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Europe - Page 118

  • Ukraine : le pape encourage les efforts sincères de toutes les parties

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    Ukraine : le pape encourage les efforts sincères de toutes les parties

    Déclaration du P. Lombardi (Rome, 10 février 2015 (Zenit.org))

    Le pape François « s'est toujours adressé à toutes les parties » impliquées dans le conflit ukrainien, « confiant dans l'effort sincère de chacune » pour appliquer les accords obtenus et « rappelant le principe de la légalité internationale ».

    Après l'appel du pape lors de l'audience de mercredi dernier, 4 février 2015, le P. Federico Lombardi publie une déclaration ce 10 février.

    Il souligne que les négociations représentent « l'unique voie possible » pour sortir de la logique « accusations-réactions ».

    Déclaration du P. Lombardi

    Le Saint-Siège suit avec attention les situations de crise dans les diverses parties du monde, en particulier dans la région orientale de l’Ukraine. Devant l’escalade du conflit qui fait de nombreuses victimes innocentes, le pape François a lancé à plusieurs occasions un appel en faveur de la paix. Tout en invitant les fidèles à prier pour les morts et les blessés à cause des violences, le pape soulignait l’urgence de reprendre les négociations, unique voie possible pour sortir de la logique de la surenchère des accusations et des réactions.

    Devant les différentes interprétations qui ont été faites des paroles du pape, en particulier de celles du mercredi 4 février dernier, je pense utile de préciser que le pape François a toujours eu l’intention de s’adresser à toutes les parties concernées, confiant que chacune fera un effort sincère pour appliquer les ententes obtenues d’un commun accord et rappelant le principe de la légalité internationale, à laquelle le Saint-Siège s’est référé plusieurs fois depuis le début de la crise. Comme le redisait souvent saint Jean-Paul II, l’humanité doit trouver le courage de remplacer le droit de la force par la force du droit.

    Le pape attend avec joie la visite ad limina des évêques ukrainiens qui aura lieu du 16 au 21 février. Ce sera une nouvelle occasion de rencontrer ces frères évêques, d’être informé directement sur la situation de ce cher pays, de réconforter cette Église et tous ceux qui souffrent, et d’examiner ensemble des chemins de réconciliation et de paix.

    Traduction de Constance Roques

  • Italie : le Mouvement pour la Vie remporte une belle victoire

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Belle victoire pour la vie en Italie : suspension du décret interdisant l'objection de conscience

    Le Conseil d'Etat italien a donné partiellement raison au Movimento per la Vita et aux associations des médecins et des gynécologues  catholiques qui avaient fait appel contre un décret régional contre l'objection de conscience en matière de prescription de contraceptifs et de délivrance de certificats attestant d'une demande d'« interruption volontaire de grossesse ». Les associations pro-vie avaient mis en avant le droit des médecins du réseau public de ne pas participer, directement ou indirectement, à l'avortement : ces médecins voulaient continuer de pouvoir refuser la pilule du lendemain ou les dispositifs intra-utérins qui peuvent fonctionner comme des abortifs précoces. La suspension porte sur la signature des attestations de demande d'avortement.

    La décision a été rendue publique par le Movimento per la Vita samedi : le Conseil d'Etat a pour partie suspendu le décret qui avait limité l'objection de conscience des médecins, le 12 mai 2014, à la grande satisfaction des pro-avortement qui se plaignent de plus en plus activement en Italie du nombre croissant de médecins objecteurs, notamment dans le Latium. Le décret portait le nom de Nicola Zingaretti, président de la région.

    Ce n'est qu'une suspension, et partielle, mais le président du Mouvement italien pour la vie souligne l'importance de cette décision qui « souligne l'importance constitutionnelle de l'objection de conscience ». Carlo Casini a noté que les juges, qui ont agi par « précaution », n'ont pas voulu se prononcer sur le caractère abortif ou non des différentes pilules du lendemain, en se contentant des données fournies par les agences européennes de contrôle des médicaments. Leur hésitation, note Casini, montre « que la documentation fournie par le Mouvement pour la vie a instillé le doute dans le Conseil d'Etat ». Si le caractère potentiellement abortif de la contraception d'urgence peut être démontré, cela ouvrira la voie à un rétablissement complet du droit à l'objection de conscience.

    Un autre recours est en attente de jugement devant le tribunal administratif : il concerne le droit des médecins exerçant dans les cliniques de planification familiale d'opposer leur objection de conscience dans les mêmes conditions.

  • La fécondation in vitro à 3 parents votée en Grande-Bretagne

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    Un pas supplémentaire vers le "meilleur des mondes" ?

    LONDRES VOTE LA FIV À 3 PARENTS

     

    La Chambre des Communs a voté hier après-midi, à 382 voix pour et 128 contre, l'autorisation de créer des embryons à partir de 3 ADN. Ce vote constitue une première mondiale. Le texte doit maintenant passer par la Chambre des Lords, "une étape considérée comme une simple formalité",d'après l'AFP.

     

    A la veille de ce vote, la Grande Bretagne a reçu une lettre ouverte signée de 43 députés européens pour l'alerter quant aux problèmes éthiques soulevés par cette autorisation si elle était donnée (Cf. Royaume-Uni, 43 députés contre la FIV à "3 parents").

     

    De nombreux scientifiques émettent leur grande réserve au sujet de la conception in vitro d'êtres humains à partir de trois patrimoines génétiques. "C’est une nouvelle étape dans la manipulation des gamètes à des fins thérapeutiques", commente Jean-Yves Nau.

     

    Le Pr René Frydman, pionnier de la Fécondation in vitro en France, ne semble pas faire confiance à cette technique de remplacement mitochondrial (Cf. Synthèse Gènéthique du 3 février 2015). Il estime d'une part que cette méthode est "insuffisamment testée"[1]Et d'autre part, parce qu'elle entraine une modification génétique qui se transmettra de génération en génération[2], invite à la plus grande prudence.  Enfin, il fait part de sa crainte de voir ce procédé utilisé à l'avenir pour faciliter des grossesses tardives, et non plus seulement pour empêcher la transmission de maladies génétiques.

     

    Pour David King "une fois cette frontière éthique franchie, une fois acté le fait qu’il est permis de manipuler le génome humain, il deviendra difficile de ne pas franchir les étapes suivantes pour aboutir à un monde de bébés fabriqués sur mesure, un scénario que tout le monde veut éviter", un avis partagé par Jacques Testart (Cf. Synthèse Gènéthique du 4 mars 2014).

     

    Des experts ont par ailleurs soulevé des incertitudes, notamment celles relatives aux risques encourus par les enfants ainsi conçus. Ce risque porte sur le développement de certaines affections, comme les cancers.

     

    Enfin, les Eglises catholique et anglicane d'Angleterre ont aussi émis des réserves.

     

    [1] Cette méthode n'a jusqu'à présent été testée que chez le singe.

    [2] Le remplacement mitochondrial modifie les cellules germinales, c'est-à-dire les cellules des organes sexuels. Elles transmettront à leur descendance les mutations génétiques qu'elles auront subies.

    Source: 

    AFP 3/02/2015 - Le Monde (Paul Benkimoun) 3/02/2015 - La Croix (Tristan de Bourbon) 4/02/2015 - Blog de Jean-Yves Nau 4/02/2015

  • Ukraine : quand l'Europe se fourvoie

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    Lu sur 24heures.ch :

    «Sur la question de l’Ukraine, l’Europe s’est complètement trompée»

    Selon Hélène Carrère d’Encausse, l’Europe s’est trompée sur toute la ligne dans la gestion de la crise ukrainienne et de ses relations avec la Russie.

    L’historienne française spécialiste de la Russie, Hélène Carrère d’Encausse, était de passage à Genève ce mardi (le 20 janvier ndB). Invitée par le Centre européen de culture, la Société des membres de la légion d’honneur et le Cercle français de Genève, elle a évoqué les conséquences de la crise ukrainienne. Connue pour sa liberté de parole et son indépendance d’esprit, l’académicienne n’a pas mâché ses mots.

    Faut-il s’inquiéter de la reprise des combats autour de l’aéroport de Donetsk? Jusqu’où cela peut-il aller?

    L’enjeu ce n’est pas l’aéroport de Donetsk. Derrière l’assaut lancé par le gouvernement ukrainien et le président Porochenko, il y a surtout le désir de voir les Occidentaux et l’OTAN s’investir plus loin en prétextant une intervention Russe.

    Que doit faire l’Europe pour sortir de cette impasse? A quel moment s’est-elle trompée?

    Depuis la révolution orange de 2004, l’Europe s’est complètement trompée. La Commission européenne a mal travaillé. Elle a été incapable de comprendre la situation. Elle n’a jamais tenu compte des éléments réels. Elle a traité avec l’Ukraine mais pas avec la Russie. Au fil des ans, cela s’est aggravé. Le partenariat oriental qui excluait les Russes a été une très mauvaise affaire. Quand Vladimir Poutine a dit, il y a quelques jours, qu’il respectait et reconnaissait l’intégrité territoriale de l’Ukraine, l’Europe aurait dû se réveiller. C’était une déclaration fondamentale. Personne n’a bougé.

    Que fallait-il faire?

    C’était le moment de faire un geste en levant quelques sanctions. Au lieu de cela, on est resté sur la même ligne. Je crois que François Hollande a compris que la Commission européenne n’avait fait que des sottises. C’est à lui et accessoirement à la chancelière Angela Merkel de reprendre la main. Il avait déjà commencé à le faire lors de la commémoration du débarquement en Normandie le 6 juin dernier mais il n’avait pas été soutenu. Il faut relancer une médiation conduite par la France et l’Allemagne. Et surtout que les Etats-Unis ne s’en mêlent pas.

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  • Pie XII bientôt réhabilité sur les écrans ?

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    De Pauline Tressol sur Radio Notre-Dame :

    Un film pour réhabiliter le rôle de Pie XII pendant la Shoah

    Un film souhaite réhabiliter le rôle du pape Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale. Le long-métrage sera présenté en avant-première le 2 mars au Vatican.

    "Shades of truth" ( "Ombres de vérité" ) est le titre du long-métrage qui souhaite délivrer la vérité sur le pape Pie XII. Ce film qui risque de faire grand bruit est réalisé par la cinéaste italienne Liana Marabini, qui est déjà l'auteure de plusieurs films sur la religion et l’Église. "Shades of truth" sera présenté le 2 mars en avant-première mondiale au Vatican, puis hors compétition au Festival de Cannes. Le 2 mars n'a pas été choisi au hasard, il s'agit de la date d'anniversaire d'Eugenio Pacelli, mais aussi celle de son élection au trône de Pierre sous le nom de Pie XII en 1939.

    Un journaliste enquête

    Le rôle principal est tenu par l'acteur américain David Wall. Ce dernier se glisse dans la peau de David Milan, un journaliste italo-américain d'origine juive. David réalise une enquête sur l'histoire du pape Pie XII. Alors qu'il poursuit ses investigations, le journaliste ne croit plus que Pie XII soit "le pape d'Hitler". Avec l'aide de son ami, le prêtre Roberto Savinelli, joué par l'acteur allemand Gedeon Burkhard, David parvient à plonger dans les secrets du Vatican. Il étudie les documents, les images de l'époque et rencontre des survivants de l'Holocauste, sauvés grâce à l'intervention de Pie XII.

    David découvre par exemple l'histoire d'Israel Zolli, grand rabbin de Rome pendant l'occupation nazie qui, à la fin de la guerre, s'est fait baptiser sous le nom d'Eugenio Zolli, en hommage au pape Pie XII. Le journaliste apprendra aussi la vraie histoire de ses parents, eux aussi aidés par le Saint-Père.

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  • Quand la Cour européenne des droits de l’homme valide la vente d’enfants

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    De Grégor Puppinck (Directeur du Centre européen pour le droit et la justice) sur Boulevard Voltaire :

    La Cour européenne des droits de l’homme valide la vente d’enfant !

    D’un crime naît un droit.

    Le drame des enfants nés vivants durant leur avortementCes enfants naissent vivants, l’Europe doit les protéger !

    Le 27 janvier, dans l’affaire Paradiso, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné l’Italie pour avoir retiré à un couple l’enfant qu’il a acheté 49.000 euros à Moscou en 2011. L’Italie doit leur verser 30.000 euros de dommages.

    L’enfant, conçu par GPA, n’ayant aucun lien génétique avec le couple, l’Italie refusa de reconnaître l’acte de naissance russe qui indiquait le couple comme parents de l’enfant, leur retira l’enfant et le confia à l’adoption.

    Saisie par le couple, la CEDH a jugé, par cinq voix contre deux, que l’Italie pouvait refuser de reconnaître la filiation russe, mais que le retrait de l’enfant a porté atteinte à leur vie privée et familiale. La Cour a estimé que les acquéreurs se sont comportés comme des parents pendant six mois et qu’ils méritent la protection accordée à la vie familiale, puis elle a jugé que l’interdiction de la GPA et de la vente d’enfant ne justifie pas le retrait de l’enfant au regard de l’intérêt de celui-ci à rester avec ses parents d’intention.

    L’achat d’un enfant confère ainsi aux acquéreurs un droit sur cet enfant au nom de l’intérêt de l’enfant tel que déterminé par les juges.

    D’un crime naît un droit.

    Lire aussi : GPA : Il ne suffit pas d’affirmer, la main sur le cœur, que l’enfant n’est pas un objet.

    Ainsi la Cour valide la vente d’enfant. Il faut le dire lucidement : le prétendu intérêt de l’enfant cache en réalité celui des juges à imposer la libéralisation de la GPA.

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  • L'Assemblée du Conseil de l'Europe dénonce les discriminations visant les chrétiens

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    De Christophe Foltzenlogel sur Liberté Politique :

    L’Assemblée du Conseil de l’Europe dénonce les discriminations à l'encontre des chrétiens 

    L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) votait ce jeudi 29 janvier 2015 une Résolution pour « Combattre l’intolérance et la discrimination en Europe, notamment lorsqu’elles visent les chrétiens » (Doc.13660). Malgré l’opposition française.

    D’UN ESPRIT PLURALISTE et tolérant, le texte adopté par 67 voix contre 2 vise principalement à rappeler que si les minorités religieuses en Europe sont victimes de discriminations et de l’intolérance, les chrétiens sont eux aussi victimes d’attaques et de haine, sans être pour autant aussi bien protégés.

    L’objet de ce texte était donc de rappeler l’égalité des droits de toutes les confessions.

    Les chrétiens subissent deux principales injustices selon le rapporteur du texte, Valeriu Ghiletchi (moldave, Parti populaire européen, PPE). Des actes de vandalisme, dont ils sont les premières victimes : cimetières dégradés, églises vandalisées, prêtres agressés et foi moquée. De nombreuses atteintes physiques et matérielles sont aussi recensées dans l’exposé des motifs.

    Brimades et contraintes

    Le texte dénonce les restrictions abusives imposées à la liberté de conscience et d’expression des chrétiens : des évêques sont jugés pour des homélies défavorables au mariage entre personnes de même sexe (Belgique, Irlande et Espagne), des infirmières sont obligées de pratiquer des avortements contre leur conscience (Norvège), des conférences et séminaires sont interdits (Autriche, Royaume-Uni), des officiers de l’état-civil sont contraints de marier des couples de même sexe (Royaume-Uni, Pays-Bas), ou encore des parents allemands sont condamnés à des amendes et même à des peines de prison pour avoir retiré leurs enfants de cours d’éducation sexuelle.

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  • Quelle chrétienté en Russie ?

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    Lu sur le blog de l’écrivain Jean-Claude Guillebaud:

    1088361_un-neoconservateur-nomme-poutine-web-0204119350866.jpg"Un deuxième séjour sur place m’en a convaincu : ce qui se passe en ­Russie interpelle directement les chrétiens que nous sommes. Je ne parle pas seulement de cette religiosité diffuse qui habite à nouveau le paysage russe après 75 années d’athéisme obligatoire et de persécution communiste. Églises reconsacrées, monastères reconstruits, fêtes ostentatoires… Nos regards très laïcs ne sont plus habitués à cette omniprésence du signe religieux.
    Mardi dernier, j’ai séjourné à Vitebsk, en ­Biélorussie, à 600 km de Moscou. Nous étions le 19 janvier. Pour les orthodoxes, cette date correspond au baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain. Ce jour-là, ils apportent de l’eau à l’église pour qu’elle soit bénie. Dans Vitebsk, par 15 degrés Celsius au-dessous de zéro, de longues files d’attente stationnaient donc devant chaque église. Dans certains quartiers, pour éviter aux personnes âgées de souffrir d’un froid dangereux, on avait disposé des camions-citernes d’eau bénite – je dis bien des camions-citernes ! – où les paroissiens venaient remplir leurs flacons. J’ai d’abord été tenté d’ironiser. Je me suis aussitôt interdit de le faire, en pensant à la formule du pape François : « Qui suis-je pour juger ? » Il n’empêche qu’un retour aussi ostentatoire du christianisme nous interroge. Cette nouvelle piété orthodoxe est encouragée et instrumentalisée par le pouvoir de Vladimir Poutine, en Russie, ou d’Alexandre Loukachenko en Biélorussie. L’imbrication du religieux et du politique – traditionnel en ­Russie depuis Ivan IV le Terrible – nous pose problème. Nous y voyons volontiers une manipulation, et ce n’est pas faux.

    Au-delà, pourtant, il faut admettre que l’affaire est à la fois plus profonde et plus considérable. Un admirable petit livre qui nous aide à mesurer la portée du phénomène va paraître dans quelques jours en France : Dans la tête de Vladimir Poutine (Solin/Actes Sud). Son auteur, Michel Eltchaninoff, est rédacteur en chef adjoint de Philosophie magazine. Dans ce texte magistral et jamais gangrené par l’obsession de juger, il éclaire le projet de Poutine : unifier l’immense fédération de Russie grâce à la culture orthodoxe vécue comme une identité. L’entreprise n’est pas seulement religieuse. Depuis Pierre le Grand, la culture russe balance entre les « cosmopolites » qui penchent vers l’Europe et les « slavophiles » qui – comme Dostoïevski ou ­Soljenitsyne – défendent le particularisme russe. C’est donc sur un retour à une version rajeunie du courant slavophile que l’on table aujourd’hui au ­Kremlin, sur un courant chrétien qui voit dans Moscou une « troisième Rome » capable de prendre le relais de Constantinople conquise par les Turcs et d’une Europe en déclin. Les grands écrivains et penseurs de cette sensibilité au début du XXe siècle – comme Nicolas Berdiaev ou Vladimir Soloviev – sont redécouverts. C’est peu de dire que les 170 pages du livre d’Eltchaninoff tombent à pic pour nous arracher aux simplifications méprisantes et aux lieux communs ignares. J’ai lu ce livre avec passion."

    Ref. Quelle chrétienté en Russie ?

    JPSC

  • Quand Syriza risque de déconcerter ses supporters de la gauche européenne...

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    La consultation des articles en liens ci-dessous risque de jeter le trouble chez ceux qui manifestent un enthousiasme sans mesure depuis la victoire de Syriza en Grèce :

     
     
  • Grèce : incertitudes au lendemain de la victoire de Syriza

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    Dans la dernière ligne droite de la campagne, la coalition de gauche Syriza (alliance de trotskystes et d'écologistes) avait creusé son avantage sur la Nouvelle démocratie, le parti de droite du premier ministre sortant, Antonis Samaras.

    Les projections en siège donnent au parti d’Alexis Tsipras, qui deviendra le plus jeune premier ministre grec en plus d'un siècle, 150 sièges au Parlement, à un siège de la majorité absolue. (1) « Tsipras sera suffisamment fort pour gouverner sans coalition, qu'il ait la majorité absolue ou non » selon Le Monde.

    Le coeur du programme de Syriza est de mettre "un terme à l'austérité", de renégocier la dette immense du pays, à 175% du PIB (2), de relever le salaire minimum, en réduisant certaines taxes ou encore en revenant sur les coupes dans les pensions de retraite.

    Or l'élection d'Alexis Tsipras dont a pu dire qu'elle pourrait conduire à l'éclatement de la zone euro ou à une remise en question tonique de l'austérité, n'amènera ni l'un ni l'autre. Syriza n'est pas un parti europhobe, c'est un parti eurosceptique qui ne demandera ni la sortie de l'Europe ni de la fin de l'euro. Alexis Tsipras a même promis de maintenir son pays dans la zone euro ... Tout un programme.

    "Le verdict du peuple grec signifie la fin de la troïka", cette structure de supervision de l'économie grecque conduite par l'UE, la BCE et le FMi et qui s'est engagée depuis 2010 à lui prêter quelque 240 milliards d'euros en échange d'une austérité drastique, a déclaré le leader de Syriza devant une foule l'acclamant. (3)

    Le président de la banque centrale allemande, Jens Weidmann, a d'ores et déjà demandé à Syriza de "ne pas faire de promesses illusoires" à ses concitoyens ... Un avertissement à peine voilé.

    Ceux qui se félicitent de sa victoire oublient de vous dire que Merkel ne lâchera rien. Elle ne se résoudra pas à une sortie de la Grèce de la zone euro (ce serait un précédent), les Grecs continueront d'être pressés et lessivés, l'élection de Syriza viendra là comme caution populaire au dépeçage et l'austérité en Grèce a de beaux jours. Si des élections avaient permis de changer quoique ce soit cela se saurait !

    Notons une déroute historique des socialistes "grecs" (Pasok) qui font moins que les communistes du KKE (5,6 %, 15 sièges) avec 4,8% des voix (13 sièges). Hypocrisie du PS "français" qui tout en n'ayant rien fait contre l'austérité "se félicite de la victoire des forces de gauche en Grèce", "la ligne anti-austérité est aujourd'hui renforcée en Europe", "une bonne nouvelle pour le peuple grec selon son secrétaire national à l'Europe, Philip Cordery, dans un communiqué. (...)

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    Notes

    (1) http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/01/25/grece-victoire-historique-du-parti-de-gauche-radicale-syriza_4563125_3214.html

    (2) http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/2194341/2015/01/25/Victoire-historique-du-parti-de-gauche-radicale-Syriza.dhtml

    (3) http://www.lefigaro.fr/international/2015/01/23/01003-20150123LIVWWW00310-en-direct-elections-grece-syriza.php

    Pour comprendre la genèse de ces évènements, lire cet "éclairage" sur Herodote.net : http://www.herodote.net/La_Grece_un_pays_en_detresse-article-1489.php

  • Rapport Tarabella: 2/3 de la Commission parlementaire européenne ignorent 40 000 citoyens... la mobilisation continue!

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    Bruxelles, le 24 janvier 2015

    Alors que plus de 40 000 citoyens avaient exprimé leur opposition à l'inclusion d'un soutien de l'UE à l'avortement, un sujet hors de la compétence de l'UE, le Rapport Tarabella du Parlement européen a été adopté par la Commission des Droits des Femmes et l'Egalité des Genres du Parlement européen

     

    (FEMM) le 20 janvier. La Fédération des Associations Catholiques en Europe (FAFCE) avait signalé la présence d'un paragraphe qui vise à promouvoir un "droit à l'avortement" et invité des citoyens à signer la  pétition "Ne laissons pas Tarabella relancer Estrela!" pour défendre la dignité humaine et le principe de subsidiarité. 

    Le rapport adopté comporte des points positifs mais inclut également le paragraphe même que des dizaines de milliers de citoyens ont demandé aux membres de la Commission FEMM de retirer, avec un accent accru sur le "droit à l'avortement" et une extension aux "santé et droits sexuels et génésiques". 

    La mobilisation des associations oeuvrant en faveur de la dignité humaine et des citoyens continue, appelant les eurodéputés à réaffirmer la position adoptée par le Parlement européen en décembre 2013 lorsque le rapport Estrela sur « la santé et les droits sexuels et génésiques » (SDSG) a été rejeté. A sa place, les eurodéputés ont adopté une résolution qui réaffirme le principe de subsidiarité et déclare clairement que «la définition et la mise en œuvre des politiques relatives aux SDSG et à l'éducation sexuelle dans les écoles relèvent de la compétence des États membres».

    Le message est clair: l'UE n’est pas compétente pour statuer sur des questions telles que l'avortement, il s’agit de décisions nationales qui en aucun cas peuvent être prises à Bruxelles. 

    En moins d'une semaine la pétition citoyenne lancée par la FAFCE a réuni plus de 50 000 signatures de citoyens qui demandent au Parlement européen de ne pas soutenir un "droit à l'avortement". Le Président de la FAFCE, Antoine Renard, souligne que "ces citoyens s'attendent à ce que les députés européens respectent le principe de subsidiarité et ne dépassent pas les compétences de l'UE. Les nombreuses signatures montrent le besoin d'une double subsidiarité au sujet de l'avortement." 

    La FAFCE invite les citoyens à continuer à se faire entendre et envoyer un signal fort et uni en faveur de la vie et la dignité humaine en vue du vote qui aura lieu en séance plénière du Parlement européen en mars - la mobilisation continue! 

  • Portugal : le parlement refuse le droit à l'adoption pour les couples homosexuels

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    Du site de la RTBF :

    Le Portugal refuse le droit à l'adoption pour les couples homosexuels

    Les trois propositions de loi, présentées par le Parti socialiste, le Bloc de gauche et les Verts, ont été rejetées avec une trentaine de voix d'écart (Belga)

    Le Parlement portugais a une nouvelle fois rejeté jeudi plusieurs textes autorisant les couples homosexuels à adopter des enfants, en dépit des voix favorables de l'ensemble de l'opposition de gauche.

    Les trois propositions de loi, présentées par le Parti socialiste, le Bloc de gauche et les Verts, ont été rejetées avec une trentaine de voix d'écart et une dizaine d'abstentions, sur 220 députés présents. La majorité de droite au pouvoir avait déjà refusé de voter des textes similaires en février 2012 puis en mai 2013. La vote de jeudi a toutefois été plus serré qu'auparavant car les 16 élus du Parti communiste, qui s'étaient opposés à l'élargissement du droit à l'adoption en 2012 avant de s'abstenir en 2013, se sont prononcés en faveur des textes soumis au Parlement. En mars 2014, les députés portugais avaient rejeté à une courte majorité une proposition de loi présentée par des élus socialistes, qui aurait accordé aux homosexuels le droit d'adopter les enfants de leur conjoint. Au Portugal, l'adoption à titre individuel est ouverte à tous mais la loi autorisant le mariage entre homosexuels votée en février 2010, alors que les socialistes étaient encore au gouvernement, exclut explicitement le droit à l'adoption pour les couples de même sexe.