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Economie - Page 28

  • Ce que l'Eglise fait de son argent

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    De Daniel R. Esparza sur aleteia.org :

    En chiffres. Ce que l’Église catholique fait de ses « richesses »

    Certes, l’Église brasse des sommes absolument faramineuses. Mais elle les utilise pour soutenir plus d’œuvres sociales dans le monde entier que toute autre institution.

    « L’Église catholique est riche et n’a pas besoin d’argent ». Une opinion que l’on retrouve sur Internet, mais fréquemment aussi dans des conversations mondaines, voire dans les milieux professionnels, avec ce sujet qui revient inévitablement sur le tapis : les « richesses de l’Église ». Les commentaires sur la question relèvent souvent de la simple ignorance. Qu’en est-il vraiment ? Prenons, par exemple, le cas de la Banque du Vatican, « la plus puissante de la planète », a-t-on entendu dire plus d’une fois. C’est pourtant faux : il s’agit de l’ICBC, la Banque industrielle et commerciale de Chine, suivie par la Wells Fargo, des États-Unis.

    En vérité, d’après la liste publiée par la plateforme Economipedia, l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), surnommé  la Banque du Vatican, ne figurerait même pas parmi les soixante premières banques du monde, selon sa capitalisation boursière. Elle est en effet chargée d’administrer et de conserver les biens et fonds donnés à l’Institut exclusivement à des fins caritatives. La revue Fortune a publié, en 2014,un article pour expliquer que, si l’Église catholique avait été une entreprise, elle ne compterait même pas parmi les cinq cent plus grandes du monde. 

    Une liste publiée par l’agence Fides à la fin de 2007 donne une petite idée de ce que fait l’Église catholique de ses « richesses » à travers le monde.

    Afrique

    Sur ce continent, l’Église catholique gère :

    12 496 écoles maternelles

    33 263 écoles primaires

    9 838 écoles secondaires

    1 074 hôpitaux

    5 373 dispensaires

    186 léproseries

    753 maisons de retraite pour personnes âgées, malades chroniques, handicapés

    979 orphelinats

    1 997 jardins d’enfants

    1 590  dispensaires de consultations matrimoniales

    2 947 centres d’éducation ou de rééducation

    1 279 instituts divers

    Amérique

    Sur ce continent, l’Église catholique gère :

    15 788 écoles maternelles

    22 562 écoles primaires

    11 053 écoles secondaires

    1 669 hôpitaux

    5 663 dispensaires

    38 léproseries

    3 839 maisons de retraite pour personnes âgées, malades chroniques, handicapés

    2 463 orphelinats

    3 715 jardins d’enfants

    4 827 dispensaires de consultations matrimoniales

    13 652 centres d’éducation ou de rééducation

    4 239 instituts divers

    Asie

    Sur ce continent, l’Église catholique gère :

    13 683 écoles maternelles

    15 698 écoles primaires

    9 298 écoles secondaires

    1 102 hôpitaux

    3 532 dispensaires

    293 léproseries

    2 095 maisons de retraite pour personnes âgées, malades chroniques, handicapés

    3 367 orphelinats

    3 211 jardins d’enfants

    969 dispensaires de consultations matrimoniales

    5 379 centres d’éducation ou de rééducation.

    1 870 instituts divers

    Europe

    Sur ce continent, l’Église catholique gère :

    23 602 écoles maternelles

    17 222 écoles primaires

    10 338 écoles secondaires

    1 363 hôpitaux

    2 947 dispensaires

    3 léproseries

    8 271 maisons de retraite pour personnes âgées, malades chroniques, handicapés

    2 480 orphelinats

    2 524 jardins d’enfants

    5 919 dispensaires de consultations matrimoniales

    10 576 centres d’éducation ou de rééducation.

    2 761 instituts divers

    Océanie

    Sur ce continent, l’Église catholique gère :

    1 695 écoles maternelles

    2 949 écoles primaires

    683 écoles secondaires

    170 hôpitaux

    573 dispensaires

    1 léproserie

    490 maisons de retraite pour personnes âgées, malades chroniques, handicapés, handicapés

    87 orphelinats

    108 jardins d’enfants

    294 dispensaires de consultations matrimoniales

    592 centres d’éducation ou de rééducation.

    207 instituts divers

  • "Pourquoi je suis pro-européen"

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    Sur le blog "Des hauts et débats", Vianney, professeur de sciences économiques et sociales dans un lycée français, nous explique pourquoi il est pro-européen :

    Voici sa conclusion :

    Malgré tous les défauts, malgré les défaillances de l’euro, malgré les difficultés de gouvernance, malgré les problèmes économiques et culturels, je reste pro-européen. D’abord parce que je  crois dans le projet axiologique européen, ce qui se passe de justifications. Ensuite parce que je pense que la gouvernance supranationale est nécessaire et très utile, qu’elle peut être démocratique si on améliore les institutions, et qu’elle est et restera circonscrite à certains domaines. L’Union Européenne ne signifiera jamais la fin des Nations, car l’UE ne sera jamais un seul Etat, une seule Nation. Au mieux (au pire, diront les eurosceptiques), elle deviendra une sorte de fédération d’Etats moins intégrés que les Etats-Unis (leur intégration dure depuis deux siècles !). Tant qu’existeront en Europe des peuples, des langues et des cultures différentes, les Etats-nations ne disparaîtront pas, quelle que soit l’intensité de la mondialisation et les pouvoirs de la Commission européenne.

    Bien sûr que la nation est une forme passagère condamnée à disparaître… Le Mont-Blanc aussi ! Max Gallo

    L’UE ne nous enlèvera ni notre vin ni notre fromage, ni notre drapeau, notre hymne, notre langue, notre culture, nos choix en matière d’Education, de santé ou de politique de la jeunesse, ni même la plus grande partie de nos décisions économiques. L’UE n’a jamais cessé de promouvoir les cultures et les langues locales et la plupart des mouvements indépendantistes (comme les Catalans) sont très favorables à l’UE. Comment peut-on sérieusement penser que la finalité de la construction européenne est de détruire les Etats-nations ? Elle n’en a ni la volonté, ni (surtout) les moyens.

    Je suis pro-européen, enfin, parce que je pense que ce serait pire sans l’UE. L’euro n’est pas idéal, mais il apporte toujours d’importants bénéfices (fin des coûts de change, des attaques spéculatives, des crises de change, augmentation des échanges, concurrence du dollar) et sortir de l’euro serait probablement pire, désastreux à court-terme, avec des bénéfices incertains à long terme. Les commissaires européens sont technocratiques et incompétents ? Peut être, mais les dirigeant des Nations européennes sont souvent pires. Qui peut franchement se plaindre que la Commission exige que la France améliore le traitement des eaux usées (lien) ? Critique les millions dépensés à perte pour une entreprise aussi inefficace que la SNCM (lien) ? Rappel un premier ministre à l’ordre qui traite des citoyens européens comme des  indésirables (lien) ? Sanctionne les prélèvements excessifs de la France sur les ressources marines (lien) ? Parfois, l’intervention d’une autorité supranationale est bienvenue, précisément au nom de l’intérêt général. L’UE ne protège pas toujours efficacement ses citoyens des conséquences négatives de la mondialisation ? mais elles seraient probablement plus violentes si la France faisaient cavalier seul en jouant protectionnisme des uns contre protectionnisme des autres. Si c’est pour perdre en Cognac ce qu’on gagne en tee-shirt…

    L’Union Européenne est divisée ? Français, sommes-nous bien placés pour lui faire la leçon ? Sans même parler de notre atavisme bagarreur, la République une et indivisible a elle-même du plomb dans l’aile. Nous nous divisons nous aussi, par communautés et identités qui se veulent, se croient, irréductibles. Nous nous divisons au souvenir d’une ancienne unité, incapables de communier à une unité – même nationale – plus haute. (…) Ne mettons pas abusivement sur le dos de l’Europe, de l’Union Européenne, ce que portent les vents mauvais de l’époque. L’angoisse devant les menaces actuelles – économiques, sécuritaires, migratoires – laissent certains imaginer que les structures d’hier répondraient mieux aux défis d’aujourd’hui. Les meilleurs veulent retrouver le cadre connu, comme si l’époque glorieuse devait nécessairement revenir avec lui. D’autres cultivent les réflexes ancestraux, et le nationalisme réflexe. Ils vous disent que ce n’est pas l’Europe qui a fait la paix ? Soit. Eh bien essayez les nationalistes, pour voir. Si vous n’aimez pas l’Union, essayez la désunion.

    Koz

     

  • Ce qu'est devenue l'Europe unifiée : une Europe de chiffres sans âme

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    De Ewald Pironet sur le site du Vif.be, ce diagnostic lucide sur ce qu'est devenue l'Europe :

    ... ce qu'est devenue l'Europe unifiée : un projet économique. L'Europe tourne autour de frontières ouvertes, d'efforts d'assainissement, de normes budgétaires, etc. Contrairement à ce qu'espérait Umberto Eco, l'Europe ne tourne pas du tout autour de Dante, de Shakespeare, de Balzac et de toutes ces personnalités culturelles qui ont contribué à l'identité européenne. Nous vivons dans une Europe de chiffres sans âme où les lettres dansantes n'ont pas leur place.

    Et quand on regarde le ramassis de chiffres européens, on doit bien en conclure que l'UE ne va pas bien du tout. La semaine dernière, l'OCDE a présenté ses prévisions de croissance. Cette année, l'économie américaine progressera de 2%, l'année prochaine de 2,2%. Pour le Royaume-Uni, les perspectives sont analogues : plus 2,1% en 2016 et 2% l'année prochaine. En comparaison, les résultats de la zone euro sont médiocres : cette année on attend 1,4% de croissance, pour l'année prochaine, on compte sur 1,7%. L'OCDE n'a pas publié de prévisions de croissance, mais d'après le Bureau du Plan, l'économie belge ne progressera que de 1,2% cette année. Ce n'est pas fameux. Catherine Mann, l'économiste principale de l'OCDE en a conclu que les politiques européens devaient passer à l'action d'urgence pour sortir leur économie de l'impasse. On pourrait y ajouter : et pour lancer la foi en le projet européen.

    Trop vite élargie?

    Mann, qui n'est pas tendre pour l'Europe, estime que "les ambitions de croissance doivent être suivies d'actions". Elle a souligné que la Banque centrale faisait tout son possible pour stimuler l'économie, mais qu'elle ne peut faire le boulot toute seule. Elle s'est étonnée qu'en Europe, on ne pense qu'à économiser d'autant plus que les états peuvent emprunter à des tarifs extrêmement avantageux. Plusieurs économistes tels que Paul De Grauwe (KU Leuven et London School of Economics) le disent depuis longtemps, mais maintenant l'OCDE le dit tout haut.

    Une UE qui réussit mieux est indispensable pour en refaire un projet enthousiasmant, mais ne suffit pas. L'Europe devra également obtenir de meilleurs résultats en termes de lutte contre la pauvreté, d'accueil des réfugiés, d'amélioration de l'enseignement, etc. Et il faut que les choix opérés par l'Europe soient plus clairs. Au plus fort de la crise de l'euro, le président de la Banque centrale de l'époque, Jean-Claude Trichet, a eu des propos encore valables aujourd'hui : "Le présent exige de l'action, l'avenir exige de la vision." L'action est très molle, et il n'y a pas de trace de vision.

    Reste à voir si on peut développer cette vision avec autant de pays affiliés au club. L'Union européenne n'a-t-elle pas été élargie trop rapidement ? Feu le commissaire européen Karel Van Miert était déjà de cet avis il y a dix ans. Il avait même évoqué un imperial overstretch : l'Europe n'est pas à la hauteur de sa taille. Les grands désaccords sur la crise des réfugiés le prouvent tous les jours. On ignore comment l'UE va s'en sortir, mais il est clair que ce ne sera pas facile. Comme le disait le regretté Umberto Eco, "il existe une solution simple pour chaque problème compliqué, mais ce n'est pas la bonne".

  • Le trafic d'esclaves : une réalité bien actuelle dans le monde islamique

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    De KTO.TV : 

    Soudan / Eglises du Monde

    " Au Soudan, un garçon peut coûter 300 euros, une fillette, 250 " rapporte le père Antonio Aurelio Fernandez, président de Solidarité Internationale Trinitaire. Cet organisme, fondé en 1999 par les Pères Trinitaires, soutient les personnes persécutées dans le monde à cause de leur foi, notamment les enfants soudanais chrétiens vendus par des marchands d'esclaves islamiques. Il vient nous livrer son témoignage dans Eglises du Monde. Une émission réalisée en partenariat avec l'Aide à l'Eglise en Détresse.

  • Marie-Anne Frison-Roche démonte avec brio la sophistique qui tente de légitimer la GPA

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    De Marie-Anne Frison-Roche sur son blog :

    SOPHISTIQUE ET GPA

    Ce working paper sert de base à un article paru au Recueil Dalloz le 14 janvier 2016.

    Celui qui est sincère pose une question pour avoir une réponse qu’il ne connait pas par avance. Le rhétoricien cherche à influencer son interlocuteur pour accroître la probabilité que la réponse qui lui sera apportée lui soit favorable. Mais le sophiste glisse dans la question la réponse qu’il a pour but d’obtenir, celle-là précisément et surtout pas une autre. La question n’est donc pas une question puisqu'elle n’ouvre aucun débat, c’est une manœuvre d’adhésion obligée et pourtant consentie. La question n'est posée que pour obtenir un consentement unanime de l'auditoire dont le sophiste pourra se prévaloir par la suite pour mieux terrasser tout contradicteur qui voudrait le contrer, car il sera désormais armé des réponses qu'il a lui-même écrites.

    Le Droit n’est pas la simple force d’intendance efficace à des projets concrets, il est une puissance symbolique qui se déploie à partir des mots auxquels le groupe social adhère 1 . Si des sophistes se servent des outils juridiques à seul fin d'atteindre leur but, c’est le Droit lui-même qui peut être vaincu, ayant été plié en autant de sens qu'il aura été nécessaire pour atteindre la fin sans aucune considération de la finalité du Droit lui-même.

    Or, sous nos yeux le plus terrible exemple de sophistique juridique est en train de se déployer : celle mise en place depuis quelques années par les entreprises pour établir le marché du matériel humain, afin que le corps des femmes soit cessible, matière première pour fabriquer à volonté des enfants sur commande, cédés à la naissance pour satisfaire un désir d'enfant. L'établissement de ce marché est appelé par certains GPA.

    En effet, lorsqu’alerté par le Juge par l’arrêt d’Assemblée plénière du 31 mai 1991, le Législateur a pris la parole par les Lois de bioéthique de 1994 à propos des conventions par lesquelles des personnes demandent à des femmes de porter un enfant pour le leur remettre à sa naissance afin qu’ils se parent en Droit du titre de parents (convention de gestation pour autrui), cela fût pour prohibé, quand bien même cela sera opéré à titre gratuit, par l’article 16-7 du Code civil ces arrangements étant contraires à la dignité de la personne humaine. Les êtres humains ne peuvent être cédés comme des marchandises, ni la mère, ni l’enfant.

    Face à la parole du Droit, il restait la force persuasive du discours sophistique juridique. Elle est en train de se déployer. Voilà comment :

    Puisque le Législation avait opposé sa plus puissante parole, celle du « Non » 2 , les entreprises positionnées sur le marché de l’humain à vendre, ici le corps des femmes et leur enfant à naître, ont choisi le discours juridique de séduction. Il leur fallait tout d’abord changer d’interlocuteur. Prendre un interlocuteur moins radical que le Législateur, moins général, moins abstrait : cela sera les juridictions, multiples et saisies de cas toujours divers. Prendre un auditoire plus émotif, moins soucieux des principes, lesquels paraissent rigides et lointains : l’opinion publique et les médias.

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  • Des paroles fortes qui vous ont peut-être échappé...

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    Dans son message pour le carême qui vient, le pape François évoque:

    "...le pauvre le plus misérable, celui qui n’accepte pas de se reconnaître comme tel. Il croit être riche mais, en réalité, il est le plus pauvre des pauvres. Et s’il est tel, c’est parce qu’il est esclave du péché qui le pousse à user de la richesse et du pouvoir non pas pour servir Dieu et les autres, mais pour étouffer en lui l’intime conviction de n’être, lui aussi, rien d’autre qu’un pauvre mendiant. D’autant plus grands sont le pouvoir et les richesses dont il dispose, d’autant plus grand est le risque que cet aveuglement devienne mensonger. Il en vient à ne même plus vouloir voir le pauvre Lazare qui mendie à la porte de sa maison, figure du Christ qui, dans les pauvres, mendie notre conversion. Lazare est cette opportunité de nous convertir que Dieu nous offre et que peut-être nous ne voyons pas.

    Cet aveuglement est accompagné d’un délire orgueilleux de toute-puissance, dans lequel résonne, de manière sinistre, ce démoniaque vous serez comme des dieux, qui est à la racine de tout péché. Un tel délire peut également devenir un phénomène social et politique, comme l’ont montré les totalitarismes du XX siècle, et comme le montrent actuellement les idéologies de la pensée unique et celles de la techno-science qui prétendent réduire Dieu à l’insignifiance et les hommes à des masses qu’on peut manipuler. Ceci, de nos jours, peut être également illustré par les structures de péché liées à un modèle erroné de développement fondé sur l’idolâtrie de l’argent qui rend indifférentes au destin des pauvres les personnes et les sociétés les plus riches, qui leur ferment les portes, refusant même de les voir."

  • Union européenne : le pape François soutient à 100% les producteurs de lait

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    Sans titre.pngSelon « La Libre » (avec Belga) : 

    « Quelque 140 membres du syndicat des producteurs laitiers European Milk Board (EMB), venus de toute l'Europe, se sont rassemblés mercredi matin sur la place Saint-Pierre à Rome. Le pape François leur a accordé une audience publique. Cinq personnes ont pu s'entretenir avec le souverain pontife à propos de la crise que traverse le secteur. Dix-huit belges étaient présents sur place. Parmi eux, l'agriculteur Erwin Schöpges, un des fondateurs de l'EMB, accompagné de collègues allemand, néerlandais, danois et italien, a pu s'entretenir pendant trois, quatre minutes avec la pape. "Je lui ai lu en français" une lettre décrivant les principaux problèmes rencontrés par le secteur. "Il nous a fait part de son soutien à 100%", a précisé M. Schöpges. Un panier de produits équitables a été remis au chef de l'Eglise catholique.

    La même délégation a été invitée pour une deuxième audience, d'une heure cette fois, dans six mois. "Le pape rencontre beaucoup de dirigeants politiques. Il a de l'influence et si nous pouvons déjà compter sur son soutien moral, cela va avoir son effet", a ajouté l'agriculteur.

    "Les producteurs de lait sont le premier maillon de la chaîne alimentaire, et le plus faible; ils doivent depuis longtemps lutter pour leur survie financière avec des prix du lait extrêmement bas", rappelle l'EMB dans un communiqué. "Les prix au producteur ont chuté de 30 à 40% en Europe, en raison d'une surproduction politiquement motivée. Dans de nombreux pays, ils n'atteignent plus que 25 centimes par litre de lait, alors que les coûts de production dépassent les 40 centimes. À l'opposé, la distribution et les grands groupes laitiers engrangent des profits considérables."

    "Le pape a dénoncé à plusieurs reprises l'injustice du système économique actuel et a sévèrement critiqué le néolibéralisme. Aujourd'hui, avec sa surproduction et son orientation à l'export, la politique de l'Union européenne détruit des exploitations laitières en Europe et dans les pays en voie de développement", poursuit le syndicat.

    "Les éleveurs laitiers, nous nous reconnaissons dans les propos du pape", déclare Romuald Schaber, président de l'European Milk Board. "La modestie, la durabilité et le respect de ce que la nature donne aux hommes sont des vertus que nous vivons au quotidien. La bénédiction du pape François a une grande valeur à nos yeux et nous conforte dans notre lutte."

     Ref. Les agriculteurs en colère repartent de Rome avec le "soutien à 100% " du pape

    JPSC 

  • Non au "Salon du bébé-GPA" !

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    CZZ5AeFWAAA4u29.pngUne opinion d'Alain Tiri - enseignant, informaticien et jeune cdH - sur le site du Vif :

    Salon de l'auto, oui, salon du bébé-GPA non !

    Cette semaine à lieu à Bruxelles le salon de l'auto où les plus grandes marques afficheront leurs belles mécaniques. ET pour la deuxième année consécutive, il se tient également à Bruxelles le 29 et 30 janvier 2016, un autre type de salon commercial organisé par Baby Bloom. Ce salon est très particulier, car il consiste à acheter un enfant, conçu par une mère qui va l'abandonner, par l'intermédiaire d'une société américaine. Cette société n'hésite pas à afficher en option qu'il est possible de choisir le sexe de l'enfant, après le tri des embryons.

    Que penser de cette pratique des mères porteuses ? Dans un sondage récent, 57 % des belges sont contre le principe de mère porteuse (la Gestation pour autrui, GPA). Les tribunes de féministes en France et en Belgique se multiplient pour demander l'abolition de la GPA , comme par exemple : "GPA trafic d'enfant ", "La GPA est aussi une affaire de Femme ".

    Le citoyen sait qu'une femme n'est pas un objet. Comment pourrait-elle dès lors faire l'objet d'un contrat ? La femme qui accouche, accouche d'un être humain et non d'une chose. Le remettrait-elle par convention à la naissance à des adultes ? Et de façon plus simple : peut-on donner un être humain ?

    Pourtant, la majorité des partis politiques en Belgique continuent à défendre un projet de légalisation de la GPA. La lecture du rapport de la commission des Affaires Institutionnelles du Sénat belge révèle l'aveuglement idéologique de ses défenseurs. Un exemple ? Plusieurs avocats auditionnés sont en conflit d'intérêt, car ils sont rémunérés par des candidats à la GPA. Et pourtant, ceux-ci n'ont pu faire autrement que de noter les nombreuses incohérences insolubles par un éventuel texte de loi qui essayerait d'aménager un cadre pour une GPA "altruiste" qui la rendrait éthique. Le citoyen sait qu'une femme n'est pas un objet. Comment pourrait-elle dès lors faire l'objet d'un contrat ? La femme qui accouche, accouche d'un être humain et non d'une chose. Le remettrait-elle par convention à la naissance à des adultes ? Et de façon plus simple : peut-on donner un être humain ?

    Plusieurs psychologues et médecins recommandent d'obliger le soutien psychologique avant et après une GPA. Ne serait-ce pas reconnaître ainsi l'existence de traumatismes infligés ? Une experte en psycho-généalogie auditionnée au Sénat a mis en garde contre les dégâts prévisibles de l'abandon de l'enfant lors de la GPA. Les mamans savent combien la relation intra-utérine est constitutive pour l'équilibre du futur adulte. Affirmer que cela ne pèsera pas sur l'enfant, c'est piétiner 50 ans de progrès et d'études des relations mères-enfants pendant la grossesse.

    Les associations d'adoption sont aussi en première ligne, car une adoption, n'est-ce pas proposer un foyer après un abandon accidentel de la vie, alors que la GPA c'est marchander un abandon programmé, en violation de tous les traités de l'adoption. Des juristes la comparent à de la traite des êtres humains.

    Comment en est-on arrivé à ce point d'aveuglement inhumain ? Est-il possible que notre démocratie soit tellement dominée par des groupes de pression, qui manipulent dans l'ombre nos dirigeants que nous, citoyens, nous ne percevions plus les dégâts de la GPA dans le monde ? Nous avons tous en tête le scandale de Gammy en Thaïlande : ce couple Australien qui a adopté la fille en bonne santé et laissé à la mère porteuse son frère jumeau atteint de trisomie. Sans aucune gêne, ils ont même demandé un remboursement partiel. Ou bien de cette mère porteuse enceinte de triplés, dont les parents commanditaires ont demandé l'avortement d'un bébé, car ils ne voulaient que deux enfants et pas trois ?

    Une Maserati ou une Dacia, on peut se saigner pour l'acquérir. Par contre, un enfant, ne s'achète pas, un enfant ne peut faire l'objet d'un contrat. Jamais. Il n'existe pas de droit à avoir un enfant. La non-marchandisation de l'humain est gage de notre degré de civilisation.

    Les masques sont en train de tomber. Les mécanismes sous-tendant la pratique honteuse des mères porteuses apparaissent au grand jour aux intelligences honnêtes : qui peut nier que le corps de la femme et son intimité ne peuvent pas faire l'objet d'un contrat ? Dira-t-on que concevoir un être humain pour le négocier, l'acheter et l'abandonner constitue un progrès pour notre société occidentale ? La GPA éthique est un mythe, tout comme la GPA altruiste puisque nombreux sont les intermédiaires en tirent profit. La gratuité pour qui, quand ce sont les femmes et enfants qui paient de leur personne à vie ? Ces partis politiques pro-GPA défendent-ils encore la dignité des êtres humains ? Manqueraient-ils de cohérence et d'intelligence puisque par ailleurs, certains textes de loi interdisent la vente de bébés en Belgique ?

    Et d'ailleurs, les pays comme l'Inde, la Thaïlande, le Népal, le Canada font marche arrière devant les abus de ce marché financier. Le Parlement européen a voté un texte le 17 décembre 2015 : il indique à l'article 115 : "qu'il condamne la pratique de la gestation pour autrui qui va à l'encontre de la dignité humaine de la femme, ..., qu'elle doit être interdite et qu'elle doit être examinée en priorité dans le cadre des instruments de défense des droits de l'homme".

    S'opposer fermement à la GPA et de travailler à son abolition en Belgique et dans le monde est aussi important que l'abolition de l'esclavage. Sylviane Agasinski philosophe et femme de Lionel Jospin rappelle dans une lettre ouverte : "Interdire la GPA : c'est la défense des femmes et des enfants qui est en jeu, nous vous demandons également de renforcer le dispositif législatif de lutte contre la prospection de clients par les agences étrangères de mères porteuses et de porter un projet de convention internationale visant à prohiber la pratique des mères porteuses ".

    Salon de l'auto, oui ! Salon du bébé-GPA non !

  • L'Université des Femmes est opposée à l'idée d'une GPA "altruiste"

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    De la synthèse de presse de genethique.org (21.2.2016) :

    BELGIQUE : L’UNIVERSITÉ DES FEMMES CONTRE L’IDÉE D’UNE « GPA ALTRUISTE »

    Mardi 19 janvier, l’Université des femmes, en Belgique, a convoqué un vaste panel de philosophes, psychologues, médecins, juristes et politiques « qui ont cerné les limites de cette forme de maternité de substitution », les associations féminines estimant que « le désir d’enfant ne peut être comblé par un droit inaliénable d’être parent qui serait contraire à l’émancipation ». 

    Un « rapport d’information » qui entendait répondre à la question : « Faut-il encadrer légalement la pratique des mères porteuses ? » (cf. Gènéthique du 7 décembre 2015) a été rendu par le Sénat belge en décembre 2015, et « l’éventualité de la légalisation de la gestation pour autrui » à laquelle il pourrait servir de base, inquiète les représentantes de ces associations.

    En 2004, le comité consultatif en bioéthique s’était déjà prononcé sur « la voie d’une potentielle légifération moyennant notamment l’établissement d’une convention, estimant que la reconnaissance du désir d’enfant pouvait susciter un appel à la solidarité ». Les associations féminines craignent « l’aliénation du corps de la femme », dans une société qu’elles jugent toujours « patriarcale », et « dans un monde globalisé où les forces du marché prennent chaque jour un peu plus de pouvoir ». 

    Marie-Anne Frison-Roche, professeure de droit économique à l’Institut d’études politiques de Paris, et militante au sein du Collectif pour le respect de la personne (CoRP,) affirme que « ce sont les multinationales qui appellent à la régulation du marché des femmes et des enfants », en prenant pour exemple l’organisation les 29 et 30 janvier à Bruxelles d’une « bourse  aux mères porteuses » (cf. Gènéthique du  18 janvier 2016). Si le Sénat belge, « hormis le cdH qui s’est prononcé en faveur d’une loi interdisant la GPA », s’est « limité à suggérer, sous strictes conditions une forme de GPA altruiste », cette idée ne convient pas non plus à la société civile féminine qui la considère comme « sexiste », et regrette également l’absence des praticiens de la GPA au panel de mardi.  

    Sources: rtbf.be (19/01/2016)

  • Taux de fécondité et vieillissement des populations : des problèmes mondiaux

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    Du Friday Fax (C-Fam) :

    La population mondiale continue de vieillir et cela continue de poser d’énormes problèmes à ceux qui créent les politiques. Pensez à une grand-mère. Elle n’est pas un moteur de croissance économique (elle n’achète pas de nouvelle voiture ou de nouveau lave-vaisselle), mais en revanche, elle est une grande consommatrice de ressources sanitaires. Maintenant, faites le calcul avec des populations entières et vous obtiendrez des problèmes économiques quasiment insurmontables. Stefano Gennarini nous informe sur les dernières prévisions de la population de l’ONU. On prévoit que la population de personnes âgées de la Chine grandisse de 12%, à l’heure actuelle, à 50% en seulement quelques années. Cela est un désastre, non seulement pour la Chine, mais pour le monde entier. Bravo aux contrôleurs de la population !

    Les funestes prédictions sur la population ne valent pas seulement pour la Chine (Stefano Gennarini)

    NEW YORK, 15 janvier (C-Fam). Le faible taux de fécondité et les populations vieillissantes sont des problèmes mondiaux, pas seulement chinois. Mais peu de gens le comprennent ou en sont même conscients.

    Le dernier travail du département de la population de l’ONU sur le vieillissement et le faible taux de fécondité saute aux yeux et prétend informer les créateurs des politiques des options sur lesquelles ils peuvent compter. Il inclut des prédictions de mauvaise augure sur les maladies économiques et sociales et montre que la crise est plus aigüe dans les pays les plus pauvres.

    John Wilmoth, responsable de la démographie au Département de la Population de l’ONU, a dit lors d’une réunion au siège de l’ONU, en novembre, que le « vieillissement de la population doit être compris et affronté par tous les pays ».

    Il mit en garde sur les évènements démographiques extrêmes, tels que le « vieillissement rapide », en expliquant qu’il s’agit désormais d’une constante démographique, bien qu’il invita les pays à maintenir le calme.

    La Chine est l’endroit où le pourcentage est le plus élevé.

    Le pourcentage des personnes âgées dépendantes en Chine passera de 12% à l’heure actuelle, à 50% en 2050, selon le Département de la Population de l’ONU. Le Parti Communiste a cité le vieillissement comme une raison pour remplacer la politique de l’enfant unique par la politique de deux enfants, en octobre. Le taux de fécondité a été tellement bas durant tellement de temps que même la nouvelle politique qui entre en vigueur le 1er janvier ne pourra seulement changer cette dépendance que de 5% au plus.

    Les données du département de l’ONU montrent que le reste du monde n’est pas bien mieux et que les gouvernements sont seulement en train de commencer à s’en rendre compte.

    Selon le Département de la Population de l’ONU, en 2030, 97 pays du monde feront l’expérience d’une fécondité en dessous du niveau de remplacement, c’est-à-dire, de moins de deux enfants par femme.

    Les défis sociaux et économiques que cela comporte n’ont pas de précédent, ils n’ont jamais été envisagés et sont d’une ampleur qu’il est difficile d’imaginer.

    Même les pays tels que la Corée du Sud, qui ont expérimenté un développement économique rapide ces dernières décennies, sont en train d’affronter de grands défis par manque de capacité fiscale et de prévision sociale pour prendre soin de leur population de personnes âgées.

    De plus, les conséquences économiques mondiales du vieillissement pourraient être néfastes.

    “Le vieillissement va être un poids pour la croissance mondiale”, selon Syud Amer Ahmed, qui présenta, lors de la réunion du mois de novembre, les découvertes du dernier « Rapport de suivi mondial », la publication majeure émise par la Banque Mondiale de manière biennale.

    De plus, le vieillissement aura “un impact terrible sur les moteurs économiques » des régions du monde où le taux de fécondité a été faible durant beaucoup de temps, a expliqué Ahmed. Ces pays développés comptent près de 80% du produit Intérieur Brut mondial.

    Les pays en voie de développement seront incapables de combler le déficit et feront l’expérience de leurs propres adversités, y compris le faible taux de fécondité et la fuite des cerveaux pour remplacer le peu de professionnels dans les pays développés.

    Les experts paraissent sceptiques sur le fait que la fécondité puisse être modifiée par les politiques publiques, spécialement celles qu’ils définissent comme « politiques natalistes ».

    Pour impulser la fécondité, certains de ces experts proposent d’arrêter de stigmatiser les naissances en dehors du mariage, une plus grande disponibilité des techniques de reproduction assistée et la reconnaissance des couples homosexuels. Mais le seul espoir réel que certains voient pour améliorer la fécondité réside dans des politiques à long terme qui ne soient pas sujettes aux changements politiques.

    Ils recommandent principalement d’augmenter la participation des femmes dans le travail, l’égalité des genres, l’immigration, la conciliation familiale et professionnelle, une politique du logement généreuse et toute une batterie d’autres droits, services sociaux et aides gouvernementales. Aucune stimulation à des politiques qui encouragent la formation des familles et la stabilité.

    Les résumés et présentations sur “Politiques en réponse au faible taux de fécondité » sont disponibles sur le site web du Département de la Population de l’ONU.

    Traduit par Laetitia de la Vega.

  • Bruxelles : une "bourse aux mères porteuses" en fin janvier

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    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UNE « BOURSE AUX MÈRES PORTEUSES » FIN JANVIER 


    Babybloom Homoparentalité organise une « bourse aux mères porteuses » les 29 et 30 janvier à Bruxelles, et le 31 janvier à Paris, dans le but d’« apporter une aide à l’information des couples en recherche de créer une famille ». L’information circule sur les réseaux sociaux, « discrètement » :« pour connaitre le lieu précis et s’inscrire, il faut envoyer un message privé ». Ce n’est pas une première : l’association américaine Men Having Babies avait organisé un colloque« vantant la GPA dans une logique purement commerciale » en mai dernier, à Bruxelles, suscitant l’« indignation générale ». L’association Babybloom « promet aux futurs papas gays de sélectionner la mère porteuse ‘parfaite pour vous’ (…) ‘des procédures plus rapides’ (…) ‘une garantie de succès de 100%’ » et « un contrôle total de votre budget »[1]. L’entreprise, « loin d’être désintéressée », contrôle tous les intermédiaires : mère porteuse, donneuse d’ovocyte, clinique de fertilité. Elle propose également ses « services » aux femmes qui sont alors « encouragées à déterminer exactement les critères importants à leurs yeux comme l’intelligence, l’apparence physique ou la personnalité… ». 
     
    [1] Les « homopapas » interrogés par la Libre annonçait en mai dernier un budget de 100 000 à 150 000 dollars.

    Sources: 
    La Libre (15/01/2016)
  • Quand Pie XII menait une véritable guerre secrète contre Hitler

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    De George J. Marlin, traduit par Pierre, sur le site de France Catholique :

    La guerre secrète de Pie XII contre Hitler

    Tout le monde a dû tolérer la fallacieuse accusation — depuis la "première" de la pièce "The Deputy" de Rolf Hochhuth en 1963 — que le pape Pie XII était "le pape de Hitler". Les gens informés ont, des décennies durant, soupçonné que c’était un mensonge délibéré, mais on sait maintenant sans le moindre doute que de telles insinuations étaient non seulement infondées, mais qu’elles sont rigoureureusement contraires à la vérité.

    Quand le cardinal Eugenio Pacelli devint Pie XII en 1939, le chef nazi SS Heinrich Himmler chargea Albert Harti, prêtre catholique défroqué, de constituer un dossier sur le nouveau pape. Harti établit comment Pacelli s’était appuyé sur le Concordat qu’il avait négocié en 1933 au profit de l’Église avec le nouveau gouvernement de Hitler, pour se plaindre auprès de Hitler d’au moins cinquante-cinq entorses à ce Concordat.

    Pacelli avait également accusé l’État nazi de planifier l’extermination de l’Église et "incitait le monde entier à combattre le Reich". Pire encore, Pacelli prêchait l’égalité des races, condamnait "la superstition de race et de sang", et repoussait l’antisémitisme. Citant un officier SS, Harti concluait : « la question n’est pas de déterminer si le nouveau pape s’opposerait à Hitler, mais de quelle manière. »

    Pie XII tenait alors des réunions avec les cardinaux allemands pour traiter des questions "Hitler". Les archives révèlent que Pie XII relevait ces méfaits : « Les nazis s’opposaient à l’enseignement de l’Église, interdisaient ses associations, censuraient sa presse, étouffaient ses séminaires, saisissaient ses biens, licenciaient ses enseignants et fermaient ses écoles. » Il cita la vantardise d’un officiel nazi : « Après la défaite du bolchevisme et du judaïsme, l’Église catholique restera le dernier ennemi. »

    Le cardinal de Munich, S.E. Michael von Faulhaber, releva que les ennuis commencèrent suite à l’Encyclique de 1937 "Mit Brennender Sorge" ("Avec une brûlante inquiétude", publiée en allemand et non en latin). Le texte, rédigé en partie par Pacelli, mit Hitler en fureur. Le pape développa pour von Faulhaber : « La question Allemande est pour moi de la plus haute importance, je tiens à la traiter personnellement... Nous ne pouvons céder sur le principe... Quand on a tout essayé et qu’ils persistent à vouloir la guerre, nous devons nous y opposer... s’ils insistent, nous devons les combattre.

    Von Faulhaber recommanda "des démarches en coulisses". Il suggéra aux évêques allemands "de trouver une voie pour faire tenir à Sa Sainteté, à temps, des informations précises. Le cardinal de Breslau S.E. Adolf Bertram ajouta : « il nous faut agir secrètement. Descendant des remparts de Damas dans un panier, Saint Paul n’avait pas non plus l’autorisation de la police. » Le pape approuva.

    Alors fut élaboré un plan pour créer un réseau d’espionnage qui soutiendrait, entre autres, des plans d’assassinat de Hitler.

    Dans son ouvrage passionnant Church of Spies : The Pope’s Secret War Against Hitler |Église d’espions. La guerre secrète du Pape contre Hitler.] Mark Riebling fait appel aux archives du Vatican et à des procès-verbaux secrets récemment déclassifiés, décrivant avec brio la tactique de la dague sous la cape employée par Pie XII pour participer à l’effondrement du régime nazi.

    Après l’invasion de la Pologne par Hitler en 1939, le pape réagit aux récits d’atrocités commises contre des juifs et des catholiques. Son Encyclique "Summi Pontificatus" rejetait le racisme selon le principe de l’unicité de la race humaine en Dieu. Et il dénonçait les attaques contre le judaïsme.Le pape était universellement acclamé pour ceci — à la Une du New York Times « le Pape condamne les dictateurs, le non-respect des traités, le racisme. » — mais il ne pensait pas que c’était assez.

    Persuadé que le régime nazi répondait aux conditions du tyrannicide prévues dans l’enseignement de l’Église, il autorisa les Jésuites et les Dominicains, qui relevaient de son autorité directe, à couvrir des actions clandestines. Son Assistant Opérationnel — la Gestapo l’avait surnommé "le meilleur agent secret du Vatican" — était Joseph Muller, un avocat, héros de la première guerre mondiale. Muller organisa un réseau de complices, amis ancien militaires ou camarades d’études ou anciens de la Fac de droit susceptibles de toucher des officiels nazis travaillant dans la presse, la banque, et même au sein des SS. Ils procurèrent au Vatican des informations précieuses, y-compris des plans de bataille, transmis aux Alliés en 1942. Muller organisa l’accès au Vatican de Dietrich Bonhoeffer [NdT : pasteur Luthérien allemand résistant au régime nazi.] pour créer des liens inter-religieux de coordination dans la lutte contre Hitler.

    Les tentatives d’assassinat de Hitler échouèrent, Muller appela ces échecs "la veine du Diable". Mais Riebling commente ces efforts : « En vérité tous les chemins mènent à Rome vers un bureau surmonté d’un crucifix, surplombant les fontaines de la Place Saint Pierre. »

    Suite à l’échec du complot Walkyrie en 1944 Muller fut arrêté par la Gestapo, qui découvrit un document à en-tête du Vatican : un assistant du Saint Père, le Père Leiber y avait noté « Pie XII assure la paix éternelle à qui éliminera Hitler. »

    Muller fut expédié à Buchenwald. Le 4 avril 1945 Muller fut transféré à Flossenburg en compagnie de Bonhoeffer. Ils furent condamnés à mort à l’issue d’un simulacre de procès.Bonhoeffer fut aussitôt exécuté. Mais craignant l’approche des troupes Américaines, les SS transférèrent Muller et d’autres prisonniers à Dachau, puis en Autriche et enfin en l’Italie du Nord. Ils furent libérés par la 15ème Armée U.S.

    Des Officiers de Renseignement Américains emmenèrent Muller au Vatican. Profondément ému le Pontife l’embrassa, disant qu’il éprouvait "comme le retour d’un fils échappé à un terrible danger".

    Riebling révèle que lors de la visite de Muller au Vatican le diplomate Américain Harold Tillman demanda pourquoi Pie XII ne s’était pas exprimé davantage pendant la guerre :

    « Muller dit que pendant la guerre son organisation anti-nazi en Allemagne avait toujours insisté lourdement pour que le Pape s’abstienne de déclarations publiques désignant et condamnant spécifiquement les nazis et avait recommandé que les remarques du Pape soient limitées à des généralités... si le Pape avait été plus net, les Allemands l’auraient accusé de soutenir les autres puissances et les catholiques Allemands auraient été encore plus suspects qu’ils l’étaient déjà ; leur liberté d’action dans leur résistance aux nazis aurait été lourdement handicapée.Le Dr. Muller disait que pour la résistance catholique en Allemagne la meilleure politique était que le Pape se tint à l’écart tandis que la hiérarchie catholique Allemande menait le combat contre les nazis en Allemagne. Le Dr. Muller précisa que le Pape avait suivi ce conseil tout au cours de la guerre. »

    Grâce aux recherches exhaustives de Riebling on peut désormais enterrer à jamais les déclarations absurdes concernant Pie XII. Il n’était pas "le Pape de Hitler". Il en était la Conscience.


    Note du traducteur : les Européens, bien avant 1963, étaient assaillis par les hiérophages (bouffeurs de curés) qui, malgré les témoignages, en particulier des juifs ayant survécu grâce au Vatican, s’acharnaient contre la mémoire de Pie XII.

    Source : http://www.thecatholicthing.org/201...