Un prêtre est mort - Le Père Philippe Dockwiller op s'est suicidé
Le Père Philippe Dockwiller (43 ans) enseignait la théologie et la littérature à la Catho de Lyon depuis 2007 et vivait au couvent dominicain de La Tourette (Rhône).
L’information a été annoncée au cours de la messe dominicale du 21 août 2016, au couvent dominicain de Paris : le P. Philippe Dockwiller s’est donné la mort.
Sa communauté, qui l'avait toujours soutenu et entouré dans son épreuve, s'est montrée bouleversée et l'a exprimé lors de ses funérailles. Elle n’a pas souhaité préciser les circonstances de son décès.
Le P. Philippe Dockwiller avait été mis en examen et libéré sous contrôle judiciaire le 4 mars 2016, à la suite d’une plainte de la famille d’un adolescent de 14 ans. Le père de cette famille l’accusait d’agression alors que le religieux avait eu un jour à garder l’enfant. Il avait été alors suspendu de ses fonctions, tant pastorales que dans l’enseignement. L’adolescent s'était ensuite rétracté.
Les proches du P. Philippe Dockwiller affirment qu’il a toujours rejeté les accusations. "Philippe a toujours dit qu’il était innocent".
"On ne saura jamais désormais s’il l’était", regrette le P. Michel Lachenaud, prieur provincial de la province dominicaine de France.
Le Journal "La croix" qui avait sans précaution relayé des informations à charge, s'est excusé puis a exprimé ses profonds regrets.
Cette vidéo pour créer un électrochoc : la présomption d'innocence existe.
Par Arnaud Dumouch, 29 août 2016
Eglise - Page 1048
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Un prêtre est mort - Le suicide du Père Philippe Dockwiller op analysé par Arnaud Dumouch
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La vraie sagesse : renoncer à tout pour suivre le Christ - Homélie du Père Zanotti-Sorkine pour le 23e dimanche du temps ordinaire
Prédication pour le 23e dimanche du temps ordinaire (archive du 8 septembre 2013) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 14, 25-33).http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org
Évangile : La vraie sagesse, c’est de renoncer à tout pour le Christ (Luc 14, 25-33)
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple. Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ? Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui : 'Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever !' Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille ? S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander la paix. De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.
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Internet : « faire du buzz pour Jésus ? »
Lui-même présent sur les réseaux sociaux, le pape François a reçu le 29 août dernier au Vatican, Mark Zuckerberg, président-fondateur de Facebook. À cette occasion, Famille chrétienne interrogé le père Pierre Amar, l’un des rédacteurs du Padreblog, auteur d’Internet : le nouveau presbytère1, à paraître prochainement.
Est-il possible de rassembler des brebis avec des souris ? Si oui, comment
Bien sûr ! Et tous les compteurs placés en bas de nos écrans en sont la preuve. Pas une seule vidéo ou article qui ne signale le nombre de « like », de « RT », de « followers » ou de « fans » obtenus. Certains chiffres donnent même le vertige : Internet brasse des multitudes ! En outre, une information peut être communiquée en un instant à toute la planète. Cette dimension mondiale ne peut que faire le bonheur de l’Église ainsi invitée à être toujours plus catholique, c’est-à-dire universelle.
Ce rassemblement se fait surtout au moyen du plus vieux média du monde : le bouche-à-oreille, la rumeur. En anglais : le buzz. Il est l’ingrédient principal d’Internet. La vraie question est donc la suivante : peut-il exister, et à quelles conditions, un « buzz catho » ? Une étude sérieuse des évangiles peut donner une première réponse à cette question : en effet, Jésus aussi a fait du buzz. Lorsqu’il demande par exemple à ses apôtres : « au dire des foules, qui suis-je? » (Luc 9, 18) il se positionne par rapport à la rumeur, une rumeur relancée par les miracles et les prodiges qu’il opère, les paraboles qu’il invente, les enseignements qu’il proclame. Bref, le défi est clair : il faut faire du buzz pour Jésus ! Le pape François dit « faire du bruit ». C’est exactement pareil. Et s’il a reçu dernièrement en audience privée le fondateur de Facebook, dont le moteur est le buzz, c’est certainement parce qu’il est convaincu de tout cela.
Evangélise-t-on de la même façon sur Internet que dans la « vraie » vie ?
Oui. Mais pour être honnête, je ne crois pas que l’on puisse se convertir sur Internet. Nous sommes chrétiens, c’est-à-dire disciples d’une rencontre incarnée, celle de Dieu avec les hommes. Lorsque Dieu a voulu sauver le monde, il a envoyé son fils, et pas une lettre, un message ou... un mail ! De la même façon, il n’y pas de baptême sans eau qui mouille, d’onction des malades sans huile qui coule, de communion sacramentelle sans hostie consacrée et d’ordination sans imposition des mains. Lorsqu’on regarde la messe à la télévision, même en direct, ce n’est pas la réalité : c’est une image de la réalité. Il semble pour autant délicat de conclure hâtivement qu’il ne se passe rien. Internet, considéré comme un lieu et un instrument, pourrait être un intermédiaire au service d’une certaine communion spirituelle. D’ailleurs, le Net n’est-il pas d’abord, littéralement, un « filet », une « toile » pour attraper du monde ?
Peut-on envisager que des cyber-missionnaires se consacrent uniquement à l’évangélisation sur Internet ?
S’ils croient qu’ils vont convertir des foules, ils risquent d’attendre longtemps. Mais s’ils pensent que, par Internet, Jésus peut être connu, alors oui, je crois que le jeu en vaut la chandelle ! Entre nous, faire connaître le Christ n’est qu’une pure démarche informationnelle, de l’ordre du renseignement, le plus exact, le plus fidèle et le plus riche possible. Le web et sa capacité à rassembler des connaissances peut donc être mobilisé dans un seul but : connaître et faire connaître Jésus. Mais ce n’est que le début : car après la connaissance, vient ensuite la Rencontre et… l’amour ! Même Voltaire le reconnaît : « on ne peut désirer ce qu’on ne connaît pas » (Zaïre, acte 1, scène 1). On pourrait du coup conseiller deux étapes aux cyber-missionnaires que vous évoquez : quand, dans un premier temps, ils s’attachent à dire avec précision « oui, Jésus-Christ existe » puis, dans un deuxième temps, qu’ils se passionnent pour dire avec entrain, dynamisme et vigueur : « il peut exister pour toi », « toi qui lit cet article ou qui visite ce site ».
Vous parlez d’une « Pentecôte numérique » pour l’Église ? Qu’est-ce donc ?
Je pense qu’Internet bouleverse et continue de bouleverser la communication de l’Église, comme la Pentecôte a bouleversé les apôtres. Par exemple, de simples prêtres de terrain, curés de paroisses, animent aujourd’hui des communautés numériques importantes et donnent même le ton lors de polémiques d’envergure nationale. De simples laïcs qui ne cachent aucunement leur foi chrétienne bénéficient du même succès. Bien sûr, on se reconnaît ou pas, on aime ou on n’aime pas la tonalité des messages de ces figures numériques. Mais force est de constater que leurs réactions sont relayées, commentées, attaquées... renforçant significativement leur place dans le continent numérique. L’autre bouleversement, c’est que la notoriété numérique acquise par ces personnes – simples prêtres ou simples laïcs – s’est doublée en notoriété médiatique. Les médias scrutent leurs messages et leurs réactions, les insèrent parfois dans la rédaction d’un article de presse ou les invitent sur des plateaux télé et radio.
Il me semble qu’une nouvelle forme d’apostolat est en train d’éclore pour l’Église qui est en France. Dans mon ouvrage, je dresse un état des lieux, je relève quelques défis et j’appelle humblement à quelques conversions pour vivre au mieux cette Pentecôte. Comme il y a deux mille ans, elle a le même objectif : que chacun, dans sa langue, puisse entendre les merveilles du Salut offert par Jésus-Christ !
Benjamin Coste
- Internet, le nouveau presbytère, Editions Artège, à paraître le 15 septembre 2016, 14,90€
Ref. « Il faut faire du buzz pour Jésus ! »
JPSC
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Nouvelles attaques de talibans contre des quartiers chrétiens au Pakistan
ASIE/PAKISTAN - Mort d’un laïc catholique dans le cadre d’une attaque des talibans contre un quartier chrétien de Peshawar
Peshawar (Agence Fides) – Quatre militants talibans ont attaqué ce matin vers 05.30 locales la Christian colony, quartier chrétien de Peshawar, ville du nord du Pakistan. Un laïc catholique, Samuel Masih, père de famille, a été tué et deux protestants, employés comme agents civils de sécurité ont été blessés. C’est ce qu’indique à Fides le Père Yunis Riaz, Curé de la Paroisse Saint Michel, sur le territoire de laquelle se trouve la Christian colony. Dans une fusillade intervenue par après, deux militaires et un agent de police ont été blessés alors que les quatre talibans auteurs de l’attaque sont morts.
Le Père Riaz, Curé à Peshawar depuis cinq ans, raconte, dans le cadre d’un entretien accordé à Fides, ces moments agités : « Les quatre militants étaient embusqués hors de la Colonie. Ils ont attendu que la barrière s’ouvre pour faire sortir Samuel, qui devait se rendre au travail. A ce point, ils ont ouvert le feu, tuant Samuel et pénétrant dans la colonie. Dans la fusillade, nos deux agents de sécurité civils ont été blessés. Ils ont cependant donné l’alarme et appelé des renforts. Les militaires sont arrivés et ont poursuivi l’affrontement avec les terroristes. Deux d’entre eux ont été tués par l’armée. Deux autres se sont fait exploser, attendus que tous les quatre portaient des ceintures explosives, détruisant une habitation dans laquelle ils s’étaient barricadés mais sans pour autant faire d’autres victimes ».
Le Curé poursuit : « Je me suis rendu sur place. Les gens ont peur. Nous sommes en deuil suite à la mort de Samuel. Dans la colonie, vit une trentaine de familles chrétiennes dont dix sont catholiques. Il s’agit de personnes simples, en majeure partie travaillant au nettoyage de bureaux de l’administration. Ce sont des gens dotés d’une foi forte. Nous surmonterons cela également ».
« Les talibans – conclut le Père Riaz – frappent de manière indiscriminée des objectifs civils et militaires, des écoles et des familles. Ils veulent détruire la paix et jouir de visibilité en menaçant les institutions. Nous resterons unis pour protéger la paix sociale et religieuse. En tant que chrétiens, nous ferons ce qui nous appartient de faire, en priant et en travaillant pacifiquement, construisant chaque jour la paix dans notre vie quotidienne ». (PA) (Agence Fides 02/09/2016)
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Programmation spéciale Mère Teresa sur KTO
Programmation spéciale Mère Teresa sur KTO

Dimanche 4 septembre 2016 à 10h30, KTO retransmettra en direct la messe et la canonisation de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta en direct de Rome.
La fondatrice des Missionnaires de la charité a été béatifiée par Jean-Paul II en 2003. Le 15 mars dernier, le Saint-Père a signé le décret pour la canonisation de Mère Teresa.
FILM
Un film inédit, Mère Teresa, sera diffusée sur KTO dimanche 4 septembre à 20h40 pour la première partie et lundi 5 septembre à 20h40, pour la seconde.
Production Rai Fiction, Lux Vide. Réalisation Fabrizio Costa, Olivia Hussey.
- 1ère partie : Inde, fin des années 1940. La domination britannique a pris fin, mais la nouvelle nation indienne ne trouve pas la paix. Une guerre civile éclate entre hindous et musulmans. Les problèmes sociaux accablent les autorités, la ville souffre, avec ses faibles, ses malades, ses oubliés. Au milieu de cette misère vit une religieuse qui se donne à aider les plus pauvres : Mère Teresa.
- 2nde partie : Mère Teresa est confrontée à de nombreuses autorités, mais avec le soutien de quelques amis visionnaires et jeunes religieuses passionnées, elle parvient à fonder son propre ordre missionnaire, les Missionnaires de la Charité. Elle poursuit sa mission sans relâche et obtient une reconnaissance internationale pour son travail en 1979 : le prix Nobel de la paix. Jusqu’à la fin de ses jours, elle continue à parcourir le monde pour répandre son message d'amour et de charité.
Cliquez ici pour accéder à la page de l'émission sur le site de KTO
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Les intentions de prière du pape pour le mois de septembre
(source) Le pape François invite les catholiques, tout au long de ce mois de septembre 2016, à porter plus particulièrement dans la prière les deux intentions suivantes : la construction d’une société plus humaine, et la mission d’évangélisation des baptisés.
Intention de prière universelle :
Pour que chacun contribue au bien commun et à la construction d’une société qui mette la personne humaine au centre.
Intention pour l’évangélisation :
Pour que les chrétiens, en participant aux sacrements et en méditant l’Écriture, soient toujours plus conscients de leur mission d’évangélisation.
Chaque mois, le pape met en lien une vidéo pour illustrer l’intention universelle, ici : http://thepopevideo.org/fr.html
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Prier pour Asia Bibi
De Riposte Catholique :
Urgence Asia Bibi ! Prions pour elle…
Riposte Catholique s’associe à l’initiative de nos confrères et amis de L’Observatoire de la Christianophobie en reproduisant ce communiqué d’hier auquel nous vous suggérons de donner suite en adhérant à cette ultime chaîne de prière pour notre sœur catholique Asia Bibi…
Les adhérents à la chaîne de prière pour Asia Bibi, que nous avons lancée le 23 août dernier et qui sera poursuivie jusqu’à l’appel, en octobre, à la Cour suprême du Pakistan, ont reçu de notre part, hier au soir à 18 h 30, une des informations qui leur sont réservées en priorité. Et c’est une information de grand intérêt puisqu’il s’agit d’un commentaire de Khalil Thair Sindhu, ministre catholique de la province du Pendjab, chargé des Droits de l’homme et des minorités religieuses. Il vient de recevoir dans son bureau de Lahore des journalistes de Vatican Insider, un service du quotidien italien La Stampa. Voici la question qui lui a été posée et la réponse qu’il a faite :
Q. M. le ministre, parmi les nombreux cas de chrétiens en difficulté [au Pakistan], il y a celui d’Asia Bibi. Que pouvez-vous nous en dire ?
R. Je peux vous dire que la fin de son calvaire approche. L’audience à la Cour suprême se tiendra au mois d’octobre. Je suis convaincu qu’elle sera acquittée. En tant qu’avocat, j’ai étudié à fond son dossier et, au vu des éléments en faveur d’Asia Bibi, je prévois l’acquittement. Je serai au tribunal pour suivre en direct l’audience en qualité de représentant du gouvernement provincial.
Si vous souhaitez, vous aussi, adhérer à cette chaîne de prière et recevoir ainsi ces informations exclusives (avant qu’elles soient reprises sur L’Obs), nous vous suggérons de vous inscrire ici ! Asia Bibi a besoin de nos prières. Nous comptons sur vous.
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Un témoignage exclusif sur Mère Teresa
De John Burger sur aleteia.org :
Interview exclusive avec « l’avocat » de Mère Teresa
Aleteia a rencontré le père Brian Kolodiejchuk, postulateur de la cause de canonisation de la future sainte.
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Chine et Vatican confiants dans l’avenir de leurs relations
Selon Nicolas Senèze dans « La Croix », à Pékin comme à Rome, des signaux favorables soulignent l’avancée des négociations :
"La porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Hua Chunying, a confirmé, lundi 29 août lors de son point-presse quotidien, l’amélioration des relations entre le Vatican et Pékin. « La Chine est toujours sincère au sujet de l’amélioration de ses relations avec le Vatican, et a fait des efforts inlassables à cette fin », a-t-elle déclaré.
Elle était interrogée sur des déclarations du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, qui avait fait part, deux jours auparavant, de ses « espoirs » et « attentes » quant à « une nouvelle étape dans les relations entre le Siège apostolique et la Chine ».
« Le canal de dialogue et de contact entre les deux parties fonctionne bien et efficacement », a poursuivi Hua Chunying. « En nous appuyant sur certains principes, nous aimerions travailler ensemble aux côtés du Vatican pour des dialogues constructifs, nous rencontrer à mi-chemin et lutter pour le développement continu des relations bilatérales. »
Début août, dans un long texte publié dans l’hebdomadaire de son diocèse, le cardinal John Tong Hon, évêque de Hong Kong, avait confirmé l’avancée des discussions entre Pékin et le Vatican, notamment sur le délicat sujet de la nomination des évêques en Chine.
> Lire aussi : Le cardinal de Hong Kong confirme l’accord entre la Chine et le Vatican
Un accord final sur le sujet se fera sans trahir les fondements de l’Église « une, sainte, catholique et apostolique » et sans abandonner ni sacrifier les fidèles et prêtres de l’Église clandestine de Chine, avait-il assuré.
> Lire aussi : Vatican-Chine, quel accord sur la nomination des évêques ?
L’accord inquiète une partie de l’Église chinoise
La perspective de cet accord inquiète toutefois une part non négligeable de l’Église chinoise. Le cardinal Joseph Zen (photo), prédécesseur du cardinal Tong, ne tarit pas de critiques contre la diplomatie menée par le pape François et par son secrétaire d’État, le cardinal Parolin, grand connaisseur de la question chinoise.
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Réforme de la curie romaine : encore un nouveau dicastère
Après celui qu’il vient de créer pour « les laïcs, la famille et la vie » », le pape lance un dicastère (l’équivalent d’un ministère dans l’administration pontificale) dédié « au développement humain intégral » ; la section relative aux migrants sera placée sous l’autorité directe de François. « Le super-dicastère de la charité est né », titre Nicolas Senèze dans « La Croix » :« Le pape François a franchi mercredi 31 août une nouvelle étape dans la réforme de la Curie en fusionnant dans un unique dicastère les conseils pontificaux Justice et Paix, Cor Unum, pour les migrants et pour la santé.
Le nouveau dicastère, « pour le service du développement humain intégral » sera effectif au 1er janvier 2017, date à laquelle il prendra la suite des quatre précédents conseils pontificaux. Il sera présidé par le cardinal ghanéen Peter Turkson, actuel président du Conseil pontifical Justice et paix.
> Lire aussi : Peter Turkson, l’imprévisible
Le nouveau dicastère « sera particulièrement compétent pour les questions qui concernent les migrations, les personnes dans le besoin, les malades et les exclus, les personnes marginalisées et les victimes des conflits armés et des catastrophes naturelles, les détenus, les chômeurs et les victimes de toute forme d’esclavage et de torture », explique le pape François dans le motu proprio Humanam progressionem (« le développement humain ») signé le 17 août dernier.
> Lire aussi : Texte du motu proprio concernant le nouveau dicastère pour le service du développement humain intégral
Le dicastère pour le service du développement humain intégral assurera également les compétences du Saint-Siège à l’égard de Caritas Internationalis, à l’instar de l’actuel Conseil pontifical Cor unum, et devra travailler étroitement avec l’Académie pontificale des sciences sociales.
Dans le cadre de la réforme de la Curie, la création de ce nouveau dicastère était attendue. Mais les différentes personnes concernées ne l’attendaient pas si rapidement, signe d’une volonté du pape d’accélérer le mouvement après la création du secrétariat pour l’économie (2014), de celui pour la communication (2015), et la mise en place, ce jeudi 1er septembre, du nouveau dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.
> Lire aussi : Simplification et décentralisation à l’ordre du jour du « C9 »
La fusion des quatre conseils pontificaux en charge de l’action sociale de l’Église n’aura pas été chose évidente, chacun craignant de perdre son identité dans le nouvel organisme dont le nom même a été l’objet de débats.
S’il avait été d’abord question de l’intituler « Justice, paix et migrations », d’autres voulaient qu’y figurent aussi les mots « charité » ou « santé ».
En parlant de « développement humain intégral », le pape choisit donc de donner une direction claire à ce nouveau dicastère dont une section, placée temporairement sous l’autorité directe du pape, s’occupera spécifiquement des réfugiés et des migrants.
Les statuts de ce dicastère prévoient aussi la constitution, en son sein, d’une commission pour la charité, d’une autre pour l’écologie, et d’une troisième pour les opérateurs de santé, afin de suivre plus particulièrement ces trois thématiques. »
Ref. Le « super-dicastère » de la charité est né
C’est en 1588, par la bulle « Immensae aeterni », que le pape Sixte-Quint créa les premiers « dicastères » (ou congrégations romaines). Le développement de l’administration pontificale, surtout depuis le concile Vatican II jusqu’à nos jours, le laisserait peut-être un brin songeur.
JPSC
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Quand sévissent les talibans du laïcisme
De Jean-Michel Beaussant sur le site de l'Homme Nouveau :
Radicalisation : de l’islam au laïcisme
Pour faire face à un islam grandissant en violence et revendications, notre société ne propose que laïcisme et refus de la transcendance. Le tropisme des « radicalisés » n’est pas l’apanage du seul islamisme. Évocation rapide d’un certain nombre de dérives.
Du passé faisons table rase ! On s’est désolé en France de la destruction de chefs-d’œuvre architecturaux par les fanatiques de Daech (ruines de Palmyre) ou autres talibans (bouddhas de Bamiyan), sans considérer que cette volonté d’éradication fut chez nous le propre des sans-culottes. Comme ce ci-devant citoyen qui, pendant la Révolution, allait porter chaque jour son coup de sabre aux sculptures de la cathédrale de Saint-Pons-de-Thomières. Les communistes en firent ensuite une praxis.
Cachez ces beautés que je ne saurais voir ! On n’est pas si éloigné du syndrome de la burqa et de son aveuglement idéologique. Le déni d’une réalité culturelle et son effacement arbitraire par exculturation brutale sont le fait aussi bien d’une religion allergique à la raison que d’une raison fermée à la transcendance. Les talibans du laïcisme n’exercent-ils pas ainsi aujourd’hui leur zèle jusque dans la littérature enfantine ? Trois exemples apparemment anodins mais plutôt affligeants.
Toute référence religieuse occultée
Chez Hachette, sans égard pour Enid Blyton, la bibliothèque rose revisite allègrement Le Club des cinq au bord de la mer : « Voulez-vous aller à la messe ? » devient : « Voulez-vous m’accompagner au marché ? ». Plus question de montrer la « ravissante » et vieille église de Trémanoir dormant à l’ombre de ses tilleuls, ni de parler de « M. le curé » que « vous aimerez sûrement : c’est un saint homme »…
Même punition, aux éditions Max Milo, pour le Pauvre Blaise de la Comtesse de Ségur qui se voit amputer du chapitre crucial racontant sa première communion. Pour « l’adapter à son contexte contemporain », explique la directrice éditoriale. En expurgeant tout ce qui parle de la foi catholique.
Enfin, chez Casterman, dans l’album Destination New York de la BD Jo, Zette et Jocko, par Hergé lui-même, le père Francoeur, missionnaire catholique, est remplacé par le professeur Henrik Nielsen, ethnologue. L’avion Santa Maria et sa croix ont disparu. Plus question non plus de rencontrer un saint homme allant aider et convertir les Esquimaux dans le désert de glace…
Mais ce ne sont pas qu’aux mots ou aux pierres de notre chrétienté que s’en prennent les radicalisés du laïcisme, mais aux défenseurs contre-révolutionnaires de cette civilisation. Comme les combattants du jihâd islamique, ils rêvent aussi de séparer le bon grain de l’ivraie avant l’heure, non pas au nom du prophète et de la progression islamique mais au nom du prétendu progrès humain. Comme ceux qui parlent trop souvent de l’oumma, « ceux qui parlent trop souvent de l’humanité, ont une curieuse tendance à décimer les hommes ! », constatait Anouilh.
Même s’ils ne peuvent aujourd’hui passer à l’acte, ils manifestent une mentalité et des intentions expéditives, dont les appels aux meurtres valent bien certaines fatwas. En témoignent ces deux propos révélateurs pour lesquels l’Agrif a saisi la justice :
– « Préparons les planches et les clous. » (Act-Up à l’encontre des opposants à la loi Taubira). (1)
– « Vigilants nous devons l’être, car les réactionnaires s’agitent encore, ils ne cesseront que lorsqu’ils seront morts. » (Caroline Mécary, avocate de la cause LGBT, dans un tweet sur la Marche pour la Vie du 19 mars 2014). [2]
La Révolution française, modèle de la Révolution communiste, est là pour nous rappeler que le jihâd laïciste, dit des « Lumières », peut devenir terrible et aussi dialectiquement funeste que le jihâd islamiste : les contraires sont du même genre.
1. L’Agrif avait déposé plainte pour incitation au meurtre et provocation à la haine et à la discrimination. Le 1er juin, la Cour d’Appel de Paris a confirmé le jugement de première instance relaxant le responsable du site de l’association Act-Up à Paris pour ce texte rédigé par un collectif de « féministes, gouines, trans, bi-e-s, pédés, antifascistes, psychiatrisé-e-s, séropos, asexuel-le-s, queers, anormaux-ales, masochistes, poly(in)fidèles, hystériques, avortante-s, intersexes, enculé-e-s, putes, travs, pornographes, et autres combattantes », qui s’achevait sur cet appel visant notamment les chrétiens de la « Manif pour tous » (nous étions à l’automne 2012) : « Nous ne quémandons pas les pleins droits qui nous reviennent. Nous ne tendrons ni la main ni l’autre joue : préparons les planches et les clous ! ».
2. Le 3 juin dernier, la 17e Chambre correctionnelle de Paris a débouté l’Agrif qui a fait appel.
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Quand la rumeur sur la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres n’en n’était pas une
Communiqué de presse Bruxelles, le 31 Août 2016
Quand la rumeur sur la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres n’en n’était pas une.
Après avoir fait l’éloge de cette Fraternité, Mgr De Kesel la dissout.
"Eglise Sainte-Catherine : sus aux rumeurs" , tel était le titre du communiqué de la Conférence épiscopale du 26 avril 2016, repris sur le site Catho Bruxelles. Ce communiqué admettait cependant l'existence de deux dossiers : la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres (FSA) et fermeture de l’église Sainte Catherine. A ce stade, Mgr De Kesel ne connaissait aucun membre de la FSA, ses prêtres étant même écartés de certaines activités rassemblant les prêtres de Bruxelles auteur de l’archevêque.
Malgré ce démenti, l'archevêché communique en date du 15 juin 2016 via le site Cathobel que la Fraternité des Saints Apôtres ne sera « plus accueillie» dans son diocèse. Ce communiqué est publié pendant que Mgr De Kesel recevait pour la première fois les cinq prêtres de la Fraternité. A ce stade, il n'était officiellement pas question de dissolution.
Dissolution et expulsion
Dernière étape de l'entreprise de démolition de la Fraternité des Saints Apôtres : à la faveur de l’été Mgr De Kesel, promulgue un décret de dissolution pure et simple de la Fraternité des Saints Apôtres le 15 juillet 2016 en adressant un courrier individuel dans la boite aux lettres des prêtres et des séminaristes dispersés, la plupart en familles, en retraite ou en camp. Ce décret, qui diffère en plusieurs points du communiqué du 15 juin, stipule également que « les séminaristes de la Fraternités des Saints Apôtres ne sont plus considérés comme des séminaristes de l’Archidiocèse ». La dissolution s’accompagne donc d’une expulsion, même si chacun pourrait réintégrer le séminaire à titre individuel.
Pourquoi profiter de la période estivale pour tenter de faire passer en toute discrétion une loi impopulaire? Alors que le pape François veut davantage de transparence dans le fonctionnement de la curie romaine les catholiques de Malines-Bruxelles nagent en pleine opacité, que ce soit dans ce dossier comme dans celui de la fermeture des églises. Car dans le décret de juillet, le motif invoqué pour la dissolution de la FSA reste incompréhensible et absurde.
Recours
En réaction, des paroissiens et amis de Sainte-Catherine et de la FSA, ont déposé cet été plus de 200 recours canoniques (en plus des 130 recours contre le communiqué de « non accueil » du mois de juin) afin d’obtenir de Mgr De Kezel la suspension et la révocation de cette décision non seulement injuste et injustifiée mais totalement illégitime. Ils ont également lancé récemment une pétition pour appuyer cette demande.
Face au silence obstiné de l’archevêque, les recours ont pris cette fois le chemin de Rome.
http://www.paroissiensdesaintecatherine.wordpress.com
