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Europe - Page 117

  • Monseigneur Léonard à Liège : une parole chrétienne sur l’homosexualité

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    A l’approche du prochain synode sur la famille, l’Europe déchristianisée s’agite à nouveau pour faire plier les normes morales du catholicisme. A cet égard, une petite piqûre de rappel ne fera pas de tort. 

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    Répondant le 28 janvier dernier à une question du public lors de sa conférence introductive au cycle de lunchs débats sur « La Famille, solution ou problème ? » organisée par l’Union des étudiants catholiques à l’Université de Liège, notre archevêque, Monseigneur André-Joseph Léonard a évoqué, entre autres choses, ce phénomène récurrent  de l’homosexualité : une question vieille comme le monde, mais que la société occidentale post-chrétienne se pose  en des termes que même la Grèce antique n’a jamais envisagés :  Quelle forme de sexualité la société doit-elle institutionnaliser ? Lorsqu'on parle de mariage et de l’adoption des enfants par des personnes homosexuelles, de quoi parle t-on ? Quel est l’intérêt pour la société et quel est l’intérêt de l’enfant ? La société doit-elle redéfinir le couple, le mariage et la famille à partir d’une orientation sexuelle ?

    Plus spécifiquement, située dans le contexte agité du synode de 2014, la question était :  « -Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?

    Voici la réponse de l’archevêque :

    « - L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode, dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens desquels je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin. 

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel. Alors, quand on dit cela, tel que je viens de le résumer, cela fait un beau titre dans les journaux, mais quand on prend le temps, quand c’est dit avec respect, c’est autre chose.

    J’ai été touché, même si je ne l’ai pas entendu mais lu, par le témoignage d’un homosexuel chrétien, Philippe Ariño si j’ai bon souvenir, qui au nom de son expérience –il a vécu dans l’homosexualité- dit : non, ce n’était pas juste et, avec respect, il dit à tous ceux qui, sans l’avoir choisie, ont cette orientation : ne vous engagez pas dans cette voie-là.  Mais il faut une forte motivation pour cela, comme il faut aussi parfois une forte motivation chez un homme marié avec une femme pour résister aux attraits d’une autre femme, ou d’un autre homme. Il faut aussi savoir exprimer l’amitié sur un registre autre que le registre sexuel. 

    C’est une erreur, sur le plan social et sur le plan chrétien, de vouloir instituer la relation homosexuelle comme si c’était un mariage. C’est, je pense, une erreur politique et sociale. Qu’on reconnaisse une forme de partenariat pour deux hommes qui vivent ensemble ou deux femmes qui vivent ensemble, comme une mère et sa fille ou une dame et sa gouvernante, dans le but d’assurer une sécurité  patrimoniale, économique ou de logement, cela je peux le comprendre mais nous ne devons pas, je pense, instituer sur le plan civil un mariage homosexuel et, au synode, je pense que tout le monde était d’accord là-dessus. Et nous ne devons pas non plus effectuer une sorte de reconnaissance ecclésiale de cet état de vie. Cela ne me parait pas correct. Maintenant, si l’Esprit-Saint pense autrement, eh bien, qu’il en convainque le synode prochain, mais je doute fort du succès de l’opération. A long terme, tout ce mouvement inspiré par la théorie du « genre » -qui dissocie totalement la culture sexuelle de la sexualité physique, corporelle- est pernicieux : c’est une nouvelle forme de dualisme, comme s’il y avait une identité sexuelle au niveau de la volonté qui soit déconnectée de ce que nous sommes par notre physique, notre incarnation.

    Je dis ceci avec beaucoup de respect des personnes, en excluant toutes les formes de moquerie, de discrimination injuste. Mais ce n’est pas une discrimination injuste de dire qu’on ne marie pas deux femmes ensemble ou deux hommes ensemble : ce n’est pas une discrimination injuste parce que les situations sont objectivement différentes »

    Un colloque organisé  ce vendredi 22 mai  par le diocèse de Liège est revenu sur le sujet avec, entre autres,  les témoignages du capucin Germain Dufour et du jésuite José Davin  (ref. L’homosexualité : oser en parler) : sans doute pas tous dans les mêmes termes.

  • Irlande, la grande manipulation

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    De Diakonos.be sur facebook :

    IRLANDE - LA GRANDE MANIPULATION

    Alors que le monde LGBT présente le vote irlandais comme historique, peu de médias en France et en Belgique ont remarqué que les cartes étaient en fait truquées:

    Premièrement l'Irlande avait déjà autorisé les unions civiles entre personnes de même sexe depuis 2010 avec des droits identiques au mariage. Sur le fond, ce débat avait donc déjà été tranché il y a cinq ans.

    Secondo, l'enjeu principal était en fait l'adoption d'enfants par les couples gays, sujet sur lequel les irlandais étaient largement défavorables à cause notamment du risque de location d'utérus et de gestation pour autrui. Par un petit tour de passe-passe le gouvernement irlandais a fait voter à toute vitesse une loi autorisant l'adoption par les couples gays juste avant le référendum, le 6 avril 2015, histoire de vider le référendum de toute sa substance et de s'assurer d'une victoire du OUI qu'il soutenait largement !

    Sur quoi portait donc réellement ce référendum présenté comme une si grande victoire? Principalement sur un détail: celui de pouvoir appeler "mariage" dans la constitution les unions gays qui étaient déjà autorisées en Irlande. Soit un enjeu bien moindre que ce que les médias essayent de nous faire croire. Un enjeu cependant symbolique pour les disciples de la pensée unique.

    On retiendra de ce non-événement un battage médiatique démesuré par rapport à l'enjeu réel, le triomphalisme du politiquement correct et de la pensée unique, le comportement ambigu des évêques irlandais tétanisés par les scandales de pédophilie à répétition, le silence du Vatican et surtout ce dénigrement systématique de toutes les voix en faveur du non.

    En somme, une sacralisation du OUI sur l'autel du politiquement correct face à une diabolisation du NON.

    Une grande victoire, en effet...

    Sources:

    http://blogs.spectator.co.uk/
    …/irelands-tolerant-elite-now…/

    http://www.lanuovabq.it/…/articoli-lirlanda-dice-si-al-matr…

    On lira également avec profit l'analyse de Jeanne Smits

  • Conférence du Cardinal Sarah à l’Institut Jean-Paul II pour la famille : il ne faut pas tromper les gens avec le mot « miséricorde »

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    Lu sur le site « Benoit et moi » :

    Cardinal_Robert_Sarah_center_in_St_Peters_Square_on_Palm_Sunday_March_24_2013_Credit_Sabrina_Fusco_CNA_CNA_Vatican_Catholic_News_3_26_13 (1).jpg«Si on considère l'Eucharistie comme un repas à partager, dont personne ne peut être exclu, alors on perd le sens du mystère». 

    Ces mots sont du cardinal Robert Sarah, depuis quelques mois préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, intervenant à l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille lors de la présentation de la série “Famiglia, lavori in corso” (Famille, travaux en cours), un recueil d'essais publié par la maison d'édition Cantagalli, en vue du prochain Synode ordinaire d'octobre. Une collection qui vise à stimuler le débat et aborde tous les «sujets chauds»: l'homosexualité, la sexualité, le divorce, la procréation assistée, l'euthanasie, le célibat. Trois volumes ont ouvert la série, dont deux ont été écrits par des professeurs de l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille: “Eucaristia e divorzio: cambia la dottrina?” (Eucharistie et divorce: la doctrinechange-t-elle?) de José Granados (qui a également été nommé consultant au Synode des évêques) et “Famiglie diverse: espressioni imperfette dello stesso ideale?” (Familles différentes: expressions imparfaites du même idéal?) de Stephan Kampowski. Le troisième, “Cosa ne pensa Gesù dei divorziati risposati?” (Que pense Jésus des divorcés remariés?) est l'œuvre de Luis Sanchez Navarro, professeur de Nouveau Testament à l'Université San Damaso de Madrid (ndt: ces livres seront-ils disponibles en français?). 
    «L'Occident - a dit Sarah, répondant a braccio à plusieurs questions qui lui ont été posées par le public - s'adapte à ses propres illusions». 
    Le problème de tout, a souligné à plusieurs reprises le cardinal, est dans la foi. 
    «Si on pense que même dans le rite du baptême, on ne mentionne plus le mot "foi", lorsque les parents sont invités à dire ce qu'on demande pour l'enfant à l'Église de Dieu, on peut comprendre l'ampleur du problème», a ajouté le cardinal guinéen , qui a également blâmé le sens qui est donné aujourd'hui au Catéchisme: «Les enfants font des dessins et n'apprennent rien, ils ne vont pas à la messe».

    Quant au Synode à venir, on est invité à ne pas se faire d'illusions sur des changements destinés à faire date: «Les gens croient qu'il y aura une révolution, mais il ne peut pas en être ainsi. Parce que la doctrine n'appartient pas à quelqu'un, mais elle est au Christ». 

    Après le rendez-vous d'octobre dernier, a observé Sarah, «il était clair que le coeur réel n'était pas et n'est pas seulement la question des divorcés remariés» (...) et «si la doctrine de l'Eglise doit être considérée comme un idéal inaccessible, irréalisable et donc nécessitant un ajustement à la baisse pour être proposée à la société d'aujourd'hui, il faut nécessairement clarifier la question de savoirl si l'Évangile est une bonne nouvelle pour l'homme ou un fardeau inutile, et qui n'est plus envisageable». 
    La richesse du catholicisme - a-t-il ajouté - «ne peut pas être dévoilée par des considérations dictées par un certain pragmatisme et le sentiment commun. La révélation indique à l'humanité la voie de la plénitude et de la félicité. Ignorer ce fait signifierait affirmer la nécessité de repenser les fondements mêmes de l'action salvifique de l'Église qui se réalise à travers les sacrements». 

    Le problème vient aussi de ces «prêtres et évêques» qui contribuent avec leurs propos à «contredire la parole du Christ». Et cela, a dit Sarah, est «très grave». Permettre au niveau de diocèses spécifiques ce qui n'a pas encore été approuvé par le Synode (la référence était à la pratique suivie dans de nombreuses réalités d'Europe centrale et septentrionale) signifie «profaner le Christ».
    Invoquer la miséricorde ne vaut pas grand chose: «Nous trompons les gens en parlant de miséricorde, sans savoir ce que signifie le mot. Le Seigneur pardonne les péchés, mais si nous nous repentons». 
    Les divisions qui ont été vus Octobre dernier, «sont toutes occidentales. En Afrique, nous sommes fermes, parce que dans ce continent, il y a beaucoup de gens qui, pour leur foi, ont perdu la vie». 
    Le cardinal a lancé un appel contre ceux qui - membres du clergé - utilisent un langage incorrect: «C'est une erreur pour l'Eglise d'utiliser le vocabulaire de l'ONU, nous avons notre propre vocabuleire» (ndt: allusion au «développement durable»?)
    Il a également voulu faire une mise au point sur une des maximes à la mode depuis 2013, en l'occurrence sortir dans les périphéries. Une proposition correcte, naturellement, mais à une condition: «Il est facile d'aller dans les périphéries, mais cela dépend si l'on y apporte le Christ. Aujourd'hui, il est plus courageux d'être avec le Christ, sur la Croix, le martyre. Notre devoir est d'aller à contre-courant» par rapport aux modes du moment, et «ce que dit le monde».
    Enfin, une note sur la chute des vocations sacerdotales dans le monde: «Le problème n'est pas qu'il y a peu de prêtres, mais plutôt de comprendre si ces prêtres sont vraiment des prêtres du Christ».

    Ref. SARAH: IL NE FAUT PAS TROMPER LES GENS AVEC LE MOT «MISÉRICORDE». DIEU PARDONNE LES PÉCHÉS, MAIS SI NOUS NOUS REPENTONS

    JPSC

  • Il n'y a pas de "droit à l'avortement"! Protégeons la maternité en Europe !

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    Mobilisons-nous aujourd’hui contre la promotion de l’avortement au sein des instances européennes ! En prévision du Sommet de l’ONU sur le développement durable qui se tiendra à New York en Septembre 2015, le Conseil des ministres des Affaires Etrangères de l’UE se réunira le 26 mai prochain. Certains pays, dont la France, essaient de faire pression pour que l’Union Européenne affiche une position commune sur ce que d’aucuns appellent les droits sexuels et reproductifs. Nous voulons attirer l’attention de tous les Européens sur le fait que l’avortement ne saurait en aucun cas faire partie de ce que l’on appelle les « droits sexuels et reproductifs » car il n’existe pas de « droit à l’avortement ». Nous demandons à ce que les Etats-Membres de l’UE stipulent clairement dans leur document préparatoire à la définition des objectifs post-2015 que les droits sexuels et reproductifs n’incluent pas l’avortement. L’avortement ne concerne pas l’UE et fait partie des compétences nationales. La législation concernant l’avortement ne fait pas consensus dans les pays membres de l’UE. Nous demandons le respect des législations nationales sur ce sujet. Certains pays de l’UE autorisent l’avortement dans des conditions spécifiques, selon des critères variés. D’autres sont opposés à l’avortement ou ne l’autorisent que de façon très exceptionnelle, voire même l’interdisent. (Cf.http://www.touteleurope.eu/actualite/le-droit-a-l-avortement-dans-l-ue.html). Nous rappelons qu’un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne daté du 18 octobre 2011 (C34-10) portant sur une affaire concernant la brevetabilité de l’embryon reconnait un statut à l’embryon humain, reconnaissant ainsi la dignité de la vie humaine dès sa conception. Nous rappelons également que la Déclaration des Droits de l’Enfant dans son préambule stipule que « l’enfant a besoin d’une protection spéciale… avant comme après sa naissance… ». La Déclaration des femmes du monde entier (www.womenworldplatform.com) signée par 130 ONG de 40 pays et présentée par notre collectif à la 59ème session de la Commission de la Femme à l’ONU, confirme que les femmes veulent protéger la maternité. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme reconnaît le droit à la vie. La science confirme que la personne humaine est un individu différencié de sa mère dès le commencement de la vie. L’accès à l’avortement est une autorisation, une dérogation, mais pas un droit. La loi est faite pour protéger le plus faible et nous, les mères, voulons protéger nos enfants, dès le début de leur vie. Le temps n’est plus à l’indifférence ou à l’ambiguïté sur ce sujet et nous devons afficher clairement que nous, Européens et Européennes, ne voulons pas d’un droit mortifère à l’avortement qui serait une régression et non une avancée. Nous voulons au contraire que soit protégée la santé maternelle et infantile (objectifs du millénaire) pour que les mères du monde entier puissent élever dignement leurs enfants : c’est leur fierté, c’est leur droit ! Et vous les pères, rejoignez-nous : il s’agit de vos enfants ! Signez la pétition !

    signer ICI

  • Une Journée Internationale contre la Discrimination des Chrétiens ?

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    De ZENIT.org (Anne Kurian) :

    Pour une Journée internationale contre la discrimination des chrétiens

    Mgr Urbanczyk, représentant du Saint-Siège à l'OSCE, recommande "une sensibilisation de la société" à travers "du matériel éducatif sur la lutte contre ce phénomène négatif" et l'institution d'une Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens.

    Le Saint-Siège appelle la communauté internationale « à lutter contre l'intolérance et la discrimination des chrétiens avec la même détermination que pour d'autres communautés religieuses ». Il demande l'institution d'une "Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens".

    Mgr Janusz Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est intervenu au cours de la Conférence sur la prévention et la lutte contre l'intolérance et la discrimination des chrétiens, en particulier les crimes haineux, l'exclusion, la marginalisation et le déni des droits, à Vienne, le 18 mai 2015.

    Au cours de la deuxième session, le diplomate a fait observer que « les tendances juridiques contemporaines en Europe révèlent une méfiance envers la religion, les institutions religieuses et leur rôle public ». En outre, « la religion est perçue comme un obstacle à la pleine réalisation de sociétés plus tolérantes ». « Ces actes d'intolérance, d'exclusion et de marginalisation sont préoccupants et exigent une réponse urgente. »

    Il a dénoncé « les tendances sociales qui étiquettent faussement certains enseignements religieux de nature morale comme discriminatoires et, par conséquent, susceptibles d'être interdits par la loi » : « Une telle pratique constituerait une restriction injustifiée de la liberté d'opinion et d'expression » et serait finalement « une expression d'intolérance religieuse ».

    « Les chrétiens sont particulièrement touchés par un tel traitement », a-t-il insisté : « il semble désormais légitime de lancer des insultes de toutes sortes contre le christianisme... les instituts religieux, comme les écoles ou les organismes de bienfaisance, sont signalés comme discriminateurs potentiels s'ils veulent préserver leur caractère religieux ».

    Mgr Urbanczyk a exprimé sa préoccupation pour les « campagnes bien orchestrées contre les chrétiens et tous ceux qui expriment pacifiquement leurs opinions concernant la nature humaine, la famille naturelle traditionnelle, le mariage, l'homosexualité, la dignité de la personne humaine de sa conception jusqu'à sa mort naturelle... Il est aberrant de voir que la libre expression liée à ces questions, est limitée et menacée à tous les niveaux de la société ».

    « L'intolérance au nom de la "tolérance" doit être nommée pour ce qu'elle est et condamnée publiquement », ajoute-t-il : « Refuser les arguments moraux religieux sur la place publique est intolérant, anti-démocratique et anti-religieux ». Pour le Saint-Siège, « aucun enseignement religieux, à l'exception de ceux qui enflamment directement la violence, ne doit être interdit par la loi, qu'ils soit ou non politiquement correct ».

    Au cours de la session 3, Mgr Urbanczyk a évoqué les meilleures pratiques de la lutte contre la discrimination des chrétiens : alors que « les incidents visant les chrétiens sont souvent sous-estimés ou pas signalés du tout », « il est nécessaire que les gouvernements se concentrent davantage sur les moyens de promouvoir l'information spécialisée dans les crimes haineux contre les chrétiens ».

    « Pour ce faire, a-t-il ajouté, il est important de prêter plus d'attention lorsque des crimes se produisent sur les biens religieux, comme des églises, ou contre des représentants religieux... Plus qu'un simple vandalisme, ce sont des messages clairs d'intolérance et de haine. »

    Quels que soient les incidents – profanation des lieux de culte, actes de vandalisme contre des lieux saints, agressions verbales et physiques contre des chrétiens – de « nombreux cas ne sont jamais signalés » en raison de l'enseignement du christianisme « à souffrir en silence le mal inévitable et l'injustice », a-t-il précisé.

    Il est du devoir « de tous les gouvernements d'agir clairement contre ces crimes haineux et de protéger les chrétiens » ou « toute personne, quelle que soit son origine ou ses croyances religieuses » : il s'agit de « signaler ces incidents et s'engager sérieusement en sorte que tous les citoyens, y compris les chrétiens, puissent vivre paisiblement, professer et pratiquer librement leur foi ».

    Mgr Urbanczyk a appelé la communauté internationale « à lutter contre l'intolérance et la discrimination, les incidents motivés par la haine contre les chrétiens avec la même détermination que pour d'autres communautés religieuses ».

    Il a recommandé « une sensibilisation de la société en général, et des représentants de la police et du gouvernement en particulier » : « L'OSCE et le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) pourraient jouer un rôle important dans cet effort » en fournissant « du matériel éducatif sur la lutte contre ce phénomène négatif », semblable au matériel existant pour sensibiliser sur l'antisémitisme et l'intolérance envers les musulmans.

    Enfin, la délégation du Saint-Siège a réitéré son appel à instituer une Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens en collaboration avec l'OSCE.

  • 10 points-clés à propos de l'immigration clandestine, de l'Europe et de la Méditerranée

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    De Jean-Sylvestre MONGRENIER, chercheur associé à l'Institut Thomas More et Jean-Thomas LESUEUR, délégué général de l'Institut Thomas More (sur le site de cet Institut):

    Depuis plusieurs semaines, l’Union européenne et ses États membres doivent faire face à des flux migratoires accrus venus du sud de la Méditerranée. La traversée périlleuse de ces migrants, aux mains de trafiquants sans scrupules et souvent sur des bateaux de fortune, se solde régulièrement par des drames humains. Ces épisodes épouvantables sont prétextes à la mise en accusation des pays européens auxquels on reproche à la fois d’avoir créé, par leur politique extérieure, les conditions de cette immigration massive et de faire preuve d’un égoïsme inhumain en se refusant à accueillir ces nouveaux « damnés de la terre ». Contre-vérités, angélisme et haine de soi se mêlent ici dans de rares proportions. La situation actuelle et le contexte géopolitique global requièrent au contraire du sang froid, des décisions souveraines et un retour à l’esprit de notre civilisation.

    Du fait des conflits géopolitiques et des guerres au sud et à l’est de la Méditerranée, l’Union européenne (UE) et ses États membres doivent faire face à des flux migratoires croissants. Depuis la Libye, une partie des migrants est véhiculée clandestinement par les bateaux de réseaux criminels qui organisent une immigration illégale à destination de l’UE. Naufrages et drames humains suscitent de nombreuses critiques, voire la mise en accusation de l’Europe (l’UE et ses États membres), avec des points de vue contradictoires. Les uns voient dans l’intervention militaire en Libye (mars-octobre 2011) le point de départ et la cause première de ce phénomène migratoire. Ils veulent croire qu’une Europe en retrait de l’Histoire, dissimulée derrière ses « anciens parapets », serait définitivement à l’abri des vents mauvais. Plus nombreux sur la scène médiatique, d’autres se livrent à une forme d’angélisme moral et appellent à organiser cette nouvelle vague migratoire, sans souci des conséquences, au départ comme à l’arrivée de ces flux appelés à grossir. Cette crise et les conflits qui la sous-tendent appellent des décisions souveraines. 

    1. Le problème de l'immigration clandestine transméditerranéenne est devant nous

    274 000 : C'est le nombre d'immigrés entrés illégalement dans l'Union Européenne (UE) en 2014 – contre 100 000 en 2013 selon Frontex (+180%). Tout porte à penser que 2015, ce chiffre sera encore en forte augmentation. Sans qu’on puisse avancer de chiffre sûr, une très large majorité de ces migrants arrive par mer du sud et du sud-est méditerranéen – le reste du contingent arrive par voie de terre par l’est. Paradoxalement, les opérations de surveillance engagées par les pays européens (opération italienne « mare Nostrum » puis opération « Triton ») ont contribué à multiplier les lancements de bateaux (toujours plus délabrés) depuis les côtes libyennes mais aussi égyptiennes ou tunisiennes. En effet, puisque les États ont obligation de secourir les naufragés, les réseaux criminels ont exploité la présence des vaisseaux déployés à proximité des côtes pour « sécuriser » leur trafic… Bref, force est de constater que l’UE et ses pays membres se trouvent devant une menace en expansion et qu’il convient de se préparer au pire.

    Lire la suite sur le site de l'Institut Thomas More

  • L'OSCE planche sur les discriminations envers les chrétiens

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    De Radio Vatican :

    L'OSCE se penche sur les discriminations envers les chrétiens

    (RV) Le sort des chrétiens au cœur des réflexions de l’OSCE. L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe organise aujourd’hui à Vienne la seconde conférence internationale sur la prévention et la répression de l’intolérance, de la discrimination et des crimes de haine contre les chrétiens. Des délégations de cinquante-sept pays dont le Saint-Siège sont présents, ainsi que de nombreuses organisations non gouvernementales.

    La première rencontre de ce genre s’était déroulée à Rome en septembre 2011 à l’initiative de Massimo Introvigne, sociologue italien. C’est lui qui a ouvert les travaux de cette nouvelle conférence. Il a rappelé le mécanisme qui porte de l’intolérance aux crimes. « Un groupe religieux ou ethnique est d’abord ridiculisé ou victime de diffamation et d’intolérance, qui est un fait culturel. Il est donc discriminé par les lois et les règlements administratifs. A la fin, on arrive à de vrais crimes de haine et aux persécutions et certains, ou tant, le paient de leur vie ».

    Liberté d'expression, à manier avec précaution

    Le sociologue a également abordé la question délicate de la liberté d’expression et n’a pas hésité à parler du cas de Charlie Hebdo qui « a dramatiquement reposé ce problème. Il faut condamner fermement les terroristes assassins et en même temps, il faut réfléchir sereinement pour savoir si certains dessins publiés par l’hebdomadaire français n’étaient pas de leur côté intolérants ».

    Concernant la discrimination, Massimo Introvigne a critiqué la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg, qui, selon lui, protège à la fois les droits des chrétiens et considère la liberté religieuse comme moins importante des autres droits, en niant, par exemple, aux fonctionnaires communaux chrétiens le droit à l’objection de conscience et de ne pas célébrer les unions entre personnes du même sexe.

    Le chercheur a enfin rappelé à l’assistance que les crimes de haine contre les chrétiens ne concernent pas que l’Afrique et l’Asie mais qu’il y en a aussi en Europe : agressions, profanations d’églises, statues décapitées ou détruites. Pour éviter d’en arriver à telles extrémités, le sociologue a souligné que le dialogue entre les religions, avec les non-croyants et les gouvernants est une des clés pour éviter la spirale de l’intolérance qui porte inévitablement à la violence.

  • Le pape dénonce les législations qui au nom de la tolérance entravent la liberté religieuse

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    De zenit.org :

    Chrétiens en Europe : défendre la liberté religieuse et les migrants

    En rencontrant le Comité conjoint de la Conférence des Églises européennes et du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, le pape dénonce "les législations qui, au nom d’un principe de tolérance mal interprété, finissent pas empêcher les citoyens d’exprimer librement leurs convictions religieuses". Il déplore aussi "l’attitude avec laquelle l’Europe affronte la dramatique migration de milliers de personnes qui fuient les guerres, les persécutions et la misère".

    Le pape a reçu les membres du Comité conjoint de la Conférence des Églises européennes (CEC) et du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE), ce jeudi matin, 7 mai 2015.

    Discours du pape François

    Chers frères et sœurs,

    Je vous souhaite de tout cœur la bienvenue et vous remercie pour votre visite. Je remercie en particulier le cardinal Péter Erdő et le révérend Christopher Hill pour leurs aimables paroles.

    Le comité que vous composez maintenant a pour objectif d’accompagner le chemin œcuménique en Europe, où ont commencé beaucoup des divisions qui existent encore entre les chrétiens. Pendant longtemps, les chrétiens de ce continent ont combattu les uns contre les autres. Aujourd’hui, grâce à Dieu, la situation est très différente. Le mouvement œcuménique a permis aux Églises et aux communautés ecclésiales en Europe de réaliser de grands pas sur la voie de la réconciliation et de la paix. Les récentes Assemblées œcuméniques européennes et la Charte œcuménique, rédigée à Strasbourg en 2001, sont des facteurs d’une collaboration féconde entre la Conférence des Églises européennes et le Conseil des conférences épiscopales européennes. Ces initiatives sont un motif de grande espérance pour surmonter les divisions, malgré la conscience que la route est longue vers la communion pleine et visible entre tous ceux qui croient dans le Christ. En réalité cependant, ce chemin, avec toute la fatigue qu’il comporte, fait déjà partie intégrante du processus de réconciliation et de communion que le Seigneur nous demande et nous fait accomplir, pourvu qu’il soit vécu dans la charité et dans la vérité.

    Le décret conciliaire sur l’œcuménisme, Unitatis redintegratio, affirme que la division entre les chrétiens « fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de l’Évangile à toute créature » (n.1). Cela semble évident, par exemple, quand les Églises et les communautés ecclésiales en Europe présentent des visions différentes sur des questions anthropologiques ou éthiques importantes. Je souhaite par conséquent que ne manquent pas les occasions de réflexion, à la lumière de l’Écriture sainte et de la tradition partagée, et qu’elles soient fructueuses. Qu'en regardant ensemble le Seigneur Jésus-Christ qui « dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation » (Concile œcuménique Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et spes, 22), nous puissions trouver des réponses communes aux questions que la société contemporaine nous pose, à nous, chrétiens. Plus nous serons proches du Christ, plus nous serons unis entre nous.

    Aujourd’hui, les Églises et les communautés ecclésiales en Europe se retrouvent à devoir affronter des défis nouveaux et décisifs, auxquels elles ne peuvent donner de réponses efficaces qu’en parlant d’une seule voix. Je pense, par exemple, au défi soulevé par les législations qui, au nom d’un principe de tolérance mal interprété, finissent pas empêcher les citoyens d’exprimer librement et de pratiquer de manière pacifique et légitime leurs convictions religieuses. En outre, devant l’attitude avec laquelle l’Europe semble affronter la dramatique et souvent tragique migration de milliers de personnes qui fuient les guerres, les persécutions et la misère, les Églises et les communautés ecclésiales en Europe ont le devoir de collaborer pour promouvoir la solidarité et l’accueil. Les chrétiens d’Europe sont appelés à intercéder par la prière et à œuvrer activement pour apporter le dialogue et la paix dans les conflits actuels.

    Vous redisant ma reconnaissance pour votre service ecclésial, j’invoque sur celui-ci la constante bénédiction du Seigneur. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci.

    (c) Traduction de Zenit

  • Quelle générosité à l'égard des migrants ?

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    L'abbé Benoît Lobet, sur son blog, invite à la générosité à l'égard des migrants; et cela nous interpelle :

    Quelle générosité?

    Quelques personnes, ayant lu mon précédent post sur ce blog, me demandent ce que je préconiserais concrètement en matière d'accueil des migrants.

    Voilà donc.

    Si chaque famille "moyenne" pouvait accueillir une famille, pour un temps limité, dans des maisons où, par exemple, les grands enfants partis, on a de la place.

    Si les presbytères (le mien compris) et les églises pouvaient en faire autant, ainsi que les salles paroissiales et autres lieux publics qui ne sont pas régulièrement remplis.

    Si, dans ce contexte, on pouvait partager non seulement son toit, mais aussi sa nourriture.

    Et surtout, surtout, son amitié, son amour de l'autre, de celui, en particulier qui est en détresse, qui n'a plus d'espoir chez lui, qui va y mourir s'il y reste et qui risque d'en mourir s'il en part...

    Alors mon pays - et si ces mesures étaient collectives ou européennes, "mon" Europe - reprendraient à mes yeux la valeur qu'ils perdent de jour en jour en accumulant les restrictions, les réserves, les renoncements, en se barricadant.

    (Mes parents ont fait cela, en leur temps, en accueillant dans leur ferme des réfugiés républicains espagnols, pendant l'horrible guerre civile qui à la fin des années trente a ensanglanté ce pays magnifique. Je dois bien à leur mémoire d'écrire ici ce que j'écris, et de préconiser ce que je préconise. Et mes parents, qui n'étaient pas riches, qui étaient des paysans modestes,  n'étaient pas les seuls - beaucoup de Belges à l'époque  ont été généreux.)

    Alors, me semble-t-il,  les jeunes - les jeunes qui sont, paraît-il, le premier souci de la politique! - verraient ce qu'est une patrie,  digne de ce nom (le lieu où l'on reçoit et où l'on transmet le meilleur héritage de ses pères) : une communauté fraternelle, ouverte à l'universel, solidaire. Alors ils grandiraient d'un coup, hommes et femmes enfin mûris par l'exercice de la fraternité. Ils auraient appris qu'en ce monde rien ne se possède qui ne doive être partagé, sauf à devenir un poison pour qui veut tout garder sans rien donner. Ils deviendraient les amis d'autres jeunes, jeunes comme eux mais à l'inverse d'eux privés de tout, et ces nouveaux venus changeraient à jamais leur vie et leur regard sur le monde.

    Je ne suis pas économiste, mais je suis sûr, au plus profond de moi, que cela ne ferait aucun tort à l'économie, car on ne se fait jamais aucun tort quand on vient au secours de celui qui en a besoin.

    Je rêve d'un pays où l'on apprenne cela, où on le vive. 

    Et ce rêve est "par delà la religion", je le crois universel :

    "Cymodocée commençait à sentir une vive frayeur, qu'elle n'osait toutefois laisser paraître. Son étonnement n'eut plus de bornes lorsqu'elle vit son guide s'incliner devant un esclave délaissé qu'ils trouvèrent au bord d'un chemin, l'appeler son frère, et lui donner son manteau pour couvrir sa nudité. 'Etranger, dit la fille de Démodocus, tu as cru sans doute que cet esclave était quelque dieu caché sous la figure d'un mendiant, pour éprouver le cœur des mortels?' - 'Non, répondit Eudore; j'ai cru que c'était un homme.' " (CHATEAUBRIAND, Les Martyrs)

  • Conseil de l'Europe : les débats autour des infanticides néonataux vont débuter; l'ECLJ demande notre soutien

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    Infanticides néonataux : les débats débutent au Conseil de l'Europe (zenit.org)

    La pétition signée par plus de 185.000 citoyens reçue par l'Assemblée Parlementaire

    STRASBOURG, 27 avril 2015 (Zenit.org) - Vendredi 24 avril, le Bureau de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a formellement reçu la « Pétition pour les droits des nouveau-nés survivants à leur avortement » et a décidé de la transmettre à la Commission des affaires juridiques et des droits de l’homme. C’est une première étape importante qui marque le début de l’examen juridique et politique de la pétition par les députés.

    Cette pétition, initiée par le Centre Européen pour le Droit et la Justice (ECLJ) et soutenue par le Bureau International Catholique de l’Enfance (BICE) et la Fédération des Association familiales catholiques (FAFCE), a été signée à ce jour par plus de 185.000 citoyens européens, ce qui en fait la plus importante pétition de l’histoire de l’assemblée européenne. Introduite selon la procédure officielle, elle demande à l’Assemblée de se saisir de la situation des enfants qui survivent à leur avortement, de condamner la pratique des infanticides néonataux et de rappeler que toute personne née vivante a droit au respect de sa vie et aux soins, quelles que soient les circonstances de sa naissance. Chaque année en effet, de nombreux enfants naissent vivants lors d’avortements tardifs, en particulier quand ils sont pratiqués au-delà de la 20ème semaine de grossesse. Actuellement, l’ECLJ recueille des témoignages, en particulier de sages-femmes, sur le sort de ces enfants souvent abandonnés à la mort sans soins.

    Dans un premier temps, la Commission des affaires juridiques et des droits de l’homme décidera si la pétition entre bien dans le champ de compétence de l’Assemblée. Juridiquement, cela ne fait aucun doute, mais cette première décision étant déjà de nature politique des députés s’efforceront d’imposer une décision contraire. Avec cet examen sur la recevabilité débuteront les débats qui pourront se poursuivre ensuite par une procédure de rapport, voire une résolution, compte tenu des rapports de forces politiques au sein de l’Assemblée.

    L'ECLJ s'engage à faire tout son possible pour que cette pétition aboutisse à la condamnation effective de ces infanticides. Nous comptons sur votre soutien.

    Grégor Puppinck. Directeur de l’ECLJ
    Faire signer la pétition
     / Consulter le dossier remis à l’APCE

     

  • L'Etat Islamique cherche-t-il à déstabiliser l'Europe en y envoyant des "bombes migratoires" ?

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    De lalibre.be (Vincent Braun)

    Des "bombes migratoires" envoyées par Daech pour déstabiliser l’Europe

    Les groupes armés islamistes sont-ils impliqués dans le trafic des migrants qui tentent de rejoindre l’Europe ? Si une organisation jihadiste comme l’Etat islamique (EI ou Daech) constitue l’un des facteurs déclenchant des déplacements de populations, la gestion de ces flux migratoires est en général loin d’être sa préoccupation principale. Pourtant, Daech serait en train de franchir le pas en Libye, tirant parti du chaos et de l’anarchie ambiants.

    Il y a deux mois, des écoutes téléphoniques de la police italienne qui avaient fuité dans la presse avaient révélé que Daech envisageait d’utiliser les migrants comme "armes psychologiques" contre l’Europe, en particulier contre l’Italie qui demandait une intervention militaire en Libye. L’organisation jihadiste évoquait l’envoi de milliers d’embarcations, quelque 500 000 migrants au total, vers les côtes européennes. Des "bombes migratoires" pour tenter de déstabiliser l’Europe.

    Inonder l’Europe de migrants

    L’intensification du trafic des bateaux de migrants en Méditerranée tend à accréditer cette thèse, mais celle-ci est observable depuis un peu plus longtemps. Pour le chercheur Mathieu Guidère, la branche libyenne de Daech "est très active dans ce domaine". Elle tenterait ni plus ni moins de récupérer cette activité de passeurs. "Un bureau des migrants a été créé à cet effet dans tous les ports que cette branche contrôle", indique ce spécialiste des mouvements jihadistes. L’idée serait d’inonder les villes d’Europe méridionale, et surtout d’Italie, dont les côtes se trouvent à moins de 400 kilomètres de la Libye.

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  • Pour Manuel Valls, vouloir s'en prendre à une église, c'est s'en prendre à un symbole de la France

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    Lu sur aleteia.org :

    Manuel Valls : "Aller à la messe, la plus belle des réponses à apporter au terrorisme"

    Au lendemain de l'attentat déjoué contre des églises de Villejuif, le Premier Ministre a appelé à se rendre à la messe.

    Le Premier Ministre, et le Ministre de l’Intérieur, se sont rendus mercredi 22 avril dans deux églises de Villejuif (Val-de-Marne), cibles potentielles des attentats déjoués par chance, grâce à l'arrestation d'un suspect dimanche à Paris.

    C’est aux côtés de Mgr Santier, évêque du Val de Marne, et devant les micros de KTO, que Manuel Valls est revenu, dans un discours surprenant eu égard aux frictions de ces dernières années entre catholiques et gouvernement, l’importance de la religion catholique en France, et la gravité des faits heureusement évités. "Ce qui aurait pu arriver est un choc pour tout le monde, et il est normal d'aller à la rencontre des élus de cette ville, des responsables paroissiaux pour dire à la fois notre profonde émotion et notre totale solidarité face à cette tentative d'attentat", a-t-il expliqué. "Cette fois-ci, c’était les chrétiens, les catholiques de France qui étaient visés, pour la première fois.  Deux églises étaient dans le viseur de cet individu ».

    L’essence même de la France

    "Vouloir s'en prendre à une église, c'est s'en prendre à un symbole de la France, c'est l'essence même de la France  qu’on a sans doute visé", a également souligné le Premier Ministre. Les terroristes ont sans doute encore voulu frapper au coeur pour diviser et pour détruire. La réponse, c’est le rassemblement, c’est l’unité, c’est la démocratie, c’est le vivre ensemble et c’est la capacité à répondre comme les Français l’ont fait le 11 janvier dernier."

    Aller à la messe, la meilleure des réponses

    " Les fidèles de la religion catholiques doivent pouvoir pratiquer leur culte, aller à la messe en parfaite sérénité. D’ailleurs, c’est la plus belle et la plus forte des réponses que nous devons apporter au terrorisme qui cible la France pour mieux la divise, Ce sont les mots du Président de la République ce matin en conseil des ministres." "La France a un patrimoine chrétien exceptionnel. Ses cathédrales, ses églises, ses chapelles attirent des touristes, des pèlerins des fidèles par milliers du monde entier. Ce patrimoine doit être protégé, mais il doit rester ouvert accessible", a conclu le Premier Ministre.