Le monde des médias catholiques est devenu subitement bien attentif au sort de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Pas un jour ne se passe sans que nouvelles et rumeurs ne soient relayées par la presse et les réseaux sociaux pour nous tenir au courant de ce qu'il advient des disciples de Mgr Lefèbvre et de leurs négociations avec Rome. Le sort de l'Eglise serait-il lié à celui de cette fraternité? Ou bien la signification d'un rapprochement entre Rome et ceux qui se réclament de la Tradition de l'avant-concile revêtirait-elle une importance si particulière? Comme si un tel rapprochement devait équivaloir à un désaveu des orientations post-conciliaires ou, à tout le moins, à un renouement avec la Tradition antéconciliaire... L'exercice tenté par Rome ressemble assez à un grand écart : d'une part, tendre la main à d'irréductibles "paléocatholiques" , d'autre part, rassurer les tenants de la ligne postconciliaire attachés aux "précieux acquis" de Vatican II. Ces contorsions romaines parviendront-elles à marier ce qui semble être l'eau de la tradition antéconciliaire avec le feu de la révolution postconciliaire? On nous permettra d'en douter. C'est comme si Louis XVI, en 1791, avait voulu réconcilier les partisans de l'Ancien Régime avec les membres de l'Assemblée Législative. Malheureusement, on sait comment la suite s'est déroulée. Evidemment, on me rétorquera, à juste titre, que comparaison n'est pas raison. Mais, se rend-on compte, à Rome, que "l'en-soi" de la chose conciliaire n'intéresse pas grand monde et qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui sont vraiment passionnés par la lecture des constitutions de Vatican II? Plus que les textes, c'est malheureusement la signification de l'évènement qui déclenche les passions : évènement salué comme un affranchissement à l'égard de tout ce qui précède par les uns, comme l'évènement responsable du processus de destruction de la foi et des dogmes par les autres. Faut-il s'investir dans un décortiquage savant de la lettre des textes conciliaires ou plutôt procéder à une restauration énergique de la discipline ecclésiastique et de l'enseignement de la foi? Ce travail ne dépasse-t-il pas les énergies d'un pape, aussi admirable soit-il, et ne nécessiterait-il pas la convocation d'un Concile qui, à l'instar de celui de Trente, délivrerait un enseignement clair sur tous les points litigieux, faisant oeuvre dogmatique tout en mettant clairement les formes pour s'assurer que la présence de l'Esprit Saint y soit, cette fois, clairement invoquée?
Eglise - Page 1446
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Tant de bruit pour... ?
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La DSE, un phare en temps de crise
La Doctrine sociale catholique, un phare en temps de crise, par le patriarche de Venise, Mgr Francesco Moraglia
Luca Marcolivio - Traduction d’Océane Le Gall (ZENIT.org) –
La doctrine sociale n’est en rien une idéologie mais plutôt le résultat d’une réflexion sur les réalités complexes de l’existence humaine (…) et ses principes peuvent faire beaucoup pour répondre aux défis de la crise actuelle, a déclaré en substance le patriarche de Venise, Mgr Francesco Moraglia, à l’occasion de la fête du Saint Rédempteur, fêtée dimanche dernier, 15 juillet.
Mgr Moraglia, a évoqué, dans son homélie, les deux années d’épidémie de peste (1575-1576) que les habitants de Venise et le Sénat de la République ont su affronter en invoquant la protection de celui qui était le « seul » à pouvoir les sauver, et en s’en remettant à la miséricorde de Dieu, faisant le vœu solennel d’édifier une nouvelle Eglise.
En 1577, après la fin de l’épidémie, qui causa la mort à 50.000 personnes, les travaux de construction commencèrent, et en 1592 l’Eglise du Rédempteur vit le jour, et elle fut consacrée solennellement le 3e dimanche de juillet.
« Pour les Vénitiens du XVIe siècle, a commenté Mgr Moraglia – avoir eu recours au Seul capable de les aider, quand tout autre réponse résultait insuffisante, revêt une signification qui appartient à l’homme de tout temps, homme emprunt de fragilités, faiblesses, limites dues à son état de créature, auxquelles s’ajoutent celles issues de la situation de péché qui – éliminé par le baptême – reste présent dans ses conséquences comme propension au mal ».
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Le monde, avec ou sans Dieu
Tel sera le thème de la prochaine étape du "Parvis des Gentils", en septembre, à Stockholm :
Source : Anne Kurian sur ZENIT.org
La prochaine étape du "Parvis des Gentils", promu par le Conseil pontifical de la Culture, sera en Suède et traitera des nouveaux défis éthiques auxquels sont confrontés les hommes, notamment dans le domaine médical.
Une rencontre du "Parvis des Gentils" aura lieu dans la capitale suédoise, Stockholm, les 13 et 14 septembre 2012, sur le thème: « Le monde avec ou sans Dieu ». L’évènement est organisé avec le soutien de l’ambassade de Suède près le Saint-Siège. Il se déroulera à l’Académie des sciences et au centre pour jeunes « Fryshuset ».
Il traitera notamment du « rapport entre science et foi », indique un communiqué qui constate: aujourd’hui « les avancées dans le domaine médical et technique posent l’Eglise et l’éthique humaine devant de nouveaux défis ».
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Passer d'une économie du profit à une économie au profit de l'homme
De l'économie du profit à une économie au profit de l'Homme
Plan social PSA: déclaration de Mgr Pierre dOrnellas
Réagissant au plan social chez PSA, qui concerne 8.000 emplois, Mgr d’Ornellas, archevêque de Rennes, invite au « courage de passer d’une économie de profit à une économie au profit de l’homme ».
Communiqué de presse Mgr d'Ornellas :
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Surréaliste...
Nous lisons sur le site de "Tetu" : "Uruguay: une rectrice d'université écartée pour homophobie"
Pour Mercedes Rovira, l'homosexualité est une «anomalie». Pas pour l'université privée et catholique de Montevideo, dont l'Opus Dei est pourtant «le garant moral».
A la veille de sa nomination comme rectrice d'un des établissements les plus côtés d’Uruguay, Mercedes Rovira avait déclaré dans la presse que l'homosexualité était une «anomalie» et que l'orientation sexuelle d'un professeur postulant «jouait évidemment» au moment de son embauche car celui-ci devait être «un référent» pour ses étudiants. Elle aura finalement été écartée avant sa prise de fonction…
En lisant la suite, on verra que l'Opus Dei peut adopter de singulières postures...Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Enseignement - Education, Ethique, International, Sexualité, Société 1 commentaire -
Lefébvristes : un affaire à classer sans suite ?
Dans « Le Figaro » du 17 juillet , Jean-Marie Guénois note que, du côté de la Fraternité Saint-Pie X, la tactique n’est pas à la rupture. Est-ce aussi le cas du côté de Rome, après des années de palabres sans succès ? la balle est aujourd’hui dans son camp :
« Les rumeurs colportées dimanche assurant que les lefebvristes s'apprêtaient à dire un non définitif à Rome ont été démenties, lundi, par Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X. Dans une interview accordée à son site officiel Dici, il affirme: «Ce n'est pas nous qui romprons avec Rome, la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité. Pour autant il serait irréaliste de nier l'influence moderniste et libérale qui s'exerce dans l'Église depuis le concile Vatican II et les réformes qui en sont issues. En un mot, nous gardons la foi dans la primauté du Pontife romain et dans l'Église fondée sur Pierre, mais nous refusons tout ce qui contribue à l'“autodestruction de l'Église”, reconnue par Paul VI lui-même, dès 1968.»
Il ajoute: «Nous sommes catholiques, nous reconnaissons le pape et les évêques (…). Loin de nous l'idée de constituer une Église parallèle, exerçant un magistère parallèle!» ou de «nous substituer à l'Église catholique, apostolique et romaine».
Trois contradictions à concilier:
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Pas d'avenir sans politique familiale
Europe: la famille, premier réseau de solidarité
Source : ZENIT.ORG
La famille est le « premier réseau de solidarité sur lequel la société peut compter », estime Mgr Ambrosio, qui invite à la soutenir, non pas comme « patrimoine de la tradition », mais comme « avenir viable » pour la société. Il demande un jour de repos hebdomadaire pour tous.
Mgr Gianni Ambrosio, vice-président de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE), est intervenu dans le cadre du 8e sommet annuel entre l’Union européenne et les leaders religieux, jeudi 12 juillet à Bruxelles.
Mgr Ambrosio invite à la « lucidité » : « l’avenir de nos pays et de l’UE n’est pas imaginable sans un soutien fort de la famille », affirme-t-il.
Il invite également à avoir le « courage » de soutenir la famille « comme sujet social et politique », notamment parce qu’elle contribue à la société « en termes de relations, de solidarité, d’élan créatif ».
En effet, la famille « représente le premier réseau de solidarité sur lequel la société peut compter » car elle est « le « milieu de base » du souci de la personne et du partage des besoins, à la fois matériels et immatériels ».
En ce sens, l’évêque invite à « reconnaître la valeur du soin » que la famille assume, aussi bien envers « les enfants » qu’à l’égard « des personnes âgées ».
En valorisant la famille, précise-t-il, il ne s’agit pas de « défendre un patrimoine de notre tradition », mais de protéger « la garantie d’un avenir viable pour nos sociétés ».
Comment affronter la « grave crise démographique actuelle » ? Il faut, répond Mgr Ambrosio, soutenir les familles dans « la génération et l’éducation d’hommes et de femmes capables de prendre en charge le bien commun ».
A ce sujet, est nécessaire « une hausse du taux de fertilité ». D’ailleurs, cette exigence ne ferait que corroborer les désirs des européens : « les données relatives aux valeurs des Européens indiquent clairement qu’ils aimeraient avoir davantage d’enfants », affirme l’évêque.
Pour conclure, l’évêque souligne l’importance « fondamentale » de la « journée hebdomadaire commune de repos », pour la famille, « pour la vie spirituelle de ses membres et pour les relations humaines, au sein de la famille comme avec les parents et les amis ».
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L'âme de l'apostolat
Message de Benoît XVI au Carmel et aux jeunes
Source : ZENIT.ORG
« La prière confiante » doit être « l’âme de l’apostolat », déclare Benoît XVI à l’occasion de la fête de Notre Dame du Carmel. Pour le pape, la sainteté n’est possible qu’à condition d’une « prière intense ». Il lance un appel spécialement aux jeunes : « Aspirez à être totalement à Jésus, à Jésus seul, et toujours à Jésus ».
Un message particulièrement actuel dans la perspective de renouveau ecclésial voulu par Benoît XVI à travers l’Année de la foi, et dans le sillage de ses catéchèses sur la prière.
Le pape a en effet adressé un message à l’évêque d’Avila, Mgr Jesus Garcia Burillo, en la fête de Notre Dame du Mont Carmel, ce 16 juillet, et à l’occasion du 450e anniversaire de la fondation du monastère de Saint-Joseph à Avila et du début de la réforme du Carmel menée par sainte Thérèse d’Avila, docteur de l’Eglise.
“Aujourd’hui encore, comme au XVIe s., au milieu de rapides transformations, il est nécessaire que la prière confiante soit l’âme de l’apostolat, afin que résonne, avec une grande clarté, et avec un dynamisme vigoureux, le message rédempteur de Jésus-Christ. Il est urgent que la Parole de vie vibre dans les âmes de façon harmonieuse, avec des notes sonores et attrayantes”.
Le pape rappelle que c’est le Christ lui-même qui a inspiré à Thérèse d’Avila de fonder le monastère Saint-Joseph, et il dit s’unir à tous ceux qui “ont trouvé dans la spiritualité thérésienne une lumière sûre pour découvrir qu’à travers le Christ un vrai renouveau de la vie est offert à l’homme”.
Il explique en quoi consiste la sainteté : “Amoureuse du Seigneur, cette illustre femme ne désirait rien d’autre que de lui plaire en toute chose. En effet, un saint n’est pas celui qui accomplit de grandes entreprises en se fondant sur l’excellence de ses qualités humaines, mais celui qui, avec humilité, permet au Christ de pénétrer dans son âme, d’agir à travers sa personne, d’être Lui le vrai protagoniste de toutes ses actions, et de ses désirs, Lui qui inspire toute initiative et soutient tout silence ».
“Se laisser ainsi guider par le Christ n’est possible que pour qui a une vie de prière intense. Celle-ci consiste, selon les paroles de la sainte d’Avila, dans le fait de “parler de l’amitié, se retrouver fréquemment en tête à tête avec celui dont on sait qu’il nous aime” (Livre de sa vie, 8 et 5).
“La réforme de l’ordre du Carmel, dont l’anniversaire nous comble de joie intérieure, naît de la prière et tend à la prière”, insiste le pape.
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Le Cucugnan de la chrétienté
Le 22 mai dernier, nous avons fait écho à la publication de l'état des lieux du diocèse de Moulins (Allier). Au moment où des mesures de restructuration et de rationalisation surviennent dans nos paroisses, entraînant fermetures d'églises et suppressions de messes, nous serions curieux de connaître la situation exacte et détaillée de "l'Eglise qui est à Liège". Le marasme qui y règne ne doit hélas pas être très différent de celui constaté dans l'Allier. Lorsqu'on habite la deuxième ville du diocèse, Verviers, on y constate une raréfaction des célébrations et la disparition de toutes les communautés religieuses qui y étaient jadis représentées (jésuites, capucins, pères blancs, etc). On peut, sans exagérer, évoquer l'apparition d'une véritable friche religieuse (chrétienne s'entend, car il en va tout autrement de la religion islamique en plein développement). Il faudrait, pour s'en sortir, faire appel à des prêtres étrangers et à des communautés nouvelles (dites du Renouveau ou plus traditionnelles) mais la "sensibilité" des responsables du diocèse n'y est guère favorable. Ces prêtres, dit-on, risqueraient de ne pas être "en phase" avec la mentalité des chrétiens liégeois. On a pu constater cette attitude lorsque les derniers moines cisterciens ont du quitter l'abbaye du Val-Dieu. Des amis avaient contacté les Chanoines réguliers de la Mère de Dieu (Gap) qui s'étaient montrés intéressés par un établissement en ces lieux. Cela aurait permis au Val-Dieu de renaître avec une communauté religieuse d'une trentaine de moines. Le hic est que ces religieux, qui étaient également prêts à se consacrer à du ministère en paroisse, sont réputés "tradis" et attachés à la liturgie latine (mais tout disposés à célébrer en français). Il n'en fallait pas moins pour que leur installation soit refusée; ils sont allés s'établir ailleurs et le Val-Dieu est aujourd'hui le lieu d'une "expérience monastique" menée par quelques laïcs. A présent, on apprend qu'une congrégation féminine prestigieuse fondée par une Liégeoise, les Filles de la Croix qui avaient dans le diocèse plusieurs écoles et institutions, va déménager sa maison-mère en Angleterre. Tels sont les fruits de ces orientations diocésaines, allergiques à tout ce qui vient de Rome et promptes à porter au pinacle des clercs (quand ils le restent) qui réinterprètent dogmes et Ecritures à leur manière. Le prochain changement attendu à la tête de l'évêché donnera-t-il lieu à de nouvelles orientations? On peut l'espérer.
(illustration : détail de la sculpture de Geefs représentant Lucifer (perplexe?) au revers de la chaire de la cathédrale de Liège)
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"La Syrie a besoin de dialogue et non pas d’armes !"
Appel des franciscains : « La Syrie a besoin de dialogue et non pas d’armes ! »
Source : FIDES.ORG
« La Syrie a besoin de dialogue et non pas d’armes » : tel est l’appel lancé par les franciscains présents en Syrie par l’intermédiaire du Père Romualdo Fernandez OFM, Directeur du Centre œcuménique de Tabbaleh (Damas) et Recteur du Sanctuaire de la Conversion de Saint Paul se trouvant dans la capitale syrienne. Dans un entretien accordé à l’Agence Fides, le Père Fernandez remarque que « la voie principale pour sortir de la crise est celle du dialogue entre les parties. Nous demandons à tous d’accepter de s’asseoir autour d’une table et de débuter une confrontation capable d’éviter des violences, des morts et des massacres qui ensanglantent le pays depuis trop longtemps ». A propos du dernier massacre en date dans la zone d’Hama, il affirme que « c’est une tragédie, les nouvelles sont confuses et la vérité est la première victime ». Selon le religieux, « si les puissances étrangères continuent à fournir des armes et à financer les parties au conflit, la guerre se poursuivra et le nombre des victimes augmentera. Ce n’est pas là la voie de la paix : cette dernière passe par le dialogue ». En tant que chrétiens, remarque le Père Fernandez, « nous sommes ouverts à tous nos frères, de quelque religion qu’ils soient ».
En tant que franciscains, répète-t-il, « nous sommes aux côtés de la population qui souffre, des chrétiens et des musulmans et nous n’abandonnerons jamais ce pays. Nous resterons en Syrie au service de l’Evangile. Nous y étions hier, nous y sommes aujourd’hui et nous y serons demain, en temps de paix et en temps de guerre, en temps sombre et en temps lumineux, dans la certitude que le Seigneur veut que nous soyons ici et qu’Il pourvoira à nos nécessités ».
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Parler au nom de Jésus sans se préoccuper d'avoir du succès
VATICAN - Visite du Pape à Frascati : les Apôtres « doivent parler au nom de Jésus et prêcher le Royaume de Dieu, sans se préoccuper d'avoir du succès »
Frascati (Agence Fides) - Au matin du Dimanche 15 juillet, le Saint-Père Benoît XVI s'est rendu en visite pastorale dans le Diocèse suburbicaire de Frascati, où il a présidé la Concélébration eucharistique sur le parvis de la Cathédrale. Dans son homélie, il s'est attardé sur l'Evangile du jour, qui portait sur l'envoi en mission des douze Apôtres (cf. Mc 6, 7-13). « Le fait que Jésus appelle certains disciples à collaborer directement à Sa mission - a expliqué le Pape - manifeste un aspect de Son amour : à savoir qu'Il ne dédaigne pas l'aide que d'autres hommes peuvent apporter à Son oeuvre ; Il connaît leurs limites, leurs faiblesses mais ne les méprise pas. Au contraire, Il leur confère la dignité d'être Ses envoyés ». Selon l'Evangéliste, Jésus les envoya deux par deux et leur donna peu d'instructions : « les Apôtres ne doivent pas être attachés à l'argent et aux commodités... ils ne recevront pas toujours un bon accueil : parfois ils seront repoussés et ils pourront même être persécutés. Mais cela ne doit pas les impressionner : ils doivent parler au nom de Jésus et prêcher le Royaume de Dieu, sans se préoccuper d'avoir du succès ».
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Tchéquie : les biens ecclésiastiques enfin restitués aux communautés religieuses ?
Selon l’agence Apic, en Tchéquie, plus de vingt ans après la chute du communisme, la restitution des biens d’église à leurs légitimes propriétaires serait enfin sur la voie d’un règlement. Si cette loi est définitivement adoptée, elle fournira une base solide pour le travail des Eglises et des communautés religieuses dans le pays, estime la Conférence épiscopale. Les évêques relèvent néanmoins que le projet de loi n’a pas été reçu positivement par la majorité des membres du sénat dont l’approbation est encore nécessaire :
« La chambre des députés a voté vendredi la loi réglementant la restitution des biens des communautés religieuses confisqués par le pouvoir tchécoslovaque à l’époque communiste entre 1948 et 1989, soit quelque 2.500 bâtiments et 200.000 hectares de terrains. La loi a été approuvée à une courte majorité de 93 voix contre 89. Elle concerne les Eglises catholique, protestante et orthodoxe, ainsi que la communauté juive.
La loi prévoit la restitution en nature de 56% des biens confisqués pour une valeur de 3,54 milliards de francs. Le reste devrait être liquidé sous forme de compensations financières sur 30 ans pour un montant de 2,7 milliards de francs adaptés à l’inflation.
La loi doit encore être approuvée par le sénat où la majorité est aux mains des sociaux démocrates et des communistes qui jugent qu’elle dépasse la mesure. La chambre des députés peut cependant lever un éventuel veto du sénat. Il faut pour cela obtenir la majorité du nombre total des députés indépendamment du nombre des présents. La restitution des biens ecclésiastiques est en discussion en Tchéquie depuis la "Révolution de velours" de 1989. (apic/kna/mp) »