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Famille - Page 132

  • Mariage gay : défaitistes, les évêques français ?

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    C'est en tout cas l'avis de Massimo Introvigne (ICI) (traduction par nos soins) :

    Mariage gay, la défaite des évêques français

    Ce qui se passe dans l'Eglise catholique en France après les grandes manifestations contre la loi Taubira qui a introduit le mariage des couples homosexuels et leur droit à l'adoption n'est pas sans intérêt pour l'Italie où nous risquons d'assister bientôt au même scenario.

    Résumons seulement, pour la commodité du lecteur, les derniers épisodes de cette saga. Le 4 juin: le Conseil «Famille et société» de la Conférence des évêques de France (CEF), présidée par l'évêque du Havre, Mgr. Jean-Luc Brunin, et qui comprend des évêques et des experts, publie un document intitulé «Poursuivons le dialogue !», où elle invite à la réconciliation entre ceux qui - également au sein du monde catholique - ont combattu dans des camps opposés sur la question du mariage de même sexe. Le 10 juin : diverses voix dans le monde catholique conservateur - pas nécessairement lié aux milieux dits «lefebvristes» - demandent que le CEF retire leur charge aux membres du Conseil Famille et Société, accusés d'enseigner une doctrine au sujet des unions de même sexe qui n'est pas conforme au Magistère de l'Eglise. Le 13 juin: le Conseil permanent de la CEF intervient qui - sans désavouer le Conseil «Famille et société» - et bien sûr sans révoquer ses membres - précise toutefois que, entre ceux qui manifestaient contre la loi Taubira et ceux qui manifestaient en sa faveur, l'Eglise n'est pas neutre; que  ceux qui s'étaient opposés à une loi qui ouvre des «blessures» dans le corps social avaient raison, que leur engagement "n'est pas vain" et qu'il devra continuer en s'occupant «d'autres domaines où la vigilance est nécessaire pour le respect de la personne humaine», allusion évidente à la loi sur l'euthanasie à propos de laquelle le processus législatif est déjà en cours en France.

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  • Pour une union homosexuelle civile reconnue par l'Etat?

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    Pour une union homosexuelle civile?

    par Stéphane Seminckx (Didoc.be)

    Certains organes de presse ont prêté récemment au cardinal Danneels des propos ambigus.

    A les croire, le cardinal serait partisan d’une union homosexuelle civile spécifique, à condition de ne pas l’appeler mariage. Cette formule est évoquée ici et là comme une solution élégante, une belle preuve d’ouverture d’esprit, qui sauvegarderait en même temps le vrai sens du mariage.

    Ces questions ont été soulevées à l’occasion des récentes manifestations en France contre la loi Taubira, sur le mariage homosexuel.

    Dans un autre article repris sur didoc, Mgr Tony Anatrella, prêtre et psychanaliste, spécialisé dans les questions du gender et de l’homosexualité, consulteur des Conseils pontificaux pour la Famille et la Santé, précise d’emblée : « La seule solution qui pourrait éventuellement être envisagée (…) est non pas une union civile comme certains politiques le suggèrent car en fait elle ressemblerait à un mariage-bis comme le Pacs, mais un contrat de biens passé devant un notaire et qui serait ouvert à tous. Le mariage étant réservé exclusivement à l’alliance fondée entre un homme et une femme ».

    On peut comprendre que des personnes qui vivent ensemble entendent se mettre d’accord sur certaines questions, comme par exemple la propriété, l’usage ou le legs de biens patrimoniaux. Mais cela n’a rien à voir avec la reconnaissance, par l’Etat, d’une union civile entre personnes homosexuelles. Une telle union soulèverait différents problèmes :

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  • Manif pour Tous et LGBT au Conseil de l'Europe

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    De Gregor Puppinck (http://www.eclj.org) :

    Le 27 juin, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE, Strasbourg) débattra d’un projet de résolution contre « la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre », le lendemain d’une audition publique consacrée à La Manif pour tous.

    Difficile de faire plus contrasté. Le projet de résolution et de recommandation présenté par le député socialiste norvégien Håkon Haugli, Lutter contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre (Doc. 13223), vise principalement à renforcer la prévention et la répression de l’hostilité sociale envers l’homosexualité (l’homophobie) dans le but de changer les mentalités, les politiques et les législations.

    Hasard du calendrier, la veille, mercredi 26 juin, le député Luca Volontè et l’ECLJ (European Centre for Law and Justice) organisent en cette même Assemblée une audition publique sur la Manif pour tous en présence notamment de Ludovine de la Rochère (photo), de Béatrice Bourges et de représentants des Veilleurs.

    Un rapport sur les abus policiers en France

    Durant cette audition, les invités auront la possibilité d’exposer le message de ce mouvement social ainsi que la répression dont il fait l’objet. L’ECLJ rendra public un rapport compilant plus d’une centaine de témoignages circonstanciés faisant état d’abus policiers. Cette audition se tiendra devant les députés intéressés et le public de 13h à 14h, (renseignements et inscriptions à info@eclj.org avant le 24 juin).

    En outre, le 26 juin au soir, à Strasbourg, le mouvement des Veilleurs organisera une grande veillée européenne ouverte à tous, où se retrouveront entre autres le fondateur des Veilleurs, Axel, Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous, Béatrice Bourges, Luca Volontè et d’autres députés de différents pays européens qui témoigneront de leur engagement.

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  • Incarcération de Nicolas : la courageuse prise de position d'un évêque

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    Déclaration de Mgr Aillet à propos de l’incarcération de Nicolas B. (http://www.diocese-bayonne.org/spip.php?article3680)

    Dans un communiqué récent, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France a salué l’engagement de tous ceux (dont de nombreux jeunes) qui durant des mois, ont fait entendre leur voix de manière pacifique pour s’opposer à la loi Taubira, en précisant qu’elle a modifié « radicalement l’un des fondements de la vie en société », engendré, comme il était prévisible, des clivages profonds, et provoqué des blessures et des craintes durables.

    Devant le mépris politico-médiatique que ce mouvement social, d’une ampleur inégalée depuis des décennies, a rencontré, beaucoup sont déterminés à poursuivre leur action pour alerter l’opinion, éclairer, voire réveiller les consciences de nos concitoyens.

    Parce que la conscience est profondément blessée par la loi Taubira, il est parfaitement légitime d’en réclamer l’abrogation. Le Pape François, devant une délégation officielle de parlementaires français, ne déclarait-il pas : « Votre tâche, technique et juridique, consiste à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger » ? L’association « la manif pour tous » demeure une force de proposition destinée à pérenniser ce mouvement. D’autres initiatives sont nées pour capitaliser l’engagement de nombreux citoyens : les veilleurs, les mères veilleuses, des rassemblements sporadiques pour interpeller l’opinion et les pouvoirs publics…

    Pourvu qu’elle se déroule sans violence et dans le respect de l’intégrité physique des personnes et des biens, cette opposition de fond, que l’on a pu appeler à juste titre « résistance », est pleinement légitime dans une société démocratique où la liberté d’expression, de réunion et de manifestation est garantie par la Constitution.

    Le Jeune Nicolas B., sympathisant de la manif pour tous, a été condamné le 19 juin par le tribunal correctionnel à deux mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, pour avoir participé à une manifestation pacifique le 16 juin dernier contre la loi Taubira. Les chefs d’accusation semblent surréalistes et la lourdeur de la peine disproportionnée par rapport aux faits avérés. Il s’agit manifestement d’une forme politique de répression policière et judiciaire qui marque un tournant dans le traitement arbitraire des opposants au mariage et à l’adoption par des couples de même sexe.

    Je salue l’engagement de ce jeune Nicolas et de tous ceux qui, comme lui, travaillent à défendre avec détermination et sans violence, le droit des enfants à être élevé par un père et une mère, engagement qui « aura encore à se déployer dans d’autres domaines où la vigilance est requise pour le respect de la personne humaine » (Conseil permanent). Ils sont la fierté et l’espérance de notre société. Leur courage, jusqu’à la prison s’il le faut, est déjà une victoire : car on ne peut pas enchaîner la Vérité !

    + Mgr Marc Aillet

    Evêque de Bayonne, Lescar et Oloron

  • Manif pour Tous : quand la justice française s'égare

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    Lu sur le Figaro :

    Le premier prisonnier de la Manif pour Tous

    Nicolas, 23 ans, a été condamné mardi en comparution immédiate à deux mois de prison ferme pour «rébellion».

    A-t-on voulu créer un exemple? Pour la Manif pour tous, c'est évident. Un opposant au mariage homosexuel de 23 ans a été condamné mercredi à deux mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, par le tribunal correctionnel de Paris. Il s'agit de la première condamnation assortie d'un mandat de dépôt prononcée à l'encontre d'un sympathisant de la Manif pour tous. «C'est incompréhensible au regard des droits de l'homme !» a lancé mercredi soir Ludovine de la Rochère, présidente du collectif, tandis que quelque 150 personnes ayant subi des «arrestations abusives» étaient justement reçues à l'Assemblée nationale et conseillées par une vingtaine d'avocats bénévoles.

    Originaire d'Angers, Nicolas, qui suit un double cursus - sciences politiques et histoire à la Catho, en plus d'être en troisième année d'école d'ingénieur - faisait partie des cinq membres fondateurs des Veilleurs, ce mouvement pacifique de jeunes qui se retrouvent régulièrement le soir pour lire des textes et des poèmes. Dimanche dernier, tandis que François Hollande participait à l'émission Capital sur M6, le jeune homme a manifesté, avec quelque 1500 opposants au mariage homosexuel, devant les locaux de la chaîne de télévision M 6, à Neuilly-sur-Seine.

    Arrêté sur les Champs-Élysées

    Il a ensuite décidé d'aller sur les Champs-Élysées avec des amis. «Ils se sont fait courser par cinq ou six flics avec une violence extraordinaire, qui criaient “Interpellation! ” comme si les jeunes étaient en train de braquer une banque!» raconte Albert, qui a filmé la scène avec son téléphone depuis le trottoir d'en face.

    Vêtu d'un sweat-shirt gris frappé du logo de la Manif pour tous, Nicolas, un «grand jeune homme assez baraqué», selon l'une de ses camarades, a été interpellé après 22 heures, alors qu'il se réfugiait dans un restaurant.

    Le patron de la pizzeria Pino n'était pas sur place dimanche soir. Mais il indique avoir porté plainte contre l'étudiant, car, «à cause de son arrestation, il y a eu des dégâts, et le restaurant a dû fermer un quart d'heure».

    Nicolas a refusé de se livrer à un prélèvement de ses empreintes ou à un prélèvement ADN. Lors d'une audience en comparution immédiate, il a donc été condamné pour «rébellion et refus de prélèvement» à quatre mois de prison, dont deux ferme, avec mandat de dépôt et 1000 euros d'amende.

    «C'est ubuesque!  s'indigne Me Henri de Beauregard, l'un des avocats bénévoles de la Manif pour tous. Il a été jugé pour des infractions consécutives à une interpellation qui n'a pas de cause.» Frappé par cette «tentative d'intimidation», le député UMP Jean-Frédéric Poisson renchérit: «Quand vous êtes interpellé sans raison, il n'est pas anormal que vous vous rebelliez!» Nicolas vient d'être incarcéré à Fleury-Mérogis. Une page Facebook a déjà été créée en soutien à celui que ses amis considèrent comme un «prisonnier politique».

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  • Les enfants russes ne peuvent pas être adoptés par des couples gays à l'étranger

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    Lu ici :

    Le parlement russe a approuvé hier le projet de loi interdisant aux couples homosexuels étrangers d'adopter des enfants russes. Cette initiative pourrait concerner  la France, les Pays-Bas, la Norvège et le Canada, écrit le quotidien Novye Izvestia du 19 juin 2013. (...)

    Hormis l'interdiction d'adoption d'enfants russes par des couples homosexuels, les amendements n'autorisent pas l'adoption d'orphelins par des personnes célibataires dans les pays où les mariages gays sont autorisés. Rappelons que le problème des orphelins russes est redevenu d’actualité pour les députés en décembre dernier, quand pour réagir à la "liste Magnitski" interdisant à des hauts fonctionnaires russes de se rendre aux USA la Douma a interdit aux Américains d'adopter des orphelins russes. Quant aux amendements actuels au Code de la famille, ils ont été initiés après la légalisation en mai dernier des mariages gays en France, autorisant de facto les couples homosexuels à adopter des enfants. Le 30 mai déjà l'ombudsman pour les droits de l'enfant Pavel Astakhov avait proposé d'interdire l'adoption des enfants en France. Il a été soutenu par les députées Elena Mizoulina et Ekaterina Lakhova. Au final le comité pour la famille, les femmes et les enfants à la Douma a proposé d'apporter des amendements au Code de la famille pour interdire aux couples homosexuels étrangers d'adopter des enfants russes. Par ailleurs, selon la présidente de ce comité Elena Mizoulina, les enfants qui ont déjà été adoptés par des couples gays ne seront pas retirés de ces familles. (...)

    Rappelons qu'à l'heure actuelle les mariages gays sont officiellement autorisés en France, aux Pays-Bas, en Belgique, en Norvège, en Suède, au Portugal, au Danemark, au Canada, en Argentine, au Brésil, ainsi que dans 13 Etats américains. (...)

  • Supprimer la fête des mères et la fête des pères ?

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    Lu sur le Figaro :

    Var : polémique sur l'instauration d'une fête des parents

    ... Les mamans d'élèves de l'école Yves Codou à La Môle, dans le Var, avouent leur incompréhension. La directrice a décidé d'instaurer une fête des parents en lieu et place de celle des mères et des pères.

    Le 16 mai, leurs enfants scolarisés en petite et moyenne section de maternelle, leur ont remis un mot, signé de l'équipe enseignante: «En raison de l'évolution sociale de la structure familiale et afin d'éviter toutes polémiques, (nous avons) décidé de fêter désormais la fête des parents à l'occasion de laquelle votre enfant vous offrira une surprise. Nous instaurons cette fête entre les dates de Fête des pères et des mères. Ces autres fêtes ne seront plus préparées en classe». (...)

    Plusieurs parents veulent des explications claires et assurent qu'il ne s'agit pas d'une manière de se positionner contre le mariage homosexuel (dont la loi a été promulguée le 18 mai dernier). Carole, 37 ans, s'interroge: «Qu'est ce que ça veut dire? On a l'impression que les familles normales ne le sont plus». Elle a donc pris rendez-vous avec la directrice pour obtenir des explications. «Elle m'a répondu qu'elle pensait bien faire mais cela a créé la polémique». (...)

  • Loi Taubira : les évêques de France communiquent

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    Déclaration du Conseil permanent de la Conférence des Évêques de France publiée à l'occasion de sa réunion mensuelle qui s'est tenue à Paris du 10 au 12 juin 2013 et suite à "la loi créant un nouveau statut du mariage et de la filiation".

    La loi créant un nouveau statut du mariage et de la filiation a suscité depuis près d'un an la mobilisation de beaucoup de nos concitoyens, notamment par des manifestations.

    Parmi ces foules paisibles et vigilantes, de très nombreux jeunes, mariés ou célibataires, ont vécu là une expression publique forte de leur engagement. Cet engagement n'a pas été vain. Il aura encore à se déployer dans d'autres domaines où la vigilance est requise pour le respect de la personne humaine.

    Venues de tous horizons, ces foules ont signifié leur détermination dans le calme et le respect des institutions. Vouloir récupérer leur protestation à des fins partisanes ou chercher à l'amalgamer ou à la réduire à des extrémismes violents est inadmissible.

    Dès octobre 2011, les évêques de France avaient annoncé que les clivages seraient profonds, dès lors qu'on modifierait radicalement un des fondements de la vie en société. Promulguer une loi oblige à considérer avec sérieux les blessures et les craintes durables qu'elle peut provoquer. Les citoyens d'un pays ne peuvent ignorer la loi civile et leur conscience est l'instance ultime où s'exercent leur liberté et leur responsabilité.

    Devant les défis auxquels notre société est confrontée nous avons besoin les uns des autres, notamment pour l'accompagnement concret et éducatif des plus jeunes. Nous sommes redevables envers les générations à venir de notre volonté de vivre ensemble dans le respect de tous. Nous encourageons tous ceux, parents et éducateurs, qui assument au quotidien leurs responsabilités.

    Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France

  • Beati pauperes, sed etiam…

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    dom-louis-marie-copie.jpgExtrait de la dernière Lettre du Père Abbé Dom Louis-Marie aux amis de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux :

    « (…) Bienheureux les doux ! Oui, bienheureux ceux qui agissent en respectant la nature des choses. Ils cherchent l’harmonie entre le ciel et la terre, entre l’âme et le corps, entre l’homme et la femme. Bienheureux celui qui, respectant l’altérité féconde, participe au mystère de l’unité. Bienheureux sont-ils car ils posséderont la terre de leur corps, de leur famille et de leur cité. Maudits au contraire les dictateurs qui forcent la nature à main levée. Qui sème la violence récoltera le chaos.

    Bienheureux ceux qui pleurent l Oui, bienheureux ceux qui voient le mal en face et qui en sont émus jusqu’au fond de leur conscience. Ils sont capables de dire « non » avec force et sont capables de prendre des coups. Bienheureux ceux qui pleurent à cause des gaz lacrymogènes, car ils seront consolés par la suavité de la mission accomplie et par ces paroles de Dieu : « Entre dans la joie de ton Maître l » Maudits les insensibles au bien et au mal, surtout quand il touche les plus petits, car tous les sophismes ne suffiront pas à calmer le feu éternel de leur conscience.

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  • Mgr Léonard pour les unions civiles homosexuelles ? Intox

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    Sur son blog, Jeanne Smits confirme ce que nous avions déjà dit sous le « post » : La prudente imprudence du Cardinal Danneels .

    Extrait de la note de Jeanne Smits :

    "Le blog de Sandro Magister évoquait ce matin le cas des quelque six prélats (comme le cardinal émérite Danneels, le cardinal Schönnborn et le cardinal Ruben Salazar de Bogota) qui ont, de diverses manières, approuvé les unions civiles pour les homosexuels.

    Ces prélats, dans la mesure où ils adhèrent vraiment à cette reconnaissance légale des unions homosexuelles, seraient alors en contradiction totale avec le point de vue de l’Eglise sur l’activité homosexuelle, qui est objectivement un péché grave et qui n’ouvre aucun droit civil en tant que telle.

    Le plus apparemment emblématique, parce que réputé plutôt conservateur, des prélats cités est Mgr André-Joseph Léonard de Bruxelles. En précisant tout de même que le porte-parole de celui-ci avait démenti les propos attribués à cet évêque par un quotidien belge. (…) Jeroen Moens a fait une mise au point le 5 juin dernier auprès de LifeSite en assurant qu’il avait bien affirmé que Mgr Léonard « n’est pas homophobe ». « Il n’a aucun problème par rapport aux homosexuels et il n’est pas opposé à un engagement légal », a-t-il précisé à propos de l’évêque, ajoutant que cela n’impliquait pas d’approbation par rapport au comportement homosexuel ni par rapport à  la loi belge sur le « mariage » des homosexuels, de quelque manière que ce soit.

    L’argumentation de l’évêque telle que rapportée par son porte-parole est intéressante : c’est celle qui aurait pu et dû être mise en avant contre le mariage gay et l’union civile fondée sur un pseudo droit né de l’activité sexuelle (alors que naguère c’est le mariage et lui seul qui ouvrait droit à l’union conjugale).

    « Il n’y a rien à redire par rapport aux arrangements civils entre deux personnes en ce qui concerne leur propriété » : « Il est tout à fait permis d’avoir un accord entre n’importe quelles deux personnes. Il ne s’agit ni d’une union civile ni d’un mariage. Tout le monde est libre de trouver un accord quelconque à propos de sa propriété », a précisé Jeroen Moens, en insistant sur le fait qu’il peut s’agir là d’un « engagement entre n’importe quel type de personnes ; ce n’est pas une “relation” et ce n’est pas le mariage. Une tante peut faire un arrangement avec sa nièce, un prêtre peut le faire avec une personne de confiance » en vue de disposer de leur propriété personnelle et d’en organiser l’usage.

    De fait, si les contrats civils n’ont pas de connotation sexuelle et se bornent à rendre possible une transmission d’héritage plus sûre et moins onéreuse, par exemple pour une personne n’ayant ni descendance ni famille, en vue d’assurer l’avenir d’une personne proche avec qui elle aurait partagé des aspects matériels de la vie, il n’y a là aucun problème moral. Le contrat n’est pas signe d’une union et il s’agirait plutôt de rendre possible une solidarité humaine dans un monde éclaté (…)"

    Tout l’article ici : Mgr Léonard pour l’union civile ? Mise au point

    Et c’est très exactement ce que nous avions entendu de la bouche  même de l’actuel archevêque-primat  répondant à une question qui lui fut posée lors d’une conférence donnée à l’Université de Liège le 24 avril dernier,  et dont nous possédons d’ailleurs l’enregistrement. Aucun rapport avec les propos étranges de son prédécesseur, décidément bien bavard depuis l’élection du nouveau pape

     

  • Unions homosexuelles : les silences du pape François

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    Le site « Chiesa » de Sandro Magister nous remet en mémoire ce 10 juin 2013 la position de l’Eglise définie en son temps par les cardinaux Ratzinger (SC pour la doctrine de la foi) et Amato (SC pour la cause des saints) et approuvée  par Jean-Paul II  le 28 mars 2003. Elle fut rendue publique le 3 juin de la même année :

     "L’Église enseigne que le respect pour les personnes homosexuelles ne peut en aucune façon conduire à l'approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles".

    En effet :

    "Le bien commun exige que les lois reconnaissent, favorisent et protègent l'union matrimoniale comme base de la famille, cellule primordiale de la société".

    Donc :

    "Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage signifierait non seulement approuver un comportement déviant et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité".

    C’est pourquoi :

    "L'Église ne peut pas ne pas défendre de telles valeurs, pour le bien des hommes et de toute la société".

    Ces phrases figurent dans la conclusion du document “Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles” publié par la congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) et facilement consultable sur le site internet de ce dicastère :

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