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Ethique - Page 220

  • USA : le gouverneur de Géorgie signe une loi interdisant l’avortement dès le battement du cœur de l’enfant à naître

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    D'Augustin Hamilton sur le site de Campagne Québec Vie :

    Le gouverneur de Géorgie signe une loi interdisant l’avortement dès le battement du cœur de l’enfant à naître

    Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)

    Le gouverneur de Géorgie Brian Kemp a signé un projet de loi pro-vie protégeant la vie des enfants à naître dont on peut détecter le battement de cœur, bravant ainsi la horde des célébrités hollywoodiennes, de journalistes et de dirigeants de gargantuesques compagnies, qui critiquaient ce projet de loi ou menaçaient le gouverneur de boycott s’il le signait, rendant ainsi le geste encore plus magnifique. Extrait de LiveActionNews :

    Le gouverneur géorgien Brian Kemp a signé le « Heartbeat Bill » (projet de loi battement de cœur) mardi matin. Il interdira l’avortement en Géorgie lorsque le battement cardiaque fœtal pourra être détecté, dès la sixième semaine de grossesse.

    [...]

    Le projet de loi HB 481, ou « Living Infants Fairness and Equality (LIFE) Act » (Projet de loi pour les enfants vivants, la justice et l’égalité), qui a fait l’objet de critiques de la part d’acteurs hollywoodiens qui ont menacé de retirer la rentable industrie cinématographique de l’État de Géorgie si le projet de loi était adopté, prévoit [malheureusement] des exceptions pour les enfants conçus dans les cas de viol ou d’inceste ou lorsque la mère est en danger [...] Le représentant de l’État, Ed Setzler, a souligné lors de la signature du projet de loi que le bon sens nous dit qu’un cœur battant signifie que la vie existe.

    Le projet de loi a été adopté à la Georgia House en mars par 92 voix contre 78 et M. Kemp a promis de le signer malgré la réaction négative des célébrités pro-avortement ainsi que des entreprises comme Amazon et Coca-Cola. Il a finalement tenu sa promesse, donnant à la Géorgie l’une des lois pro-vie les plus strictes du pays.

    [...]

    Le projet de loi entrera en vigueur au début de l’année prochaine. Une poursuite est attendue de la part l’ACLU [organisme pro-avortement] de Géorgie.

  • Un bel hommage au Professeur Jérôme Lejeune

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    D'Adélaïde Pouchol sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le professeur Lejeune, une vie au service des plus faiblesLe professeur Lejeune, <br>une vie au service des plus faibles

    Jérôme Lejeune fait partie de ces grands hommes qui marquent l’histoire. À l’occasion des 25 ans de la mort du professeur, Aude Dugast a raconté ce destin peu commun dans un Jérôme Lejeune, la liberté du savant, une très belle biographie qu’on lit comme un roman. L’auteur, qui est également postulatrice de la cause de canonisation, a fait un très minutieux travail de recherche et passé des années au milieu de milliers d’archives et auprès de la famille de Jérôme Lejeune avec qui elle a pu longuement discuter pour cerner au mieux la personnalité de cet homme exemplaire. On le découvre brillant intellectuellement autant que généreux et plein d’humour, proche de ceux qu’il appelait ses « petits patients », on lit les témoignages bouleversants de personnes porteuses de trisomie 21 dont la vie a changé grâce au professeur. En même temps qu’une vie toute consacrée à la recherche et à la défense de plus faibles, le livre d’Aude Dugast raconte aussi une part de l’histoire de notre pays et du combat qui s’est joué au moment de la légalisation de l’avortement. Ils ont été peu nombreux, dans les années 1970, à avoir le courage de sacrifier leur réputation et leur carrière parfois en se battant pour la vie. Ils étaient peu nombreux mais le professeur Lejeune, évidemment, en était. Le livre d’Aude Dugast rend un bel hommage à Jérôme Lejeune, et éclaire aussi ce qui se joue actuellement dans le domaine bioéthique, dont les racines sont bien plus anciennes. Un livre à mettre entre toutes les mains.

    Jérôme Lejeune, la liberté du savant, Aude Dugast, Artège, 2019, 480 pages, 22 €

     

  • L'écologisme : un nouveau totalitarisme ?

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    De Thierry Godefridi sur Contrepoints.org :

    L’écologisme : faut-il réduire à néant la civilisation ?

    Devrons-nous, pour l’écologie, renoncer à la liberté individuelle et à la démocratie ? Réponse dans le dernier essai de Drieu Godefridi.

    Plus jamais cela ? Les instigateurs des plus grandes idéologies totalitaires de l’Histoire nous avaient prévenus des monstruosités qui seraient commises en leur nom. Dans un discours qu’il prononça dès 1920 à Munich, Adolf Hitler stigmatisa les Juifs comme étant les ennemis du national-socialisme et en préfigura l’extermination. Une haine d’un même ordre se manifestait à l’égard des bourgeois dans les écrits de Karl Marx, qui conceptualisait la violence et l’arbitraire comme instruments politiques – c’est l’idée de la Volksrache, la vengeance populaire sur les individus détestés.

    Avec l’écologisme, n’est-ce pas une idéologie encore plus radicale dans ses prétentions humanicides qu’aucune de ses devancières qui prend forme sous nos yeux, s’interroge Drieu Godefridi dans L’écologisme, nouveau totalitarisme ?

    En première partie de ce nouvel essai, Drieu Godefridi expose les fondements théoriques communs aux divers courants écologistes. Qu’une majorité de propositions écologistes ne déparerait pas les programmes des partis marxistes et socialistes se trouve avéré dans une même obsession de l’égalité matérielle et dans le fait qu’écologistes et marxistes n’hésitent pas à marcher ensemble « pour le climat » comme ils le firent à Bruxelles.

    Marxisme et écologisme se distinguent en ce que le premier promet l’égalité dans l’abondance (bien qu’il ne les ait jamais réalisées, le Venezuela en est une énième preuve), tandis que le second est un anti-productivisme qui, d’emblée, programme l’égalité dans l’appauvrissement. Ces deux théories se distinguent encore par un autre aspect essentiel : malgré ses 100 millions de morts au XXe siècle, le marxisme met l’Homme paradoxalement au centre de son projet ; pour l’écologisme, c’est la Nature.

    Dans L’écologisme, nouveau totalitarisme ? Drieu Godefridi remonte aux prémices de la pensée écologiste, au XIXe siècle, pour démontrer que cette « dégradation ontologique » de l’Homme au profit de Gaïa, la Terre comme totalité vivante, est fondatrice de l’écologisme et marque une rupture radicale avec la pensée occidentale, qu’elle soit chrétienne, libérale ou socialiste. L’écologisme répudie l’humanisme et adhère à un physico-morphisme pour lequel l’écosystème est une « totalité vivante auto-organisée d’elle-même (spontanée) », selon le pléonasme du centre de recherche associé au parti belge Écolo.

    Tant que les théoriciens de l’écologisme se contentèrent de promouvoir une éthique anti-humaniste d’inspiration malthusienne, leurs arguments résistaient mal à la confrontation avec la réalité. La théorie du réchauffement climatique d’origine anthropique échafaudée par le GIECvint complètement modifier la donne et la visée de l’écologisme.

    Dans un essai datant de 2010, Le GIEC est mort, vive la science !, Drieu Godefridi avait dénoncé le caractère politique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat dont l’objet est d’étudier l’influence de l’Homme sur le climat, à l’exclusion de toutes autres influences. Le nouvel écologisme se veut scientifique, bien que le GIEC admette que 96 % du CO2global sont naturels et que l’Homme n’en produit que 4 %.

    « If you control carbon, you control life », relevait le physicien américain Richard Lindzen. Drieu Godefridi :

    « Cette vérité, scientifique quant à elle, fonde l’empire, totalisant dans son principe, de l’écologisme contemporain »

    « si le CO2 humain est le problème, alors l’Homme est le problème ».

    Dans une interview publiée sous le titre « Dem bösen Ende näher » par le magazine allemand Der Spiegel en 1992, Hans Jonas, l’un des principaux théoriciens de l’écologisme contemporain et l’initiateur d’une « métaphysique de la nature », cité par Drieu Godefridi, en convint : pour sauver la planète« le renoncement à la liberté individuelle est inéluctable ».

    L’écologisme implique également de renoncer à la démocratie. Les écolos feraient volontiers l’économie du débat parlementaire. Leur dogme est tellement prégnant qu’ils préfèrent l’instiller au travers d’institutions normatives qui échappent à tout contrôle démocratique. Le GIEC onusien en est un exemple, pas le seul. Le projet de « loi spéciale climat » visant à l’écologisation du droit en Belgique, auquel tous les partis francophones belges ont souscrit à l’exception d’un seul, en est un autre exemple.

    Que liberté individuelle et démocratie soient incompatibles avec le projet écologiste de lutte contre le réchauffement climatique est cohérent avec la pensée écolo qui confère audit réchauffement une origine anthropique. Mais il y a pire. Si l’on pousse le raisonnement jusqu’au bout, c’est l’Homme en lui-même et la perpétuation des 7,5 milliards d’humains sur la planète qui s’avèrent inconciliables avec le dogme écolo. Pour réduire de 95 % les émissions humaines de CO2 afin de sauver Gaïa, c’est toute l’humanité qu’il faudrait réduire en la divisant par dix.

    Quand madame de Jonge van Ellemeet, députée du parti écologiste néerlandais GroenLinks – est-il nécessaire de traduire ? – préconise une réduction des soins aux personnes âgées de plus de 70 ans et en fait une condition sine qua non à l’entrée de son parti dans des négociations gouvernementales, ce n’est pas un hasard. Quand, dans son interview mentionnée ci-dessus à Der Spiegel, le théoricien écologiste Hans Jonas parle de « solution finale » (« die endgültige Lösung »),  ce n’est pas une coïncidence.

    Voilà qui ramène au point de départ de cette recension du dernier essai – sans doute le meilleur à ce jour – de Drieu, L’écologisme, nouveau totalitarisme ?, lequel rassemble et développe un certain nombre de thèmes qu’il avait abordés dans de précédents essais et dans lequel il met en garde contre les effets mortifères de ce dogmatisme de notre temps, de cette « métaphysique de la nature » qu’est l’écologisme.

    Drieu Godefridi, L’écologisme, nouveau totalitarisme ?, Texquis.

  • France : Vincent Lambert échappe (momentanément ?) à l'arrêt de mort du Conseil d'Etat

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    D' sur le site du Figaro :

    Rebondissement dans l’affaire Vincent Lambert

    Le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU demande la poursuite des soins de cet homme qui, depuis dix ans, est dans un état végétatif.

    Nouveau rebondissement dans l’affaire Vincent Lambert. Ce vendredi, le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU (CIDPH) a rendu une décision de «mesures provisoires» demandant à l’État français de ne pas mettre à exécution la décision d’arrêt d’alimentation et d’hydratation de cet homme de 42 ans. Celui-ci se trouve dans un état végétatif depuis 10 ans. «C’est un très grand soulagement pour les parents, frère et sœur de Vincent Lambert», indique Me Jean Paillot, l’un des avocats d’une partie de la famille qui se bat depuis des années pour le maintien en vie de Vincent Lambert.

    Cette mesure ainsi annoncée entraîne donc la poursuite des soins de ce quadragénaire, le temps que cette instance internationale se prononce sur le fond de l’affaire. Désormais, la France dispose de six mois pour répondre au CIDPH.

    Ce dernier avait été saisi, fin avril, par les parents de Vincent Lambert, en ultime recours, après de récentes décisions ouvrant la voie à la fin des soins. Ainsi, le 24 avril dernier, le Conseil d’État avait estimé que la décision collégiale d’arrêt des soins, prise le 9 avril 2018 par le CHU de Reims, était «légale». Puis le 30 avril dernier, la Cour européenne des droits de l’Homme avait rejeté la requête des parents qui contestaient cette décision.

    La décision du CIDPH relance aujourd’hui la bataille judiciaire autour de ce patient devenu symbole du débat sur la fin de vie en France.

  • Faut-il attendre quelque chose de bon des élections?

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    Un enseignement de Marcel De Corte (1905 - 1994) qui fut professeur de philosophie à l'Université de Liège. Ce rappel - même s'il est daté - vient à son heure à la veille des prochaines élections dont on peut craindre qu'elles ne fassent qu'empirer la situation dans un pays livré aux démons de la division et de toutes les surenchères les plus absurdes.

    Marcel De Corte, Les deux démocraties

    Marcel De Corte, Les deux démocraties (source)

    Poursuivant son enquête sur La Droite et la Gauche où il nous montre que la Droite est une invention délibérée et continue de la Gauche qui prétend refouler hors du champ de la politique et de la société quiconque refuse d’obéir à son allégeance, de manière à satisfaire ses appétits totalitaires innés, Jean Madiran nous explique, dans un nouveau livre intitulé Les Deux Démocraties comment le système démocratique moderne, né de la Révolution française, a vidé la démocratie de son contenu propre, pour lui substituer des propriétés entièrement nouvelles, aujourd’hui tellement accréditées dans l’opinion publique qu’elles semblent aller de soi et se passer de tout examen.

    On sait en effet que la démocratie est un des régimes politiques qui, à côté de l’aristocratie et de la monarchie, et parfois mélangée avec elles selon certaines proportions et à un certain niveau, sont considérés par les philosophes et par les historiens jusqu’au XVIIIe siècle comme remplissant les conditions pour être reçus en justice et comme « valables » selon les temps, les lieux, la coutume, les nécessités de la vie en commun, etc… au regard de la raison critique et de l’expérience.

    Ce qu’on sait moins, encore que la chose crève les yeux, c’est que cette démocratie, qu’on peut appeler classique, est simplement un mode de désignation des gouvernants par les gouvernés : « elle consiste à n’avoir dans la cité aucune autorité politique dont le titulaire ne soit directement ou indirectement désigné, pour un temps limité, par les citoyens qui sont tous électeurs. »

    Madiran enfonce là une porte ouverte, dira-t-on. Hélas, les portes ouvertes sont celles dont on franchit le moins souvent le seuil pour contempler les évidences que leurs embrasures nous offrent. Il en est des définitions comme des principes : il faut les formuler exactement, faute de quoi la suite des démonstrations et des analyses ne vaut plus rien. Apparemment, la définition de la démocratie classique et la définition de la démocratie moderne se recouvrent mot pour mot, concept, pour concept, réalité pour réalité. Avec un bon sens souverain, Madiran nous rappelle qu’elles diffèrent au point de s’exclure.

    En premier lieu, pour la démocratie moderne, « la désignation des gouvernants par les gouvernés est réputée le seul mode de désignation qui soit juste. » Tous les autres régimes sont injustes, immoraux, pervers. Démocratie et justice politique coïncident.

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  • L’économie rend un service au bien commun si elle reste liée à l’éthique

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    L’économie rend service à l’humanité, si elle est « éthique »! (traduction complète)

    Le pape François reçoit la Fondation « Guido Carli »

    « Il est important de redire que l’économie rend un service au bien commun si elle reste liée à l’éthique, qui est la mesure universelle de l’authentique bien humain », déclare le pape François.

    Le pape François a reçu les membres de la Fondation « Guido Carli » ce vendredi 3 mai 2019, au Vatican. Il les a encouragés dans leur action de solidarité, « une valeur humaine qui, dans une perspective chrétienne, réalise le devoir de la charité évangélique ».

    Le premier objectif de la Fondation « Guido Carli » est de valoriser les « excellences italiennes » à travers congrès, présentations de livres, expositions et rencontres, avec que celles-ci restent en Italie. Le Prix Carli, remis en mai chaque année, récompense les secteurs de l’économie, de la haute finance, de la banque, de l’entreprenariat, de la culture et du journalisme.

    « En Italie », a reconnu le pape, « nombreux sont les représentants de la culture, de la science, du monde du travail, du volontariat ainsi que de l’Église qui, à travers leur activité, représentent des exemples positifs et des modèles à imiter ».

    Voici notre traduction des paroles prononcées par le pape.

    HG

    Paroles du pape François

    Chers frères et sœurs,

    Je suis heureux de vous accueillir en tant que représentants de la Fondation « Guido Carli » et du Jury du Prix homonyme, en cette dixième année de son institution. Je vous salue tous cordialement et je remercie Madame Romana Liuzzo pour les paroles qu’elle m’a adressées.

    À travers vos initiatives, vous poursuivez l’œuvre de Guido Carli, économiste et homme d’État, dont la figure est marquée par un sens élevé du devoir et un engagement persévérant pour le bien de la collectivité. Originaire de la terre de Brescia, il fit ses premiers pas dans le domaine des responsabilités institutionnelles grâce à un prêtre ami des Montini, la famille du saint pape Paul VI, à laquelle les Carli étaient liés par une vieille amitié.

    Nous sommes tous conscients du fait que, parmi les contradictions de la société actuelle, il y a aussi celle-ci : d’un côté on assiste à une prédominance de critères uniquement économiques ou financiers et d’activités tournées vers la consommation et, de l’autre, se manifeste toujours plus l’incapacité à concilier une juste distribution du revenu avec la valorisation des perspectives du développement. Il est important de redire que l’économie rend un service au bien commun si elle reste liée à l’éthique, qui est la mesure universelle de l’authentique bien humain.

    L’engagement social de votre Fondation, qui entend promouvoir la solidarité, est par conséquent important : c’est une valeur humaine qui, dans une perspective chrétienne, réalise le devoir de la charité évangélique. Je me réjouis pour les reconnaissances que vous attribuez à des hommes et des femmes qui se sont distingués dans le monde entier par leur engagement civil et éthique. En Italie, nombreux sont les représentants de la culture, de la science, du monde du travail, du volontariat ainsi que de l’Église qui, à travers leur activité, représentent des exemples positifs et des modèles à imiter.

    Je saisis cette occasion pour vous remercier et vous encourager à persévérer dans votre action, en particulier en faveur des couches les plus faibles de la société, pour stimuler la croissance de tous ses membres. Que le Seigneur soutienne et bénisse vos généreux projets.

  • USA : renforcement du droit à l'objection de conscience pour les personnels soignants

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    DONALD TRUMP RENFORCE LE DROIT À L’OBJECTION DE CONSCIENCE POUR TOUS LES PERSONNELS SOIGNANTS

    « Aujourd'hui même, nous mettons en place de nouvelles protections du droit à la conscience pour les médecins, les pharmaciens, les infirmières, les enseignants, les étudiants et les institutions caritatives confessionnelles », a déclaré jeudi le président américain à la Maison-Blanche devant un auditoire multiconfessionnel. L’objectif est de protéger tous les professionnels de santé lorsque, « pour des raisons morales ou religieuses », ils ne souhaitent pas participer à des procédures comme l’avortement, la stérilisation ou l’euthanasie. Pour Roger Severino, responsable au sein du Ministère de la Santé américain de l’application de cette nouvelle règlementation, cela permettra « de faire en sorte que les gens n'aient pas à abandonner leurs croyances religieuses pour participer aux soins de santé ». Cette règlementation sur l’objection de conscience était une priorité pour le gouvernement et un « élément-clé de la base politique de Trump ».

    Les lois actuelles garantissent déjà ce droit à l’objection de conscience. Pourtant le Ministère de la santé américain a indiqué que, rien qu’en 2018, « plus de 1 300 plaintes alléguant une discrimination dans un établissement de soins de santé en raison de croyances religieuses ou de problèmes de conscience » ont été reçues, un chiffre en forte augmentation. Ce règlement vient donc en complément des législations existantes, afin de garantir leur application effective. « Nous donnons vie à ces lois grâce à cette règlementation, a déclaré Roger Severino, celle-ci garantit que les protections du Congrès ne sont pas de vains mots ».

    La nouvelle règlementation détaille sur plus de 400 pages les exigences : « les hôpitaux, les universités, les cliniques et les autres établissements qui reçoivent des fonds de programmes fédéraux comme Medicare et Medicaid » doivent garantir « le respect des quelques 25 lois fédérales protégeant la conscience et les droits religieux ». La sanction maximale déjà prévue par ces lois peut aller jusqu’à la suppression des financements fédéraux pour les établissements qui ne respecteraient pas le droit à l’objection de conscience des salariés.

    La règlementation prendra effet 60 jours après sa publication au Registre National.

    Pour aller plus loin :

  • Décider de provoquer la mort de Vincent Lambert, c’est tout sauf laisser le doute bénéficier à la vie

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    D'Adélaïde Pouchol sur le site de l'Homme Nouveau :

    Vincent Lambert à nouveau condamné à mort : 
    quelques rappels importants

    Rédigé par Adélaïde Pouchol, suite à un entretien avec le professeur Xavier Ducrocq, neurologue, Chef du Service de Neurologie du CHR Metz-Thionville le  dans Culture de Vie / Contreculture de mort

    Vincent Lambert à nouveau condamné à mort : <br>quelques rappels importants

    Pour la quatrième fois, le Conseil d’État autorisait l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert le 245 avril dernier, une décision inique validée par la Cour européenne des Droits de l’Homme le 30 avril. Tandis que ses avocats tentent un recours auprès de l’ONU, le professeur Xavier Ducrocq rappelle quelques vérités essentielles sur l’état de Vincent Lambert.

    Vous êtes neurologue, engagé pour le respect de la vie de Vincent Lambert. Quel rôle avez-vous joué auprès de lui ?

    C’est en effet parce que neurologue, professeur de Neurologie à l’Université de Lorraine, mais aussi à l’époque — on est fin avril 2013 — Président du Comité d’éthique du CHU de Nancy, que les parents de Vincent Lambert m’ont contacté via leurs avocats pour les conseiller sur le plan médical dans le litige qui les opposait au CHU de Reims. J’ignorais tout de cette histoire qui m’est d’emblée apparue incroyable. Leur fils, en état paucirelationnel, était privé depuis près de 30 jours de toute nutrition et simplement hydraté a minima. Ils avaient découvert accidentellement la mise en œuvre d’une décision, dite concertée, à laquelle non seulement ils n’avaient pas été associés, mais dont ils n’avaient même pas été informés. La raison avancée par l’équipe du CHU de Reims en charge de Vincent Lambert était que celui-ci avait manifesté, par son comportement depuis quelques mois, une volonté certaine de mourir. Il m’est tout de suite apparu évident que si le patient était bien en état paucirelationnel, il ne pouvait pas manifester une telle volonté. Mes compétences, sans connaître personnellement le patient, me permettaient d’en être certain, ce que je me suis fait confirmer par un confrère familier de la prise en charge de ces personnes depuis une trentaine d’années, le Dr Bernard Jeanblanc. J’ai donc fait savoir ce qu’il en était à mes yeux, rien d’autre qu’une euthanasie, le seul but recherché étant la mort. 

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  • Benoît XVI :"s’il n’y a plus de valeurs qui ne doivent jamais être abandonnées, alors il n’y a plus de martyre et, sans martyre, il n’y a plus de christianisme! "

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    Le pape émérite Benoît XVI a écrit une profonde réflexion sur la crise morale actuelle dans l’Église qu’il a rendue publique le 11 avril avec l’accord du pape François. L’abbé François Gouyaud (association sacerdotale "Totus Tuus" ) en donne une synthèse commentée dans le dernier numéro du mensuel « La Nef » :

    Benoît-XVI©Sergey-Kozhukhov-Commons.wikimedia.org_-620x330.jpg« Le pape émérite est sorti du silence qu’il s’est imposé pour proposer une réflexion puissante sur la question des abus sexuels perpétrés par des clercs. Loin d’assigner une cause univoque à la pédophilie dans l’Église, Benoît XVI rappelle le contexte délétère des années 1960 où, en fait d’éducation sexuelle, c’est une véritable initiation à la pornographie qui a été promue. À ce moment-là, l’émancipation sexuelle absolue ne tolérait plus aucune norme et la pédophilie a été parfaitement admise.
    Concomitamment, la théologie morale s’est effondrée, « laissant l’Église sans défense face à ces changements sociétaux ». Une sorte de Sola Scriptura a déconnecté l’enseignement moral de la loi naturelle, empêchant désormais de présenter l’éthique de façon systématique, faute de norme objective. Le pragmatisme situationniste s’est imposé, « où le bien n’existe plus, mais seulement le mieux relatif, dépendant du moment et des circonstances ». On ne devait plus parler d’actes intrinsèquement mauvais, mais qui voudrait mourir pour éviter ce qui n’est plus un mal en soi ? Et voici du pur Ratzinger, atteignant l’essence des choses : s’il n’y a plus de « biens qui ne sont jamais sujets à une mise en balance », s’il n’y a plus de « valeurs qui ne doivent jamais être abandonnées » même au prix de sa propre vie, alors il n’y a plus de martyre et, sans martyre, il n’y a plus de christianisme !

    Une « crise du fondement »


    Benoît XVI rappelle l’effort de Jean-Paul II pour répondre à cette « crise du fondement », à travers notamment l’encyclique Veritatis splendor (1993), et le tollé qu’elle suscita chez les théologiens conformistes, au nombre desquels le Suisse Franz Böcke déclarant que « si cette encyclique devait affirmer que certaines actions doivent toujours et en toutes circonstances être qualifiées de mauvaises, il élèverait la voix contre elle avec toute la force dont il disposait ». Et Benoît XVI de noter avec une certaine ironie que, heureusement, « Dieu, dans sa bienveillance, lui épargna la mise en œuvre de cette résolution » en le rappelant à lui avant la publication de l’encyclique ! La contestation, cependant, visa alors la compétence même du magistère à se prononcer – infailliblement – sur les principes moraux. On mit en cause aussi la spécificité d’une éthique chrétienne, arguant de parallèles dans les autres traditions religieuses, ce que récuse le pape émérite : « La doctrine morale de la Sainte Écriture trouve en dernière analyse le fondement de son caractère unique dans son ancrage dans l’image de Dieu, dans la foi au Dieu unique qui s’est montré en Jésus-Christ et qui a vécu comme être humain. » 
    Dans le processus qui a conduit des clercs à cette trahison figure un grave déficit concernant la formation au ministère sacerdotal dans les séminaires : « Dans divers séminaires des clubs homosexuels furent établis, qui agissaient plus ou moins ouvertement et qui ont significativement modifié le climat des séminaires. » En mentionnant ici ce fait, il est clair que Benoît XVI n’écarte pas un certain type d’homosexualité dans la genèse de la pédophilie, ce qui explique sans doute l’hystérie des réactions médiatiques et cléricales à l’intervention du pape émérite. Benoît XVI se souvient amèrement que, dans certains séminaires, mieux valait projeter des films pornographiques que de lire du Ratzinger ! Et comme il n’avait pas l’intention de prendre exceptionnellement la parole pour un discours émollient, il estime que le critère de sélection et de nomination des évêques qui s’est imposé alors, à savoir la « conciliarité », entendue souvent au sens d’une attitude négative à l’égard de la tradition, a joué également un rôle. Au nom de cette « conciliarité », l’on prônait alors le « garantisme » des droits de l’accusé, ce qui excluait qu’on condamnât celui-ci à davantage qu’une suspension temporaire de son ministère. Or, et c’est encore une intuition fulgurante de Benoît XVI, ce n’est pas seulement le droit des accusés qui doit être garanti, mais aussi le droit de la foi des petits, raison pour laquelle Jean-Paul II convint avec J. Ratzinger que les délits les plus graves relèveraient de la compétence de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, qui pourrait en outre imposer la peine maximale : l’expulsion du clergé.

    Le refus de Dieu

    Ultimement, c’est le refus de Dieu qui explique que la puissance devient le seul principe, hors normes du bien et du mal. C’est en raison de l’absence de Dieu que la pédophilie a atteint de telles proportions. Corrélativement, la désinvolture à l’égard de l’Eucharistie a pu conduire au blasphème suprême d’un prédateur prévenant sa victime en ces termes : « Ceci est mon corps qui sera livré pour vous. » La tâche présente, alors que « l’Église meurt dans les âmes », consiste non pas à créer une Église meilleure au gré d’une restructuration politique, mais à renouer avec l’Église de martyrs, de témoins authentiques, pour répondre à l’accusation du diable insinuant qu’il n’y a pas de justes.

    Abbé Christian Gouyaud

    © LA NEF n°314 Mai 2019

    Ref. Le testament de Benoît XVI

    L’abbé Gouyaud,  docteur en théologie, curé dans le diocèse de Strasbourg, membre de Totus tuus, il est l’auteur notamment de La catéchèse, vingt ans après le Catéchisme (Artège, 2012), Quelle prédication des fins dernières aujourd’hui ? (La Nef, 2011). Il collabore régulièrement à La Nef.

    JPSC

  • Les enjeux démographiques vus de France et d'Allemagne

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    De Philippe Oswald sur le site "La Sélection du Jour" :

    LES DÉFIS DÉMOGRAPHIQUES VUS DE FRANCE ET D’ALLEMAGNE

    A près de trois semaines des élections européennes, un sondage original réalisé par l’IFOP pour Alliance Vita met en regard ce que les Français et les Allemands attendent de l’Europe sur les enjeux démographiques : natalité, vieillissement des populations, solidarité entre les générations. S’ils divergent sensiblement sur les attentes qu’ils expriment quant à la natalité et à la politique familiale, Français et Allemands convergent sur les solutions à apporter au vieillissement. Mais les uns et les autres se montrent très majoritairement réfractaires au recours à l’immigration (seulement 11% de Français s’y disent favorables contre 16% pour les Allemands) pour compenser le déficit démographique, solution mise en avant par la Commission européenne. Français et Allemands portent d’ailleurs un regard pessimiste sur la construction européenne, décrite comme « trop économique et financière et pas assez humaine et sociale » (78% approuvent cette affirmation en France, 71% en Allemagne, les « tout à fait d’accord » étant 39% en France et 30% en Allemagne).

    Des deux côtés du Rhin, les sondés se disent majoritairement d’accord (62% des Français, 50% des Allemands) pour « valoriser la solidarité entre les générations » et développer des modes d’accompagnement de la dépendance afin de mieux prendre en charge les personnes en grand âge. Toutefois, il n’y a que 16% de Français à déplorer « l’insuffisance des aides accordées aux familles avec enfants » contre 46% d’Allemands, ce grand écart s’expliquant par la faiblesse des politiques familiales en Allemagne, alors que la France est encore perçue comme pratiquant une politique familiale généreuse bien que celle-ci ne cesse d’être rabotée. En revanche, ce sondage confirme le pessimisme national des Français : 52% d’entre eux redoutent l’avenir pour eux et leurs enfants en raison « des conditions de vie difficiles pour les familles » contre 36% des Allemands dont l’économie est nettement plus prospère (3,2% de chômage en Allemagne, 8,8% en France).

    L’enseignement le plus préoccupant de ce sondage réside sans doute dans la banalisation de l’euthanasie pour une importante minorité des personnes interrogées : 24% des Français et 29% des Allemands se disent favorables à « accroître le recours à l’euthanasie pour les personnes âgées qui le demandent ». « Cela nous inquiète évidemment : le choix de société entre vraie solidarité et incitation au suicide ou à l’euthanasie est posé » commente Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita, dans un entretien à Atlantico (en lien ci-dessous).

    Vieillissement, natalité, solidarité entre générations : le sondage qui montre ce que Français et Allemands attendent de l’Europe sur nos défis démographiques
    Atlantico 28-04-2019
    Vieillissement, natalité, solidarité entre générations : le sondage qui montre ce que Français et Allemands attendent de l’Europe sur nos défis démographiques
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  • Euthanasier des nouveau-nés malades : on en parle en Flandre

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Euthanasie des nouveau-nés malades : on en parle en Flandre

    Faut-il euthanasier les nouveau-nés gravement malades ?

    Mettre fin à la vie des nouveau-nés gravement malades : va-t-on boucler la boucle entre l’avortement et l’euthanasie ?

    Les médecins néonatologues trouvent qu’il faut pouvoir ne pas commencer un traitement chez un nouveau-né gravement malade, même au risque de hâter sa mort. 90% des infirmiers en néonatologie pensent de même. 60% des néonatologues et 74% des infirmiers en néonatologie estiment même qu’il faut, dans certains cas, pouvoir mettre fin à la vie de ces nouveau-nés en leur administrant un produit mortel.

    Ces chiffres ont fait le tour mes médias flamands et sont désormais saisis pour demander au législateur d’autoriser « l’euthanasie » des nouveau-nés. Ils sont basés sur une étude parue le 25 mars 2019 dans la revue Acta Paediatrica, et menée par le groupe de recherche Zorg rond het Levenseinde (UGent/VUB). Il convient cependant de les remettre en contexte : l’étude s’est limitée à interroger des soignants en Flandre, et seule la moitié de l’ensemble du secteur s’y est soumise. On ne sait pas les raisons pour lesquelles l’autre moitié s’est abstenue.

    En outre, ces statistiques ne se rapportent qu’aux questions posées de façon abstraite aux deux groupes de soignants interrogés. En effet, quand il s’est agi d’un cas hypothétique concret (mise en situation), on relève un taux d’acceptation de la mise à mort active des nouveau-nés gravement malades de seulement 29% pour les néonatologues et de 39% pour les infirmiers. Le taux d’acceptation est aussi plus bas pour le retrait ou la non mise en route de traitements, qu’en réponse aux questions abstraites.

    La particularité de cette étude, et qui manifeste une certaine logique, réside dans la volonté des chercheurs d’envisager l’avortement thérapeutique et la mise à mort des nouveau-nés sous le même angle, puisque dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de mettre fin à la vie d’un être humain une fois passé le seuil de viabilité. Pas de distinction éthique non plus, entre une cessation de traitements proportionnée (Voir Dossier de l’IEB) sans intention d’abréger la vie, celle visant à hâter la mort, et l’administration délibérée d’une dose mortelle à l’enfant. Toutes ces décisions se confondent sous les termes de « décisions de fin de vie ».

    Aujourd’hui, les Pays-Bas sont les seuls à avoir autorisé de telles pratiques, en dehors de tout cadre légal ; le Protocole de Gröningen permet de mettre fin à la vie des nouveau-nés qui n’ont aucune chance de survie, de ceux qui ne peuvent continuer à vivre qu’à l’aide de soins intensifs, et de ceux pour lesquels on prévoit une qualité de vie très pauvre associée à d’intenses souffrances. (Voir le Dossier de l’IEB pour une réflexion éthique autour de ce Protocole)

    Pierre Mertens, directeur de Child Help International, et lui-même père d’une petite fille née avec une spina bifida, s’est insurgé dans le quotidien De Standaard : « Personne ne veut qu’un bébé ne souffre. Moi non plus. Mais qui sait ce qu’est un handicap grave ? (…) Qui peut mieux juger de la qualité d’une vie avec un handicap que les personnes elles-mêmes porteuses de handicap? » Il a rappelé que le droit à la vie est un droit fondamental.

    La nouvelle pose encore d’autres questions : en cas de décès précoce de l’enfant, les soins palliatifs pédiatriques ne sont-ils pas en mesure de soulager l’enfant et d’accompagner les parents jusqu’à son décès ? Quid également du consentement (impossible) de l’enfant ?

    Sources : Acta Paediatrica, De Standaard (17/4/2019 et 20/4/2019), De Morgen (18/4/2019).

  • Les défis contemporains de la liberté religieuse, notamment face aux nouvelles tendances autoritaires des États dits libéraux

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Les théologiens du pape en défenseurs de la liberté religieuse

    Explication 

    Publié le vendredi 26 avril, un nouveau document de la Commission théologique internationale étudie les défis contemporains de la liberté religieuse, notamment face aux nouvelles tendances autoritaires des États dits libéraux.

    La Commission théologique internationale (CTI) a publié, vendredi 26 avril sur son site Internet, un important document sur la liberté religieuse, soulignant les nouvelles menaces auxquelles elle fait face dans le monde contemporain.

    « Il ne s’agit pas de rouvrir de vieux débats, notamment avec les lefebvristes, mais d’étudier ce qui va à l’encontre de la liberté religieuse dans le monde contemporain », explique à La Croix le père Serge-Thomas Bonino, secrétaire général de la CTI qui a participé au groupe de travail à l’origine de ce texte dans lequel figuraient également le Français Philippe Vallin et le jésuite belge Bernard Pottier.

    Si le document de 37 pages La liberté religieuse pour le bien de touspart de la déclaration Dignitatis humanae, c’est en effet d’abord pour souligner le contexte particulier de ce texte du concile Vatican II.

    Menaces de l’État libéral

    « Dans les années 1960, il s’agissait de mieux situer la présence de l’Église dans un monde démocratique et pluraliste et, après la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, d’affirmer la dignité humaine contre les totalitarismes », rappelle le père Bonino.

    Dans cette optique, la liberté religieuse était, pour l’Église catholique, la clé de voûte des droits humains et c’est en ce sens que l’a notamment utilisée Jean-Paul II contre le totalitarisme communiste.

    « Mais cette vision est aujourd’hui quelque peu remise en cause », relève le père Bonino.

    Car la liberté religieuse est aujourd’hui menacée y compris par l’État libéral qui, tout en proclamant sa neutralité en matière de religion, « ne semble pas en mesure d’éviter la tendance à considérer la foi professée et l’appartenance religieuse comme un obstacle pour la reconnaissance de la pleine citoyenneté culturelle et politique des individus », constate la CTI.

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