...commise pour « bouster » les fausses vraies confidences à charge publiées par deux livres médiocres :« Via Crucis » (Le chemin de croix) de Gianluigi Nuzzi et « Avarizia » (Avarice) d’Emiliano Fittipaldi, sortis en librairie jeudi dernier. « Ce qu’ils publient n’est rien d’autre que le travail fait, par volonté du pape, pour chercher à rendre toute l’administration du Saint-Siège plus transparente et plus fonctionnelle », explique le substitut de la Secrétairerie d’Etat, Mgr Angelo Becciu qui souligne la disponibilité de la Curie pour les réformes voulues par le pape. Une indiscrétion d’autant plus méprisable s’il s’avère que les auteurs du délit sont bien Mgr Lucio Angel Vallejo Balda et Francesca Chaouqui (photo) : deux membres de la commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Vatican, nommés par le pape François lui-même ! Lu sur le site de l’agence Zenit ce commentaire d’Anita Bourdin (extrait) :
« […] Le contenu de ces deux livres sont des « choses que l’on savait déjà » et qui « indiquent la volonté du pape de réorganiser le système financier du Saint-Siège ».
De fait, les documents obtenus par les auteurs sont le résultat des audits demandés par le pape lui-même pour la réforme que les cardinaux attendaient de lui en l’élisant au Siège de Pierre, le 13 mars 2013.
Dans ce sens, les « révélations », ne sont pas tant le fruit d’un travail d’investigation de journalistes, qui publient ce qui existait dans les archives du Vatican, que le fruit du travail d’investigation interne promue par l’administration vaticane sous l’impulsion du pape François.
« C’est clair, a-t-il ajouté, que des dysfonctionnements sont apparus, et c’est ce que les deux livres publient. Tout cela était déjà connu, c’était confidentiel à l’intérieur du Vatican, mais chaque État a sa part de confidentialité. Je pense qu’il est nécessaire de maintenir le secret, non pas pour éviter que les gens en aient connaissance, mais parce que c’était la volonté expresse du pape François, une fois découvert ce qui n’allait pas, afin d’y porter remède. »