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Eglise - Page 832

  • Comment la question de Dieu est-elle traitée au cinéma ?

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    De l'abbé Jean-Luc Maroy sur didoc.be :

    Dieu au cinéma

    Comment la question de Dieu est-elle traitée au cinéma ? On le pressent, Dieu ne se laisse pas capturer par l’image. Pourtant les histoires bibliques, la vie de Jésus, les faits de société, les enjeux de la vie morale, l’art lui-même, invitent à la production de films religieux qui tentent de rejoindre croyants et non-croyants dans leurs questionnements sur Dieu.

    Quelques points de repères historiques

    Si on regarde l’histoire du cinéma, pendant longtemps, les réalisateurs et producteurs présentent des films ou la dimension religieuse est naturelle, simple, en un temps où elle fait encore partie du quotidien des hommes. Elle imprègne le scénario, le jeu d’acteurs, et montre une société qui, du plus riche au plus pauvre, ne peut ignorer Dieu et les exigences de la vie morale. Les films de John Ford participent de ce courant. Dans Les raisins de la colère (1943), inspiré du roman de John Steinbeck, le réalisateur parvient à exprimer la dimension de la « grande âme du peuple », pauvre mais digne dans les épreuves.

    La Seconde Guerre mondiale va bouleverser la donne. Les années de privation et souffrance encouragent les films musicaux et de divertissement de qualité. Les années 1950 sont aussi celles des films historiques, du genre peplum, qui mettent en scène de grandes fresques bibliques, avec des moyens financiers considérables. Tout le monde a à l’esprit l’affiche du film des Dix commandements de Cecil B. De Mille (1956) avec Moïse (Charlton Heston), brandissant les Tables de la Loi pour les précipiter en bas de la montagne.

    Quelque chose est en train de se briser, c’est sûr, qui n’apparaîtra que plus tard : la Loi ne suffit pas, l’homme attend la grâce, et celle-ci n’arrive pas. Peut-être parce que Dieu, lui, attend la foi, qui naît du silence et de l’écoute, du repentir aussi sans doute… En attendant, mais on y reviendra, c’est « le vide » qui s’installe et Antonioni, au début des années 1960, l’a très bien évoqué avec L’Avventura (1960), La notte (1961), L’Eclisse (1962). La ruche bourdonnante de la société des Trente Glorieuses ne sait plus écouter, s’arrêter, prier… « On ne sait même plus prier » dira Alexandre dans Le Sacrifice de Tarkovski (1986). Fellini filme la « vanité », et les fêtes tourbillonnantes de la bourgeoisie romaine comme dans La dolce Vita (1960). Il faudra attendre les années 1980 pour voir surgir tout à coup nombre de films religieux comme Mission de Roland Joffé (1986), qui interroge la place de la religion dans la culture, l’histoire, la vie en société, et jusqu’au sens de la vocation...

    La figure de Jésus

    Les films qui mettent en scène Jésus ont une fortune variable ; qu’ils soient l’œuvre personnelle de cinéastes ou films controversés qui ne manquent pas de séduire (L’Evangile selon saint Matthieu de Pasolini, 1964 ; Jésus Christ superstar, de Norman Jewison, 1973) ou qu’ils correspondent davantage à une sensibilité religieuse populaire (Jésus de Nazarethde Zeffirelli, en 1977), aucun ne nie le mystère d’un homme en tous cas remarquable qui (au jugement du spectateur) pourrait être le Fils de Dieu. Il faudra attendre encore quelques années pour que la figure de Jésus soit actualisée avec des problématiques psychologiques, mais aussi sociales (Jésus de Serge Moati, 1999, inspiré du livre de Jacques Duquesne ou encore Son of Man de Mark Dornford, 2006). Des réalisateurs explorent alors « l’homme Jésus » au regard des progrès des sciences humaines mais en laissant parfois de côté sa nature divine. Ailleurs, nombre de personnages évoquent la figure du Christ, comme celui de John Coffey dans La ligne verte de Frank Darabont (1999), qui « absorbe » (et guérit) la souffrance des autres. Enfin, il y a aussi les relations de Jésus avec ses disciples avérés ou supposés, ce qu’évoque Risen de Kevin Reynolds (2016) ou Mary d’Abel Ferrara (2005).

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  • L'Ascension, fête de l'Espérance

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    Giotto_di_Bondone_-_No._38_Scenes_from_the_Life_of_Christ_-_22._Ascension_-_WGA09226.jpgHomélie de la solennité de l’Ascension du Seigneur (source)

    « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. » 

    Homélie de la solennité de l’Ascension - Année B - Père Pierre-Marie (2015=

    Texte de l’homélie :

    Frères et Sœurs bien-aimés,

    Nous le savons, la fête de l’Ascension, c’est la fête de l’Espérance. C’est ce qui a déjà été dit dans la prière d’ouverture que j’ai prononcée au commencement de cette célébration :

    « Il nous ouvre les portes du Ciel, et c’est là que nous vivons en Espérance. »

    L’Espérance c’est ce que le Seigneur, Lui-même monté dans les Cieux avec son corps et son âme, nous appelle à vivre. L’Espérance, c’est croire aux promesses de Dieu. Et le Pape Benoît XVI a rédigé, il y a quelques années, une encyclique à la fois très profonde et accessible sur le thème de l’Espérance. Et il se posait la question :

    " Est-ce que l’Espérance chrétienne a un sens aujourd’hui ?"

    Parce que force est de constater que la foi en la vie éternelle a des conséquences considérables.

    Par exemple dans l’éducation. Lorsqu’on met un enfant au monde, si nous croyons que nous le mettons au monde non pas pour la fosse mais pour la vie éternelle, cela entraine une manière particulière d’éduquer ! Déjà on prépare son cœur pour contempler Dieu ! Et la différence, me semble-t-il entre l’enseignement catholique et l’enseignement public se trouve là. Des bons et des mauvais établissements, il y en a dans les deux parties. Mais dans l’enseignement catholique, quand il est digne de ce nom, on enseigne les enfants, on les élève dans l’intelligence, mais aussi on élève leur âme pour qu’ils puissent un jour contempler Dieu.

    Il y a aussi des conséquences de l’Espérance en la vie éternelle dans le respect de la vie, aussi bien en ses commencements qu’en sa fin. Nous croyons que la personne humaine est déjà en formation dans le sein maternel, et elle est déjà cette personne qui sera appelée à contempler la vie éternelle, à contempler Dieu pour l’éternité.

    Il en est de même pour les souffrances que nous pouvons traverser, que se soit dans le grand âge ou les souffrances de santé ou toutes les souffrances de la vie. Le Pape Benoît XVInous dit que pour pouvoir les traverser, il faut qu’elles soient éclairées par une lumière d’une espérance plus grande, qui ne peut être détruite ni par les échecs dans les petites choses, ni par les effondrements de portée historique. Pour traverser les difficultés de la vie, il faut une lumière ! Si nous croyons que la vie se termine dans la fosse, très bien ! Mais cela a bien sûr des conséquences dans notre manière de vivre, dans notre manière de traverser les épreuves.

    Et l’on voit bien aujourd’hui que la perte de l’Espérance chrétienne engendre une perte de courage dans la traversée des épreuves, une forme de découragement général. Il nous faut être attentifs à cela, parce que c’est précisément cette Espérance que nous verrons Dieu, que nous Le contemplerons, et que notre passage ici-bas est une préparation à la contemplation pour l’Éternité de Dieu, qui motive toutes nos actions. Si c’est la fosse qui nous attend, eh bien mangeons, buvons, festoyons, et mourons !

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  • Mgr Michel Aupetit : "J'assume d'être descendu dans la rue pendant la Manif pour tous"

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    Mgr Michel Aupetit : "J'assume d'être descendu dans la rue pendant la Manif pour tous" 

    Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, est l'invité de Léa Salamé lundi 7 mai à 7h50.

    "A 25 je pensais être médecin, fonder une famille, quelque chose de tout a fait habituel", explique Monseigneur Michel Aupetit, médecin de formation, qui poursuit sur la révélation de sa foi : "ça a été un combat spirituel : je me rappelle très bien, je suis tombé à genoux dans la salle à manger, je savais que ma vie ne m'appartenait plus du tout, c'est ça le vrai combat". 

    A propos des débats sur la bioéthique : "En étudiant la médecine, j'ai appris des questions d'internat, j'ai cru tout savoir, puis avec le premier patient , j'ai compris qu'il fallait que je soigne une personne". 

    Sur le projet de loi sur la PMA

    A propos de la PMA étendue à deux femmes : "Nous ne sommes là ni pour faire des lois ni pour faire changer d'avis (...) Il s'agit de définir deux sociétés, l'une basé sur l'individualisme où la clé, c'est l'autonomie, et une société de la fraternité basée sur les relations interpersonnelles. Après, les lois doivent-elles s'accorder au désir des personnes? Ici on ne peut pas savoir les conséquences sur un enfant. Cette situation là, les enfants en sont victimes, là on créé quelque chose, une situation." 

    Mgr Michel Aupetit, Archevêque de Paris, avait participé il y a 5 ans à la Manif pour tous : "J'assume absolument d'y être allé, j'étais juste à côté, je déjeunais dans une famille, j'ai dit aux gens j'y vais (...) Mais ce n'est pas moi qui organise ce genre de manifestations, ce n'est pas notre rôle du tout"

  • La défense de la famille constitue la limite de l'obéissance à l'État (François)

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    De Famille Chrétienne :

    Pour le pape François, la défense de la famille constitue la « limite » de l'obéissance à l'État

    Le pape François a écrit une préface à un recueil de textes de son prédécesseur Benoît XVI sur la politique, à paraître le 10 mai 2018 en Italie. Dans ce texte, révélé le 6 mai par le journal italien La Stampa, il affirme qu'il existe une “limite” à l'obéissance à l'Etat en matière familiale.

    Pour le successeur de Pierre, il existe aujourd'hui une idéologie qui refuse tout amour sauf celui “de son propre égo”. Selon lui, cela entraîne une “colonisation des consciences”, par une idéologie qui nie la différence homme-femme – “certitude de fond” – et son rôle dans la transmission de la vie.

    Sans les nommer, le pape désigne ainsi la 'théorie du genre' et l'avortement, basés sur la “grande négation” que l'homme a été créé à l'image de Dieu. Ainsi, “il faut établir l'obéissance de l'homme à Dieu comme limite de l'obéissance à l'Etat”, ce qui aujourd'hui signifie “défendre la famille”.

    Cette idéologie, poursuit-il, aboutit à la “production planifiée et rationnelle” de personnes qui considèrent licite “d'éliminer“ ce qui “n'est plus considéré comme créé, donné, conçu et généré, mais fabriqué par nous seuls”. Ces “apparents” droits de l'homme, estime le Souverain pontife, conduisent in fine à “l'autodestruction de l'homme”.

    Joseph Ratzinger-Benoît XVI avait déjà étudié ce problème avec l'idéologie marxiste, analyse le pape argentin. Il avait ainsi mis en évidence que “l'authentique” différence entre le marxisme et le christianisme se situe dans la différence “abyssale” quant à la rédemption. Alors que l'idéologie communiste voit celle-ci comme la libération de toute dépendance, le christianisme la voit comme “complète dépendance à l'amour” qui constitue la “vraie liberté”.

  • Sans Dieu, les droits de l'homme s'effondrent; un texte inédit de Joseph Ratzinger

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    De Settimo Cielo traduit sur diakonos.be :

    Gloria a Dio perché sia pace in terra. Un livre inédit du Pape Benoît

    Le livre sera en vente à partir de ce 10 mai mais Settimo Cielo vous propose d’en découvrir les nouveautés les plus attendues : un texte de Joseph Ratzinger daté du 29 septembre 2014 et qui n’a encore jamais été publié avant aujourd’hui sur la question du fondement des droits humains, qui – écrit-il – sont ancrés dans la en un Dieu créateur ou ne sont pas.

    Il s’agit d’un texte d’une limpidité cristalline que Ratzinger a rédigé dans sa retraite vaticane, un an et demi après sa démission comme pape, pour commenter un livre – par la suite publié en 2015 sous le titre définitif « Diritti umani e cristianesimo. La Chiesa alla prova delle modernità » – de son ami Marcello Pera, philosophe de l’école libérale et ancien président du sénat italien.

    Dans son commentaire, le « pape émérite » analyse l’immixtion des droits de l’homme dans la pensée laïque et chrétienne de la deuxième moitié du vingtième siècle en tant qu’alternative aux dictatures totalitaires en tout genre, athées au islamiques. Et il explique pourquoi « dans ma prédication et dans mes écrits, j’ai toujours affirmé la centralité de la question de Dieu ».

    La raison est justement d’assurer aux droits de l’homme leur fondement de vérité, sans lequel les droits se multiplient jusqu’à s’autodétruire et l’homme finit par se nier lui-même.

    Le volume dans lequel va paraître ce texte, ainsi que d’autres textes de Ratzinger sur le lien entre foi et politique, est édité en Italie par Cantagalli :

    > Joseph Ratzinger-Benedetto XVI, « Liberare la libertà. Fede e politica nel terzo millennio », Pierluca Azzaro et Carlos Granados dir., préface du Pape François, Cantagalli, Sienne, 2018, pp. 208, 18 EUR.

    C’est le second d’une collection de sept volumes intitulés “Joseph Ratzinger – Textes choisis” sur les thèmes fondamentaux de la pensée de Ratzinger théologien évêque et pape, publiés en même temps en plusieurs langues et dans plusieurs pays : en Allemagne par Herder, en Espagne par BAC, en France par Parole et Silence, en Pologne par KUL et aux Etats-Unis par Ignatius Press.

    Les deux volumes parus à ce jour sont préfacés par le Pape François.

    Voici ci-dessous le texte inédit qui ouvre le second volume de la collection. Le sous-titre est l’original de Ratzinger en personne.

    Sans Dieu, les droits de l’homme s’effondrent (source)

    Éléments pour une discussion sur le livre de Marcello Pera « La Chiesa, i diritti umani e il distacco da Dio ».

    de Joseph Ratzinger

    Ce livre représente sans aucune doute un défi majeur pour la pensée contemporaine et aussi, particulièrement, pour l’Eglise et la théologie. Le hiatus entre les affirmations des papes du XIXè siècle et la nouvelle vision qui commence avec « Pacem in terris » est évidente et l’on a beaucoup débattu à ce sujet.  Elle se trouve aussi au cœur de l’opposition de Lefèbvre et de ses partisans contre le Concile.  Je ne me sens pas en mesure de fournir une réponse claire à la problématique soulevée par votre livre ; je me limiterai donc à faire quelques remarques qui, à mon sens, pourraient être importantes pour une discussion ultérieure.

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  • Bruxelles (UOPC), 9 juin : "Créés pour se donner" avec Stéphane Seminckx, médecin et prêtre

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    seminckx.jpg

  • A propos de l’accès des conjoints luthériens allemands à la communion sacramentelle

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    Au point où en sont aujourd’hui la foi et la pratique eucharistiques dans l’Eglise, cette affaire passionne-t-elle vraiment les « fidèles » ?  Denis Crouan, sur son site « Pro Liturgia » montre que le geste du pape de  se dessaisir d’une  telle question n’est pas un geste neutre :

    Francois-delegation-deveques-allemands-Vatican-Rome_0_728_486.jpg« La visite au Vatican d’une délégation d’évêques allemands désirant exposer la question de l’admission à la communion eucharistique du membre non catholique d’un couple mixte a suscité bien des commentaires, dont celui de Lucas Wiegelmann du journal « Die Welt ». Il écrit : « La communication publique que fit, le soir même de la rencontre, la Conférence épiscopale allemande - communication bien rapide et chiche - a donné l’impression que la grande confrontation attendue à Rome n’a tout simplement pas eu lieu. (…) Une minorité d’évêques réunis autour du cardinal Woelki, archevêque de Cologne, avaient apporté leur argumentation, à savoir qu’une question aussi importante que celle de la compréhension du sacrement de l’Eucharistie, pierre d’achoppement entre catholiques et protestants depuis 500 ans, ne peut pas être réglée comme ça, en passant, par quelques évêques allemands. »
    Plus loin le journaliste de « Die Welt » précise que selon lui « le pape François accentue encore la perte d’autorité amorcée au Vatican, que toute cette affaire n’est qu’un coup d’épée dans l’eau, les différents concernant la communion eucharistique n’ayant toujours pas été réglés. »
    Mais le Pape aurait tout de même pris ce jour-là une décision aux lourdes conséquences : en effet, pas de décision, c’est aussi une décision ! Le déplacement du pouvoir de décision du siège romain vers les filiales a commencé : le pape Bergoglio démonte le magistère morceau par morceau. Une façon de faire comprendre qu’il n’a, au fond de lui-même, jamais partagé la foi catholique telle que maintenue et présentée par l’Eglise.

    D’après Kathnet (trad. MH/APL) ».

    Ref. Pro liturgia

    On ne partagera pas nécessairement la radicalité des conclusions exposées par « Pro Liturgia » mais il est un fait qu’au sujet de l’eucharistie, saint Thomas d’Aquin a notamment écrit dans la célèbre séquence de la Fête-Dieu, qui lui est attribuée :

    Ecce panis angelorum, voici le pain des anges

    Factus cibus viatorum, fait nourriture pour les voyageurs,

    Vere panis filiorum, vraiment pain pour les fils

    Non mittendus canibus, qui ne doit pas être donné aux chiens

    Manifestement le pape François insiste plus sur les deux premières lignes de la strophe, (le  caractère « viatique » de l’eucharistie miséricordieuse) que sur les deux suivantes: comme il l’a lui-même déclaré, ce sacrement « n’est pas un prix destiné aux parfaits mais un généreux remède et un aliment pour les faibles». Personne ne peut être a priori exclu: ainsi, pour des conjoints hétérodoxes comme pour les  divorcés remariés, l’accès pourra toujours se faire  «pour certains cas» au terme d'un chemin de «discernement». Par le biais notamment «d'un examen de conscience» avec un prêtre selon une «logique d'intégration» et non plus «d'exclusion». Voilà sans doute la raison pour laquelle le pape refuse de trancher d’une manière générale à partir d'une situation objective. On retrouve là en filigrane la mentalité de l’exhortation « amoris laetitia ».

    Plutôt que de prendre le risque d’abuser d’une casuistique complaisante, certains estimeront qu’il vaut mieux -par respect de la sainteté du sacrement- s’abstenir de poser un geste de communion contredit publiquement par un état de vie objectif contraire à la loi divine. Dans l'humilité de cette abstention, il reste possible de s’unir intensément au Seigneur par une communion de désir qui portera du fruit. Sur cette affaire, la conscience -dûment éclairée- a provisoirement le dernier mot mais en définitive seul Dieu sera juge.

    JPSC

  • Mgr Harpigny sur KTO : pas de défaitisme

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    « Comme un vent qui soulève la poussière, le prophète dérange la fausse tranquillité de la conscience qui a oublié la Parole du Seigneur, discerne les évènements à la lumière de la promesse de Dieu et aide le peuple à apercevoir des signes d´aurore dans les ténèbres de l´histoire. » C´est par ces paroles graves mais empreintes d´espérance que le pape François s´est exprimé dans son message pour la 55ème journée mondiale de prière pour les vocations. Alors que l´Eglise s´inquiète de la baisse des vocations sacerdotales, le diocèse de Tournai, en Belgique, ne veut pas céder au défaitisme. Une soirée de prière pour les vocations a notamment été organisée au séminaire de Tournai. Au programme : des temps de louange, des témoignages et l´adoration du Saint-Sacrement. L´évêque de Tournai, Mgr Guy Harpigny, revient aussi dans cette émission sur le synode sur la famille en cours dans le diocèse. La consultation des catholiques a mis en lumière le désir des familles d´une plus grande proximité de l´Eglise. Comment accompagner toutes les familles, quelles que soient leurs situations ? Les questionnements quant à la formation chrétienne prennent aussi une place centrale dans l´actualité du diocèse. La catéchèse évolue pour mieux s´adapter aux besoins des familles. Elle relève plus aujourd´hui d´une « première annonce » de l´Evangile - c'est-à-dire des toutes premières bases de la foi chrétienne - faite aux jeunes générations.

    Diffusé le 07/05/2018 / Durée : 26 minutes

  • Quand le pape François sème la confusion à propos de l’intercommunion entre catholiques et protestants

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    De Jeanne Smits sur le site "Réinformation TV" :

    Le cardinal Eijk dénonce l’absence de réponse du pape François sur l’intercommunion : la grande apostasie ?

    Le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d’Utrecht aux Pays-Bas, est allé ce me semble plus loin que n’importe lequel de ses confrères à ce jour, même les plus critiques envers la confusion qui émane du siège apostolique, en commentant l’absence de réponse définitive du pape François après l’interpellation de la Congrégation pour la Doctrine de la foi sur la question de la communion pour les conjoints protestants de catholiques allemands. Dans une tribune publiée en anglais sur le blog d’Edward Pentin par The New Catholic Register, le cardinal néerlandais fait une référence remarquée à l’article 675 du Catéchisme de l’Eglise catholique auquel il dit ne pas pouvoir ne pas penser : c’est l’article qui parle la grande apostasie qui touchera l’Eglise elle-même, cette grande épreuve dont nous semblons proches, à moins que le cardinal ne pense que nous y soyons déjà… Jugez plutôt :

    « Observant que les évêques, et surtout, le Successeur de Pierre, échouent à maintenir et à transmettre fidèlement et dans l’unité le dépôt de la foi contenu dans la Tradition sacrée et l’Ecriture sainte, je ne peux m’empêcher de penser à l’article 675 du Catéchisme de l’Eglise catholique : “Avant l’avènement du Christ, l’Eglise doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre dévoilera le ‘mystère d’iniquité’ sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité.” »

    On peut retourner le propos comme on veut, c’est une accusation claire et nette qui vise non seulement les cardinaux et évêques qui préconisent une pastorale en contradiction avec la foi de l’Eglise, mais jusqu’au pape lui-même, explicitement.

    Le cardinal Eijk fait référence à la grande apostasie avant l’avènement du Christ

    Rappelons la séquence des événements. Fin février, les évêques d’Allemagne approuvaient – à une large majorité – l’accès à la communion des époux protestants dans les couples mixtes. Début avril, sept évêques d’Allemagne se sont dressés contre ce projet en saisissant la Congrégation pour la Doctrine de la foi, affirmant qu’il était illégal et que l’ensemble des évêques du pays n’y souscrivaient pas. Vers la mi-avril, le pape François lui-même a opposé un net refus à cette « assistance pastorale » proposée aux couples mixtes en apposant sa signature à la réponse de la Congrégation pour la Doctrine de la foi – c’est du moins ce qu’affirmait l’agence d’informations catholique autrichienne kath.net. Une fermeté surprenante, eu égard aux signaux contraires que le pape François a multipliés au cours de ces dernières années.

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  • Sur KTO avec Mgr Macaire : comment discerner sa vocation ?

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    Comment l´Eglise accompagne-t-elle aujourd'hui les jeunes générations de catholiques à discerner leur vocation, et à répandre l´appel à devenir prêtre ou religieuse ? Le terme « vocation » n´est pas clair, ont souligné les jeunes participants au pré-synode à Rome au printemps dernier. Beaucoup ne savent pas comment mettre en place un processus de discernement. C´est ce qu´ils ont écrit dans le document final qui nourrit la préparation du Synode des Evêques en octobre prochain sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel. Quelles sont leurs aspirations, leurs rêves mais aussi les obstacles, les réticences, les peurs ? Les propositions de l´Eglise sont-elles adaptées à leurs besoins et leurs questions ? Comment permettre une compréhension simple et claire de la vocation, qui souligne le sens de l´appel et la mission ? Et si tous les chrétiens sont appelés à la sainteté, comment discerner un appel particulier du Seigneur ? Dans un contexte de baisse des vocations sacerdotales et religieuses en Europe, dialogue sans langue de buis entre Eugénie Paris, responsable de la pastorale étudiante du diocèse de Rouen, Mère Isabelle, Petite Soeur des Pauvres, père Benoit de Menou, responsable de la pastorale des vocations du diocèse de Grenoble-Vienne, Corentin Pezet, étudiant en droit et séminariste pour le diocèse de Cahors, Louis Verdier, routier scout d´Europe et Mgr David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France en Martinique.

    Un profil intéressant et tout de même assez différent de celui du pré-synode romain des jeunes.

    JPSC

  • Opus Dei : 31 nouveaux prêtres pour rendre le Christ présent parmi nous

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    Sarah Opus Dei 40096387540_40ea07c37c_b.jpgLe cardinal Robert Sarah a ordonné samedi matin (5 mai 2018) 31 prêtres de la prélature de l’Opus Dei en la basilique romaine Saint-Eugène. « Demandons au Seigneur de nous donner beaucoup de saints prêtres » a-t-il supplié.

    Ces 31 ordinants sont issus de quinze pays différents : Argentine (1), Brésil (1), Colombie (2), Côte d’Ivoire (1), Espagne (13) , France (1), Italie (1), Kenya (1), Nigeria (3),  Ouganda (1), Pays-Bas (1), Philippines (2), Slovaquie (1), Uruguay (1),Venezuela (1). Ils ont reçu  leur ordination presbytérale après avoir exercé leur profession durant des années.

    "Qu'est-ce qu'un prêtre, exactement ?" : telle est la question posée lors de l’homélie du cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

    “La Bible présente le prêtre comme l’homme de la Parole de Dieu” […] L’homme contemporain s’adresse au prêtre en cherchant le Christ. Il peut consulter bien d’autres personnes compétentes sur des sujets économiques, sociaux ou politiques. Le prêtre est le prédicateur de la vérité du Christ, « il parle avec charité et, en même temps, avec une vraie liberté ».

    Dans la Sainte Écriture, « le prêtre est aussi présenté comme l’homme du pardon […] Comme le saint curé d’Ars ou le Padre Pio, le prêtre est l’apôtre du confessionnal, disait le pape François, il y a quelques jours »

    Le cardinal Sarah a aussi évoqué le prêtre “ami du Christ”. Un ami que l’on reconnaît tout spécialement dans l’Eucharistie « puisqu’il n’y a pas d’Eucharistie sans prêtre, tout comme il n’y a pas de sacerdoce sans eucharistie.[…] Aussi avons-nous besoin chaque jour de l’Eucharistie, pour vivre notre sacerdoce et être d’audacieux messagers de l’Évangile au cœur des souffrances, des difficultés et des hostilités qui peuvent nous assiéger”.

    Le cardinal Sarah a invité les nouveaux prêtres à rechercher la sainteté et à être des hommes “d’une profonde vie intérieure ”. En citant saint Josémaria, il a expliqué que «le sentier qui conduit à la sainteté est un sentier de prière ; et la prière doit prendre peu à peu dans l’âme, comme la petite graine qui deviendra plus tard un arbre feuillu.» (Amis de Dieu, n. 295)

    Le sacerdoce est un service envers l’Église et toutes les âmes. “Comme vous l’avez appris de saint Josémaria et de tous ses successeurs, soyez toujours très loyaux envers le Souverain Pontife, les évêques -successeurs des Apôtres-, et votre Prélat ; aimez les prêtres de tous les diocèses ; priez instamment le Seigneur d’envoyer beaucoup d’ouvriers à toute sa moisson, de nous donner beaucoup de saints prêtres, établis comme gardiens pour paître l'Église du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang (Act 20, 28)”

    Le cardinal a félicité les parents, les frères et sœurs des nouveaux prêtres: “Désormais, vous avez quelqu’un de votre sang qui va spécialement intercéder pour vous devant le Seigneur. En même temps, nous devons tous prier pour eux, plus qu’auparavant, puisqu’ils ont assumé une grande responsabilité”.

    À la fin de la cérémonie, le cardinal a offert à chaque nouveau prêtre un chapelet et une petite icône de la Vierge de la Tendresse.

    “ Je vous la donne pour que vous soyez plus étroitement unis à la Très Sainte Vierge Marie et pour vous demander aussi de prier pour moi”

    Ref. 31 nouveaux prêtres de 15 pays

    JPSC

  • Bruxelles : un prêtre pas comme les autres sur le 'Vismet'

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    Bruxelles : l'apostolat des prêtres de Sainte-Catherine (Du Bruxelles Bondy Blog via Le Salon Beige)

    Il y a quelques années le Père Jérémie Schaub et sa fraternité ont repris l’église du quartier Sainte-Catherine. Il appartenait à la Fraternité des Saints Apôtres, dont l’objectif était “de sensibiliser des jeunes gens à la beauté de la vocation et du ministère de prêtre diocésain“. Cette Fraternité est aujourd’hui dissoute, mais les prêtres de Sainte-Catherine n'ont pas renoncé à leur apostolat :