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Economie - Page 27

  • Acheter un enfant pour 120.000 euros ? C'est possible au Hilton de Bruxelles ce week-end

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    En opinion sur le site de la RTBF :

    Isabella Lenarduzzi, Patric Jean et Xavier Lombard :

    Qui veut acheter un enfant 120 000 euros au Hilton de Bruxelles ce week-end?

    Vous ne rêvez pas : une bourse pour Gestation Pour de l’Argent est organisée à l’hôtel Hilton de la gare Centrale de Bruxelles. Une douzaine de sociétés américaines, indiennes ou canadiennes viennent vendre des bébés. Les prix pratiqués s’étalent sans honte 120 000€, 150 000€ et sans garantie de succès, mais avec de nombreuses options possibles (sexe, jumeaux, couleur de la peau etc…)

    La Gestation Pour Autrui consiste à planifier la vie intime d’une tierce personne pendant une année voire plus, en vue d’abandonner son enfant à la naissance. Cet enfant coupé à la naissance de sa mère sera contraint de s’attacher aux parents qui ont négocié, planifié, contractualisé cette séparation. Notons que la GPA est envisagée ici en dehors de toute considération d’orientation sexuelle, ou de nature des personnes qui y sont impliquées. Les couples qui achètent les services de GPA sont dans le monde, en grande majorité des couples hétérosexuels.

    Un revers historique de l’égalité femme-homme

    Les raisons pour demander l’interdiction de la GPA sont nombreuses et ont été exposées lors des auditions du Sénat belge en 2015. Par exemple, la contractualisation de la femme comme objet au service de commanditaires payeurs est une régression des droits de la femme, un revers historique de l’égalité femme-homme. Ce serait la porte ouverte à une pente glissante de marchandisation du corps féminin. L’existence d’un contrat négocié point par point même non enregistré pour la conception d’un enfant est une réification de l’enfant. Cet enfant serait considéré comme un bien, dont la conception est discutée comme une simple marchandise et dont les caractéristiques sont débattues.

    La GPA éthique est une fiction, dans les pays ou la GPA a été légalisée comme aux États-Unis, les dérives sont la commercialisation à outrance, la sélection du sexe, la sélection des gamètes de femmes en fonction de leur rang social, la sélection de la mère porteuse en fonction du prix etc… Encadrer la GPA en Belgique ne freinera pas le tourisme procréatif dans les pays qui autorisent la GPA commerciale. Bien au contraire, dans les pays qui ont encadré la GPA, le nombre de GPA internationales est en forte croissance.

    Ce commerce doit être aboli

    La Belgique a des hôpitaux à la pointe de la recherche, plusieurs dizaines de femmes ont pu enfanter après un cancer qui les a rendues stériles. Leurs ovaires ayant été congelés au préalable. Récemment c’est l’ovaire d’une enfant de 5 ans qui a été réimplanté 20 ans plus tard avec succès. La fin de la GPA sera un moteur pour continuer les recherches et trouver de nouvelles solutions techniques de procréation.

    Ce commerce des femmes et des enfants doit tout simplement être aboli en Belgique. Les intermédiaires et ceux qui en font la publicité doivent être sanctionnés.

    Où sont les hommes et les femmes politiques pour se lever contre ce commerce révoltant. Voulons-nous vivre dans un monde où tout se vend, tout s’achète même la dignité des femmes et celle des enfants ? Où sont les syndicalistes, les universitaires, ou les journalistes pour faire pression pour l’annulation et l’interdiction de telles foires de ventres à louer et de bébés à vendre ?

    Isabella Lenarduzzi est la fondatrice de JUMP "Promoting Gender Equality, Advancing the Economy", Patric Jean est auteur et réalisateur, et Xavier Lombard est entrepreneur

  • Bruxelles, 15 septembre : soirée-projection : "La Règle"; le travail et la règle bénédictine

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    Le travail et la règle bénédictine : soirée-projection le 15 Septembre

    La Règle: le temps et la règle bénédictine

    « le travail qui asservit, qui épanouit, qui ennoblit »

    SOIRÉE-PROJECTION À BRUXELLES
    Le Travail

    JEUDI 15 SEPTEMBRE 2016
     

    Bonjour,

    Nous serions très heureux de vous convier à l'Espace Lumen 34-36, Chaussée de Boondael – 1050 Bruxelles, afin d'assister à la projection du documentaire, suivi d'un débat avec Pierre-Yves Gomez, Professeur à l’EM Lyon Business School, Directeur de l’Institut Français de Gouvernement des Entreprises, Chroniqueur au Monde, auteur du « Travail Invisible », initiateur des Parcours Zachée et Frère Marie-Jacques csj, Prieur de la Communauté de Saint-Jean à Bruxelles.

    Programme de la soirée :

    le lieu - Espace Lumen,
    34-36 Chaussée de Boondael – 1050 Bruxelles

    19:15h - accueil des participants
    20:00h précises - fermeture des portes et début de la projection
    20:50h - débat
    21:20h - questions / réponses avec la salle
    21:30h - cocktail de fin et séance de dédicace
    22:00h - fin de la soirée.

    Ajouter au calendrier: 

    Programme ci-joint: 

    Tout semble opposer l’entreprise et l’abbaye, le monde monastique et le monde économique. 

    Pourtant, par son approche universelle, la règle bénédictine propose de nombreuses passerelles entre le travail et le repos, l’effort et la grâce, la puissance et la pauvreté, la clôture et la liberté, le matériel et le spirituel, la rentabilité et le don, la recherche effrénée de la productivité et la vacance. 

    De nombreuses réponses concrètes - en prise directe avec les réalités professionnelles d’aujourd’hui - se trouvent dans cet écrit du VIème siècle: les qualités du dirigeant, le soin dans le recrutement, l’encadrement et la délégation, l’interdiction du débauchage, la prise de décisions difficiles, la sanction et la mise à pied, l’encouragement et le traitement de la démotivation, et même la médecine du travail… 

    Elles font de la Règle un traité d’une étonnante modernité ! 

    Le labeur peut asservir l’homme comme l’œuvre peut l’annoblir.
    Après le temps, ce deuxième volet traitera du travail. 

    Réservez votre place

    Inscription gratuite, mais obligatoire.

    Nombre de places strictement limité.

    Premier Cercle™ et KTO, avec la collaboration de l’Adic.

  • Le dieu argent est le premier terroriste: une formule papale à expliciter

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    Remi-Brague_1_730_600.jpgRentrant le 1er août des Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, marquées par l’assassinat du prêtre français Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne –du-Rouvray, le Pape François avait, entre autres choses, déclaré dans l’avion : "Au centre de l'économie mondiale, il y a le Dieu argent, et non la personne, l'homme et la femme, voilà le premier terrorisme". Cette déclaration lapidaire méritait quelques éclaircissements. Caroline Brizard les a demandés à Rémi Brague (photo), philosophe et chrétien, spécialiste de  la pensée médiévale arabe et juive. Cette interview a été publiée par le Nouvel Observateur dans son édition datée du 15 août 2016 : 

    La dénonciation de l’argent par l’Eglise est-elle une constante de l’histoire du Christianisme, depuis l’épisode des marchands du Temple chassés par le Christ, en passant par les figures de la pauvreté comme saint François d’Assise ? 

    - Oui et non. Les faits auxquels vous faites référence ont une signification religieuse ; leur sens économique et/ou politique est moins clair. Le geste de Jésus est avant tout prophétique. Sur le plan matériel, il se contente probablement de renverser une table ou deux. S’il en avait renversé davantage, la garnison romaine serait intervenue !

    Il faut se remettre dans la Palestine du 1er siècle. Le Temple est un lieu où l’on sacrifie constamment des animaux, du bœuf à la colombe, une sorte de gigantesque abattoir où des Juifs apportent la monnaie dont ils se servent dans leur pays d’origine pour payer leurs achats. Il est à la fois une vaste animalerie et un bureau de change. Les "marchands" chassés du Temple par Jésus ne le sont pas parce qu’ils pratiquent le change, ou parce qu’ils procurent les bêtes à sacrifier, mais à cause du lieu où ils exercent leur métier, qui devrait avoir d’autres fonctions.

    Le Christ n’accuse pas l’usage de l’argent, mais le culte qui est rendu, qui est de nature idolâtrique. Il dénonce le fait d’acheter ainsi la grâce de Dieu, et se replace dans la tradition des prophètes qui dénonçaient les sacrifices, parce qu’il ne remplaçaient pas la conversion des cœurs.

    La réaction des gens du cru (les "Juifs", c’est-à-dire les habitants de la Judée) est significative : ils ne protestent pas, ils ne sont pas choqués, mais ils demandent un "signe" - quelque chose qui légitime Jésus à agir ainsi-  qui montre qu’il est bien lui aussi un prophète (Jean, 2, 18).

    Quant à la pauvreté de Saint François, elle est avant tout un essai d’imiter la vie des douze apôtres qui menaient une vie errante, arpentant la Palestine de haut en bas, en ayant laissé leur métier qui de pêcheur, qui de fonctionnaire du fisc. Ils vivaient une existence précaire, suivant le Christ qui prêchait et dépendant de l’aide apportée par les populations qu'ils rencontraient. De la même façon, la pauvreté des ordres monastiques n’a pas valeur d’exemple. Elle ne représente pas un modèle économique. 

    On a pourtant l’impression que pour la religion catholique, l’argent incarne le mal…

    L’argent représente plutôt un aspect tangible de ce qui est vraiment mal, à savoir ce que le Nouveau Testament appelle la "richesse". Celle-ci n’est pas seulement matérielle, même si la richesse matérielle est plus visible.

    C’est aussi la naissance, les relations, la situation sociale, l’influence, le savoir réel ou imaginaire, la possession d’une vision du monde "bétonnée", au sens où l’on pense : "J’ai compris, je n’ai plus besoin d’apprendre".

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  • Ce que l'Eglise fait de son argent

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    De Daniel R. Esparza sur aleteia.org :

    En chiffres. Ce que l’Église catholique fait de ses « richesses »

    Certes, l’Église brasse des sommes absolument faramineuses. Mais elle les utilise pour soutenir plus d’œuvres sociales dans le monde entier que toute autre institution.

    « L’Église catholique est riche et n’a pas besoin d’argent ». Une opinion que l’on retrouve sur Internet, mais fréquemment aussi dans des conversations mondaines, voire dans les milieux professionnels, avec ce sujet qui revient inévitablement sur le tapis : les « richesses de l’Église ». Les commentaires sur la question relèvent souvent de la simple ignorance. Qu’en est-il vraiment ? Prenons, par exemple, le cas de la Banque du Vatican, « la plus puissante de la planète », a-t-on entendu dire plus d’une fois. C’est pourtant faux : il s’agit de l’ICBC, la Banque industrielle et commerciale de Chine, suivie par la Wells Fargo, des États-Unis.

    En vérité, d’après la liste publiée par la plateforme Economipedia, l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), surnommé  la Banque du Vatican, ne figurerait même pas parmi les soixante premières banques du monde, selon sa capitalisation boursière. Elle est en effet chargée d’administrer et de conserver les biens et fonds donnés à l’Institut exclusivement à des fins caritatives. La revue Fortune a publié, en 2014,un article pour expliquer que, si l’Église catholique avait été une entreprise, elle ne compterait même pas parmi les cinq cent plus grandes du monde. 

    Une liste publiée par l’agence Fides à la fin de 2007 donne une petite idée de ce que fait l’Église catholique de ses « richesses » à travers le monde.

    Afrique

    Sur ce continent, l’Église catholique gère :

    12 496 écoles maternelles

    33 263 écoles primaires

    9 838 écoles secondaires

    1 074 hôpitaux

    5 373 dispensaires

    186 léproseries

    753 maisons de retraite pour personnes âgées, malades chroniques, handicapés

    979 orphelinats

    1 997 jardins d’enfants

    1 590  dispensaires de consultations matrimoniales

    2 947 centres d’éducation ou de rééducation

    1 279 instituts divers

    Amérique

    Sur ce continent, l’Église catholique gère :

    15 788 écoles maternelles

    22 562 écoles primaires

    11 053 écoles secondaires

    1 669 hôpitaux

    5 663 dispensaires

    38 léproseries

    3 839 maisons de retraite pour personnes âgées, malades chroniques, handicapés

    2 463 orphelinats

    3 715 jardins d’enfants

    4 827 dispensaires de consultations matrimoniales

    13 652 centres d’éducation ou de rééducation

    4 239 instituts divers

    Asie

    Sur ce continent, l’Église catholique gère :

    13 683 écoles maternelles

    15 698 écoles primaires

    9 298 écoles secondaires

    1 102 hôpitaux

    3 532 dispensaires

    293 léproseries

    2 095 maisons de retraite pour personnes âgées, malades chroniques, handicapés

    3 367 orphelinats

    3 211 jardins d’enfants

    969 dispensaires de consultations matrimoniales

    5 379 centres d’éducation ou de rééducation.

    1 870 instituts divers

    Europe

    Sur ce continent, l’Église catholique gère :

    23 602 écoles maternelles

    17 222 écoles primaires

    10 338 écoles secondaires

    1 363 hôpitaux

    2 947 dispensaires

    3 léproseries

    8 271 maisons de retraite pour personnes âgées, malades chroniques, handicapés

    2 480 orphelinats

    2 524 jardins d’enfants

    5 919 dispensaires de consultations matrimoniales

    10 576 centres d’éducation ou de rééducation.

    2 761 instituts divers

    Océanie

    Sur ce continent, l’Église catholique gère :

    1 695 écoles maternelles

    2 949 écoles primaires

    683 écoles secondaires

    170 hôpitaux

    573 dispensaires

    1 léproserie

    490 maisons de retraite pour personnes âgées, malades chroniques, handicapés, handicapés

    87 orphelinats

    108 jardins d’enfants

    294 dispensaires de consultations matrimoniales

    592 centres d’éducation ou de rééducation.

    207 instituts divers

  • "Pourquoi je suis pro-européen"

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    Sur le blog "Des hauts et débats", Vianney, professeur de sciences économiques et sociales dans un lycée français, nous explique pourquoi il est pro-européen :

    Voici sa conclusion :

    Malgré tous les défauts, malgré les défaillances de l’euro, malgré les difficultés de gouvernance, malgré les problèmes économiques et culturels, je reste pro-européen. D’abord parce que je  crois dans le projet axiologique européen, ce qui se passe de justifications. Ensuite parce que je pense que la gouvernance supranationale est nécessaire et très utile, qu’elle peut être démocratique si on améliore les institutions, et qu’elle est et restera circonscrite à certains domaines. L’Union Européenne ne signifiera jamais la fin des Nations, car l’UE ne sera jamais un seul Etat, une seule Nation. Au mieux (au pire, diront les eurosceptiques), elle deviendra une sorte de fédération d’Etats moins intégrés que les Etats-Unis (leur intégration dure depuis deux siècles !). Tant qu’existeront en Europe des peuples, des langues et des cultures différentes, les Etats-nations ne disparaîtront pas, quelle que soit l’intensité de la mondialisation et les pouvoirs de la Commission européenne.

    Bien sûr que la nation est une forme passagère condamnée à disparaître… Le Mont-Blanc aussi ! Max Gallo

    L’UE ne nous enlèvera ni notre vin ni notre fromage, ni notre drapeau, notre hymne, notre langue, notre culture, nos choix en matière d’Education, de santé ou de politique de la jeunesse, ni même la plus grande partie de nos décisions économiques. L’UE n’a jamais cessé de promouvoir les cultures et les langues locales et la plupart des mouvements indépendantistes (comme les Catalans) sont très favorables à l’UE. Comment peut-on sérieusement penser que la finalité de la construction européenne est de détruire les Etats-nations ? Elle n’en a ni la volonté, ni (surtout) les moyens.

    Je suis pro-européen, enfin, parce que je pense que ce serait pire sans l’UE. L’euro n’est pas idéal, mais il apporte toujours d’importants bénéfices (fin des coûts de change, des attaques spéculatives, des crises de change, augmentation des échanges, concurrence du dollar) et sortir de l’euro serait probablement pire, désastreux à court-terme, avec des bénéfices incertains à long terme. Les commissaires européens sont technocratiques et incompétents ? Peut être, mais les dirigeant des Nations européennes sont souvent pires. Qui peut franchement se plaindre que la Commission exige que la France améliore le traitement des eaux usées (lien) ? Critique les millions dépensés à perte pour une entreprise aussi inefficace que la SNCM (lien) ? Rappel un premier ministre à l’ordre qui traite des citoyens européens comme des  indésirables (lien) ? Sanctionne les prélèvements excessifs de la France sur les ressources marines (lien) ? Parfois, l’intervention d’une autorité supranationale est bienvenue, précisément au nom de l’intérêt général. L’UE ne protège pas toujours efficacement ses citoyens des conséquences négatives de la mondialisation ? mais elles seraient probablement plus violentes si la France faisaient cavalier seul en jouant protectionnisme des uns contre protectionnisme des autres. Si c’est pour perdre en Cognac ce qu’on gagne en tee-shirt…

    L’Union Européenne est divisée ? Français, sommes-nous bien placés pour lui faire la leçon ? Sans même parler de notre atavisme bagarreur, la République une et indivisible a elle-même du plomb dans l’aile. Nous nous divisons nous aussi, par communautés et identités qui se veulent, se croient, irréductibles. Nous nous divisons au souvenir d’une ancienne unité, incapables de communier à une unité – même nationale – plus haute. (…) Ne mettons pas abusivement sur le dos de l’Europe, de l’Union Européenne, ce que portent les vents mauvais de l’époque. L’angoisse devant les menaces actuelles – économiques, sécuritaires, migratoires – laissent certains imaginer que les structures d’hier répondraient mieux aux défis d’aujourd’hui. Les meilleurs veulent retrouver le cadre connu, comme si l’époque glorieuse devait nécessairement revenir avec lui. D’autres cultivent les réflexes ancestraux, et le nationalisme réflexe. Ils vous disent que ce n’est pas l’Europe qui a fait la paix ? Soit. Eh bien essayez les nationalistes, pour voir. Si vous n’aimez pas l’Union, essayez la désunion.

    Koz

     

  • Ce qu'est devenue l'Europe unifiée : une Europe de chiffres sans âme

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    De Ewald Pironet sur le site du Vif.be, ce diagnostic lucide sur ce qu'est devenue l'Europe :

    ... ce qu'est devenue l'Europe unifiée : un projet économique. L'Europe tourne autour de frontières ouvertes, d'efforts d'assainissement, de normes budgétaires, etc. Contrairement à ce qu'espérait Umberto Eco, l'Europe ne tourne pas du tout autour de Dante, de Shakespeare, de Balzac et de toutes ces personnalités culturelles qui ont contribué à l'identité européenne. Nous vivons dans une Europe de chiffres sans âme où les lettres dansantes n'ont pas leur place.

    Et quand on regarde le ramassis de chiffres européens, on doit bien en conclure que l'UE ne va pas bien du tout. La semaine dernière, l'OCDE a présenté ses prévisions de croissance. Cette année, l'économie américaine progressera de 2%, l'année prochaine de 2,2%. Pour le Royaume-Uni, les perspectives sont analogues : plus 2,1% en 2016 et 2% l'année prochaine. En comparaison, les résultats de la zone euro sont médiocres : cette année on attend 1,4% de croissance, pour l'année prochaine, on compte sur 1,7%. L'OCDE n'a pas publié de prévisions de croissance, mais d'après le Bureau du Plan, l'économie belge ne progressera que de 1,2% cette année. Ce n'est pas fameux. Catherine Mann, l'économiste principale de l'OCDE en a conclu que les politiques européens devaient passer à l'action d'urgence pour sortir leur économie de l'impasse. On pourrait y ajouter : et pour lancer la foi en le projet européen.

    Trop vite élargie?

    Mann, qui n'est pas tendre pour l'Europe, estime que "les ambitions de croissance doivent être suivies d'actions". Elle a souligné que la Banque centrale faisait tout son possible pour stimuler l'économie, mais qu'elle ne peut faire le boulot toute seule. Elle s'est étonnée qu'en Europe, on ne pense qu'à économiser d'autant plus que les états peuvent emprunter à des tarifs extrêmement avantageux. Plusieurs économistes tels que Paul De Grauwe (KU Leuven et London School of Economics) le disent depuis longtemps, mais maintenant l'OCDE le dit tout haut.

    Une UE qui réussit mieux est indispensable pour en refaire un projet enthousiasmant, mais ne suffit pas. L'Europe devra également obtenir de meilleurs résultats en termes de lutte contre la pauvreté, d'accueil des réfugiés, d'amélioration de l'enseignement, etc. Et il faut que les choix opérés par l'Europe soient plus clairs. Au plus fort de la crise de l'euro, le président de la Banque centrale de l'époque, Jean-Claude Trichet, a eu des propos encore valables aujourd'hui : "Le présent exige de l'action, l'avenir exige de la vision." L'action est très molle, et il n'y a pas de trace de vision.

    Reste à voir si on peut développer cette vision avec autant de pays affiliés au club. L'Union européenne n'a-t-elle pas été élargie trop rapidement ? Feu le commissaire européen Karel Van Miert était déjà de cet avis il y a dix ans. Il avait même évoqué un imperial overstretch : l'Europe n'est pas à la hauteur de sa taille. Les grands désaccords sur la crise des réfugiés le prouvent tous les jours. On ignore comment l'UE va s'en sortir, mais il est clair que ce ne sera pas facile. Comme le disait le regretté Umberto Eco, "il existe une solution simple pour chaque problème compliqué, mais ce n'est pas la bonne".

  • Le trafic d'esclaves : une réalité bien actuelle dans le monde islamique

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    De KTO.TV : 

    Soudan / Eglises du Monde

    " Au Soudan, un garçon peut coûter 300 euros, une fillette, 250 " rapporte le père Antonio Aurelio Fernandez, président de Solidarité Internationale Trinitaire. Cet organisme, fondé en 1999 par les Pères Trinitaires, soutient les personnes persécutées dans le monde à cause de leur foi, notamment les enfants soudanais chrétiens vendus par des marchands d'esclaves islamiques. Il vient nous livrer son témoignage dans Eglises du Monde. Une émission réalisée en partenariat avec l'Aide à l'Eglise en Détresse.

  • Marie-Anne Frison-Roche démonte avec brio la sophistique qui tente de légitimer la GPA

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    De Marie-Anne Frison-Roche sur son blog :

    SOPHISTIQUE ET GPA

    Ce working paper sert de base à un article paru au Recueil Dalloz le 14 janvier 2016.

    Celui qui est sincère pose une question pour avoir une réponse qu’il ne connait pas par avance. Le rhétoricien cherche à influencer son interlocuteur pour accroître la probabilité que la réponse qui lui sera apportée lui soit favorable. Mais le sophiste glisse dans la question la réponse qu’il a pour but d’obtenir, celle-là précisément et surtout pas une autre. La question n’est donc pas une question puisqu'elle n’ouvre aucun débat, c’est une manœuvre d’adhésion obligée et pourtant consentie. La question n'est posée que pour obtenir un consentement unanime de l'auditoire dont le sophiste pourra se prévaloir par la suite pour mieux terrasser tout contradicteur qui voudrait le contrer, car il sera désormais armé des réponses qu'il a lui-même écrites.

    Le Droit n’est pas la simple force d’intendance efficace à des projets concrets, il est une puissance symbolique qui se déploie à partir des mots auxquels le groupe social adhère 1 . Si des sophistes se servent des outils juridiques à seul fin d'atteindre leur but, c’est le Droit lui-même qui peut être vaincu, ayant été plié en autant de sens qu'il aura été nécessaire pour atteindre la fin sans aucune considération de la finalité du Droit lui-même.

    Or, sous nos yeux le plus terrible exemple de sophistique juridique est en train de se déployer : celle mise en place depuis quelques années par les entreprises pour établir le marché du matériel humain, afin que le corps des femmes soit cessible, matière première pour fabriquer à volonté des enfants sur commande, cédés à la naissance pour satisfaire un désir d'enfant. L'établissement de ce marché est appelé par certains GPA.

    En effet, lorsqu’alerté par le Juge par l’arrêt d’Assemblée plénière du 31 mai 1991, le Législateur a pris la parole par les Lois de bioéthique de 1994 à propos des conventions par lesquelles des personnes demandent à des femmes de porter un enfant pour le leur remettre à sa naissance afin qu’ils se parent en Droit du titre de parents (convention de gestation pour autrui), cela fût pour prohibé, quand bien même cela sera opéré à titre gratuit, par l’article 16-7 du Code civil ces arrangements étant contraires à la dignité de la personne humaine. Les êtres humains ne peuvent être cédés comme des marchandises, ni la mère, ni l’enfant.

    Face à la parole du Droit, il restait la force persuasive du discours sophistique juridique. Elle est en train de se déployer. Voilà comment :

    Puisque le Législation avait opposé sa plus puissante parole, celle du « Non » 2 , les entreprises positionnées sur le marché de l’humain à vendre, ici le corps des femmes et leur enfant à naître, ont choisi le discours juridique de séduction. Il leur fallait tout d’abord changer d’interlocuteur. Prendre un interlocuteur moins radical que le Législateur, moins général, moins abstrait : cela sera les juridictions, multiples et saisies de cas toujours divers. Prendre un auditoire plus émotif, moins soucieux des principes, lesquels paraissent rigides et lointains : l’opinion publique et les médias.

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  • Des paroles fortes qui vous ont peut-être échappé...

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    Dans son message pour le carême qui vient, le pape François évoque:

    "...le pauvre le plus misérable, celui qui n’accepte pas de se reconnaître comme tel. Il croit être riche mais, en réalité, il est le plus pauvre des pauvres. Et s’il est tel, c’est parce qu’il est esclave du péché qui le pousse à user de la richesse et du pouvoir non pas pour servir Dieu et les autres, mais pour étouffer en lui l’intime conviction de n’être, lui aussi, rien d’autre qu’un pauvre mendiant. D’autant plus grands sont le pouvoir et les richesses dont il dispose, d’autant plus grand est le risque que cet aveuglement devienne mensonger. Il en vient à ne même plus vouloir voir le pauvre Lazare qui mendie à la porte de sa maison, figure du Christ qui, dans les pauvres, mendie notre conversion. Lazare est cette opportunité de nous convertir que Dieu nous offre et que peut-être nous ne voyons pas.

    Cet aveuglement est accompagné d’un délire orgueilleux de toute-puissance, dans lequel résonne, de manière sinistre, ce démoniaque vous serez comme des dieux, qui est à la racine de tout péché. Un tel délire peut également devenir un phénomène social et politique, comme l’ont montré les totalitarismes du XX siècle, et comme le montrent actuellement les idéologies de la pensée unique et celles de la techno-science qui prétendent réduire Dieu à l’insignifiance et les hommes à des masses qu’on peut manipuler. Ceci, de nos jours, peut être également illustré par les structures de péché liées à un modèle erroné de développement fondé sur l’idolâtrie de l’argent qui rend indifférentes au destin des pauvres les personnes et les sociétés les plus riches, qui leur ferment les portes, refusant même de les voir."

  • Union européenne : le pape François soutient à 100% les producteurs de lait

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    Sans titre.pngSelon « La Libre » (avec Belga) : 

    « Quelque 140 membres du syndicat des producteurs laitiers European Milk Board (EMB), venus de toute l'Europe, se sont rassemblés mercredi matin sur la place Saint-Pierre à Rome. Le pape François leur a accordé une audience publique. Cinq personnes ont pu s'entretenir avec le souverain pontife à propos de la crise que traverse le secteur. Dix-huit belges étaient présents sur place. Parmi eux, l'agriculteur Erwin Schöpges, un des fondateurs de l'EMB, accompagné de collègues allemand, néerlandais, danois et italien, a pu s'entretenir pendant trois, quatre minutes avec la pape. "Je lui ai lu en français" une lettre décrivant les principaux problèmes rencontrés par le secteur. "Il nous a fait part de son soutien à 100%", a précisé M. Schöpges. Un panier de produits équitables a été remis au chef de l'Eglise catholique.

    La même délégation a été invitée pour une deuxième audience, d'une heure cette fois, dans six mois. "Le pape rencontre beaucoup de dirigeants politiques. Il a de l'influence et si nous pouvons déjà compter sur son soutien moral, cela va avoir son effet", a ajouté l'agriculteur.

    "Les producteurs de lait sont le premier maillon de la chaîne alimentaire, et le plus faible; ils doivent depuis longtemps lutter pour leur survie financière avec des prix du lait extrêmement bas", rappelle l'EMB dans un communiqué. "Les prix au producteur ont chuté de 30 à 40% en Europe, en raison d'une surproduction politiquement motivée. Dans de nombreux pays, ils n'atteignent plus que 25 centimes par litre de lait, alors que les coûts de production dépassent les 40 centimes. À l'opposé, la distribution et les grands groupes laitiers engrangent des profits considérables."

    "Le pape a dénoncé à plusieurs reprises l'injustice du système économique actuel et a sévèrement critiqué le néolibéralisme. Aujourd'hui, avec sa surproduction et son orientation à l'export, la politique de l'Union européenne détruit des exploitations laitières en Europe et dans les pays en voie de développement", poursuit le syndicat.

    "Les éleveurs laitiers, nous nous reconnaissons dans les propos du pape", déclare Romuald Schaber, président de l'European Milk Board. "La modestie, la durabilité et le respect de ce que la nature donne aux hommes sont des vertus que nous vivons au quotidien. La bénédiction du pape François a une grande valeur à nos yeux et nous conforte dans notre lutte."

     Ref. Les agriculteurs en colère repartent de Rome avec le "soutien à 100% " du pape

    JPSC 

  • Non au "Salon du bébé-GPA" !

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    CZZ5AeFWAAA4u29.pngUne opinion d'Alain Tiri - enseignant, informaticien et jeune cdH - sur le site du Vif :

    Salon de l'auto, oui, salon du bébé-GPA non !

    Cette semaine à lieu à Bruxelles le salon de l'auto où les plus grandes marques afficheront leurs belles mécaniques. ET pour la deuxième année consécutive, il se tient également à Bruxelles le 29 et 30 janvier 2016, un autre type de salon commercial organisé par Baby Bloom. Ce salon est très particulier, car il consiste à acheter un enfant, conçu par une mère qui va l'abandonner, par l'intermédiaire d'une société américaine. Cette société n'hésite pas à afficher en option qu'il est possible de choisir le sexe de l'enfant, après le tri des embryons.

    Que penser de cette pratique des mères porteuses ? Dans un sondage récent, 57 % des belges sont contre le principe de mère porteuse (la Gestation pour autrui, GPA). Les tribunes de féministes en France et en Belgique se multiplient pour demander l'abolition de la GPA , comme par exemple : "GPA trafic d'enfant ", "La GPA est aussi une affaire de Femme ".

    Le citoyen sait qu'une femme n'est pas un objet. Comment pourrait-elle dès lors faire l'objet d'un contrat ? La femme qui accouche, accouche d'un être humain et non d'une chose. Le remettrait-elle par convention à la naissance à des adultes ? Et de façon plus simple : peut-on donner un être humain ?

    Pourtant, la majorité des partis politiques en Belgique continuent à défendre un projet de légalisation de la GPA. La lecture du rapport de la commission des Affaires Institutionnelles du Sénat belge révèle l'aveuglement idéologique de ses défenseurs. Un exemple ? Plusieurs avocats auditionnés sont en conflit d'intérêt, car ils sont rémunérés par des candidats à la GPA. Et pourtant, ceux-ci n'ont pu faire autrement que de noter les nombreuses incohérences insolubles par un éventuel texte de loi qui essayerait d'aménager un cadre pour une GPA "altruiste" qui la rendrait éthique. Le citoyen sait qu'une femme n'est pas un objet. Comment pourrait-elle dès lors faire l'objet d'un contrat ? La femme qui accouche, accouche d'un être humain et non d'une chose. Le remettrait-elle par convention à la naissance à des adultes ? Et de façon plus simple : peut-on donner un être humain ?

    Plusieurs psychologues et médecins recommandent d'obliger le soutien psychologique avant et après une GPA. Ne serait-ce pas reconnaître ainsi l'existence de traumatismes infligés ? Une experte en psycho-généalogie auditionnée au Sénat a mis en garde contre les dégâts prévisibles de l'abandon de l'enfant lors de la GPA. Les mamans savent combien la relation intra-utérine est constitutive pour l'équilibre du futur adulte. Affirmer que cela ne pèsera pas sur l'enfant, c'est piétiner 50 ans de progrès et d'études des relations mères-enfants pendant la grossesse.

    Les associations d'adoption sont aussi en première ligne, car une adoption, n'est-ce pas proposer un foyer après un abandon accidentel de la vie, alors que la GPA c'est marchander un abandon programmé, en violation de tous les traités de l'adoption. Des juristes la comparent à de la traite des êtres humains.

    Comment en est-on arrivé à ce point d'aveuglement inhumain ? Est-il possible que notre démocratie soit tellement dominée par des groupes de pression, qui manipulent dans l'ombre nos dirigeants que nous, citoyens, nous ne percevions plus les dégâts de la GPA dans le monde ? Nous avons tous en tête le scandale de Gammy en Thaïlande : ce couple Australien qui a adopté la fille en bonne santé et laissé à la mère porteuse son frère jumeau atteint de trisomie. Sans aucune gêne, ils ont même demandé un remboursement partiel. Ou bien de cette mère porteuse enceinte de triplés, dont les parents commanditaires ont demandé l'avortement d'un bébé, car ils ne voulaient que deux enfants et pas trois ?

    Une Maserati ou une Dacia, on peut se saigner pour l'acquérir. Par contre, un enfant, ne s'achète pas, un enfant ne peut faire l'objet d'un contrat. Jamais. Il n'existe pas de droit à avoir un enfant. La non-marchandisation de l'humain est gage de notre degré de civilisation.

    Les masques sont en train de tomber. Les mécanismes sous-tendant la pratique honteuse des mères porteuses apparaissent au grand jour aux intelligences honnêtes : qui peut nier que le corps de la femme et son intimité ne peuvent pas faire l'objet d'un contrat ? Dira-t-on que concevoir un être humain pour le négocier, l'acheter et l'abandonner constitue un progrès pour notre société occidentale ? La GPA éthique est un mythe, tout comme la GPA altruiste puisque nombreux sont les intermédiaires en tirent profit. La gratuité pour qui, quand ce sont les femmes et enfants qui paient de leur personne à vie ? Ces partis politiques pro-GPA défendent-ils encore la dignité des êtres humains ? Manqueraient-ils de cohérence et d'intelligence puisque par ailleurs, certains textes de loi interdisent la vente de bébés en Belgique ?

    Et d'ailleurs, les pays comme l'Inde, la Thaïlande, le Népal, le Canada font marche arrière devant les abus de ce marché financier. Le Parlement européen a voté un texte le 17 décembre 2015 : il indique à l'article 115 : "qu'il condamne la pratique de la gestation pour autrui qui va à l'encontre de la dignité humaine de la femme, ..., qu'elle doit être interdite et qu'elle doit être examinée en priorité dans le cadre des instruments de défense des droits de l'homme".

    S'opposer fermement à la GPA et de travailler à son abolition en Belgique et dans le monde est aussi important que l'abolition de l'esclavage. Sylviane Agasinski philosophe et femme de Lionel Jospin rappelle dans une lettre ouverte : "Interdire la GPA : c'est la défense des femmes et des enfants qui est en jeu, nous vous demandons également de renforcer le dispositif législatif de lutte contre la prospection de clients par les agences étrangères de mères porteuses et de porter un projet de convention internationale visant à prohiber la pratique des mères porteuses ".

    Salon de l'auto, oui ! Salon du bébé-GPA non !

  • L'Université des Femmes est opposée à l'idée d'une GPA "altruiste"

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    De la synthèse de presse de genethique.org (21.2.2016) :

    BELGIQUE : L’UNIVERSITÉ DES FEMMES CONTRE L’IDÉE D’UNE « GPA ALTRUISTE »

    Mardi 19 janvier, l’Université des femmes, en Belgique, a convoqué un vaste panel de philosophes, psychologues, médecins, juristes et politiques « qui ont cerné les limites de cette forme de maternité de substitution », les associations féminines estimant que « le désir d’enfant ne peut être comblé par un droit inaliénable d’être parent qui serait contraire à l’émancipation ». 

    Un « rapport d’information » qui entendait répondre à la question : « Faut-il encadrer légalement la pratique des mères porteuses ? » (cf. Gènéthique du 7 décembre 2015) a été rendu par le Sénat belge en décembre 2015, et « l’éventualité de la légalisation de la gestation pour autrui » à laquelle il pourrait servir de base, inquiète les représentantes de ces associations.

    En 2004, le comité consultatif en bioéthique s’était déjà prononcé sur « la voie d’une potentielle légifération moyennant notamment l’établissement d’une convention, estimant que la reconnaissance du désir d’enfant pouvait susciter un appel à la solidarité ». Les associations féminines craignent « l’aliénation du corps de la femme », dans une société qu’elles jugent toujours « patriarcale », et « dans un monde globalisé où les forces du marché prennent chaque jour un peu plus de pouvoir ». 

    Marie-Anne Frison-Roche, professeure de droit économique à l’Institut d’études politiques de Paris, et militante au sein du Collectif pour le respect de la personne (CoRP,) affirme que « ce sont les multinationales qui appellent à la régulation du marché des femmes et des enfants », en prenant pour exemple l’organisation les 29 et 30 janvier à Bruxelles d’une « bourse  aux mères porteuses » (cf. Gènéthique du  18 janvier 2016). Si le Sénat belge, « hormis le cdH qui s’est prononcé en faveur d’une loi interdisant la GPA », s’est « limité à suggérer, sous strictes conditions une forme de GPA altruiste », cette idée ne convient pas non plus à la société civile féminine qui la considère comme « sexiste », et regrette également l’absence des praticiens de la GPA au panel de mardi.  

    Sources: rtbf.be (19/01/2016)