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Europe - Page 115

  • 18-25 ans (Bruxelles) : la Parole de Dieu pour se construire et se déployer

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    La Parole de Dieu pour se construire et se déployer, 18-25ans

    Bruxelles (1000) Belgique - Echanges, stages, jobs à l’étranger

    Jeunes 18- 25 ans : 

    Se poser les bonnes questions sur le sens de la vie : 

    * 1 année de formation de niveau universitaire (philosophie, anthropologie, bioéthique, écriture sainte)

    * 1 occasion unique de réfléchir comment déployer un projet de vie en vérité et ancré dans le Christ

    * 1 expérience en résidence étudiante avec d’autres jeunes catholiques

    Rentrée académique fin septembre 2015

    Accueil et découverte à Bruxelles : + 32 477 042 367

    institutsophia@yahoo.fr  /  http://www.institutsophia.org

  • L'Eglise évangélique allemande présente ses excuses pour l'iconoclasme de la Réforme protestante

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    Destruction_of_icons_in_Zurich_1524.jpgD'Anita Bourdin sur ZENIT.org :

    Eglise évangélique : des excuses pour l'iconoclasme de la Réforme
     

    Une déclaration sans précédent de l'Eglise évangélique allemande contre l'iconoclame, lors d'une rencontre avec une délégation orthodoxe, saluée par L'Osservatore Romano.

     

    L’Eglise évangélique d’Allemagne (Evangelische Kirche in Deutschland, EKD) exprime ses excuses pour l’iconoclasme de la Réforme protestante, dans un communiqué de ce 29 juillet, salué par L’Osservatore Romano en italien du 30 juillet.

     

    Orthodoxes et protestants se sont réunis à Hambourg pour discuter et approfondir le sens de l'image pour leurs traditions lors d'une réunion de la délégation de l'EKD et du patriarcat œcuménique de Constantinople, tenue ces derniers jours à Hambourg.

    Le patriarche œcuménique Bartholomaios et l'évêque Heinrich Bedford-Strohm, président de l’Eglise évangélique d’Allemagne, ont envoyé leurs salutations pour bénir la réunion.

    La communauté protestante allemande exprime ses excuses à la destruction généralisée des images religieuses mises en œuvre durant la période de la Réforme, explique L’Osservatore Romano.

    La communauté protestante condamne fermement la pratique destructrice des « images », a déclaré l'évêque Petra,  Bosse-Huber.
    Les icônes sont en effet depuis longtemps devenues « une expression de la piété protestante », ont-ils reconnu.

    Cette déclaration, sans précédent, est d’autant plus importante dans le cadre de la préparation au 500e anniversaire de la Réforme de Martin Luther (1517-2017).

    Dans la première moitié du XVIe siècle, les statues de la Vierge et des saints, ainsi que des vitraux représentant des images religieuses, des événements miraculeux et surnaturels ont été enlevés des églises et chapelles catholiques, et souvent détruites, rappelle L’Osservatore Romano qui cite différents exemples.

    La Suisse, les Pays-Bas, l'Angleterre et le sud de l'Allemagne ont souffert des effets les plus importants de cette pratique destructrice.

  • Il y a mille ans, le baptême de la Sainte Russie

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    On lit sur Herodote.net : 

    Vladimir le Grand (0958 - 1015) Le baptême orthodoxe de la Russie

    Les Russes cultivent le souvenir de saint Vladimir, patron de la « Sainte Russie », mort le 15 juillet 1015, à 57 ans, après un règne de 35 ans. Ils attribuent à ce guerrier inflexible et aux moeurs cruelles le mérite d'avoir arraché son peuple au paganisme et de lui avoir imposé le baptême en 988 selon le rite orthodoxe grec.

    Les chants épiques (bylines) le nomment joliment le « Soleil rouge » et l'Église russe en fait l'« Égal des Apôtres » !

    Père de Vladimir, Sviastoslav 1er dit le Brave, grand-prince de Kiev, est resté fidèle au paganisme malgré la conversion de sa mère, sainte Olga, à l'orthodoxie. À sa mort, en 972, il partage ses domaines entre ses fils. Mais l'aîné Iaropolk, grand-prince de Kiev, ne tarde pas à partir en guerre contre son cadet Oleg, prince des Drevlianes. Il le tue et aussitôt se retourne contre le benjamin Vladimir, qui a reçu de son père le gouvernement de Novgorod. C'est la première des luttes fratricides qui vont caractériser l'Histoire russe.

    Vladimir est le fils naturel d'une servante du défunt roi. Poursuivi par son demi-frère, il s'enfuit chez ses lointains cousins de Norvège. Pendant ce temps, Iaropolk réunit les principautés russes autour de Kiev et noue des contacts avec les Occidentaux, notamment l'empereur Otton 1er.

    En 980, Vladimir revient à Novgorod à la tête d'une flotte varègue, décidé à en découdre avec son demi-frère. En quête d'alliances, il demande au prince Rogvolod de Polotsk la main de sa fille Rogneda mais celle-ci refuse avec hauteur d'épouser un bâtard. Qu'à cela n'y tienne, « Vladimir assiégea Polotsk, tua Rogvolod et ses deux fils, et prit sa fille pour femme », raconte la Chronique des temps passés !

    Le futur saint se montre prêt à tout pour satisfaire son goût pour la gent féminine et ses excès lui vaudront d'être qualifié par un évêque occidental de « fornicator immensus et crudellis » !

    Lire la suite sur Herodote.net

  • Grèce : 10 points clés sur les implications géopolitiques de la crise

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    L'Institut Thomas More, sous la plume de Jean-Sylvestre Mongrenier, attire l'attention sur...

    10 points-clés sur les implications géopolitiques de la crise grecque

    Il serait erroné de penser que la question grecque est seulement économique. Le problème est aussi géopolitique. Si la Grèce doit sortir de la zone euro, il faudra accompagner le mouvement et s’efforcer de préserver la stabilité géopolitique de la région | Par Jean-Sylvestre MONGRENIER, chercheur associé à l’Institut Thomas More

    Avec la victoire du « non » au référendum du 5 juillet, la perspective d’un « Grexit » se précise un peu plus. Au fil des négociations, les dirigeants européens auront voulu ignorer le fait que Syriza est une formation d’extrême-gauche, néo-communiste et jusqu’auboutiste. L’ADN politique de Tsipras et de Syriza pousse à la fuite en avant et il était erroné de croire aux vertus de simples ajustements réciproques. 

    Ce serait une autre erreur d’analyse que de voir dans le problème grec les seuls risques pour la zone euro, le grand marché européen et la conjoncture économique du continent. L’effondrement de la Grèce, avec un possible « dévissage » au plan international, est une question géopolitique de première importance qui met en jeu la sécurité de l’Europe. Une nouvelle période s’ouvre, et les dix points-clés qui suivent doivent être conservés à l’esprit, pour naviguer par gros temps et conserver le cap.

    Lire la suite sur le site de l'Institut Thomas More

  • L'immigré est-il mon prochain?

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    L’immigré est-il mon prochain ?

    Charité  personnelle et charité politique

    Choses lues et entendues, hier et aujourd’hui, à propos des étrangers :

    « La fréquentation des étrangers corrompt fortement les moeurs des citoyens, parce qu’il doit nécessairement arriver que des étrangers élevés sous des lois et des coutumes différentes agissent en bien des cas autrement que l’exigent les moeurs des citoyens, de telle sorte que, tandis que les citoyens sont poussés à agir de façon semblable, la vie sociale est perturbée » (Aristote, Politique).[1]

    « Il y a trop d’étrangers ! »

    « On ne se sent plus chez soi : au lieu de s’adapter à notre mode de vie, les étrangers se comportent comme s’ils étaient chez eux ! »

    « Je ne me sens plus en sécurité dans les rues. »

    « Ils vivent à nos crochets, qu’ils retournent dans leur pays ! »

    « Si encore ils étaient chrétiens, ils pourraient s’assimiler, comme les Polonais et les Italiens, par exemple, mais avec les musulmans c’est impossible ! »

    Face à une opinion publique de plus en plus réticente, voire hostile (quand elle ose l’avouer), à la présence permanente d’étrangers (qu’ils soient en situation légale ou illégale), comment doit réagir un chrétien ?

    Quel comportement adopter face aux vagues d’immigration successives qui rendent « l’autre » visible et palpable ?

    Quand le « lointain » devient le « prochain », cesse-t-il d’être un frère ou le devient-il davantage ? Est-il une menace ? une chance ? Qu’en disent les Saintes Ecritures ?  Quelle est la position de l’Église ?

    Aimer l’étranger... 

    Chagall-Abraham-3Visiteurs-g.jpg

    Dans l’Écriture - qui est Parole de Dieu - la question du rapport des croyants envers les étrangers est d’une limpidité exemplaire : « Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Je suis l'Éternel, votre Dieu. » (Lv. 19, 34).

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  • L'euro ou les déboires d'une charrue placée avant les boeufs

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    Nous lisons sur le blog "Petrus Angel" :

    Les Grecs ont étés appelés ce dimanche à s’exprimer par référendum sur les dernières propositions des créanciers du pays . 

    Beaucoup de spécialistes prédisaient qu’un "non" aurait pour conséquence la remise en question de notre monnaie unique, l’euro. 

    Jean-Pierre Vesperini, professeur d’économie, dans son livre L’euro (Dalloz, 2013) en dressait un bilan .

    Voici un extrait de la conclusion de son ouvrage : 

    Il convient de dresser un bilan de l'euro. (…) L'actif se limite à la disparition de l'instabilité des changes entre les monnaies européennes. En revanche, le passif de l'euro apparaît particulièrement lourd. En effet, un peu plus de dix ans après sa création, nous pouvons porter au passif de l'euro le déclin de la France, la stagnation de l'Italie et du Portugal, l'effondrement de l'Espagne et de l'Irlande et le chaos dans lequel se trouve plongée la Grèce. Nous pouvons aussi porter au passif de l'euro, qui devait être un modèle de bonne gestion, la plus grande faillite d'un État avec le défaut de 107 milliards d'euros de la Grèce (...) Jamais depuis la fin de la Second Guerre mondiale l'écart qui sépare la croissance de la zone euro de celle du monde n'a été aussi élevé. Jamais depuis la fin de la Second Guerre mondiale les dissensions entre les peuples européens n'ont été aussi grandes qu'aujourd'hui. Jamais depuis la fin de la Second Guerre mondiale le prestige de l'Europe dans le monde n'est tombé aussi bas.

    Stupéfaits et désemparés, nous assistons au déroulement implacable d'un scénario de cauchemar dans lequel une à une toutes les économies de l'ensemble méditerranéen, toutes ces grandes et vieilles nations, (…) s'enfoncent dans la dépression selon un processus inexorable dont le mécanisme est parfaitement ordonné. (…) La crise européenne est inscrite dans les gènes de l'euro, porteurs de ces vices. Et l'on ne portera pas remède à cette crise avec des montages financiers plus ou moins ingénieux, comme on l'a fait jusqu'à présent. Le processus de destruction des économies européennes est directement le résultat de l'abandon de souveraineté monétaire auquel ont consenti les États qui ont adhéré à l'euro. C'est cet abandon qui explique qu'ils aient dû supporter et supportent des taux de change et des taux d'intérêt complètement inadaptés à leur situation.

    L'actif de l'euro est donc loin de compenser son passif. Nous avons payé d'un prix exorbitant le bénéfice de la disparition de l'instabilité des changes entre les monnaies européennes (…)

    L'euro a été une erreur pour l'Europe (…). Une erreur qui ne peut se comparer, dans son défaut d'analyse comme dans ses conséquences, qu'à celle commise par les gouvernants et l'état-major français entre les deux guerres et qui conduisit au désastre de juin 1940.

    On remarquera d'ailleurs que les causes du désastre de l'euro comme de celui de juin 1940 sont de même nature : la croyance en des conceptions dépassées. Les conceptions des gouvernants et de l'état-major, qui étaient valables à la fin de la Première Guerre mondiale, ne l'étaient plus vingt ans après. De même, les conceptions de Robert Schuman et Jean Monnet, qui étaient valables en 1950, ne l'étaient plus vingt plus tard. (…) L'idéologie du nationalisme a détruit l'Europe. Et voici qu'aujourd'hui, l'idéologie, pourtant bien intentionnée, qui a donné naissance à l'euro, qui prétendait faire disparaître les poisons du nationalisme, est elle-même en train de détruire l'Europe. Comme si une fatalité pesait sur l'Europe la condamnant à être détruite par des idéologies malfaisantes. (…)

    (Il faut abandonner) le rêve des Etats-Unis d'Europe, qui était justifié en 1950, mais qui a cessé depuis longtemps d'être adapté aux données du monde contemporain et de correspondre aux besoins comme aux désirs des peuples européens.

    L'Union européenne doit donc être repensée comme une instance de coopération entre les nations européennes et non comme l'étape précédant la création d'un État fédéral européen. L'abandon du rêve des États-Unis d'Europe implique lui-même l'abandon de l'idée selon laquelle la monnaie unique est nécessaire parce qu'elle est un instrument indispensable à l'existence d'un État fédéral.

    L'euro ne doit donc pas être conçu comme un instrument au service d'un dessein politique. L'Europe fédérale se fera lorsque les peuples européens auront la volonté de créer une défense et une diplomatie européennes, ce qui sera peut-être un jour le cas, mais (…) ne paraît devoir l'être dans un avenir proche. Ce n'est pas l'euro qui fera naître cette volonté. L'euro doit plus simplement être au service de la croissance. (…). Pour (ce faire), il faut d'abord (…), que la zone euro opère un changement radical de sa politique économique (…). Mais si ce changement est nécessaire pour mettre fin au blocage de la croissance en Europe, il ne sera pas suffisant pour assurer une croissance durable et équilibrée. Pour cela (…), il est nécessaire que les Etats de l'ensemble méditerranéen et ceux de l'ensemble germanique procèdent à une scission négociée de la zone euro par le départ de ces derniers de la zone euro.

    Il faudra malheureusement sans doute que la situation économique des Etats de l'ensemble méditerranéen, mais aussi par contre coup de l'ensemble germanique, continue à se dégrader pour que soient réunies les conditions permettant à cette négociation d'aboutir et à l'Europe de retrouver, avec la croissance, son rang dans le monde.

  • Grèce : un triomphe de la démocratie ?

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    Du célèbre blogueur Koz, ces réflexions à propos du referendum en Grèce :

    Grèce : ce "triomphe de la démocratie"...

    Ainsi donc Nigel Farage et Jean-Luc Mélenchon exultent. De concert. Certes ils ne sont pas les seuls mais ils se réjouissent. Voir aussi les représentants d’une droite catholique bourgeoise d’Ancien Régime s’enivrer des coups de menton velléitaires du communiste Tsipras n’est pas non plus le moindre des paradoxes. Peut-être faut-il y voir l’attrait persistant sur le Gaulois du romantisme du bras d’honneur ou du « mot de Cambronne », mais cela illustre une fois encore le caractère profondément relatif des projets alternatifs. L’un d’entre eux est-il seulement susceptible d’être majoritaire ? Rien n’est moins sûr ou, plutôt, il est certain que non. Vous me direz évidemment qu’un projet peut être à la fois juste et minoritaire, et je suis moi-même trop souvent minoritaire pour ne pas en convenir avec empressement. Il reste que l’on ne fait pas plus faire fonctionner un pays – même souverain et de chez nous – que l’Europe avec un projet minoritaire. Pas plus qu’avec des projets minoritaires. Certains s’engaillardissent en envisageant de mettre à bas « le système », dans son ensemble, mais leur ardeur ne m’ébranle que peu en l’absence de projet un tant soit peu structuré par ailleurs. Et si je reconnais volontiers que faire chier le monde ait une saveur particulière, cela reste politiquement un peu court. Je soupçonne d’ailleurs assez souvent ces révolutionnaires éventuels de compter sur ceux qui savent faire pour les sortir du chaos qu’ils auront suscité. Poussez-moi encore un peu et je vous dirai à l’oreille qu’en mon âme et conscience, je ne suis pas persuadé qu’ils en veuillent tant que ça, de leurs révolutions.

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  • Pourquoi l'Europe est démunie face au djihadisme

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    De Mathieu Slama sur FIGAROVOX :

    Pourquoi l'Europe est désemparée face au terrorisme islamiste

    FIGAROVOX/ANALYSE - Comment en arrive-t-on à un tel déferlement de violence? Les attentats de vendredi ont suscité stupeur et incompréhension. Pour Mathieu Slama, l'État islamique se nourrit du vide spirituel de nos sociétés occidentales.

    Certains parlent d'une déclaration de guerre. D'autres alertent contre le risque de l'amalgame. Tout le monde ou presque est d'accord pour dire que le terrorisme islamiste contemporain représente un danger immense pour nos sociétés occidentales.

    Mais il y a un autre enjeu. Les attentats commis par des fous de Dieu ne nous bouleversent pas seulement en raison de leur atrocité. Cet enjeu n'est pas facile à saisir. Il s'échappe quand nous tentons de rationaliser ces événements, d'en comprendre la logique. Comment des hommes, dont certains sont nés en France, jouissant du confort prodigué par notre modernité occidentale, comment ces hommes peuvent-ils décider, à un moment de leur vie, de mettre un terme à ce confort et à leur existence dans un déchaînement de violence? Il y a derrière cela un immense mystère. Y voir le simple résultat de la folie, de la détresse sociale ou de la contestation ne suffit pas.

    L'Europe occidentale ne peut pas, en réalité, comprendre un tel phénomène, et encore moins y répondre idéologiquement. La question religieuse y a été progressivement reléguée à une affaire de croyance individuelle, d'«option spirituelle». Le sacré n'est plus sacré, au sens où il doit être, nécessairement, désacralisé. Le droit au blasphème devient un droit fondamental. Les Femen ont pignon sur rue, malgré leurs outrances. Les réformes sociétales, sans limites ni prudence, sont imposées au mépris du bon sens. L'Europe occidentale consacre la victoire de l'individu roi, libéré de toute transcendance et enracinement: l'homme sans contexte, pour reprendre l'expression de Rémi Brague. Face au retour du religieux dans sa forme la plus absolue et monstrueuse, l'Europe est désemparée.

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  • Pour le cardinal archevêque de Gênes, c'est la fin, l'Europe est en train de mourir

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    carlo-caffarra-bologna-ansa.jpgSur son blog, Jeanne Smits traduit une interview accordée par le Cardinal Caffarra au journal Il Tempo :

    La lucidité du cardinal Caffarra (cardinal-archevêque de Gênes) : l'idéologie du genre est l'œuvre du diable. « C'est la fin. L'Europe est en train de mourir. »

    Le cardinal Carlo Caffarra a longuement évoqué l'idéologie du genre, le « mariage » gay et la « glorification de l'homosexualité » qui annonce toujours la fin des civilisations, dans un entretien qu'il a accordé au journal italien Il Tempo à la veille de la marche pour la famille à Rome le 20 juin dernier. Je vous propos ici ma traduction de ce texte important, qui est un appel à ne jamais baisser les armes, quoi qu'il en coûte. – J.S.

    Plusieurs réflexions m’ont traversé l’esprit à l’occasion de la motion votée par le Parlement européen. La première est celle-ci : c’est la fin. L’Europe est en train de mourir. Et peut-être même n’a-t-elle aucune envie de vivre, car il n’y a pas de civilisation qui ait survécu à la glorification de l’homosexualité. Je ne dis pas : à l’exercice de l’homosexualité. Je parle de la glorification de l’homosexualité. Et je fais une incise : on pourrait observer qu’aucune civilisation n’est allée jusqu’à  proclamer le mariage entre personnes de même sexe. En revanche, il faut rappeler que la glorification est quelque chose de plus que le mariage. Dans divers peuples l’homosexualité était un acte sacré. De fait, l’adjectif utilisé dans le Lévitique pour juger la glorification de l’homosexualité à travers le rite sacré est celui d’« abominable ». Elle avait un caractère sacré dans les temples et dans les rites païens.

    C’est si vrai que les deux seules réalités civiles, appelons-les ainsi, les deux seuls peuples qui ont résisté pendant de nombreux millénaires – en ce moment je pense surtout au peuple juif – ont été ces deux peuples qui ont été les deux seuls à contester l’homosexualité : le peuple juif et le christianisme. Où sont les Assyriens ? Où sont les Babyloniens ? Et le peuple juif était une tribu, il paraissait n’être rien par rapport aux autres réalités politico-religieuses. Mais la réglementation de l’exercice de la sexualité que nous rencontrons, par exemple, dans le livre du Lévitique, est devenu un facteur de civilisation extrêmement important. Voilà ma première pensée : c’est la fin.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • Le silence gêné des médias après la Manif pour Tous en Italie

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    Lu ICI, mais on peut en dire autant pour les médias belges :

    SILENCE GÊNÉ DES MÉDIAS FRANÇAIS APRÈS LA MANIF POUR TOUS EN ITALIE

    ALORS QU’UNE SIMPLE APPARITION DE FEMEN FAIT TOURNER LES IMPRIMERIES À PLEIN RÉGIME, LA MOBILISATION DE CENTAINES DE MILLIERS DE PERSONNES À ROME POUR LA DÉFENSE DE LA FAMILLE ET CONTRE LA DÉNATURATION DU MARIAGE SAMEDI 20 JUIN A ÉTÉ TRÈS PEU RELAYÉE PAR LES MÉDIAS DOMINANTS.

    « Une simple dépêche de l’Agence France-Presse, relayée automatiquement par la plupart des médias en ligne. Pas un article, pas un reportage », s’étonne le site catholique Aleteia. Si la Manif pour tous s’est bien félicitée pour cette mobilisation considérable, les médias français ont en effet brillé par leur silence, se contentant du « minimum syndical ».

    Les manifestants italiens s’étaient rassemblés pour s’opposer au projet de Matteo Renzi de légaliser les unions entre personnes de même sexe ouvrant un droit à l’adoption. « Bravo aux Italiens qui ont réussi une mobilisation historique que personne n’avait vu venir ! C’est un peu comme en 2012, en France, lors du lancement du mouvement social contre la loi Taubira »a déclaré Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour Tous.

    Au moins, nos voisins seront-ils épargnés par l’éternel débat médiatique qui succède à chaque manifestation en France : en Italie, la police ne communique pas sur le nombre de manifestants.

  • La CEDH aurait commis une erreur juridique grave dans son jugement concernant l'affaire Vincent Lambert

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    VINCENT LAMBERT : UNE « ERREUR JURIDIQUE GRAVE » DANS LE JUGEMENT DE LA CEDH

     

    La CEDH « a commis dans l’affaire Lambert une erreur juridique grave et manifeste en se référant à contre-sens à sa propre jurisprudence », a révélé hier Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice.

    Pour développer ses raisonnements et justifier ses décisions, la Cour s’appuie « autant sur le texte de la Convention européenne des droits de l’homme que sur sa propre jurisprudence », explique-t-il. Une des affaires auxquelles la Cour s’est référée à l’appui de sa décision d’autoriser l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation artificielles de Vincent Lambert est l’affaire Glass contre le Royaume-Uni (9 mars 2004), citée à cinq reprises.

    Dans cette affaire, la mère d’un enfant hospitalisé pour troubles respiratoires se plaignait des décisions de l’équipe médicale, prises contre sa volonté, de lui administrer une forte dose de morphine au risque d’entraîner son décès et de ne pas le réanimer en cas de nouvelle crise respiratoire. La mère de l’enfant a saisit la CEDH et celle-ci a conclu unanimement que « la décision des autorités médicales de passer outre, en l’absence d’autorisation par un tribunal, l’objection de la mère au traitement proposé a violé l’article 8 de la Convention ». Ce précédant était un appui pour les parents de Vincent Lambert, qui s’opposent à l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation artificielles dont la vie de leur fils dépend.

    Mais dans l’arrêt Lambert, la Grande Chambre énonce, de façon erronée, que « dans son arrêt du 9 mars 2004, elle a conclu à la non-violation de l’article 8 de la Convention ». Cette erreur « est située dans le rappel de l’état de la jurisprudence présentant les considérations générales fondant le raisonnement », précise Grégor Puppinck. « Il est impossible de déterminer précisément les implications de cette erreur sur le raisonnement de la Cour » dit-il. Il déplore que « la juridiction européenne la plus élevée, dans une affaire aussi sensible, puisse méconnaître sa propre jurisprudence, introduisant une erreur importante au cœur même de son raisonnement ».

    « Il s’agit d’une erreur de droit, substantielle », souligne Grégor Puppinck. Le règlement de la CEDH prévoit de « réviser » un arrêt, de rejuger, « en cas de découverte d’un fait nouveau qui aurait pu exercer une influence décisive sur une affaire déjà tranchée et qui, à l’époque de l’arrêt, était inconnu de la Cour et ne pouvait être connu d’une partie ». Grégor Puppinck note que « cette erreur de droit n’est pas en soi un fait nouveau » mais qu’elle « peut venir s’ajouter à d’autres faits nouveaux, comme la possibilité nouvelle de Vincent Lambert de s’alimenter naturellement.

    « La procédure de révision semble être la seule voie possible », déclare Grégor Puppinck qui n’« imagine pas qu’une telle erreur puisse demeurer ».

    « L’Affaire Lambert n’est donc pas close à la CEDH » déclare-t-il avant de conclure : « Cette erreur nous rappelle combien la justice n’est qu’humaine. Et c’est parce que la justice humaine est faillible qu’elle devrait s’abstenir de décider de la vie ou de la mort d’un homme innocent ».

  • La France ne se serait pas déshonorée en étant présente aux commémorations de Waterloo

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    Lu sur France Catholique, de Fabrice de Chanceuil :

    Waterloo et après ?

    Les manifestations évoquant le bicentenaire de la bataille de Waterloo du 18 juin 1815 viennent de s’achever. Alors que depuis quelques années les cérémonies similaires organisées pour les anniversaires du débarquement de 1944 ou de la capitulation nazie de 1945 sont dépassionnées et rassemblent, dans la même communion du souvenir, les chefs d’État et de gouvernement des différents pays belligérants, rien de tel dans le cas présent. Si la Belgique, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne étaient représentés par leur souverain où leur prince héritier, la France a manifestement boudé les cérémonies en limitant sa représentation par la seule présence de son ambassadeur en Belgique.

    Certes, il n’est jamais agréable de célébrer une défaite mais, en l’occurrence, il s’agissait moins de célébrer que de commémorer. La France, pourtant si prompte à en appeler au devoir de mémoire, semble soudain avoir été frappée par une étrange amnésie. Il y avait là pourtant une belle occasion, au cœur de l’Europe, à quelques kilomètres de sa capitale, de saluer la paix retrouvée entre les nations qui la composent. En outre, bien plus qu’une victoire de la Grande-Bretagne, dont les contingents étaient notoirement inférieurs à ceux alignés par la Prusse, Waterloo est une victoire de l’Europe, non pas contre l’une de ses parties, mais contre une idéologie imposée à grands renforts d’invasions et d’occupations.

    Et c’est là sans doute que le bât blesse. La République a du mal à admettre que les idéaux révolutionnaires n’aient pas spontanément emporté l’adhésion des peuples et que ceux-ci, sous la conduite de leurs souverains, aient cherché et obtenu, une bonne fois pour toutes, le tarissement de la source de leurs maux. Waterloo ne signe pas la défaite de la France mais la fin de la Révolution et l’échec de son exportation.

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