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Ethique - Page 82

  • Les trois trous noirs du Synode qui mettent l'Eglise en danger

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana

    Les trois trous noirs du Synode qui mettent l'Eglise en danger

    12-10-2022

    Le parcours qui culminera en 2023 avec le Synode des évêques présente au moins trois trous noirs. La première est que sa conduite n'a rien de synodal, confirmant l'attitude directive de François. Le deuxième trou noir concerne l'écoute, viciée par le fait qu'il a déjà été décidé ce qu'il faut écouter et ce qu'il ne faut pas écouter. La troisième est l'idée d'introduire la démocratie libérale dans l'Église. Mais cela dénature l'Église elle-même.

    Le parcours synodal sur la synodalité, qui se terminera en 2023 avec le véritable Synode des évêques après la longue " phase d'écoute ", présente plusieurs trous noirs qui le rendent très problématique et nous demande de ne pas pécher par naïveté.

    Le premier de ces trous noirs est que sa conduite n'a rien de synodal. Le document final du synode américain indique que 0,01% des fidèles ont participé à la phase d'écoute. En pratique, un petit groupe qui ne s'écoutait et ne parlait qu'à lui-même. C'est surtout François qui appuie sur l'accélérateur, et il le fait de manière non synodale mais impérative. Son pontificat est caractérisé par pas moins de 53 motu proprio, plus que ceux de ses deux prédécesseurs réunis. Les évêques sont coincés entre lui et les conférences épiscopales, et la synodalité entrave la collégialité. Les nominations au sommet de la direction du Synode démontrent déjà une volonté de le diriger, voire de le déterminer. Après tout, c'était aussi le cas des synodes précédents, à commencer par la Mère de tous les synodes, celui sur la famille en 2014/2015. Le fait que la synodalité soit une voie à sens unique est démontré par les slogans qui sont servilement répétés dans les documents finaux des synodes diocésains et dans la bibliographie de référence fournie aux synodes. Parmi les nombreux, je voudrais signaler celui du diocèse de Padoue, qui est tout au nom du progressisme : sur cette base, le résultat du synode de Padoue est déjà gravé dans la pierre.

    Même les théologiens les plus favorables au synode, comme Giacomo Canobbio de Milan, notent la contradiction d'un synode sur la synodalité poussé de manière centraliste. Dans le numéro actuel de "Studia Patavina", Canobbio saisit "un piège même dans l'enseignement/comportement du Pape François : d'une part, il veut impliquer tout le monde dans le processus synodal, d'autre part, c'est encore lui qui détermine les chemins des Conférences épiscopales, et notamment de la Conférence italienne". Cette hâte à brûler les étapes de la synodalité par imposition jette une lumière politique ambiguë sur l'ensemble du processus en cours et confirme qu'il s'agit d'une synodalité décidée a priori et imposée.

    Un deuxième trou noir concerne l'attitude d'écoute, présentée comme fondamentale à ce stade de la préparation du synode. Chacun peut constater que c'est une écoute imparfaite dans la mesure où elle est déjà orientée vers l'écoute de ceci et non de cela. C'est aussi une écoute instrumentale pour conduire les choses là où on veut les conduire. En outre, l'attitude d'écoute est compromise par une confusion entre le sensus fidei des fidèles et la catégorie de personnes propre à la "théologie du peuple". Ce lien problématique a été théorisé par Francis à plusieurs reprises. Le sensus fidei, ou "instinct de la foi", selon François, se produit avec le souffle de l'Esprit et fait jouir le fidèle baptisé d'une certaine connaturalité avec les réalités divines dont découle une sagesse dans le discernement. Il fonde sur cela le besoin d'écoute au sein de l'Eglise, pour éviter le verticalisme et le cléricalisme. Il y associe ensuite la théologie du peuple, puisqu'une certaine assistance connaturelle de l'Esprit Saint existerait aussi en dehors de l'Église, dans le peuple en tant que peuple. C'est pourquoi l'écoute doit aussi s'adresser aux personnes éloignées. Par peuple, on entend l'humanité, le monde, il y aurait donc un parallèle entre l'Église et le monde, une égalité dans l'écoute. L'idée est certes conforme à de nombreux courants de la théologie contemporaine, mais cela ne suscite (en fait) aucune inquiétude. Le danger de penser le peuple dans un sens sociologique se profile et le glissement vers l'affirmation que le souffle de l'Esprit est présent dans les revendications LGBT d'aujourd'hui est immédiat. Sur cette base, le Synode trouve un fondement très équivoque.

    Le troisième trou noir est que l'on veut introduire la démocratie libérale moderne dans l'Église. Le susdit Giacomo Canobbio l'a dit clairement : "Imaginer que la vérification [sic !] du sensus fidelium n'ouvre pas la porte à des formes de démocratisation de l'Église signifie tomber dans une forme de spiritualisation de la vie ecclésiale". Si la synodalité - poursuit Canobbio - doit se traduire par des décisions dans un synode, "les expériences empruntées aux sociétés démocratiques ne peuvent être mises de côté". De son point de vue, il a raison : si la démocratie vérifie (sic !) le sensus fidelium, alors l'Église doit être démocratique. Aujourd'hui, les décisions des synodes sont placées entre les mains de l'évêque ou du pape, mais la perspective est celle d'une nouvelle synodalité, dans laquelle les décisions des synodes, prises démocratiquement, ne devront plus se référer au pape ou à l'évêque, car dans ce cas on retomberait dans le cléricalisme ; "si c'est encore à lui [le pape] de dire le dernier mot, on risque d'ouvrir la voie à de nouveaux verticalismes". Le vote démocratique témoignerait de la présence de l'Esprit Saint dans les décisions synodales. Une promotion radicale de la démocratie procédurale moderne, remontant à nul autre que les exigences de l'Incarnation, mais en réalité c'est de l'historicisme.

    Si l'on réunit ces trois trous noirs, on peut se demander si l'Église qui sortira du synode sur la synodalité sera encore l'Église catholique. Le niveau d'alarme est élevé, même si peu de gens le disent.

  • Plus d'un million de Mexicains ont défilé pour la Vie

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    De kath.net/news :

    Mexique : Plus d'un million de participants aux marches de la vie

    11 octobre 2022

    Marche pour la vie : Une large alliance avec la participation de l'Eglise avait appelé à des manifestations nationales "pour les femmes, la protection de la vie et la paix" - plus de 200 000 participants rien qu'à Mexico

    Mexico (kath.net/KAP) Au cours du week-end, plus d'un million de personnes ont participé à des marches de démonstration dans tout le Mexique "pour les femmes, pour la protection de la vie humaine et pour la paix au Mexique" (photo). L'alliance civile « Mujer y vida » (« La femme et la vie »), qui est soutenue par l'Église catholique et plus d'un millier d'autres organisations, avait appelé à la deuxième action nationale de ce type, a rapporté le portail ACI Prensa (dimanche). La revendication commune était de répondre aux besoins des femmes enceintes et de respecter la vie de tous dans toutes les phases.

    Selon les rapports, plus de 200 000 personnes sont venues à la marche de protestation centrale dans la capitale, Mexico. Les revendications lues devant le monument « Ange de l'Indépendance » allaient de la création de lois protectrices pour les femmes en situation précaire à la « protection de tout être humain avant et après la naissance sans aucune discrimination fondée sur le niveau de développement, l'état de santé ou pour d'autres raisons" à la Promotion des familles et des mesures pour "rétablir la confiance dans le pays et contribuer ainsi à la paix sociale".

    De grandes manifestations pro-vie ont également eu lieu dans 57 autres villes de 29 États mexicains, dont Guadalajara avec 50 000 participants, selon le portail informador.mx. La fin de la marche a été la "Glorieta de los Desaparecidos" ("Roundabout of the Disappeared"), où les autorités ont été rappelées à plus de sécurité pour les citoyens mexicains. Dans un manifeste, les participants se sont engagés à renforcer l'aide aux femmes enceintes, la liberté de conscience pour les professionnels de la santé, les mesures contre la violence domestique et la lutte contre la pédopornographie et la traite des enfants.

    Un certain nombre d'évêques avaient appelé à participer à des sermons et à des entretiens au préalable, tout comme le portail "Desde la Fe", qui est le porte-parole officieux de l'église. Avant tout, les manifestations visaient à faire prendre conscience de la nécessité d'une "protection holistique des femmes", a-t-il déclaré : "Contre la vague de violence du crime organisé, l'échec des relations qui laissent souvent les femmes seules avec leurs enfants, l'idéologie dirigée contre la féminité et contre cette mentalité de jetable qui pousse une femme enceinte à se débarrasser de son enfant avant la naissance si elle ne trouve pas le moyen de le mener à terme ».

    Les marches, dont les participants sont apparus vêtus de blanc avec des foulards bleu clair, ont également fait référence à la vague de violence en cours au Mexique. "C'est effrayant de voir à quel point nous nous sommes habitués à entendre parler chaque jour d'actes de violence quelque part dans notre pays bien-aimé. Nous devons nous demander quelle est leur origine", a déclaré Desde la Fe, qui a également figuré au début des rondes de discussion en paroisses à ce sujet a fait l'objet d'un appel. Au cours des derniers mois, les évêques du Mexique ont appelé à plusieurs reprises au dialogue et à des initiatives de paix.

    Sous le gouvernement du président Andres Manuel Lopez Obrador, qui a débuté en 2018, les dispositions pénales relatives à l'avortement ont été abrogées dans onze des 32 États. Dans la capitale, Mexico, l'avortement est autorisé depuis 2007, et dans les autres régions, l'avortement a jusqu'à présent été interdit à quelques exceptions près.

  • Déclarée en « fin de vie », elle se réveille et poursuit le médecin en justice

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    France : le médecin la déclare en « fin de vie », elle se réveille et le poursuit en justice

    10 octobre 2022

    Cinq ans après les faits, le Conseil d’État vient de rejeter une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par la famille de Linage[1]. Elle poursuit le médecin chef du service de réanimation de l’hôpital de la Roche-sur-Yon pour « faute déontologique » suite à la façon dont il a traité Amélie de Linage, mère de cinq enfants.

    « Son projet de vie, c’est de mourir »

    En 2014, Amélie de Linage fait un arrêt cardiaque après s’être étouffée avec un aliment. Elle est placée sous respiration artificielle. Son médecin juge que son cerveau est « détruit ». « Son projet de vie, c’est de mourir », estime-t-il (cf. Jean-Claude Seknagi : aujourd’hui sorti du coma, il aurait pu être “débranché”).

    Cinq jours plus tard, Amélie n’est plus alimentée du tout, et hydratée « au minimum ». Malgré les supplications de son mari, l’hôpital supprime également sa ventilation artificielle une semaine plus tard. Mais Amélie respire seule. Ce qui ne remet pas en cause le diagnostic des médecins qui jugent toujours la quadragénaire en « fin de vie ». Finalement, après être restée 15 jours sans être alimentée, Amélie parvient à dire : « j’ai faim ».

    Une « mauvaise application de la loi Leonetti »

    La mère de famille a retrouvé son domicile en décembre 2015. Elle souffre de « lésions » mais parle et peut marcher avec une aide. Son mari Cédric est parvenue à obtenir son dossier médical au bout de trois ans. Me Jean Paillot, avocat du couple, dénonce une « mauvaise application de la loi Leonetti ». « On a oublié toutes les garanties, pointe-t-il, on n’a pas demandé son avis à la famille, ni obtenu l’avis d’un médecin tiers, ni écrit la décision d’arrêt des soins. »

    Malgré la réponse du Conseil d’Etat, la procédure judiciaire doit poursuivre son cours. « Il nous semble important de tirer quelques leçons déontologiques et médicales des erreurs commises, pour qu’Amélie ne soit pas une victime inutile », explique Cédric de Linage.

    [1] Conseil d’État – 4ème chambre jugeant seule 28 septembre 2022 / n° 465394

    Source : Le Figaro, Stéphane Kovacs (07/10/2022)

  • Belgique : retour sur l'euthanasie de la jeune Shanti

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'euthanasie de l'espoir : le "cas Shanti" révèle l'abîme des droits civils

    11-10-2022

    Après avoir survécu à une attaque terroriste de l'organisation Etat islamique, Shanti De Corte, une Flamande de 23 ans, a été traumatisée au point de demander l'euthanasie, avec le consentement de ses parents. Il y avait des alternatives, selon un neurologue. Mais sans perspective de vie après la mort, on finit par rejeter la réalité, également constituée de drames, et par s'échapper par tous les moyens, y compris la mort.

    Le 7 mai, Shanti De Corte, une jeune Flamande de 23 ans, est décédée par euthanasie, entourée de ses parents qui ont suivi son choix. La nouvelle s'est répandue ces jours-ci, alors que même la Cour européenne des droits de l'homme, qui a approuvé l'euthanasie pour les personnes dépressives, a dû déplorer le laxisme de la Belgique en matière de contrôle a posteriori des procédures d'euthanasie et les conflits d'intérêts entre ceux qui devraient contrôler et les militants de la "mort douce".

    Shanti a demandé à mourir non pas à cause d'une maladie physique incurable, mais à cause d'un mal plus caché qui la rongeait de l'intérieur, qui a éclaté après le tragique attentat d'Isis à l'aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016, dans lequel elle a également perdu des camarades de classe, en plus du choc de l'événement lui-même. La jeune fille avait survécu, mais - déjà éprouvée par des problèmes antérieurs, eux aussi de nature psychologique - elle n'avait pas pu se remettre depuis.

    Depuis, Shanti a vécu un calvaire de six ans, comprenant des hospitalisations, des médicaments et même une tentative de viol à l'hôpital. En 2020, elle a tenté de mettre fin à ses jours. Elle se sentait "comme un fantôme qui ne peut plus rien ressentir". Sa mère a raconté que c'était "une bataille qu'elle ne pouvait pas gagner". Elle était tellement limitée par la peur qu'elle ne pouvait plus faire ce qu'elle voulait. Elle vivait dans une peur constante et avait complètement perdu son sentiment de sécurité. Chaque fois que Shanti sortait, elle était toujours sur le qui-vive. Ne suis-je pas en danger ? Est-ce que quelque chose pourrait arriver ?".

    Jusqu'à la décision extrême : "Après une grave tentative de suicide, elle s'était retrouvée aux urgences. C'était la première fois qu'elle me demandait : "Pourquoi je ne peux pas mourir ?". Sa mère a répondu qu'elle ne voulait pas la perdre mais qu'elle comprenait en quelque sorte sa demande. Être là et la soutenir "est la seule chose que vous pouvez faire en tant que mère", a-t-elle confié, "vous continuez à espérer que ça va marcher, mais en même temps, j'ai senti dès le début que c'est ce qu'elle voulait vraiment". Enfin, la décision de Shanti était aussi la sienne : "J'ai réalisé que Shanti devrait passer ses dernières années à survivre, et qu'il n'était pas possible pour elle de continuer à vivre comme ça".

    Une décision prématurée, cependant, selon le neurologue Paul Deltenre, de la clinique Brugmann à Bruxelles, qui a exprimé les préoccupations médicales et éthiques soulevées par cette affaire et, en général, par la loi permissive sur l'euthanasie en Belgique. Alors que la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie s'est retranchée derrière la rectitude formelle, déclarant que "la jeune fille était dans un tel état de souffrance psychique que sa demande était logiquement accordée", selon le neurologue Deltenre, l'affaire n'aurait pas dû être poursuivie, car ce n'était de loin pas la seule solution. Sur son rapport, la justice anversoise a ouvert une enquête.

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  • CEDH : feu vert à l’euthanasie

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    De Grégor Puppinck en tribune sur le site de Valeurs Actuelles :

    La CEDH donne son feu vert à l’euthanasie

    Grégor Puppinck, docteur en droit, directeur du Centre européen pour le droit et la Justice (ECLJ), revient sur les conséquences d'un jugement de la Cour européenne des Droits de l'Homme dans une affaire d'euthanasie. L’ECLJ est intervenu dans cette affaire et y est cité de nombreuses fois.

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  • Tout est réuni pour que l’Église catholique connaisse dans les mois et années à venir des divisions spectaculaires

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    De Maximilien Bernard sur Riposte catholique :

    Processus

    9 octobre 2022

    Extrait de la lettre d’information de Jean-Marie Guénois dans Le Figaro, Dieu seul le sait :

  • Bien joué !

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    Bien joué !

    Retraçons le film des évènements.

    Dans un diocèse accueillant à l’égard de la cause homosexuelle, une (innocente ?) exposition intitulée « famille aux mille visages » est proposée du 21 septembre au 13 octobre par le Service diocésain des Couples et des Familles de Liège au (rare) public qui fréquente le cloître de la cathédrale. Sur les panneaux, des clichés photographiques présentent une série de portraits illustrant « la riche diversité » des réalités familiales d’aujourd’hui, dont celles de l’homoparentalité, bien entendu. Calme plat autour de l’évènement qui ne soulève pas l’enthousiasme des foules…

    Mais voilà qu’un quidam, nourri au lait de la doctrine de l’Eglise catholique sur le couple, le mariage et la famille, s’émeut de la présence d’un cliché présentant une « famille » homoparentale (un enfant avec deux papas). Son sang ne fait qu’un tour et, avec un marqueur, il a tôt fait d’inscrire sur le cliché litigieux le message suivant : « Le modèle de la famille, c’est un homme et une femme, ensemble, ils donnent la vie ». Quelle impudence !

    L’occasion est trop belle ! L’acte du quidam est converti en « attentat homophobe » inqualifiable. Le lobby LGBT s’en empare. Les médias sont mobilisés : la presse écrite, la radio, la télévision répercutent l’évènement. Tout le monde ou presque ignorait cette exposition sans grand intérêt ; voilà qu’à présent, elle fait la une et que tout un chacun est invité à s’indigner de cet horrible acte iconoclaste !

    Les gogos entrent dans la danse, à commencer par Lambert Wers, doyen du chapitre de la cathédrale. Son intervention lors de l’homélie du dimanche suivant est annoncée. Elle sera filmée et présentée au JT de 19H30 de la RTBF le 9 octobre. Le brave chanoine s’y émeut de cet acte scandaleux et présente des excuses ! Les paroissiennes interviewées ne peuvent cacher leur émotion devant ce « refus des différences ». Le pape (« Qui suis-je pour juger »), les évêques flamands qui viennent de proposer une formule de bénédiction des unions homosexuelles… sont invoqués.

    La déferlante est puissante et celui qui voudrait aller contre ce courant risquerait gros. D’ailleurs, l’évêque se tait. Le landerneau ecclésiastique liégeois est à l’unisson pour condamner l’acte de vandalisme dénoncé par un communiqué officiel du diocèse.

    Bien joué !

    Il ne restera plus, quand on l’aura trouvé, qu’à exécuter le coupable contre lequel une plainte a été déposée. Ce sera un moment qui rassemblera les militants de la cause LGBT et les  braves gogos communiant dans un même élan de ferveur.

  • Australie : les chrétiens exclus de la sphère publique ?

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    De AC Wimmer sur Catholic News Agency :

    Les chrétiens exclus des sports australiens ? Les évêques tirent la sonnette d'alarme après la démission d'un dirigeant.

    7 oct. 2022

    Deux archevêques australiens ont mis en garde contre l'exclusion des chrétiens de la sphère publique après la démission d'un dirigeant de club de football parce que sa communauté ecclésiale est pro-vie et enseigne que la pratique de l'homosexualité est un péché. 

    Un jour après avoir été nommé directeur général des Essendon Bombers, un club de football australien de Melbourne, Andrew Thorburn a démissionné de son poste à la suite d'une réaction publique négative.

    L'homme de 57 ans est président de l'église City on a Hill, qui est affiliée au diocèse anglican de Melbourne.

    Le Premier ministre de l'État de Victoria, Daniel Andrews, du Parti travailliste australien, s'est joint aux critiques, condamnant la position de l'Eglise sur les actes homosexuels et l'avortement comme "absolument épouvantable".

    Selon un rapport du Sydney Morning Herald, le président d'Essendon, David Barham, a demandé à Thorburn de choisir entre son poste de PDG et sa présidence de l'église.

    Thorburn a choisi son église.

    Après sa démission, M. Thorburn a déclaré : "Il est devenu clair pour moi que ma foi chrétienne personnelle n'est pas tolérée ou autorisée sur la place publique, du moins par certains et peut-être par beaucoup."

    Dans une déclaration publiée mercredi, l'archevêque Peter Comensoli de Melbourne a déclaré : "Cette situation envoie un message effrayant aux croyants ordinaires, ... qu'on ne peut pas leur faire confiance pour exercer un leadership et un service dans la communauté. Je leur offre un mot d'encouragement."

    "Mais franchement, si Essendon ne peut pas être inclusif et juste envers les supporters qui ont une foi religieuse, il est peut-être temps de trouver un nouveau club", a-t-il ajouté.

    Dans l'État de Victoria, où le football australien est tout simplement "le foot" et jouit d'une dévotion fervente et d'une réputation égalitaire et inclusive, les mots de l'archevêque ont renforcé son point central : "Ce fut un moment de polarisation et de division. Il n'a pas été question de respecter la diversité".

    M. Comensoli a ajouté que ses pensées allaient aux "familles qui ont longtemps soutenu leur club et qui se demandent maintenant si leurs croyances sont acceptables pour les dirigeants du club auquel ils appartiennent ou qu'ils parrainent".

    La démission de Thorburn n'est pas la première fois que le sport, autrefois "grand unificateur de l'Australie, nous donne des exemples croissants de marginalisation intolérante et mesquine des chrétiens", a déclaré l'archevêque Anthony Fisher de Sydney dans une déclaration le 6 octobre.

    M. Fisher a mentionné les cas du joueur de rugby Israel Folau et des "sept de Manly", deux exemples récents dans lesquels un autre code de football a été mêlé à une controverse publique sur les attitudes envers les LGBT.

    Le respect et l'égalité, les "vertus" de notre époque, ne cessent de démontrer qu'il s'agit d'une voie à sens unique", a déclaré M. Fisher.

    "Toute organisation qui prône la tolérance, l'inclusion et la diversité tout en excluant des personnes en raison de leurs croyances religieuses doit se poser de sérieuses questions."

    "Les personnes croyantes continuent à apporter tant à notre pays dans le sport, la santé, l'éducation et la protection sociale, dans la vie professionnelle et politique, dans les familles et les communautés religieuses. Ils méritent eux aussi d'être inclus, non pas comme des parias mais comme des participants", a déclaré Fisher.

    Le christianisme est la religion la plus répandue en Australie, avec 43,9 % de la population s'identifiant comme chrétienne et 20 % comme catholique lors du recensement officiel du pays en 2021.

  • ONU : un "retour de bâton" contre le droit à l'avortement ?

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    De Stefano Gennarini, J.D. sur C-Fam News :

    Les bureaucrates de l'ONU prétendent qu'il y a un "retour de bâton" contre le droit à l'avortement

    NEW YORK, 7 octobre (C-Fam) À l'Assemblée générale cette semaine, de hauts fonctionnaires de l'ONU et des experts en droits de l'homme ont critiqué ce qu'ils considèrent comme un " retour de bâton " contre l'avortement et l'idéologie du genre.

    Åsa Regnér, directrice exécutive adjointe d'ONU Femmes, a déclaré : "Des forces qui s'aggravent menacent de réduire à néant des décennies de progrès." Regnér et d'autres fonctionnaires de l'ONU et experts en droits ont rencontré des diplomates pour discuter des questions touchant les femmes dans la politique sociale de l'Assemblée générale, la première réunion de ce type à se dérouler entièrement en présentiel depuis la pandémie de COVID-19.

    Mme Regnér a présenté à la commission le rapport de son agence sur la manière dont les gouvernements mettent en œuvre l'objectif d'égalité des sexes dans les Objectifs de développement durable. Son rapport inclut le statut juridique de l'avortement comme mesure des progrès en matière d'égalité des sexes. Ce point a été très controversé, car l'avortement ne faisait pas partie des objectifs de développement durable à l'origine.

    Mme Regnér n'a pas été la seule bureaucrate de l'ONU à revendiquer l'avortement comme un droit et à se plaindre de la supposée réaction négative.

    Gladys Acosta Vargas, présidente du comité qui suit la mise en œuvre du traité de l'ONU sur les questions relatives aux femmes, s'est plainte que le droit à l'avortement ait été "supprimé dans certains [pays]". Elle a déclaré que son comité était "dans l'œil du cyclone" lorsqu'il s'agissait de promouvoir l'idéologie du genre et l'avortement.

    La présidente du groupe de travail des Nations unies sur la discrimination à l'égard des femmes et des filles, Dorothy Estrada-Tanck, a été encore plus explicite en appelant les pays à "constitutionnaliser" l'avortement comme un "droit fondamental" dans leurs constitutions nationales.

    Plusieurs pays occidentaux pro-avortement ont souligné leur volonté de promouvoir l'avortement et les questions relatives aux homosexuels et aux transsexuels dans les résolutions de l'ONU par le biais de termes tels que santé et droits sexuels et reproductifs.

    La déléguée du Royaume-Uni a déclaré que la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs était une "priorité absolue" pour son pays. Elle a souligné "l'importance cruciale de l'avortement sans risque", appelant les pays à aligner leurs lois sur les directives de l'Organisation mondiale de la santé.

    Un représentant de l'Union européenne a déclaré avec insistance qu'ils allaient promouvoir "la santé et les droits sexuels et reproductifs", y compris les questions relatives aux homosexuels et aux transsexuels.

    Un délégué belge a attaqué les religions et les cultures qui n'acceptent pas l'avortement et l'idéologie du genre comme des "idéologies de base."

    Jusqu'à présent, le débat au sein de la troisième commission a été unilatéral, les pays pro-avortement et pro-LGBT déclarant leur intention de promouvoir ces politiques sociales controversées. Les pays traditionnels ne s'engagent généralement pas dans des polémiques lors de débats ouverts. Ils garderont probablement leurs déclarations pour le moment où les résolutions seront négociées à huis clos et où elles seront finalement adoptées par l'Assemblée générale dans son ensemble, en décembre.

    La commission, qui s'occupe des questions sociales, négociera une douzaine de résolutions liées aux questions féminines où l'avortement et les questions homosexuelles sont débattues chaque année. Pour la plupart des délégués, ce sera la première fois qu'ils se réuniront en personne pour négocier une résolution de l'ONU. La décision de la Cour suprême des États-Unis qui a annulé l'arrêt Roe v. Wade, la décision qui avait établi le droit à l'avortement en vertu de la Constitution américaine en 1973, est toujours présente dans l'esprit de tous.

  • Bruxelles, 20 et 21 octobre : "Vous serez comme des dieux", pièce de théâtre de Gustave Thibon par les Compagnons de la Toison d'Or

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    Vous Serez Comme Des Dieux

     La troupe de théâtre 

    Les Compagnons de la Toison d'Or 

    vous invite à assister à son interprétation de

    " Vous serez comme des dieux "

    de Gustave Thibon.

    Mise en scène par Valérie de la Rochefoucauld

    Imaginez un temps où la mort est abolie par les exploits techniques humains et où les êtres autorisés à vivre sont ceux fabriqués en laboratoire.

    L'héroïne de cette pièce, Amanda, malgré l'amour sincère et partagé avec Helios, refuse ce monde parfait où le bonheur sans angoisse est imposé à tous.

    Elle réussit à déjouer intérieurement les effets du sérum de persuasion et mène ceux qu'elle aime sur le seul chemin qui lui semble vivable, souhaitable et juste.

    Plongez dans cet univers à l'aide d'un répertoire mystique très fort dont se saisissent les jeunes comédiens que ces thèmes n'intimident pas, de par la force même de leur jeunesse.

    Teaser - Vous serez comme des dieux 20-21/10/2022

    Informations pratiques

    Jeudi 20 octobre 2022

    18h30 Apéro-dinatoire

    20h Représentation

    Vendredi 21 octobre 2022

    18h30 Apéro-dinatoire

    20h Représentation

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    Réservez vos places en envoyant un e-mail à l'adresse suivante :

    vousserezcommedesdieux@gmail.com

    Vous recevrez un e-mail de confirmation de votre réservation.

    Participation aux frais : 10€ 

    Paiement sur place en espèce ou à l'avance par virement:

    Bénéficiaire : Les Compagnons de la Toison d'Or

    IBAN : BE20 0689 4474 4156

    Communication : Prénom Nom + date de la représentation + nombre de places réservées

  • Peut-on bénir une union homosexuelle ? Quelle pastorale pour les couples de personnes de même sexe ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Peut-on bénir une union homosexuelle ? L'analyse du Club des Hommes en noir

    Peut-on bénir une union homosexuelle ? L'analyse du Club des Hommes en noir

    Peut-on bénir une union homosexuelle ? Quelle pastorale pour les couples de personnes de même sexe ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec autour de Philippe Maxence, les abbés Célier et Barthe, le Père Thomas et Anne Le Pape. 

  • Belgique : Shanti (23 ans) s'est fait euthanasier

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    Du HuffPost :

    Attentats de Bruxelles : une victime choisit l’euthanasie face à ses souffrances psychologiques

    Shanti De Corte, jeune étudiante flamande, faisait partie des victimes de l’un des attentats survenu le 22 mars 2016 à l’aéroport de Bruxelles National.

     
    Incapable de se remettre du traumatisme vécu durant l’attentat de l’aéroport de Bruxelles, Shanti De Corte a eu recours à l’euthanasie. (Photo d’illustration)

    BELGIQUE - C’est un récit éprouvant mais important qui émane de la presse belge ce mercredi 5 octobre. Âgée de seulement 23 ans, Shanti De Corte, a décidé de recourir à l’euthanasie, après un long parcours thérapeutique et hospitalier pour tenter de se remettre de l’attentat survenu sous ses yeux dans le hall des départs de l’aéroport de Bruxelles National.

    Comme le raconte la RTBF, la jeune flamande a choisi de mettre un terme à sa vie, entourée de sa famille le 7 mai 2022, près de six ans après avoir été témoin de l’un des attentats survenu à Bruxelles le 22 mars 2016, à l’aéroport de Bruxelles National. Sortie indemne de cette attaque terroriste ayant causé la mort de 18 personnes (dont deux terroristes) et fait au moins 92 blessés, la jeune femme a suivi un long parcours pour se remettre de cet épisode traumatisant, en vain.

    Questionnée par le média belge, la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie explique que la loi a bien été respectée et que la « jeune fille était dans une souffrance psychique telle que sa demande a été logiquement acceptée ». Toujours selon le journal, une information judiciaire concernant cette euthanasie a été ouverte au parquet d’Anvers, sans que l’information ne puisse être confirmée pour l’heure.

    « De sérieux troubles psychologiques avant l’attentat »

    Lors de ce jour de mars 2016 décisif dans la vie de Shanti De Corte, elle devait prendre l’avion pour un séjour scolaire à Rome. Un voyage qu’elle n’effectuera jamais et qui se transformera en long chemin de croix pour la Flamande, sortie traumatisée de l’attentat.

    « Il y a certains élèves qui réagissent plus mal que d’autres à des événements traumatisants. Et pour l’avoir eue deux fois en entretien, je peux vous dire que Shanti De Corte faisait partie de ces élèves fragiles. Pour moi c’est clair, elle avait déjà de sérieux troubles psychologiques avant l’attentat. Je l’ai donc aiguillée vers la psychiatrie », raconte à la RTBF la psychologue de l’école ayant pris en charge les élèves après l’attentat revendiqué par l’État islamique.

    Rapidement, Shanti est hospitalisée dans une structure psychiatrique pour soigner ses souffrances psychologiques. « Avec tous les médicaments que je prends, je me sens comme un fantôme qui ne ressent plus rien. Il y avait peut-être d’autres solutions que les médicaments », écrivait-elle alors sur son mur Facebook, déjà habituée à ce type de séjour en psychiatrie avant même l’attentat de l’aéroport.

    « Je vais maintenant partir en paix »

    La convalescence de Shanti De Corte prend une autre dimension entre 2018 et 2020. Victime d’une tentative d’agression sexuelle par un patient de l’hôpital où elle est internée, cela ne l’empêche pas de prendre la parole pour témoigner de son parcours. Des hauts et des bas qui conduiront finalement la jeune fille à tenter de se donner la mort en 2020, avant d’enchaîner « plusieurs demandes d’euthanasie pour souffrance psychique inaltérable », toutes refusées.

    C’est en avril 2022 que Shanti dépose une nouvelle « demande d’euthanasie pour souffrance psychiatrique irrévocable ». Une demande finalement acceptée avant sa mise en œuvre début mai. Mettant un terme définitif à ses profondes souffrances.

    « J’ai ri et j’ai pleuré. Jusqu’au tout dernier jour. J’ai aimé et j’ai eu le droit de ressentir ce qu’était le véritable amour. Je vais maintenant partir en paix. Sachez que vous me manquez déjà », livre-t-elle comme ultime message sur son compte Facebook qui lui servait aussi de journal de bord dans sa vie.

    Un recours à l’euthanasie qui suscite toutefois quelques débats en Belgique, après le refus de Shanti de participer à une semaine thérapeutique organisée à Ostende par une autre victime de l’attentat de 2016. « Il n’y avait rien à perdre à accepter l’offre de soin proposée par l’équipe thérapeutique ostendaise » estime le neurologue au CHU Brugman Paul Deltenre, lié au dossier médical de Shanti.