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Ethique - Page 543

  • Europe : vote d'une résolution favorable au respect de la vie

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    C'est Jeanne Smits, sur son blog, qui nous en informe :

    "Euthanasie : victoire sur la culture de mort à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe

    ...l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a voté mercredi soir une résolution visant à « protéger les droits humains et la dignité de la personne en tenant compte des souhaits précédemment exprimés par les patient » – en clair, il s’agit de promouvoir les testaments de fin de vie ou les directives pour la fin de vie. Grâce au travail intensif d’élus chrétiens, le texte définitif affirme : « L’euthanasie, dans le sens de l'usage de procédés par action ou par omission permettant de provoquer intentionnellement la mort d’une personne dépendante dans l’intérêt allégué de celle-ci, doit toujours être interdite. »

    A cette belle victoire s'ajoute l'adoption de deux amendements présentés par Luca Volontè (président de groupe du PPE) Timothy Boswell (GDE) et d'autres membres de ces deux formations conservatrices, qui ont bataillé pour faire adopter ce principe : « En cas de doute, la décision doit toujours viser à préserver la vie de l’intéressé et à en prolonger la vie. »

    « L'an dernier, nous avons obtenu une grande victoire en réaffirmant le droit à l'objection de conscience, aujourd'hui nous reconfirmons les valeurs humaines et chrétiennes. Aujourd'hui nous avons une nouvelle fois mené une bonne bataille et nous l'avons gagnée, grâce à Dieu, face à une véritable tyrannie idéologique de la mort. Les socialistes, la gauche et une partie des libéraux ont perdu une bataille fondamentale, désormais l'euthanasie est totalement bannie de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe », rapporte mon correspondant, citant Luca Volontè.

    Addendum : Le texte de la résolution est en ligne ici.

    © leblogdejeannesmits.

  • Selon « La Libre » Rick Santorum a choqué le public américain

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     Le candidat catholique à l’investiture républicaine pour les prochaines élections présidentielle américaine, Rick Santorum est contre l’avortement. « et il le fait savoir » déclare la « Libre » qui poursuit : « sur le plateau du show télévisé de Piers Morgan (CNN) vendredi soir, le candidat à la primaire du Parti républicain pour l'élection présidentielle américaine de 2012 a tenu des propos qui n'ont pas manqué de choquer. Le journaliste l'a interrogé sur ce qu'il ferait si une de ses deux filles tombait enceinte suite à un viol et qu'elle lui demandait l'autorisation d'avorter. Dans cette situation, Rick Santorum lui expliquerait donc de prendre cet enfant "comme un cadeau de Dieu" arguant qu'interrompre cette grossesse indésirée pourrait "ruiner sa vie". "Aussi horrible soit la façon dont ce fils ou cette fille a été conçu, celui-ci n'en est pas moins son enfant" affirme-t-il. Convaincu, il poursuit son explication: "D'une certaine manière, c'est un don de la vie humaine, et il faut accepter ce que Dieu nous donne. Je peux pas imaginer quelque chose de plus horrible mais il faut savoir tirer le meilleur parti d'une mauvaise situation."  Rick Santorum: "Il faut accepter ce que Dieu nous donne"

    Mutch is too mutch, comme on dit dans la bourgeoisie libérale avancée…

  • Quand la loi viole la liberté des consciences…

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    Lu dans les “matinales” de La Vie:

     “Aux Etats-Unis, c'est la rupture entre les évêques américains et le président Barack Obama. En cause, une loi qui oblige les structures de santé même catholiques à fournir des contraceptifs et des abortifs. Une contestation qui ne touche pas que la droite catholique.(…) C'est dans le National Catholic Reporter, le plus grand magazine catholique américain, que Michael Sean Winters, un des soutiens catholiques de gauche les plus actifs d'Obama, se fend d'une tribune au titre très explicite... et très français: "J'accuse!": "Le président Obama a perdu mon vote quand il a refusé d'étendre l'objection de conscience aux services de santé. La question de la protection de la conscience est si fondamentale que je ne vois pas comment je pourrais jamais voter à nouveau pour cet homme. [...] Je vous accuse, Monsieur le Président, d'avoir trahi la philosophie de gauche, qui a commencé, ne l'oublions pas, comme une défense de la liberté de conscience. En tant que catholiques, nous devons être honnêtes et admettre que, depuis trois cents ans, la défense de la liberté de conscience n'était pas dans les premières préoccupations de notre sainte Mère Eglise. Mais, nous, catholiques, avons appris à embrasser l'idée que la contrainte de la conscience est une violation de la dignité humaine. C'est une leçon, Monsieur le Président, que vous et un trop grand nombre de vos collègues de gauche avez apparemment désappris". Dans un pays où le secteur privé est extrêmement développé, les hôpitaux catholiques sont au nombre de 562 sur tout le territoire, et ils soignent près de 90 millions de patients. C'est dire à quel point l'application de la loi incriminée concerne un pan non négligeable du système de soins américain.” C’est ici: Obama a-t-il perdu le vote des cathos de gauche?

     Un cas de figure qui risque de se multiplier dans les "démocraties postmodernes" 

  • Marche pour la Vie ce dimanche à Paris : les Belges étaient là aussi.

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    22_1_2012_-_1.jpgUn de nos correspondants a participé à cette marche. Voici son reportage :

     « 30.000 manifestants pour la vie à Paris ce dimanche 22 janvier 2012. Ces estimations nous ont été communiquées par des policiers ayant une certaine habitude de ce genre d'événements.

    Le matin même, à proximité de la basilique de Koekelberg nous attendait l'autocar qui devait précisément nous y amener. (affrété à l'initiative de "Jeunes pour la Vie", ndlr) Une bonne cinquantaine de participants étaient du voyage et après un trajet de quatre heures environ, nous sommes arrivés à la place de la République, lieu de départ du cortège.

    Là, c'est l'ambiance bon enfant caractéristique de cette marche.  Les participants viennent parfois de loin, et dans certains cas, avec leur évêque: Mgr Bagnard (diocèse de Belley-Ars) et Mgr Aillet (diocèse de Bayonne). En plus des Belges que nous sommes, on peut voir (et entendre!) des Italiens, des Roumains, et même des Sud-africains!

    Les slogans fusent, avec un point commun entre eux: les femmes ayant avorté ne sont jamais jugées, elles sont quelque part d'abord victimes de la banalisation qui est faite d'un tel acte et du manque d'information sur les séquelles dramatiques qui s'ensuivent.

    Voici le genre de slogans qu'on peut entendre sur le pavé parisien:

    - "La vie n'est pas un dû, c'est un don!"

    - "On ne se donne pas la vie, on la reçoit de Dieu comme fruit de l'amour entre un homme et une femme."

    La foule continue gaiement son chemin. A l'arrière de la manifestation, des gens prient le rosaire.

    Arrivés sur la place de l'opéra Garnier, noire de monde, les manifestants ont droit à un petit mot de Jean-Marie Le Méné. Il est président de la fondation Lejeune, ardent défenseur des enfants à naître, particulièrement ceux porteurs d'un handicap telle la trisomie 21. Il rappelle qu'en France aura lieu prochainement l'élection présidentielle. Ceux qui défendent la vie se doivent de peser de tout leur poids sur la campagne. Il en va de leur responsabilité...

    Enfin, il est 18h30 quand nous reprenons le chemin de Bruxelles, où nous arrivons vers 23h.

    De l'avis général, cette journée a été placée sur le signe de la bonne humeur, les connaissances se sont retrouvées, les inconnus ont lié connaissance. Le prochain rendez-vous pour la vie est fixé au 25 mars 2012 à Bruxelles: nous y serons tous! » 

     

  • Quand le magazine flamand « Humo » interroge le Cardinal Ries

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    Le magazine flamand Humo s’est entretenu  ici http://www.humo.be/humo-archief/70675/humo-sprak-met-julien-ries-de-nieuwe-belgische-kardinaal avec Mgr Julien Ries, professeur émérite à l'UCL (Faculté de théologie) et membre de l'Institut RSCS (Religions, spiritualités, cultures, sociétés), qui sera fait cardinal par Benoît XVI le 18  février prochain. Un de nos fidèles correspondants nous propose la traduction française de cette interview signée Stefanie de Jonge

     « La Belgique aura bientôt un deuxième cardinal, en plus de Godfried Danneels. Le 18 février, à Rome, Julien Ries recevra en personne sa barrette cardinalice vermeil du Pape Benoît XVI.

     Ries:

    "Nous sommes très bons amis, Mgr Léonard et moi. Nous avons d'ailleurs étudié ensemble. Il sait également qu'il dépend de la règle introduite par le Pape Jean-Paul II: chaque pays ne peut avoir qu'un seul cardinal avec droit de vote dans un conclave éventuel pour élire un nouveau Pape. Je n'ai pas le droit de vote, car pour cela, il ne faut pas avoir atteint l'âge de 80 ans. Le Cardinal Danneels, lui, a le droit de vote: jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de 80 ans (l'an prochain, ndlr), Mgr Léonard ne peut tout simplement pas devenir cardinal." 

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  • L’Eglise de Belgique : une organisation criminelle ?

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    C’est la question posée en première page du journal bruxellois « Le Soir » qui commente la relance de l’opération « calice » avec les nouvelles perquisitions, effectuées par le juge d’instruction De Troy dans tous les évêchés de Belgique. Ce magistrat, dont toutes les perquisitions antérieures (à part le forage des caveaux d’archevêques à la cathédrale Saint-Rombaut) ont été annulées, chercherait-il obstinément à identifier des protecteurs de prêtres pédophiles mais aussi à incriminer l’Eglise catholique belge en tant qu’organisation criminelle (sur base des articles 322 et 324 bis combinés du code pénal)? Cette hypothèse est exposée par Ricardo Guttiérrez en pages 1 et 9 du "Soir", dans son édition du 20 janvier.

    Sur son blog, le Doyen de Liège (rive-gauche), Eric de Beukelaer, ancien porte-parole des évêques, commente un autre article, moins sensationnaliste, signé la veille par le même journaliste du quotidien vespéral:

    « L’édito de jeudi dernier, paru dans le quotidien « le Soir » est de la plume de Ricardo Gutierrez. Comme souvent, il explique avec intelligence et un détachement de bon aloi la raison des récentes perquisitions dans chaque évêché du royaume. J’invite chacun à le lire.

    Une remarque : C’est un édito que je salue et que je pourrais signer. A une exception près. Quand je lis : « Il faut saluer l’engagement récent de l’Eglise catholique belge à assumer pleinement sa responsabilité morale », je trouve que c’est faire un peu trop l’impasse sur le travail remarquable de la Commission Adriaenssens. A l’époque, une certaine presse murmurait que cette commission n’était pas suffisamment indépendante. Pourtant, son rapport fut salué par tous – à commencer par la commission parlementaire. Donc – oui – cette Commission ecclésiale travaillait en toute indépendance (j’en ai été témoin). Ceci démontre que l’Eglise assumait déjà sa responsabilité morale. Que l’actuelle démarche de dédommagement aille plus loin et qu’il faille s’en réjouir, est également vrai. (lire « Soutien à nos évêques ») Mais cela ne signifie pas que rien n’était mis en place avant.

    Une question : pourquoi de nouvelles perquisitions ? Pourquoi ne pas simplement demander les dossiers recherchés aux évêchés ? Le juge a certainement ses raisons et – comme le dit Ricardo –il n’agit pas en cow-boy solitaire, mais sous contrôle du procureur fédéral Delmul. Mais moi, je ne comprends pas. Mis à part le fait que l’info a ouvert les JT, trois jours en suivant, quel avantage y avait-il à débarquer à l’improviste dans un évêché pour demander des dossiers que les responsables catholiques auraient pu préparer s’ils en avaient reçu la demande ?

    Une inquiétude : oui, la justice doit rechercher jusqu’au bout les éventuelles responsabilités. Elle le doit aux victimes. Elle le doit aussi à l’Eglise : ce n’est que si la justice enquête jusqu’au bout, que celle-ci sera éventuellement lavée du soupçon d’encore cacher des cadavres dans ses placards de sacristie. L’instruction enquête à charge et à décharge, mais avec toute cette médiatisation, ceux qui ont en charge l’instruction ont-ils encore le recul nécessaire pour arriver à la conclusion – le cas échéant – que la justice n’a personne à inculper ? Vu les attentes créées, la tentation ne deviendra-t-elle pas très forte de faire en sorte que – coûte que coûte – un procès voie le jour? ».

    Nous souscrivons sans réserve à ce point de vue, en saluant par ailleurs –une fois n’est pas coutume- la discrétion d'un autre grand quotidien bruxellois, « La Libre », face à ce nouveau tapage induit par les méthodes d’un magistrat instructeur, qui heureusement n’est pas le chef d’une bande de cow-boys au sein de la magistrature.

     

  • Obama et la promotion des comportements LGBT

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    NEW YORK, 20 janvier (C-FAM)

     (…) Le président Obama a annoncé en décembre dernier que la promotion en faveur du comportement lesbien, gay, bisexuel et transgenre (LGBT) était une de ses priorités de politique étrangère, et que cela s’appliquait à l’armée américaine à l’étranger. Au même moment, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton délivrait un important discours à l’ONU, où elle donnait au statut LGBT un statut d’égale importance à la religion. Le Département d’Etat demandait à ses ambassadeurs du monde entier de reconnaître un « mois de la gay pride », et publiait une liste « d’œuvres accomplies » par les Etats-Unis, parmi lesquelles la chronique d’un ambassadeur des Etats-Unis faisant l’apologie de l’agenda LGBT au nom des Etats-Unis.

    Mari Carmen Aponte, ambassadrice temporaire au Salvador, a publié un essai assimilant la désapprobation du comportement homosexuel à de l’ « hostilité brutale » et une « agression » par « ceux qui incitent à la haine » (…).Plus de trois douzaines de politiciens d’Etats d’Amérique Latine ont fait des reproches à l’ambassadrice. Dans une déclaration publiée dans un journal salvadorien, ils accusaient la représentante des Etats-Unis de « faire peu de cas de nos valeurs chrétiennes profondes, ancrées dans le droit naturel Ces personnalités publiques ont aussi envoyé une lettre aux sénateurs américains pour protester contre la nomination de Mme Aponte. Les Salvadoriens ont (…)  lancé un site internet exposant « les politiques étrangères malhonnêtes d’Obama ». Ce site retrace au jour le jour la campagne des fonctionnaires américains visant à faire la promotion de l’homosexualité, et la  contre campagne menée par les latino-américains. 

    Le Washington Times, un des principaux quotidiens de Washington DC, a publié une lettre des politiciens américains avertissant que la promotion agressive des droits homosexuels constitue une « guerre de religion ». L’Administration Obama a placé des fonctionnaires dans d’autres Etats « en première ligne », affirme la lettre, « rabaisse notre culture et insulte nos valeurs ». Ils écrivent : « Nous soutenons les droits de l’homme légitimes de tous nos citoyens. Nous ne soutenons pas des ‘droits homosexuels’ construits de toute pièce. Nous n’apprécions pas qu’un ambassadeur d’un pays étranger vienne dans notre pays nous fasse un sermon. Nous avons bien l’intention de défendre nos valeurs morales et de préserver nos familles ».

    Au Pakistan, l’ambassade des Etats-Unis a accueilli une réception LGBT appelée « pride celebration » (fête de la [gay] pride ) en juin, qui a provoqué des protestations dans plusieurs villes. Un dirigeant de l’un des rallies affirmait : « L’Amérique a déclenché une tempête de valeurs immorales » et « nous résisterons coûte que coûte ». L’ambassadeur des Etats-Unis en Serbie a soutenu une marche des droits homosexuels en octobre dernier qui a provoqué des émeutes explicitement antioccidentales ». Voir ici :La politique LGBT d’Obama confrontée à de fortes oppositions

     

  • L'euthanasie en Belgique, une "pratique palliative" ?

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    Source : Synthèse de presse de genethique.org (jeudi 19 janvier)

    En Belgique début janvier 2012, la mise en place d'une "initiative" a été annoncée et les résultats d'une étude auprès des médecins belges ont été publiés autour du sujet de l'euthanasie.

    L'hôpital UZ Brussel met en place avec l'Academisch Medish Centrum Wemmel "une initiative pour encadrer les patients terminaux ou incurables", ainsi que ceux souffrant de troubles psychiatriques. Le but est d'organiser une consultation de seconde ligne par des médecins et infirmiers formés à la pratique de l'euthanasie. Cette initiative ferait suite à un quadruple constats : la méconnaissance des législations relatives à la fin de vie, l'appel souvent trop tardif aux soins palliatifs, l'existence de cas d'acharnement thérapeutique et les demandes d'euthanasie de patients non terminaux ou atteints de troubles psychiatriques jugés "pas suffisamment entendus".

    L'Institut européen de bioéthique appelle cependant à la vigilance, mettant en parallèle les résultats d'une étude récente sur la non-déclaration, par les médecins, des euthanasies pratiqués, à la Commission de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie. Elle révèle que pour certains médecins, l'euthanasie peut être aujourd'hui considérée comme une "pratique palliative". De plus, cette étude s'intéresse aux motifs pour lesquels les médecins de Flandre négligent l'obligation de déclarer l'euthanasie à la Commission de contrôle : à 30% ils invoquent des procédures administratives et légales trop fastidieuses ou non respectées, 9% déclarent que l'euthanasie est une affaire privée entre médecin et patient et dans 2% des cas, les médecins veulent éviter d'éventuelles poursuites judiciaires.

    Les résultats d'une autre étude ont montré que les 3/4 des médecins belges interrogés pensent que "l'euthanasie à la demande du patient peut constituer une forme adéquate de soins palliatifs". De plus, la moitié d'entre eux estiment que "le médecin doit pouvoir décider, en concertation avec son équipe en charge des soins, d'administrer des substances létales à un patient atteint d'une maladie incurable en proie à des souffrances insupportables et qui n'est pas en mesure de prendre lui-même des décisions". 10% d'entre eux estiment cependant que "la loi relative à l'euthanasie nuit au bon développement des soins palliatifs".

    La majorité des médecins souhaitent élargir la loi aux mineurs, près de la moitié veulent l'étendre aux patients devenus incurables mais qui ne sont pas en fin de vie si ils en font une déclaration anticipée écrite. Pour finir, 25% estiment que l'euthanasie est une affaire privée entre médecin et patient et qu'elle ne doit plus être soumis au contrôle de la Commission d'évaluation.

  • Mario Monti : la foi ne peut être réduite à une niche intime personnelle

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     Le nouveau président du gouvernement italien Mario Monti s’est rendu en  visite officielle chez Benoît XVI samedi 14 janvier. Répondant, le 18 janvier, aux questions de Radio Vatican et de   L’Osservatore Romano  , le président Monti s’est livré à une analyse précise des relations possibles entre Église et État, ainsi qu’à une évaluation éthique de la crise. Ses propos vont au-delà d’une simple évaluation de la situation italienne 

     « La relation entre les États et l’Église peut être considérée comme un pont, une ouverture qui abat les murs des égoïsmes nationaux, en affirmant le sens d’une appartenance qui signifie respect, responsabilité et solidarité », a-t-il tout d’abord déclaré (…) La crise est pour lui « de plus en plus une crise sociale ». Chacun doit s’interroger, selon Mario Monti, sur la manière de « mettre un terme au temps de la pauvreté, caractérisé par les exclusions, la perte d’espérance, la dénatalité, la désagrégation de la communauté, de la famille, des réalités associatives, tout en s’interrogeant sérieusement sur ce qu’est la véritable richesse » (…)

    À la question « Que signifie être crédible ? », Mario Monti répond : « Avant tout prendre en compte le bien commun face aux intérêts particuliers ». « Le sens de l’État, poursuit-il, se mesure à la volonté et au souci de cohérence de chacun pour traduire la conscience démocratique en règle de vie, exigeante pour soi-même et solidaire de tous » (…)

     S’appuyant sur l’expression utilisée par Benoît XVI peu après son élection (« Ne pas fuir, par peur, devant les loups »), le président du Conseil italien pense que « dans la tempête, nous devons cultiver, avec sagesse et patience, l’espérance ». Face à la crise, « les citoyens et les institutions ne doivent pas s’enfuir comme devant les loups, mais rester solidement unis ».

    Évoquant le rôle possible de la foi dans l’action publique, il confie : « La foi ne peut être réduite à une niche intime et personnelle. Au contraire, tout en respectant la nécessaire autonomie du politique, la foi ne peut pas être, comme le dit Joseph Ratzinger, “un simple corollaire théorique à une certaine vision du monde” ».

    Pour ce qui concerne la formation, l’intégration, la responsabilité civile et morale, la contribution de l’Église est, aux yeux de Mario Monti, « vraiment précieuse ». Il voit enfin dans « les mains du pape, des mains fortes, qui soutiennent les poids portés par beaucoup ».

     L’article complet dans « La Croix », sous la signature de Frédéric Mounier : Selon Mario Monti, « la foi ne peut être réduite à une niche intime et personnelle  Pourrait-on imaginer un tel propos dans la bouche d’un ministre du gouvernement belge ?

  • Opération Calice: c’est reparti pour un tour

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    A peine l’Eglise de Belgique avait-t-elle cru bon d’organiser une conférence de presse présentant une brochure de cinquante pages ( L’Église plus que jamais aux côtés des victimes d’abus sexuels ) pour montrer qu’elle tirait les leçons de la crise qui l’a secouée après les révélations en cascade dabus sexuels déclenchées par l’affaire Vangheluwe, voici que –réponse du berger à la bergère ?- le juge d’instruction Wim De Troy remet son petit carrousel  en route avec de nouvelles perquisitions. Dans la Libre d’aujourd’hui, Christian Laporte a le ton juste à cet égard :

     « Le jeu de mots est un peu "borderline", on en convient, mais il est vraiment permis de se demander si l’Eglise catholique belge va devoir boire le calice jusqu’à la lie Après les perquisitions, lundi, dans les évêchés d’Anvers et de Hasselt ainsi qu’à l’archevêché de Malines, les enquêteurs du parquet fédéral, conduits par le juge d’instruction Wim De Troy, ont mis le cap mardi matin sur Bruges avant de se rendre ensuite à Gand où ils ont non seulement perquisitionné à l’évêché mais aussi à la congrégation des Frères de la Charité (30 dossiers saisis en tout). L’objectif de ces nouvelles descentes dans les sièges des diocèses et sans doute encore dans les heures et jours à venir auprès d’autres ordres ou congrégations religieuses flamandes - avant de faire la même démarche du côté francophone ? - n’a pas changé. Comme l’a rappelé Lieve Pellens, la porte-parole du parquet fédéral, les enquêteurs sont "toujours à la recherche d’éléments fondamentaux dans une phase importante de l’opération Calice".

    Tant lundi à Anvers, Hasselt et Malines que mardi à Bruges et à Gand, le parquet fédéral a voulu remettre la main sur les dossiers personnels d’hommes d’Eglise dont les noms figurent dans les déclarations de victimes présumées d’abus sexuels. Il s’agit en fait de nouvelles investigations autour de 200 déclarations faites par des victimes et 87 parties civiles. Les enquêteurs recherchent les dossiers personnels de certains ecclésiastiques dont les noms figurent dans lesdites déclarations des victimes.

    Le parquet reste aussi muet sur des dossiers qui mentionnent le nom de religieux décédés. Ainsi dix dossiers de prêtres décédés ont été emportés à Malines, ce qui laisse à penser que l’objectif de l’enquête est de fermer toutes les portes sur les éventuelles poursuites encore possibles pour non-assistance à personnes en danger.

    Comme la veille, les responsables diocésains tout comme ceux des Frères de la Charité ont pleinement collaboré avec les enquêteurs, s’efforçant de sauvegarder aussi une copie de chaque dossier qui pourrait être très utile dans les semaines à venir avec la mise en place du centre d’arbitrage pour les victimes dont les dossiers ont été prescrits.

    Me Fernand Keuleneer, l’avocat de l’Eglise, s’étonne quand même de la façon dont les nouvelles perquisitions ont été menées. "Il ne fait plus l’ombre d’un doute que l’Eglise est toujours prête à collaborer. Pour les dossiers tels ceux qui ont été saisis, il aurait été parfaitement possible pour le juge de les obtenir auprès des responsables diocésains ou de congrégations sans devoir (re)passer par une perquisition qui frappe évidemment les esprits par sa médiatisation ! En ce sens, la démarche me paraît plus politique que purement juridique ; elle n’est pas très élégante même si cela s’est mieux passé que le 24 juin 2010."

    Le défenseur de l’institution ecclésiale fronce aussi les sourcils face au fait que les enquêteurs ont apparemment mis également la main sur des courriers qui n’étaient pas liés aux dossiers en question. Et se demande si les enquêteurs ne court-circuitent pas le tribunal arbitral en ayant pris des dossiers dont les victimes avaient clairement opté pour le recours à cette instance plutôt qu’à la justice. Sans parler d’une utilisation éventuelle des dossiers de feu la commission Adriaenssens dont la chambre des mises a pourtant clairement dit qu’ils ne pouvaient plus être utilisés.

    Mais l’avocat a une autre objection fondamentale : "Wim De Troy semble s’acharner à vouloir faire le procès de l’Histoire". "Les autorités ecclésiales ont admis clairement que les structures d’antan n’étaient ni appropriées ni efficaces pour lutter contre la pédophilie mais c’est encore autre chose de vouloir démontrer qu’il y a eu non-assistance à personnes en danger. En fait, on veut juridiser l’Histoire."

    Et de conclure que "ces nouvelles démarches judiciaires sont pour le moins surprenantes à l’heure où l’Eglise s’apprête à faire un nouveau pas en direction des victimes, après s’être concertée avec le Parlement".  C’est ici  Opération Calice : tout sauf fini

    Aux dernières nouvelles une quinzaine de policiers fédéraux ont  mené, depuis peu avant 9h, une perquisition à l'évêché de Tournai. Vers 11h15, le juge d'instruction Wim De Troy et plusieurs enquêteurs ont rejoint l'évêché de Namur d'où ils sont repartis pour Liège peu après 14h sans faire aucun commentaire. Arrivés au siège de l'Evêché de Liège vers 16H10, ils ont quitté les lieux vers 17H50.

    Un lecteur de la Libre y va de son commentaire : « Quel mic-mac. Ce juge d'instruction a déjà fait procéder a des saisies. Ces saisies ont été contestées et annulées. Puis le juge a démissionné mais il est toujours là. Et maintenant il recommence. Histoire sans doute d'avoir des pièces dont il possède déjà des copies.Les perquisitions c'est bien, on voudrait savoir ce qu'ils ont trouvé. Les anciennes recherches n'ont provoqué qu'un déménagement de dossiers et des trous dans des caveaux. Et maintenant ? J'ai l'impression que le juge De Troy se fout de leur gueule. Il perquisitionne, ça c'est le principal et ça fait son effet dans l'opinion publique, même si on ne trouve rien. » Wait and see…


     

     

  • Les agences de notation devraient faire preuve de plus de responsabilité

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    Sur le blog "Etats d'âme" de François Vercelletto, nous lisons l'information suivante :

    Le banquier du Vatican, Ettore Gotti Tedeschi, a jugé sur Radio Vatican que les agences de notation devraient être "davantage conscientes de la gravité et des conséquences" de leurs évaluations.

    Interrogé sur la récente dégradation de la note de neuf pays européens, dont la France et l'Italie, par Standard and Poor's, le président de l'Institut des œuvres de religion (IOR) a aussi invité l'Europe et les États-Unis à trouver "ensemble" une issue et "un système de relance de l'économie pour retrouver la compétitivité".

    Dans cette interview à Radio Vatican, M. Gotti Tedeschi revient sur les fondements de la crise économique et financière mondiale: "Nous avons coupé le monde en deux. Nous avons créé un monde de consommateurs en Occident et de producteurs non encore consommateurs en Orient", a-t-il tranché.

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