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Ethique - Page 222

  • Le lancement de la plate-forme One of Us

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    Lu sur le Boulevard Voltaire :

    Plate-forme One of Us : malheur à nous si nous ne portons pas assistance à civilisation en danger !

    C’est dans un contexte français très troublé que se sont réunis, samedi, au Sénat, une centaine d’intellectuels européens autour du professeur Rémi Brague pour lancer la plate-forme culturelle One of Us.

    Anglais, Allemands, Espagnols, Italiens, Maltais, Roumains, Belges, Slovaques, Portugais, Hongrois, Hollandais… ils n’ignoraient rien des gilets jaunes ni des velléités législatives ubuesques de certains députés de LREM d’effacer « père » et « mère » au profit de « parent 1 » et « parent 2 » ni, encore, de l’amalgame aussi farfelu qu’inquiétant de telle secrétaire d’État entre manifestants LMPT et terroriste islamiste. Le programme que s’est fixé One of Us de « libérer les intelligences » n’en apparaît que plus urgent : il est des intelligences captives de l’idéologie qui n’ont pas donné signe de vie depuis si longtemps que l’on se demande si elles n’ont pas été exécutées par le geôlier…

    La prophétie de Chesterton, citée par Rémi Brague, dans son propos inaugural ne pouvait avoir meilleure illustration : « Un temps viendra où l’on allumera des bûchers pour y brûler ceux qui osent rappeler que deux et deux font quatre. » Et qu’un enfant a un père et une mère. Rémi Brague d’évoquer une « terreur douce, non sanglante, une terreur soft » : « À chaque fois qu’on parle d’un débat sans tabou, il y a fort à parier que cela veuille dire que toutes les questions seront abordées – à l’exception, bien entendu, de celles qui pourraient fâcher. »

    Souvenez-vous, c’était il y a cinq ans, une pétition intitulée « One of Us » – l’un de nous – demandait le respect de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle. Elle avait recueilli près de deux millions de signatures, devenant ainsi la première initiative citoyenne d’Europe, mais, comme l’a rappelé Thierry de La Villejégu, directeur de la fondation Lejeune et vice-président de One of Us, ce grand succès populaire « fut paradoxalement un échec politique puisque le Parlement européen décida de s’exonérer de la suite à donner à l’initiative, et ceci en totale violation des règles qu’il avait établies ». On connaît la chanson, elle existe aussi dans sa version nationale avec les 700.000 signataires du CESE. Son principe défie toutes les lois de la physique : si un kilo de plume pèse autant qu’un kilo de plomb, la voix d’un citoyen dit « conservateur » vaut bien moins que celle d’un citoyen progressiste. Comment s’étonner du discrédit des institutions ?

    C’est dans le sillage de cette initiative que s’inscrit la plate-forme One of Us, entendant laver l’honneur de l’Europe, comme l’explique Rémi Brague : « Si l’Europe reste la tête pensante du monde, et si le proverbe est vrai selon lequel la tête est ce par quoi le poisson pourrit, alors […] nous avons notre place juste là où tout risque de se décomposer. » Il évoque « un héritage déterminé. Celui de ceux qui, tout au long de l’Histoire, ont défendu la raison, la liberté et la dignité de chaque homme. » Et dit n’avoir qu’une crainte : « que les générations futures, pour peu qu’il y en ait, nous accusent de non-assistance à civilisation en danger. Malheur à nous si nous nous taisons ! »

    Que sera cette plate-forme de réflexion ? L’avenir le dira. S’y côtoieront sans doute, comme durant cette journée, des tribunes de philosophes – les interventions d’Olivier Rey et Pierre Manent ont également été très remarquées – et des témoignages plus incarnés à l’instar de celui de la secrétaire d’État à la famille hongroise Katalin Novák, sorte d’anti-Marlène Schiappa. Le résultat sera peut-être désordonné, l’état « d’avancement » de chaque pays étant différent, mais qu’importe : la première pierre est posée, l’impulsion donnée, selon les mots de l’ancien ministre espagnol Jaime Mayor Oreja, président de la fédération One of Us.

    En regagnant leur pays, les participants auront peut-être croisé sur la route quelques-uns de ces fameux gilets jaunes.

    L’essence de cette gronde, anarchique, disparate, confuse, violente parfois, récupérée maintenant, n’est pas sans lien avec le sujet. Paradoxalement, alors que d’aucuns s’emploient à les qualifier de crétins, ils ont peut-être contribué à délier l’un des rets de cette intelligence obscurcie.

    Le docteur Laurent Alexandre, « futurologue » très présent dans les médias, met souvent en garde : la montée de l’intelligence artificielle conduira à la multiplication des « inutiles », ceux qui ne sauront apporter aucune valeur ajoutée à cette IA, grossissant les cohortes de gilets jaunes désespérés.

    Pourquoi ces inutiles de demain seraient-ils mieux considérés que ces inutiles d’aujourd’hui que sont les enfants in utero handicapés ou non désirés, les vieillards en fin de vie ? Sauf si tout homme, quel qu’il soit, est à nouveau considéré comme… l’un de nous.

  • La dualité des sexes constitue l’un des plus précieux trésors de l’humanité

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    Du site "Ecologie humaine" :

    ÉLOGE DE LA DUALITÉ

    Accueillir et respecter la complémentarité entre les sexes : c’est ce à quoi nous invite Tugdual Derville, co-initiateur du Courant pour une écologie humaine, dans cet entretien réalisé par Aurore Chaillou et Anne de Mullenheim pour la revue Projet.

    « La dualité des sexes constitue l’un des plus précieux trésors de l’humanité » 

    Que représente pour vous la notion de « genre » ?

    T. Derville – J’y vois une notion sémantique détournée en dangereux amalgame. On mélange deux choses : d’un côté des stéréotypes sexistes injustes à dénoncer et à combattre pour respecter l’égale dignité entre l’homme et la femme et favoriser leur respect mutuel ; de l’autre, l’idéologie mortifère de la neutralisation du genre. Les études de genre fourmillent de ce parti pris : le rejet de toute idée de différence ou de complémentarité homme-femme, comme si masculin et féminin étaient identiques. Or, cette dualité des sexes constitue l’un des plus précieux trésors de l’humanité.

    Nous avons tous séjourné dans le corps d’une femme. Si on ne reconnaît pas cette « maternité corporelle » comme mur porteur de l’écologie humaine, on ne pourra pas apprendre le vivre ensemble entre garçons et filles. Par ailleurs, la technicisation de la reproduction se fait au détriment des femmes : on veut autoriser le prélèvement des ovocytes pour rendre possible une grossesse tardive. Mais les fécondations in vitro ont un faible taux de succès. J’ai même entendu certaines féministes expliquer qu’elles voulaient se libérer de la grossesse, considérée comme une aliénation. C’est un déni de l’identité des femmes et cela m’étonne qu’elles ne se rebellent pas plus contre cette emprise de la technique sur leur corps.

    Quel rôle doit jouer l’éducation par rapport aux inégalités entre hommes et femmes ?

    L’éducation doit permettre l’alliance entre homme et femme pour une compréhension mutuelle et une égale dignité. Je suis stupéfait d’entendre certains discours féministes expliquer les différences corporelles par la seule construction sociale. Des militantes m’ont soutenu que les hommes étaient plus grands parce qu’ils avaient été mieux nourris que les femmes, au cours des derniers siècles. On m’a aussi dit qu’étant un homme, j’étais forcément dominant et que je ne pouvais donc pas comprendre ces questions. Dans ces arguments, je vois une forme de résurgence marxiste : on n’oppose plus les classes mais les femmes aux hommes. En réalité, hommes et femmes ont besoin d’explications pour mieux se comprendre. Cela ne nous empêche pas du tout de reconnaître qu’il y a une dimension féminine chez l’homme et masculine chez la femme.

    Finalement, faut-il voir la différence comme un atout ou un obstacle ? Doit-on asséner qu’elle est entièrement construite et défendre une équivalence absolue, ou la faire aimer comme merveilleuse ? Je crains qu’envisager la différence de façon uniquement critique ne se fasse au détriment de la paix sociale.

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  • Selon Frédéric Martel, le pape aurait voulu changer le discours de l'Eglise sur les homosexuels lors des synodes sur la famille

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Frédéric Martel : le pape François a voulu changer le discours de l'Eglise sur les homosexuels aux synodes sur la famille

    Le pape François a-t-il vraiment œuvré pour introduire une forme de reconnaissance des unions homosexuelles par le biais des deux synodes sur la famille ? C’est ce que croit savoir Frédéric Martel, qui livre à ce sujet ce qu’il présente comme des confidences de proches de François dans son livre-brûlot Sodoma sur les réseaux homosexuels dans l’Eglise.

    Si les propos rapportés sont exacts, ils constituent une véritable bombe, puisqu’ils conduisent Martel à décrire par le menu les manipulations (pour une bonne part manquées) qui ont accompagné ces synodes, puis la rédaction de l’exhortation apostolique Amoris laetitia – telles qu’elles étaient perçues, au demeurant, par les tenants de la tradition dans l’Eglise qui ne sont pas allés, pour autant, jusqu’à en rendre le pape directement et explicitement responsable.

    Commençons donc par une mise en garde : Sodoma est un livre de combat qui voit des homosexuels partout, mais qui ne désigne, dénonce et dénigre comme tels que ceux – actifs ou refoulés selon lui – qui se manifestent par leur « homophobie ». C’est même l’affirmation « rigide » de la doctrine de l’Eglise sur l’homosexualité et le péché de sodomie qui serait selon Martel le signe qui ne trompe pas d’une homosexualité dissimulée de la part de ceux qui se livrent à cette affirmation.

    Outre ce raisonnement qui tourne en rond, tout en insinuations et sous-entendus, il y a les erreurs factuelles qui émaillent le livre, et – s’il faut en croire Antoine-Marie Izoard, rédacteur en chef de Famille chrétienne – surtout, la déformation de propos recueillis, des interviewés « piégés » ou ayant fait l’objet de tentatives de « drague » au cours de l’enquête.

    Izoard, face à la question de l’homosexualité, prône la réponse de Benoît XVI : « Il est alors plus que temps d’appliquer les mesures de Benoît XVI qui recommandait qu’aucun jeune ayant des tendances homosexuelles ne puisse intégrer le séminaire. » C’est à peu près l’inverse de la conclusion suggérée par le livre de Frédéric Martel : que les prêtres « gays » puissent enfin vivre leurs amours au grand jour et qu’on en finisse avec le célibat sacerdotal, au motif que la continence serait « contre nature ».

    D’ailleurs Martel présente Benoît XVI lui-même comme un homosexuel probablement chaste qui sublime sa tendance dans l’amour des arts et des beaux vêtements, et donc « rigide » sur le plan doctrinal.

    Le pape François, lui, gay-friendly et donc selon toute probabilité pas « gay » lui-même, serait entouré de proches de la même eau tels les cardinaux Blase Cupich, Walter Kasper, Kevin Farrell, Reinhard Marx, Christoph Schönborn, Oscar Maradiaga, Lorenzo Baldisseri, qui se distinguent tous par leur approche plus libérale de la question « LGBT » (acronyme de combat qui revendique des droits pour ce que la morale traditionnelle juge gravement peccamineux).

    C’est avec prudence qu’il faut donc aborder l’ensemble de ce qui est avancé, mais sur le plan de la doctrine certaines allégations sont si graves qu’elles doivent être connues, et – plût à Dieu – démenties, sous peine de laisser la confusion s’installer encore davantage dans l’Eglise.

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  • "Sodoma" : un ouvrage systématique et militant qui veut contraindre l'Eglise à évoluer sur la question de l'homosexualité

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    Du Frère Thierry-Dominique Hembrecht o.p. sur le site du FigaroVox (le figaro.fr) :

    «Sodoma, de Frédéric Martel: distinguer les faits relatés et la démarche militante»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Le Frère Thierry-Dominique Humbrecht propose une lecture critique de «Sodoma: enquête au coeur du Vatican» de Frédéric Martel. Selon ce théologien dominicain, le livre aux révélations choc est aussi un ouvrage systématique et militant, qui entend contraindre l'Église à évoluer sur la question de l'homosexualité. 

    Thierry-Dominique Humbrecht est un religieux dominicain, écrivain, théologien, philosophe, lauréat de l'Académie des sciences morales et politiques. Il est l'auteur de nombreux livres, dont le dernier, L'avenir des vocations, est paru en 2017 (éd. Parole et silence).

    Autre chose de parcourir les premiers comptes rendus de presse parus sur Sodoma. Enquête au cœur du Vatican, de Frédéric Martel, autre chose de lire soi-même ce livre jusqu'à la dernière page. Le choc tient plus aux analyses qu'aux faits.

    Quels que soient sa peine, son dégoût ou son éclat de rire, le lecteur, catholique ou non, est invité à discerner ce qui doit être entendu et ce qui peut être discuté.

    Des faits, des interprétations

    Au-delà du formatage du livre, entre volonté de scandale et activisme gay, il est inutile d'ergoter sur les faits révélés par l'enquête de Sodoma. Des exagérations ont déjà été signalées, surtout celles qui impliquent certaines personnes au-delà du raisonnable. Elles théâtralisent la jubilation de l'auteur à montrer ce qu'il montre, même si le théâtre est tout autant et d'abord dans la salle. Peu importe, ce n'est pas ici le problème. Accordons en bloc ce qui outrepasse notre compétence. Des situations sont décrites, des personnes impliquées, des procédés dénoncés, d'innombrables conversations rapportées. Même la moitié ou le quart suffiraient à nourrir l'événement et à faire pleurer les pierres. Inutile aussi de surenchérir sur le consternant, sinon sur l'étonnant. La question est plutôt d'élucider certains principes interprétatifs du livre de Frédéric Martel.

    Il suffit de nommer de tels prismes d'interprétation pour ramener un peu de distance.

    Le talent de l'auteur est incontestable depuis notamment Le rose et le noir. Les homosexuels en France depuis 1968 (Seuil, 1996), avec cette sorte d'acuité propre aux acteurs-observateurs du monde homosexuel depuis Proust, en passant par Michel Foucault, cette intelligence au scalpel qui ouvre toutes les plaies et diagnostique toutes les maladies mais sans les soigner. Avec aussi un style qui sait tenir en haleine. Néanmoins, cette sorte d'ivresse déshabilleuse propulsée sur 600 pages s'épuise quelque peu à partir de la seconde moitié, avec même des répétitions, tout cela finissant par trahir les ficelles de la narration et des procédés argumentatifs.

    Davantage, il arrive à l'auteur d'empiéter sur des domaines qui ne sont pas ceux de sa discipline. Il constelle son enquête de principes philosophiques ou de leçons théologiques. Là, il révèle des intentions autres que de décrire (les quatorze règles de Sodoma, établies les unes après les autres). Ces leçons se revêtent d'une autorité morale, mais bien sûr sur fond de subversion, c'est-à-dire d'inversion délibérée des critères de vérité, avec aussi une récupération de la frange la plus libérale de l'Église, le pape François en tête, pour faire avancer celle qu'il appelle de ses vœux, la cause homosexuelle dans l'Église.

    Il suffit de nommer de tels prismes d'interprétation pour ramener un peu de distance. Chacun ensuite en pense ce qu'il veut.

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  • La condamnation du cardinal Pell

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    Lu aujourd'hui (26 février) sur le site du Monde :

    Pédophilie dans l’Eglise : le cardinal Pell, numéro trois du Vatican, reconnu coupable

    Le religieux australien est le plus haut responsable de l’Eglise catholique condamné dans une affaire d’abus sexuels sur mineurs.

    Le cardinal George Pell, numéro trois du Vatican, a été reconnu coupable de crimes sexuels sur mineurs en Australie. Il devient ainsi le plus haut responsable de l’Eglise catholique condamné dans une affaire de pédophilie.

    Mgr Pell, 77 ans, avait été reconnu coupable, le 11 décembre 2018 de l’agression sexuelle dans les années 1990 de deux enfants de chœur, alors âgés de 12 et 13 ans, dans la sacristie de la cathédrale de Melbourne. L’une des deux victimes est décédée en 2014.

    Black-out médiatique

    Mais le tribunal interdisait jusqu’à présent aux médias de faire état de cette affaire : la justice avait pris une « ordonnance de suppression », sous peine de poursuites. Cette obligation de silence avait été imposée dans le but de protéger le jury d’un second procès lors duquel le cardinal Pell devait initialement être jugé pour d’autres faits présumés.

    Mais l’accusation a décidé de renoncer à cette seconde série de poursuites, ce qui a eu pour conséquence de lever le black-out médiatique, mardi 26 février, et révéler le verdict de culpabilité. La peine à laquelle le cardinal sera condamné n’a pas été fixée, mais il encourt jusqu’à 50 ans de réclusion. Une nouvelle audience est prévue mercredi.

    Les avocats de Mgr Pell ont d’ores et déjà annoncé l’intention de leur client de faire appel. Le cardinal, qui avait pris congé de ses fonctions au Vatican pour se défendre, reste cependant sur le papier à la tête du secrétariat pour l’économie du Saint-Siège, où il a été nommé par le pape François en 2014 avec la mission de réformer les finances de l’Eglise catholique.

    Lire le contexte : les médias réduits au silence sur le procèsdu cardinal George Pell

    Une « bataille totale »

    Cette annonce intervient dans la foulée d’une conférence de quatre jours du Vatican consacrée aux moyens de lutter contre les abus sexuels au sein de l’institution. Au dernier jour de celle-ci, dimanche, le pape François a appelé à une « bataille totale » contre les abus sexuels perpétrés sur des mineurs par des membres du clergé, crimes qu’il a qualifiés d’abominables.

    Le Vatican avait annoncé en décembre 2018 le remaniement du C9 – le Conseil des cardinaux chargé de conseiller le pape François – pour en retirer notamment George Pell, sans préciser les raisons de cette décision.

  • Sommet au Vatican sur les abus sexuels: « ils ont des yeux… »

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    Du chanoine Eric de Beukelaer sur son blog :

    « Il fallait s’y attendre. Des voix se disent déçues du sommet au Vatican: «  trop de belles paroles, pas assez d’actes » . Je puis comprendre pareille réaction quand ce sont des victimes qui parlent, car leur souffrance est à vif. Mais il est clair que ce sommet n’allait pas, une fois pour toute, régler le problème des abus sexuels commis au sein de l’Eglise. Son objectif était de mettre ce crime clairement à l’ordre du jour de toutes les conférences épiscopales du monde. Et de ce point de vue-là, le résultat est atteint.

    Ensuite? Des procédures adéquates devront être mises sur pied dans toutes les conférences épiscopales et ce, sous la supervision du Vatican. Plus fondamentalement, je pense qu’une participation plus grande de fidèles laïcs, dont des femmes, dans ces procédures, permettra de sortir d’un regard trop homogène de la part d’un corps ecclésiastique exclusivement masculin et célibataire. C’est également de ce côté-là qu’il me semble qu’une réforme du Vatican (et des diocèses) portera ses fruits. A côté d’évêques et de prêtres, une plus importante proportion des autres états de vie doit avoir voix au chapitre. Ainsi, au conseil épiscopal du diocèse de Liège, dans lequel je siège, je suis impressionné par l’apport spécifique des laïcs qui en font partie, et particulièrement des femmes. Il y a là un « autre regard » qui donne de dépasser le piège de l’aveuglement sélectif par habitude ou esprit de corps.  

    C’est d’ailleurs une plus grande diversité des états de vie, qui permettra de répondre adéquatement à un livre comme« Sodoma » de Frédéric Martel. Je pense que l’auteur pèche par excès, en voyant partout ce qu’il cherche. A force de faire une enquête sur les homosexuels au Vatican, il finit par en déceler… derrière chaque placard:  les prélats homophobes seraient des homosexuels refoulés et les prélats gay-friendly, des homophiles sublimés. Un peu court. Ceci étant dit, l’auteur n’est pas un zozo et son enquête solide. Bien sûr qu’il y a des homosexuels dans l’Eglise et donc au Vatican et, sans doute, en plus forte proportion qu’ailleurs. (Et cela, n’empêche en rien de donner de saints prêtres et évêques.) Mais il y a probablement aussi, au sommet de l’Eglise, une « fermentation propre aux internats de garçons »… Je m’explique: si dans les prisons, sur des navires et parmi les moines et clercs, il y a plus de séduction intra-masculine (chaste ou non),  c’est aussi et avant tout dû… à l’absence de femmes. Je pense donc que plus de femmes, et aussi de couples chrétiens, dans toutes les instances de l’Eglise ne pourra qu’être bénéfique pour rééquilibrer sainement les rapports humains dans l’Eglise.  Enfin et, par-dessus tout, il faut encourager un regain de prière authentique, car – sans une spiritualité solide – la vie chrétienne s’affadit en jeux de pouvoir… et le célibat pour le Royaume paraît absurde et donc invivable. 

    « Ils ont des yeux et ne voient pas » (Matthieu 13, 13) Cette phrase m’habite ces derniers temps. Tant de mal se fait sur cette terre, simplement parce que l’humain, enfermé dans son narcissisme parasité par le péché, ne voit pas ce qui se déroule sous ses yeux. Demandons donc à l’Esprit de nous rendre vigilants. » 

    Ref. Sommet au Vatican sur les abus sexuels: « ils ont des yeux… »

    JPSC 

  • Pédophilie : le pape François refuse le rôle de bouc émissaire pour l’Eglise catholique

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    François topelement.jpgEn concluant le sommet du Vatican contre la pédophilie, le pape François a dénoncé un mal «universel» et fixé des perspectives de travail, sans convaincre les associations de victimes. De Jean-Marie Guénois sur le site web du « Figaro » :

    Concluant, dimanche, le sommet international qu'il avait convoqué pour statuer sur les affaires de pédophilie dans l'Église, le pape François a refusé de se laisser enfermer dans une problématique purement catholique. Ce qui a fortement déçu - et fâché - les associations de victimes. L'intervention de François devant les 190 évêques du monde entier, dont les 114 présidents des Conférences des évêques, débute par un long développement sur le phénomène de l'exploitation sexuelle des enfants dans le monde, à commencer par l'inceste.

     LIRE AUSSI - Pédophilie dans l'Église: la tolérance zéro se heurte à sept obstacles

    Le Pape assure en effet: «La première vérité qui émerge des données disponibles est que ceux qui commettent les abus, autrement dit les violences (physiques, sexuelles ou émotionnelles), sont surtout les parents, les proches, les maris d'épouses mineures, les entraîneurs et les éducateurs.» Il ne cite donc pas les prêtres sinon dans la seconde partie de son discours, mais il évoque l'exemple italien où «68,9 % des abus se passent au sein du propre foyer». Un phénomène qu'il compare aux «rites païens» où des enfants étaient «offerts en sacrifice».

    François dénonce aussi avec vigueur ce qu'il perçoit comme une cause du phénomène: «la diffusion de la pornographie». «Le fléau de la pornographie a pris des proportions terrifiantes, avec des effets délétères sur le psychisme et sur les relations entre homme et femme, ainsi qu'entre eux et les enfants.» Il demande donc que «l'on s'oppose avec la plus ferme détermination à ces abominations» pour que «le développement des petits ne soit pas troublé ou brouillé par leur accès incontrôlé à la pornographie qui laissera des traces négatives profondes dans leur esprit et dans leur âme».

    Quelques axes de travail

    François assure: «Nous sommes, donc, devant un problème universel et transversal qui, malheureusement, existe presque partout.» Mais il ajoute alors: «Nous devons être clairs: l'universalité de ce fléau, alors que se confirme son ampleur dans nos sociétés, n'atténue pas sa monstruosité à l'intérieur de l'Église.» D'autant que «l'inhumanité du phénomène au niveau mondial devient encore plus grave et plus scandaleuse dans l'Église, parce qu'en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique». Sur ce point, il voit surtout l'influence «de Satan», «la main du mal», le «mystère du mal», car «il n'y a pas d'explications satisfaisantes pour ces abus sur des enfants» sinon «un abus de pouvoir». Et de lancer solennellement: «Je voudrais vous le dire avec l'autorité du pasteur de l'Église: dans ces cas douloureux, je vois la main du mal qui n'épargne même pas l'innocence des petits.»

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  • Protection des mineurs : quelles initiatives concrètes ?

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Protection des mineurs : quelques initiatives concrètes

    Déclaration du p. Lombardi au terme de la rencontre

    De nouvelles lois au Vatican, des task forces pour aider les diocèses en difficulté, un vade-mecum de la Congrégation pour la doctrine de la foi… ce sont les premières initiatives concrètes qui ont été annoncées au terme de la rencontre des présidents des Conférences épiscopales du monde au Vatican sur le thème de la protection des mineurs, ce 24 février 2019.

    Dans une déclaration, le père Federico Lombardi, modérateur de la rencontre, s’exprime au nom des 190 participants, en commençant par une démarche e repentance : « Nous avons écouté les voix des victimes des terribles crimes d’abus sexuels perpétrés sur des mineurs par des membres du clergé. Nous leur demandons sincèrement pardon, ainsi qu’à tous nos frères et sœurs, pour ce que nous avons fait de mal et pour ce que nous avons omis de faire. »

    Au terme des quatre jours de travail, poursuit le jésuite, « nous retournons dans nos diocèses et dans nos communautés, dans le monde entier, avec une compréhension plus profonde de ce terrible scandale et des blessures qu’il provoque chez les victimes et dans le peuple de Dieu tout entier… Nous voulons absolument que toutes les activités pastorales de l’Eglise catholique et les lieux où elles s’exercent soient pleinement sûrs pour les mineurs, pour le respect de leur dignité et leur croissance humaine et spirituelle ».

    « L’esprit de collégialité et le chemin synodal de la communauté ecclésiale, soulignent les évêques, nous donneront le soutien et l’encouragement dont nous avons besoin pour continuer à dépasser les tendances à la dissimulation et à privilégier l’institution sur les personnes qu’elle doit servir, en obtenant le renouveau spirituel et spirituel nécessaire pour déraciner de l’Eglise toute forme d’abus non seulement sexuel, mais aussi de pouvoir et de confiance. »

    Des initiatives concrètes suivront bientôt

    Rappelant les trois thèmes déclinés durant ces journées – responsabilité, rendre compte, transparence – le père Lombardi assure : « nous nous engageons à (les) traduire en actions concrètes… Nous sommes confiants que des initiatives concrètes suivront bientôt notre rencontre. » Parmi celles-ci, il cite un nouveau Motu Proprio du pape François “sur la protection des mineurs et des personnes vulnérables”, « pour renforcer la prévention et la lutte contre les abus dans la Curie romaine et au sein de l’Etat de la Cité du Vatican ». Le texte accompagnera une nouvelle loi du Vatican et des Lignes-guides pour le vicariat du Vatican sur le même thème.

    Il mentionne aussi la publication prochaine d’un vade-mecum de la Congrégation pour la doctrine de la foi « qui aidera les évêques du monde à comprendre clairement leurs devoirs et leurs missions ». Enfin, « le pape a manifesté son intention de favoriser la création de task forces de personnes compétentes pour aider les Conférences épiscopales et les diocèses qui se trouvent en difficulté pour affronter les problèmes et réaliser les initiatives pour la protection des mineurs ».

    Le père Lombardi annonce par ailleurs une réunion au lendemain de la rencontre, le 25 février, entre le Comité organisateur et les responsables de la Curie romaine, « de façon à organiser dès à présent le travail nécessaire pour donner suite, selon le désir du pape, aux propositions et aux idées qui ont mûri ces derniers jours ».

    « Ces premiers pas, signes d’encouragement, conclut le modérateur, nous accompagneront dans notre mission d’annonce de l’Evangile et de service de tous les enfants du monde, en nous sentant solidaires de toutes les personnes de bonne volonté qui veulent abolir toute forme de violence et d’abus contre les mineurs. »

     

  • Abus sexuels sur mineurs : le pape en appelle à éradiquer ces « crimes abominables qui doivent disparaître de la face de la terre »

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Protection des mineurs : l’appel du pape pour éradiquer ces « crimes abominables qui doivent disparaître de la face de la terre »

    Discours au terme de la rencontre des présidents des Conférences épiscopales

    Le pape François a lancé « un appel pressant pour la lutte, à tous les niveaux, contre les abus sur mineurs – dans le domaine sexuel comme dans d’autres domaines – de la part de toutes les autorités comme des personnes individuelles, car il s’agit de crimes abominables qui doivent disparaître de la face de la terre ». C’est la conclusion du discours qu’il a prononcé au terme de la rencontre des présidents des Conférences épiscopales du monde, après quatre jours de travail, ce 24 février 2019.

    Le pape a pris la parole après la messe qu’il venait de célébrer dans la Salle Regia du Vatican, avec les 190 participants. Constatant l’ampleur du phénomène des abus sexuels, alimenté notamment par la pornographie et le tourisme sexuel, il a souligné cependant : « Nous devons être clairs : l’universalité de ce fléau… n’atténue pas sa monstruosité à l’intérieur de l’Église. L’inhumanité du phénomène au niveau mondial devient encore plus grave et plus scandaleuse dans l’Église, parce qu’en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique. La personne consacrée, choisie par Dieu pour guider les âmes vers le salut, se laisse asservir par sa propre fragilité humaine, ou sa propre maladie, devenant ainsi un instrument de Satan. »

    Dans les abus, le pape a vu « la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des enfants » : en effet, « devant tant de cruauté, tant de sacrifices idolâtriques des enfants au dieu du pouvoir, de l’argent, de l’orgueil, de l’arrogance, les seules explications empiriques ne sont pas suffisantes… nous sommes aujourd’hui face à une manifestation du mal, flagrante, agressive et destructrice ». « Dans ces cas douloureux, a confié le pape, je vois la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des petits… Derrière cela, il y a Satan. »

    C’est pourquoi, a-t-il ajouté, il faut « prendre les mesures spirituelles que le Seigneur lui-même nous enseigne : humiliation, accusation de nous-mêmes, prière, pénitence. C’est le seul moyen de vaincre l’esprit du mal ».

    Pour le pape, l’Eglise a le devoir « d’écouter, de défendre, de protéger et de soigner les mineurs abusés, exploités et oubliés, où qu’ils se trouvent » mais elle doit aussi « se mettre au-dessus de toutes les polémiques idéologiques et des politiques journalistiques qui instrumentalisent souvent, pour des intérêts divers, même les drames vécus par les petits ».

    « L’heure est venue, a-t-il affirmé, de collaborer ensemble pour éradiquer cette brutalité du corps de notre humanité, en adoptant toutes les mesures nécessaires déjà en vigueur au niveau international et au niveau ecclésiastique. »

    Discours du pape François

    Chers frères et sœurs,

    En rendant grâce au Seigneur qui nous a accompagnés ces jours-ci, je voudrais remercier chacun de vous pour l’esprit ecclésial et l’engagement concret que vous avez manifestés avec tant de générosité.

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  • Martin Steffens dévoile le piège de la pornographie

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    Le piège de la pornographie 1/2 La blessure du regard

    De RCF, une émission présentée par Bénédicte Draillard

    LA VIE EST UN ART

    LUNDI 18 FÉVRIER À 22H00

    DURÉE ÉMISSION : 25 MIN

    Le piège de la pornographie 1/2 La blessure du regard

    © Stéphane OUZOUNOFF/CIRIC - Martin Steffens (2011)

    Une colère sourde se perçoit à la lecture de "L'amour vrai - Au seuil de l'autre" (éd. Salvator) : celle d'un homme et sans doute aussi celle d'un père "révolté" par la façon dont la pornographie "défigure" l'amour. Le philosophe Martin Steffens nous aide à déjouer les pièges de la pornographie.

    "Ayant touché le cœur de l'homme, ce qu'il y a en lui de plus profond, la pornographie vient tuer ce qu'il y a en nous d'humain"

    L'AMOUR DANS LA SOCIÉTÉ DU DIVERTISSEMENT

    "Ce qui me fascine c'est cette idée du divertissement qu'a inventée l'homme : endormir les gens en les excitant." Le jeu, l'excitation, le fun et la sexualité sont à l'œuvre dans bien des œuvres dystopiques. Avec subtilité et sans manichéisme, l'essai de Martin Steffens a pour objectif de "nous sortir de cette excitation dans laquelle nous mettent nos vies trop occupées et où on passe d'un travail angoissé à des loisirs débridés".

    "Il y a quelque chose de vrai là-dedans." Et c'est sans doute ce qui est le plus dramatique dans la pornographie : elle "offre une image fausse d'un désir qui est profondément bon et vrai en nous". Ce désir, celui "de se donner absolument", est mis en scène dans la pornographie, où "on voit des gens qui se donnent dans un entremêlement des corps". Il y a donc quelque chose "qui vient toucher le cœur de l'homme", et même "ce qu'il y a de plus profond en lui". "Ce désir-là, la pornographie en donne une traduction immédiate, ce qu'elle nous propose, elle nous l'impose et, à partir de là, ayant touché le cœur de l'homme, ce qu'il y a en lui de plus profond, elle vient tuer ce qu'il y a en nous d'humain."

    L'ACCÈS À LA PORNOGRAPHIE, DE PLUS EN PLUS TÔT

    Il y a quelques années, Martin Steffens a constaté qu'à neuf ans son fils avait la possibilité d'accéder à des vidéos pornographiques sur internet. Pourquoi les jeunes garçons en particulier sont-ils attirés par ce type de contenus ? Il y a un interdit qui plane sur ces vidéos, interdit qui suggère l'idée d'un "secret des adultes". "Et donc on a l'impression que c'est ce que les adultes gardent secret comme on pourrait garder secret quelque chose de précieux : ils accèdent au secret des adultes." Là où l'enfant est supposé grandir avec cette idée que l'adulte est quelqu'un de libre, maître de sa vie, il perçoit au contraire que l'adulte est quelqu'un qui "se perd dans son plaisir, dans son désir".

    Enseignant, Martin Steffens a connu un étudiant addict, qui quittait les cours pour aller regarder des images pornographiques. Conscient de son addiction, il confiait lui-même ne plus pouvoir "voir une femme sans la déshabiller et sans même l'imaginer humiliée". Parmi les conséquences néfastes de l'addiction à la pornographie : le "regard blessé". "La grille de lecture que j'aurai de l'autre sera sur-déterminée par la pornographie." Le philosophe parle de "traumatisme pornographique", qui opère comme "une blessure purulente" et se met "à produire en nous des images". Et pousse certains à commettre des viols ou des agressions à caractère sexuel.

    LA PORNOGRAPHIE FAIT DISPARAÎTRE LE DÉSIR

    Autre conséquence de l'addiction à la pornographie, la disparition du désir. Cette "sur-stimulation du désir" et sa satisfaction immédiate provoquent un épuisement et une exténuation du désir. "Ce qui donne des gens qui n'ont tout simplement plus de désir." Ne plus avoir de désir, est-ce là la sagesse ? Non, c'est "absolument terrible", affirme Martin Steffens. 

    INVITÉ : Martin Steffens , philosophe, enseignant en khâgne

    BIBLIOGRAPHIE : L'amour vrai - Au seuil de l'autre, Martin Steffens, éd. Salvator (2018)

  • Sodoma : un chantage qui ne réussira pas

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    D'Aline Lizotte sur le site "Smart Reading Press" :

    «LA DAME PARLE TROP» : RÉFLEXION CRITIQUE SUR «SODOMA»

    Objet d’une campagne de presse orchestrée de main de maître, le livre de Frédéric Martel, Sodoma, tombe à point nommé, le jour même de l’ouverture du sommet pour la protection des mineurs au Vatican. Cette enquête de quatre ans se présente comme la révélation d’un système intra-ecclésial schizophrène, conjuguant hypocritement homosexualité et homophobie. Mais que vise-t-elle réellement ? Aline Lizotte nous éclaire sur son objet véritable.

    Au début de son livre Sodoma1, l’auteur cite Shakespeare dans Hamlet : «The lady doth protest too much, methinks2». Frédéric Martel traduit : «La dame parle trop» ; elle révèle ce qu’elle voulait cacher. Cette remarque de Shakespeare fait la trame de tout son livre : ceux qui parlent trop contre l’homosexualité manifestent ce qu’ils veulent cacher, leur propre vie intime. Ce sont des hypocrites, comme l’était Gertrude, la reine mère adultère et assassine.

    Mais l’argument se retourne contre Frédéric Martel : il parle trop ! Que révèle cette logorrhée ? Il n’est pas le seul à trop parler : le 23 juillet 2010 paraissait, à Rome, dans la revue Panorama3, un long article de Carmelo Abbate, «Le notti brave dei preti gay4» (Les bonnes nuits des prêtres gays). Cet article devint plus tard l’objet d’un livre, Sex and the Vatican, viaggio secreto nel regno di casti, paru aux éditions Piemme en 2011. En 2012 en a paru la traduction aux éditions Michel Lafon : Sexe au Vatican. Enquête sur la face cachée de l’Église, traduit de l’italien par Joseph Antoine.

    Vraiment, la dame parle trop ! Tous les dix ans, les groupes gays ont besoin d’attaquer le Vatican. Qu’est-ce qui explique ce prurit ? Pourquoi ont-ils tant besoin de nous dire qu’ils sont heureux et libérés ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette protestation de bonheur ? Oui, la dame parle trop !

    UNE ENQUÊTE TROP BIEN MENÉE

    L’enquête de Frédéric Martel est, en un sens, bien menée. Quatre ans d’interviews, un auteur assisté de quatre-vingts auxiliaires députés à la recherche, 14 avocats, des traductions en huit langues. Pour le coup, on y a mis toutes les ressources médiatiques. Pourquoi tant de paroles, tant d’argent investi ?

    Frédéric Martel ne cache pas son homosexualité. Il n’avoue rien ! Il ne proclame rien ! Mais que cache cette enquête ? Dénoncer le ou les lobbies gays au Vatican ? C’est un secret de polichinelle ! On sait qu’il y a des prêtres homosexuels actifs au Vatican, comme il y a des fonctionnaires homo dans tout État, des homosexuels dans toutes les corporations artistiques. On ne le cache plus, c’est devenu un fait sociétal.


    Les fausses attaques contre l’Église existent au pire depuis Néron, qui accusa les chrétiens de Rome d’avoir mis le feu à Rome.


    Alors, pourquoi la dame parle-t-elle ? Pour faire taire l’Église ? Pour mettre à nu son hypocrisie ? Elle continuerait à croire et à enseigner que l’homosexualité est un désordre grave, alors que 80 % des membres de la Curie seraient des homo-actifs ! Alors, l’Église serait un monstre d’hypocrisie ! Mais les fausses attaques contre l’Église existent au pire depuis Néron, qui accusa les chrétiens de Rome d’avoir mis le feu à l’Urbs, bon prétexte pour les livrer aux bêtes sauvages ! Et depuis, cela n’a pas cessé ! Le refrain change, mais la chanson demeure !

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  • Communiqué de presse de la Marche pour la Vie (31 mars)

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