Sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :
Ref. Synode sur la synodalité : vers une Eglise démocratique ? Analyse du Club des Hommes en Noir
JPSC
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Ref. Synode sur la synodalité : vers une Eglise démocratique ? Analyse du Club des Hommes en Noir
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Alors que le pape François et le cardinal De Kesel évoquent la place de l’Eglise dans le monde et, ô merveille, se sont retrouvés en totale convergence de vue, il n'est sans doute pas inutile d'évaluer la situation réelle dans laquelle se trouve l’Église catholique aujourd’hui :
"... une Église sans importance, avec une forte tendance à la disparition. Une étude récente menée en Allemagne a conclu que seuls 12 % de la population, y compris les catholiques, pensent que la religion a une quelconque importance dans la société. C’est-à-dire que 88% ne se soucient pas de savoir si l’Église existe ou non. Et si les scandales de ces dernières années se poursuivent, il ne sera pas étrange qu’ils préfèrent directement qu’elle n’existe pas. Certes, les pourcentages seront différents dans le sud de l’Europe, aux États-Unis et en Amérique latine – la réserve imaginaire de l’Église -, mais de combien ? 20% ? 25% ? La réponse est oui, au mieux.
J’ai tiré ces données d’une vidéo du père Santiago Martín, que je recommande vivement de regarder. Et ce prêtre, qui n’est pas un traditionaliste, conclut : « La nouvelle Église a échoué ». En effet, si après le Concile Vatican II, l’Église, déjà en recul, a adopté la stratégie de s’adapter au monde pour rester au centre de l’attention et ne pas perdre les fidèles, cette stratégie s’est révélée être une erreur effrayante qui nous a conduits à la situation actuelle d’extinction.
Et il n’y a pas besoin d’études sociologiques ou d’enquêtes coûteuses menées par des consultants internationaux. Il suffit de visiter les églises le dimanche – imaginons en semaine – pour comprendre qu’elles sont vides. La même chose se produit en Europe et en Argentine. Les quelques personnes qui y allaient encore avant la pandémie ont déjà cessé de le faire à cause de la mauvaise gestion par les évêques des quarantaines décrétées par les gouvernements. Un lecteur a commenté l’article précédent du blog en ces termes : » Dans la paroisse que je fréquente, hier, dimanche, à la messe, il n’y avait que sept personnes plus deux de la chorale, le prêtre s’est presque mis à pleurer. Et il a toutes les raisons de le faire, car n’importe quelle secte, parmi celles qui prolifèrent là-bas, a beaucoup plus de consensus ». Et cela ne se passe pas seulement en Argentine. C’est une situation que l’on peut observer dans le monde entier. (...)" (source)
De George Weigel sur le Catholic World Report :
Le mythe Casaroli
La célébration romaine de l'Ostpolitik de Casaroli comme un triomphe de la diplomatie vaticane et un modèle pour l'avenir est un pur mythe.
29 septembre 2021
Lorsque j'ai rencontré le cardinal Agostino Casaroli le 14 février 1997, l'architecte de l'Ostpolitik du Vatican et de son approche discrète des régimes communistes d'Europe centrale et orientale dans les années 1960 et 1970 n'aurait pas pu être plus cordial. Je préparais alors le premier volume de ma biographie du pape Jean-Paul II, Témoin de l'espoir, et en demandant une séance avec le cardinal retraité, j'ai insisté sur deux points : Je voulais comprendre la théorie derrière l'Ostpolitik, et j'étais impatient de connaître les impressions de Casaroli sur le cardinal Karol Wojtyła avant que l'archevêque de Cracovie ne devienne pape. Nous avons discuté pendant près de deux heures, et en repensant à mes notes de cette rencontre, je trouve toujours les observations du cardinal fascinantes.
Il est intéressant de noter qu'il a exprimé son admiration pour le cardinal Stefan Wyszyński, qui a été béatifié le 12 septembre. Les deux hommes se sont affrontés pendant des années - Wyszyński pensait que l'Ostpolitik était singulièrement malvenue - mais Casaroli a fait l'éloge du primat polonais, qu'il a surnommé "un vrai prince... bien qu'il soit issu d'une famille plutôt pauvre." Ce que le diplomate du Vatican admirait chez Wyszyński, semblait-il, était le sens tactique aigu de ce dernier. Ainsi, à un moment donné, le cardinal a dit que le Primat était "comme un de ces jouets de garçon que l'on remonte" - et qui s'arrête juste avant de s'écraser (une manœuvre que Casaroli a illustrée en promenant ses doigts sur le bord de la table basse entre nous). Quant à l'homme qui l'a fait secrétaire d'État du Saint-Siège, Casaroli pensait que "la Pologne était trop petite pour la grande personnalité du cardinal Wojtyła [qui était] plus adaptée à un pape."
Le cardinal Casaroli a longuement discuté de sa relation avec le pape Paul VI, dont les portraits et les photographies étaient amplement exposés dans l'appartement du cardinal au Palazzina dell'Arciprete. L'Ostpolitik que Casaroli a menée pour le pape Paul partait d'une prémisse et d'une question : pour sauver l'Église derrière le rideau de fer, il fallait que les catholiques aient accès aux sacrements ; mais comment maintenir cet accès sous le totalitarisme ?
La réponse de l'Ostpolitik s'ensuivit : l'accès aux sacrements nécessitait des prêtres ; l'ordination de prêtres nécessitait des évêques ; obtenir des évêques en place signifiait conclure des accords avec les régimes communistes ; obtenir ces accords signifiait éviter les confrontations rhétoriques. Paul VI avait compris que ce n'était "pas une politique glorieuse" (comme il l'a dit un jour à Casaroli). Casaroli se souvient qu'"il était difficile pour [le pape Paul] de ne pas s'exprimer ouvertement et fermement" pour défendre la liberté religieuse ; l'autocensure était un "tourment pour lui". Paul VI disait souvent, à propos de diverses situations de persécution derrière le rideau de fer, "C'est impossible, je dois dire quelque chose." Mais le pape est resté "fidèle à la vision" de l'Ostpolitik, même si cela a nécessité que Casaroli le "retienne", et "ce fut une agonie pour nous." Sans surprise, Casaroli a intitulé ses mémoires publiées à titre posthume Le martyre de la patience.
Quelles que soient ses intentions, cette stratégie n'a pas réussi à créer une situation catholique viable derrière le rideau de fer. Et l'affirmation toujours entendue à Rome selon laquelle l'Ostpolitik de Casaroli a été un grand succès, ouvrant la voie à la révolution non violente de 1989 et à l'effondrement du communisme en Europe centrale et orientale, n'a aucun fondement dans la réalité historique. L'Ostpolitik a transformé l'Église catholique de Hongrie en une filiale virtuelle du parti et de l'État communistes hongrois. L'Ostpolitik a démoralisé les parties vivantes de l'Église dans ce qui était alors la Tchécoslovaquie. Elle compliquait inutilement la situation de l'Église polonaise. Et elle a donné une marge de manœuvre dans toute la région à des organisations faussement catholiques composées de partisans et de compagnons de route des régimes communistes. Telles étaient les réalités sur le terrain. Tout étudiant sérieux de cette période le sait.
L'Ostpolitik a également permis aux services de renseignements communistes de pénétrer au Vatican et de compromettre davantage les positions de négociation du Saint-Siège : une sale affaire que j'ai documentée dans le deuxième volume de ma biographie de Jean-Paul II, The End and the Beginning, en utilisant des documents originaux provenant des archives du KGB, de la Stasi allemande, du SB polonais et d'autres.
J'ai été reconnaissant de la courtoisie du cardinal Casaroli lorsque nous nous sommes rencontrés il y a 24 ans. Et si j'avoue que, contrairement à son récent critique papal, j'ai trouvé son mémoire peu instructif, je ne lui en veux pas. Néanmoins, la célébration romaine actuelle de l'Ostpolitik de Casaroli comme un triomphe de la diplomatie vaticane et un modèle pour l'avenir est une pure fabrication de mythes - et une fabrication de mythes préjudiciable. Car ce mythe façonne les politiques vaticanes d'accommodement et de "dialogue" du XXIe siècle qui sapent le témoignage moral de l'Église catholique contre la répression à Hong Kong, en Chine, au Venezuela, en Biélorussie, à Cuba, au Nicaragua et ailleurs.
L'Église persécutée mérite mieux. Il en va de même pour un monde qui a un besoin urgent de clarté morale.
Entre ombres et lumières...
De Thomas Laffitte sur le site du Courrier d'Europe Centrale :
En Ukraine occidentale, la vigueur retrouvée de l’Église gréco-catholique
De Jean Duchesne sur Aleteia.org :
Ni papophobe, ni papolâtre !
Il est aussi vain d’encenser que de débiner le pape du moment : ce n’est pas sa personnalité qui fait de lui le premier et indispensable serviteur du centrage de la foi et de l’unité des chrétiens.
Le pape, quel qu’il soit, suscite des sentiments souvent passionnés. Il a ses thuriféraires et ses détracteurs. La plupart (y compris nombre d’incroyants) voudraient qu’il bénisse ce qu’ils pensent, désirent ou font, et ils ne sont pas toujours exaucés. Les autres (dont de soi-disant catholiques) se déclarent indifférents à tout ce qu’il peut raconter, mais s’énervent que sa parole ait tant d’audience, surtout lorsque, même sans viser nommément personne, elle critique leurs idées, leurs desseins ou leurs actes. Quelles leçons tirer de ces paradoxes ?
Plus de masques pendant les célébrations (sauf à Bruxelles)
29 septembre 2021
A dater du 1er octobre, le port du masque buccal ne sera plus obligatoire lors des célébrations religieuses, sauf à Bruxelles.
L’Arrêté Ministériel publié au Moniteur belge du 28 septembre confirme ce qui avait été annoncé par les médias : à dater du vendredi 1er octobre, l’obligation de porter le masque buccal pendant les célébrations religieuses ne sera plus d’application, sauf en Région bruxelloise. La distanciation sociale avait déjà été levée antérieurement. La désinfection des mains à l’entrée et l’interdiction de contact physique durant les célébrations restent d’application. La prudence et le bon sens restent de mise en toutes circonstances. Le virus n’est toujours pas entièrement vaincu. Les Evêques appellent à nouveau à se faire vacciner : dans l’intérêt de la santé de chacun et de celle de ses semblables .
Service de presse de la Conférence des Evêques de Belgique
Un courrier de Jean-Pierre Snyers :
"La statue lumineuse de Jalhay
Tout le monde se souvient encore de cette statue lumineuse qui, en 2014 à Sart-lez-Spa (commune de Jalhay) avait défrayé la chronique et attiré des milliers de citoyens. Ce que l'on sait peut-être un peu moins, c'est que celle-ci à présent exposée dans la tour de l'église de Sart, ne cesse, chaque soir, de s'éclairer comme auparavant.Certains se souviendront aussi que selon une expertise faite par l'université de Liège, cette statue date d'il y a 50 ans et qu'une mystérieuse peinture composée de sulfure de zinc (qui est sensée expliquer le phénomène lumineux) date de la même époque, tout en excluant par là, toute supercherie dont les propriétaires actuels seraient les auteurs. Autant vous l'avouer, cette "explication" fournie par l'expertise en question qui fait la part belle à un phénomène uniquement naturel m'interroge. En effet, comment expliquer que cette statue de la Vierge n'ait commencé à s'illuminer que 50 ans plus tard après sa fabrication? Et comment expliquer aussi que celle-ci ne produise ce phénomène qu'en présence de personnes venues pour la contempler? Toute expérience scientifique devant être reproductible pour être considérée comme valable, je ne peux que me demander si, à l'époque actuelle, il serait possible de fabriquer une statue de Marie qui aurait le don de n'être lumineuse que 50 ans après sa fabrication. Il me semble que la réponse négative tombe sous le sens. De plus, m'étant rendu il y a quelques jours chez les propriétaires de cette statue pour le moins étonnante, j'ai pu constater qu'une autre statue (représentant N-D le Lourdes, précieusement conservée par les propriétaires) s'illumine également dans les mains de ceux qui la tiennent. Et ce fait n'est pas anodin car je n'en suis pas le seul témoin; en effet un spécialiste français de renom, Patrick Sbalchiero, auteur de deux dictionnaires publiés en collaboration avec l'abbé Laurentin consacrés aux phénomènes surnaturels et aux apparitions de la Vierge (tous deux publés chez Fayard) a constaté le même phénomène.
En d'autres termes, j'estime que le protocole suivi par L'ULG (en seulement deux jours), à été baclé (avec des présupposés négatifs dès le départ). Une étude sérieuse aurait demandé des mois, et une procédure pertinente aurait voulu que cette statue soit envoyée pour examen dans une université outre-atlantique sans faire référence à un quelconque miracle. Non, je ne puis me satisfaire de cette "explication" de l'ULG qui n'explique pas grand chose et surtout pas comment il est possible qu'un phénomène simplement naturel ait produit ses effets, en différé, 50 ans plus tard.
Jean-Pierre Snyers, Montforêt 19, 4190, Burnontige/Ferrières, Belgique"
Lire aussi : vierge-de-jalhay-nadia-sa-proprietaire-s-est-decouvert-des-talents-de-guerisseuse
Crédible ?
De Christopher Graney sur le National Catholic Register (Christopher Graney Christopher Graney est astronome et historien des sciences à la Specola Vaticana (l'observatoire astronomique du Vatican) à Rome et à la Fondation de l'Observatoire du Vatican à Tucson, Arizona (siège du télescope à technologie avancée du Vatican sur le mont Graham) :
Tout ce que tes amis savent sur Galilée est faux - Voici comment rétablir la vérité.
Galilée n'a pas prouvé que la Terre bouge. Il n'a pas inventé le télescope. Il n'a pas été excommunié, torturé ou brûlé. Alors, d'où viennent ces idées ?
Justus Sustermans, "Portrait de Galileo Galilei", vers 1640 (photo : Public Domain)
27 septembre 2021
Nous avons reçu un message haineux concernant Galilée ici à l'Observatoire astronomique du Vatican. C'était drôle - et pas drôle à la fois. Cela provient d'origines respectables. Et cela renvoie au problème plus large de la vérité aujourd'hui.
Le "courrier" était constitué de commentaires sur les médias sociaux. Ce printemps, notre nouveau site web, VaticanObservatory.org, a bénéficié d'une certaine couverture médiatique (le National Catholic Register en a parlé). Cette couverture nous a attiré l'attention de certains qui ne pouvaient pas concilier les siècles de travail scientifique de l'Observatoire du Vatican avec l'histoire de Galilée. Ils ont laissé des commentaires affirmant que les catholiques avaient l'habitude de "griller" les gens qui faisaient de la science, et ainsi de suite.
C'était amusant dans la mesure où ces commentateurs confiants étaient tellement mal informés. Nous avons entendu que Galilée a inventé "le premier télescope spatial", que l'Église a brûlé Copernic sur le bûcher - et Galilée aussi, qu'elle l'a torturé et excommunié, etc. Mais il n'est jamais vraiment drôle de voir des gens répandre avec assurance des informations erronées. Cela l'est d'autant moins que la désinformation est si courante aujourd'hui.
Dans le cas de Galilée, il est facile de voir pourquoi la désinformation abonde. Dans les livres pour enfants, dans les livres destinés aux touristes qui se rendent en Italie, et même dans les livres de grammaire, on peut lire que Galilée a été persécuté par l'Église pour avoir prouvé que la Terre est en mouvement, qu'il a été excommunié, et ainsi de suite. Mais Galilée n'a pas prouvé que la Terre est en mouvement. Il n'a pas été excommunié. Il n'a pas inventé le télescope. Il n'a pas été torturé, ni brûlé, et Copernic non plus. Alors, d'où viennent ces idées ?
Malheureusement, elles proviennent trop souvent de sources apparemment respectables et érudites ; qui d'autre parlerait d'un scientifique du 17e siècle ? Même récemment, un certain nombre de livres d'apparence respectable ont été publiés pour promouvoir ce que le pape Jean-Paul II a appelé le "mythe" de Galilée :
L'astronome de Harvard Avi Loeb a publié en 2021 un livre intitulé Extraterrestrial : The First Sign of Intelligent Life Beyond Earth, publié par Houghton Mifflin Harcourt - Loeb écrit que Galilée a été jugé pour hérésie par des personnes qui "refusaient même de regarder dans son télescope", et qu'il a été "forcé d'abandonner ses données et sa découverte" et de se rétracter.
Le livre de 2020 de l'historien britannique Timon Screech, The Shogun's Silver Telescope : God, Art, and Money in the English Quest for Japan, 1600-1625, publié par Oxford University Press - Screech soutient que les Anglais ont cherché à saper les missionnaires jésuites au Japon en y emportant un télescope en 1611. En effet, les jésuites enseignaient l'astronomie aux Japonais avides de sciences, et un télescope aurait semé la confusion et mis dans l'embarras toute leur mission. En effet, les télescopes permettaient à tout observateur attentif de constater que Copernic avait raison, à savoir que la Terre se déplace autour du soleil, par opposition aux jésuites.
Le livre Galileo and the Science Deniers (2020) de l'auteur populaire et astrophysicien Mario Livio, publié par Simon & Schuster - Livio soutient que les adversaires de Galilée étaient, comme le dit le titre, des négateurs de la science. Il écrit que Galilée a été contraint d'abandonner "ce qu'il considérait comme les seules conclusions logiques possibles en faveur de ce qui s'apparentait à une version du dix-septième siècle du politiquement correct", à savoir la crainte de conflits avec les Écritures.
Tout ceci est de la désinformation. Considérez l'idée de "refuser de regarder dans un télescope". Maffeo Barberini - le pape Urbain VIII - a été la force motrice derrière la condamnation de Galilée en 1633 pour suspicion d'hérésie. Barberini avait été un admirateur de Galilée. En 1620, il lui a écrit une lettre à laquelle il a joint un poème qu'il avait écrit et dans laquelle il se référait à Galilée comme à "un frère". Le poème fait l'éloge des découvertes télescopiques de Galilée, notamment les lunes qui encerclent Jupiter et les taches sur le soleil.
Mais ces découvertes n'ont pas montré que la Terre était en mouvement. Le mouvement de la Terre ne découlait pas logiquement des données disponibles. Les télescopes n'ont pas permis à un observateur attentif de constater que Copernic avait raison.
Les livres énumérés ci-dessus contiennent des erreurs, certaines assez fondamentales, malgré toutes les ressources dont dispose, par exemple, un auteur de Harvard ou un éditeur d'Oxford. Comment cela est-il possible ? Peut-être parce que nous savons aujourd'hui que la Terre est en mouvement, et parce que le mythe de Galilée est si familier. Personne ne considère que le mouvement de la Terre n'était peut-être pas scientifiquement évident à l'époque de Galilée.
Et l'Église, et en particulier Urbain VIII, est le méchant de l'histoire de Galilée. L'ancien "frère" de Galilée s'est retourné contre lui - pour des raisons incertaines, Urbain est passé de l'éloge de Galilée en poésie à une explosion de rage à la mention de son nom. Galilée n'est ni torturé ni brûlé, mais il est assigné à résidence.
Pourtant, à l'époque de Galilée, les gens étaient soumis aux châtiments les plus cruels pour des crimes relativement insignifiants. Le pont de Londres est hérissé de têtes de criminels exécutés, empalées sur des poteaux. L'esclavage était introduit dans le Nouveau Monde. Dans une époque aussi cruelle, pourquoi la traque d'un scientifique ayant des amis puissants est-elle si notoire ?
Probablement parce que le mythe de Galilée tire sa force de l'idée qu'il a été persécuté pour la science. Il est donc important de comprendre la science de l'époque. Que Galilée ait été logique en soutenant que la Terre est en mouvement, que ses opposants aient été des négationnistes de la science, que toute personne équipée d'un télescope ait pu constater que la Terre bouge - pour répondre à ces questions, il faut d'abord se plonger dans la science telle qu'elle était à l'époque de Galilée, et non se contenter de répéter de vieux mythes.
Voulons-nous la vérité ou des mythes ? Voulons-nous vraiment apprendre ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, ou voulons-nous simplement confirmer ce que nous savons déjà pour pouvoir le balancer sur les médias sociaux ? Si tout ce que nous voulons, c'est une histoire racontant que Galilée a prouvé que la Terre bouge et qu'il a été renversé par une cabale d'hommes puissants qui ne voulaient même pas regarder dans un télescope et voir par eux-mêmes qu'il avait raison, alors les livres respectables qui répètent les mythes ne posent aucun problème. Pas plus, d'ailleurs, que toutes les autres fausses informations qui abondent aujourd'hui.
Mais les catholiques doivent rechercher la vérité. C'est l'une des raisons pour lesquelles le Vatican soutient un observatoire astronomique et participe ainsi à la recherche de vérités scientifiques. Il n'y a donc rien de drôle dans le mythe de Galilée. Il n'y a rien de drôle dans la désinformation.
Tout, dans l'Eglise, commencerait-il avec Vatican II ?
De Cindy Wooden sur Catholic News Agency via le site Présence (Canada) :
Le pape rappelle à quel point le concile Vatican II a façonné sa théologie
Dans la préface d'un nouvel ouvrage, le pape François rappelle à quel point le concile Vatican II a façonné sa théologie.
(CNS photo/Libreria Editrice Vaticana)
Le pape François a déclaré que le concile Vatican II a tellement façonné sa vision théologique et pastorale qu'il n'a peut-être pas été aussi explicite qu'il aurait dû l'être pour souligner ces liens, notamment en ce qui concerne les contributions du concile à l'enseignement social catholique.
« Dans l'histoire de l'Amérique latine dans laquelle j'ai été immergé, d'abord comme jeune étudiant jésuite puis dans l'exercice de mon ministère, nous avons respiré un climat ecclésial qui a absorbé avec enthousiasme et fait siennes les intuitions théologiques, ecclésiales et spirituelles du concile et les a inculturées et mises en œuvre », écrit-il dans la préface d'un nouveau livre.
« Le concile est devenu l'horizon de notre croyance, de notre langage et de notre praxis, c'est-à-dire qu'il est rapidement devenu notre écosystème ecclésial et pastoral », a-t-il ajouté. « Tout simplement, le concile était entré dans notre façon d'être chrétiens et d'être Église, et tout au long de ma vie, mes intuitions, mes perceptions et ma spiritualité ont été simplement générées par les suggestions de la doctrine de Vatican II. »
La préface du pape François à "Fraternité, signe des temps : l’enseignement social du pape François" a été publiée le 28 septembre par Vatican News. Le livre, qui sera publié en italien le 30 septembre par la maison d'édition du Vatican, est écrit par le cardinal Michael Czerny et le père Christian Barone, un théologien italien.
La traduction anglaise, "Siblings All, Sign of the Times: The Social Teaching of Pope Francis", sera publiée par Orbis Books en 2022.
Le livre présente une lecture théologique de l'encyclique du pape, "Fratelli Tutti, sur la fraternité et l'amitié sociale, mais aussi de son enseignement social dans son ensemble, en soulignant sa continuité avec l'enseignement social pontifical et, en particulier, la vision du concile Vatican II de l'Église catholique en dialogue avec le monde et au service de celui-ci.
Le pape François a déclaré qu'aujourd'hui, plus de 50 ans après que le concile a conclu ses travaux, « il est nécessaire de rendre plus explicites les concepts clés du concile Vatican II, les fondements de ses arguments, son horizon théologique et pastoral, les arguments et la méthode qu'il a utilisés ».
Le concile a affirmé la vision « d'une Église ouverte, en dialogue avec le monde », a-t-il dit. Et ce dialogue a mis en évidence le besoin « d'une Église qui se mette au service de l'humanité, en prenant soin de la création et en proclamant et réalisant une nouvelle fraternité universelle, dans laquelle les relations humaines sont guéries de l'égoïsme et de la violence et sont fondées sur l'amour mutuel, l'acceptation et la solidarité ».
Du même souffle, le pape François a averti que le message chrétien ne peut jamais être réduit à un programme social, ni être séparé de la vie réelle au point de se concentrer uniquement sur le spirituel et l'au-delà.
« Le cœur de l'Évangile est l'annonce du royaume de Dieu, qui est la personne de Jésus – Emmanuel et Dieu avec nous », a écrit le pape. « En lui, en effet, Dieu manifeste définitivement son projet d'amour pour l'humanité, en établissant sa seigneurie sur les créatures et en insérant dans l'histoire humaine le germe de la vie divine, qui la transforme de l'intérieur. »
Le royaume de Dieu, a-t-il ajouté, « est une réalité vivante et dynamique qui nous invite à la conversion et demande à notre foi de sortir du caractère statique d'une religiosité individuelle ou réduite au légalisme, pour être au contraire une recherche inquiète et continue du Seigneur et de sa parole, qui nous appelle chaque jour à collaborer à l'œuvre de Dieu dans les différentes situations de la vie et de la société. »
Alors que le royaume de Dieu ne sera pleinement établi qu'à la fin des temps, Jésus a déjà commencé à le construire et il continue à le faire, demandant à chaque chrétien de participer à l'effort, a déclaré le pape. « Chacun de nous peut contribuer à réaliser l'œuvre du royaume de Dieu dans le monde, en ouvrant des espaces de salut et de libération, en semant l'espérance, en défiant la logique mortifère de l'égoïsme par la fraternité évangélique, en s'engageant dans la tendresse et la solidarité en faveur de nos voisins, surtout les plus pauvres. »
Du site de Famille Chrétienne :
L’intervention musclée du cardinal Parolin devant les Nations Unies
Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a dénoncé les « nouvelles interprétations des droits de l’homme » qui ont cours au sein des instances des Nations Unies, lors de la 75ème session de leur Assemblée générale. Il fustige notamment le fait que la famille soit « dénaturée » et le sort réservé aux migrants ou aux enfants avortés.
Le cardinal Pietro Parolin a fait état d’une « crise anthropologique » mondiale et a vivement dénoncé les « nouvelles interprétations des droits de l’homme » qui ont cours même au sein des instances des Nations unies, à l’occasion de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre 2021.
Le secrétaire d’État du Saint-Siège a rappelé l’appel du pape François pour une réforme de l’ONU. Il a par ailleurs plaidé de nouveau pour un cessez-le-feu mondial, pour un accès au vaccin contre le Covid-19 y compris dans les zones de conflit et pour une action commune et rapide pour sauvegarder la planète.
La dignité de la personne « piétinée »
« Le pape François considère que l’un des motifs de préoccupation les plus graves dans le monde d’aujourd’hui est la “crise des relations humaines” », a souligné le cardinal Parolin. Celle-ci découle « d’un mode de vie dominé par l’égoïsme et par la culture du déchet, où les valeurs humaines et la dignité transcendante de la personne qui y est liée sont souvent piétinées », a-t-il poursuivi. Cette « crise anthropologique » n’est pas une dispute philosophique ou académique, « mais une crise qui a d’énormes conséquences pratiques sur les Droits de l’homme ». Le “numéro 2” du Saint-Siège a alors listé un certain nombre de situations où ces droits n’étaient plus aujourd’hui correctement appliqués.
Ainsi, les migrants se trouvent « de plus en plus souvent laissés dans l’incertitude, voire noyés, dans l’incapacité de trouver un nouveau foyer où élever leur famille dans la dignité, la paix et la sécurité ». Sont aussi concernés les croyants qui « endurent le harcèlement, la persécution, la mort et même le génocide en raison de leur foi » ; les personnes âgées et les personnes handicapées qui « sont mises à l’écart, surtout lorsqu’elles sont fragiles ou considérées comme un fardeau » ; les enfants innocents, « considérés comme problématiques, rejetés par la société avant même d’être nés » ; la famille, qui est aujourd’hui « dénaturée ».
Pour le haut prélat, ces situations sont les conséquences de « nouvelles interprétations des Droits de l’homme existants, séparées de leurs valeurs universelles ». Ces « “nouveaux droits” non seulement contredisent les valeurs qu’ils sont censés soutenir, mais sont imposés en l’absence de tout fondement objectif ou de consensus international », s’indigne-t-il, dénonçant finalement « un “progrès” fallacieux ».
Accès au vaccin pour tous et désarmement nucléaire
Dans son discours, le chef de la secrétairerie d’État a évoqué la pandémie de Covid-19 en rappelant « qu’aucun État n’est capable de résoudre la crise à lui seul ». Invitant à toujours travailler ensemble, il a répété l’appel du Saint-Siège pour des vaccins « accessibles à tous, notamment dans les zones de conflit ».
Sur la question du climat, le cardinal a fait mention de la prochaine Cop 26 de Glasgow et a dénoncé les « décennies d’inaction » face au changement climatique. « Il est plus que temps d’agir », a-t-il affirmé.
Enfin, le cardinal Parolin a rappelé la position du Saint-Siège quant aux armes nucléaires. Celles-ci créent une « éthique de la peur » et empoisonnent les relations entre les peuples. « Les questions humanitaires et de sécurité nous obligent à mettre fin à la course aux armements nucléaires et à prendre des mesures efficaces en faveur du désarmement », a souligné le haut prélat qui a aussi rappelé l’appel du Secrétaire général de l’ONU et du pape François « pour un cessez-le-feu mondial ».
D'Antoine Mekary sur Aleteia.org :
La charge du Pape contre l’avortement et l’ « euthanasie cachée »
Le pape François a dénoncé le "gaspillage de chaque jour" que représente la "culture du déchet" dans son discours aux membres de l’Académie pontificale pour la vie, lundi 27 septembre. Il s’est alarmé de l’élimination, dans nos sociétés, de l’espoir porté par les enfants et les personnes âgées.
« Nous sommes victimes de la culture du déchet » qui déconsidère les plus faibles, a déploré le pape François dans son discours aux membres de l’Académie pontificale pour la vie, lundi 27 septembre. Évoquant les « enfants que nous ne voulons pas recevoir », et qu’en conséquence, on « tue directement », il a regretté que l’avortement soit « devenu très normal aujourd’hui, une habitude très laide ». Le pape François a précisé qu’il s’agissait vraiment d’un « meurtre ».
« D’autre part », a affirmé le Pape, « il y a les personnes âgées, qui sont du matériel jeté, et ne servent à rien ». Il a dénoncé une forme d’ « euthanasie cachée » qui consiste à abréger volontairement la vie des personnes âgées en ne les médicalisant pas correctement pour des raisons économiques.
La santé mondiale au révélateur de la pandémie
Le 266e pape a souligné combien la pandémie avait révélé les inégalités en matière de santé dans le monde. S’il a une nouvelle fois salué l’engagement en faveur d’une distribution équitable et universelle des vaccins, il a regretté que les « millions de décès évitables » qui adviennent chaque année suscitent moins d’inquiétude et mobilisent moins de ressources et d’énergie.
Le pontife a notamment cité les cas de la malaria et la tuberculose. Il a plaidé pour que l’épreuve traversée pendant la crise du Covid-19 par tous les pays fasse « prendre conscience de ce que signifie être vulnérable ».
Pour des soins gratuits
S’il a reconnu que « l’inflation de discours » engendrée par la crise pandémique peut donner envie de « passer à d’autres sujets », le pape François a appelé à « réfléchir calmement afin d’examiner en profondeur ce qui s’est passé ». Il a encouragé ses académiciens, pour une meilleur compréhension des faits, à privilégier une approche multidisciplinaire.
L’évêque de Rome a enfin loué les initiatives internationales telle que celle portée par le G20 pour une gouvernance mondiale de la santé. Sortant du texte de son discours, il a aussi déclaré qu’il « devrait toujours y avoir un système d’accès aux soins gratuit » et a encouragé les pays qui dispose d’une telle solidarité à la maintenir.