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Les immigrés clandestins en provenance de Libye sont de plus en plus nombreux. Une réalité qui ne manque pas de faire écho au roman de Jean Raspail, "Le camp des saints" (1973), dans lequel l'auteur décrit les conséquences d'une immigration massive (et soudaine) sur la civilisation occidentale. Sur le site « Atlantico », Frédéric Encel (professeur de relations internationales à l’ESG Management School et maître de conférences à Sciences-Po Paris) interroge Maxime Tandonnet (historien, et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, auteur de "Histoire des présidents de la République", Perrin, 2013) :
Atlantico : Dans le roman de Jean Raspail, près d'un million de migrants partent du delta du Gange en même temps pour arriver sur les côtes françaises. Selon les services de renseignements transalpins, entre 800 000 et 1 million de migrants se dirigeraient actuellement vers la Libye - ou y seraient déjà - avec pour objectif de se rendre en Europe. La Libye a-t-elle effectivement les moyens d'envoyer une telle proportion de personnes sur les côtes européennes dans un laps de temps similaire à celui de l'ouvrage ?
Frédéric Encel : La réponse est non, pour deux raisons. D'abord parce que les Etats voisins - Algérie, Tunisie, Egypte, ou encore le Tchad au sud - en dépit de leurs difficultés internes, sont parfaitement capables d'empêcher des flux migratoires depuis leurs territoires respectifs vers la Libye, flux dont on se demande d'ailleurs d'où ils viendraient (le grand ouest égyptien, le sud algérien et le Tchad septentrional sont d'immenses déserts), et surtout pourquoi ils prendraient le risque insensé de passer par la Libye où sévissent les barbares de l'Etat islamique.
« La réaction des Européens sera un test révélateur pour les valeurs européennes »
Déclaration du Président de la Commission des Episcopats de l’Union Européenne (COMECE), le Cardinal Reinhard Marx, suite à la catastrophe en Méditerranée.
« On ne peut tolérer que la Mer Méditerranéenne devienne un grand cimetière ! » Tel fut l’appel du Pape François aux Etats européens pour un « soutien réciproque » et contre des « solutions particularistes », lors de son discours devant le Parlement Européen le 25 novembre 2014. La tragédie qui a coûté la vie à environ sept cent migrants dans les eaux de la Méditerranée dans la nuit de samedi nous rappelle ces paroles du Pape mais interroge également dans quelle mesure l’Union Européenne prend au sérieux les valeurs, si souvent évoquées, sur lesquelles elle est fondée. Cette nouvelle catastrophe en Méditerranée constitue un échec pour tout ce qui fait de l’Union Européenne une communauté de valeurs.
Alors que les chiffres ont encore été revus à la hausse, il apparaît que bien plus de 1000 migrants ont péri en Mer Méditerranée ces 10 derniers jours. L’UE ne peut rester sans réagir face à cette catastrophe humaine. Dans les faits, on pourrait blâmer le pouvoir d’attraction de l’UE pour les réfugiés, les mesures européennes dont tirent avantage les trafiquants ou encore le manque d’action pour contrer les causes qui poussent les migrants à fuir leurs pays d’origine. Mais tout ceci ne justifie pas de fermer les yeux sur la tragédie humanitaire qui se joue en Méditerranée et à laquelle doit faire face l’Union Européenne.
La sphère politique en Europe a trop souvent déploré le décès de réfugiés sans pour autant en tirer les conséquences. La catastrophe actuelle pousse aujourd’hui les Etats européens à prendre des mesures drastiques pour lutter contre ce phénomène tragique. La réaction des Européens sera un test révélateur pour les valeurs européennes. Si l'Union Européenne décide de faire honneur à ses convictions, alors elle ne peut que réinstaurer les instruments de « Mare Nostrum » et élargir la mission « Triton » sur la protection des frontières extérieures de l'UE. Le sauvetage de vies humaines en Méditerranée ne peut rester un simple enjeu politique. Il s’agit d’un véritable devoir humain et d’une exigence de l’aspiration morale de l’Europe.
Il est vrai qu’en plus de la réunion extraordinaire des Ministres des Affaires Etrangères et de l’Intérieur de l’Union Européenne de ce lundi, la catastrophe fera l’objet d’un sommet européen extraordinaire à l’appel du Président Tusk. Je salue le fait que les Ministres des Affaires Etrangères de l’Union Européenne se soient engagés à renforcer les mesures en Méditerranée et à augmenter le budget alloué aux missions de l’UE dans cette région. Cependant, il faudra que leurs paroles soient suivies par des actes lors du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de jeudi : L’Europe doit dès à présent œuvrer à trouver des propositions concrètes pour la mise en place d’une politique d’asile et de migration humaine qui soit supportée et mise en application de manière solidaire par tous les Etats membres de l’Union Européenne. Toutes les mesures nécessaires doivent être prises pour qu’une tragédie telle que celle de samedi ne se reproduise jamais ! Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ne peuvent plus se permettre de renvoyer la problématique des migrants aux calendes grecques, dès que la catastrophe actuelle ne fera plus les gros titres des journaux.
Nos prières vont aux victimes de cette catastrophe ainsi qu’à leurs proches. Nous ne prions pas les yeux fermés, mais grands ouverts vers ceux qui en ont besoin.
Pays-Bas : la pilule abortive en vente chez le pharmacien ?
Pour la première fois, un produit reconnu officiellement comme abortif pourrait bientôt être disponible en pharmacie aux Pays-Bas, sur simple présentation d’une prescription d’un médecin généraliste. Le Sunmedabon est une combinaison de mifépristone et de misoprostol assemblés dans un même conditionnement, et dont l’action conjuguée est depuis longtemps utilisée pour les avortements médicamenteux. Lire la suite...
France : prélèvement automatique d'organes sur une personne décédée ?
"Qui n'a dit mot, consent" : tel était le régime (consentement présumé) autorisant le prélèvement d'organes sur une personne décédée. Celle-ci devait avoir signifié son refus de prélèvement. De plus, le médecin devait tenir compte ausi de l'avis de la famille. Un amendement adopté en commission des affaires sociales, avait considérablement durci le dispositif en ne laissant que le registre national comme mode exclusif d'expression du refus. Il visait également à... Lire la suite...
Belgique : rembourser le stérilet et les patchs contraceptifs
Affirmant que, si la contraception n’est pas efficace, c’est parce qu’elle est mal utilisée, le Dr. Anne Verougstraete, qui pratique elle-même des avortements, plaide pour desmoyens contraceptifs plus efficaces et fiables, et qui ne dépendent pas d’un oubli de la femme.
Or, le stérilet (qui a un effet potentiellement abortif) ou le patch contraceptif coûtent environ... Lire la suite...
Communiqué de presse de la FAFCE L’Intergroupe pour des politiques en faveur de la famille reconstitué au Parlement européen
Bruxelles, le 10 Avril 2015
La semaine dernière, l’intergroupe sur les politiques en faveur de la famille, la solidarité intergénérationnelle et le vieillissement actif a été enregistré au Parlement européen. Cet intergroupe est composé de deux sous-groupes, l’un dédié au vieillissement actif, coordonné par l’eurodéputé Lambert Van Nistelrooij (PPE - Pays-Bas) et l’autre, coordonné par l’eurodéputé Anna Záborská (PPE - Slovaquie), dédié aux politiques en faveur de la famille. Le sujet de la solidarité intergénérationnelle sera traité autant par l’un que par l’autre sous-groupe, les questions qui s’y rapportent ayant un caractère transversal. La FAFCE se félicite de la reconstitution d’une structure officielle du Parlement européen dédiée aux politiques en faveur de la famille pour le nouveau mandat législatif de 2014-2019. Les Etats membres de l’Union Européennes et la communauté internationale ont commémoré l’année dernière le 20ème anniversaire de la Journée Internationale de la Famille (1994-2014) et le 8ème mandat électoral est de ce fait une excellente opportunité pour mettre en pratique les conclusions de cet anniversaire au niveau européen et au sein des Etats membres. Pour y parvenir, l’intergroupe peut servir de plateforme permettant une étroite coopération entre les parties prenantes par le biais de réunions politiques, de colloques publics et aussi par la participation active à la rédaction de résolutions du Parlement européen. Fondéen 1999, l’Intergroupe Famille est aujourd’hui la seule structure au sein des institutions européennes qui soit centrée sur les besoins des familles. La FAFCE suit l’Intergroupe Famille depuis son commencement et est convaincue qu’un dialogue ouvert concernant les intérêts et les besoins des familles peut à terme rehausser la prise en compte de la famille en général.
La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe, FAFCE, détient un statut participatif auprès du Conseil de l’Europe, est membre de la Plateforme des droits fondamentaux de l’UE et représente les associations familiales de 15 Etats européens.
Du lieutenant-général e.r. Francis Briquemont, en opinion, dans lalibre.be :
... c’est l’année où toute l’Europe commémorait le début de la guerre 1914-1918 en clamant “vive la paix” que la crise ukrainienne a éclaté, il y a un peu plus d’un an.
C’est une crise qu’il était possible d’éviter et qu’il est un peu trop facile de rejeter automatiquement sur V. Poutine alors que les Européens ont démontré toute l’étendue de leur faiblesse politique au sein de l’UE et leur “ignorance” (voulue ?) de la géographie. Les querelles se sont envenimées à un point tel qu’il y a un mois la situation tournait à la guerre totale entre les communautés ukrainiennes. C’est alors, avec un an de retard, que le tandem A. Merkel/F. Hollande est intervenu pour arracher l’accord de Minsk qui a mis fin (provisoirement !) aux combats.
Mais que d’erreurs ont été commises : par les révolutionnaires d’abord. Naïveté politique surprenante en croyant qu’il suffisait de crier “vive l’Europe” et “à bas Poutine” pour réussir la révolution. Réactions incompréhensibles ensuite (stupides !) : en abolissant d’emblée l’usage de la langue russe, ils ont permis à V. Poutine de récupérer sans effort la Crimée et surtout la base militaire lui donnant accès aux mers du Sud – une obsession russe depuis des siècles; autre erreur majeure des nouveaux dirigeants ukrainiens : avoir voulu récupérer par la force la région du Donbass russophone tout en lui coupant totalement les vivres. Quand le sang a coulé entre deux communautés d’un Etat – j’ai connu cela en Bosnie – il est bien difficile d’apaiser les esprits. Enfin, les Ukrainiens ont-ils cru que les Européens ou l’Otan allaient se précipiter à leur secours et déclencher une guerre en Europe ?
Et comment ne pas évoquer une fois de plus les erreurs des Etats de l’UE. Comment les dirigeants occidentaux ont-ils pu imaginer que l’UE pouvait signer un pacte d’association avec l’Ukraine en “snobant”V. Poutine. Comment ont-ils (du moins certains) pu laisser croire aux rebelles ukrainiens que leur pays pouvait se rapprocher de l’UE et de l’Otan sans que la Russie soit directement concernée. Il y a un an, le couple franco-allemand aurait dû oser organiser un sommet avec V. Poutine sur l’avenir d’une Europe stable et associée de l’Atlantique à l’Oural. Est-ce encore possible ? J’en doute car je ne crois pas que la France et l’Allemagne puissent, aujourd’hui, imposer un tel projet au sein d’une Otan dominée par les Etats-Unis, car de cette Europe-là, les Etats-Unis n’en veulent pas. Lisez R. Kaplan, il nous explique pourquoi. Espérons quand même que l’UE puisse rétablir des relations stables avec la Russie, au moins sur le plan économique, même si cela ne plaît pas aux Ukrainiens et à quelques va-t’en “crise”… En fait, il y a un an, les Européens ont oublié cette réflexion de Napoléon : “Regardez la carte d’un Etat et vous connaîtrez sa politique étrangère.”
Une enquête au cœur de l’État islamique… à Paris et Bruxelles !
« Le Califat existe. On peut le toucher. On peut y aller, en revenir, y repartir… Mais, en fait, il est partout ! Une ‘organisation terroriste’ ? C’est absurde de refuser d’appeler une chose par son nom. Ce n’est pas avec des mots qu’on peut diminuer l’importance d’une chose. » L’État islamique (DAESH) n’est pas une fable, en effet ; et cet État d’un autre genre n’existe pas seulement en Irak et en Syrie. L’État islamique s’est également étendu à la Jordanie, au Liban, à l’Arabie saoudite… À l’Égypte, à la Libye, à la Tunisie, au Maroc… Il est présent, massivement, dans tout le Maghreb. Il l’est aussi en France, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne… Il l’est dans toute l’Europe. Rencontre avec des « citoyens » de l’État islamique, à Bruxelles et à Paris, issus des ghettos arabo-musulmans… Mais pas seulement… Avec ces Musulmans d’Occident partisans du Califat, des jeunes… Mais pas seulement. Au-delà des réflexes des journaleux « bienpensants » et des donneurs de gages ballotés par l’hystérie collective du moment, la parole est à ces « barbares », à ces « terroristes », à ces « paumés en quête d’identité » et autres « illuminés »… Qui replacent l’Occident en face de ses contradictions.
« Organisation ‘État islamique’ », « Daesh » (acronyme arabe pour « État islamique en Syrie et en Irak »), « mouvement terroriste ‘État islamique’ », autant d’appellations qui, comme des formules magiques, tentent de conjurer la renaissance d’un califat arabo-musulman au cœur islamique historique d’un Moyen-Orient en pleine recomposition, en mutation soudaine et implacable.
C’est en effet le parti du déni, celui qu’ont choisi les cercles politiques et la plupart des commentateurs et des médias occidentaux, de réduire l’État islamique (EI) à la menace « terroriste » qu’il implique, se refusant à considérer à leur réelle échelle ce phénomène politique et le danger qu’il représente, mais aussi la remise en question qu’il impose aux sociétés de l’Ouest.
Communiqué de presse Triste jour pour les droits des enfants au Parlement européen
Bruxelles, 13 Mars 2015
Hier c'était la journée des droits de l’enfant.
Selon la Charte Universelle des Droits de l’Homme, les enfantsont droit à une attention et une assistance particulières.
Le meilleur intérêt de l’enfant doit pioritairement être pris en considération « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions de protection sociale publiques ou privées, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs », comme l’affirme la Convention sur les droit de l’enfant.
Hier le Parlement européen a adopté son rapport annuel sur les Droits de l’Homme dans le monde, connu par le nom de son Rapporteur, Pier Antonio PANZERI, en incluant, hélas, un paragraphe qui menace le droit des enfants d’avoir un père et une mère.
La résolution adoptée « encourage les institutions de l'Union et les États membres à contribuer davantage à la réflexion sur la reconnaissance du mariage homosexuel ou de l'union civile homosexuelle comme un enjeu politique et social, lié aux droits civils et aux droits de l'homme » (paragraphe 162 du texte adopté). Même si les question de la filiation et de l’adoption ne sont pas abordées dans le texte, l’évolution en cours dans plusieurs Etats Membres montre une profonde confusion sociale et légale pour ce qui relève du lien entre un enfant et son père et sa mère dans le contexte ci-dessus.
Le texte adopté promeut aussi le « droit à l'avortement », tandis que la Charte des droits fondamentaux de l’UE affirme que « La dignité humaine est inviolable. Elle doit etre respectée et protégée » et que « Chacun a le droit à la vie ». La résolution votée au Parlement, qui se réfère aux droits de l’homme, donc aussi au droit à la vie, « demande à l'Union et à ses États membres de reconnaître le droit inaliénable des femmes et des filles à la prise de décisions autonome pour ce qui est du droit à l'avortement légal… ».
Les Droits de l’Homme sont universels, mais le Parlement européen a prouvé hier qu’il n’y a pas de compréhension commune de ce qu’est la Dignité humaine. Le Députés européens ont été divisés sur ces votes. Certains ont écouté les dizaines milliers de citoyens qui leur ont demandé de ne pas soutenir l’avortement.
Le rapport Panzeri viole le principe de subsidiarité.
L’Europe n’a pas besoin de moins de subsidiarité, mais de plus respect pour les législations nationales.
L’Europe n’a pas besoin d’avortements mais de plus de soutien aux mères et une réelle éducation relationnelle et sexuelle, respectant la compétence nationale sur ces thématiques et le rôle de parents comme premiers et principaux éducateurs de leurs enfants.
Les enfants en Europe ont besoin d’une mère et d’un père. Leurs besoins devraient être respectés, prenant en considération leur meilleur intérêt. Leurs besoins ne peuvent pas être négligés en faveur des désirs des adultes.
La FAFCE continuera à encourager le Parlement européen à réaffirmer le principe de subsidiarité et, surtout, à protéger la dignité à chaque stade de la vie.
Contact: Maria Hildingsson, Secrétaire Général +32 4 70 20 39 18 info@fafce.org
La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe, FAFCE, détient un statut participatif auprès du Conseil de l’Europe, est membre de la Plateforme des droits fondamentaux de l’UE et représente les associations familiales de 15 Etats européens.
L’Église orthodoxe russe combattra le blasphème en Europe (source)
Après avoir lancé début mars le moteur de recherche orthodoxe Roublev, l'Église orthodoxe russe a annoncé qu'elle élargissait sa présence au sein du Conseil de l'Europe en créant à Strasbourg une sorte d’ONG chargé de protéger les croyants contre les cas de blasphème.
La représentation de l’Église orthodoxe russe auprès du Conseil de l’Europe a annoncé le 10 mars l’ouverture du « Centre de suivi des droits et libertés des chrétiens orthodoxes en Europe ». L’organisme examinera les cas concrets de violation des droits des croyants et recueillera des informations sur le respect des droits des orthodoxes dans les 47 pays membres du Conseil de l’Europe. Il s’agit notamment des cas de « profanation des lieux de culte, d’oppression des prêtres, d’outrage envers les signes religieux et de performances blasphématoires ».
Le Centre de suivi a déjà lancé un portail en anglais, orthodoxrights.org, dont la page principale stipule que « les orthodoxes sont les plus vulnérables devant l'intolérance, la discrimination et même la violence émanant des partisans matérialistes des « nouvelles mœurs », des groupes religieux agressifs et des partisans de la laïcité ». Sur ce site seront publiés des rapports annuels sur la violation des droits des orthodoxes en Europe.
PRISE DE POSITION DES ÉVÊQUES IRLANDAIS À L’APPROCHE DU RÉFÉRENDUM SUR LE MARIAGE HOMOSEXUEL
Le 22 mai, les Irlandais se rendront aux urnes pour un référendum qui pourrait bien changer le sens du mariage dans la Constitution irlandaise. Les évêques catholiques soulignent l’importance d’une réflexion approfondie en vue de ce vote. « Le mariage est d’une importance fondamentale pour les enfants, les mères, les pères et pour la société », affirment les évêques dans une déclaration publiée ce mardi, au cours de leur assemblée générale de printemps. « L’union d’un homme et d’une femme dans le mariage, ouverte à la procréation des enfants, est un don de Dieu qui nous a créé homme et femme » , peut-on lire dans le texte.
Le rapport entre l’homme et la femme est unique et ouvert à la vie
« Les mères et les pères portent des dons différents mais complémentaires » dans la vie d’un enfant. Les évêques expliquent ne pas pouvoir soutenir un amendement à la Constitution qui redéfinit le mariage et « met l’union de deux hommes ou de deux femmes sur le même pied d’égalité que le rapport conjugal entre mari et femme, qui est ouvert à la procréation des enfants ». « Si l’amendement est adopté, il deviendrait toujours plus difficile de parler encore en public du mariage » comme d’un lien sacré entre un homme et une femme, redoutent encore les évêques.
« Qu’enseignerons-nous aux enfants à l’école à propos du mariage ? Ceux qui continuent sincèrement à croire au mariage entre un homme et une femme seront-ils contraints d’agir contre leur propre conscience ? » se demandent les évêques irlandais en invitant à trouver un moyen pour « protéger les droits civils des personnes homosexuelles, sans porter pour autant préjudice à la signification fondamentale du mariage ». « The Children and Family Relationships Bill », avertissent-ils, propose « d’éliminer la mention de mères et pères de toutes une série de lois précédentes ». D’où cet appel à encourager tout le monde à réfléchir sur ces thèmes et à voter le 22 mai.
Réfléchir avant de modifier l’amendement sur le mariage
« Les effets de l’amendement proposé auront de réelles conséquences pour cette génération et pour les générations futures. Nous disons à tous les électeurs : le mariage est important. Il faut réfléchir avant de le modifier ». Viennent enfin l’invitation aux personnes de foi à « porter cette décision dans la prière » et une annonce : « Dans les prochaines semaines et en particulier en mai, le mois de Marie, nous invitons à la prière pour le mariage et la famille ».
A Strasbourg, le Parlement européen a approuvé le rapport sur la parité entre hommes et femmes dans l'Union Européenne, mieux connue sous l'intitulé de "Résolution Tarabella", du nom de l'eurodéputé belge Marc Tarabella qui l'a présentée. Parmi les points fondamentaux, celui sur la "santé reproductive de la femme". Le texte "insiste sur le fait que les femmes doivent avoir le contrôle sur leurs droits sexuels et reproductifs, particulièrement au travers d'un accès aisé à la contraception et à l'avortement; elle soutient en conséquence les mesures et les actions en vue d'améliorer l'accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive et à mieux les informer sur leurs droits et sur les services disponibles."
Cette campagne est la suite de la campagne ouverte le 15 janvier contre le rapport Tarabella, qui a déjà récolté 60 413 signatures.
Le Parlement européen s’apprête à se prononcer et à voter sur deux rapports qui contiennent des paragraphes favorisant un prétendu « droit à l'avortement ». Si ces paragraphes sont adoptés, le Parlement européen pourrait à la fois exprimer son soutien à l'avortement au nom de l'UE et outrepasser les compétences de l'UE, piétinant ainsi le principe de subsidiarité.
Le 10 Décembre 2013, le Parlement européen a rejeté le rapport Estrela sur la « santé sexuelle et reproductive et les droits génésiques » (SDSR). A sa place, les membres du Parlement européen ont adopté une résolution qui réaffirme le principe de subsidiarité et clairement déclaré que « la formulation et la mise en œuvre des politiques sur la SDSR et sur l'éducation sexuelle dans les écoles est une compétence des États membres ».
Le message est clair : l'UE n’est pas compétente pour statuer sur des questions telles que l'avortement ou l'éducation sexuelle dans les écoles. Ce sont des compétences nationales et, en aucun cas, des questions qui doivent être arrêtées à Bruxelles.
Des centaines de milliers de citoyens se sont opposés au Rapport Estrela en 2013 ! Une victoire importante en faveur de la dignité humaine, de la subsidiarité et de l'expression populaire !
Un pas important a été remporté par cette victoire: grâce à la mobilisation des citoyens à travers le continent européen, le Parlement européen a rejeté une tentative majeure de promotion d’un « droit à l'avortement » au niveau de l'UE.
Cependant, deux rapports contestent actuellement le principe de subsidiarité en ce qui concerne « la SDSR » en poussant l'un des principaux points du rapport Estrela, à savoir un « droit à l'avortement ».
Le « Rapport Tarabella » : M. Tarabella est le rapporteur du rapport annuel du Parlement européen sur l'égalité entre les femmes et les hommes dans l'Union européenne. Un rapport annuel similaire a été rejeté en 2014, alors connu comme le « rapport Zuber ». Ce rapport : « Maintient que les femmes doivent avoir le contrôle sur leur santé et les droits sexuels et reproductifs, notamment en ayant un accès facile à la contraception et à l'avortement » (paragraphe 45).
Le geste de M. Tarabella est incohérent car le Parlement européen a déjà statué qu'il n’y a pas compétence de l'UE sur la question de l'avortement. Néanmoins, au cours des réunions du Parlement européen sur les droits de la femme et de l'égalité entre les sexes, il a déclaré sa détermination à promouvoir un « droit à l'avortement ». Il est donc nécessaire de réaffirmer ce que le Parlement européen a déclaré le 10 Décembre 2013.
Le « Rapport Panzeri » : le rapport annuel sur les droits humains et la démocratie dans le monde en 2013 et la politique de l'Union européenne sur la question, présenté par l'eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri du groupe S & D, « demande à l'UE et ses États membres de reconnaître (...) le droit d'accéder à laplanification familiale volontaireet à l'avortement sans risque et légal » (paragraphe 136).
Une fois de plus les citoyens de l'UE doivent faire entendre leur voix pour sauvegarder le principe de subsidiarité et empêcher le Parlement européen nouvellement élu d'adopter non pas un, mais deux rapports qui incluraient un « droit à l'avortement ».
Ne laissez pas l'UE soutenir l'avortement !
La FAFCE vous invite à signer cette pétition pour envoyer un signal fort et uni des citoyens au Parlement européen avant les votes qui auront lieu au cours de la plénière du Parlement européen à Strasbourg les 10 et 12 Mars.
présenté par l’eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, du Groupe des Socialistes et Démocrates, un rapport très contradictoire pour ce qui concerne la subsidiarité et la démocratie. Ce rapport contient beaucoup de points positifs, tels que la protection de la liberté de pensée, de conscience et de religion. Néanmoins, le rapport dépasse aussi les compétences de l’UE et viole le principe de subsidiarité puisqu’il critique des référendums nationaux en plusieurs Etats membres de l’UE, notamment la Croatie et la Slovaquie, et la législation nationale en Lituanie (par. 165). Un criticisme qui viole à la fois le mandat des institutions européennes et celui de la Commission du Parlement européen pour les Affaires étrangères…
Le rapport « encourage les institutions de l'Union et les États membres à contribuer davantage à la réflexion sur la reconnaissance du mariage homosexuel ou de l'union civile homosexuel » (par. 162), en dépit du fait que l’UE ne soit pas compétente sur cette question sensible. Sur un autre régistre très sensible, la FAFCE a déjà attiré l’attentionsur l’article 136 du rapport qui promeut un « droit à l’avortement ».Plus de 65 000 citoyens ont déjà exprimé leur oppositionà ce paragraphe à travers une pétition qui demande à l’UE de ne pas soutenir l’avortement qui relève uniquement de la compétence nationale des Etats-membres.
Ces paragraphes rendent le rapport très contradictoire, étant donné que le texte demande aussi « à l'Union européenne de respecter, de promouvoir et de défendre les principes de l'appropriation démocratique » et « la participation de la société civile et de la transparence de l'aide au développement » dans les Pays tiers (par. 6), et critique les referendums démocratiques et la légitime expression de citoyens à l’intérieur de l’UE même. Des sujets par ailleurs très sensibles dans des pays qui ont souffert de décennies de régimes antidémocratiques. La FAFCE demande aux Membres du Parlement européen d’être cohérents et de respecter le principe de Subsidiarité et l’expression populaire des citoyens des Etats Membres, notamment en retirant les paragraphes suivants :
136 – droit à l’avortement
162 -promotion du mariage pour personnes du même sexe ;
165 critique des référendums et législation d’Etats membres.
Contact: Maria Hildingsson, Secrétaire général +32 4 70 20 39 18 info@fafce.org
Fondée en 1997 la Fédération des Associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) a un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et est un membre de la Plateforme de l'Agence des Droits fondamentaux de l'Union européenne. La FAFCE représente des associations familiales de 15 pays européens.