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Ethique - Page 79

  • La déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France au sujet de l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution

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    Déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques au sujet de l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution

    (source)

    Déclaration CEF

    « Toute vie est un don pour ce monde », déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France du 9 décembre 2022 au sujet de l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution.

    Jeudi 24 novembre 2022, l’assemblée nationale a voté à une large majorité l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution. Au nom des évêques de France, nous voulons dire notre inquiétude devant ce que signifierait cette inscription. Nous souhaitons redire ce qui nous semble au contraire fondamental : toute vie est un don pour ce monde, un don fragile et précieux, infiniment digne, à accueillir et à servir depuis son commencement jusqu’à sa fin naturelle.

    Il y a aujourd’hui près de 220.000 avortements par an en France. Chiffre record dans la Communauté européenne, chiffre qui ne diminue pas et tend même à augmenter. Comment pourrions-nous voir cette réalité dramatique comme le seul exercice d’un droit pour les femmes ou encore comme un progrès ? N’est-ce pas surtout le signe de l’échec de toute une société pour éduquer et accompagner, soutenir socialement, économiquement et humainement celles et ceux qui en ont besoin ?

    Le commandement biblique « Tu ne tueras pas » inscrit dans toutes les consciences au-delà de celles des seuls croyants confie tout être humain à la responsabilité de tous les autres. Ces enfants à naître, nous en sommes d’une certaine façon tous responsables. Ainsi, le vrai progrès ne serait-il pas que nous puissions nous mobiliser tous ensemble, croyants et non-croyants, pour que l’accueil de la vie soit davantage aidé et soutenu ? La vraie urgence ne serait-elle pas d’aider au moins les couples ou les femmes qui, aujourd’hui, n’ont pas réellement le choix et ne peuvent garder leur enfant en raison des contraintes sociales, économiques, familiales qui pèsent sur eux ou sur elles, et trop souvent sur elles seules ?

    Nous reprenons les mots du pape François qui, toujours aux côtés des plus pauvres, écrivait en 2013 dans sa première exhortation apostolique Evangelii Gaudium : « cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu’un être humain est toujours sacré (…) dans n’importe quelle situation et en toute phase de son développement. (…). Si cette conviction disparaît, il ne reste plus de fondements solides et permanents pour la défense des droits humains, qui seraient toujours sujets aux convenances contingentes des puissants du moment. » (n°213).

    Aux côtés de bien des hommes et des femmes de bonne volonté, les catholiques continueront à servir ces droits et cette dignité des plus faibles. Ils prient aussi pour les couples et les femmes confrontés à ce drame de l’avortement. Nous redisons notre reconnaissance à toutes celles et tous ceux qui se mobilisent pour aider, accompagner, écouter, soutenir, consoler sans jamais juger ainsi qu’à tous les élus qui auront le courage – par leur vote et leur engagement – de « faire avancer la culture de la vie » (pape François, audience du 5/02/2017).

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et Président de la CEF,
    Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours et vice-président de la CEF,
    Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil et vice-président de la CEF,
    Card. Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille,
    Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris,
    Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen,
    Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Etienne,
    Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges,
    Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes,
    Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre

  • "Vivre en réalité" : l’Université de la Vie se tiendra dans plusieurs villes belges en janvier-février prochains

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    L'UNIVERSITE DE LA VIE 2023

    se tiendra en janvier-février à plusieurs endroits en Belgique sur le thème : 

    « VIVRE EN REALITE »

    Proposées par Alliance VITA, ces 4 soirées de formation bioéthique s'adressent à l'intelligence et au coeur. 

    Découvrez les informations sur l'Université de la vie la plus proche de chez vous, et inscrivez-vous sur www.universitedelavie.fr

    Une 5e soirée commune est organisée par l'Institut Européen de Bioéthique, à Bruxelles le 13 février, pour faire le point sur l'actualité bioéthique belge.

    Le thème sera abordé avec l’approche spécifique d’Alliance VITA, nourrie de l’expérience de ses services d’écoute des personnes confrontées aux épreuves de début ou de fin de vie, et de son travail de sensibilisation du public.  

    En quatre séquences : 

    Un monde à CONSOLER 

    Une réalité à ECOUTER 

    Une société à CONSTRUIRE 

    Un futur à TISSER 

    Nous réfléchirons aux questions essentielles de la vie, le début et la fin de vie, la place du corps, du temps, du soin, du virtuel, de l’écologie intégrale et des liens humains…  

    Ces sujets importants seront abordés dans des exposés, des témoignages et des petites vidéos passionnantes.   

    Interviendront des orateurs inspirants : des permanents d’Alliance VITA comme Tugdual DERVILLE, Blanche STREB, Caroline ROUX ainsi que des personnalités et témoins comme les philosophes Bertrand Vergely et Emmanuel Leclercq, la journaliste Pauline Quillon, René Ecochard, des soignants, Christian de Cacqueray… et de nombreux invités.  

    Transmettez cette invitation largement autour de vous !

    Je m'inscris à BRUXELLES (16-23-30 janvier et 6 février) 

    Je m'inscris à LOUVAIN-LA-NEUVE (9-16-23-30 janvier)

    Je m'inscris à NAMUR ( 9-16-23-30 janvier)

    Je m'inscris à LIEGE (12-19-26 janvier et 2 février)

    Je m'inscris à HANNUT (15-22-29 janvier et 5 février)

    Je m'inscris à MONS (9-16-23-30 janvier)

    Je m'inscris à TOURNAI (9-16-23-30 janvier)

  • Réponse aux juristes favorables à l’inscription d’un “droit” à l’avortement dans notre Constitution

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    Une carte blanche de Xavier Dijon, professeur émérite de la Faculté de Droit, UNamur sur le site de La Libre :

    Le dangereux oubli de la chair

    Réponse aux juristes qui plaident en faveur de l’inscription dans notre Constitution d’un “droit” à l’avortement. Vous avez oublié la condition corporelle qui nous a faits homme et femme.

    Deux spécialistes du droit constitutionnel nous ont livré récemment (LLB du 28 novembre) un plaidoyer en faveur de l’inscription dans notre Constitution de ce qu’ils appellent le “droit” à l’avortement, afin que cet acte qui interrompt la grossesse, largement admis aujourd’hui dans l’opinion publique, ne puisse plus être trop facilement remis en question par des politiques illibérales ou par des juges liberticides. S’appuyant ainsi sur le pilier de la liberté, les deux auteurs invoquent aussi l’autre pilier de notre Constitution qu’est l’égalité. Mais une chose frappe dans l’argumentation de nos deux auteurs : tout se passe comme si cet être humain, soucieux, tant de sa liberté en lui-même que de son égalité envers tout autre humain, ne recevait aucune instruction de la part de sa propre condition corporelle.

    Dissociation entre le sujet et la chair

    Tant qu’à vouloir être libre, il faut que chacun de nous le soit aussi, dit-on, à l’égard de son propre corps. Alors que la sagesse classique nous invitait autrefois à assumer notre condition charnelle dans sa vulnérabilité, et qu’une médecine tout aussi classique œuvrait à cette réconciliation corporelle, nous voici invités à nous penser nous-mêmes comme des êtres duels : d’un côté, la pensée nourrie de toutes sortes de projets ; de l’autre, le corps rempli de diverses contraintes qui contrarient lesdits projets. Qui va gagner ? Depuis un demi-siècle, les tendances lourdes des lois appelées bioéthiques donnent la faveur à l’esprit : c’est lui qui donne sens à la chair car, par elle-même, nous dit-on encore, la chair n’a pas de sens. D’où les changements survenus dans nos législations et nos jurisprudences occidentales pour rendre les citoyens libres de leur corps : la femme enceinte peut faire prévaloir son projet d’autonomie par rapport à cette chair du fœtus qu’elle porte en elle, par rapport aussi à l’acte de chair qui l’a rendue enceinte ; à l’autre bout de la vie, la personne qui juge son corps indigne de l’image qu’elle se fait d’elle-même sera autorisée à obtenir d’un tiers qu’il l’en délivre ; au milieu de la vie, du côté de la procréation, le don de sperme, la congélation d’ovocytes, la parentalité homosexuelle ou la location d’utérus continuent la ronde de la dissociation entre le sujet et la chair en laquelle il se tient : son propre corps n’a rien à lui dire !

    Menace sur la liberté des sujets

    Mais qui ne voit que cette rupture anthropologique constitue la menace la plus intime qui soit sur la liberté des sujets ? En effet, à partir du moment où la personne ne vit plus de l’intérieur d’elle-même cette unité toute naturelle de chair et d’esprit, il faudra bien que ce pouvoir propre passe en d’autres mains : on songe au pouvoir, d’abord, des médecins autorisés à donner la mort au début ou à la fin de la vie, mais aussi du partenaire qui abandonnera la femme enceinte à son “autonomie” ; de la femme elle-même à l’égard de la personne en devenir qu’elle porte en elle ; des parents d’intention qui feront de la mère porteuse une esclave ; des scientifiques dont les intrusions feront toujours davantage du corps humain un matériau biologique ; des politiques enfin qui se prendront pour les maîtres de la vie et de la mort.

    Fi de notre architecture corporelle

    A propos de l’autre pilier constitutionnel, de l’égalité, nos deux constitutionnalistes nous en donnent une lecture passablement idéologique, au sens où la donnée charnelle, ici encore, n’a plus de sens, puisque la toute-puissante non-discrimination y fait fi de notre architecture corporelle. À leurs yeux, tout se passe comme s’il n’était pas juste que la femme porte l’enfant tandis que l’homme ne ferait que l’ensemencer. Si la différence des rôles ainsi joués dans la procréation est perçue comme une discrimination, alors l’idée que nous nous faisons de l’égalité autorise la femme à mettre fin à la vie qu’elle porte en elle afin de devenir l’égale de l’homme qui, lui, n’a rien à porter. Mais, outre le fait qu’on escamote ici la question tout aussi cruciale de l’égalité entre, d’une part, l’homme et la femme qui ont conçu un enfant, d’autre part, la dignité de cet enfant lui-même, n’avons-nous pas oublié, dans notre argumentaire, la condition corporelle qui nous a faits homme et femme ? Or, avant tous les textes constitutionnels qui énumèrent nos libertés et notre égalité, n’est-ce pas dans cette dualité sexuelle et procréative de l’être humain que se trouve notre toute première constitution ?

    (1) “Inscrivons le droit à l’avortement dans la Constitution” par Diane Roman, professeure à l’Université Paris I – Panthéon Sorbonne et Marc Verdussen, professeur à l’Université catholique de Louvain (UCLouvain)

  • Abus : des journalistes contredisent les accusations de "dissimulation" contre Jean-Paul II avant qu'il ne soit pape

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    De Catholic News Agency :

    Des journalistes contredisent les allégations de "dissimulation" contre Jean-Paul II avant qu'il ne soit pape

    7 décembre 2022

    Des journalistes enquêtant sur des sources laïques et de l'Église catholique en Pologne ont remis en question les allégations d'un écrivain néerlandais selon lesquelles saint Jean-Paul II aurait "couvert" des abus sexuels alors qu'il était encore évêque en Pologne.

    Le 2 décembre, Ekke Overbeek, un journaliste néerlandais vivant en Pologne, a déclaré avoir trouvé "des cas concrets de prêtres abusant d'enfants dans l'archidiocèse de Cracovie, où le futur pape était archevêque. Le futur pape était au courant et les a quand même transférés, ce qui a conduit à de nouvelles victimes." Overbeek fait référence au cas du prêtre Eugeniusz Surgent et de "beaucoup d'autres" que Karol Wojtyla aurait "couvert".

    La publication néerlandaise NOS, dans laquelle sont parues les déclarations d'Overbeek, a indiqué que le journaliste avait passé trois ans à éplucher "les archives polonaises". "Presque tous les documents recueillis directement sur Wojtyla ont été détruits. Cependant, dans d'autres documents survivants, il est mentionné très souvent. Et si vous les mettez tous ensemble, ce sont les pièces d'un puzzle qui donnent une image de la façon dont il a géré la situation", a déclaré l'écrivain, sans dire à quelles archives il faisait référence.

    Les journalistes polonais Tomasz Krzyżak et Piotr Litka, de Rzeczpospolita, ont publié une enquête qui contredit les accusations d'Overbeek, affirmant que saint Jean-Paul II n'a couvert aucun abus et qu'il a systématiquement agi contre de tels cas lorsqu'il était archevêque de Cracovie, de 1964 à 1978. Les journalistes soulignent que le prêtre en question, Surgent, n'était pas originaire de l'archidiocèse de Cracovie mais du diocèse de Lubaczów. En tant qu'archevêque de Cracovie, le cardinal Karol Wojtyla a pris plusieurs décisions concernant Surgent, expliquent-ils, "dans le cadre de ses compétences, laissant le dernier mot sur une éventuelle sanction du prêtre à son ordinaire, l'évêque de Lubaczów." Les journalistes ont ajouté que "l'archevêque de Cracovie de l'époque ne pouvait rien faire contre le fait que Surgent travaillait dans deux autres diocèses." 

    Les reporters polonais ont également fait référence à un autre incident illustrant la manière dont le cardinal Wojtyla de l'époque traitait les abus, à savoir le cas du prêtre Józef Loranc, accusé d'avoir abusé sexuellement de jeunes filles. "L'absence de mesures punitives par le tribunal ecclésiastique n'annule pas le crime et ne défait pas la culpabilité", a écrit le cardinal Wojtyla dans une lettre adressée à Loranc en 1971, après sa libération de prison.

    Pour Krzyżak et Litka, "ce comportement" du futur pape Jean-Paul II "diffère considérablement de la pratique de la clémence envers ceux qui avaient commis de tels crimes, qui était courante à l'époque." Dans le cas de Loranc, prêtre de l'archidiocèse de Cracovie jusqu'à sa mort en 1992, "le cardinal Wojtyla a pris des décisions immédiates conformément au droit canonique. Et s'il a progressivement levé les sanctions canoniques et fait preuve d'une grande clémence, il est resté toujours vigilant", écrivent les journalistes.

    Lorsque le cardinal Wojtyla a eu connaissance de l'affaire en 1970, sa décision est intervenue quelques jours seulement après avoir appris les accusations portées contre Loranc. Dans une lettre, le futur pape Jean-Paul II a déclaré que le prêtre accusé était "suspendu" et "ne pouvait exercer aucune fonction sacerdotale" et devait "vivre au monastère pendant un certain temps, faire une retraite et recevoir de l'aide."

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  • Education affective et sexuelle : le nouveau guide de l'EVRAS suscite des réactions

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    De Chantal Monet et Pascal Noriega sur le site de RTL INFO :

    Identité sexuelle, sexto: ce guide destiné aux écoles, dès les maternelles, présenterait "un risque d'intrusion psychique", selon une pédopsychiatre

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    Des pédo-psychiatres interpellés par le nouveau guide EVRAS

    Vidéo publiée le 06/12/2022

    Dans les écoles, un document controversé sera bientôt publié et distribué dans les établissements. Il s'agit de la nouvelle version du guide EVRAS, le "guide d’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle", qui est utilisé dès les classes maternelles. C'est un guide "à destination des acteurs et actrices" de l'EVRAS, et pas directement des enfants. Il n'empêche, son contenu interpelle plusieurs pédopsychiatres. Ils estiment que certains passages sont "inadéquats", voire "dangereux" pour les jeunes enfants.

    Eduquer les jeunes dès la maternelle à la vie relationnelle, affective et sexuelle est le rôle d'opérateur labellisé EVRAS. Leur nouveau guide a été rédigé par l'ASBL O'YES et la Fédération laïque des centres de planning familial. Quatre publics sont visés: les 5-8 ans, 9-11 ans, 12-14 ans et les 15-18 ans.

    Un guide qu'a parcouru une pédopsychiatre spécialiste de la petite enfance. "Il y a des parties qui sont très bien faites, je tiens à le souligner, mais il y a aussi des parties qui ne répondent pas du tout aux besoins des enfants, qui répondent à des questions que les enfants ne se posent pas", estime Sophie Dechêne. 

    Exemple: l'identité sexuelle. Dès 5 ans, prendre conscience que son identité de genre peut correspondre ou ne pas correspondre à celle assignée à la naissance. Dès 9 ans, âge où se produit la grande partie du développement pour les corps mâles et les corps femelles, la notion de transgenre apparaît. Il s'agit d'informer l'enfant sur la possibilité de prendre des hormones ou de recourir à des opérations chirurgicales.

    Il y a un risque de conséquences sur la santé mentale au long terme et même sur la vie sexuelle d'adulte

    "Il y a évidemment un risque d'intrusion psychique chez l'enfant qui est potentiellement traumatique avec un risque de conséquences sur la santé mentale au long terme et même sur la vie sexuelle d'adulte", ajoute Sophie Dechêne. "De toute façon, l'enfant qui ne se sent pas dans le bon corps va de toute façon le manifester à un moment donné, de manière assez spontanée. Il ne faut pas faire d'une rareté, une généralité."

    Le sexto dès 9 ans ? 

    Le guide prévoit aussi de sensibiliser l'enfant, dès 9 ans, à la liberté de choisir son, sa ou ses partenaires. Et toujours à 9 ans, reconnaître que les partages de sextos ou de photos de nudes peuvent être excitants et être source de plaisir. Se sentir ainsi libre d'en envoyer dans le consentement. 

    "C'est tout à fait inadmissible. Cela doit être revu et corrigé. Un enfant de 9 à 11 ans ne doit pas faire de sexto, et s'il en fait un, c'est que quelque chose ne tourne pas rond dans sa vie quotidienne et il faut consulter", souligne Sophie Dechêne.

    Plusieurs associations ont leur logo sur ce guide, notamment la Fédération des associations de parents de l'enseignement officiel. "C'est un très bon guide. C'est clair que tout le monde ne partage pas cette vision, mais il est grand temps que ces formations prennent en compte les problématiques actuelles", explique Véronique De Thier, la responsable politique de Fapeo.

    Du côté de l'enseignement catholique, c'est beaucoup plus mitigé. "Quelques éléments peuvent poser des questions sur la réelle adéquation entre les contenus et les besoins des enfants en fonction des tranches d'âge. Nous restons ouverts au débat", estime Christian Carpentier, le porte-parole du Segec.

    Les associations de parents de l'enseignement catholique évoquent un dossier problématique et disent avoir été mises devant le fait accompli. Au cabinet de la ministre de l'Enseignement, on nous répond que le document n'est pas encore finalisé.

    Qu'est-ce que l'EVRAS ?

  • France : l’épiscopat n’est pas sorti de la tourmente

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L’épiscopat français n’est pas sorti de la tourmente

    Il devient difficile de suivre les « affaires » de mœurs auxquelles sont confrontés les évêques de France. Jean-Marie Guénois s’y essaie avec succès dans un long article du Figaro (en lien ci-dessous). Tentons un résumé.

    Plus d’un an s’est écoulé depuis la publication en octobre 2021 du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE – dont les méthodes d’investigation ont été critiquées par huit membres de l’Académie catholique de France et par l’épiscopat italien). Mais loin de s’acheminer vers une sortie de crise, l’épiscopat français est plus que jamais sur la sellette, à cause de sa communication sur des affaires concernant des évêques.

    En parlant le 7 novembre dernier, à Lourdes, de 11 évêques « mis en cause » devant la Justice canonique et/ou civile, Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence épiscopale, a pu laisser croire que 10% des évêques de France se seraient rendus coupables d’affaires de mœurs. Il est essentiel de distinguer les évêques mis en cause personnellement, et les évêques accusés de ne pas avoir communiqué à la justice des plaintes contre des prêtres.

    Deux évêques ont été condamnés par la justice civile pour non dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs : Mgr Pierre Pican, ancien évêque de Bayeux et Lisieux (décédé), condamné en 2018 à 3 mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé à la justice l'abbé René Bissey (18 ans de prison) ; et Mgr André Fort, ancien évêque d’Orléans, condamné en 2018 à 8 mois de prison avec sursis pour n'avoir pas dénoncé l'abbé Pierre de Castelet (3 ans de prison, dont un avec sursis). Le cardinal Philippe Barbarin, ancien archevêque de Lyon, ne fait pas partie des onze évêques actuellement « mis en cause » : il a été relaxé en 2020 de l'accusation de « non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs » et « non-assistance à personnes en danger » relativement à l'affaire du Père Bernard Preynat (5 ans de prison en 2020).

    Trois évêques ont reconnu avoir commis des abus sexuels quand ils étaient prêtres : Mgr Jean-Pierre Grallet, ancien archevêque de Strasbourg, a avoué des « faits graves à l'encontre d'une jeune femme majeure » alors qu’il était religieux franciscain ; le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, ancien président de la conférence des évêques, a reconnu s’être « conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans ». Tous deux sont visés par la justice canonique et civile. Quant à Mgr Michel Santier, ancien évêque de Créteil, il a reconnu en 2020 dans sa lettre de démission au pape, avoir pratiqué, alors qu’il était prêtre, des « strip-confessions » (il demandait au pénitent de se déshabiller progressivement pendant la confession). Il a été sanctionné par Rome pour « voyeurisme » aggravé par son autorité spirituelle et l’instrumentalisation du sacrement de pénitence. C’est la révélation par Famille chrétienne de mesures disciplinaires romaines prises contre Mgr Santier en 2020 mais tenues secrètes qui a provoqué une nouvelle tempête dans l’Église. Depuis, d’autres victimes se sont manifestées et une enquête judiciaire visant Michel Santier a été ouverte sur signalement de l’Église.

    Le compte de « 11 évêques mis en cause » inclut six autres évêques qui nient avoir commis les abus dont ils sont accusés : Mgr Di Falco, ancien évêque de Gap et Embrun, accusé de « viols et d’agressions sexuelles sur mineur » quand il était aumônier d’un collège à Paris (procédure relancée au civil en juillet dernier) ; Mgr Emmanuel Lafont, ancien évêque de Cayenne, accusé par un migrant haïtien (procédures civile et canonique en cours) ; Mgr Hervé Gaschignard, ancien évêque d’Aire-et-Dax, accusé d’« attitudes pastorales inappropriées » (enquête classée sans suites par le parquet de Dax). Deux autres évêques émérites dont les noms n’ont pas été divulgués à Lourdes par Mgr de Moulins-Beaufort, font l’objet d’enquêtes de la part de la justice civile et d’une procédure canonique. Un sixième évêque « a reçu du Saint-Siège des mesures de restriction de son ministère ».

    Ces « affaires » en cours annoncent de nouveaux orages. Mais c’est actuellement l’omerta sur le cas de Mgr Santier qui révolte le plus les catholiques, souligne Jean-Marie Guénois. Alors que l’épiscopat avait promis la transparence sur tous ces dossiers en octobre 2021, à Lourdes, il a continué pendant un an à taire la vraie raison de la démission de Mgr Santier, avalisant la fable des problèmes de santé plaidés par celui-ci devant ses diocésains. Or la Conférence des évêques de France ne pouvait ignorer la sanction romaine, communiquée au nouvel évêque de Créteil, Mgr Dominique Blanchet, vice-président de l'épiscopat, en décembre 2020... Cette omission était en réalité « un mensonge » a fini par reconnaître à Lourdes Mgr de Moulins-Beaufort, dans son discours de clôture de l'Assemblée plénière, le 8 novembre.

    Pour aller plus loin :

    Affaire Santier : comment l'épiscopat catholique français a finalement reconnu un « mensonge »

    >>> Lire l'article sur : Le Figaro

  • Le pragmatisme du pape François l’amène-t-il à trop se plier à l’opinion publique ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur MondayVatican (traduction de Benoît et moi) :

    Le pape François, le pragmatisme et les décisions à prendre

    L’interview que le Pape François a accordée cette semaine à la revue jésuite America est une synthèse de la vision pragmatique du monde qui est celle du Pape François. En effet, le Pape est fidèle au principe selon lequel les réalités sont plus grandes que les idées, et il regarde le monde en termes concrets, d’une manière qui est pragmatique au point de paraître cynique.

    Ce pragmatisme est aussi une façon de se révéler au monde ou d’affronter le monde. Le pape François ne donne jamais d’avis tranchés et, lorsqu’il doit en donner, il utilise l’histoire, même si elle est un peu manipulée et imprécise, pour expliquer que ce n’est pas lui qui pense d’une certaine façon, mais que son approche a déjà pris racine et que, par conséquent, de ce point de vue, elle ne peut être critiquée.

    Mais ce pragmatisme a aussi des contre-indications pratiques, qui pourraient être particulièrement dangereuses.

    Il y a deux passages de l’interview d’America qui montrent cette approche pragmatique.

    Le premier concerne la guerre en Ukraine. Depuis quelque temps, le Pape tente d’avoir une approche modérée de la question de la guerre, qui vise avant tout à ne pas offenser la partie russe. Le raisonnement du Pape semble être le suivant : si les Russes ont le sentiment de faire partie de l’histoire et ne sont pas exclus ou attaqués, ils seront plus enclins à discuter de la fin de la guerre.

    Ainsi, les déclarations du pape sur les atrocités de la guerre ont été attribuées d’abord aux mercenaires, puis aux groupes ethniques dits « non russes », tels que les Tchétchènes et les Bouriates. Le Pape a clairement souligné, peut-être pour la première fois, que l’agresseur est la Russie.

    Il est dommage que ce pragmatisme n’ait pas eu les effets escomptés. En effet, les remarques sur les Tchétchènes et les Bouriates ont suscité l’ire de ces deux populations. Même le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov, a souligné que le pape avait fait des « déclarations non chrétiennes ». Si l’objectif était d’ouvrir un dialogue avec la Russie, il n’a pas été atteint.

    Et il n’a pas été atteint parce que ces déclarations manquaient de substance réelle, n’étaient pas planifiées et ont été formulées en termes « simples » par le pape. Le pape François n’aime pas l’institutionnalité. Mais malheureusement, certaines déclarations deviennent nécessairement institutionnelles.

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  • Succès de la mobilisation pro-vie à La Valette

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    Du Times of Malta (Giulia Magri) :

    Des milliers de personnes se rassemblent à La Valette pour protester contre la réforme de la loi sur l'avortement

    Les manifestants ont défilé de Castille jusqu'au palais de justice, pour protester contre les projets du gouvernement.

    4 décembre 2022

    Des milliers de manifestants, hostiles aux amendements proposés à la loi sur l'avortement à Malte, se sont rassemblés à La Valette dimanche après-midi, répondant à l'appel des organisateurs pro-vie.

    Les militants se sont rassemblés autour d'une grande affiche d'un nouveau-né qui a été étalée dans les escaliers menant à Castille, le bureau du Premier ministre. Les manifestants ont également déployé des drapeaux maltais et des posters de nouveau-nés sur la place.

    Les officiers de police supervisant l'événement ont refusé de fournir une estimation de la taille de la foule, qui semblait se compter par milliers, remplissant la place Castille et se répandant dans les rues voisines. Les organisateurs ont déclaré qu'ils pensaient qu'environ 20 000 personnes avaient assisté à l'événement.   

    Des hommes et des femmes, jeunes et vieux, ont été vus portant des pancartes roses et blanches disant "Zomm l-abort l'barra minn Malta" (Maintenez l'avortement hors de Malte), "Ipproteġu lil uliedna" (protégez nos enfants) et "Jien m'għandix vuċi" (Je n'ai pas de voix). La foule a scandé " le għall-abort, iva għall-ħajja " (non à l'avortement, oui à la vie) en défilant de Castille à la rue de la République et vers le palais de justice. 

    La manifestation était organisée par la Life Network Foundation, en collaboration avec Doctors for Life et I See Life.  

    Participants et orateurs

    L'ancienne présidente Marie-Louise Coleiro Preca a pris la tête de la manifestation, marchant aux côtés des organisateurs derrière une bannière sur laquelle on pouvait lire "L-emenda tal-gvern iddaħħal l-abort" (L'amendement du gouvernement introduira l'avortement).

    Parmi les participants se trouvaient l'archevêque Charles Scicluna et le leader du parti nationaliste Bernard Grech, qui plus tôt dimanche a exhorté les députés travaillistes à s'élever contre les plans du gouvernement. 

    Pendant que les manifestants défilaient, des bénévoles se promenaient avec des panniers, sollicitant des dons. Un organisateur a déclaré à la foule que l'argent collecté serait utilisé pour financer leur campagne anti-avortement. 

    Diverses chansons pop ont été diffusées par un système de haut-parleurs installé pour l'événement. Parmi les morceaux choisis, on trouve " Life is Life " d'Opus et " Don't You Want Me Baby " de The Human League. 

    Les discours ont été précédés d'une minute de silence à la mémoire de Bernice Cassar, une mère de deux enfants assassinée il y a deux semaines, et de Jean-Paul Sofia, un ouvrier de 20 ans mort dans l'effondrement d'un chantier de construction samedi. 

    Coleiro Preca a déclaré à la foule qu'elle souhaitait que l'amendement proposé soit modifié pour apaiser les esprits. "Le manque de clarté de cet amendement me préoccupe, ainsi que beaucoup d'autres personnes", a-t-elle déclaré. "Il ne nous rassure pas sur le fait que l'avortement n'entrera pas dans notre pays". La question, a-t-elle dit, dépasse les clivages politiques ou religieux, et mérite une discussion sérieuse et mature. "Nous appelons le gouvernement à rencontrer des experts, des organisations civiles, à discuter avec les parties prenantes et à prendre note du document de position", a déclaré Mme Coleiro Preca, faisant référence à un document de position publié par un groupe d'universitaires et approuvé par elle-même et un ensemble d'ONG. L'ancienne présidente a également exhorté les médias à faire preuve d'"éthique" dans leurs reportages et à refléter "les droits de la mère et de l'enfant qui n'ont pas voix au chapitre".

    Dans un appel vidéo, le juge à la retraite Giovanni Bonello a déclaré que la nouvelle loi ouvrirait la porte à "l'avortement sur demande". Les femmes, les médecins et les infirmières sont déjà protégés par la loi dans sa forme actuelle, a-t-il fait valoir. "Aucune infirmière, aucun médecin, aucune femme n'a été poursuivi en justice parce que la grossesse a été interrompue pour sauvegarder la vie de la mère", a déclaré M. Bonello.

    S'exprimant au nom du groupe I See Life, Maria Formosa a déclaré qu'ils étaient là pour défendre les enfants à naître. "Avec un avortement, vous perdez toujours une vie", a-t-elle déclaré. "Nous savons qu'il y a des femmes qui souffrent de nombreux problèmes, des problèmes de santé et des problèmes sociaux, mais l'avortement n'est pas la réponse. La réponse est de fournir le bon soutien."

    Miriam Sciberras, leader de la Fondation Life Network et organisatrice de la manifestation, a conclu les discours. "A quelques jours de Noël, cet amendement a été présenté, pour tuer un bébé, sans aucune forme de discussion", a-t-elle déclaré. Les amendements présentés par le gouvernement sont remplis de mots "vagues" et "peu clairs", a-t-elle dit, et ne font aucune mention de la vie des enfants à naître. "Ce n'est pas une porte ou une fenêtre vers l'avortement, mais une route vers l'avortement", a-t-elle déclaré. "Nous sauvegardons tant de minorités, tant de lois pour protéger les animaux, l'environnement, les lois protègent les œufs de tortue- mais nous ne soutenons pas la vie dans un utérus ?". Miriam Sciberras a demandé si la loi était adoptée à la hâte par le Parlement parce qu'Andrea Prudente, une femme dont la situation difficile a incité les législateurs à rédiger les amendements, poursuit maintenant le gouvernement. 

    Elle a demandé aux députés de représenter les préoccupations de la population et a déclaré que la Fondation Life Network envisagerait d'intenter une action en justice si les amendements étaient imposés par le Parlement. Mme Sciberras a également annoncé que la Fondation organiserait une veillée le mercredi 7 décembre à 18 heures devant le Parlement. Les personnes qui y assisteront devront apporter des bougies rouges, a-t-elle précisé. 

    Pourquoi les manifestants protestent-ils ?

    Un projet de loi qui rendra l'avortement légal lorsque la vie d'une femme enceinte est en danger ou que sa santé est "gravement menacée" est actuellement en discussion au Parlement. Les amendements, annoncés pour la première fois le mois dernier, visent à libérer les médecins et les femmes enceintes de la menace de poursuites pénales en cas d'interruption de grossesse pour des raisons de santé. 

    Malte est le seul pays de l'UE à interdire totalement l'avortement et, en vertu du code pénal maltais, toute personne qui cherche à avorter ou aide à le faire est passible d'une peine de 18 mois à trois ans de prison.

    Le Premier ministre Robert Abela a déclaré qu'il reviendrait à chaque médecin de décider si la santé ou la vie d'une femme est "gravement menacée". 

    Alors que le gouvernement a fait valoir que les amendements sont destinés à protéger les médecins et les mères dans des cas extrêmes - et rares - les critiques affirment que la formulation des amendements est si vague qu'elle conduira à l'introduction de l'avortement dans la loi.  

    Ils affirment que le gouvernement se hâte d'adopter les changements juridiques sans débat public et craignent que la formulation des amendements ne permette d'obtenir un avortement pour des raisons futiles ou sur la base d'un diagnostic de santé mentale. 

    Outre le mouvement pro-vie, l'Église et l'opposition s'opposent à la réforme. 44 autres organisations, plus de 80 universitaires et 450 médecins s'opposent également aux changements juridiques proposés par le gouvernement.

  • Eglise en RDC : l’Espérance par-delà les épreuves

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    De Kinshasa, l’immense capitale de 17 millions d’habitants, à Goma en état de siège et Bukavu, dans ces provinces de l’Est déchirées par les attaques de groupes armés, la rédaction de KTO vous emmène à la rencontre de l’Eglise catholique en République Démocratique du Congo. L’Eglise accompagne un peuple abandonné à lui-même, qui souffre de dizaines d’années d’instabilité politique et de guerre civile, éprouvée par la pauvreté dans un pays pourtant riche d’immenses ressources naturelles. Dans la perspective de la visite du pape François, cette émission Hors-les-Murs vous invite à prendre la mesure des épreuves et découvrir aussi l’espérance des chrétiens de ce pays. Présenté par Etienne Loraillère. En partenariat avec l’Aide à l’Eglise en Détresse.

  • RDCongo : Pourquoi le prochain scrutin présidentiel semble déjà “joué”

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    RDC-CENI-élection.jpgDémocratiques, les élections congolaises ne l’ont jamais été, si l’on excepte celles organisées sous la responsabilité de la Belgique pour constituer le premier gouvernement du Congo post-colonial.

    Sur le site web de « La Libre Afrique », Hubert Leclercq énonce déjà les procédures en préparation par l’actuel pouvoir en place pour manipuler les prochains résultats. Bah, « demokrasi, azali nani: mwasi soko mobali ? La démocratie, c’est qui : une femme ou un homme ? » NdB…   

    « L’organisation des scrutins annoncés pour le 20 décembre 2023 par la Commission électorale nationale indépendante multiplie les indices en faveur du pouvoir en place à Kinshasa.

    Si tu organises les élections, c’est pour les gagner”, nous avait expliqué l’ancien président du Gabon Omar Bongo en 2000. La formule, pour caricaturale qu’elle puisse paraître, n’a pas pris une ride. En République démocratique du Congo, les responsables de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ont annoncé, ce samedi 26 novembre, la tenue des prochaines élections présidentielles et législatives (nationales, provinciales et communales) pour le 20 décembre 2023.

    Un timing hyper serré que le patron de la Ceni, Denis Kadima Kazadi, installé à ce poste à la suite d’un processus très critiqué, se fait fort de tenir pour respecter la Constitution congolaise. Pour la plupart des observateurs internationaux, le calendrier est “matériellement intenable”, comme le martèle un expert qui a “accompagné de nombreux scrutins en Afrique”. Un rapport réalisé pour le PNUD à la fin de l’été dernier ne disait déjà rien d’autre.

    Il faut bien comprendre qu’en République démocratique du Congo, il n’y a pas d’état civil et pratiquement aucun suivi entre deux scrutins. À chaque fois, il faut donc enregistrer tous les électeurs, ce qui devrait représenter 50 millions de personnes cette fois. Il faut donc inscrire ces personnes une à une, remplir des fichiers manuellement, même si les équipes utilisent des tablettes informatiques”, poursuit un ancien membre de la Ceni. Pour Denis Kadima, l’enregistrement de ces 50 millions d’électeurs se fera en trois mois. “Impossible”, affirme sans ambage un expert congolais qui insiste sur la nécessité d’aller à la rencontre des électeurs dans des « conditions homériques »« Sans route, sans infrastructure, c’est impensable” et de rappeler qu’il y a cinq ans, “il avait fallu au moins 20 mois pour enregistrer ces électeurs en pouvant compter sur l’intendance de la Monusco pour transporter les kits d’enregistrement et le personnel de la Ceni, ce qui ne sera plus le cas cette année”.

    RDC : Tshisekedi passe en force. Cap sur la CENI ?

    Samedi dernier, en présentant son calendrier, Denis Kadima a d’ailleurs insisté sur la nécessité de recourir à une flotte d’avions pour aller à la rencontre des électeurs et sur le coût – imprévu – qu’aura cette mobilisation aérienne pour les caisses de l’État.

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  • Bruxelles, 13 décembre : Philo à Bruxelles avec Stéphane Mercier (Progrès spirituel et discipline de vie en Orient et en Occident : perspectives croisées)

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  • Les groupes pro-vie et pro-famille bloqués lors d'une prochaine conférence de l'ONU ?

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    D'Austin Ruse sur le Friday Fax (C-Fam) :

    Un comité de l'ONU s'apprête à bloquer les pro-vie

    1er décembre 2022

    Le Comité des ONG de la Commission de la condition de la femme de l'ONU a publié des directives de participation qui auront pour effet de bloquer les groupes pro-vie et pro-famille lors d'une prochaine conférence de l'ONU. Les dirigeants des groupes pro-vie et pro-famille pensent que ces directives ont été créées précisément pour les empêcher de participer à la prochaine Commission sur le statut de la femme.

    Appelées "Directives et principes de sécurité virtuelle", le Comité des ONG affirme qu'elles visent à garantir que "chacun vive une expérience enrichissante lors du Forum virtuel des ONG sur la CSW". Leur objectif est de "rendre cette plateforme aussi inclusive et productive que possible..."

    Certaines directives ne prêtent pas à controverse, telles que "construire une culture d'excellence, de compassion, d'intégrité et d'honnêteté." De plus, "permettez à tout le monde de participer. Ne dominez pas la conversation et respectez les limites de temps" et "faites preuve d'empathie envers les autres participants".

    Mais il y a aussi l'obligation de reconnaître "l'existence du sexisme, du racisme, du classisme, de l'hétérosexisme, de la transphobie, de la domination globale du Nord et d'autres formes institutionnelles d'oppression." Certains de ces éléments sont en grande partie les mots et les phrases idéologiquement chargés de la gauche sexuelle.

    Les participants ne peuvent pas non plus utiliser "un langage offensant lié au genre, à l'identité et à l'expression de genre, à l'orientation sexuelle, au handicap, à la maladie mentale, à l'apparence physique, à l'affiliation politique, à l'âge, à la race, à l'origine nationale et/ou ethnique, au statut d'immigration, à la langue, à la religion ou à l'indigénéité".

    Les participants sont tenus "d'utiliser un langage accueillant et inclusif". Vraisemblablement, cela signifie utiliser les "pronoms préférés" de quelqu'un, une exigence qui contraindrait le discours et violerait donc la liberté religieuse des croyants chrétiens orthodoxes.

    Et puis il y a l'interdiction de "l'intimidation délibérée", une admonition qui semble ne fonctionner que dans un sens. L'année dernière, lors d'un événement préparatoire à la CSW parrainé par ONU Femmes, les gouvernements du Danemark et du Costa Rica et l'ONG CSW, le vice-président exécutif de C-Fam a été attaqué par un groupe mondial de défense de l'avortement. Un représentant de l'Association pour les droits de la femme dans le développement (AWID) a demandé l'expulsion de tous les "infiltrés anti-droits" des Nations unies.

    Bien que les directives semblent ne concerner qu'une plate-forme virtuelle pour la prochaine Commission de la condition de la femme, l'une des plus grandes et des plus importantes réunions de commission au siège de l'ONU, lorsque C-Fam a demandé à accueillir un événement parallèle à la prochaine conférence, ces directives étaient jointes.

    Le Comité des ONG de la CSW est une créature d'ONU Femmes, qui est une bureaucratie massive avec un conseil d'administration composé d'États membres de l'ONU. Il semble donc que les directives émanent des gouvernements. Le problème est que beaucoup, sinon la plupart, des États membres de l'ONU n'accepteraient jamais certaines de ces directives et ne seraient donc pas admis dans la partie ONG de la Commission.

    La Commission de la condition de la femme est une réunion annuelle des États membres des Nations unies qui, dans les années pré-covid, rassemblait des milliers de participants non gouvernementaux. Les 5 000 participants sont généralement issus de groupes féministes radicaux, mais des groupes pro-vie ont également participé. Outre la négociation entre les États membres, il y a des dizaines de panels produits par des groupes non gouvernementaux. Au fil des ans, les groupes pro-vie ont été autorisés à organiser des panels, mais cela est devenu de plus en plus difficile à mesure que les féministes idéologiques répriment les opinions dissidentes.

    Aujourd'hui, il semble qu'elles présentent la dissidence comme un danger pour les autres participants et qu'elles cherchent à supprimer complètement les voix pro-vie et pro-famille.

    Les ONG pro-vie et pro-famille réfléchissent à leur plan d'action, qui devrait inclure au moins une plainte formelle auprès d'ONU Femmes. Les pro-vie n'ont pas l'espoir que l'ONU Femmes s'en préoccupe. Après que Lisa Correnti de C-Fam ait été harcelée l'année dernière, ONU Femmes n'a même pas reconnu la plainte.

    Les pro-vie espèrent que les États membres de l'ONU interviendront.