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Eglise - Page 813

  • "Choose Life" (15-19 avril) : un festival pour les jeunes et par les jeunes

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    Festival Choose Life : pour les jeunes et par les jeunes

    Du 15 au 19 avril prochain, le festival Choose Life rassemblera une centaine de jeunes de 12 à 30 ans à Soignies (Belgique). Durant quatre jours d’une grande intensité, les adolescents, animés par d’autres jeunes et des jésuites, pourront vivre l’expérience d’une Église jeune et joyeuse, grâce à la spiritualité ignatienne… mais aussi grâce à la musique et aux arts de la scène.

    Le festival Choose Life est conçu et animé par des jeunes de 18 à 30 ans à destination des ados de 12 à 17 ans. En 2001, le Réseau Jeunesse ignatien belge décide de créer une nouvelle activité pour les 12-18 ans. Nous souhaitions permettre aux jeunes de faire une expérience de foi qui puisse être suffisamment longue et ressourçante. Un temps d’Église jeune, joyeuse et dynamique, un vrai défi pour ces générations qui sont confrontées au vieillissement dans leur église locale. Vivre l’Évangile et se former ensemble, “les jeunes par les jeunes”. Un langage jeune et une culture jeune.

    L’essentiel, pour nos participants, c’est la musique. Celle-ci occupe une large place au festival, qui dispose de son propre orchestre, “le Band”. Chaque soir, un groupe de pop, rock, louange, rap ou autre style, est invité. Ces groupes musicaux proviennent de Belgique, de France et de Suisse. Ainsi, le festival est l’occasion de lancer de nouveaux groupes, en leur donnant l’occasion de réaliser leur premier “vrai concert”.

    Comment être jeune chrétien ?

    Dieu peut-il être notre guide ? Être jeune chrétien ce n’est pas si facile. Nous sommes souvent influencés et happés par toutes les sollicitations du quotidien. Il n’y a pas de formules magiques, ni de mode d’emploi. Au festival, un thème est proposé chaque année pour nourrir et creuser sa foi. Cette année, le thème est : “Riches de nos différences ! Let’s be one !” S’appuyant sur l’évangile de Jean (17, 21), les jeunes seront invités à suivre le Christ, qui nous montre le chemin de l’unité. “Que tous soient uns”. Ensemble, ils le vivrons avec Lui.

    Diverses activités sont proposées chaque jour : ateliers sportifs et artistiques, forum sur les enjeux de société, des temps forts de célébration et d’intériorité, un grand jeu, etc.

    Pour les jeunes, par les jeunes

    La coordination comporte sept jeunes âgés de 18 à 30 ans, et deux jésuites, Benoît Willemaers et Éric Vollen. La mission de ce groupe : choisir le thème, gérer les pôles (technique, pédagogique, artistique, le Band, secrétariat et finance, les activités, les concerts, le fil rouge, etc.) en parrainant une petite équipe de jeunes affectée à chacune de ces tâches ; il faut aussi superviser l’ensemble du festival et organiser les week-ends de formation. Ceux-ci sont essentiels pour souder le groupe des 40 animateurs, et pour susciter les talents les plus variés, alimenter le travail et l’imagination créatrice des pôles.

    En outre, pendant le festival, les jeunes sont répartis dans des « Frats », petites équipes de 8 à 10 jeunes encadrés par deux animateurs. Ainsi, l’animation tout entière est confiée aux jeunes. C’est l’occasion pour eux de partager leur foi, de l’approfondir, de la transmettre aux plus jeunes et d’offrir à ceux-ci un espace de parole et d’échange.

    Nourrir sa foi et l’approfondir

    Pour beaucoup de jeunes, le festival est l’occasion, avant 18 ans, d’avoir un lieu d’Église où ils peuvent vivre et expérimenter leur foi. Après 18 ans, ils se forment pour devenir acteurs dans l’Église et prendre des responsabilités diverses selon leurs talents. Ces dernières années, dans les diocèses francophones de Belgique, plusieurs responsables des pastorales jeunes ont été très actifs dans le festival. Un de nos objectifs est d’ailleurs de former des jeunes adultes à prendre leurs responsabilités dans l’Église en devenant acteurs et en donnant une colonne vertébrale à leur foi et à leur vie spirituelle, grâce à la spiritualité ignatienne. En 17 ans, plus de 400 jeunes ont été animateurs et plus de 1200 jeunes de moins de 18 ans ont été animés.

    Les arts de la scène, une école de vie

    Tout est occasion à se former. Ainsi, le multimédia, le son et les lumières, la vidéo, le théâtre, le chant et la musique, sont autant de disciplines où les jeunes sont invités à s’engager avec beaucoup de rigueur et de professionnalisme. Les jeunes se forment et en forment d’autres.

    Chaque année, le Band compose une chanson à partir du thème et une vidéo en quatre épisodes est produite. Chaque jour, un sketch introduit le thème de la journée. Le multimédia et la régie sont entièrement confiés aux jeunes. C’est ainsi qu’ils apprennent à exercer des responsabilités, qu’ils découvrent leurs talents et qu’ils apprennent à s’affirmer et à avoir confiance en eux. L’expression personnelle de leur foi et leur recherche de sens s’expriment de bien des manières, à travers une culture 100% jeune.

    Éric Vollen sj
    Source : Échos jésuites, 2017-1, p 14-15.

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    Festival Choose Life 2019 : du 15 au 19 avril 2019 à Soignies (Belgique)

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    Informations pratiques

    Dépliant-invitation édition 2019

    Site web du festival Choose Life

  • Le grand livre politique du cardinal Sarah

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    De Guillaume de Thieulloy sur le site "les 4 vérités" :

    Cardinal Sarah : un grand livre politique

    J’ai beaucoup d’admiration pour le cardinal Sarah, originaire de la Guinée française. Je me promettais donc, en ouvrant son dernier livre, un bon moment capable d’élever l’âme. De ce point de vue, je n’ai pas été déçu, mais j’ai été surpris de constater à quel point ce livre était aussi un grand livre politique.

    C’est de cet aspect que je voudrais parler ici.

    Que le cardinal ne soit pas très « politiquement correct » était déjà clair. J’avais naguère été frappé par un livre – paru alors même que la société française pataugeait en plein psychodrame sur l’identité – où l’auteur disait sa reconnaissance à la France pour lui avoir appris à dire « nos ancêtres les Gaulois » – lui donnant par là même accès à sa riche culture.

    Dans son dernier livre, le cardinal n’est pas plus adepte de la langue de bois ni des inepties médiatiques à la mode.

    La première chose que je retiens de cet ouvrage, sur le plan politique, c’est une profonde défiance pour le mondialisme – c’est-à-dire cette idéologie qui voudrait faire des nations et des civilisations des survivances archaïques, des hommes des êtres interchangeables, et des frontières des ennemis à combattre.

    Pour le cardinal Sarah, au contraire, bien connaître notre identité, bien maîtriser nos frontières est la condition de tout échange pacifique entre des personnes humaines.

    Logiquement, il a donc des mots très durs contre l’immigration incontrôlée. Il la critique d’un double point de vue. Comme fils de l’Afrique souffrant de voir la jeunesse de son continent l’abandonner et comme fils de la civilisation européenne souffrant de voir l’Europe devenir une sorte de « no man’s land », sans identité ni culture.

    Au mondialisme, à l’invasion migratoire, il oppose une sorte d’écologie des civilisations où la diversité des cultures humaines apparaît comme une richesse (voulue par Dieu lui-même) et non comme un handicap.

    À la suite de Benoît XVI, il place le débat très haut, ciblant prioritairement la crise culturelle et identitaire de l’Occident.

    « L’Occident ne sait plus qui il est, parce qu’il ne sait plus et ne veut pas savoir qui l’a façonné. Cette autoasphyxie conduit naturellement à une décadence qui ouvre la voie à de nouvelles civilisations barbares, écrit-il. »

    Le grand prélat désigne sans ambages le totalitarisme islamique comme un ennemi. Mais il insiste aussi sur le fait que l’Occident est menacé également par le totalitarisme nihiliste. D’ailleurs, nihilisme et islamisme se nourrissent l’un l’autre.

    Plus remarquable encore, le cardinal Sarah invite à ne pas croire que la démocratie libérale soit l’horizon indépassable de la pensée comme disait Sartre du communisme.

    Je note enfin une condamnation appuyée de la répression macronienne contre les gilets jaunes. Emmanuel Macron est d’ailleurs ciblé plusieurs fois comme symbole du dirigeant mondialiste, indifférent à son peuple et à sa culture et soumis aux puissances d’argent. Dans le même temps, le cardinal loue les « populistes » européens comme Matteo Salvini et Viktor Orban pour leur courage à défendre leurs peuples.

    En bref, voici un livre d’une remarquable hauteur de vue, capable de réveiller les Européens pour qu’ils défendent enfin leur civilisation si nécessaire au monde !

  • La rencontre entre le pape et Xi Jinping n'a pas eu lieu : un échec cuisant pour la Secrétairerie d'État

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    Nous avions relayé sur belgicatho cette note publiée par les Missions Etrangères de Paris annonçant une probable rencontre entre le président chinois et le pape; il n'en a rien été comme le souligne le site "Benoît et moi" :

    Vatican-Chine: l'affront de Xi Jinping à François

    De passage à Rome, le président chinois n'a pas répondu à l'invitation du Pape. C'est un échec cuisant pour la diplomatie vaticane (26/3/2019)

    XI JINPING SNOBE OUVERTEMENT BERGOGLIO

    Campari & De Maistre  (24 mars 2019) Traduction de "Benoît et moi" :

    De nombreux journalistes ont longuement écrit qu'à l'occasion de la visite du président chinois en Italie, Bergoglio et son entourage se sont déclarés «disposés à rencontrer Xi». Des sources de la presse disent qu'être disposés signifie en fait que la diplomatie du Vatican a tout fait pour qu'il y ait une photo du Pape avec le dictateur athée, mais nada. Pour Parolin, en campagne électorale pré-conclave, c'est un camouflet. Concrètement, nous disent des sources anonymes, le Vatican s'est prosterné de toutes les façons possibles mais n'a reçu que des affronts! 

    La postérité verra la photo de Xi Jinping avec Di Maio [actuel ministre "Cinq étoiles" du travail] mais pas avec Papa Francesco !!!!

    Voici ce qu'écrivait Il Corriere della Sera il y a quelques jours.

    Titre: Le président chinois en Italie : pour le Pape, un refus serait un échec. 

    "Chapeau": Le refus de Xi Jinping, en visite dans notre pays depuis le 21 mars, de rendre visite à Bergoglio au Vatican renforcerait les courants qui, au sein du Saint-Siège, se sont toujours méfiés de l'accord secret et provisoire avec la Chine. 

    Texte: (...) C'est pourquoi, comme le Corriere l'avait anticipé, François souhaite fortement la rencontre. Il a beaucoup investi dans l'ouverture de la voie chinoise, au prix de l'accusation de «vendre» les catholiques chinois dans la clandestinité sur l'autel d'une entente: une critique derrière laquelle on peut aussi voir la méfiance des Etats-Unis, irritée par la stratégie de François. Mais Xi rencontre une résistance symétrique et opposée dans la nomenklatura du Parti communiste chinois, perplexe à l'idée de légitimer les accords provisoires conclus avec le Vatican. Et, du moins pour l'instant, il semble que ces perplexités soient toujours d'actualité.

    Dans la pratique, nous croyons comprendre que les Chinois ont un minimum de pudeur. Etant donné qu'ils emprisonnent et persécutent les chrétiens, ils se demandent pourquoi ils devraient rencontrer leur chef! Ils ne se moquent pas des gens, eux.

    La rencontre n'a donc pas eu lieu (...). Un échec cuisant pour la Secrétairerie d'État...

  • Le nouveau livre du cardinal Sarah : un livre prophétique et réconfortant

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    De Jean-Marie Dumont sur le site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne"

    Le nouveau livre du cardinal Sarah : prophétique et réconfortant

    Le cardinal Robert Sarah

    Le cardinal Robert Sarah est préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements

    ©M.MIGLIORATO-CPP-CIRIC

    MAGAZINE – Trois ans après son livre sur le silence, le cardinal guinéen prend à nouveau la parole. Prophétique et réconfortant.

    En cette période particulièrement difficile pour l’Église, le nouvel ouvrage du cardinal Robert Sarah, Le Soir approche et déjà le jour baisse, constitue une véritable bouffée d’air frais. En près de cinq cents pages, le cardinal guinéen âgé de 73 ans livre, sous la forme d’un entretien au long cours avec Nicolas Diat, la troisième partie de sa trilogie entamée avec Dieu ou rien (2015) et poursuivie avec La Force du silence (2016). Il y a un lien entre le silence habité dont il parlait en 2016 et la parole qu’il prend, dans cet ouvrage, près de trois années plus tard. Ce lien est Dieu, la foi et la prière, qu’il place au centre de tout, et dont le rejet et l’oubli sont pour lui la source ultime de tous les maux de l’Église et du monde moderne.

    « Ne doutez pas ! »

    « J’ai voulu ce livre pour réconforter les chrétiens et les prêtres fidèles », confie l’actuel préfet de la Congrégation pour le culte divin. « Restez sereins et confiants comme la Vierge et saint Jean au pied de la croix. [...] Les chrétiens tremblent, vacillent, doutent. J’ai voulu ce livre pour eux. Pour leur dire : ne doutez pas ! Tenez ferme la doctrine ! Tenez la prière ! » Alors que l’Église est ébranlée par des « abominations », évoquées dans un premier chapitre intitulé « Hélas, Judas Iscariote », le cardinal estime qu’il est de son devoir de rassurer et d’encourager les croyants dans ce qui est au cœur de leur foi : la conversion, les sacrements, la recherche de la sainteté.

    La prière occupe une place particulière dans ces conversations, nourries de nombreuses références intellectuelles et spirituelles (souvent françaises). « Celui qui ne prie plus a déjà trahi », déclare-t-il gravement. « Priez intensément ! », demande-t-il, citant en exemple les religieux contemplatifs et invitant à l’adoration régulière du Saint-Sacrement. La prière n’est-elle pas le « sang qui irrigue le cœur de l’Église » ?

  • L’Église congolaise a payé cher l’alternance démocratique

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    De Marie Malzac sur le site du quotidien La Croix :

    Mgr Fridolin Ambongo : « L’Église congolaise a payé cher l’alternance démocratique »

    Défenseur de longue date du peuple contre l’oppression politique en République démocratique du Congo, l’archevêque installé en novembre 2018 est de passage en France pour la Nuit des témoins, organisée par l’Aide à l’Église en détresse (1).

    Il en appelle à la communauté internationale pour lutter contre l’influence persistante de Joseph Kabila.

     

    La Croix : Après 17 ans de règne de Joseph Kabila, son opposant Félix Tshisekedi est aujourd’hui le président du Congo. Pourquoi les évêques congolais considèrent-ils sa victoire comme peu crédible ?

    Mgr Fridolin Ambongo : Le peuple a longtemps attendu l’alternance politique et s’est battu pour cela. L’accord de la Saint-Sylvestre a été signé entre l’opposition et Joseph Kabila le 31 décembre 2016, sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Ce texte prévoyait la mise en place d’une transition politique jusqu’à la tenue des prochaines élections présidentielle, législatives et communales en 2017.

    À lire aussi : Le combat de l’Église de RD-Congo pour la « vérité des urnes » 

    Finalement, les élections n’ont pas eu lieu à la date prévue. Après les évêques, ce sont les laïcs qui se sont levés. De décembre 2017 à février 2018, le Comité laïc de coordination (CLC) a organisé de grandes mobilisations pour demander l’alternance démocratique. Il y a eu des morts, des lieux de culte ont été saccagés, des prêtres humiliés. L’Église a payé le prix fort pour que des élections puissent avoir lieu.

    Finalement, en décembre, le peuple a voté en faveur d’une rupture avec le régime de Kabila. Hélas, le scrutin a été entaché par la tricherie. D’après ce qu’ont rapporté les 40 000 observateurs déployés par l’Église catholique pour l’élection, Martin Fayulu, un autre opposant de l’ancien président, a recueilli 60 % des suffrages. Mais c’est Félix Tshisekedi qui a été déclaré officiellement vainqueur, car Kabila a œuvré en ce sens. L’issue finale de l’élection demeure une grande frustration pour le peuple.

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  • L'Eglise et ceux qui se targuent de la sauver

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur son blog ('Metablog') :

    L'Eglise et ses "sauveurs"

    Cet article est paru dans le dernier numéro de Monde et vie (cf. monde-vie.com). 

    Il y a incontestablement, dans l’Eglise, un choc post-traumatique que chacun vit à sa façon. Et puis il y a ces hommes d’Eglise qui déroulent imperturbablement la partition qu’ils ont écrite pour promouvoir enfin une Eglise nouvelle, une Eglise autre. Une autre Eglise.

    Faut-il incriminer cinquante ans de laxisme dans l’Eglise pour expliquer la situation actuelle de l’Epouse du Christ ? Il y a un autre motif que l’on ne doit pas se cacher à soi-même : le monde change, la transparence y est désormais de rigueur, comme M. Castaner vient de le comprendre à ses dépens, alors que sa présence entre Minuit et deux heures du matin dans une boîte de nuit proche de son Ministère, fait le tour des réseaux sociaux, images à l’appui. L’Institution ecclésiale est soumise à ces contraintes nouvelles. Il faut bien reconnaître que, s’affichant comme professeur de vertu, elle est devenue la risée des médias ; elle est sans cesse sous les projecteurs (spotlights), une affaire de mœurs la concernant chassant l’autre. Aujourd’hui 15 mars, c’est l’ancien curé de la cathédrale de Santiago du Chili, Tito Rivera, qui est accusé d’avoir endormi sa victime, un homme venu lui demander de l’aide avant de la violer… Homosexualité violente aujourd’hui. Demain ce sera de la pédophilie. Et après-demain un abus de position dominante sur telle religieuse, comme on l’a vu dans le documentaire d’Arte. L’Eglise est violemment mise en cause dans les personnes de ses ministres. Elle va devoir boire le calice jusqu’à la lie. Certains hommes d’Eglise ont essayé de s’opposer à cette terrible opération transparence (on parle de glasnost en russe) en se cachant derrière la culture du secret qui caractérise les vieilles institutions. Peine perdue ! Le tourbillon des réseaux sociaux se charge de diffuser les paroles ou les images, ou même (dans le cas du cardinal Barbarin), un bon réalisateur se donne la peine de les reconstituer à l’aide d’un film qui a toute l’éloquence d’une vraie œuvre d’art, même si elle déborde parfois par rapport à la réalité des faits.

    Un complot divin

    Quoi qu’on puisse penser de ce sale imbroglio, nous entrons tous dans une autre phase de l’histoire de l’Eglise, où le plus important ne sera plus de tenter de « s’adapter » à l’infini aux désidératas des personnes. Il s’agira bien plutôt, pour le prêtre désormais, de faire ses preuves, en désarmant les préventions qui, naturellement naîtront ici et là à son encontre.

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  • La renonciation du cardinal archevêque de Santiago du Chili pour occultation d'abus sexuels

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Chili : le pape accepte la renonciation du cardinal Ezzati

    Il est jugé pour occultation d’abus sexuels commis par des prêtres

    Le pape François a accepté la renonciation d’un nouvel évêque chilien, ce 23 mars 2019 : il s’agit de l’archevêque de Santiago, du Chili, le cardinal Ricardo Ezzati Andrello, 77 ans. Il est actuellement jugé pour occultation d’abus sexuels commis par trois prêtres, au sein d’une crise qui touche toute l’Eglise chilienne.

    Le pape a nommé un administrateur apostolique “sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis” – en attente de la nomination d’un évêque titulaire – en la personne de Mgr Celestino Aós Braco, jusqu’alors évêque de Copiapó.

    Dans son diocèse, le cardinal Ezzati est accusé de couverture d’abus. Le 22 mars, la Cour d’appel de Santiago du Chili a rejeté une demande de classement des accusations portées contre lui.

    Il s’agit du huitième évêque chilien dont la démission est acceptée depuis la réunion qui a eu lieu au Vatican en mai 2018 : les 34 évêques du pays avaient remis leur charge entre les mains du pape, au terme de trois jours de réflexion sur les abus sexuels ou de pouvoir commis ces dernières décennies au sein de l’Eglise chilienne.

    En juin 2018, le pape a accepté la renonciation de cinq évêques : Mgr Cristián Caro Cordero, évêque de Puerto Montt, Mgr Gonzalo Duarte García De Cortázar, évêque de Valparaiso, Mgr Juan Barros Madrid, évêque d’Osorno, Mgr Alejandro Goić Karmelić, évêque de Rancagua et Mgr Horacio del Carmen Valenzuela Abarcade, évêque de Talca. Puis en septembre, il a accepté celle de l’évêque de San Bartolomé de Chillán, Mgr Carlos Eduardo Pellegrín Barrera, et de l’évêque de San Felipe, Mgr Cristián Enrique Contreras Molina.

    La grave crise chilienne a commencé alors que Mgr Juan Barros Madrid, nommé évêque d’Osorno en 2015, a été accusé par des laïcs de son diocèse d’avoir été au courant des actes de Fernando Karadima Fariña – reconnu coupable d’abus sexuels et psychologiques et réduit à l’état laïc en septembre dernier. Après avoir pris la défense de l’évêque dans un premier temps, le pape a reconnu « de graves erreurs dans l’évaluation et la perception de la situation, notamment en raison d’un manque d’information véridique et équilibrée ».

  • 3e dimanche de carême : accueillir la présence de Dieu dans nos vies

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    3e dimanche de Carême

    Exode, chapitre 3, 1-8a.10.13-15

    Moïse gardait le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à l'Horeb, la montagne de Dieu. L'ange du Seigneur lui apparut au milieu d'un feu qui sortait d'un buisson. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? »

    Le Seigneur vit qu'il avait fait un détour pour venir regarder, et Dieu l'appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » 

    Dieu dit alors : « N'approche pas d'ici ! Retire tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte ! Je suis le Dieu de ton père, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob. » Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu.

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  • Nouvelle béatification d'un laïc espagnol victime de la persécution lors de la Guerre civile

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Espagne : béatification du laïc martyr Mariano Mullerat i Soldevila

    « Epoux et père de famille exemplaire, engagé dans la vie sociale et politique »

    « Un croyant qui prit au sérieux son baptême », c’est l’hommage du cardinal Angelo Becciu ce 23 mars 2019, en célébrant la béatification d’un laïc et père de famille espagnol mort martyr, Mariano Mullerat i Soldevila (1897-1936). Maire et médecin, il « comprit cette vérité : que l’amour consiste à se donner soi-même ».

    Au cours de la célébration à Tarragone, le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a affirmé que « le sommet de la sainteté se rejoint en parcourant le chemin de l’amour : il n’existe pas d’autre voie ! »

    A une époque caractérisée par « une forte vague de haine » et de persécution à l’égard du christianisme – pendant la Guerre civile espagnole – Mariano Mullerat i Soldevila « refusa de fuir et resta à son poste » : « Il continua à accomplir sa mission de médecin en faveur des nécessiteux, avec un esprit évangélique… Il devint ainsi un véritable apôtre, qui diffusait autour de lui le parfum de la charité du Christ. »

    Le cardinal a rendu hommage au laïc, « étudiant modèle, époux et père de famille exemplaire, engagé dans la vie sociale et politique pour diffuser avec courage un humanisme chrétien… un croyant qui prit au sérieux son baptême ». Le bienheureux Mariano, « dès les premières années de son existence, comprit cette vérité : que l’amour consiste à se donner soi-même ».

    Dans son activité de médecin, de maire, de journaliste, le préfet a vu « une vie chrétienne claire et cohérente, incessamment ouverte aux besoins de ses frères ». Mariano Mullerat i Soldevila préparait aussi les malades aux sacrements, soignait gratuitement les plus pauvres.

    « Etant donnée la situation de persécution religieuse qui explosa violemment à l’été 1936, le bienheureux Mariano était conscient de risquer sa vie, parce qu’il était connu de tous pour son identité de croyant et son fervent apostolat », a poursuivi le cardinal Becciu évoquant son martyre : « A cause de ce style de vie ouvertement évangélique, il fut considéré par les miliciens comme une personne “publique” qui agissait pour le compte de la religion catholique. Il fut capturé et tué par les ennemis du Christ : il paya sa foi en Jésus par l’arrestation, la prison et la mort violente », à seulement 39 ans.

    Et le préfet de souligner : « On reste touché par l’intensité de l’amour démontré par le nouveau bienheureux, qui atteint un sommet dans le geste héroïque de pardonner à ses bourreaux et, même de s’incliner pour soigner la blessure de l’un d’eux. A la violence, il répondit par le pardon ; à la haine, il répondit par la charité. »

    La béatification de Mariano Mullerat i Soldevila, a conclu le cardinal, « ne doit pas que susciter en nous un simple sentiment d’admiration. Il ne s’agit pas en effet d’un simple héros ou d’un personnage d’une époque lointaine. Sa parole et ses gestes nous parlent et nous poussent à nous configurer toujours plus pleinement au Christ… à ne pas nous laisser vaincre par le découragement et à éviter l’inertie ».

  • Retour sur la condamnation inique du cardinal Barbarin

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    De François de Lacoste-Lareymondie sur le site de l'Incorrect :

    L’AFFAIRE BARBARIN : RETOUR SUR UN JUGEMENT INIQUE

    @dr

    Le jugement rendu par le tribunal correctionnel de Lyon à l’encontre du cardinal Barbarin laisse un goût amer. Aussi mérite-t-il un examen juridique précis de ce qu’a été la démarche du juge, ce qu’a accepté de faire François de Lacoste-Lareymondie pour l’Incorrect.

    L’obligation de dénoncer les abus sexuels sur mineurs est posée par l’article 434-3 du code pénal. Le fait de s’en abstenir constitue lui-même un délit. Le tribunal avait ici deux questions à traiter :

    • La première portait sur la définition du délit de non-dénonciation.
    • La seconde portait sur l’appréciation des faits dans le cas particulier.

    1/ La définition du délit de non-dénonciation.

    La question avait déjà tranchée par le parquet de Lyon lorsque les poursuites avaient été engagées en 2015 contre le P Preynat. Celui-ci avait alors classé sans suite la demande de poursuite contre le cardinal Barbarin, en tenant le raisonnement suivant :

    L’obligation de dénonciation, pour avoir un effet utile, ne peut pas viser des infractions qui seraient prescrites.

    • L’obligation de dénonciation, pour avoir un effet utile, ne peut pas viser des infractions qui seraient prescrites ;
    • Or les enquêtes menées ont montré que les abus sexuels reprochés à Preynat sont tous antérieurs à 1991, comme il l’avait affirmé au cardinal ; les délits d’abus sexuel se prescrivant alors par 10 ans, même s’il faut calculer le délai à compter de l’âge de la majorité quand une victime était mineure, ils étaient à l’évidence prescrits ; il était donc devenu juridiquement impossible de poursuivre et de condamner Preynat.
    Par conséquent leur dénonciation eût été inopérante et le cardinal Barbarin ne pouvait y être obligé du point de vue pénal . Cela semblait acquis pour tous les juristes.

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  • Belgique : Requiem pour le Cardinal Danneels

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    Lu dans « La Libre » :

    «  La Belgique a dit adieu, vendredi midi, au cardinal Danneels décédé la semaine dernière à l’âge de 85 ans. Ses funérailles ont été célébrées dans la sobriété en la cathédrale Saint-Rombaut de Malines, pleine à craquer : l’actuel archevêque Jozef De Kesel et la sœur de l’ancien primat de Belgique lui ont rendu hommage lors de la cérémonie. Le cercueil et sa dépouille ont ensuite été enfouis dans le caveau de la cathédrale. Le Roi Philippe, la Reine Mathilde, le prince Laurent et la princesse Astrid, ainsi que son mari le prince Lorenz, ont assisté à la cérémonie. Des personnalités politiques avaient également fait le déplacement : le ministre de l’économie Kris Peeters (CD&V), ceux de l’intérieur Pieter De Crem (CD&V) et de la Justice, Koen Geens (CD&V), le président du  CD@V Wouter Beke. Quelque 175 membres du clergé ont participé à la célébration. A l’issue de la cérémonie, la cloche la plus lourde de la cathédrale a retenti à 85 reprises et les drapeaux se trouvant le long de l’édifice ont été mis en berne »

    Voir aussi : Messe d’A-Dieu au cardinal Godfried Danneels

     De mortuis nihil, nisi bene.

    JPSC

  • Elucider l'acharnement contre le cardinal Pell

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    De Pierre Hardon sur Smart Reading Press :

    CONDAMNATION DU CARDINAL GEORGE PELL : UNE AUTRE VOIX S’ÉLÈVE DANS LA PRESSE ANGLO-SAXONNE

    Le 11 décembre 2018, le cardinal George Pell, «numéro 3» du Vatican1 selon la presse, a été jugé coupable de pédophilie sur deux enfants de chœur dans la cathédrale de Melbourne, diocèse dont il était l’archevêque dans les années 1996-2001. Le 13 mars 2019, il a été condamné à 6 ans de prison. Il a depuis fait appel de sa condamnation. Selon ses avocats, le verdict est «déraisonnable», et cet argument aurait de bonnes chances de permettre à une nouvelle cour d’examiner l’affaire2 : l’audience d’appel3 est fixée aux 5 et 6 juin prochains.

    Dans le contexte mondial de scandales dans l’Église, il est difficile pour la presse chrétienne de faire la différence entre un jugement juste contre une personne coupable et une peine injuste destinée à faire un exemple dans un pays violemment anticlérical.

    L’appel est une procédure juridique qui a pour objectif de présenter le cas, en fait et en droit, devant une nouvelle cour, nommée «cour d’appel». Elle fait partie des «garanties» d’un procès équitable. Son objectif est de vérifier la conformité au droit du jugement de première instance, en examinant les faits et les preuves apportées. Son rôle est d’éviter la condamnation d’un innocent, ce que la presse française semble avoir omis.

    La condamnation du cardinal George Pell entrerait-elle dans ce cas ? C’est une hypothèse qui se fait de plus en plus entendre dans le monde anglo-saxon, sans trouver aucun écho en France.

    EN AUSTRALIE, LE CONTEXTE ANTICLÉRICAL A NUI AU PROCÈS

    L’Australie est un pays où existe traditionnellement un fort sentiment anticlérical, qui s’est amplifié dans les années 1990 (cf. article du 25 mai 2018, sur la Smart Reading Press) en raison des nombreux scandales de pédophilie dans l’Église australienne qui ont défrayé la chronique. Un rapport de la Commission royale4 de décembre 2017 évoque le chiffre de 7 % de prêtres abuseurs, un chiffre impressionnant par rapport aux autres pays où la pédophilie (selon sa définition stricte : une agression sur un enfant pré-pubère) n’atteint pas ces sommets.

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