Certes, Jean-Paul II n'a jamais renoncé, n'a jamais voulu renoncer [mais…]l'expérience directe de l'usure physique (et donc psychique) d'un pape a indubitablement marqué le pape actuel. Qui se demande s'il n'y a pas lieu de passer la main, sans se confier à la Providence, une fois qu'on se rend compte de la réelle, complète, définitive, incapacité à exercer son mandat.

    Le pape émérite, alors, n'est plus une possibilité lointaine et théorique, inusitée depuis 1415. Il est objet de débat. Remarquons qu'au Moyen Age, les débats théologiques, et canonico- constitutionnels, étaient beaucoup plus développés qu'aujourd'hui; le pape hérétique, le pape dément, le pape démissionnaire, le pape déchu, étaient des figures dont on débattait avec force références bibliques, ecclésiales, patristiques. Benoît XVI a donné un choc et, du plus haut niveau, a lancé un pavé dans la mare. Probablement, nous le répétons, pour ce qu'il a directement vécu et qu'il voudrait pas se voir répéter: dans son cas, comme dans le cas d'un successeur. »

    Il n’y a naturellement aucun doute que le Saint-Père Benoît XVI a usé de la faculté que lui ouvre le droit canonique de renoncer à sa charge, en conformité avec les règles de ce droit. Il n’appartient pas non plus au peuple fidèle de porter un jugement moral sur la décision souveraine d’un pape, dont tout porte à croire qu’elle a été prise librement et après mûre réflexion. Cette décision doit être accueillie dans la prière et avec la conscience qu’il s’agit d’un acte grave, qui ne peut, en aucune manière, être banalisé.

    JPS