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Ethique - Page 78

  • Les pays traditionnels se mobilisent sur les questions de transgenrisme, d'homosexualité et d'avortement à l'ONU

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    De Stefano Gennarini sur le Friday Fax :

    Les pays traditionnels se mobilisent sur les questions de transgenrisme, d'homosexualité et d'avortement à l'ONU

    11 novembre 2022

    NEW YORK, 11 novembre (C-Fam) Un combat majeur a éclaté cette semaine au sein de la troisième commission de l'Assemblée générale des Nations unies, opposant les pays traditionnels aux puissants gouvernements occidentaux sur les questions de l'avortement, de l'homosexualité et de l'idéologie transgenre.

    Le débat s'est déroulé lors de l'examen d'une résolution sur la "violence contre les femmes".

    Les délégués occidentaux ont été choqués de voir les pays traditionnels bouleverser l'adoption de la résolution de l'ONU. Ce qui aurait dû être une adoption de routine d'une résolution progressiste de l'ONU, comme beaucoup d'autres, s'est transformé en une bataille procédurale d'amendements et de rhétorique politisée.

    Le Guatemala a proposé la suppression d'un paragraphe entier sur la santé sexuelle et reproductive parce qu'il liait de manière ambiguë "l'accès à un avortement sûr" aux droits de l'homme. L'amendement a échoué, mais 36 délégations l'ont soutenu. L'ambassadeur du Guatemala a déclaré que son pays protège la vie humaine dès la conception et que "l'avortement n'est codifié dans aucun traité".

    La Fédération de Russie, l'Égypte, la Libye, le Nigeria, l'Arabie saoudite et le Yémen ont proposé des amendements visant à remplacer les termes "formes multiples et croisées de discrimination" et "les femmes dans toute leur diversité", qui ont reçu le soutien de 61 pays.

    Les pays traditionnels ont déclaré que le large soutien apporté aux amendements, même s'ils échouaient, prouvait que les puissants gouvernements occidentaux ne menaient pas les négociations de bonne foi et qu'ils ignoraient délibérément toute opinion différente de la leur. L'argument est que, dans la tradition des Nations unies, les documents sont obtenus par consensus, ce qui manquait manifestement et abondamment dans la résolution sur la violence à l'égard des femmes.

    "Les amendements prouvent que notre point de vue est réaliste", a déclaré une déléguée égyptienne, qui a appelé les gouvernements occidentaux à défendre un "véritable multilatéralisme". Un consensus peut être atteint, a-t-elle insisté, si seulement les pays occidentaux cessent d'alimenter la division et recherchent plutôt l'unité.

    Un délégué de l'Indonésie a déclaré que les amendements étaient un "reflet solide que certaines parties du projet de résolution n'ont pas bénéficié d'un consensus" et a appelé les délégations occidentales à adopter un esprit différent "pour avancer ensemble."

    Plusieurs délégations d'Asie et d'Afrique se sont plaintes du fait que les principaux promoteurs de la résolution soutenue par l'UE ont abandonné des conventions diplomatiques de longue date pour faire passer la résolution à l'Assemblée générale avec des termes controversés promouvant l'avortement, l'homosexualité et l'idéologie transgenre.

    Les termes ambigus, qui incluent "formes multiples et croisées de discrimination", "les femmes dans toute leur diversité", "contrôle de la sexualité" et "avortement sans risque", ont été controversés lors de précédentes négociations de l'ONU parce que le système des Nations unies utilise ces termes pour promouvoir l'avortement et les droits des LGBT, mais la France et les Pays-Bas ont insisté pour inclure ces termes dans la résolution malgré les objections des pays traditionnels.

    Plus grave encore, ils n'ont pas fait circuler la version finale de la résolution avant qu'elle ne soit présentée pour adoption à l'Assemblée générale, une courtoisie diplomatique courante destinée à donner aux délégations un préavis suffisant et le temps de préparer une réponse officielle.

    Un délégué de la Malaisie a qualifié ces actions d'"irresponsables" et a déclaré qu'elles porteraient "gravement atteinte" aux droits de l'homme internationaux.

    Le délégué du Nigeria a déclaré que les auteurs de la résolution avaient fait preuve d'une "indifférence et d'un mépris flagrants" à l'égard des opinions divergentes.

    Ce n'était pas la première fois que les délégations occidentales tentaient cette tactique à l'Assemblée générale. L'année dernière, les délégations ont été pareillement aveuglées par une résolution parrainée par les États-Unis qui comprenait l'expression "orientation sexuelle et identité de genre".

    Les pays européens, les pays nordiques et les États-Unis ont rétorqué que les négociations avaient été "ouvertes, transparentes et inclusives" et que la résolution finale représentait un "équilibre" de toutes les opinions exprimées lors des négociations. Ils ont accusé les pays traditionnels de sabotage et de ne pas faire assez pour lutter contre la violence à l'égard des femmes.

    Le Guatemala, la Fédération de Russie, l'Égypte, l'Indonésie, le Soudan, l'Irak, le Sénégal, l'Iran, l'Érythrée, la Malaisie, la Libye, le Nicaragua, le Mali, le Pakistan, le Bélarus, le Bangladesh, le Cameroun, l'Éthiopie, la Gambie, le Yémen, le Nigeria, la Mauritanie, le Saint-Siège et l'Arabie saoudite au nom des Émirats arabes unis, d'Oman, du Qatar et du Koweït sont intervenus pour défendre le droit souverain des nations à défendre les enfants à naître et la famille contre des politiques sociales controversées.

    La Hongrie et la Pologne, favorites des conservateurs américains, continuent de décevoir. La Pologne s'est abstenue de soutenir les amendements visant à supprimer le langage controversé. La Hongrie, en revanche, a voté en faveur du langage controversé "woke".

  • Le Saint-Siège ouvre une enquête préliminaire sur le cardinal Ricard

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    De Vatican News :

    Le Saint-Siège ouvre une enquête préliminaire sur le cardinal Ricard

    Après les révélations faites par le cardinal Jean-Pierre Ricard en personne aux évêques de France sur son comportement «répréhensible» avec une mineure, le Saint-Siège a décidé d’ouvrir une investigatio previa. Les modalités sont en cours d’examen.

    Une investigatio previa, une enquête préliminaire, va être ouverte sur les événements évoqués par le cardinal Jean-Pierre Ricard, a indiqué ce vendredi 11 novembre le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, répondant aux questions de quelques journalistes. La décision a été prise après la déclaration de l’ancien président de la Conférence des évêques de France sur des faits qu’il a qualifiés lui-même de «répréhensibles» sur une mineure âgée de 14 ans il y a trente-cinq ans. Cette enquête a été décidée afin de «compléter l’examen» des éléments qui sont apparus cette semaine.

    Pour le moment, le Saint-Siège évalue «la personne la plus apte à la mener, avec l’autonomie, l’impartialité et l’expérience nécessaires, compte tenu également du fait que les autorités judiciaires françaises ont ouvert un dossier sur cette affaire.»

    Une enquête préliminaire a été en effet ouverte par le parquet de Marseille pour «agression sexuelle aggravée afin de vérifier dans un premier temps la nature exacte des faits dénoncés ainsi que leur datation» a précisé mardi 8 novembre la justice française.

    Les faits avaient fait l’objet d’un signalement au procureur avait annoncé Mgr Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France lundi 7 novembre lors d’une conférence de presse.

    Dans un communiqué, le cardinal Ricard avait expliqué : «Il y a trente-cinq ans donc, alors que j’étais curé, je me suis conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de quatorze ans», sans donner plus de précisions sur ses actes. «Mon comportement a nécessairement causé chez cette personne des conséquences graves et durables», reconnait-il avant d’ajouter: «Je m’en suis expliqué avec elle et lui ai demandé pardon, ainsi qu’à toute sa famille».

    Lire : Eglise de France, ça suffit !

  • Le pape rappelle la primauté de la conscience sur n'importe quel pouvoir de ce monde

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    DISCOURS DU SAINT-PÈRE FRANCOIS à la Communauté du Séminaire saint Jean Népomucène

    Salle du Consistoire - Jeudi, 10 novembre 2022

    Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenue !

    (...)

    Je voudrais partager avec vous quelques réflexions en commençant par le témoignage de votre Patron, St Jean Népomucène. C'est là que se trouve une racine solide, une racine toujours vivante, capable de nourrir le présent et l'avenir de votre communauté, comme elle l'a fait dans le passé.

    Il est toujours frappant de constater qu'il a été tué parce qu'il voulait rester fidèle au secret de la Confession. C'est touchant. Il a dit "non" au roi pour confirmer son "oui" au Christ et à l'Église. Et cela fait penser à ce que tant de prêtres, tant d'évêques ont dû endurer au cours de l'histoire sous divers régimes autoritaires ou totalitaires. Vous en avez fait l'expérience dans votre propre histoire. Pour votre collège, cela s'est passé pendant les quarante années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Et aujourd'hui, je salue avec vous la mémoire de tant de prêtres et d'évêques, d'hommes et de femmes consacrés, mais aussi de tant de laïcs, qui, avec la grâce de Dieu, ont eu le courage de dire "non" au régime pour rester fidèles à leur vocation et à leur mission. Cette multitude de martyrs cachés, nous ne la connaissons pas. Derrière votre vie, derrière votre histoire, il y a des martyrs.

    Cette racine de courage et de fermeté évangélique - qui remonte à votre saint patron - ne doit jamais devenir pour vous comme une plaque à mettre au mur, comme un objet de musée, comme un petit tableau, non, elle doit rester une racine vivante, car aujourd'hui encore nous avons besoin de sa sève ! Aujourd'hui encore, en Europe et dans toutes les parties du monde, être chrétien, et en particulier être des ministres de l'Église, des hommes et des femmes consacrés, exige de dire "non" aux pouvoirs de ce monde pour confirmer "oui" à l'Évangile. Il s'agit parfois de pouvoirs politiques, parfois de pouvoirs idéologiques et culturels, et leur conditionnement est plus subtil, passant par les médias, qui peuvent exercer des pressions, discréditer, faire du chantage, isoler, etc. ou, pire encore, vous amener à vivre dans la mondanité. Méfiez-vous de la mondanité spirituelle, qui est le pire qui puisse arriver à l'Église, le pire qui puisse arriver à un homme consacré, à une femme consacrée. Méfiez-vous de la vie mondaine, avec des critères mondains.

    Le témoignage de saint Jean Népomucène nous rappelle, aujourd'hui plus que jamais, la primauté de la conscience sur tout pouvoir mondain ; la primauté de la personne humaine, de sa dignité inaliénable, qui a son centre précisément dans la conscience, comprise non pas dans un sens purement psychologique, mais dans sa plénitude, comme ouverture au transcendant. Je souhaite que le Collège Pontifical qui porte le nom du grand prêtre et martyr bohémien soit toujours une maison et une école de liberté, de liberté intérieure, fondée sur la relation avec le Christ et l'Esprit Saint. (...)

  • Bruxelles, 15 novembre : Petite histoire des vertus cardinales de Platon à saint Thomas avec Stéphane Mercier

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  • Bruxelles ("aux Minimes"), 26 novembre : Journée pour la Vie

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    La Paroisse des Saints Jean et Étienne « aux Minimes » vous invite le samedi 26 novembre à une « Journée pour la Vie » :

  • Mgr Eleganti : "Je n'attends rien de bon du synode"

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    D'un évêque suisse : Je n'attends plus rien de bon du prochain synode

    L'évêque Marian Eleganti affirme que les discussions autour du synode sur la synodalité se concentrent sur "les mêmes vieux refrains réchauffés pour la énième fois depuis les années 1970".

    10 novembre 2022

    " Hypocrisie sans bornes ", " confusion ", " instrumentalisation de Dieu " - Mgr Marian Eleganti, ancien évêque auxiliaire de Coire en Suisse, peine à trouver des mots assez durs pour exprimer sa désapprobation sans équivoque du contenu des discussions entourant le synode de 2023 sur la synodalité.

    Dans une récente tribune publiée par le magazine catholique en ligne autrichien Kath.net, Mgr Eleganti s'est livré à une longue critique du prochain Synode qui vient de conclure sa phase diocésaine pour entrer dans la phase continentale, laquelle doit se dérouler jusqu'en mars 2023.

    Figure populaire et emblématique des trois dernières Journées mondiales de la jeunesse à Madrid, au Brésil et à Cracovie, Mgr Eleganti a été l'évêque des jeunes de la Conférence des évêques suisses pour la région germanophone de la Suisse entre 2011 et 2018. Il aurait démissionné en raison de désaccords avec les évêques suisses sur les orientations du Synode mondial des jeunes qui s'est tenu la même année.

    En effet, le franc-parler et les positions orthodoxes de Mgr Eleganti lui ont souvent valu d'être évincé par ses pairs. Le missionnaire bénédictin, qui a été abbé de l'abbaye de Saint Otmarsberg de 1999 à 2009, a également contribué au lancement de la première Rencontre mondiale des familles en Suisse alémanique en 2019.

    "L'Église n'était pas sur la mauvaise voie depuis 2000 ans et nullement dans le besoin d'être éclairée et corrigée par un processus synodal au 21e siècle", écrit Mgr Eleganti dans sa chronique, regrettant qu'au lieu d'aborder la synodalité comme un nouveau modus operandi dans l'Église, la discussion se concentre plutôt sur "tous les mêmes refrains réchauffés pour la énième fois depuis les années 1970" : démocratie, participation, implication dans le pouvoir, femmes dans toutes les fonctions, diaconat ou sacerdoce pour les femmes ; révision de la morale sexuelle concernant les relations extraconjugales, le remariage et l'homosexualité, abandon du centrage sur le prêtre dans la liturgie, etc. "

    Du vieux vin dans de nouvelles bouteilles

    " Les propositions maintes fois avancées sont versées encore et encore dans de nouvelles bouteilles sur lesquelles les étiquettes 'Écoute', 'Inclusivité', 'Accueil', 'Diversité', 'Égalité' sont maintenant collées dans une sorte de campagne de marketing qui vend les nouvelles d'hier comme les dernières nouvelles [...]", a-t-il déclaré. "Ce sont tous des termes qui sonnent bien et qui sont émotionnellement positifs, mais ce sont des phrases vides par rapport à la vérité".

    C'est précisément le type de relation à Dieu que véhiculent ces concepts que l'évêque suisse a remis en cause - celui d'un "amour global qui approuve et bénit tout ce que les gens font parce que tous sont enfants de Dieu", un Dieu qui s'arrête alors à être la "vérité et la justice" qui "excluent l'erreur et le péché."

    Rappelant que les enseignements de l'Église - y compris ceux qui concernent la vie conjugale et la sexualité - sont "immuables parce qu'ils sont vrais", il a affirmé qu'on ne pouvait s'attendre à des changements que dans la communication de la foi, et non dans sa doctrine. "Historiquement, les innovations dans la foi ont toujours été des hérésies qui ont conduit à de nouvelles divisions", a-t-il déclaré.

    "Nous avons oublié que l'Église est une Église 'enseignante' (ecclesia docens), une 'mater et magistra', 'mère et maîtresse' de la vérité, de la morale et de la foi - et non un somnambule que l'esprit du temps prend par la main."

    Pour lui, "parler constamment du Saint-Esprit et le revendiquer pour soi n'est rien d'autre que de la propagande, de l'(auto)tromperie, et fondamentalement une instrumentalisation de Dieu."

    Un résultat prédéterminé

    Un autre aspect central de sa critique est le contexte défavorable à un discernement approprié par le Saint-Esprit, qui est censé être impliqué dans un processus synodal.

    "Ce [processus synodal] n'a rien à voir avec un processus de réforme rempli par l'Esprit", poursuit-il. "Ce n'est rien de plus que la politisation interne à l'Église de ces sujets, en contraste avec le discernement de l'Esprit, qui n'est même pas entrepris à cet égard ou qui a déjà été entrepris et conclu, comme dans le cas du sacerdoce des femmes."

    "Le discernement, cependant, ne semble se produire que parce que les agendas ont été fixés dès le début et doivent maintenant être avancés universellement [...]", a-t-il affirmé.

    Dénonçant une "hypocrisie sans limites", il conclut en disant qu'il n'attend "rien de bon du prochain synode."

    "Je n'ai tout simplement plus confiance. La confusion que les synodes ont déjà instillée depuis 2014 est indubitable et me rend pessimiste quant au discernement de l'Esprit lors de ces événements."

    Solène Tadié est la correspondante pour l'Europe du National Catholic Register. Elle est franco-suisse et a grandi à Paris. Après avoir obtenu un diplôme en journalisme à l'université Roma III, elle a commencé à faire des reportages sur Rome et le Vatican pour Aleteia. Elle a rejoint L'Osservatore Romano en 2015, où elle a successivement travaillé pour la section française et les pages culturelles du quotidien italien. Elle a également collaboré avec plusieurs médias catholiques francophones. Solène est titulaire d'une licence en philosophie de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin, et a récemment traduit en français (pour les Éditions Salvator) Défendre le marché libre : The Moral Case for a Free Economy du Père Robert Sirico de l'Acton Institute.

  • L’Association médicale mondiale reste fermement opposée à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté

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    De gènéthique.org :

    L’Association médicale mondiale renouvelle son refus de l’euthanasie

    8 novembre 2022

    Du 5 au 8 octobre, l’Assemblée générale de l’Association médicale mondiale (AMM) a eu lieu à Berlin. A cette occasion, elle a révisé sa déclaration sur les soins médicaux de fin de vie.

    L’AMM insiste sur le fait que « la phase de fin de vie doit être reconnue et respectée comme une partie importante de la vie de la personne ». La prise en charge doit tenir compte « des aspects physiques, psychologiques, sociaux et spirituels ou existentiels des maladies incurables et des autres affections de la fin de vie ».

    L’association rappelle également qu’elle « reste fermement opposée à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté » (cf. Euthanasie : L’Association Médicale Mondiale résiste aux pressions des canadiens et des néerlandais ) et formule des recommandations.

    Préserver la dignité et la liberté

    La déclaration insiste sur l’importance des soins palliatifs. Ils « font partie des soins médicaux de qualité ». Leur objectif « est de préserver la dignité et la liberté du patient en dépit de symptômes éprouvants » rappelle l’AMM.

    « La formation des professionnels de santé devrait comprendre l’enseignement de soins de fin de vie ». En outre, « les gouvernements et les instituts de recherche sont encouragés à investir davantage dans l’élaboration de traitements visant à améliorer les soins de fin de vie ». L’AMM recommande aussi que les associations médicales nationales s’opposent « aux lois ou règlementations qui empêchent indûment les médecins de prodiguer des traitements intensifs et cliniquement fondés des symptômes des patients en fin de vie, conformément aux bonnes pratiques ».

    Ne pas causer intentionnellement la mort

    L’association rappelle son attention à la gestion de la douleur. Elle précise que « les médecins devraient s’assurer que le patient est convenablement traité contre la douleur et l’inconfort (..] afin de s’assurer qu’une souffrance physique ou mentale inutile n’influence pas la prise de décision ».

    Dans certains cas, et en dernier recours, l’AMM accepte qu’une sédation profonde puisse être proposée (cf. La sédation, une aide pour accompagner fin de vie ou un instrument pour y mettre un terme ?). Elle insiste toutefois sur le fait qu’elle « ne doit jamais être utilisée pour causer intentionnellement la mort du patient et doit être réservée aux patients en fin de vie ». Le médecin devra en outre « s’efforcer d’obtenir le consentement éclairé du patient ou, à défaut, de son mandataire de santé ».

    Discuter à tous moments

    L’AMM insiste en outre sur l’information du patient, comme de ses proches. « La communication entre eux et les membres de l’équipe de soins constituent l’un des piliers fondamentaux de la qualité des soins de santé en fin de vie » précise-t-elle.  Les médecins sont ainsi invités à discuter à tous moments avec leurs patients, à les informer sur l’évolution de la maladie comme sur les traitements et possibilités de les soulager. Ces discussions « doivent être renouvelées régulièrement pour tenir compte des éventuels changements de souhaits des patients ».

    Répondre aux besoins du patient

    Afin de connaitre les souhaits des patients, l’AMM les encourage à rédiger des directives anticipées écrites, ou à désigner un représentant.

    L’autonomie des patients doit être respectée. Toutefois, « si un patient fait part de son souhait de mourir ou exprime des pensées suicidaires, le médecin a le devoir d’engager avec lui une discussion ouverte et confidentielle pour comprendre les motifs et raisons de ces pensées » (cf. “La demande de mise en œuvre d’une procédure active d’euthanasie est rarissime”).

    « Des ressources psychologiques, sociales et spirituelles [doivent être] à la disposition des patients et de leurs proches pour les aider à faire face à l’anxiété, à la peur et la tristesse associées à la fin de vie» ajoute l’AMM. L’association recommande aussi qu’un accompagnement au deuil après le décès soit mis en place.

  • Arnaud Dumouch réagit aux révélations sur les abus sexuels de certains évêques en France

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    11 nov 2022 : Réaction aux révélations sur les abus sexuels de certains évêques en France (15 mn) 

    https://youtu.be/Ev5K2ficPCA  

    Une tribune ferme d’Arnaud Dumouch 

    Les Révélations se succèdent sur les abus sexuels dans l’Eglise depuis 50 ans. 

    Est-ce à dire que notre foi dans l’Eglise une, sainte, était fausse ? Bien sûr que non. L’Eglise n’est pas sainte parce qu’elle serait composée de saints mais parce que l’Esprit Saint la conduit vers la vie éternelle. 

    Certains parlent de quitter l’Eglise catholique. Saint Jean Bosco qui était prophète et vit les épreuves futures de l’Eglise, nous avertit de ne jamais quitter les trois blancheurs que sont Jésus, Marie et le Magistère doctrinal du pape. 

    Concrètement, après ce nettoyage sur les abus sexuels, il reste deux choses à corriger avant le renouveau :  

    1° Les abus d’autorité (les harcèlements moraux dans l’Eglise) : « Nous n’avons pas assez défendu la morale » (parole du pape Benoît XVI en 2008). 

    2° Les abus des évêques, des prêtres et des professeurs de théologie contre la foi : « Nous n’avons pas assez défendu la doctrine de la foi » (parole du pape Benoît XVI en 2008). 

    Une autre vidéo sur ce thème par le Père dominicain Paul-Adrien D’Hardemare op : https://www.youtube.com/watch?v=NP-4Ov1Tfhc 

  • La mort d'une figure emblématique de la Flandre post-catholique

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    De Philippe Keulemans sur Het Nieuwsblad via kerknet.be, cette apologie d'une figure de la communauté LGBT qui était persuadé que le Christ lui-même était gay... :

    La foi a guidé la vie de Will Ferdy

    8 novembre 2022

    Will Ferdy a été le premier Flamand connu à faire son coming-out en 1970 ; il a également déclaré être sincèrement religieux.

    Le chanteur flamand Will Ferdy est décédé ce matin à l'âge de 95 ans. Il est né Werner Ferdinande à Gand le 9 mars 1927, mais ses amis l'appelaient Will. Il déménage ensuite de Gand à Anvers et troque sa carrière de cabarettiste pour celle de chanteur.

    Sa carrière s'est étendue sur plus de 66 ans et a produit une œuvre de plus de 500 chansons, souvent très engagées, sur disque. Malgré de nombreux prix et distinctions, il était rarement diffusé à la radio ces dernières années. En 1970, il est le premier Flamand connu à déclarer ouvertement son homosexualité, d'abord à la radio, puis dans l'émission Inspraak. À contrecœur, il est devenu une figure de proue de la communauté gay. Elle lui a aussi appris ce qu'est une vraie amitié et un vrai amour. Il a par la suite témoigné qu'il a payé un lourd tribut à sa sincérité et à sa vulnérabilité et qu'on lui a souvent barré la route ou qu'on ne lui a même pas demandé son avis. Mais en même temps, il a témoigné qu'il n'a pas regretté une seule seconde sa sortie. 

    Fidèle

    À sa mort, plusieurs de ses amis proches ont témoigné qu'il était toujours resté très religieux malgré toutes ses épreuves. Lorsqu'il tombait malade, il leur demandait également d'allumer une bougie pour lui. Dans l'une de ses dernières interviews avec Het Nieuwsblad, il a déclaré qu'il avait subi de nombreuses cicatrices dans sa vie, mais qu'il les avait également toutes oubliées. Dans ma vie, il y a un fil conducteur : l'amour et le respect. Aimez quelqu'un de tout votre cœur et de toute votre âme, mais n'exigez jamais d'un autre ce qu'il ne peut vous donner, disait-il à l'époque. Il a également témoigné de sa foi inébranlable : L'Église n'a rien à voir avec cela. Je crois, mais je ne connais pas Dieu. Je crois en quelque chose, mais pas en un homme avec une longue barbe. Le Christ est pour moi un ami, un grand exemple. Je prie beaucoup. Chaque soir, pour tous mes amis. Si je prie pour quelque chose, je l'obtiens. Je sais que cela peut paraître terriblement risible et naïf, mais c'est vrai. (...) Ma foi m'a toujours sauvé. Partout. Même après ma sortie en 1970, quand je suis tombé en dépression. Le médecin avait prescrit des médicaments. Je ne les ai pas pris. Je m'en suis sorti moi-même. Mes prières étaient suffisantes.

    Reposez-vous

    Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait une vie après la mort, il n'a pas pu répondre. S'il ne reste rien, c'est la plus grande paix que vous puissiez avoir. La mort ne me fait pas peur. Seulement le chemin. Donner et montrer de l'amour, c'est ça la vie. Les gens qui s'aiment vraiment sont la plus belle chose qui soit. Je suis heureux d'avoir vécu cette expérience.

    Source : Het Nieuwsblad

    Lisez l'interview complète de Will Ferdy dans le Het Nieuwsblad.

  • Le wokisme : un "fantasme de la droite conservatrice". Vraiment ?

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    D'Aymeric de Lamotte en contribution externe sur le site de La Libre:

    "Le wokisme est la purge culturelle en cours"

    Réponse à l’opinion de Margherita Romengo publiée sous le titre "Quand la droite conservatrice fabrique le wokisme".

    Une chronique "J’assume !" d’Aymeric de Lamotte, avocat et Directeur général adjoint de l’Institut Thomas More.

    Dans une chronique parue le mois dernier consacrée au wokisme, Margherita Romengo écrivait en substance que ce nouveau phénomène serait un fantasme de la “droite conservatrice” — l’expression est répétée à sept reprises dans un texte de trente lignes sans n’être jamais définie. Sa pensée reflète celle de la gauche francophone belge. Quant à la France, nous ignorions que le centre où l’on pourrait placer Emmanuel Macron — “Je suis contre la woke culture”, a-t-il dit —, en passant par l’intégralité de la gauche universaliste — dont Caroline Fourest fait partie, n’en déplaise à Madame Romengo —, jusqu’au communiste Fabien Roussel appartenait à cette fameuse “droite conservatrice”. Ils seront ravis de l’apprendre.

    Certes, il s’agit d’un concept théorique nouveau, protéiforme, en mouvement, parfois invoqué à tort ou à travers, que les intellectuels sont en train de scruter un sourcil froncé l’autre interrogatif, mais il n’empêche qu’il existe bel et bien et qu’il sévit quotidiennement. Il est un dérivé du mot “woke” qui signifie “éveillé” en anglais. Il peut être défini comme une vaste entreprise de déconstruction et de destruction de tous nos référents occidentaux (histoire, langue, repères anthropologiques et civilisationnels), qui pointe du doigt systématiquement le même coupable prédésigné : l’homme blanc hétérosexuel occidental. Le wokisme se ramifie en plusieurs concepts : théorie du genre, décolonialisme, islamo-gauchisme, racialisme, écriture inclusive, antispécisme, culture de la censure et de l’intimidation, etc. Ces concepts servent une idéologie que l’on pourrait qualifier de “néoprogressisme”, qui s’affranchit dangereusement de la réalité.

    Quelle est cette tendance, si ce n’est du wokisme, qui consiste à préférer systématiquement le mot genre au mot sexe, jusqu’à vouloir supprimer ce dernier du Code civil comme le plaide à demi-mot Sarah Schlitz, secrétaire d’État fédéral chargé de l’Égalité des genres avec la complicité d’Alexander De Croo ? Un Petit guide pour une écriture respectueuse du genre, distribué récemment par le gouvernement fédéral conseille à l’administration de ne plus débuter ses courriers par Madame ou Monsieur. Quelle est cette attitude, si ce n’est du wokisme, assumée par la présidente de Disney, Karey Burke, qui consiste à considérer la transidentité chez les mineurs comme une avancée sociétale et qui pousse chaque enfant à s’interroger sur la pertinence du sexe qu’il a reçu à la naissance ? Est-ce que la gauche pense sérieusement que l’ostracisation de J.K. Rowling (elle n’a pas été invitée aux vingt ans d’Harry Potter, sa propre création) et les menaces de mort qu’elle reçoit parce qu’elle a ironisé sur le fait que “les personnes qui ont leurs règles” appartenaient sans doute au sexe féminin est un fantasme de la “droite conservatrice” ?

    Le wokisme s’exprime aussi par la pensée décoloniale ardemment défendue par Thomas Dermine, secrétaire d’État fédéral chargé de la Politique scientifique. Celle-ci n’opère pas un rééquilibrage fécond entre les apports européens et africains, mais s’échine plutôt à rejeter aveuglément — même à diaboliser — les premiers au profit des seconds. La justice l’a reconnu en condamnant récemment l’État belge, car il était impensable pour le Musée royal de l’Afrique centrale de relater simplement et justement un sauvetage héroïque des soldats belges en République Démocratique du Congo. En 2021, la sociologue française Nathalie Heinich a publié un tract aux éditions Gallimard, intitulé Ce que le militantisme fait à la recherche, qui montre bien que la neutralité axiologique — posture méthodologique essentielle dans un cadre scientifique — ne guide plus les chercheurs dans leur travail.

    Vivons-nous dans le même monde que nos néoprogressistes ? Ne voient-ils pas, comme nous, le pistolet braqué sur la tempe de celui dont la marche s’apprête à dévier du chemin goudronné par la doxa ambiante ? N’ont-ils pas assisté, comme nous, au spectacle macabre de ces réputations broyées par les meutes d’aristarques auto-proclamés ? Oseraient-ils aller dire aux collègues enseignants de Samuel Paty à qui l’on prie — encore maintenant, après la décapitation — de “ne pas faire de vagues”, que le wokisme est un fantasme ? Car, oui, la tyrannie des minorités est l’une de ses chevilles ouvrières. Margherita Romengo mentionne “la justice sociale” comme remède à la situation ; peut-être, mais pas n’importe laquelle de justice sociale, car c’est trop souvent par l’utilisation de cette notion que l’individu se victimise et que le corps social se fragmente davantage.

  • L'affaire Mazzucato ou quand la foi n'est plus une vertu au Vatican

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Affaire Mazzucato : la foi n'est plus une vertu au Vatican

    8-11-2022

    A son retour de Bahreïn, le pape François annonce la nomination de Mariana Mazzucato à l'Académie pontificale pour la vie. Cette nomination est paradoxale en raison des déclarations pro-avortement et de l'athéisme de l'enseignante, mais pour le pape, il s'agit d'une "bouffée d'air frais d'humanité". Pourtant, jusqu'à Benoît XVI, l'athéisme était un préjudice pour l'homme et la société.

    Les avorteurs au Vatican : la question n'est pas anodine car elle signifie qu'à l'avenir les pro-vie devront travailler de plus en plus "malgré" le Vatican. Non seulement sans son soutien, mais aussi contre ses positions. Après tout, n'est-ce pas aussi le cas pour la procréation et l'homosexualité ? La situation est objectivement époustouflante et inquiétante dans sa paradoxalité. S'il s'agit de signes des temps, il faut décider de réviser quelque peu la doctrine théologique des "signes des temps".

    Athée et avorteur à l'Académie Pontificale pour la Vie : un paradoxe voulu par le Pape pour la Professeure Mariana Mazzucato comme membre de l'Académie Pontificale pour la Vie. On lui a demandé comment cette nomination était possible, étant donné que Mazzucato est une athée avouée et qu'elle est favorable à l'avortement d'État. François a confirmé que c'est lui-même qui a décidé de cette nomination, affirmant qu'il voulait ainsi injecter un souffle d'humanité dans l'Académie ["donner un peu d'humanité" ont été ses mots]. Il est très difficile de déchiffrer cette phrase selon la logique normale.

    Si Mazzucato représente un souffle d'humanité dans l'Académie parce qu'elle est athée et pro-avortement, alors cela signifie que ne pas être athée et être contre l'avortement dénote un manque d'humanité. Ceux qui ont été membres dans le passé, et ceux qui le sont encore sans être ni athées ni pro-choix, auraient une humanité pauvre ou du moins stagnante qui aurait besoin d'air frais. Mais l'humanité seule - à supposer que cela soit possible - est-elle capable d'apporter cet air pur, sans se référer au vrai Dieu ? Benoît XVI écrit dans Caritas in veritate : "Sans Dieu, l'homme ne sait pas où aller et ne peut même pas comprendre qui il est". Dans l'Église, on a toujours pensé que c'était Jésus qui apportait un souffle de (pleine) humanité, car sans Lui l'humanité n'est même pas capable de comprendre ce qu'elle est.

    L'affaire Mazzucato n'est pas seulement l'affaire Mazzucato. Si le principe s'applique à sa nomination à l'Académie de la vie, pourquoi ne s'appliquerait-il pas partout ? Deux parents devraient être heureux que leur fille se marie avec un athée, car cela apporterait un souffle d'humanité ; ils devraient être heureux que le catéchiste de la paroisse ou l'enseignant à l'école soit athée et favorable à l'avortement, car cela apporterait un souffle d'humanité. Et pourquoi pas un athée comme président de l'Académie pontificale pour la vie ? La logique, même la plus étrange, a ses propres exigences en matière de cohérence.

    En parlant de cohérence. En 2016, François a approuvé le nouveau statut de l'Académie pontificale pour la vie. L'article 1 dit qu'elle "a pour finalité la défense et la promotion de la vie humaine", l'article 5 dit systématiquement que les membres en font partie "uniquement pour l'accomplissement de ses tâches spécifiques" [c'est-à-dire la défense et la promotion de la vie], et qu'ils sont nommés par le pape sur la base d'un "...service fidèle dans la défense et la promotion du droit à la vie de toute personne humaine". Elle stipule également que les membres "s'engagent à promouvoir et à défendre les principes relatifs à la valeur de la vie et à la dignité de la personne humaine, interprétés de manière conforme au Magistère de l'Église". Le même article stipule également que la qualité de membre peut être révoquée "en cas d'action ou de déclaration publique et délibérée manifestement contraire à ces principes". La logique et la cohérence exigeraient soit que François modifie le statut, soit qu'il retire la nomination de la professeure Mazzucato. La logique aristotélicienne, la logique naturelle de la pensée humaine, s'applique également à l'Église. La fiabilité du témoin dans toutes ses autres déclarations en dépend. Le premier principe de la logique est celui de la non-contradiction : on ne peut pas affirmer et nier la même chose en même temps et du même point de vue. Or, écrire que les membres de l'Académie doivent défendre et promouvoir la vie et nommer ensuite un membre qui, en raison de ses propres positions déclarées, n'entend ni défendre ni promouvoir la vie, est logiquement une contradiction.

    Et là s'ouvre un autre problème d'une gravité sans précédent. Jean-Paul II, dans Centesimus annus, affirme que "la négation de Dieu prive la personne de son fondement et, par conséquent, conduit à la réorganisation de l'ordre social sans tenir compte de la dignité et de la responsabilité de la personne". Tout le magistère social de l'Église jusqu'à Benoît XVI a toujours soutenu les dommages que l'athéisme cause à la société, étant donné que sans Dieu, l'homme est également perdu et qu'avec le déclin de la transcendance, l'immanence proclamée s'effondre également. L'avortement et l'athéisme sont donc étroitement liés. Ils ne le sont pas seulement dans les convictions de la professeure Mazzucato, mais ils le sont en eux-mêmes. Et maintenant, ils le sont aussi pour l'Académie créée par Jean-Paul II le 11  février 1994.