Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 767

  • Un document exceptionnel dénonce les graves insuffisances du document préparatoire au synode amazonien et les vrais objectifs de celui-ci

    IMPRIMER

    Du site "Pro Liturgia" (9 septembre 2019) :

    Les graves insuffisances de l'Instrumentum laboris et les véritables objectifs du synode sur l'Amazonie. Un document exceptionnel A LIRE ICI

    En voici l'avant-propos :

    De plus en plus de voix s’élèvent pour observer que le synode sur l’Amazonie, qui aura lieu en octobre à Rome (Rome ? Amazonie ?), n’aura que peu à voir avec l’Amazonie elle-même et beaucoup avec des positions idéologiques de nature politique et réformatrice dans l’Eglise. Il n’est désormais plus possible de voir les choses autrement. La situation est parfois décrite de façon ironique en déclarant que, décidément, l’Amazone se jette dans le Rhin pour aboutir finalement dans le Tibre. Certains évoquent à ce propos une sorte de néo-colonialisme à l’allemande.
    L’analyse qui suit est due à un ethno-anthropologue latino-américain qui a étudié le document préparatoire - largement décrié - au synode à venir. Il se présente lui-même comme un « Argonaute du pacifique occidental » en référence aux travaux de Bronislaw Malinowski. Il a choisi, pour des raisons personnelles, de rester anonyme. Il s’est longuement penché sur des thèmes comme l’identité culturelle et le développement des sociétés et ce, par des recherches sur le terrain, dans les communautés autochtones, que ce soient des communautés vivant dans la forêt tropicale (au Nord du Brésil) ou des communautés « repliées » autour des villes. L’auteur montre clairement comment il utilise l’un des principes de base de toute recherche anthropologique : « Le devoir principal d’un anthropologue est de présenter des faits, de développer des concepts, et de détruire les fictions et les discours creux pour ensuite faire apparaître les forces actives adaptées. » (Bronislaw Malinowski)

    ... et plus loi, ce paragraphe incisif :

    Le document préparatoire élaboré au Vatican exerce, page après page, un incroyable harcèlement, aux accents surréalistes, en faveur d’une soi-disant « culture intégrale » des habitants séculaires de l’Amazonie et en opposition ouverte à une possibilité de « culture intégrale » des européens catholiques. Chaque passage du document tend à montrer combien il est bon et juste de renier ses croyances, et de s’adapter au délire écologique en vogue inventé par ceux qui voudraient réduire ces croyances à un dramatique non-lieu. Pour les Amazoniens, renoncer à leurs shamans et pour les européens, en contrepartie, renoncer à leur foi catholique.

    Le document en PDF est accessible ICI

  • RDC : le mensonge et la corruption toujours au pouvoir après les élections truquées de janvier 2019

    IMPRIMER

    Sous le titre « L’affaire des 15 millions de dollars qui embarrasse le pouvoir » , cette analyse de Christophe Rigaud sur le site web « Afrikarabia »  (9 sept. 2019)

    Kamerhe-Tshisekedi-2018.jpg« Depuis plusieurs semaines, les soupçons de détournement de 15 millions de dollars des caisses de l’Etat empoisonnent le climat politique congolais. Il faut dire que le sujet est d’autant plus sensible que le nouveau président Félix Tshisekedi a fait de la lutte contre la corruption son principal marqueur politique. L’affaire porte sur une somme de 100 millions de dollars versée par l’Etat aux entreprises pétrolières « pour compenser leur manque à gagner ». Sur ces 100 millions, 15% de « décote » devaient revenir au Trésor public congolais. Mais le 17 juillet dernier, un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) se penche sur la transaction et affirme que l’Etat n’a jamais vu la couleur des 15 millions de dollars, qui ont été versés sur un autre compte bancaire, contrevenant ainsi « aux dispositions légales et règlementaires régissant les finances publiques », affirme l’IGF.

    Kamerhe s’enmêle

    Suite à ce rapport, qui fuite sur les réseaux sociaux, comme l’essentiel des documents officiels depuis l’élection controversée de Félix Tshisekedi, les regards se tournent inévitablement sur l’omniprésent directeur de cabinet de la présidence, Vital Kamerhe. Car le 24 août, le très puissant directeur de cabinet, demande par une lettre, qui se retrouve aussi sur les réseaux sociaux (décidément !), l’arrêt de l’enquête menée par l’Inspection générale des finances sur la gestion de l’État depuis l’investiture de Félix Tshisekedi. Deux inspecteurs de l’IGF sont également auditionnés par le bureau du conseiller spécial en matière de sécurité de la présidence, François Beya. Visiblement, le contrôle de l’Inspection générale des finances dérange au plus niveau.

    « Où sont passés les 15 millions ?»

    Depuis le début de l’affaire, Vital Kamerhe, comme la présidence sont restés silencieux, alimentant la machine à rumeurs qui ne manque pas de s’emballer, notamment sur les réseaux sociaux, où tout le monde se demande « où sont passés les 15 millions ? » Il faudra attendre ce dimanche pour que le directeur de cabinet de la présidence décide de briser le silence et de se confier à Jeune Afrique. Pour Vital Kamerhe, l’affaire est simple : « il n’y a pas eu détournement (…), cet argent n’a pas disparu et le ministre de l’économie qui a autorité sur le comité de suivi des prix pétrolier pourra vous l’expliquer ». Le hic, c’est que le ministre des finances, tout juste nommé, n’a toujours rien dit et que Vital Kamerhe ne sait donc visiblement pas où se trouve cet argent. Seul aveu gênant du directeur de cabinet : il a bien demandé la suspension de l’audit et écrit en ce sens au ministère des finances, ce qui prouve que le courrier qui a fuité sur internet n’était pas un faux. Un aveu qui met en doute la sérénité de la présidence dans cette affaire.

    Comment en est-on arrivé-là ? « L’affaire des 15 millions » résume à elle seule les 8 premiers mois de mandat de la présidence Tshisekedi, dont 7 passés sans gouvernement. Pendant ce long temps de tractations à l’infini pour tenter de composer une liste gouvernementale qui convienne à la fois à l’UDPS, à l’UNC et aux dizaines de partis composant le FCC, la présidence a dû enclencher dans la précipitation ses premières mesures d’urgence, sans passer directement par les ministères concernés. Des décisions et des décaissements d’argent ont été prises de manière peu orthodoxes, bousculant les administrations. C’est en tout cas le message que souhaite faire passer la présidence. Mais pour croire cette petite musique que tente de faire passer la présidence, il faudrait mener une enquête sérieuse et indépendante pour faire la lumière sur les 15 millions. Pour cela, pourquoi ne pas avoir laisser travailler l’IGF, visiblement capable de tracer la somme, qui aurait ensuite été retirée en plusieurs fois par des cadres du ministère de l’économie ?

    Lire la suite

  • Asia Bibi demande justice pour les victimes innocentes de la loi sur le blasphème

    IMPRIMER

    Du site AsiaNews.it (2 septembre):

    Asia Bibi, parlant pour la première fois, demande justice pour les victimes innocentes de la loi sur le blasphème

    La chrétienne, qui a été acquittée de l'accusation d'avoir insulté le prophète Mahomet, s'est réfugiée au Canada. Elle se rappelle la douleur d'avoir vu ses filles grandir sans elle, notant qu'elle pensait souvent qu'elle ne sortirait pas de prison vivante. Les prisons pakistanaises détiennent actuellement 77 personnes pour blasphème, principalement musulmanes.

    Islamabad (AsiaNews / Agencies) - Asia Bibi veut que justice soit rendue pour les victimes de la loi sur le blasphème emprisonné sans inculpation ni jugement, selon son premier entretien avec le Sunday Telegraph depuis son exil au Canada.

    Mme Bibi, une chrétienne pakistanaise, est devenue célèbre après avoir été faussement accusée d'avoir insulté le prophète Mahomet. Initialement reconnue coupable et condamnée à mort, elle a ensuite été acquittée par la Cour suprême du Pakistan.

    Malgré des délais légaux et des menaces de mort contre elle et sa famille, elle a passé neuf ans en prison. Désormais libre, mais obligée de fuir son pays, elle rappelle au monde «qu’il existe de nombreux autres cas dans lesquels les accusés restent en prison depuis des années et que la décision [en justice] les concernant reste en attente. Le monde devrait les écouter. "

    Selon le département d'État américain, 77 personnes accusées de blasphème, principalement des musulmans, se trouvent dans des prisons pakistanaises. Leurs avocats et les défenseurs des droits de l'homme affirment que les accusations qui leur sont reprochées sont fausses, souvent portées pour régler des conflits privés et faire taire leurs rivaux.

    Le blasphème est une infraction capitale et le simple soupçon suffit à déclencher des lynchages de la foule. Jusqu'ici, personne n'a été exécuté au Pakistan pour blasphème, mais les procès et les appels peuvent durer des années en raison des menaces qui pèsent sur les juges et les enquêteurs.

    L’affaire Asia Bibi est un exemple classique de justice retardée par des pressions extrémistes. Dénoncée par une collègue et par un imam en 2009, cette chrétienne de 54 ans a été jugée, condamnée et finalement acquittée le 31 octobre 2018.

    Après avoir été déclarée "non coupable" en novembre dernier, le parti extrémiste Tehreek-i-Labbaik Pakistan (TLP) a bloqué les principales villes du Pakistan, menaçant de tuer les juges de la Cour suprême et l'avocat de Bibi, Saiful Malook.

    Pour éviter de nouvelles violences, le gouvernement d’Imran Khan a été contraint de s’entendre avec les manifestants, accordant ainsi une révision du verdict de la Cour suprême. Finalement, Asia Bibi a été libérée mais n'a pas pu quitter le pays à cause de cet accord avec les manifestants. Pendant ce temps, ses filles ont voyagé au Canada.

    L'affaire a pris une tournure différente grâce aux juges de la Cour suprême Saqib Nisar et Asif Saeed Khan Khosa qui ont prouvé que toutes les charges et les preuves retenues contre elle étaient fausses.

    Le 8 mai 2019, après sept mois, elle a quitté le Pakistan pour le Canada. En pensant à ce moment, Bibi est toujours triste de ne pouvoir dire au revoir à son père ou à sa ville natale. «Mon cœur était brisé quand je suis parti de cette façon sans rencontrer ma famille. Le Pakistan est mon pays, j'aime mon pays, j'aime ma terre », a-t-elle expliqué.

    Parlant de son séjour en prison, elle déplore: «Parfois, j'étais tellement déçue et perdais courage que je me demandais si je sortirais de prison ou non, que se passerait-il ensuite, si je resterais ici toute ma vie».

    «Lorsque mes filles me rendaient visite en prison, je n'ai jamais pleuré devant elles, mais après leur départ, je pleurais seule, pleine de douleur et de chagrin. Je pensais à elles tout le temps, à leur mode de vie. ”

    Pour cette raison, personne ne devrait être traité comme elle l'était. «Je demande au monde entier d’être attentif à cette question. La façon dont une personne est accusée de blasphème sans aucune enquête appropriée, sans aucune preuve avérée, devrait être signalée.

    «Cette loi sur le blasphème devrait être réexaminée et des mécanismes d'enquête adéquats devraient être mis en place lors de l'application de cette loi. Nous ne devrions pas considérer quiconque pécheur pour cet acte sans aucune preuve. "

  • Quand le père Charles Delhez essuie le feu...

    IMPRIMER

    Quand le père Charles Delhez essuie le feu...

    Tout commence par une opinion publiée dans la Libre du vendredi 30 août : le Père Charles Delhez, jésuite plutôt réputé pour son ouverture d'esprit, y prie ses "chers amis socialistes" de ne pas banaliser le drame de l'avortement, eux qui voudraient aujourd'hui le sortir définitivement du code pénal. Du coup, quatre femmes, ténors du parti socialiste, sonnent la charge dans le même journal, le 5 septembre, refusant que l'IVG puisse être considérée comme un échec et proclamant que "protéger et améliorer le droit à l’avortement, c’est protéger les droits des femmes et leur liberté". Pauvre Père ! Ses "chères amies socialistes" l'accablent, dénonçant son paternalisme et son approche culpabilisante de la sexualité.

    Heureusement que le chanoine Eric de Beukelaer veille et dénonce sur son blog le ton politique agressif des mandataires socialistes qui, selon lui, défendent une anthropologie « individualiste » où "chacun fait de son corps ce que bon lui semble". Mais les choses ne s'arrêtent pas là : voilà que l'on apprend que la prise de position du Père Delhez a suscité un grand malaise et de l'indignation au sein du corps académique de l'UNamur en raison du fait que le Père Delhez avait fait référence à son expérience de 10 ans d'enseignement dans cette université. Le recteur de cette institution s'est même fendu d'un message électronique adressé à ses équipes (?) ; “Nous tenons à préciser que les propos de Charles Delhez n’engagent pas l’université et ne reflètent pas une prise de position de notre part. Nous l’affirmons sans ambiguïté. Nous sommes sensibles à ce débat de société et nous souhaitons qu’il soit mené dans un esprit d’ouverture, de critique et d’argumentation universitaire.” (Est-ce à dire que le Père Delhez dérogerait à cet esprit d'ouverture, de critique et d'argumentation universitaire?) Voilà donc ce que sont devenues les Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix fondées par les jésuites et qui prétendent pourtant rester fidèles à l'inspiration ignatienne.

    Pendant ce temps-là, le seul et dernier parti qui avait encore un peu de consistance sur le plan éthique et assumait une discipline commune sur des questions telles que l'euthanasie ou la dépénalisation de l'avortement vient de déclarer qu'il renonçait à cette position et laisserait désormais à ses mandataires la liberté de vote sur ces questions. Voilà ce qu'est devenu le cdH, un parti sans âme qu'il n'y a plus de raison de ne pas abandonner.

    Le soldat Delhez sera-t-il le seul à s'être ainsi exposé ? Considérera-t-on que l'intervention du chanoine de Beukelaer sur son blog constituera un renfort suffisant ? Ne verra-t-on dans la prise de position du recteur de l'université de Namur qu'une recherche d'apaisement ? Et dans la débandade éthique du cdH qu'une volonté d'ouverture ? Ou bien prendra-t-on la mesure du grave pourrissement de la situation dans notre triste royaume ? Et qu'attendent nos évêques, reclus dans leur silence, pour délivrer un message clair ? La prise en considération du pluralisme ambiant par nos excellences justifie-t-elle que l'on se terre dans les palais épiscopaux et qu'on laisse tel père ou tel chanoine prendre seul les coups dans un combat que nul catholique ne devrait déserter ?

    YW

  • Hong Kong : les chrétiens fer de lance des manifestations mais Rome se tait…

    IMPRIMER

    Hong Kong c8613729ff429ea23048ce32771b230ce1dfd64f84c97cff3cafb9def82ae067.jpegLe retrait du texte à l’origine des manifestations ne suffira pas à enrayer la mobilisation populaire mais, cœur de la révolte, les chrétiens sont gênés par les accords à hauts risques que le pape François a, pour le moins imprudemment, négociés avec le gouvernement communiste de la Chine continentale. Décryptage de Jean-Baptiste Noé sur le site web « Aleteia » (6 septembre 2019) :

    « Les chrétiens jouent un rôle important dans les manifestations qui se déroulent à Hong Kong en opposition au gouvernement actuel de la cité. Ils représentent environ 10% de la population de la ville, mais leur puissance d’action dans le mouvement de protestation est beaucoup plus importante que cette simple statistique démographique. C’est en effet eux qui contribuent à donner une âme et un souffle au mouvement de protestation.

    « Chante Alléluia au Seigneur »

    Des prières œcuméniques sont régulièrement organisées avant les départs des manifestations, auxquelles se joignent des Hongkongais non-chrétiens. Les paroisses accueillent et cachent les manifestants poursuivis par la police, leur assurant ainsi des lieux de protection. Plusieurs prêtres ont encouragé les manifestations lors de leurs homélies, justifiant la moralité de leur combat politique en faveur de la démocratie et des libertés. Les manifestants sont soutenus par le cardinal Zen, l’archevêque émérite de la ville depuis 2009, qui a toujours été un opposant farouche au gouvernement communiste de Pékin. Les évêques auxiliaires de la ville, dont Mgr Joseph Ha, encouragent également les manifestations et apportent soutien et réconfort aux personnes blessées. Cela en fait des figures tutélaires appréciées y compris par les non-chrétiens. C’est ainsi que le chant « Chante Alléluia au Seigneur » est devenu l’un des chants de ralliement des manifestants, qui reprennent ce cantique devant le siège du gouvernement et dans les avenues de la cité.

    Lire aussi :

    Hong Kong : « La mobilisation de l’Église s’incarne d’abord par la prière »

    L’un des leaders du mouvement, Joshua Wong, de confession luthérienne, revendique le fait que sa foi soit un moteur essentiel de son engagement politique. Quant aux écoles catholiques, elles ont implicitement encouragé les lycéens à manifester en disant que les élèves ne seraient pas sanctionnés pour absentéisme s’ils n’étaient pas présents en cours. Ceux-ci ont ainsi pu être libérés pour rejoindre les cortèges de protestation.

    Un soutien dans la continuité des manifestations de 2014…

    Cet engagement n’est pas nouveau, il avait débuté dès 2014 avec « la révolte des parapluies » qui avait été le premier mouvement de masse de Hong Kong en opposition à la politique de Pékin. Le cardinal Zen avait activement soutenu ce mouvement, accompagnant les manifestants et se joignant au cortège. Déjà les paroisses avaient apporté un soutien logistique et moral, ainsi que spirituel avec des prières organisées pour les manifestants. Pékin comme Hong Kong gardent en mémoire ce qui s’est passé dans le bloc soviétique au cours de la décennie 1980, quand les chrétiens s’étaient levés pacifiquement contre le régime communiste, provoquant son effondrement. Xi Jinping redoute que la Chine du PCC finisse comme l’URSS, alors que cet exemple historique est au contraire un modèle pour les manifestants.

    … mais qui est embarrassant pour Rome

    Mais cela n’arrange ni les affaires de Rome ni celle des chrétiens de Chine continentale. Pékin a effet accentué la répression à l’égard des minorités religieuses, musulmanes et chrétiennes. Xi Jinping a annoncé sa volonté de siniser la religion chrétienne, ce qui signifie la soumettre à l’idéologie du Parti communiste chinois. Depuis plusieurs mois, la répression s’est accentuée, avec destruction de croix, d’églises, arrestation de prêtres, interdiction de pratiquer le culte catholique. La présence chrétienne n’est pas compatible avec le monopole intellectuel du Parti communiste qui perçoit le christianisme comme une menace. Le rôle majeur joué par les chrétiens dans la révolte de Hong Kong apporte une justification négative à son argumentaire. Il est donc à craindre que le gouvernement de Pékin n’en profite pour renforcer davantage la répression à l’égard des chrétiens de l’intérieur. Si celle-ci a pour l’instant lieu dans les zones de l’intérieur de la Chine, elle pourrait arriver jusque dans les villes du littoral. D’où l’inquiétude de certains chrétiens de Hong Kong, qui aimeraient que les ecclésiastiques de la cité soient moins en première ligne.

    Qui sera le futur évêque ?

    Le cardinal Zen ne se prive pas pour dire tout le mal qu’il pense de l’accord conclu entre le Saint-Siège et Pékin. Nombreux sont les catholiques de Hong Kong à estimer que Rome s’est fait berner par le PCC et que cet accord est un texte de dupe. La répression actuelle semble leur donner raison. Mais des voix discordantes s’élèvent pour demander plus de modération chez les chrétiens. Carrie Lam, le chef de l’exécutif hongkongais, revendique elle aussi sa foi catholique et se reconnaît comme une chrétienne fervente.

    Un autre problème va rapidement se poser avec le choix épineux de la nomination du futur évêque de Hong Kong. Le siège est actuellement occupé par le cardinal Tong qui, âgé de 80 ans, devrait laisser sa place. Il était parti en 2017, mais son successeur étant décédé en janvier 2019, il a été nommé administrateur apostolique le temps de trouver un nouvel évêque. Son héritier naturel est Mgr Ha, fervent soutien des manifestants. Même si Rome est libre dans la nomination de l’évêque de Hong Kong, il apparaît difficile au Saint-Siège d’y nommer un adversaire résolu de Pékin. Mais ne pas nommer Mgr Ha serait perçu par les catholiques de la cité comme une soumission de Rome à Pékin, accroissant leurs craintes déjà grandes quant à l’accord conclu entre les deux pays. L’agitation de Hong Kong illustre les éternelles difficultés à concilier dans le monde l’ordre temporel et l’ordre spirituel…

    Lire aussi :

    À Hong Kong, « les Églises défendent la liberté et la démocratie »

    Ref. Hong Kong : le rôle délicat des chrétiens dans les manifestations

    JPSC

  • Irak : six martyrs victimes de l'islamisme en voie de canonisation

    IMPRIMER

    De Jean-Marie Dumont sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Six martyrs irakiens de l'islamisme en voie de canonisation

    Le caractère spectaculaire des exactions de Daech à partir de 2014 a eu tendance à faire oublier les violences qui frappaient déjà l’Irak depuis les guerres du Golfe et l’invasion américaine de 2003. Des violences dont de nombreux chrétiens locaux ont fait les frais. Le procès de canonisation de six d’entre eux vient de franchir une étape importante.

    Le 27 août, l’éparchie catholique chaldéenne Saint-Thomas-Apôtre des États-Unis a clôturé sa phase diocésaine. « En présence du Père Luis Escalante, postulateur de la cause basé à Rome, Mgr Francis Kalabat, évêque en charge de cette éparchie, a scellé les dossiers et les a présentés devant l’autel de la chancellerie », a indiqué l’Église chaldéenne. Le dossier devait être remis à la Congrégation pour les causes des saints début septembre, afin que le procès puisse entrer dans sa phase romaine.

    Les six futurs saints sont un évêque, Mgr Faraj Raho, une religieuse, la Sœur Cecilia Hanna, un prêtre, le Père Ragheed Ganni, et trois sous-diacres, Basman Daoud, Wahid Isho et Gassan Bidawid. Tous les six ont été tués dans les années 2000 en haine de la foi par des groupes islamistes. Évêque chaldéen de Mossoul, Mgr Faraj Raho a été enlevé après avoir célébré le chemin de croix en mars 2008 et retrouvé mort. Membre de la Congrégation du Cœur de Jésus, Sœur Cecilia Hanna a été assassinée en 2002 à 71 ans par trois hommes armés qui s’étaient introduits dans le monastère de sa communauté à Bagdad, où elle vivait après avoir été responsable du monastère de Mossoul. Prêtre de 34 ans, curé de la paroisse du Saint-Esprit de Mossoul, le Père Ragheed Ganni a été abattu en 2007 près de son église, juste après avoir célébré la messe dominicale. Il avait été menacé plusieurs fois et son église avait fait l’objet de plusieurs attaques. À ses côtés, sont tombés le même jour Basman Daoud, Wahid Isho et Gassan Bidawid, trois jeunes sous-diacres qui avaient insisté pour rester auprès de lui afin de le protéger.

  • Les cardinaux Brandmüller et Burke alertent tous les cardinaux sur les dangers de l’“Instrumentum laboris” du Synode amazonien pour le dépôt de la foi

    IMPRIMER

    De Jeanne Smits sur son blog :

    05 septembre, 2019

    Synode amazonien : Brandmüller et Burke alertent tous les cardinaux sur les dangers de l’“Instrumentum laboris” pour le dépôt de la foi

    Les cardinaux Walter Brandmüller et Raymond Burke ont décidé de prendre les devants face aux prévisibles attaques contre la foi et la doctrine de l’Eglise lors du synode sur l’Amazonie qui se tiendra à partir du 6 octobre prochain en interpellant directement à l’ensemble de leurs confrères du collège cardinalice – en fait pour les rappeler à leur devoir de princes de l’Eglise. Chacun de son côté a pris la plume pour écrire une lettre, en italien,  adressée à chacun des autres cardinaux, pour les alerter quant à la « dissonance », voire le caractère « contraire » au dépôt de la foi de certaines affirmations contenues dans l'Instrumentum laboris du Synode sur l'Amazonie.

    Leurs lettres, dont la Catholic News Agency a eu connaissance, dénoncent avec gravité le « flou » du document, qui « semble » même en certains points, « au regard de l’enseignement authentique de l’Eglise, lui être contraire », a ainsi écrit le cardinal Brandmüller. Faut-il rappeler que celui-ci était également signataire, avec le cardinal Burke et les défunts cardinaux Caffarra et Meisner, des Dubia sur la l’exhortation apostolique Amoris laetitia – leurs questions n’ayant pas reçu de réponses à ce jour ?

    Le cardinal Brandmüller n’a pas hésité à faire référence à la manière dont les récents synodes sur la famille et la jeunesse ont déjà été l’occasion de manœuvres peu catholiques :

    « Comme le montre l’expérience de ces derniers synodes, il faut craindre que l’on tente non seulement de manipuler la session mais aussi d'exercer une forte pression sur elle », a-t-il averti.

    « Les formulations nébuleuses de l’Instrumentum, tout comme la proposition de créer de nouveaux ministères ecclésiastiques pour les femmes, et, surtout, la proposition de conférer l’ordination sacerdotale à des viri probati font surgir le fort soupçon de voir le célibat sacerdotal remis en question », selon le cardinal Brandmüller.

    Et d’invoquer comme preuve la participation au synode du cardinal brésilien Claudio Hummes, qui préside le Réseau ecclésial pan-amazonien (REPAM), institution qui, selon Mgr José Luis Azcona, évêque émérite de Marajó (Brésil), a joué un rôle majeur dans la rédaction du texte. REPAM fait depuis sa création à la suite de la publication de Laudato si’ la promotion de l’indigénisme au sein de l’Eglise, chantant les louanges du style de vie et des vertus des tribus primitives vivant dans leur milieu naturel dans la forêt amazonienne.

    Lire la suite

  • Laeken : Messe en l’honneur du roi Baudouin ce samedi 7 septembre

    IMPRIMER

    Laeken : Messe en l’honneur du roi Baudouin ce samedi 

    Ce samedi 7 septembre à 11 heures, une messe sera célébrée en l'église Notre-Dame de Laeken en mémoire du roi Baudouin, à l'occasion du jour anniversaire de sa naissance en 1930. Cette messe répondra “à la demande d’un nombre croissant de personnes ”, explique Jean-Jacques Sanza, le curé de la paroisse, et sera présidée par Monseigneur Jean Kockerols, animée par la chorale Jan-Niklaas, sous la direction de Quinten Vandevelde.

  • RDC : "une Église qui donne la voix à un peuple sans voix"

    IMPRIMER

    De Laurence Desjoyaux sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    En RDC, un cardinal contre “les prédateurs”

    Lire la suite

  • Un journaliste est parvenu à faire le buzz dans l'avion papal

    IMPRIMER

    Du site du Nouvel Observateur :

    Pape François: "un honneur que les Américains m'attaquent"

     
    "Pour moi c'est un honneur que les Américains m'attaquent", a déclaré mercredi le pape François, dans l'avion l'emmenant au Mozambique, en recevant en cadeau le livre d'un journaliste sur les virulentes critiques des milieux catholiques ultra-conservateurs, intitulé "Comment l'Amérique veut changer le pape".

    Le pape argentin salue toujours individuellement les journalistes voyageant avec lui. "Ceci est une bombe", a glissé en souriant le pape argentin, quand le spécialiste du journal français La Croix, Nicolas Senèze, lui a remis l'ouvrage sorti le jour-même.

    Une déclaration explosive dans le monde catholique que le nouveau porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a tenté de minimiser: "Dans un contexte informel, le pape a voulu dire qu'il considère toujours comme un honneur les critiques, particulièrement quand elles proviennent de personnes autorisées, et dans ce cas d'un pays important".

    "Par ses paroles, le pape, sous le feu des attaques des ultra-conservateurs américains, n'entend pas changer ses idées fondamentales", a commenté l'auteur du livre.

    Un avis partagé par Philippine de Saint Pierre, directrice de la chaîne de télévision française KTO, qui s'étonne qu'aux Etats-Unis le plus important réseau télévisé catholique, EWTN, "ne cache pas ses réticences devant les orientations du pontificat".

    "La déclaration du pape va enrager beaucoup de monde dans les cercles conservateurs catholiques aux Etats-Unis, qui vont redoubler d'ardeur dans leur campagne anti-François", prédit Ines San Martin, spécialiste du site américain Crux.

    Dans son livre devenu le centre de l'attention d'un avion rempli de journalistes américains en route pour l'Afrique, Nicolas Senèze explique à l'AFP avoir "raconté une année écoulée particulièrement difficile pour le pape, au cours de laquelle une frange ultra-conservatrice du catholicisme américain a tenté de le pousser à la démission".

    Lire la suite

  • Voyage du pape en Afrique : pourquoi ce continent est le grand espoir de l'Église catholique

    IMPRIMER

    De Lebo Diseko sur le site BBC News Afrique :

    Le Pape François en Afrique : Le continent est-il le grand espoir de l'Église catholique ?

    Le pape François commence une visite en Afrique dans trois pays mercredi.

    Il s'agira de sa quatrième visite sur le continent depuis qu'il est devenu chef de l'Église catholique romaine en 2013.

    Son prédécesseur, le pape Benoît XVI, a effectué deux visites en Afrique pendant ses huit années de pontificat.

    L'importance de l'Afrique pour l'Église catholique peut se résumer en un mot : la croissance. L'Afrique a la population catholique qui croît le plus rapidement dans le monde, tandis que l'Europe occidentale, autrefois considérée comme le cœur du christianisme, est devenue l'une des régions les plus laïques du monde, selon le Pew Research Center basé aux États-Unis. 

    Beaucoup de ceux qui s'identifient comme chrétiens en Europe occidentale ne vont pas régulièrement à l'Église. En revanche, le christianisme, dans ses différentes dénominations, se développe dans toute l'Afrique.

    Le Pew Research Center prévoit que d'ici 2060, plus de quatre chrétiens sur dix seront en Afrique subsaharienne. Une étude publiée par le Center for Applied Research, basé aux Etats-Unis, a montré qu'entre 1980 et 2012, le nombre de catholiques dans le monde avait augmenté de 57% à 1,2 milliard, mais que la croissance en Europe n'était que de 6%, contre 283% en Afrique. "Je pense que l'avenir de l'Église catholique s'inscrit en Afrique", dit Nicolette Manglos-Weber, professeure adjointe de religion et société à l'École de théologie de l'Université de Boston.

    La construction d'écoles et d'hôpitaux

    La croissance en Afrique s'explique en partie par le fait que sa population globale augmente plus vite que celle de tout autre continent. Cependant, il y a d'autres raisons parmi lesquelles le fait qu'en faisant partie de l'Église catholique, les gens font partie "d'une institution sociale qui fournit beaucoup de soutien et de sécurité dans des endroits où la vie est précaire", souligne Mme Manglos-Weber.

    "L'Église fournit des hôpitaux, des écoles et d'autres services sociaux. Ce sont des choses que les gouvernements postcoloniaux en Afrique ont eu du mal à fournir à grande échelle." Le rôle des catholiques dans l'offre de tels services "dépasse de loin ce que les églises protestantes ou les communautés islamiques ont pu faire", ajoute Mme Manglos-Weber. 

    Le pape François a également augmenté la représentation africaine aux échelons supérieurs de l'Église catholique. Bien que la majorité des cardinaux viennent encore d'Europe et d'Amérique du Sud, il a nommé 10 cardinaux africains, contre six nommés par son prédécesseur. Le pape François est le premier pontife des pays du Sud, un terme utilisé pour décrire les pays à faible et moyen revenu en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

    Le pape a déjà visité cinq pays africains: le Kenya, l'Ouganda, la République centrafricaine, l'Egypte et le Maroc. Et, pour sa présente tournée, le souverain pontife se rendra au Mozambique et sur les îles de Madagascar et de Maurice. Tandis que son prédécesseur a visité trois pays africains.

    "Le Saint-Père voulait un hôtel très simple et a rejeté le premier choix envoyé au Vatican, demandant un logement moins cher pour ses secrétaires, sous-secrétaires, évêques et cardinaux", a déclaré un responsable d'église au Mozambique, cité par les médias locaux. Lors de sa visite au Kenya en 2015, le pape François s'est rendu dans le bidonville de Kangemi, à la périphérie de la capitale, Nairobi, et a dénoncé ce qu'il a appelé "les nouvelles formes du colonialisme". Il a dit à la foule qu'il voulait "dénoncer les injustices que vous subissez", et a qualifié les bidonvilles de "blessures" infligées par l'élite.

  • La subversion gay à l'oeuvre dans l'Eglise de Belgique ?

    IMPRIMER

    Une étrange soutenance de thèse par un ecclésiastique tournaisien ce 3 septembre 2019 à l'UCL le laisserait penser, d'autant plus que ce prêtre fait partie de l'équipe des formateurs du séminaire de Namur. Derrière une présentation alambiquée et sous un jargon qui évite de dire clairement les choses, l'objectif semble évident : donner droit de cité à l'homosexualité dans l'Eglise. Contentons-nous de rappeler que cela va clairement à l'encontre de la doctrine catholique telle que formulée dans la Lettre publiée le 3 juin 2003 par la Congrégation pour la doctrine de la foi intitulée Considérations relatives aux propositions visant à reconnaître légalement les unions entre personnes homosexuelles qui s'oppose formellement au mariage entre personnes de même sexe. Ce document indiquait clairement que « la reconnaissance légale des unions homosexuelles ou le fait de les placer au même niveau que le mariage signifierait non seulement approuver un comportement déviant [...], mais aussi occulter des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité ». Mais, d'après ce doctorant, le vent aurait tourné à Rome et ces normes seraient "ré-énoncées dans une perspective plus inclusive par le magistère pontifical, sous l’impulsion du pape François."

    SOUTENANCE PUBLIQUE DE THÈSE DOCTORALE : Bruno Vandenbulcke

    Monsieur Bruno Vandenbulcke, de Tournai, présentera sa dissertation doctorale pour l’obtention du grade de docteur en théologie et la soutiendra publiquement le mardi 3 septembre à 13h00 dans l’auditoire DESC 85, Grand-Place, 45 à Louvain-la-Neuve.

    Le jury est composé de MM. les professeurs

    1. Gaziaux, président
    2. Jacquemin, promoteur
    3. Join-Lambert,
    4. Bondolfi, correcteur extérieur (Université de Genève)
    5. Biancu, correcteur extérieur (Université de Rome)

    Le couple homosexuel et la formation morale des sujets chrétiens.

    Approfondir la vie baptismale comme école de capacités et de responsabilités.

    Penser le couple homosexuel chrétien, ses engagements à la fidélité et ses fécondités, en résumé, sa moralité, demeure une entreprise inquiète d’elle-même en théologie catholique. C’est qu’un tel projet nécessite de travailler sur tous les fronts engagés, ceux de l’identité chrétienne, de la représentation du couple légitime, de l’altérité à discerner, de l’alliance à construire, de l’autorité à situer. L’indice du baptême devient à ce moment-là précieux pour penser les chemins de vie qui se décident à deux, orientés vers la fidélité et la fécondité. Les partenariats homosexuels peuvent y écouter les résonances dont ils ont besoin pour avancer dans leurs propres configurations, recentrés sur une acceptation forte et originale de la dignité humaine, à l’épreuve d’une sensibilité contemporaine qui promeut la discussion, la communication et le débat quand est visé le bien commun. La référence au baptême comme sacrement initiatique et comme dynamisme existentiel provoque une occasion favorable pour situer tout un chacun devant l’édification du relationnel humain et chrétien. Le baptême comme socle de la réelle identité des enfants de Dieu signifie le lieu où hommes et femmes peuvent se retrouver, se situer, se regarder, s’exprimer. La référence au baptême nous situe encore dans une acception plus relationnelle de la vérité morale. Elle nous indique qu’en régime chrétien, la vérité énoncée prend en compte son destinataire. Les préceptes forts et les certitudes inébranlables peuvent alors opérer un mouvement de rétrogression pour rendre la respiration et donc l’éthique disponibles. Nous avons divisé notre recherche en quatre chapitres articulés. Nous sommes partis dans un premier chapitre d’un dialogue avec les normes magistérielles romaines et leurs traductions anthropologiques et psychanalytiques. Ces normes ont en effet forgé un imaginaire qui a dessiné et dessine encore des contours de discernement des comportements sexuels. Elles ont souvent été utilisées pour défendre un ordre familial (!) et critiquer l’idée même de famille homoparentale perçue comme une idéologie contraire au bien des enfants (!!). Elles ont en retour suscité divers contre-discours ainsi que des accommodements quand leur mise en œuvre ne correspondait que difficilement aux aspirations des sujets contemporains et aux réalités de leurs vies. Depuis quelques années, ces normes sont ré-énoncées dans une perspective plus inclusive par le magistère pontifical, sous l’impulsion du pape François. Nous nous proposons ensuite, dans un deuxième chapitre, de rencontrer la situation concrète des personnes homosexuelles chrétiennes ayant fait le choix d’une vie commune. Il nous semble intéressant de nous tourner vers les milieux associatifs qui accompagnent de telles trajectoires, qui donnent « voix au chapitre » à des itinéraires atypiques de vie chrétienne. En nous mettant à l’écoute de ces associations, nous espérons prendre le pouls d’une question portée non par des personnes isolées mais relayée par des expériences porteuses d’intuitions partageables. Le troisième chapitre part du constat que la référence au baptême joue le rôle de principe inclusif au sein des associations. Elle catalyse en outre les approches des auteurs et des théologiens qui les soutiennent. Nous comprenons que revenir par ce biais vers la condition chrétienne est porteur pour penser l’éthicité du couple homosexuel. Ce chapitre constitue le cœur de notre recherche. Enfin, dans un quatrième chapitre, plus audacieux mais soucieux de rejoindre le concret de bien des vies, nous nous risquons à quelques ouvertures. (les passages soulignés en caractères gras sont du fait de belgicatho)