Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ethique - Page 218

  • Les évêques allemands veulent revisiter l'enseignement catholique en matière de sexualité... Bientôt un schisme ?

    IMPRIMER

    De "Lifesitenews" (en traduction rapide) :

    «Besoin de changement»: le cardinal Marx dit que les évêques allemands revisiteront l'enseignement sexuel catholique

    14 mars 2019 (LifeSiteNews) - Le cardinal Reinhard Marx a annoncé aujourd'hui que l'Église catholique en Allemagne était ouverte à une révision de l'enseignement sexuel catholique qui interdit la contraception, la cohabitation et les relations homosexuelles.

    Lors de leur assemblée de printemps à Lingen, en Allemagne, du 11 au 14 mars, la Conférence des évêques allemands a examiné les causes et les raisons possibles de la crise actuelle des sévices sexuels commis en Allemagne. Les orateurs invités ont évoqué l'idée d'ordonner ceux qu'on appelle les viri probati ainsi que d'accepter la contraception, la cohabitation, les relations homosexuelles, ainsi que la théorie du genre.

    Les évêques allemands ont maintenant décidé de poursuivre la discussion sur ces thèmes dans une série de discussions qu’ils qualifient de «voie synodale».

    Le cardinal Marx, président de la Conférence des évêques allemands et archevêque de Munich-Freising, a donné une conférence de presse à l'issue des travaux de l'Assemblée de printemps. Il a souligné que les évêques allemands traitaient des problèmes «systémiques» liés à la crise des abus, ce qui «n'a pas été discuté à Rome» lors du récent sommet sur les abus sexuels. Ici, il s'agit de «dangers de nature systémique». Pour autant qu'il sache, Marx a ajouté: «Nous sommes la seule Eglise locale à affronter cette question maintenant».

    La conférence de presse avait été retardée parce que, comme l'a révélé Marx, les évêques allemands n'ont pu se mettre d'accord sur le lancement d'un «processus synodal» en Allemagne que dans les trente dernières minutes de leur rassemblement. Pour y arriver, trois forums de discussion seront dirigés par Mgr Felix Genn (sur le célibat), par Mgr Franz-Josef Bode (sur la morale sexuelle) et par Mgr Wiesemann (sur les questions de pouvoir et de participation). En septembre, les premiers résultats devraient être présentés. Ce processus doit être entrepris "avec le Comité central des catholiques allemands" (ZdK), a expliqué le cardinal Marx, très satisfait du résultat de cette assemblée de printemps. Il a ensuite déclaré au public qu'il avait rapidement appelé le professeur Thomas Sternberg, responsable du ZdK, afin de recevoir son engagement à collaborer.

    Sternberg est connu pour avoir promu l'idée de mariage pour les prêtres, de communion pour les divorcés «remariés» et d'autres thèmes progressistes.

    En expliquant les sujets proposés qui seront discutés plus en détail par les évêques allemands, le cardinal Marx a souligné trois aspects: la question du pouvoir, du célibat et de la morale sexuelle de l'Église.

    "La question est autorisée: le célibat doit-il toujours être imposé?", a-t-il expliqué, ajoutant que "l'Eglise catholique a déjà accepté des prêtres mariés". Marx s'est également référé à la communication d'un des orateurs qui s'est exprimé durant la rencontre des évêques, le Professeur Eberhard Schockenhoff qui a proposé un assouplissement de l'enseignement moral de l'Église pour inclure l'acceptation de la contraception, de la cohabitation, de la théorie du genre et des couples homosexuels. Le cardinal Marx a commenté avec sympathie la contribution de cet orateur, affirmant que Schockenhoff "l'a très bien présentée [le débat sur la morale sexuelle]". Il a également ajouté "qu'il est nécessaire de discuter du Catéchisme".

    Lire la suite

  • Condamnation du Cardinal Barbarin : le parquet fait aussi appel du jugement rendu en première instance

    IMPRIMER

    Le cardinal rencontre aujourd’hui le pape François pour lui présenter sa démission mais l’affaire n’est pas close puisqu'un double appel a été interjeté et qu'a priori un pourvoi en cassation n'est pas à exclure: en toute logique, le pontife devrait donc, à tout le moins, réserver sa réponse.  

    Rappelons aussi que, paradoxalement, l’auteur des  faits (antérieurs à 1991) que l’on reproche au cardinal de ne pas avoir dénoncé n’a, lui-même, pas encore été condamné. Le zèle judiciaire serait-il  à deux vitesses ? (JPSC).

    Lu sur le site « aleteia » :

    "Le pape François doit recevoir ce lundi 18 mars au Vatican le cardinal Barbarin, onze jours après l’annonce du jugement du tribunal correctionnel de Lyon qui l’a condamné à six mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d’abus sexuels commis dans les années 1980 par un prêtre de son diocèse.

    Il avait surpris tout le monde en annonçant son choix de présenter sa démission au Saint Père. Le cardinal Barbarin sera reçu ce lundi à 10h au Vatican par le pape François une rencontre entre le primat des Gaules et le souverain pontife qui rentre tout juste de sa retraite de Carême

    Lire aussi :

    La réaction du cardinal Barbarin en apprenant sa condamnation

    Les avocats du cardinal Barbarin ont rédigé une note juridique sur sa condamnation le 7 mars dernier à six mois de prison. Ils y exposent les perspectives d’un jugement en appel. Un document traduit en espagnol à l’attention du pape argentin. Le parquet de Lyon, qui n’avait pas demandé de condamnation à son encontre, a précisé dimanche qu’il avait fait « appel incident » dans « le prolongement de l’appel » principal du cardinal.

    Le pape argentin a longtemps pris personnellement la défense du cardinal français, notamment en 2016 lorsqu’il avait estimé qu’une démission avant l’issue d’un procès serait « un contresens, une imprudence ». Il pourrait se donner plusieurs semaines avant d’accepter ou non la démission du cardinal Barbarin, 69 ans, évêque de Lyon depuis 2002."

    Ref. Le cardinal Barbarin à Rome pour rencontrer le pape François

    JPSC

  • Un groupe LGBT+ militant accueilli à bras ouverts à Saint-Pierre

    IMPRIMER

    De Riccardo Cascioli sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    LGBT à Saint-Pierre

    "Une image qui vaut plus qu'une encyclique" . Le commentaire de Riccardo Cascioli (13/3/2019)

    LGBT À SAINT-PIERRE, UN AUTRE TABOU TOMBE

    Le Conseil Pastoral des Catholiques LGBT+ [*] du diocèse de Westminster rencontre le Pape : une photo qui vaut une encyclique. Parce que ce ne sont pas les personnes ayant des tendances homosexuelles qui vivent dans le sillage de l'Église qui sont accueilies ici, mais les groupes LGBT+ organisés qui veulent changer la doctrine de l'Église sur la sexualité.

    [*] Le signe + signifie "et assimilés": queer, intersexes, etc.!!! 

    Indubitablement, une image et un geste marquent plus que mille mots. Et l'on a même dit que François est le Pape des gestes. Le Vaticaniste d'Avvenire Mimmo Muolo lui-même a consacré à ce thème un livre, publié en 2017, sous le titre éloquent : "L'encyclique des gestes du Pape François" .

    Lire la suite

  • Quand la Fédération Wallonie-Bruxelles fait du lobbying à l'ONU pour promouvoir l'avortement

    IMPRIMER

    Lu sur le site du Vif :

    La Fédération Wallonie-Bruxelles défenseuse remarquée du droit à l'avortement à l'ONU

    L'événement sur le droit à l'avortement, organisé mercredi matin à 08h00 (heure locale, 13h00 en Belgique) par la Fédération Wallonie-Bruxelles, au siège des Nations Unies, a fait mouche. La petite salle dédiée à la réunion parallèle a accueilli plus de 150 personnes, dont la moitié environ s'est abstenu d'applaudir les discours en faveur du droit des femmes à disposer de leur corps.

    Dans le cadre de la 63e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, "D'une seule voix pour l'avortement" n'a pas été aisé à organiser. Encore tabou dans de nombreux Etats membres, le sujet aurait volontairement été placé tôt en début de journée pour éviter l'attroupement de militants de mouvements pro-vie. Toutefois, la manifestation a rencontré un réel succès, selon la délégation belge. Faisant salle comble, les pro et anti-avortement se sont cependant côtoyés dans le calme. "Il s'agit de s'affranchir du carcan moral et patriarcal qui pèse sur les femmes pour leur permettre de penser leur vie et leur sexualité autrement qu'à travers le prisme de la reproduction", a indiqué le ministre-président pour entrer dans le vif du sujet.

    D'un Etat à l'autre, le droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) varie fortement, a-t-il noté. Dans certains pays, "ce droit peine encore à s'imposer ou alors il vacille sous l'assaut des pressions néo-conservatrices", a franchement lancé M. Demotte, prenant en exemple les Etats-Unis, l'Italie ou encore le Salvador. "Mais il faut aussi regarder chez soi", admet-il. Si la Chambre a approuvé début octobre la proposition de loi qui sortait l'IVG du code pénal, elle n'a pas dépénalisé l'acte pour autant.

    Rappelant à cette occasion les recommandations de la Déclaration de Bruxelles qui vise à inscrire l'IVG comme droit fondamental, le socialiste a pointé "le chemin qui reste à parcourir". "Peu importe les circonstances qui peuvent mener une femme à subir une grossesse non désirée, l'espace de liberté que l'Etat doit offrir à celle qui désire y mettre fin n'est pas négociable", a conclu le ministre-président de la FWB.

    Si la plupart des législations européennes acceptent l'avortement jusqu'à 12 semaines de grossesse, "de nombreux obstacles, dans les mentalités au niveau local, mettent les femmes sous pression", a renchéri Sylvie Lausberg, présidente du Conseil des Femmes francophones de Belgique. Nina Zamberlin, directrice du programme avortement légal de l'IPPF (International planned parenthood federation), a pour sa part rapporté la "vague verte" qui traverse l'Argentine depuis mars 2018 lorsque deux millions de femmes se sont réunies dans les rues de Buenos Aires pour défendre leurs droits. L'avortement y est criminalisé mais est devenu une question d'intérêt public depuis que le Sénat a rejeté une loi légalisant l'avortement alors que la Chambre l'avait approuvée. "Nous sommes en colère", a-t-elle conclu avant que des militantes argentines du mouvement social né en 2005 distribuent des foulards verts à l'assemblée et entament leur chant emblématique "aborto legal en el hospital" (avortement légal à l'hôpital).

    (...) Si l'événement a pris fin après seulement 1h15 de discussions, les réactions, remerciements et questions ont fusé. "Est-ce que je leur dis quoi faire de leur pénis? Non, alors qu'ils ne viennent pas me dire quoi faire de mon vagin", a notamment réagi en marge de l'événement Artemis Westenberg, présidente d'une association néerlandaise en faveur de l'égalité hommes-femmes. (...)

  • Médecins Sans Frontières (MSF) prône la légalisation de l’avortement dans les pays en développement

    IMPRIMER

    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    MSF prône la légalisation de l’avortement dans les pays en développement

    Après Amnesty International, c’est au tour de Médecins Sans Frontière Belgique de réaffirmer sa position en faveur de la légalisation de l’avortement dans les pays en développement. Ce 4 mars, l’ONG publiait un long communiqué de presse pour justifier son opinion (« Les avortements non médicalisés : une urgence oubliée »).  

    Ainsi, l’organisation interpelle soulève que près 7 millions de femmes dans le monde subissent chaque année les séquelles d’un avortement non médicalisé et qu’environ 22.000 d’entre elles en meurent. MSF ajoute que la majorité des avortements clandestins ont lieu dans les pays en développement d’Amérique latine, d’Asie du Sud et de l’Ouest et d’Afrique.

    En réponse à cette grave problématique, MSF « s’est engagée formellement à intégrer l’accès à l’interruption volontaire de grossesse dans les soins de santé maternelle qu’elle offre sur ses terrains ». Ainsi, le groupe promeut et pratique l’avortement médicalisé dans le cadre de ses missions depuis 2004. Mais l'ONG va encore plus loin : « dans les pays où la législation sur l’avortement est particulièrement restrictive, ce sont les volontaires internationaux de MSF qui assument la responsabilité de le pratiquer ». Elle n'a donc pas peur de pratiquer des avortement considérés comme illégaux dans certains pays où elle intervient.

    L’organisation présente l’avortement médicalisé (avec la contraception) comme le seul moyen de limiter les décès provoqués par un avortement et le considère d’ailleurs comme un « soin ». Si l'on ne peut accepter que des femmes meurent des suites d'un avortement, il conviendrait surtout de favoriser un meilleur accès aux soins médicaux en général. En effet, des soins tels que les antibiotiques mais aussi une prise en charge adéquate permettent, en plus d'un réel accompagnement des femmes, de vaincre les infections causées par un avortement et ainsi de réduire la mortalité maternelle.

    Sans dénier tout le bien que font les soignants de MSF, ne s'étonnera-t-on pas du rôle de lobbying qu'ils adoptent de plus en plus ?

    Source : msf-azg.becqv.qc.ca

  • L'illusion du transhumanisme

    IMPRIMER

    Du site d'Alliance Vita :

    La vie est sous pression, les technologies impactent fortement la nature et notre nature humaine. Olivier Rey, mathématicien et philosophe, chercheur au CNRS, alerte sur l’illusion de toute puissance que véhicule le transhumanisme. La condition supérieure de l’homme augmenté cache un état de dépendance et d’asservissement de l’homme à la technologie.

     :

    Entré au CNRS en 1989 dans la section "mathématiques", matière qu'il a enseigné à l'Ecole polytechnique jusqu'en 2003, il s'est également intéressé au statut des sciences et au rôle qu'elles jouent au sein de la société moderne, et a rejoint en 2009 la section "philosophie" du CNRS. Il enseigne aujourd'hui à l'Université Panthéon-Sorbonne. Il a publié plusieurs ouvrages dont Une folle solitude, le fantasme de l'homme auto-construit (2006), Après la chute (2014), Une question de taille (2014), Leurre et malheur du transhumanisme (2018). Il a publié plusieurs ouvrages dont Une folle solitude, le fantasme de l’homme auto-construit (2006), Après la chute (2014), Une question de taille (2014), Leurre et malheur du transhumanisme (2018).

  • Retour sur la sixième année du pontificat du pape François

    IMPRIMER

    De Xavier Le Normand sur le site de l'agence I.Media :

    Une sixième année de pontificat prise dans la tourmente des abus sexuels (ANALYSE)

    Le pape François célébre le 13 mars 2019 l'anniversaire de son élection sur le trône de Pierre. Il clôturera ainsi sa sixième année de son pontificat, qui restera sûrement comme l’annus horribilis du 266e chef de l’Eglise catholique, pris dans la tourmente des abus sexuels et de leur gestion. 

    La sixième année du pontificat du premier pape latino de l’histoire restera sûrement comme celle où sa popularité aura été mise au défi des scandales d’abus sexuels et de leur gestion. Ceux-ci ont culminé en août dernier avec la publication de la virulente lettre de témoignage de Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce aux Etats-Unis. Il venait directement accuser le Souverain pontife et de nombreux cardinaux d’avoir fermé les yeux sur les abus commis par l’ancien cardinal McCarrick. Une accusation grave et argumentée, publiée seulement quelques jours après la ‘lettre au peuple de Dieu’ du pape François pour inviter à une action “globale et communautaire” pour lutter contre les abus sexuels.

    Jamais vraiment démenties par le Vatican, ces accusations venaient s’ajouter à d’autres scandales, notamment aux Etats-Unis, en Australie et au Chili. Le pape François n’avait-il d’ailleurs pas convoqué à Rome en mai dernier tous les évêques de ce dernier pays pour une discussion franche sur le sujet ? La rencontre à huis clos s’était alors conclue sur la démission de tous les prélats chiliens. Sur la trentaine, le chef de l’Eglise catholique en a accepté sept. Par ailleurs, quelques mois plus tard deux prélats originaires de ce pays ont été renvoyés de l’état clérical, condamnés pour avoir agressé des mineurs.

    Toujours en dehors de Rome, le cardinal Daniel Wuerl a démissionné en octobre de sa charge d’archevêque de Washington, la capitale américaine. Le prélat était mis en cause pour sa gestion passée de cas d’abus sexuels et pour son silence – qu’il dément – sur son prédécesseur l’ancien cardinal McCarrick. En France, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et à ce titre ‘primat des Gaules’, a annoncé le 7 mars qu’il allait prochainement rencontrer le pape pour lui remettre sa démission. Quelques heures plus tôt, il était condamné à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir porté devant la justice les accusations d’abus à l’encontre d’un prêtre, le Père Preynat.

    Lire la suite

  • La lettre de carême de l'évêque de Liège : "la Dernière Cène à la lumière de Léonard de Vinci"

    IMPRIMER

    1280px-Última_Cena_-_Da_Vinci_5.jpg

    De Ralph Schmeder, responsable du service de presse du diocèse de Liège :

    NOUVELLE LETTRE PASTORALE POUR LE CARÊME 2019

    Sous le titre « La Dernière Cène à la lumière de Léonard de Vinci », Mgr Jean-Pierre Delville propose une nouvelle lettre pastorale adressée à tous les diocésains. Elle fait le lien entre l’actualité de l’Eglise catholique, l’œuvre et la pensée du peintre italien et le message de la Semaine sainte.

    Le contenu du document s’inspire des textes bibliques de la Dernière Cène de Jésus avec ses disciples, mis en scène par Léonard de Vinci dans son œuvre universellement connue. « Le peintre montre que la trahison bouscule le groupe des disciples, écrit l’évêque de Liège. Cela me fait penser à la situation actuelle de l’Église et du monde. Cela éclaire mon aujourd’hui et cela me donne une espérance pour demain. »

    En mettant l’accent sur la trahison de Judas, Mgr Delville parle aussi des trahisons dont certains membres de l’Eglise se sont rendu coupables, en salissant l’image de cette Eglise : « Beaucoup de gens, à juste titre, se sont scandalisés de ces abus, ont relevé la traîtrise de certains ministres de l’Église et ont critiqué celle-ci. (…) Beaucoup de chrétiens se sont aussi sentis questionnés dans leur foi et dans leur appartenance ecclésiale. L’Église est-elle pour autant en fin de vie et condamnée à l’extinction ? »

    Mgr Delville répond à cette question par la négative en indiquant le chemin qui va du Jeudi saint au Dimanche de la Résurrection…

    Accéder au pdf de la lettre pastorale de Mgr Delville

  • Fédération One of us : résister à la déshumanisation

    IMPRIMER

    « ONE OF US » : RÉAFFIRMER LA LÉGITIMITÉ DE L’HOMME

    Gènéthique vous informe (genethique.org)

    L’Europe a été le ferment de valeurs humaines qui ont permis le développement d’une civilisation dont les bases ont été durablement compromises et qui menace aujourd’hui de s’effondrer. L’initiative citoyenne européenne One of us, devenue Fédération One of us, lançait le 23 février dernier au Sénat une plateforme culturelle pour répondre au défi anthropologique de ce temps.

    Lancée en mai 2012, l’initiative citoyenne européenne One Of Us rassemblait la signature de près de 2 millions d’Européens. Ils demandaient à la Commission Européenne de protéger l’embryon humain, de s’opposer à sa destruction, notamment à des fins de recherche. Aujourd’hui, la Fédération One of Us regroupe 40 associations issues de 15 pays européens. A l’heure où l’Europe se trouve à un tournant de civilisation, elle lançait le 23 février dernier au Palais du Luxembourg à Paris, une plateforme culturelle. L’objectif, explique Jaime Mayor Oreja, président de la Fédération One of Us, ancien ministre (Espagne) et ancien membre du Parlement européen, est de rassembler des intellectuels de tous pays « pour une Europe respectueuse de la dignité humaine ».

    Libérer les intelligences

    Cette plateforme culturelle, explique le philosophe Rémi Brague, membre de l’Institut de France, « veut tirer au clair la conception de l’homme sur laquelle repose notre civilisation »[1]. La crise que traverse l’Europe est en effet anthropologique. Pour y faire face, les différents adhérents veulent « promouvoir la vie humaine dans toutes ses dimensions en redonnant force aux principes et aux idéaux qui ont permis la naissance et la continuation de la civilisation européenne ». Si « aujourd’hui, ce pour quoi nous nous engageons, la vie, la raison, la liberté, l’égale dignité de tout homme de sa conception à sa mort naturelle, pourrait passer pour des évidences », explique Remi Brague, il constate que « nous vivons à une époque où il faut réaffirmer ces évidences ». Pour cette raison, il est nécessaire de « libérer les intelligences ». En effet, partout « on peut sentir une sorte de terreur intellectuelle en faveur de certaines représentations du monde et de l’homme ». Une terreur « soft », précise l’intervenant qui déplore que « chaque fois que l’on parle d’un débat « sans tabous », il y a fort à parier que cela veuille dire que toutes les questions seront abordées — à l’exception, bien entendu, de celles qui pourraient fâcher ».

    Les questions qui sont menacées de ne plus pouvoir être formulées sont nombreuses explique Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, et les fondements font l’objet de stupéfiants détournements : « La procréation est-elle un marché comme les autres ? Pourquoi pas si ça peut aider. L’embryon humain est-il respectable ? Pas plus qu’un matériau de laboratoire. L’avortement de tous les handicapés est-il légitime ? C’est un « ordre établi » compatible avec la prohibition de l’eugénisme. Mais les lois ne sont-elles pas respectées ? ». Jean-Marie Le Méné déplore que « pour être en règle, on change la règle ». Mais aujourd’hui, « le problème est bien plus profond que l’écume de ces controverses, c’est celui de la légitimité de l’humain. L’humain jouit-il encore d’une quelconque prééminence dans le grand foisonnement du vivant ou l’étalage de la technique ? ».

    Lire la suite

  • Christine Pedotti et Anne Soupa veulent décanoniser Jean-Paul II et censurer ses enseignements

    IMPRIMER

    Sur le site de "Témoignage chrétien", cette tribune dont nous vous laissons le soin d'apprécier le ton et le contenu :

    Décanonisez-le !!!

    La journée des droits des femmes de l’an 2019 sera pour nous, femmes, catholiques ou non, une journée de deuil et d’indignation. Nous crions notre horreur en découvrant le documentaire Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église sur les abus et viols de femmes religieuses par des prêtres.

    Nous manquons de mots pour condamner ces prêtres et religieux prédateurs et violeurs. Au motif que les religieuses donnaient leur vie pour « servir », ils se sont eux-mêmes servis, servis sur le corps de ces femmes, niant leurs vœux, leur parole, leur dignité – pourtant si souvent invoquée par l’Église ! –, leur personne même d’être humain libre et responsable de son corps. Entre leurs griffes, ces femmes ont été dépossédées et réduites à une fonction sexuelle, un usage que l’on s’accorde, puis que l’on jette ou que l’on « refile » à un autre pour qu’il « en profite », en toute impunité.

    Nous nous indignons du système dans lequel s’inscrivent ces faits. Non, ce ne sont pas de simples abus isolés perpétrés par quelques pervers. Force est de constater qu’ils ressortissent à cette « culture de l’abus », dénoncée par le pape François. Oui, il s’agit d’un système et d’une culture qui nient le corps de l’autre, celui des enfants comme celui des femmes. Ce système s’enracine dans l’entre-soi masculin et se perpétue grâce à l’idolâtrie dans laquelle est tenue la fonction du prêtre.

    Mais il y a pire. Il y a le concept que l’Église catholique a forgé et qu’elle nomme « la Femme ». Nous en dénonçons la pauvreté et l’indigence ainsi que la manœuvre de domination qui anime cette vision. Sous l’influence déterminante du pape Jean Paul II, « la Femme » devient une idée, conçue exclusivement par des hommes – célibataires de surcroît. Son unique vocation, sa raison d’être est d’aider l’homme par le mariage et la maternité ou de servir l’Église dans la chasteté religieuse ; vision sans lien avec les femmes de chair, de sang, d’esprit et d’âme qui constituent, faut-il le rappeler, la moitié du genre humain et au moins les deux tiers des catholiques pratiquants.

    Nous osons dire que le premier abus commis à l’encontre des femmes est cette idéalisation, cette tromperie qui masque les discriminations sans nombre dont les femmes sont l’objet dans leur propre Église. C’est sur l’autel de cette femme-idée que sont sacrifiées les vies des vraies femmes.

    Dans l’Église catholique, « la Femme » doit répondre à une double vocation « vierge ou mère ». Elle est assignée à son corps sexué ; son « non-usage » dans la virginité ou son « usage » dans la maternité, sans qu’aucune place soit laissée aux autres dimensions de l’être humain !

    Nous dénonçons le mensonge et l’hypocrisie de cette idéologie qui pèse sur nous. C’est elle que révèlent les abus sur les corps des femmes religieuses. Elles ont fait vœu de chasteté et leur parole est violentée en même temps que le corps. Lorsque ces viols conduisent à une grossesse, elles sont avortées de force ou leur enfant est cyniquement abandonné, sur ordre exprès de la responsable de la communauté. La violence faite à leur corps est alors à son comble puisque même la maternité, leur « autre » vocation, leur est interdite.

    Ainsi, non seulement les responsables de l’Église catholique imposent à toutes les femmes leur idéologie de « la Femme », mais – aidés par quelques femmes acquises au système – ils violent eux-mêmes les règles qu’ils imposent à toutes.

    Notre accusation ne porte pas sur les seuls criminels et violeurs. Elle vise la conspiration du silence qui a entouré ces monstrueux agissements. « On lave son linge sale en famille », dit-on pour justifier la mise à distance des médias et de la justice. Mais ce linge sale est simplement déplacé, sans jamais côtoyer lessiveuse ou savon. Serait-on dans une armée qui gère son BMC (bordel militaire de campagne) comme un moindre mal ?

    En ce 8 mars, fortes de l’Évangile et de l’attitude de Jésus lui-même à l’égard des femmes, nous réaffirmons les droits imprescriptibles des femmes, qui sont ceux de tout être humain, partout et spécialement dans l’Église.

    Nous demandons la décanonisation du pape Jean Paul II, protecteur des abuseurs au nom de la « raison d’Église » et principal artisan de la construction idéologique de « la Femme* », ainsi que l’interdiction d’enseigner, de propager ou de publier la « théologie du corps » qu’il a prêchée au cours de ses catéchèses du mercredi.

    Christine Pedotti et Anne Soupa, cofondatrices du Comité de la jupe.

    * Jean Paul II a été la voix décisive qui a conduit le pape Paul VI à condamner la contraception (encyclique Humanae Vitae). Il a ensuite élaboré une théologie de la Femme, toujours référée à la Vierge Marie, figure de silence et d’obéissance.

  • Réapprendre les vertus morales avec le père Réginald Garrigou-Lagrange

    IMPRIMER

    Librairie Damase

    Le Père Réginald Garrigou-Lagrange O.P. (1877-1964) est une haute figure de la théologie catholique au XXe siècle : rares sont ceux dont la science a été aussi universelle, dont l’enseignement a été aussi profitable à de nombreuses générations, et dont l’esprit de synthèse a été aussi pénétrant ; rares encore sont ceux qui ont eu autant que lui l’esprit combatif contre les déviations modernistes et toutes les réductions de la doctrine catholique.

    Découvrir Réginald Garrigou-Lagrange

    Les vertus morales 

    Réginald Garrigou-Lagrange

    Les vertus morales peuvent paraître comme les parents pauvres de la vie chrétienne. Il est vrai que dans l’univers de la grâce les vertus théologales (foi, espérance et charité) occupent une place fondamentale. Il ne faudrait pas toutefois négliger ces belles vertus morales qui doivent structurer et orner toute notre vie chrétienne : la prudence, la justice, la patience, la tempérance, l’humilité ou encore l’obéissance, etc.

    L’auteur excelle à peindre chacune des vertus, et il achemine le lecteur à la connaissance de la vie morale et surnaturelle du chrétien, l’aidant par cela même à y progresser.

    202 pages, 15 €

    Commandermander 

  • Religieuses abusées : quel est l'objectif d'ARTE (et de la RTBF) ?

    IMPRIMER

    De Jérôme de Lartigue et Jérôme Fouquet sur le site "Smart Reading Press" :

    RELIGIEUSES ABUSÉES : ARTE VEUT-ELLE SECOUER L’ÉGLISE OU LA DÉTRUIRE ?

    Rome selon le reportage sur Arte

    L’émission d’Arte «Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église», au-delà d’une compilation de témoignages saisissants, veut être la mise au jour d’un système organisé et porte une charge particulièrement violente contre le Vatican, accusé de favoriser une culture de l’impunité. Dépasser l’émotion légitime qu’elle provoque peut nous faire entrer dans une appréciation plus juste des responsabilités et nous aider à retrouver le vrai visage de l’Église.

    C’est un nouveau pavé dans la mare que lance l’émission d’Arte Religieuses abusées l’autre scandale de l’Église, dont la diffusion a été largement relayée par les médias. L’émission choque, dégoûte, abasourdit, tant les témoignages donnés sont en contradiction avec la réalité de l’Évangile, dont le message a pu être dévié par des clercs à des fins égoïstes, perverses, voire pathologiques.

    LE PIÈGE DE LA CULPABILITÉ

    Ces témoignages portent sur des cas d’agressions très différents, tous abjects et inacceptables tant la dignité de la personne, la grandeur de la sexualité, la beauté de la vocation sont bafouées. Certains sont caractéristiques d’un abus de confiance et de pouvoir dans la direction spirituelle, qui a permis à l’agresseur de faire tomber petit à petit les défenses de la victime. Certains relèvent de la marchandisation organisée dans des institutions ecclésiales et d’autres de la réalité objective du viol.

    Dans tous les cas, la honte, la solitude des victimes et la souffrance qu’elles engendrent nous sont présentées sans fard, de façon parfois tellement crue qu’il est difficile de prendre du recul et de ne pas tomber dans le malaise que ne manque pas de créer ce type de nouvelle et d’émission : à vouloir comprendre la réalité de la façon la plus complète, on en vient à penser qu’on trahit les victimes, qu’on n’a pas de compassion, qu’on excuse l’inexcusable.

    On finit par se sentir fautif soi-même : fautif d’appartenir à une Église dont le péché de certains de ses membres en responsabilité serait en fait collectif. On tombe dans le piège de la culpabilité, celle-là même qui ronge les victimes de l’intérieur.

    Lire la suite