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Ethique - Page 371

  • Publication de l'encyclique "LAUDATO SI"

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    jpg_1351073.jpgLETTRE ENCYCLIQUE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS 

    SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE

    1. « Laudato si’, mi’ Signore »- « Loué sois-tu, mon Seigneur », chantait saint François d’Assise. Dans ce beau cantique, il nous rappelait que notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe ».[1]

    2. Cette sœur crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irresponsable et par l’abus des biens que Dieu a déposés en elle. Nous avons grandi en pensant que nous étions ses propriétaires et ses dominateurs, autorisés à l’exploiter. La violence qu’il y a dans le cœur humain blessé par le péché se manifeste aussi à travers les symptômes de maladie que nous observons dans le sol, dans l’eau, dans l’air et dans les êtres vivants. C’est pourquoi, parmi les pauvres les plus abandonnés et maltraités, se trouve notre terre opprimée et dévastée, qui « gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22). Nous oublions que nous-mêmes, nous sommes poussière (cf. Gn2, 7). Notre propre corps est constitué d’éléments de la planète, son air nous donne le souffle et son eau nous vivifie comme elle nous restaure.

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  • Les enjeux scientifiques du transhumanisme

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    Un article de Dominique Lambert, docteur en sciences physiques et en philosophie; professeur à l'Université de Namur et membre de l'Académie Royale de Belgique.

    Les enjeux scientifiques du transhumanisme

    Transhumanisme : le mot apparaît de plus en plus souvent, mais recouvre des réalités variables, complexes et mouvantes. Qu’en est-il ? S’agit-il de science-fiction ? Cherchons à y voir clair.

    Le transhumanisme est un mouvement philosophique et culturel, visant à accroître et dépasser les capacités actuelles, intellectuelles et physiques de l’être humain (considéré comme un stade transitoire d’un processus évolutif). Dans ce but, identifié à un « progrès » de l’épanouissement et du « bien-être » individuel, les défenseurs du transhumanisme se réfèrent à des technologies déjà existantes ou mettent leurs espoirs dans des programmes de recherche scientifiques portés par les universités ou, aux USA, par des agences fédérales comme la NASA (recherche spatiale) ou la DARPA (recherche militaire).

    Lire sur didoc.be cet article (paru dans le numéro de mai 2015 de la revue Pastoralia qui consacre un dossier à ce sujet).

  • Synode pour la famille : les Africains se préparent à « contrer la stratégie de l’Ennemi du genre humain »

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    De Sandro Magister sur le site « Chiesa » :

    « ROME, le 15 juin 2015 – Cinq cardinaux et quarante-cinq évêques, en provenance du même nombre de pays d’Afrique, ont tenu une réunion à Accra, la capitale du Ghana, du 8 au 11 juin. Une rencontre qui a eu lieu au grand jour et non pas de manière presque secrète comme celle de certains de leurs collègues allemands, français et suisses qui s’étaient donné rendez-vous, quelques jours plus tôt, à l’Université Pontificale Grégorienne, à Rome.

    L’objectif était le même pour les deux rencontres : préparer la prochaine session du synode consacré à la famille. 

    Toutefois, alors que la réunion qui s’est tenue à l’université Grégorienne avait pour objectif de changer le système de l’Église en ce qui concerne le divorce et l’homosexualité, l'orientation de celle qui a eu lieu à Accra avait un but opposé. 

    La feuille de route a été donnée par le cardinal guinéen Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin, dès les premières phrases qu’il a prononcées :

    - "ne pas avoir peur de réaffirmer l'enseignement du Christ à propos du mariage" ;
    - "au synode, parler de manière claire et d’une seule voix, avec un amour filial envers l’Église" ;

    - "protéger la famille contre toutes les idéologies qui tendent à la détruire et, par conséquent, également contre les politiques nationales et internationales qui empêchent de promouvoir ses valeurs positives". 

    Cette feuille de route a recueilli un consensus complet. Même le seul évêque d’Afrique noire à s’être exprimé, au cours de ces derniers mois, en faveur d’«ouvertures» à propos du divorce, Gabriel Charles Palmer-Buckle, d’Accra, élu délégué au synode par les évêques du Ghana, s’est trouvé en accord avec tous les participants pour défendre la doctrine catholique concernant la famille.

    En plus de Sarah, les autres cardinaux africains présents étaient le Camerounais Christian Tumi, le Kenyan John Njue, le Tanzanien Polycarp Pengo et l’Éthiopien Berhaneyesus D. Souraphiel, qui a été créé cardinal par le pape François lors du dernier consistoire.

    Organisée par le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, la rencontre avait comme titre : "La famille en Afrique. Quelles expériences et quelles contributions pour la XIVe assemblée ordinaire du synode des évêques ?".

    Afin de répondre à la question contenue dans le titre, les prélats présents ont discuté, le premier jour, sur la base de quatre introductions thématiques, avant de se répartir en groupes de travail et, le jour suivant, à partir de cinq autres schémas de discussion.

    L’un de ces schémas, qui était intitulé "Les attentes du synode", a été lu aux membres du groupe par le théologien et anthropologue Édouard Ade, secrétaire général de l'Université Catholique d'Afrique Occidentale, qui est implantée à Cotonou, au Bénin, et à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

    Le professeur Ade s’est penché sur ce qu’il a appelé "la stratégie de l’Ennemi du genre humain".

    Cette "stratégie" - étant donné que ses objectifs les plus avancés, c’est-à-dire la bénédiction des remariages de divorcés et celle des couples homosexuels, paraissent impossibles à atteindre - consisterait à ouvrir des brèches avec l’idée de les élargir ultérieurement, tout en affirmant verbalement, bien entendu, que l’on ne veut rien changer à la doctrine.

    Ces brèches seraient, par exemple, les "cas particuliers" qui ont été évoqués par les novateurs, en sachant pertinemment qu’ils ne resteraient pas du tout des cas isolés.

     

    Une autre astuce est celle qui consiste à présenter les changements comme une solution "d'équilibre" entre, d’une part, les impatiences de ceux qui voudraient le divorce et les mariages homosexuels tout de suite et, d’autre part, le rigorisme dépourvu de miséricorde de la discipline de l’Église catholique en ce qui concerne le mariage.

    Une autre brèche encore serait celle, pratiquée dès à présent en un grand nombre d’endroits, qui consisterait à donner accès à la communion aux divorcés remariés et à tous les couples qui vivent en dehors des liens du mariage, sans même attendre qu’une décision, quelle qu’elle soit, ait été prise en la matière par le synode et par le pape.

    D’autre part, le professeur Ade a mis les participants en garde contre les "chevaux de Troie" qui sont utilisés par les novateurs, comme celui qui consiste à attribuer une valeur toujours positive à toutes les formes de vie commune en dehors du mariage, ou bien celle qui consiste à considérer que l'indissolubilité du mariage est un "idéal" qui ne peut pas être toujours atteint par tout le monde, ou encore l'utilisation de formes nouvelles de langage qui finissent par transformer la réalité.

    Le rapport d’Adé a été vivement apprécié par les évêques et cardinaux présents. C’est tellement vrai que l’on en trouve la trace dans le communiqué final, dans lequel on peut lire qu’"il faut partir de la foi, la réaffirmer et la vivre afin d’évangéliser les cultures en profondeur", en prenant garde à ne pas adopter et à ne pas légitimer "le langage des mouvements qui militent en vue de la destruction de la famille".

    À l’occasion d’une grande interview de six pages publiée au même moment en France dans l’hebdomadaire "Famille Chrétienne", le cardinal Sarah a déclaré, entre autres :

    "Au Synode d'octobre prochain, nous allons, je l'espère, aborder la question du mariage de façon toute positive, en cherchant à promouvoir la famille et les valeurs qu'elle porte. Les évêques africains interviendront pour soutenir ce que Dieu demande à l'homme sur la famille et accueillir ce que l'Église a toujours enseigné".

    Et encore : "Pourquoi penser qu'il n'y a que la vision occidentale de l'homme, du monde, de la société, qui soit bonne, juste, universelle ? L'Église doit se battre pour dire non à cette nouvelle colonisation".

    Voici ce que dit le titre de l'interview, tel qu’il apparaît dans le journal, qui est disponible en kiosque :

    > Le cardinal Sarah : "Qu'on nous écoute ou pas, nous parlerons"

    La rencontre d’Accra est la preuve que le bloc des évêques africains jouera un rôle de premier plan lors du synode. Comme il ne l’a jamais fait dans le passé.

    Ref. Synode. L'heure de l'Afrique

    JPSC

  • Divorcés-remariés : « Cœur tendre et esprit mou »

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    Faut-il permettre la communion sacramentelle aux divorcés-remariés et autres concubins ? Cette question, propulsée par le cardinal Kasper (avec l’accord du pape François) à l’avant-scène du synode sur la famille, polluera-t-elle encore la prochaine session de l’assemblée ?

    L’échéance approche et les échanges de tirs s’intensifient. Ci-dessous, le philosophe Thibaud Collin dans « Famille chrétienne » dénonce le subjectivisme et la casuistique des propositions d’échappatoires plus ou moins astucieuses récemment publiées dans la revue jésuite  « Civiltà cattolica » 

    N'en déplaise aux amateurs de périphéries, il est grand temps pour l'institution synodale de remettre la balle au centre, c'est à dire au coeur et à la hauteur des vrais enjeux, comme l'a fait Monseigneur Léonard: voir ici

    Entretemps voici, pour les « fans » de la  disputatio theologica,  la réponse argumentée de Thibaud Collin aux propos tenus par le dominicain Garrigues à son confrère jésuite Spadaro, directeur de la célèbre revue précitée :

    « L’entretien que le Père Jean-Miguel Garrigues a accordé au Père Antonio Spadaro dans la prestigieuse revue jésuite La Civiltà cattólica (1)  a eu un retentissement international. Le Père Garrigues, dominicain, est un théologien renommé, qui a notamment été collaborateur de son ami le cardinal Schönborn pour la rédaction du Catéchisme de l’Église catholique. Dans cet entretien consacré au Synode sur la famille, le Père Garrigues, après des analyses fort pertinentes sur la nécessaire gradualité dans l’accompagnement pastoral, conclut en faisant des propositions, elles, directement opposées à l’enseignement de l’Église. D’où l’étonnement d’un grand nombre de lecteurs : comment un théologien de sa stature peut-il, dans le même texte, réclamer le respect dû à la doctrine de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI sur le mariage et les contredire frontalement ? Quelle peut être la source d’une telle incohérence ? Tel est le problème dont la solution se trouve, nous le constaterons, dans l’entretien lui-même.

    Les deux « dérogations » envisagées

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  • L'église protestante de Belgique ouvre la porte aux pasteurs homosexuels

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    Les communautés protestantes ne sont pas des Eglises, leurs ministres ne sont pas prêtres , elles ne confèrent aucun sacrement, ne reconnaissent aucun magistère et, en vertu du libre-examen qu’elles pratiquent,  finissent toujours par varier entre elles.  Elles n’offrent, par principe, ni des modèles, ni des exemples à suivre. Heureusement, elles ne représentent pas grand’chose dans un pays comme la Belgique. Ce qui fixe les limites la portée de l’information de « Belga » rapportée par « La Libre Belgique » . JPSC.

    « L'église protestante de Belgique ouvre la porte aux pasteurs homosexuels, a-t-elle fait savoir dimanche soir. "Le Synode de l'Église Protestante Unie de Belgique a décidé, lors de son assemblée ce samedi, de ne pas considérer l'homosexualité comme un obstacle à la possibilité d'exercer le ministère pastoral", a-t-elle précisé dans un communiqué.

    Selon le texte, un groupe de travail où chaque district de l'Église était représenté, avait préparé cette assemblée extraordinaire du Synode Protestant autour du thème "Homosexualité et pastorat". Ce groupe de travail avait rédigé une recommandation qui a été envoyée à toutes les églises locales pour qu'elles en discutent, avant de faire l'objet d'une discussion au niveau régional et enfin d'un vote au niveau national.

    "Je suis fier de mon Église ainsi que de l'ouverture et du respect dans lesquels les débats se sont déroulés", a déclaré le président du Syndode, Steven H. Fuite.

    Il y a quelques années, le Synode Protestant, dont le corps pastoral est composé de 15% de femmes, avait déjà décidé que, parallèlement au mariage, il était possible de demander la bénédiction des couples du même sexe lors d'un culte. »

    Ref. L'église protestante de Belgique ouvre la porte aux pasteurs homosexuels

  • Quelle vision pour l'avenir de l'Europe ? Quand le Parlement européen se dirige vers une profonde division sur des sujets sensibles.

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    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Quelle vision pour l'avenir de l'Europe?

    Le Parlement européen se dirige vers une profonde division sur des sujets sensibles

     
    Strasbourg, le 10 juin 2015

    Hier le Parlement Européen a adopté le rapport de la Commission des droits de la femme (FEMM) sur la stratégie de l'Union européenne pour l'égalité entre les femmes et les hommes après 2015, originairement écrit par Maria Noichl (S&D, Allemagne). Comme nous l'avons affirmé dans notre message aux membres du Parlement européen avant ce vote, le texte adopté va clairement au-delà des Traités et viole le principe de subsidiarité sur des questions très sensibles. Une violation qui préoccupe beaucoup les citoyens dans toute l'UE.

    Il s'agit d'une résolution sans conséquences légalement contraignantes pour les Etats Membres. Néanmoins, nous notons que, depuis le début de la nouvelle mandature du Parlement européen, on assiste à une multiplication de ce type d'actes politiques, qui tendent à imposer une certaine vision conflictuelle des relations entre femmes et hommes, au lieu de lutter pour le respect de la dignité de chacun. 

    Le Rapport sur les Progrès accomplis en matière d'égalité entre les femmes et les hommes dans l'Union en 2013, qui avait été rejeté par l'ancien Parlement pour l'année 2012 en 2015, a été adopté le 10 mars, demandant un "droit" à un "accès aisé à l'avortement" (§47).Deux jours plus tard, le Parlement a adopté le Rapport annuel sur les droits de l'homme et la démocratie dans le monde en 2013 et sur la politique de l'Union européenne en la matière, avec une demande plus forte encore pour un "droit à l'avortement" (§136), poussant les Etats Membres à reconnaître le "mariage homosexuel" (§162).

    Hier, avec le rapport initialement rédigé par Madame Noichl, pour la première fois le Parlement européen "recommande, puisque la composition et la définition des familles évoluent dans le temps, que les législations sur la famille et l'emploi soient plus complètes en ce qui concerne les (...) parents LGBT" (§31). Ces sujets, au delà du fait qu'ils relèvent des compétences nationales, sont aussi hautement délicats et il n'y a pas une compréhension commune parmi les 28 Etats Membres: il y a au contraire un défi croissant à l'égard de la paix sociale du continent européen à cause de ces sujets qui créent une profonde division entre les citoyens et leurs élus aux niveaux national et européen. 
     
    Par ailleurs, sommes-nous sûrs que tout cela signifie prendre en compte le meilleur intérêt de l'enfant, en ligne avec les conventions internationales qui protègent les droits des enfants ? Hier le Parlement européen, salué par des applaudissements, a promu une fois de plus le "droit" à l'avortement (§52, §68, §72) et a aussi demandé "à la Commission d'encourager les États membres à promouvoir la procréation (médicalement) assistée et de mettre un terme à la discrimination dans l'accès au traitement favorisant la fertilité et à l'aide à la procréation" (§59), tout en évitant quelconque référence aux enfants délibérément privés de leurs parents biologiques et en ouvrant la porte à tout type de procréation assistée, y compris gestation pour autrui (GPA), en suivant la logique de l'accès à la "procréation assistée pour tous". Lundi, à la fin du débat préliminaire, Mme Noichl a nié que son rapport contienne quelconque référence à la GPA, oubliant que la GPA est une conséquence logique de la libéralisation de la procréation assistée. Oui, malheureusement, ce rapport inclut aussi un soutien à la GPA.

    Toutefois, quelque chose est en train de changer. Les membres du Parlement européen ne sont pas tous sur la même ligne et le vote d'hier a mis cela en évidence: il y a une opposition forte et grandissante à cette vision idéologique, si éloignée de la vie quotidienne de beaucoup de femmes et d'hommes. Beaucoup de députés européens dénoncent le fait que les rapports provenant de la Commission FEMM sont "périodiquement manipulés pour devenir à chaque fois le récipient où faire converger les ingérences d'une ou plusieurs lobbies qui ne devraient pas rentrer dans les questions traitant d'égalité entre les hommes et les femmes" (Daniela Aiuto, EFDD, Italie). Beaucoup d'entre eux ne veulent pas que la Commission européenne prenne la place des Etats Membres dans les domaines de la santé sexuelle et reproductive (Cf., parmi d'autres, la déclaration de vote de Marian Harkin, ALDE, Irlande). Beaucoup d'entre eux croient fortement dans le principe de subsidiarité, puisque "tout problème en Europe n'est pas un problème de l'Europe", comme affirmé par Angelika Niebler (PPE, Allemagne).

    Le grand nombre d'abstentions (81) et le nombre de voix contre la résolution venant des groupes politiques qui ont fortement soutenu ce rapport (S&D, Verts/ALE, GUE-NGL, ALDE) révèlent que les citoyens européens peuvent réellement être représentés à Bruxelles et à Strasbourg: néanmoins cela demande un travail culturel important et un engagement sur le long terme pour une Union européenne qui respecte la vie et la famille: "Sur ces questions - a déclaré le Président de la FAFCE, Antoine Renard - il n'y a pas de gauche et de droite, comme beaucoup voudraient nous le faire croire, mais des visions différentes transversales à tous les partis politiques. La FAFCE continuera sa mission pour représenter les intérêts réels des familles européennes".
     
     
    Contact: Maria Hildingsson, Secrétaire Général
    Mob. +32 4 70 20 39 18
    info@fafce.org
    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe, FAFCE, détient un statut participatif auprès du Conseil de l’Europe, est membre de la Plateforme des droits fondamentaux de l’UE et représente les associations familiales de 15 Etats européens.

  • Cardinal Antonelli : l’eucharistie pour tous ?

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    C’est la pente savonneuse sur laquelle risque de déraper encore davantage la pratique eucharistique si le synode ouvre la porte aux échappatoires ambigües. L’histoire du concile Vatican comporte à cet égard des leçons qui donnent à réfléchir. Sandro Magister, sur son site « Chiesa » rapporte ici le double cri d’alarme du cardinal Antonelli  (JPSC) :

    jpg_1351066.jpg"ROME, le 12 juin 2015 – Le cardinal Ennio Antonelli, 78 ans, est une autorité en ce domaine. Pendant cinq ans, il a été le président du Conseil pontifical pour la famille et c’est lui qui a été chargé de l’organisation des deux Rencontres mondiales des familles qui ont précédé celle qui va avoir lieu prochainement à Philadelphie : celle de Mexico en 2009 et celle de Milan en 2012.

    Il a d’autre part acquis une notable expérience pastorale. Il a été archevêque d’abord de Pérouse et ensuite de Florence, ainsi que, pendant six ans, secrétaire de la conférence des évêques d’Italie. Il fait partie du mouvement des Focolari.

    Il n’a pas pris part à la première session du synode consacré à la famille qui a eu lieu au mois d’octobre dernier. Toutefois il participe activement à la discussion qui a lieu actuellement, comme le prouve le livre qu’il vient de publier ces jours-ci :

    E. Antonelli, "Crisi del matrimonio ed eucaristia" [Crise du mariage et eucharistie], Éditions Ares, Milan, 2015, 72 pp., 7,00 euros

    C’est un livre particulier. Agile, comptant peu de pages, il se lit d’une seule traite. Il est introduit par une préface qui a été rédigée par un autre cardinal expert en la matière, Elio Sgreccia, ancien président de l’académie pontificale pour la vie.

    Le site web du Conseil pontifical pour la famille a mis cet ouvrage en ligne dans son intégralité, en trois langues : italien, anglais et espagnol :

    > Crisi del matrimonio ed eucaristia

    On trouvera ci-dessous quelques extraits qui permettront de s’en faire une idée. 

    Le cardinal Antonelli y présente une nouvelle fois, avec une aimable fermeté et un réalisme pratique, la doctrine et la pastorale qui sont actuellement en vigueur en ce qui concerne le mariage.

    Et il met en évidence les conséquences insoutenables auxquelles on arriverait si certains des changements qui sont actuellement proposés à différents niveaux de l’Église étaient mis en œuvre.

    EXTRAITS DE : "CRISE DU MARIAGE ET EUCHARISTIE"

    par Ennio Antonelli

    AUX HOMOSEXUELS QUI VIVENT ENSEMBLE AUSSI, POURQUOI PAS ?

    La pastorale en vigueur encore actuellement donne des indications analogues en ce qui concerne les divorcés remariés, les personnes qui vivent ensemble sans être unies par quelque lien institutionnel que ce soit et les catholiques qui ont uniquement contracté un mariage civil. 

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  • Vincent Lambert : La CEDH n’est pas la « Conscience de l’Europe »

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    Lu sur le site « Koztoujours » :

    « Il faut remettre la Cour Européenne des Droits de l’Homme à sa place, et cette place n’est pas celle que l’opinion publique lui attribue inconsciemment ni celle qu’elle a eu elle-même l’inconscience de se reconnaître.

    L’analyse de la décision rendue dans l’affaire Vincent Lambert est difficile. S’entremêlent en effet des considérations humaines lourdes et des considérations juridiques qui relèvent elles-mêmes de trois types d’enjeux : un enjeu institutionnel, relatif au rôle de la CEDH, un enjeu processuel et, bien évidemment l’enjeu de fond.

    On ne peut toutefois se laisser aller à disserter sur cette affaire sans se souvenir d’abord du drame humain multiple qu’elle constitue. C’est le drame de Vincent Lambert, drame physique évidemment de cet homme enfermé dans son corps, incapable de se mouvoir et de communiquer. Drame moral aussi : qui peut seulement prétendre savoir ce qui se passe dans sa tête ? Est-il conscient, totalement ou partiellement, de ce qui se produit ? Est-il effrayé, paniqué par la perspective de mourir ? Perçoit-il cet enjeu ? Hurle-t-il en silence contre les soins que l’on pratique sur lui, ou ceux que l’on veut arrêter ? C’est le drame aussi des parents, auxquels on refuse le droit de s’occuper de leur fils, parents qui doivent supporter en outre le discrédit constamment porté contre eux, jusque dans le moindre article de presse, en raison de leurs convictions religieuses que l’on dit proche des Lefebvristes – quand bon nombre de catholiques éloignés de cette tendance les partagent. Drame du docteur Kariger, aux convictions catholiques, insulté, sali et menacé, et qui en est venu à se mettre en disponibilité du CHU de Reims. Le poids de cette affaire est lourd, incroyablement lourd. Au regard de cet enjeu, la décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme paraît irréelle. Mais peut-être faut-il seulement réajuster la considération qu’on lui porte.*

    En effet :

    [cliquez ci-dessous pour lire l’ensemble des développements]

    1. La décision de la CEDH n'a pas la portée générale qu'on lui prête et se consacre largement à des considérations accessoires.

    2. La CEDH promeut dans cette affaire une conception ratatinée des Droits de l'Homme

    3. La CEDH n'intervient que de façon résiduelle, dans l'hypothèse d'un consensus entre les pays membres.

    La CEDH, qui élude les questions essentielles, ne peut pas être appelée la Conscience de l’Europe. Qui donc pourrait avoir l’idée de l’appeler ainsi ? Outre l’opinion publique instinctive, la CEDH elle-même. Elle a eu cette imprudence et même cette présomption, comme en témoigne ce documentaire de présentation de la Cour. C’est ce que révèlent avec gravité les juges rédacteurs de l’opinion divergente, qui se conclut ainsi :

    En 2010, pour célébrer son cinquantième anniversaire, la Cour a accepté le titre de Conscience de l’Europe en publiant un ouvrage ainsi intitulé (…) il est de l’essence même d’une conscience, fondée sur la recta ratio, de permettre que les questions éthiques façonnent et guident le raisonnement juridique jusqu’à la conclusion finale. C’est précisément cela, avoir une conscience. Nous regrettons que la Cour, avec cet arrêt, ait perdu le droit de porter le titre ci-dessus.

    Ces juges à l’opinion divergente sont-ils des idéologues et des jusqu’au-boutistes ? Aucunement : ils précisent eux-mêmes que, si Vincent Lambert, tout en n’étant pas en fin de vie ni soumis à une souffrance physique, avait pu exprimer lui-même la volonté de ne pas être gardé en vie, ils n’auraient eu aucune objection à l’arrêt du traitement / des soins (point 3 de l’opinion divergente).

    Leurs observations n’en ont que plus de poids et, de fait, ils posent des questions essentielles :

    Vincent Lambert est vivant et l’on s’occupe de lui. Il est également nourri – et l’eau et la nourriture représentent deux éléments basiques essentiels au maintien de la vie et intimement liés à la dignité humaine. Ce lien intime a été affirmé à maintes reprises dans de nombreux documents internationaux. Nous posons donc la question : qu’est-ce qui peut justifier qu’un État autorise un médecin (…), en l’occurrence non pas à « débrancher » Vincent Lambert (celui-ci n’est pas branché à une machine qui le maintiendrait artificiellement en vie) mais plutôt à cesser ou à s’abstenir de le nourrir et de l’hydrater, de manière à, en fait, l’affamer jusqu’à la mort ? Quelle est la raison impérieuse, dans les circonstances de l’espèce, qui empêche l’État d’intervenir pour protéger la vie ? Des considérations financières ? Aucune n’a été avancée en l’espèce. La douleur ressentie par Vincent Lambert ? Rien ne prouve qu’il souffre. Ou est-ce parce qu’il n’a plus d’utilité ou d’importance pour la société, et qu’en réalité il n’est plus une personne mais seulement une « vie biologique » ?

    La Cour précise clairement dans sa décision que l’article 2 de la Convention sur le droit à la vie comporte d’une part des obligations négatives de ne pas provoquer la mort et d’autre part des obligations positives, obligations positives de protéger la vie. Peut-on réellement affirmer aujourd’hui que l’Etat français respecte ses obligations positives de protéger la vie ? Peut-on conclure que l’Etat français a respecté son obligation positive de protéger la vie simplement parce que médecins et juridictions ont convenablement respecter le processus décisionnel qui conduit… à l’ôter ?

    Peut-on se contenter de la situation présente, à savoir le cas d’une personne inconsciente et n’ayant pas rédigé de directives anticipées, dans laquelle la volonté du patient ne fait que compléter l’appréciation du médecin, mais n’est pas déterminante ? Plus encore, comme je le rappelais ici, une étude européenne fondée sur l’expérience de nombreux services spécialisés soulignait que « la vie peut valoir la peine d’être vécue avec un locked-in syndrom » : ainsi des patients paralysés, incapables de s’exprimer autrement que par des codes de communication appropriés, jugent-ils qu’ils jouissent encore d’une certaine qualité de vie. Mais quelle personne bien-portante imaginerait seulement que cela soit possible ? Certainement pas moi. Comment peut-on alors accorder un tel poids à la volonté de Vincent Lambert rapportée de façon indirecte et exprimée hors de contexte ?

    L’Etat français et la Cour se sont largement appuyés sur une formule selon laquelle le fait d’arrêter l’alimentation et l’hydratation dites artificielles ne relèverait pas de l’intention de donner la mort mais de « restituer à la mort son caractère naturel et de soulager« . Dans une matière aussi sensible et fine que celle-ci, certaines distinctions sont indispensables, d’autres sont fumeuses. Je peux ainsi accepter l’idée que la sédation en phase terminale a pour but premier de soulager la souffrance, mais je ne vois pas en quoi l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation soulagerait une quelconque souffrance – qu’au demeurant personne n’allègue dans le cas de Vincent Lambert. Et ce n’est évidemment pas la mort elle-même que l’on pourrait présenter comme un « soulagement » : l’idée de soulagement suppose une meilleure situation postérieure. Se porte-t-on mieux mort ?

    L’idée de « restituer à la mort son caractère naturel » est en outre aussi absconse qu’artificielle. Elle laisse deviner une légitimation oiseuse, apte à satisfaire les esprits disposés à se satisfaire de la première apparence de justification métaphysique. Aurait-on retiré à la mort quelque chose que l’on aurait le devoir de lui restituer ? Et que serait donc une mort « artificielle » ? Certes, les progrès de la médecine ont conduit à placer des personnes dans des situations qu’elles n’auraient pas subies auparavant mais en quoi le fait de poser l’acte d’arrêter alimentation et hydratation équivaudrait à une mort naturelle ?

    Vincent Lambert est vivant. Il cligne des yeux, il suit du regard. Alors que l’on a cessé de l’alimenter (entre le 10 avril et le 11 mai 2013) il a survécu durant trente jours. Ses parents sont disposés à s’occuper de lui. D’autres personnes dans la même situation vivent dans des établissements spécialisés et rejoignent leur famille pour les week-ends ou pour des vacances. Personne ne connaît la volonté actuelle de Vincent Lambert. Personne ne peut dire qu’il ne dispose plus de sa conscience, même dégradée.

    Dans ces conditions, aussi effarés soyons-nous devant l’éventualité de vivre la même situation, il nous faut revenir à cette question posée dans l’opinion divergente : quelle raison impérieuse empêche l’Etat d’intervenir pour protéger la vie ? Et quelle raison impérieuse commande de mettre un terme à la vie de Vincent Lambert ?

    Contrairement à ce qu’a jugé la Cour Européenne des Droits de l’Homme, la décision de mettre un terme à la vie de Vincent Lambert n’est ni fondée juridiquement, ni juste moralement. Elle est même, à bien y penser, proprement effrayante.".

    Ref. La CEDH n’est pas la « Conscience de l’Europe »

     JPSC

  • Vincent Lambert : euthanasie, dignité, liberté de conscience, le cocktail mortifère des mots piégés par l’idéologie des droits de l’homme

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    Lu  et vu sur "Riposte catholique":

    "Voici une très courte vidéo (2’ 29”) qui en dit très long sur Vincent Lambert. Elle vient d’être mise en ligne aujourd’hui et a été tournée le 5 juin après la décision abominable de la CEDH. C’est un reportage d’un camarade de lycée de Vincent, qui lui a rendu visite à l’hôpital. Écoutez ce qui se dit et voyez ce qu’elle vous montre. Vous comprendrez tout. À partager largement !"

    Ref. Vincent Lambert

    JPSC

  • Le Parlement Européen contre le droit des enfants à connaitre leurs parents

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    LE PARLEMENT EUROPÉEN SE PRONONCE CONTRE LE DROIT DES ENFANTS À CONNAÎTRE LEURS PARENTS

    La proposition de résolution NOICHL a été adoptée par le Parlement européen à 60 voix d’écart, une faible majorité comparée à celle écrasante qui avait conclue à l’adoption du rapport Tarabella, voté le 10 mars 2015 (cf. Gènéthique vous informe du 11 décembre 2013). Ce rapport de la députée allemande du Groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates, Maria Noichl, déposé sous le nom de  “stratégie de l’UE pour l’égalité entre hommes et femmes pour l’après 2015”, fait la promotion de l’avortement, de la pilule contraceptive gratuitement distribuée aux mineurs, et de la PMA sans père.
     
    Cette proposition fait suite à la longue liste d’initiatives similaires, entre autres le rapport « Estrella » (Cf. Gènéthique vous informe du 11 décembre 2013) (pourtant défait après une forte mobilisation européenne), qui va contre le respect de la subsidiarité. Ce domaine est de la compétence des Etats membres et non de l’UE.

     

    L'importance du soutien à l'adoption « et le droit de tous les enfants à connaître leurs parents », a été rejetée par les socialistes. Tandis que le députés européens de droite ont rejeté le § 67 « prie la Commission de soutenir les États membres dans l'établissement de chaires universitaires pour les études sur les genres et la recherche féministe ».

     

    Les mentions qui demeurent sont :

    • la PMA sans père,

    • L’accès à l’avortement pour tous,

    • L’aide humanitaire doit fournir accès à l’avortement pour les femmes et les jeunes filles victimes de viols dans des conflits armés (à l’opposé de l’assistance proposée par l’Eglise du Nigéria aux femmes violées par Boko Haram le 27 mai 2015),

    • L’accès à la contraception pour les jeunes,

    • Les programmes sur l'éducation sexuelle dans les écoles.

     

    La proposition de résolution alternative qui avait été déposée par le PPE a été rejetée à 62 voix d’écart.

  • Le pape François critique l'ideologie du genre

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    Sur Radio Vatican :

     

    (RV) Le Pape a reçu ce lundi les évêques de Porto Rico, une île sous administration des Etats-Unis, mais qui dispose d’une conférence épiscopale propre, comptant sept évêques pour six diocèses. Ce territoire bilingue, hispanophone et anglophone, avait été visité par Jean-Paul II en 1984.

     

    Dans son intervention en espagnol, dont il a remis le texte aux évêques, le Pape François a insisté sur l’importance de ce territoire dans l’histoire du christianisme américain, Le diocèse de Porto Rico avait été fondé en 1511, ce qui en fait l’un des premiers diocèses de l’évangélisation des Amériques. Mais le Pape François a aussi averti les évêques sur les risques de division. 

     

    Le Pape a appelé les évêques à l’unité : « Ne gâchez pas votre énergie dans des divisions et des affrontements, sachez prendre de la distance par rapport à toute idéologisation ou tendance politique qui pourrait vous faire perdre du temps et la vraie ardeur pour le Royaume de Dieu. »

     

    Dans la perspective du Jubilé de la miséricorde, le Pape demande à l’épiscopat portoricain de cultiver une attitude accueillante avec vos prêtres, afin « qu’ils se sentent guidés et écoutés pour qu’ils puissent grandir en communion, sainteté et sagesse, et portent à tous les mystères du salut, notamment à travers le sacrement de la réconciliation. »

     

    Le Pape a aussi insisté sur l’importance des vocations sacerdotales et de la formation dans les séminaires, alors que Porto Rico a été confronté dans la décennie écoulée à une diminution sensible du nombre de prêtres.

     

    Rappelant la beauté du mariage et critiquant l'idéologie du genre, François a aussi rappelé que « les différences entre homme et femme ne sont pas faites pour la subordination, mais pour la communion et la génération ». En reprenant un extrait de la déclaration d’Aparecida de 2007, dont il avait été l’un des principaux rédacteurs, François a rappelé que « le mariage est l’un des trésors les plus importants des peuples latino-américains et caribéens ».

  • Universalité de la Fête-Dieu

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    Lu et vu sur le site du diocèse d’Inongo, au Congo, dans l’ancienne province de l’Equateur (Bandundu) :

    « Dimanche passé (Corpus Domini) la tradition de la procession s'est répétée. Bokoro, en effet, est connu dans le diocèse comme une des paroisses où les chrétiens, après la messe, parcourent les rues de la cité avec Jésus Eucharistie en procession. Imaginons ce qu'elle représente avec toute la population de Bokoro, les nombreux élèves ( Petit séminaire, lycée Salongo, Institut de Bokoro, Institut Totombwana, EP Mankoni, Elikya)… » 

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    http://evecheinongo.blogspot.be/

    JPSC