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Economie - Page 27

  • L'Occident est devenu la tombe de Dieu

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    De Matteo Matzuzzi sur le site de Il Foglio :

    «L'Occident est devenu le tombeau de Dieu."

    Telles sont les accusations portées par le cardinal Sarah
    "La culture occidentale a été organisée comme si Dieu n'existait pas. C'est nous qui l'avons tué. L'homme ne sait ni qui il est ni où il va." 

    Le Cardinal Robert Sarah est préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements
    "La vraie crise que connaît notre monde maintenant n'est pas principalement économique ou politique, mais c'est une crise de Dieu et en même temps une crise anthropologique», écrit le cardinal Robert Sarah préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, dans une réflexion publiée dans le dernier numéro de la revue Vita e Pensiero, publié aujourd'hui. "Bien sûr, aujourd'hui, on ne parle que de la crise économique qui affecte le développement de la puissance européenne - et après seulement de ses orientations religieuses et éthiques plus spécifiques; l'intérêt économique est devenu prédominant d'une façon toujours plus exclusive".

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    Felix Nussbaum, “Trionfo della morte”, 1944

    Le silence de Dieu : l'homme postmoderne ne comprend plus l'éternité divine mystérieuse. Sans bruit, il tombe dans une agitation sourde et lancinante. Le nouveau livre du cardinal Robert Sarah. 

    "La culture occidentale - écrit Sarah - s'est peu à peu organisée comme si Dieu n'existait pas, beaucoup aujourd'hui ont décidé de faire sans Dieu. Comme le dit Nietzsche, pour beaucoup en Occident, Dieu est mort. Et c'est nous qui l'avons tué, nous sommes ses assassins et nos églises sont les cryptes et les tombeaux de Dieu. Un bon nombre de fidèles ne fréquentent plus, ne vont plus à l'église, pour éviter de sentir la putréfaction de Dieu; mais, ce faisant, l'homme ne sait plus qui il est ni où il va: il y a une sorte de retour au paganisme et à l'idolâtrie. La science, la technologie, l'argent, le pouvoir, le succès, la liberté jusqu'à la fin amère, les plaisirs sans limites, voilà aujourd'hui quels sont nos dieux. "

    La prière est silence; trop de bruit éloigne l'homme de Dieu "On ne peut qu'être frappé par le silence de Jésus devant le Sanhédrin, le gouverneur romain Pilate et le roi Hérode. Le vrai et bon silence appartient toujours à celui qui veut quitter sa place pour la laisser aux autres, et surtout au totalement autre, à Dieu ". Le Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin réfléchit sur la valeur de l'ascétisme chrétien.

    Il est donc nécessaire de changer de perspective, explique le cardinal guinéen: «Nous devons rappeler qu'en Dieu nous avons la vie, le mouvement et l'être» (Actes 17:28) En Lui, tout existe, il est le commencement, le siège de toute plénitude, nous dit saint Paul; sans lui, rien n'a de subsitance : chaque chose trouve en Dieu son être véritable et sa vérité; ou il y a Dieu ou il n'y a rien. Certes il y a d'énormes problèmes, des situations souvent douloureuses, une existence humaine difficile et angoissante, mais nous devons reconnaître que c'est Dieu qui donne un sens à tout. Nos préoccupations, nos problèmes, nos souffrances existent et nous préoccupent, mais nous savons que tout se résout en lui, nous savons qu'il y a Dieu ou rien. Nous le percevons non comme une évidence qui s'imposerait à nous du dehors mais qui vient de l'intérieur de l'âme, parce que l'amour ne s'impose pas par la force, mais en séduisant le cœur par une lumière intérieure. "

  • Bien des progrès techniques peuvent s’assortir d’aliénations sociales redoutables

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    SYLVIANE AGACINSKI : « BIEN DES PROGRÈS TECHNIQUES PEUVENT S’ASSORTIR D’ALIÉNATIONS SOCIALES REDOUTABLES »

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    Sylviane Agacinski, philosophe et auteur de nombreux ouvrages sur la question de la différence sexuelle « se bat sans relâche pour l’abolition universelle de la GPA ». Interrogée par le Figaro, elle explique sa position.

    « Tout le monde se réclame aveuglément du progressisme, alors que bien des progrès techniques peuvent s’assortir d’aliénations sociales redoutables », expose-t-elle. Ainsi, « des ‘progressistes’ prône la ‘liberté’ de louer une femme pour produire un enfant sur commande ». Cet aveuglement conduit aujourd’hui à devoir « expliquer pourquoi il est indigne de demander à une femme de mettre son ventre à disposition d’autrui ».

    « Contrairement à ce que disent les libéraux-libertaires, nous ne sommes pas propriétaires de notre corps », défend la philosophe citant Merleau-Ponty : « Je n’ai pas un corps, je suis un corps ». La maternité « engage l’ensemble de l’existence, la vie corporelle et personnelle des femmes », ce qui justifie selon elle le contrôle de la fécondité par la contraception et l’IVG[1], mais va à l’encontre de la GPA : « Demander à des femmes de louer leur corps, le temps d’une grossesse, et d’accoucher d’un enfant qu’elles devront abandonner à d’autres dès sa naissance, c’est faire de leur vie un instrument de production ». Pour Sylviane Agacinski, il y a là un « scandale » et « une complaisance honteuse » : « certains Etats tolèrent ou légalisent de tels marché », tandis que « la Cour européenne des droits de l’homme ferme les yeux sur cette commercialisation de la personne humaine ».

    En outre, qualifier la GPA d’« éthique » est impossible : « l’adjectif éthique sert souvent, hélas, à signifier qu’on veut limiter les dégâts d’une pratique injuste. Si une pratique sociale est contraire aux droits humains, elle ne peut pas être éthique. C’est comme si on disait : on peut accepter un esclavage éthique ».

    La philosophe critique enfin le « droit à l’enfant », qui « exprime le rêve de mettre la puissance technologique à la portée de tous, sans se soucier des conséquences », en oubliant les droits de l’enfant. « Faire comme si les parents étaient sexuellement indifférents, c’est dénier les conditions réelles de la naissance, qui reste tributaire des deux sexes, et c’est créer plusieurs régimes de filiation. C’est aussi risquer que l’enfant ne soit plus confronté à sa propre différenciation sexuelle, et donc à ses propres limites »

    [1] Sur la question de l’avortement, cf : L’avortement ne pourra jamais être un « droit fondamental », ni une « liberté »

    Sources: Le Figaro, Eugénie Bastié - Vincent Tremolet de Villers (9/01/2017)

  • Ce Paul Magnette que d'aucuns nous envient...

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    De Natacha Polony sur le Figaro Vox :

    Paul Magnette président!

    Le ministre-président de la Wallonie porte la voix du Parlement wallon qui refuse de donner son accord au Parlement belge pour la ratification du traité de libre-échange avec le Canada.

    Il faudrait toujours relire René Goscinny. Dans l'album Astérix chez les Belges, les fiers Gaulois sont furieux d'apprendre que Jules César décrit les Belges comme le peuple le plus brave de la Gaule. On adorerait que, piqués au vif, nos politiques aillent se mesurer au courage de leurs voisins. Mais le spectacle un peu falot de la campagne à droite, le naufrage surréaliste d'un président devenu un cas psychanalytique, nous laissent deviner que nous resterons de notre côté de la frontière. Le mauvais.

    Malheureux citoyens français, connaissez-vous Paul Magnette? Il intéresse nettement moins la presse morale et progressiste que le fringant Justin Trudeau, premier ministre canadien censément de gauche, assez peu préoccupé de conquêtes sociales mais féru d'ouverture à l'Autre, surtout quand l'Autre réclame des droits pour sa minorité religieuse. (...)

    "Paul Magnette, 45 ans, est ministre-président de la Wallonie. Oui, on peut présider quelque chose à 45 ans chez nos voisins belges. Et en tant que ministre-président de la Wallonie, il porte la voix du Parlement wallon qui refuse de donner son accord au Parlement belge pour la ratification du Ceta, traité de libre-échange avec le Canada. Ledit traité, négocié, comme son frère jumeau pour les États-Unis, le Tafta, dans des conditions de secret totalement rocambolesques, ne se contente pas d'abaisser les tarifs douaniers, comme on l'attend d'un traité dit de libre-échange. Il met en place des normes dont le but est d'affaiblir les États face au pouvoir des multinationales. À travers les tribunaux arbitraux, il donne la possibilité à une entreprise d'attaquer, par exemple, un État dont le changement de politique la priverait des bénéfices qu'elle avait projetés. Il protège la propriété intellectuelle des semenciers sur les graines employées par les paysans, mais pas celle des artisans fabriquant des produits d'appellation d'origine contrôlée. Et surtout, il met en place des mécanismes dits «effets de cliquet», qui interdisent tout retour en arrière, même au cas où un gouvernement démocratiquement élu voudrait remettre en cause tout ou partie de l'accord."

    "Paul Magnette a donc réclamé«des clauses juridiquement contraignantes qui fassent en sorte que si demain il y a un conflit entre une multinationale et un État, on n'ait pas affaibli les pouvoirs de l'État de réguler, de protéger nos services publics, nos normes sociales, environnementales, tout ce qui fait le modèle de société européen auquel nous sommes très attachés». Mieux: à ceux qui l'accusaient de faire de son pays un paria, il a dit préférer «un isolement diplomatique à une coupure avec la société civile wallonne, dont des pans entiers (syndicats, ONG, agriculteurs…) s'opposent au traité» parce qu'il «sonne l'arrêt de mort de l'agriculture wallonne déjà en crise».

    Un gouvernant qui se soucie de protéger l'agriculture et les services publics, il est vrai que c'est assez surprenant. Les hiérarques de la Commission européenne n'en reviennent pas. Pas plus que les gouvernants français, qui n'ont pas de mots assez durs pour le Tafta (du moins jusqu'en mai 2017), depuis qu'ils ont compris que les peuples s'y opposent farouchement, mais qui trouvent le Ceta tout à fait acceptable. À l'ultimatum qui lui était lancé, Paul Magnette (qui connaît son sujet: il est l'auteur d'une thèse sur Citoyenneté et construction européenne) a répondu qu'il laisserait se dérouler le processus démocratique. Étrange considération quand tout a été fait, depuis quarante ans, pour qu'aucun processus démocratique ne puisse entraver l'inexorable progression de la globalisation libre-échangiste déguisée en rêve européen. La Commission européenne avait d'abord essayé de faire qualifier le traité de «non-mixte», ce qui signifie qu'il ne relève que de la responsabilité des instances européennes et pas des États. Raté. Il a donc fallu consentir à un vote des parlements.

    De partout, on entend les uns et les autres s'agacer que trois millions et demi de Wallons bloquent un traité qui concerne 500 millions d'Européens et qui est accepté par leurs représentants. Voilà qui nous prouve seulement que ces heureux Wallons sont les seuls à disposer encore de représentants qui les représentent vraiment, défendant leurs intérêts plutôt que les dogmes d'une oligarchie déterritorialisée et protégeant jalousement leur souveraineté, c'est-à-dire leur droit de décider de leur destin.

    Aussi, chers amis wallons, montrez-vous magnanimes envers des voisins nécessiteux. Prêtez-nous Paul Magnette pour cette élection de 2017 dont les enjeux essentiels sont d'ores et déjà évacués par nos candidats. Il est prédestiné. Le siège de la présidence wallonne, la Maison jamboise à Namur, est surnommé l'Élysette.

  • Les risques potentiels de la pilule du lendemain

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    Du bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : risques potentiels de la pilule du lendemain 

    Un courrier DHPC (Direct Health Care Professionnal Communications), diffusé sous l’autorité de l’AFMPS (Agence fédérale des médicaments et des produits de santé), a récemment été envoyé aux professionnels de la santé afin de les informer de risques potentiels liés à l’utilisation du lévonorgestrel (Norlevo) ainsi que des recommandations pour limiter ces risques.

    Mieux connu sous le nom de « Pilule du lendemain », le Levonorgestrel (LNG) fabriqué par la firme Mithra à Liège (Postinor) et par Sandoz (Levodonna) à Vilvoorde, est un produit qui a pour but d’empêcher la survenue d’une grossesse après un rapport sexuel. Il doit être pris endéans les 72 heures qui suivent un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive.
    Outre le fait de mentionner que la pilule du lendemain ne marche pas toujours, la mise en garde publiée souligne que certains médicaments réduisent encore son efficacité et que dans ces cas, il convient de doubler la dose de LNG. Mais là encore, son efficacité n’est pas garantie.

    Le courrier invite les médecins à suivre les patientes concernées car « il est d’autant plus impératif de mettre fin à la grossesse que ces médicaments pourraient avoir un effet tératogène », c’est-à-dire susceptible de provoquer des malformations chez les enfants dont la mère a été traitée pendant la grossesse.

    A noter que la pilule du lendemain est en vente libre dans les pharmacies et gratuite pour les jeunes de moins de 21 ans, et peut être obtenue sans prescription médicale.

    A noter que lorsqu’il a fallu décider de rendre ce produit disponible, plusieurs personnalités politiques dont le Dr. Patrik Vankrunkelsven  et Mia De Schamphelaere se sont prononcés pour un accompagnement personnalisé qui serait assuré soit par les médecins, soit par les pharmaciens, vu la malignité potentielle d’un tel produit.

    (Voir leurs interventions ICI ) Force est de constater que cela n’est plus d’actualité.

    Source : AFMPS 

  • L'Eglise d'Allemagne : un trou noir ?

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    De Sandro Magister sur son blog Chiesa.espresso :

    Loin d’être un exemple pour le monde, l’Église allemande est un trou noir

    Argent, bureaucratie, mondanité, excommunications pour ceux qui ne paient pas. L’acte d'accusation sévère de Joseph Ratzinger contre le catholicisme d’Allemagne. Celui-là même qui bénéficie des faveurs du pape François 

    ROME, le 11 octobre 2016 – "En Allemagne certaines personnes cherchent depuis toujours à me détruire" révèle le pape émérite Benoît XVI dans son livre d’entretiens publié ces jours-ci.

    Et de citer l'exemple du "mensonge" qui avait été monté contre lui par certains de ses compatriotes au moment où fut modifiée la vieille prière du Vendredi Saint relative aux "perfidi Judæi".

    Toutefois, dans ce même ouvrage, Joseph Ratzinger lance contre l’Église allemande une accusation d’une portée bien plus générale : celle d’être trop "mondaine" et donc d’avoir également négligé la ferme invitation à se "dé-mondaniser" qu’il lui avait adressée lors de son dernier voyage en Allemagne en tant que pape, dans le mémorable discours qu’il avait prononcé à Fribourg-en-Brisgau, le 25 septembre 2011 :

    > Aux catholiques engagés dans l’Église et dans la société

    Les passages clés de ce discours "révolutionnaire" du pontificat de Benoît XVI – le qualificatif est de lui –sont reproduits ci-dessous.

    Cependant, avant cela, il y a un autre point du livre d’entretiens qui attire l’attention. C’est celui dans lequel Ratzinger se prononce contre le système de l’impôt d’Église en Allemagne et ses effets néfastes :

    Effectivement je ne suis pas du tout certain que le système tel qu’il est soit correct. Je ne veux pas dire qu’il ne faut pas qu’il y ait un impôt d’Église, mais, d’après moi, l’excommunication automatique de ceux qui ne le paient pas n’est pas soutenable. […] En Allemagne nous avons un catholicisme structuré et bien payé, dans lequel les catholiques sont souvent employés par l’Église et ont à son égard une mentalité syndicale. Pour eux l’Église est seulement un employeur que l’on critique. Ils n’agissent pas en vertu d’une dynamique de foi. Je crois que le grand danger pour l’Église en Allemagne, c’est qu’il y a tellement de collaborateurs sous contrat que l'institution est en train de se transformer en une bureaucratie mondaine. […] Je suis attristé par cette situation, par cet argent abondant qui, ensuite, se trouve être insuffisant, par l’amertume que cela génère et par les sarcasmes des cercles d’intellectuels".

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  • Unifier sa vie avec le parcours Zachée

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    "Zachée, descends de ton arbre..."

    Faisons largement la promo du parcours Zachée qui mérite d’être plus connu.

    Ce parcours permet de découvrir de façon très abordable la DSE, la Doctrine Sociale de l’Eglise, et a déjà transformé des centaines de vie.

    unnamed (1).jpgUnifier sa vie avec le parcours Zachée. Marc Fichers, expert en agro-bio, fait partie de l’équipe des parcours Zachée en Belgique. Plus de 200 personnes ont déjà suivi ce parcours en quelques années afin d’unifier vie de foi et vie de tous les jours. Explications et témoignage.

    Ecoutez le podcast (replay de l’émission) sur votre ordinateur ou en voiture ou … :

    Rejoignez les pages Facebook

    de l’émission sur RCF : https://www.facebook.com/rcfgodstalents/

    du parcours Zachée :  https://www.facebook.com/zacheeofficiel/?fref=ts

  • La pub au secours des églises ?

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    Lu sur lefigaro.fr (Claire Bommelaer) :

    Les bâches publicitaires au bon secours des églises

    Trois églises emblématiques de Paris vont financer leurs travaux grâce à la publicité. C'est une première.

    L'église Saint-Augustin, dans le VIIIe arrondissement de Paris, a été la première à sauter le pas. Afin de financer sa restauration, elle a accepté d'apposer une immense bâche publicitaire sur sa façade. En lieu et place de son entrée, imaginée par le célèbre architecte Baltard, s'étale désormais un immense Samsung Galaxy 7. Choc des mondes et des esthétiques!

    La bâche, qui devrait rester plus d'un an en place, devrait rapporter gros: 1,37 million d'euros, alors que le coût des travaux est estimé à 4,2 millions. Selon la réglementation en vigueur, elle est recouverte pour moitié par la publicité, pour moitié par un trompe l'œil reconstituant la façade.

    Suivront, fin novembre et pour un an, l'église de la Madeleine (VIIIe). Trois millions d'euros de travaux sont prévus pour la partie située cotée boulevard de la Madeleine et la publicité devrait rapporter 780.000 €.

    Un peu loin au bord des Halles, Saint-Eustache (Ier) devrait aussi pavoiser aux couleurs publicitaires: «La bâche va recouvrir en partie la façade sud, qui est très dégradée«explique le curé de Saint Eustache, George Nicholson, et c'est une excellente chose». Saint Eustache doit faire face à 2,4 millions d'euros de travaux et escompte 750.000 € de recette de publicité en dix-huit mois.

    Évidemment, les messages publicitaires portés sur ces toiles, ainsi que le type d'annonceurs, sont strictement contrôlés. Toutes les entités concernées- le Diocèse, l'église, l'État, la mairie de Paris et la mairie d'arrondissement- sont consultées, au fur à et mesure des propositions faites par l'afficheur JCDecaux. Le Diocèse, très en faveur de cette solution, se dit prêt à accepter tout ce qui n'est pas dégradant pour l'image d'une église.

    Pollution visuelle

    Ce qui laisse de la marge en termes de marque: l'Église Saint Eustache a failli être partiellement recouverte d'une publicité pour une des séries télévisées de Netflix. «Les dates entre les travaux et la diffusion de la série ne collaient pas, et cela ne s'est pas fait» poursuit le curé de l'église «mais nous trouverons autre chose, car c'est dans l'intérêt de tout le monde que cela fonctionne».

    Ce système de bâches publicitaires géantes a ses opposants à Paris. En juillet, lors du vote en conseil de Paris les écologistes et du Parti de Gauche s'étaient opposés à l'apposition de publicités sur ces édifices. De nombreuses associations de défense du patrimoine estiment que les bâches créent une pollution visuelle. Pour l'instant et sur ces cas précis, elles ne sont pas sorties du bois. «Nous sommes tous unis par le même objectif de valorisation de notre patrimoine exceptionnel» estime Bruno Julliard, adjoint à la Culture à la mairie de Paris.

    La ville est propriétaire de 85 églises. Elle a lancé pour la période 2015-2020 un «plan églises» de 80 millions d'euros, l'État apportant 10 millions. Les fonds privés s'ajoutent à ces sommes, considérées comme insuffisantes pour couvrir les besoins.

  • La Belgique a perdu un de ses meilleurs connaisseurs du monde des entreprises, un chrétien et un grand humaniste

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    De Christian Laporte sur le site de lalibre.be :

    Philippe de Woot, pionnier de la responsabilité sociétale des entreprises, est décédé

    Avec le décès jeudi du Pr Philippe de Woot, la Belgique perd un de ses meilleurs connaisseurs du monde des entreprises. Pionnier de la Responsabilité sociétale de l’Entreprise, ce grand humaniste, chrétien engagé, n’a cessé de plaider pour mettre l’humain au cœur de sa réflexion et de ses décisions. Docteur en droit et en sciences économiques, co-créateur et doyen de l’Institut d’Administration et de Gestion (aujourd’hui Louvain School of Management) de l’UCL, Philippe de Woot y a formé plusieurs générations d’étudiants à la stratégie et au management des entreprises, en intégrant la réflexion économique dans la perspective plus vaste des enjeux sociétaux. Penseur éclairé au rayonnement international, il a enseigné entre autres à Louvain, à l’INSEAD, était Harvard Faculty Associate et Docteur honoris causa de l’Université de Bologne.

    Conseiller de la Commission européenne

    Etant un Européen convaincu, il a œuvré au dynamisme de l’Union comme conseiller de la Commission pour les programmes Esprit et Fast et comme membre de l’Académie européenne des Sciences et des Arts. Le thème majeur de sa pensée et de son action est celui du sens, des valeurs et de la finalité de l’entreprise. Ses nombreux travaux ont mis en évidence les liens entre le système de valeurs et les performances à long terme. "L’entreprise" disait-il "doit être une organisation humaine génératice d’innovation et de progrès, un lieu d’exercice de la responsa bilité individuelle et collective face aux enjeux éthiques et sociétaux". S’il reconnaissait l’efficacité de l’économie de marché, il s’éleva contre la croyance en la vertu de "la main invisible", s’opposant à Milton Friedman qui réduisait la finalité de l’entreprise à l’enrichissement de l’actionnaire.

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  • Acheter un enfant pour 120.000 euros ? C'est possible au Hilton de Bruxelles ce week-end

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    En opinion sur le site de la RTBF :

    Isabella Lenarduzzi, Patric Jean et Xavier Lombard :

    Qui veut acheter un enfant 120 000 euros au Hilton de Bruxelles ce week-end?

    Vous ne rêvez pas : une bourse pour Gestation Pour de l’Argent est organisée à l’hôtel Hilton de la gare Centrale de Bruxelles. Une douzaine de sociétés américaines, indiennes ou canadiennes viennent vendre des bébés. Les prix pratiqués s’étalent sans honte 120 000€, 150 000€ et sans garantie de succès, mais avec de nombreuses options possibles (sexe, jumeaux, couleur de la peau etc…)

    La Gestation Pour Autrui consiste à planifier la vie intime d’une tierce personne pendant une année voire plus, en vue d’abandonner son enfant à la naissance. Cet enfant coupé à la naissance de sa mère sera contraint de s’attacher aux parents qui ont négocié, planifié, contractualisé cette séparation. Notons que la GPA est envisagée ici en dehors de toute considération d’orientation sexuelle, ou de nature des personnes qui y sont impliquées. Les couples qui achètent les services de GPA sont dans le monde, en grande majorité des couples hétérosexuels.

    Un revers historique de l’égalité femme-homme

    Les raisons pour demander l’interdiction de la GPA sont nombreuses et ont été exposées lors des auditions du Sénat belge en 2015. Par exemple, la contractualisation de la femme comme objet au service de commanditaires payeurs est une régression des droits de la femme, un revers historique de l’égalité femme-homme. Ce serait la porte ouverte à une pente glissante de marchandisation du corps féminin. L’existence d’un contrat négocié point par point même non enregistré pour la conception d’un enfant est une réification de l’enfant. Cet enfant serait considéré comme un bien, dont la conception est discutée comme une simple marchandise et dont les caractéristiques sont débattues.

    La GPA éthique est une fiction, dans les pays ou la GPA a été légalisée comme aux États-Unis, les dérives sont la commercialisation à outrance, la sélection du sexe, la sélection des gamètes de femmes en fonction de leur rang social, la sélection de la mère porteuse en fonction du prix etc… Encadrer la GPA en Belgique ne freinera pas le tourisme procréatif dans les pays qui autorisent la GPA commerciale. Bien au contraire, dans les pays qui ont encadré la GPA, le nombre de GPA internationales est en forte croissance.

    Ce commerce doit être aboli

    La Belgique a des hôpitaux à la pointe de la recherche, plusieurs dizaines de femmes ont pu enfanter après un cancer qui les a rendues stériles. Leurs ovaires ayant été congelés au préalable. Récemment c’est l’ovaire d’une enfant de 5 ans qui a été réimplanté 20 ans plus tard avec succès. La fin de la GPA sera un moteur pour continuer les recherches et trouver de nouvelles solutions techniques de procréation.

    Ce commerce des femmes et des enfants doit tout simplement être aboli en Belgique. Les intermédiaires et ceux qui en font la publicité doivent être sanctionnés.

    Où sont les hommes et les femmes politiques pour se lever contre ce commerce révoltant. Voulons-nous vivre dans un monde où tout se vend, tout s’achète même la dignité des femmes et celle des enfants ? Où sont les syndicalistes, les universitaires, ou les journalistes pour faire pression pour l’annulation et l’interdiction de telles foires de ventres à louer et de bébés à vendre ?

    Isabella Lenarduzzi est la fondatrice de JUMP "Promoting Gender Equality, Advancing the Economy", Patric Jean est auteur et réalisateur, et Xavier Lombard est entrepreneur

  • Bruxelles, 15 septembre : soirée-projection : "La Règle"; le travail et la règle bénédictine

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    Le travail et la règle bénédictine : soirée-projection le 15 Septembre

    La Règle: le temps et la règle bénédictine

    « le travail qui asservit, qui épanouit, qui ennoblit »

    SOIRÉE-PROJECTION À BRUXELLES
    Le Travail

    JEUDI 15 SEPTEMBRE 2016
     

    Bonjour,

    Nous serions très heureux de vous convier à l'Espace Lumen 34-36, Chaussée de Boondael – 1050 Bruxelles, afin d'assister à la projection du documentaire, suivi d'un débat avec Pierre-Yves Gomez, Professeur à l’EM Lyon Business School, Directeur de l’Institut Français de Gouvernement des Entreprises, Chroniqueur au Monde, auteur du « Travail Invisible », initiateur des Parcours Zachée et Frère Marie-Jacques csj, Prieur de la Communauté de Saint-Jean à Bruxelles.

    Programme de la soirée :

    le lieu - Espace Lumen,
    34-36 Chaussée de Boondael – 1050 Bruxelles

    19:15h - accueil des participants
    20:00h précises - fermeture des portes et début de la projection
    20:50h - débat
    21:20h - questions / réponses avec la salle
    21:30h - cocktail de fin et séance de dédicace
    22:00h - fin de la soirée.

    Ajouter au calendrier: 

    Programme ci-joint: 

    Tout semble opposer l’entreprise et l’abbaye, le monde monastique et le monde économique. 

    Pourtant, par son approche universelle, la règle bénédictine propose de nombreuses passerelles entre le travail et le repos, l’effort et la grâce, la puissance et la pauvreté, la clôture et la liberté, le matériel et le spirituel, la rentabilité et le don, la recherche effrénée de la productivité et la vacance. 

    De nombreuses réponses concrètes - en prise directe avec les réalités professionnelles d’aujourd’hui - se trouvent dans cet écrit du VIème siècle: les qualités du dirigeant, le soin dans le recrutement, l’encadrement et la délégation, l’interdiction du débauchage, la prise de décisions difficiles, la sanction et la mise à pied, l’encouragement et le traitement de la démotivation, et même la médecine du travail… 

    Elles font de la Règle un traité d’une étonnante modernité ! 

    Le labeur peut asservir l’homme comme l’œuvre peut l’annoblir.
    Après le temps, ce deuxième volet traitera du travail. 

    Réservez votre place

    Inscription gratuite, mais obligatoire.

    Nombre de places strictement limité.

    Premier Cercle™ et KTO, avec la collaboration de l’Adic.

  • Le dieu argent est le premier terroriste: une formule papale à expliciter

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    Remi-Brague_1_730_600.jpgRentrant le 1er août des Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, marquées par l’assassinat du prêtre français Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne –du-Rouvray, le Pape François avait, entre autres choses, déclaré dans l’avion : "Au centre de l'économie mondiale, il y a le Dieu argent, et non la personne, l'homme et la femme, voilà le premier terrorisme". Cette déclaration lapidaire méritait quelques éclaircissements. Caroline Brizard les a demandés à Rémi Brague (photo), philosophe et chrétien, spécialiste de  la pensée médiévale arabe et juive. Cette interview a été publiée par le Nouvel Observateur dans son édition datée du 15 août 2016 : 

    La dénonciation de l’argent par l’Eglise est-elle une constante de l’histoire du Christianisme, depuis l’épisode des marchands du Temple chassés par le Christ, en passant par les figures de la pauvreté comme saint François d’Assise ? 

    - Oui et non. Les faits auxquels vous faites référence ont une signification religieuse ; leur sens économique et/ou politique est moins clair. Le geste de Jésus est avant tout prophétique. Sur le plan matériel, il se contente probablement de renverser une table ou deux. S’il en avait renversé davantage, la garnison romaine serait intervenue !

    Il faut se remettre dans la Palestine du 1er siècle. Le Temple est un lieu où l’on sacrifie constamment des animaux, du bœuf à la colombe, une sorte de gigantesque abattoir où des Juifs apportent la monnaie dont ils se servent dans leur pays d’origine pour payer leurs achats. Il est à la fois une vaste animalerie et un bureau de change. Les "marchands" chassés du Temple par Jésus ne le sont pas parce qu’ils pratiquent le change, ou parce qu’ils procurent les bêtes à sacrifier, mais à cause du lieu où ils exercent leur métier, qui devrait avoir d’autres fonctions.

    Le Christ n’accuse pas l’usage de l’argent, mais le culte qui est rendu, qui est de nature idolâtrique. Il dénonce le fait d’acheter ainsi la grâce de Dieu, et se replace dans la tradition des prophètes qui dénonçaient les sacrifices, parce qu’il ne remplaçaient pas la conversion des cœurs.

    La réaction des gens du cru (les "Juifs", c’est-à-dire les habitants de la Judée) est significative : ils ne protestent pas, ils ne sont pas choqués, mais ils demandent un "signe" - quelque chose qui légitime Jésus à agir ainsi-  qui montre qu’il est bien lui aussi un prophète (Jean, 2, 18).

    Quant à la pauvreté de Saint François, elle est avant tout un essai d’imiter la vie des douze apôtres qui menaient une vie errante, arpentant la Palestine de haut en bas, en ayant laissé leur métier qui de pêcheur, qui de fonctionnaire du fisc. Ils vivaient une existence précaire, suivant le Christ qui prêchait et dépendant de l’aide apportée par les populations qu'ils rencontraient. De la même façon, la pauvreté des ordres monastiques n’a pas valeur d’exemple. Elle ne représente pas un modèle économique. 

    On a pourtant l’impression que pour la religion catholique, l’argent incarne le mal…

    L’argent représente plutôt un aspect tangible de ce qui est vraiment mal, à savoir ce que le Nouveau Testament appelle la "richesse". Celle-ci n’est pas seulement matérielle, même si la richesse matérielle est plus visible.

    C’est aussi la naissance, les relations, la situation sociale, l’influence, le savoir réel ou imaginaire, la possession d’une vision du monde "bétonnée", au sens où l’on pense : "J’ai compris, je n’ai plus besoin d’apprendre".

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