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Eglise - Page 12

  • 100 jours de Fiducia Supplicans : ceux qui l'applaudissent, ceux qui la critiquent, ceux qui la réorientent

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    De Pablo J. Ginés sur Religion en Libertad :

    100 jours de Fiducia Supplicans : ceux qui l'applaudissent, ceux qui la critiquent, ceux qui la réorientent

    26 mars 2024

    Trois mois se sont écoulés depuis la publication de Fiducia Supplicans le 18 décembre, juste avant Noël. Le 27 mars marque le 100ème jour. Depuis lors, les évêques, les corps épiscopaux et d'autres organismes ecclésiastiques ont eu le temps de s'exprimer (après coup) sur cette instruction autorisant les prêtres et les diacres à donner des bénédictions à des couples de même sexe ou à des couples en situation irrégulière (c'est-à-dire en situation de cohabitation sexuelle hors mariage). Des autorités d'autres églises chrétiennes se sont également exprimées.

    L'impression générale est que la plupart des évêques et des églises locales ont essayé (et réussi), au cours de ces trois mois, de faire profil bas et de ne pas avoir à s'exprimer. Beaucoup se sont contentés de paraphraser ou de résumer Fiducia Supplicans, sans s'engager pour ou contre elle, ni donner de détails sur sa mise en œuvre concrète. Certains, surtout la première semaine, ont tenté de rendre la presse responsable de la "confusion", mais au fil des semaines, il est apparu clairement que la confusion n'était pas due à une mauvaise présentation dans les médias.

    Le cardinal Victor Manuel Fernandez, dans sa note explicative et dans ses déclarations à la presse, a affirmé qu'un diocèse ne pouvait pas refuser catégoriquement ces bénédictions, mais qu'il pouvait les adapter au contexte pastoral, et il a cru comprendre que c'est ce qu'ils ont fait en Afrique. "La prudence et l'attention à la culture locale pourraient admettre des modalités d'application différentes, mais pas un refus total de cette démarche que l'on demande aux prêtres", a déclaré Mgr Fernandez, alors que la quasi-totalité des conférences épiscopales d'Afrique s'étaient déjà prononcées contre FS.

    Il est difficile de faire un " tableau de bord " des " évêques pour et des évêques contre ", car beaucoup font des nuances, déclarent ne pas comprendre les termes, sortent du débat ou laissent des questions ouvertes (" qu'est-ce que bénir le couple sans bénir la relation ", en viennent à dire beaucoup).

    Nous allons tenter une certaine classification orientée avec trois grandes classifications d'évêques : ceux qui applaudissent FS, ceux qui sont clairement opposés à FS (déclarant même qu'elle ne sera pas appliquée sur leur territoire) et ceux qui tentent de la " réorienter " à leur manière.

    Les précédents : ceux qui ont déjà fait des bénédictions

    Les grands promoteurs de la "bénédiction gay" sont les évêques allemands et les évêques flamands. Le pape François semble avoir chargé FS de leur faire plaisir, mais bien qu'ils l'aient louée, ils estiment qu'elle n'est pas à la hauteur.

    En septembre 2022, 80 % des évêques allemands impliqués dans la Voie synodale allemande ont approuvé un document appelant à modifier le catéchisme et à "réévaluer l'homosexualité" (en gros, à enseigner que les actes homosexuels ne sont pas un péché, voire qu'ils sont très bons). Les évêques flamands ont publié un document contenant des normes liturgiques pour la bénédiction des unions homosexuelles, avec tout l'attirail utilisé lors des mariages. En mars 2023, des bénédictions publiques de couples homosexuels ont eu lieu dans des églises (ou devant des églises, dans la rue) dans les diocèses d'Osnabrück, Essen, Spire et Berlin.

    Il semble que le pape espérait plaire à ces groupes avec ses bénédictions "non liturgiques", "spontanées" et "brèves". Ces groupes considèrent plutôt FS comme un premier pas vers ce qu'ils demandent, et au lieu de cela, une division est apparue comme jamais auparavant dans l'Église, chaque évêque ou groupe d'évêques inventant sa propre façon de comprendre sa relation avec un document papal.

    Enthousiastes ou défenseurs de Fiducia Supplicans

    En Belgique, l'évêque d'Anvers, Johan Bonny, a salué FS comme "un pas en avant" vers la reconnaissance future du mariage sacramentel entre personnes de même sexe dans l'Église catholique.

    Geert De Kerpel, porte-parole de la Conférence épiscopale belge, a déclaré que de telles bénédictions d'unions homosexuelles étaient déjà pratiquées dans le pays, mais qu'avec la nouvelle règle, elles devront l'être dans le monde entier.

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  • Egliseinfo.be recense plus de 4000 célébrations de Pâques en Belgique francophone

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    Communiqué de presse d'Egliseinfo.be :

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    Pour son 10ème anniversaire, la première start-up catho recense plus de 4.000 célébrations de Pâques en Belgique francophone

    Liège, le 26 mars 2024.

    Egliseinfo.be, le GPS des clochers en Belgique francophone, annonce que sa plateforme internet collaborative et gratuite propose plus de 4.000 offices et messes de la semaine Sainte et de Pâques 2024.

    Cela concerne 350 unités pastorales, les aumôneries d'hôpitaux et toutes les abbayes de Belgique francophone regroupant plus de 2.500 clochers. Ces célébrations de Pâques rassemblent des centaines de milliers de belges.

    Conférence de presse du 26 mars dans la salle du chapitre de la cathédrale saint-Paul de Liège

    500.000 recherches par an

    Lancée à Pâques 2014 par des laïcs dans le but de faciliter la recherche des horaires de messes en Belgique francophone, la 1ère start-up catholique egliseinfo.be est devenue la plateforme de référence pour la localisation des clochers et des horaires de messes. La plateforme reçoit 500.000 recherches par an qui génèrent 2 millions de pages vues. C’est un des 3 sites catholiques belges francophones les plus fréquentés. Également fort présente sur les réseaux sociaux, egliseinfo.be a une couverture d’environ 1 million de contacts par an sur Facebook et Instagram.

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    « Nous observons pour le moment une croissance de +12% du nombre de recherches d’horaires de messes et d’offices de la semaine Sainte par rapport à 2023. Nous dépassons les niveaux d’avant COVID. C’est aussi lié aux habitudes de recherche d’informations sur les moteurs internet. Cette évolution est réjouissante et illustre la vigueur de l’Eglise catholique en Belgique francophone », dit Jacques Galloy, initiateur de la plateforme egliseinfo.be. Lors de son voyage au Canada, le pape François avait insisté sur la nécessité pour tout chrétien de « développer une créativité pastorale pour aller vers les gens là où ils vivent, sans attendre qu'ils viennent. ».

    Forte implication de nombreux volontaires

    Gabriel Crutzen, webmaster, ajoute : « Notre mission est d’aider les internautes à trouver le plus rapidement possible les bons horaires des messes, en partenariat avec les paroisses, les abbayes, les diocèses et CathoBel.

    Encore une fois, la forte implication de tous les volontaires a permis de référencer plus de 4.200 messes et offices durant la semaine sainte en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous organisons souvent des webinaires pour accueillir les nouveaux bénévoles. »

    Témoignage du Chanoine Eric de Beukelaer, 1er curé présent du la plateforme

    Curé du premier clocher présent sur egliseinfo.be dès Pâques 2024, le curé-doyen de l’unité pastorale de saintLambert au cœur de Liège devenu vicaire-général de Liège dit : « Les arbres qui tombent font beaucoup de bruit mais la vie jaillit de la forêt qui pousse silencieusement. La start-up egliseinfo.be fait partie de ces jeunes arbres qui poussent sans faire de bruit en rendant un grand service à la communauté catholique et plus largement. »

    Témoignage : « egliseinfo.be a été important dans ma conversion »

    Lucas, 29 ans, raconte qu’Egliseinfo.be a été important dans son chemin de foi. « J’ai perdu le contact avec la foi lors de mon adolescence. A 27 ans, je suis tombé sur des vidéos YouTube du frère dominicain Paul-Adrien et j’en ai regardé beaucoup. Cela m’a touché et motivé à acheter une bible et lire les évangiles. Ce fut déterminant dans ma conversion. Ensuite, j’ai régulièrement utilisé egliseinfo.be pour découvrir des communautés chrétiennes dans mon coin. »

    #fêtonsnosprêtres

    Ce jeudi Saint 28 mars, c’est la fête de l’institution de l’Eucharistie, de la messe. C’est la fête des prêtres. La radio interdiocésaine 1RCF Belgique et Egliseinfo.be s’associent pour une grande opération #fêtonsnosprêtres. Ils ont envoyé plus de 5.000 cartes postales (disponibles ici) vers des paroissiens qui pourront à leur tour les faire suivre avec un petit mot, en plus d’une campagne digitale.

    La plateforme recense les heures de diffusion des messes en direct sur les grands médias : la RTBF TV et Radio (en partenariat avec CathoBel), KTO TV et les radios RCF. Elle reprend dorénavant les horaires de temps de prières tels que les chapelets, adorations, Taizé, groupes de prière.

    Photos et présentation de la conférence de presse

    Retrouvez des photos et la présentation complète de la conférence de presse du 26 mars 2024 dans la salle du chapitre de la cathédrale saint-Paul de Liège sur cette page : https://blog.egliseinfo.be/qui-sommesnous/communique-10eme-anniversaire-degliseinfo-be-a-paques-2024/

    Contacts :
    Gabriel Crutzen, webmaster, +32 470 03 21 74, support@egliseinfo.be
    Jacques Galloy, initiateur, +32 (4) 374 23 74, info@egliseinfo.be
    Gaudeto sprl - Chemin du Frise 46, 4671 Saive

    A propos d’Egliseinfo.be

    Egliseinfo.be est une start-up catholique belge qui géolocalise gratuitement les clochers et les horaires des célébrations. Lancée à Pâques 2014, elle regroupe 2.500, soit 95%, des clochers et paroisses de Belgique francophone. Ce projet collaboratif est porté par des chrétiens laïcs en partenariat avec des diocèses belges francophones et CathoBel.

    www.egliseinfo.be-

    https://www.facebook.com/egliseinfo.be

    https://www.instagram.com/egliseinfo.be

  • Mercredi saint : l'hymne de Cassienne de Constantinople

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    Lire ici la notice consacrée à Cassienne de Constantinople

    Percevant Ta divinité, ô Seigneur, une femme aux nombreux péchés,

    décida de devenir porteuse de myrrhe ;

    en larmes elle T'apporta les huiles parfumées

    anticipant ta sépulture. Criant :

    "Malheur à moi ! car la nuit est pour moi une frénésie de luxure,

    un amour sombre et sans lune de péché.

    Reçois le flot de mes larmes,

    Toi qui rassembles les eaux des océans dans les nuages.

    Penche-Toi sur les soupirs de mon cœur,

    Toi qui courbes les cieux dans Ton ineffable incarnation.

    J'embrasserai Tes pieds immaculés

    et les essuierai avec les cheveux de ma tête ;

    ces pieds dont Ève entendit le son au crépuscule au paradis

    et qui se cacha par crainte.

    Qui peut compter la multitude de mes péchés,

    et les abîmes de Ton jugement, ô Sauveur de mon âme ?

    N'ignore pas Ta servante,

    ô Toi dont la miséricorde est infinie."

  • Homélie pour le Mercredi Saint

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    A2978.jpgDu Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr) (archive : 12 avril 2006) :

    « La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j’écoute comme celui qui se laisse instruire » : ce verset qui parle du Messie, a une portée universelle et décrit l’attitude propre au disciple. Seule la Parole de Jésus peut nous arracher à l’absurdité d’un monde qui a perdu sa boussole, pour nous réorienter vers notre finalité en Dieu. Où trouverions-nous le courage de persévérer lorsque « nous n’en pouvons plus », si ce n’est dans le message d’espérance qu’il nous offre jour après jour ? Qu’avons-nous d’autre à transmettre à notre tour « pour réconforter celui qui n’en peut plus », si ce n’est cette Parole de vérité et de vie, qui ouvre un chemin à travers la mort du péché et l’aveuglement d’une vie sans Dieu ? Encore faut-il que nous acceptions de nous laisser « ouvrir l’oreille », que nous « écoutions comme celui qui se laisse instruire ». Sans quoi, comment ne nous « révolterions-nous » pas contre une existence aussi absurde ? Comment ne nous « déroberions-nous » pas à notre semblable si l’horizon commun à tous est la descente sans espoir dans la fosse ?

    Nous venons sans doute de cerner le drame qui a conduit Judas à sa perte. Certes, comme tous les autres disciples, il avait ses idées sur ce que Jésus allait faire - ou plutôt sur ce qu’il devrait faire ; mais là où les apôtres ont humblement soumis leurs vues personnelles à l’initiative déconcertante de leur Maître, Judas a préféré sa logique à lui, et a même voulu l’imposer. Nous n’avons aucune certitude sur son conflit intérieur, mais il est probable que ce compagnon de la première heure, ait été déçu de la tournure prise par les événements. Sans doute avait-il suivi le Maître dans l’espoir de participer à sa gloire toute terrestre, lorsqu’il serait intronisé Roi après avoir chassé l’occupant romain. Les évangiles nous laissent d’ailleurs transparaître à plusieurs reprises qu’il n’était pas le seul parmi les apôtres à nourrir de telles ambitions. Ses contacts avec le milieu des scribes et des pharisiens dont il était probablement issu, lui ont-ils permis de deviner le complot qui se tramait contre Jésus ? Etait-il dès lors saisi d’angoisse à la pensée des représailles qui ne manqueraient pas d’atteindre les disciples après l’élimination du Maître ? On peut supposer qu’il ne voyait plus d’autre solution pour échapper à l’issue fatale, que de changer de camp avant qu’il ne fût trop tard. 

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  • Le cardinal Müller qualifie les "bénédictions" homosexuelles du pape François d'attaque contre le mariage (Interview II)

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    De Michael haynes sur LifeSiteNews :

    EXCLUSIF : Le cardinal Müller qualifie les "bénédictions" homosexuelles du pape François d'attaque contre le mariage

    Malheureusement, nous avons beaucoup d'évêques qui ont une mauvaise compréhension et qui n'ont pas de théologie catholique", a déclaré le cardinal Müller.

    26 mars 2024

    VILLE DU VATICAN (LifeSiteNews) - Dans une interview exclusive avec LifeSiteNews, le cardinal Gerhard Müller a critiqué le Synode sur la synodalité pour sa "concession aux idées féministes", et a déclaré que Fiducia Supplicans est "une astuce de propagande" pour gagner le soutien du mouvement LGBT.

    "Derrière Fiducia Supplicans, il n'y a rien à voir avec la pastorale des personnes dites attirées par le même sexe, mais il s'agit seulement d'une astuce de propagande pour montrer que nous ne sommes pas contre ce mouvement mondial des LGBT et que nous devons faire une certaine concession pour ne pas être attaqués par eux en tant que camp opposé", a déclaré le cardinal Müller. 

    Les commentaires du cardinal font partie d'une longue interview avec LifeSiteNews {la première partie se trouve ici} réalisée récemment à Rome, couvrant la voie synodale, le synode sur la synodalité, les bénédictions homosexuelles et l'avortement. (Note de l'éditeur : l'interview est publiée dans trois articles distincts, la transcription complète de chaque partie successive de la discussion étant présentée à la fin de chaque article).

    Destiné par ses promoteurs à montrer que " nous vous appartenons ", c'est-à-dire au mouvement LGBT, Müller a attesté que la Fiducia Supplicans " était un coup dur contre le mariage, tel qu'il est fondé dans le Logos de Dieu dans sa raison, dans le façonnement du monde, de la création. "

    "Ils ne peuvent pas dire que tout est clair", a déclaré Mgr Müller, réfutant la défense faite par les partisans de la Fiducia Supplicans. "Toutes les actions ou réflexions pastorales doivent être basées sur une véritable anthropologie et sur le mariage en tant que sacrement. Le sens de la sexualité humaine n'est pas d'avoir un plaisir pour soi-même - le plaisir lié à la sexualité est un don de Dieu - mais de promouvoir l'attirance entre les hommes et les femmes. Il s'agit d'une expression corporelle de l'amour personnel qui est ouvert à d'autres personnes". 

    Il a exhorté les gens "à avoir une compréhension chrétienne de la création de l'être humain, de l'anthropologie chrétienne, de la christologie chrétienne, de l'ecclésiologie, de la compréhension des sacrements de la grâce, [et] de ce qu'est la vie éternelle", plutôt que d'accepter le mouvement de l'idéologie homosexuelle.

    Réponse pratique aux évêques qui poussent à la bénédiction des homosexuels

    Le cardinal allemand a déjà critiqué à plusieurs reprises le document Fiducia Supplicans du Vatican sur les bénédictions homosexuelles, déclarant notamment qu'il "conduisait à l'hérésie".

    S'exprimant sur le sujet en septembre 2023, avant la publication de Fiducia Supplicans, Müller a déclaré que "bénir le comportement immoral de personnes du même sexe ou du sexe opposé est une contradiction directe de la parole et de la volonté de Dieu, un blasphème gravement pécheur".

    À l'époque, il avait ajouté que "dans une situation aussi extrême [...] tout fonctionnaire ecclésiastique aurait perdu son autorité et aucun catholique n'est plus obligé d'obéir religieusement à un évêque hérétique ou schismatique."

    Interrogé par LifeSite sur les implications pratiques de cette déclaration, Mgr Müller a exhorté les catholiques à protester auprès de leurs évêques.

    Ils devraient contredire [les évêques], et s'ils le peuvent, [ils devraient] expliquer ou dire à leurs pasteurs ou à leurs évêques qu'ils ne sont pas les serfs de l'évêque, et que l'évêque n'a d'autorité sur les fidèles que celle qui lui a été donnée par Jésus-Christ.

    Reprenant une phrase précédente, Mgr Müller a noté que "les évêques et le pape ne sont pas les sauveurs du monde, et qu'ils ne font que servir en tant que ministres". 

    "Malheureusement, nous avons beaucoup d'évêques qui ont une compréhension erronée", a-t-il déclaré. "Ils n'ont aucune connaissance de la théologie catholique. Ils ne savent pas que notre foi est fondée sur la relation avec Dieu, et que son critère ultime et le plus élevé se trouve dans les Saintes Écritures et dans la Tradition officielle et apostolique de l'Église, et que le magistère et l'autorité des évêques ne sont pas au-dessus ou au-delà de la Parole de Dieu."

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  • Rectificatif : la communauté Don Bosco de Buizingen n'est pas mise hors de l'Eglise

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    Du Vicariat du Brabant flamand et de Malines :

    Don Bosco Buizingen : vers une communauté de foi indépendante

    25 mars 2024

    Opération d'avenir Don Bosco Buizingen : de la paroisse à la communauté de foi indépendante.

    Après des consultations approfondies au cours de plusieurs réunions depuis un an et demi, le vicariat du Brabant flamand & Malines (qui fait partie de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles) a constaté avec l'équipe paroissiale de Don Bosco Buizingen que des différences majeures subsistent, principalement dans la vision de la célébration et de la présidence des sacrements.

    Vu le caractère fondamental des divergences, l'Archidiocèse de Malines-Bruxelles a décidé que Don Bosco Buizingen ne continuerait pas à exister en tant que paroisse dans la zone pastorale de Halle. L'opération Don Bosco Buizingen peut désormais fonctionner comme une communauté de foi ou une organisation indépendante.

    Le Vicariat du Brabant flamand et de Malines et l'équipe de Don Bosco Buizingen vont maintenant poursuivre les discussions sur la mise en œuvre pratique de cette décision. Nous espérons que cela donnera un avenir au fonctionnement de la communauté de foi de Don Bosco Buizingen et de la zone pastorale de Halle, et que de nouvelles opportunités de coopération pourront voir le jour.

    Afin que les prochains entretiens entre le vicariat et Don Bosco Buizingen se déroulent sereinement, nous ne communiquerons plus à ce sujet que lorsque tous les détails de la nouvelle structure auront été réglés ensemble.

    Conseil Vicarial du Vicariat du Brabant Flamand et de Malines
    20/03/2024

    L'opération n'est pas "mise hors de l'église" : correction après l'article de De Standaard du 26 mars 2024

    Un article de De Standaard du 26 mars 2024 titrait que "la paroisse est mise hors de l'église". Cette affirmation est erronée.

    Le fonctionnement de Don Bosco Buizingen ne peut pas continuer à fonctionner comme une paroisse, en partie à cause des différences de vision sur la célébration des sacrements, comme indiqué dans notre communication du 20 mars 2024. 

    En permettant à l'opération d'évoluer de paroisse à communauté de foi indépendante, elle aura de l'espace pour continuer ses activités comme d'autres mouvements ou organisations dans l'église. 

    26/03/2024

  • L'archidiocèse de Malines-Bruxelles expulse la paroisse Don Bosco de Buizingen de l'Église catholique

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    Des informations démenties par le Vicariat de l'archidiocèse...

    Du site de la VRT (Jeroen Guns) :

    L'archidiocèse de Malines-Bruxelles expulse la paroisse Don Bosco de Buizingen de l'Église catholique

    L'archidiocèse de Malines-Bruxelles a exclu la paroisse Don Bosco de Buizingen de l'Église catholique en raison de son progressisme. Il s'agit de l'ancienne paroisse du pasteur Rik Devillé, qui s'occupe des victimes d'abus sexuels dans l'Église catholique. La paroisse deviendra désormais une communauté de foi distincte.

    26 mars 2024

    Les célébrations de la messe dans la paroisse Don Bosco se déroulent sans prêtre depuis un certain temps et sont souvent dirigées par des femmes. L'église est également utilisée à d'autres fins, comme des cours de yoga et de danse. La paroisse deviendra désormais une communauté de foi distincte, largement séparée de l'Église catholique.

    "J'espère honnêtement qu'elle ne sera pas complètement en dehors de l'Église catholique", déclare la coordinatrice Els Paridaens. "Les discussions sur les implications juridiques et financières vont maintenant suivre. Nous savons d'ores et déjà que nous pourrons continuer à utiliser l'église.

    Une église laboratoire :

    "On nous a dit que les gens appréciaient notre fonctionnement. Mais pour avoir une place dans la structure plus large de l'Église catholique, nous devons être une paroisse. Nous aimerions être une 'église-laboratoire', un projet expérimental, dans lequel les gens peuvent également trouver leur place", explique Mme Els. "Et c'est difficile. (...)

    "Cela ne change rien au fait qu'il y a beaucoup d'émotions, de tristesse, de regret pour une occasion manquée, d'impuissance et de colère. Nous entamons à présent des pourparlers avec le diocèse et espérons en retirer beaucoup de choses utiles. Nous continuerons à faire ce que nous faisons".

    Malgré cette détermination, de nombreuses questions subsistent quant à l'avenir de la communauté religieuse, y compris pour Els. "Nous pourrions rencontrer des problèmes financiers. Nous allons gérer nous-mêmes le bâtiment de l'église, nous devons donc supporter ces coûts. Le diocèse veut toujours voir comment il peut nous aider, mais il y a certainement des conséquences financières."

    Le fonctionnement progressif de la communauté Don Bosco de Buizingen existe depuis 15 ans. Pourtant, son expulsion de l'Église catholique n'a pris de l'ampleur que récemment. Est-ce lié au rôle de Rik Devillé, l'ancien curé qui travaille pour les victimes d'abus sexuels dans l'Église catholique ?

    "J'espère que non. Je n'y crois pas", affirme Els avec conviction. "Je pense que c'est lié au choix que nous avons fait il y a 15 ans. Rik a été notre source d'inspiration et le restera pour beaucoup de gens. Mais je ne crois pas que ce soit lié à cela. C'est plus important que cela."

    Et

    Du Standaard (Klaas Maenhout) :

    Une paroisse progressiste de Buizingen expulsée de l'Église catholique

    L'église Don Bosco de Buizingen, ancienne paroisse du prêtre Rik Devillé, a été expulsée par l'archidiocèse de Malines-Bruxelles. "Nous pensons que c'est une occasion manquée", a-t-il déclaré.

    26 mars 2024

    Au début de la Semaine Sainte, après une série d'entretiens, la paroisse de Buizingen a reçu le message final de l'archevêché de Malines-Bruxelles : en raison de la "nature fondamentale des divergences de vues", l'église Don Bosco ne peut plus continuer à exister en tant que paroisse dans la zone de Halle.

    La paroisse de Buizingen est une exception en Flandre. Pas seulement à cause du baby-foot, des cours de danse ou de la table ronde en bois qui sert d'autel dans l'église. Depuis le départ en 2009 de Rik Devillé, le prêtre qui luttait depuis des décennies contre les abus sexuels au sein de l'Église, la paroisse se passe de prêtre. De la liturgie dominicale aux mariages, les célébrations sont présidées par des laïcs. Chaque semaine, un membre différent de l'église dirige le service. Les femmes sont également les bienvenues derrière l'autel.

    Au cours des derniers mois, la paroisse et le vicariat du Brabant flamand et de Malines se sont entretenus à plusieurs reprises afin de trouver une solution, mais les divergences se sont avérées trop importantes. "Nous nous sommes assis ensemble de manière constructive et respectueuse. Mais finalement, les deux parties ont senti que l'eau était trop profonde", explique Laurens Vangeel, du Vicariat du Brabant flamand et de Malines.

    C'est surtout "la vision de la célébration et de la présidence des sacrements" (c'est-à-dire le rôle du prêtre lors des naissances, des mariages et des funérailles, entre autres) qui a constitué un point de rupture pour l'Église, selon la communication officielle que De Standaard a pu consulter.

    "Nous avons tellement insisté pour pouvoir être une église-laboratoire", répond Els Paridaens (53 ans), coordinatrice de la paroisse. "Mais cela s'est avéré trop difficile. Je peux le comprendre, mais je trouve cela très regrettable. Nous pensons que c'est une occasion manquée, surtout à la lumière du processus synodal en cours (l'église réfléchit actuellement à son avenir, ndlr). Nous pensons nous-mêmes que nous méritons cette place. Et que nous sommes bons pour réfléchir de manière innovante à ce que l'Église peut signifier dans notre société."

    Tristesse, mais aussi soulagement

    La décision, communiquée lors de la célébration de dimanche, a été très difficile à prendre pour les 117 bénévoles et paroissiens, explique Mme Paridaens. "Toutes les émotions étaient présentes", dit-elle. "Il y avait de la tristesse, mais aussi du soulagement, du courage et de l'espoir. Certains ont dit 'Enfin'. En attendant, nous continuons à croire en notre projet, nous continuons à aller de l'avant".

    La paroisse s'entretiendra avec le vicariat dans les semaines à venir pour concrétiser la décision. Don Bosco Buizingen est désormais considéré comme une communauté de foi ou une organisation indépendante, informe le diocèse. "Nous espérons que cela donnera un avenir au fonctionnement de la communauté de foi Don Bosco Buizingen et de la zone pastorale de Halle, et que de nouvelles possibilités de coopération pourront éventuellement voir le jour".

  • Que s'est-il passé lors des négociations entre les représentants du Vatican et les évêques allemands ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Que s'est-il passé lors des négociations entre Rome et l'Allemagne ?

    25 mars 2024

    La rencontre tant attendue de vendredi entre les évêques allemands et les représentants du Vatican a-t-elle débouché sur une percée ?

    La question préoccupe les observateurs de l'Église depuis le sommet qui s'est tenu le 22 mars à Rome pour discuter de la source des tensions actuelles entre les deux groupes, à savoir la "voie synodale" allemande.

    Les avis divergent, mais quels sont les faits ? Ils sont décrits dans une brève déclaration commune publiée à la fin de la journée de discussions.

    Cette déclaration rappelle qu'il s'agit de la troisième étape d'une série de discussions sur la voie synodale qui a débuté lors de la visite ad limina des évêques allemands à Rome en novembre 2022 et s'est poursuivie par une rencontre en juillet 2023.  

    Qualifiant la dernière rencontre de "positive et constructive", le communiqué indique que les deux parties ont discuté de "certaines des questions théologiques ouvertes soulevées dans les documents de la voie synodale de l'Église catholique en Allemagne". 

    Les participants ont identifié "les différences et les points d'accord", suivant l'exemple du synode d'octobre dernier sur la synodalité,  

    La déclaration précise que les évêques allemands et les représentants du Vatican ont convenu d'un "échange régulier" sur "la suite du travail de la voie synodale et du comité synodal".  

    Avant que la voie synodale ne s'achève officiellement en mars 2023, elle a mis en place le comité synodal, un organe transitoire composé d'évêques et de laïcs préparant la voie à la création d'un "conseil synodal" permanent.

    Les évêques allemands ont promis que ce travail servira à développer des formes concrètes de synodalité dans l'Église en Allemagne, en accord avec l'ecclésiologie du Concile Vatican II, les exigences du droit canonique et les résultats du synode mondial, et sera ensuite soumis au Saint-Siège pour approbation." 

    Points de vue de l'Allemagne

    C'est ce que disent le Vatican et le communiqué des évêques allemands. Mais qu'en est-il ? L'une ou l'autre des parties est-elle sortie gagnante des négociations ?

    Katholisch.de, le site officiel de l'Église allemande, a suggéré que le Vatican et les évêques allemands étaient "parvenus à un compromis". 

    Selon l'agence de presse catholique allemande KNA, la Curie romaine et les évêques allemands "se sont mis d'accord sur une procédure pour la création de nouveaux organes consultatifs pour l'Église catholique en Allemagne".

    "Les évêques allemands se sont ainsi engagés de facto à ne pas créer de nouvelles structures de gouvernance pour l'Église catholique en Allemagne contre la volonté de Rome", précise KNA.

    Dans un commentaire publié sur katholisch.de, Joachim Heinz, de la KNA, estime que la référence de la déclaration au comité synodal - un organe dont le statut n'est pas encore clair - implique que les évêques allemands sont sortis de la réunion avec "une victoire sur les points".

    "En fin de compte, les deux parties sauvent la face, du moins à l'extérieur. Pour l'instant, le Vatican a donné son feu vert à la poursuite du travail au sein du comité synodal", a écrit M. Heinz.

    New Beginning, un groupe allemand qui critique la voie synodale, a déclaré que Rome avait proposé un "chemin de réconciliation", mais "sous des conditions claires".

    "Le communiqué commun publié hier par le Vatican et la délégation allemande ne laisse aucun doute sur le fait que Rome attend des Allemands, mais leur fait aussi confiance, qu'ils reviennent à la voie tracée par le Concile Vatican II et les enseignements de l'Église, malgré les nombreuses manœuvres de ces cinq dernières années", a déclaré l'association dans un communiqué du 23 mars. 

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  • L'ascension fulgurante du cardinal Pizzaballa au rang de "papabile"

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    L'ascension fulgurante du cardinal Pizzaballa au rang de "papabile".

    ANALYSE : Alors que la Terre Sainte sombre à nouveau dans un conflit violent, le patriarche latin de Jérusalem, artisan de la paix, s'est imposé comme un leader respecté de l'Église locale au Moyen-Orient.

    25 mars 2024

    La semaine dernière, le cardinal Pierbattista Pizzaballa a déclaré à la télévision italienne : "Ce sera une Pâques difficile". Il a dressé un bilan sombre de l'aggravation de la crise humanitaire à Gaza, déchirée par la guerre. Appelant la communauté internationale à mettre rapidement un terme à la guerre entre Israël et le Hamas, il a déclaré qu'il pensait à la "solitude de Jésus à Gethsémani, qui est maintenant partagée par nous tous".

    Mgr Pizzaballa n'était cardinal que depuis une semaine lorsque le Hamas a lancé ses attaques dévastatrices dans le sud d'Israël en octobre dernier, plongeant la région - et le patriarche latin de Jérusalem, né en Italie - dans une nouvelle phase d'un conflit qu'il ne connaît que trop bien.

    Alors qu'il avait prévu de rester à Rome pour la durée de l'assemblée du Synode sur la synodalité en octobre, le patriarche franciscain a été contraint de retourner brusquement en Terre Sainte, sa résidence depuis 34 ans, pour s'occuper de son troupeau pris une fois de plus entre les feux d'une conflagration israélo-palestinienne.

    Enfermé dans le patriarcat alors que les hostilités s'intensifiaient, le cardinal Pizzaballa a déclaré que cette réclusion lui avait donné le temps de réfléchir à ce que signifiait être cardinal dans cette région et que la couleur rouge du cardinalat, signifiant la volonté des cardinaux de verser du sang, avait pris "une signification profonde marquée par beaucoup de tristesse, par beaucoup d'épreuves".

    Quinze jours après son retour, il a rédigé une lettre diocésaine soigneusement rédigée et finement équilibrée, condamnant fermement les atrocités commises par le Hamas et l'ampleur des représailles israéliennes, et exhortant les habitants de la région à se tourner vers le Christ et le "courage de l'amour et de la paix" de l'Évangile.

    Peu après le début du conflit, il s'est déclaré prêt à s'échanger contre des enfants israéliens retenus en otage par le Hamas à Gaza, ce qui a fait la une des journaux du monde entier et l'a fait entrer dans les rangs des papabiles, bien qu'il n'ait que 58 ans et qu'il ne soit cardinal que depuis quelques semaines.

    N'ayant pas peur de s'exprimer face à la violence et à l'injustice qui frappent la région, il s'est efforcé de traiter les deux parties avec équanimité, mais avec sans doute plus de sympathie pour le peuple palestinien, qu'il considère comme "toujours en attente de ses droits, de sa dignité ou de sa reconnaissance".

    Parmi eux, il y a bien sûr les chrétiens palestiniens, et il considère que les chrétiens de Terre Sainte sont, comme les musulmans palestiniens, des marginaux. Le cœur de l'Église, "spirituellement et théologiquement", est Jérusalem, a-t-il déclaré au magazine America. "Parce que tout est né ici. En même temps, nous sommes aussi un peu périphériques".

    Son point de vue a parfois suscité des réactions de la part d'Israéliens qui, tout récemment, l'ont critiqué pour avoir signé une déclaration condamnant les attaques d'Israël contre les civils et appelant à une désescalade du conflit.

    Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont également réfuté l'affirmation du patriarche selon laquelle un tireur d'élite des FDI avait tué une mère et sa fille dans une paroisse catholique de Gaza, insistant sur le fait que les FDI "ne ciblent pas les civils, quelle que soit leur religion" et qu'un examen de leurs conclusions opérationnelles confirmait cette affirmation.

    Pourtant, alors que certains Israéliens pourraient avoir des soupçons, il est bien considéré par le président du pays, Isaac Herzog, qui connaît le cardinal Pizzaballa depuis plus de vingt ans. Ils se sont rencontrés pour la première fois lorsqu'ils ont travaillé ensemble pour coordonner le pèlerinage du pape Jean-Paul II à Jérusalem en 2000. À l'époque, M. Herzog était secrétaire du cabinet et le père Pizzaballa était vicaire général du patriarcat latin de Jérusalem pour la pastorale des catholiques hébréophones en Israël.

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  • L'avortement marque l'effondrement de la médecine, la leçon de Jérôme Lejeune

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    D'Ermes Dovico sur la NBQ :

    L'avortement marque l'effondrement de la médecine, la leçon de Lejeune

    Le droit à la vie n'est pas donné par les gouvernements, pour continuer à exister la civilisation doit se conformer à la morale naturelle". Le "père de la génétique moderne" et découvreur de la cause de la trisomie 21, Jérôme Lejeune, sera rappelé lors d'un congrès international de bioéthique à Rome les 17 et 18 mai. La Bussola interroge Aude Dugast, postulante à la cause de canonisation.

    26_03_2024

    Dans quelques jours, le 3 avril, sera célébré le 30e anniversaire de la mort de Jérôme Lejeune (1926-1994), grand généticien et pédiatre français, dont l'Eglise a reconnu les vertus héroïques. Pour célébrer cet anniversaire, une conférence internationale intitulée "Jérôme Lejeune et les défis de la bioéthique au XXIe siècle" se tiendra à Rome les 17 et 18 mai. Partant de la pensée de Lejeune, la conférence abordera certaines des réalisations (pour le meilleur et pour le pire) de la médecine moderne, les principaux aspects éthiques de la génétique, de la biotechnologie et des neurosciences, du diagnostic prénatal aux embryons à "trois parents", des traitements hormonaux de la dysphorie de genre au transhumanisme.

    L'éventail des intervenants est large et de haut niveau : bioéthiciens, professeurs d'université, philosophes, juristes, médecins et chercheurs. Un débat pluridisciplinaire donc, mais "uni" par l'héritage scientifique et moral de Lejeune. La Bussola a interviewé la philosophe Aude Dugast, postulante à la canonisation de Lejeune et l'une des organisatrices du congrès.

    Aude Dugast, commençons par le thème général du congrès : pourquoi est-il important de redécouvrir la pensée de Jérôme Lejeune pour faire face aux défis de la bioéthique au XXIe siècle ?

    Parce que Lejeune était un grand scientifique, catholique, avec un regard véritablement prophétique sur la science et la médecine. Ce regard prophétique lui venait du plus haut niveau scientifique, d'une excellence académique reconnue dans le monde entier, et d'un grand amour pour les patients et leurs familles. Lorsque nous lisons ses conférences, ses articles, nous constatons qu'il semble parler d'aujourd'hui. Par exemple, lorsqu'il parlait de l'euthanasie il y a 40 ans, il semble décrire ce qui se passe aujourd'hui en France et dans le monde, dans les médias, dans la politique, dans la médecine. Il a compris avant tout le monde l'effondrement de la médecine et de la société. Il disait : "L'avortement, c'est l'interruption d'une vie qui dérange. L'âge n'a rien à voir là-dedans. Les personnes âgées sont autant exposées que les jeunes". Il est parti d'un discours de raison, compréhensible par tous : il est parti du serment d'Hippocrate, donc 400 ans avant la naissance de Jésus-Christ, arguant que tous les médecins, croyants ou non, sont liés par ce serment qui empêche de donner la mort.

    Le Parlement français a inscrit le droit à l'avortement dans la Constitution et il existe un risque que d'autres pays suivent cet exemple. Lejeune était un fervent opposant à l'avortement. Combien une telle figure manque-t-elle à la France et au monde ?

    Après le vote de la loi Veil, un journaliste a demandé à M. Lejeune s'il s'agissait de sa défaite. Il a répondu : "Ce n'est pas ma défaite, c'est la défaite des enfants de France. C'était très triste parce que c'était quelque chose de très concret, qui signifiait la mort de millions d'enfants. C'était une douleur très incarnée et très concrète. Mais il n'a pas baissé les bras, il a appelé à l'action. Il a dit : "Le droit à la vie n'est pas donné par les gouvernements. Les gouvernements n'ont donc pas le pouvoir de retirer ce droit à qui que ce soit. Pour que la civilisation continue d'exister, la politique devra nécessairement se conformer à la morale : à la morale qui transcende toutes les idéologies parce qu'elle est inscrite en nous par le décret impénétrable qui régit à la fois les lois de l'univers et la nature de l'être humain".

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  • Mardi Saint : Jean, Pierre et Judas

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    Evangile du jour : Jean, chapitre 13, vv. 21-33.36-38 

    A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, au cours du repas qu'il prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta : « Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera. »Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait. Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait, Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » Jésus lui répond : « C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui.Jésus lui dit alors :« Ce que tu fais, fais-le vite. » Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit. Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt. Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi. »Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant ; tu me suivras plus tard. » Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi ! » Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu ne m'aies renié trois fois.

     Homélie (homelies.fr(Archive 2007)

    Par le lavement des pieds et l’institution de l’Eucharistie, Jésus vient de manifester l’extrême de l’amour qui motive le don de sa vie comme Serviteur pour le salut des hommes. Face à cela, les personnages du « disciple bien-aimé » et de Judas représentent deux attitudes possibles.

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  • Mardi Saint : Il faisait nuit...

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    051q04c.jpgDe l'abbé Jean Gottigny sur evangeli.net :

    Aujourd'hui mardi saint, la liturgie met l'accent sur le drame qui se prépare et qui débouchera sur la croix du vendredi saint. «Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt; il faisait nuit» (Jn 13,30). Il fait toujours nuit quand on s'éloigne de celui qui est «lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu» (Symbole de Nicée-Constantinople). 

    Le pécheur est celui qui tourne le dos au Seigneur pour graviter autour des choses créées, sans les référer au Créateur. Saint Augustin décrit le péché comme «l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu». Une trahison, en somme. Une forfaiture, fruit de «l'arrogance avec laquelle nous voulons nous émanciper de Dieu et n'être rien d'autre que nous-mêmes, l'arrogance avec laquelle nous croyons ne pas avoir besoin de l'amour éternel, mais avec laquelle nous voulons maîtriser notre vie tout seuls» (Benoît XVI). On comprend que Jésus, ce soir-là, ait été «bouleversé au plus profond de lui-même» (Jn 13,21). 

    Heureusement, le péché n'est pas le dernier mot. Le dernier mot, c'est la miséricorde de Dieu. Mais celle-ci suppose de notre part un “retournement”. Un renversement de situation qui consiste à se détacher des créatures pour s'attacher à Dieu et retrouver ainsi la liberté authentique. N'attendons cependant pas pour retourner à Dieu d'être écœurés des fausses libertés que nous avons prises. Selon le mot de Bourdaloue, «nous voulons nous convertir quand nous serons rebutés du monde ou plutôt quand le monde sera rebuté de nous». Soyons plus avisés. Décidons-nous maintenant. La semaine sainte est l'occasion propice. Sur la croix, le Christ tend les bras à tous. Nul n'est exclu. Tout larron repentant a sa place au paradis. À condition de changer de vie et de réparer, comme celui de l'Évangile: «Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes; mais lui n'a rien fait de mal» (Lc 23,41).