Eglise - Page 833
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On croyait Asia Bibi tirée d'affaire mais tout peut encore être remis en question
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François-Xavier Thuan : un cardinal magnifique
De Charles-Henri d'Andigné sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :
Cardinal Thuan : le résistant de la foi

Prisonnier durant treize ans dans les geôles communistes, homme de grande allure et de manières simples, Mgr François-Xavier Thuan fit rayonner sa foi au Vietnam et au-delà. Une belle biographie lui rend hommage.
Dans son dernier message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier, le pape François a cité les « Béatitudes du politique » (voir encadré ci-dessous). C’est le célèbre cardinal vietnamien François-Xavier Nguyen Van Thuan (1928-2002), qui en est l’auteur. Qui est cet homme ? L’historienne Anne Bernet, par ailleurs auteur de nombreuses biographies et récits historiques, lui a consacré une biographie très attachante.
Les Béatitudes du politique
« Heureux l’homme politique qui est conscient du rôle qui est le sien. Heureux l’homme politique qui voit son honorabilité respectée. Heureux l’homme politique qui œuvre pour le bien commun et non pour le sien. Heureux l’homme politique qui cherche toujours à être cohérent et respecte ses promesses électorales. Heureux l’homme politique qui réalise l’unité et, faisant de Jésus son centre, la défend. Heureux l’homme politique qui sait écouter le peuple avant, pendant et après les élections. Heureux l’homme politique qui n’éprouve pas la peur, en premier lieu celle de la vérité. Heureux l’homme politique qui ne craint pas les médias, car c’est uniquement à Dieu qu’il devra rendre des comptes au moment du jugement. »
François-Xavier, cardinal Nguyen Van Thuan
François-Xavier Van Thuan est issu d’une grande famille mandarinale, à la fois catholique, francophile et très patriote. Très croyants, ses parents lui donnent tôt le goût de la prière et de la Vierge Marie. C’est un enfant « précocement pieux, ouvert aux mystères du monde invisible », écrit Anne Bernet, et néanmoins turbulent, malgré une certaine fragilité physique : il est « imaginatif dès qu’il s’agissait de sottises ». Élève brillant, c’est l’« exemple achevé du fort en thème, ajoutant à des dons innés et une intelligence aiguë une capacité de travail remarquable favorisé par une mémoire hors norme ». Réchappé miraculeusement d’une tuberculose à 20 ans, il est ordonné prêtre en 1958, à 30 ans, après avoir envisagé une vie contemplative. C’est un homme délicat, fin, au physique comme au moral, ayant pleinement profité de l’éducation raffinée qu’il a reçue. Gai, ne laissant rien paraître de tourments intérieurs pourtant bien réels (il prie souvent avec le sentiment que Dieu ne l’exaucerait pas), il a un solide sens de l’humour et, plus rare, un vrai talent d’imitateur qu’il exercera toute sa vie, y compris pour mimer Jean-Paul II. Nommé directeur du petit séminaire de Phu Xuan, non loin de Saïgon, il se fait remarquer par la douceur de ses méthodes, inspirées de Don Bosco, qui réussissent auprès des enfants mais pas des vieilles barbes de son entourage, qui grognent et renâclent.
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François de Sales, un champion de la Contre-Réforme
Une belle figure dont devraient s'inspirer les évêques de notre temps... Source : Hérodote.net
Fêté le 24 janvier, François de Sales naît en Savoie, au château de Sales, en 1567, dans une famille aisée. Promis à une brillante carrière d'avocat, il s'en détourne pour être ordonné prêtre en 1593, en pleine guerre religieuse entre catholiques et protestants.
Il regagne au catholicisme les âmes du Chablais, au sud-est du lac de Genève. Confronté à des églises vides et des fidèles indifférents, il a recours à de longues lettres qu'il glisse sous les portes ou placarde sur les murs.
François reçoit l'évêché de Genève en 1602 mais ne peut y siéger en raison de l'opposition des calvinistes. Il poursuit néanmoins sa campagne de conversion dans la partie du Genevois devenue française.
Il fonde l'ordre des Visitandines avec l'appui de Jeanne de Chantal, une Bussy-Rabutin de Dijon apparentée à Marie de Rabutin-Chantal, la future marquise de Sévigné.
Champion de la Contre-RéformeReconnu comme l'un des plus ardents prédicateurs de la Contre-Réforme catholique, il inspire le renouveau religieux de l'abbaye de Port-Royal. Il est l'un des mystiques les plus marquants du XVIIe siècle, le «Siècle des Saints» (qui est aussi le siècle du libertinage !).
«Amour de Dieu et amour du prochain : ce sont deux amours qui ne vont point l'un sans l'autre», écrit-il. Il meurt le 28 décembre 1622. L'un de ses plus célèbres disciples est Don Bosco (1815-1888), qui fonde l'oeuvre du Valdocco pour venir en aide aux délinquants des faubourgs de Turin en retenant les trois vertus de François : patience, humilité et douceur.
L'Introduction à la vie dévote de François de Sales est l'un des premiers chef-d'oeuvre de la langue française. Docteur de l'Église depuis 1877. Saint patron des journalistes et des écrivains.
Alban DignatA l'occasion de la fête de saint François de Sales, patron des journalistes, Monseigneur Forte archevêque de Chieti-Vasto(It), a écrit cette prière reprise sur le Vatican Insider et traduite par notre amie B.T. :"Seigneur, Tu m'as appelé à servir le prochain à travers les moyens de l'information.Donne-moi de le faire toujours dans l'obéissance à la vérité, avec le courage de m'engager personnellement afin que celle-ci ne soit jamais trahie.Aide-moi aussi à unir la vérité et la charité, afin de ne jamais blesser la dignité de personne et de promouvoir en tout, autant que cela me soit possible, la justice et la paix.Que je ne fasse pas de préférences personnelles et que je sache proposer mes idées avec humilité, honnêteté et liberté de cœur.Donne-moi d'être ainsi un témoin de l'amour qui nous vient de Toi, vérité qui libère et qui sauve.Toi, qui avec Dieu le Père vit et règne dans les siècles des siècles.Amen."
Dans une note l'archevêque explique:"J'ai pensé écrire pour vous une prière que je vous offre en signe d'estime et d'amitié. je l'accompagne de ma prière pour vous et le précieux service que vous pouvez rendre à la société civile et à l'Eglise." -
L’infaillibilité du pape remise à sa juste place par Benoît XVI
Cette mise au point, lue sur le site « Pro Liturgia », est un contrepoison efficace contre toutes les formes d’idolâtrie du chef auquel des foules narcissiques s’identifient comme en miroir. La papolâtrie est une illustration de ce travers chez les catholiques. L’humble et impopulaire Benoît XVI (ici devant la dépouille mortelle de Célestin V) était bien placé pour remettre les choses à leur juste place, avec sa clarté d’esprit coutumière : « Comme tout catholique éduqué devrait le savoir, la doctrine de l’infaillibilité papale ne veut pas dire que le pape régnant aura raison quand il prédira la météo du lendemain, ou quand il exprimera son avis sur une controverse politique en cours.
Le charisme de l’infaillibilité pontificale n’est pas une sorte de pouvoir magique qui protège le pape de l’erreur chaque fois qu’il ouvre la bouche. Le pape Benoît a toujours rappelé que ses opinions personnelles, comme elles sont mises en avant dans ses ouvrages, ne doivent pas être considérées comme l’enseignement officiel de l’Eglise.
Un pape ne parle pas avec une autorité infaillible quand il parle « de sa propre voix ». Il ne jouit de cette autorité que quand il parle de l’Eglise. Le pape Benoît explique cette autorité - dont jouit dans une certaine mesure le prêtre - au début de son livre « Lumière du monde » :
« La chose importante - écrit-il - est que je ne présente pas mes idées, mais plutôt que j’essaie de penser et de vivre la foi de l’Eglise, d’agir dans l’obéissance à Son mandat. »
Il y a toujours des moments où le mandat du Christ ne semble pas tout à fait clair, même pour ceux qui souhaitent sincèrement le connaître. Alors, quand il y a confusion ou incertitude parmi les fidèles, le pape doit répondre à l’exhortation du Christ à saint Pierre, et « confirmer ses frères » ; il ne doit pas dire, comme certains politiciens : « C’est blanc... mais en même temps ça pourrait être gris... ou même noir ».
Quand il répond à cette exhortation du Christ à saint Pierre, le pape n’exprime pas ses propres opinions, il ne crée pas ses propres règles doctrinales. Au contraire, il éclaire par la prière ce que l’Eglise enseigne, ce que l’Eglise a toujours enseigné, ce qui a été cru « semper et ubique » par les fidèles.
Ainsi - explique encore Benoît XVI - « l’essence même de l’autorité papale, c’est que ce n’est pas l’autorité d’un individu ; le pape n’a pas la liberté de dire quelque chose de différent de ce que ses prédécesseurs ont dit. Dans certaines circonstances et sous certaines conditions, le pape peut prendre des décisions définitives et obligatoires, des décisions qui clarifient ce qui est et ce qui n’est pas la foi de l’Eglise. »
Mais ce n’est que lorsque certaines conditions sont réunies, quand la tradition a été clarifiée et qu’il sait qu’il n’agit pas de façon arbitraire, que le Pape peut dire : « Ceci est la foi de l’Eglise et le refus de ceci n’est pas la foi de l’Eglise. »
Quand le pape parle avec autorité, il ne nous dit pas ce qu’il pense, mais ce que « nous » pensons, comme communauté des fidèles du Christ. Il ne nous dit pas ce que nous devons croire, mais il nous aide à clarifier ce que nous croyons, ou plutôt, pour être plus précis, ce que nous et nos ancêtres ont toujours cru, depuis l’époque où Jésus a décrit les vérités de la foi à ses disciples.
Le pape n’a pas le pouvoir d’ajouter à ce dépôt de la foi, ni de soustraire, ni de modifier. Son autorité ne s’étend qu’aussi loin qu’elle nous aide à identifier le bon chemin. Son autorité est comme celle d’un guide autochtone, qui peut guider les touristes dans la montagne non pas parce qu’il règne sur les touristes, mais parce que pendant des générations sa famille a exploré et amélioré et élargi le meilleur chemin. Les touristes peuvent choisir d’ignorer le guide, car il n’a aucun pouvoir sur eux. Mais ils le feraient à leurs risques et périls, parce qu’il connaît le chemin. Il en va de même avec le pape, le « servus servorum Dei. »
Extrait d’un entretien de Benoît XVI avec Peter Seewald.
L’infaillibilité du pape remise à sa juste place par Benoît XVI
JPSC
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La déchristianisation bat son plein en Espagne
Du site Présence - Information religieuse (Canada) :
L'Église bousculée par la sécularisation fulgurante de l'Espagne
L’Espagne catholique subit depuis trois décennies une sécularisation à grande vitesse. À l’image du Québec, l'Église espagnole se positionne dans la lignée des discours missionnaires du Vatican. Dans un contexte politique anticlérical, elle appelle elle aussi ses fidèles à une nouvelle évangélisation.
En ce soir de Noël, une cinquantaine de personnes se serrent sur les bancs de la petite église blanche de Playa Honda, sur l’île de Lanzarote, à l’est de l’archipel des Canaries. Les chants résonnent au rythme des tambourins. Les enfants courent autour de l’édifice, libérés de l’attente des cadeaux de Noël, offerts le 6 janvier par les Rois mages en Espagne.
«Il y a une grande ferveur ce soir mais les temps ont changé: les catholiques sont désormais une minorité en Espagne», confie le père Miguel Hernández Suárez avant de débuter la messe.
«Les catholiques sont désormais une minorité en Espagne»
En effet, l’Espagne subit depuis 30 ans une sécularisation intense. La pratique religieuse et le sentiment d’appartenance catholique ont diminué. La Chaire José María Martín Patino de la Culture de la Rencontre de l’Université pontificale Comillas, située à Madrid, publie chaque année un large portrait de la société et de l’économie espagnole. Selon l’Informe 2018, le pourcentage de personnes se définissant comme catholiques est passé de 99 % en 1981 à 73 % en 2011. De plus, seul un Espagnol sur six rapporte avoir assisté à au moins une messe par semaine; et un sondé sur quatre affirme ne pas croire en l’existence de Dieu.
«Selon les données de l’Enquête sociale suropéenne, l’Espagne est le pays où le pourcentage de personnes déclarant une appartenance religieuse a le plus chuté», explique Agustín Blanco, directeur de la Chaire et coordonnateur de la publication. «En 2002, ils étaient 78,3 % contre 67,3 % quinze ans plus tard. Notre pays se démarque clairement du trio qu’il formait traditionnellement avec l’Italie et le Portugal, où l’Eglise détient un large monopole dans les sphères publiques et privées. Il se rapproche progressivement des pays du nord de l’Europe.»
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Il faudra bien qu'on sorte de la débâcle de l'après Vatican II !
L'Editorial de Bernard Dumont de la Revue Cattolica paru ce 23 janvier 2019 :
L’attente d’une issue
L’historien et sociologue Pietro De Marco, s’exprimant dans un entretien avec Daniele Matzutzi dans le journal Il Foglio le 6 septembre 2018, a évoqué la paralysie, ou l’aphasie régnant après l’échec des attentes quasi-messianiques de l’époque conciliaire. « Après des décennies de subversion et un projet raté, ce chemin obligé n’a eu et n’a qu’un seul résultat pour ceux qui sont restés dans l’Église : l’immobilisation de la capacité originaire et constante du jugement que celle-ci porte sur les hommes qui lui ont été confiés, et le passage prévu de la tragédie à la farce : une “révolution chrétienne” […] qui devient une prédication humanitaire, usée et dépassée. Chez le chrétien, cette immobilisation du jugement, sous le prétexte trompeur de se mettre à l’écoute de l’Évangile et de l’homme, précède généralement la phase de dépendance mimétique envers les paradigmes laïques, dans une sorte de fascination, puis l’éloignement croissant d’avec le centre, les fondements devenant étrangers au croyant. » Il s’agit donc d’un processus d’aliénation progressive, de transformation des âmes chrétiennes en coquilles vides. Le cardinal Müller, dans un autre entretien, accordé le 21 novembre 2018 à LifeSite News, a complété ce jugement en estimant qu’il y a actuellement dans l’Église une influence rampante de l’athéisme, influence qui est cause et effet de la crise qui persiste depuis cinquante ans, dont l’un des aspects est d’avoir transformé des ministres du Christ en fonctionnaires de la sécularisation.
Cet athéisme est sournois, il est avant tout pratique, jamais (ou exceptionnellement) explicitement théorisé, ou alors seulement de manière oblique, par adoption de jugements dictés par le monde antichrétien. Les auteurs spirituels ont vu dansl’acédie, qui est un dégoût des choses de Dieu, la racine de ce genre de chutes, imputable à la routine et au laisser-aller, ouvrant la voie à l’immoralité charnelle, châtiment de l’orgueil, de la vanité, du désir de plaire. Le fait est que ce qui se passe aujourd’hui illustre nettement cet abandon de la vigilance et ses conséquences.
La « réforme » entreprise depuis bientôt six ans a redonné de la vigueur aux pires tentations de servilité envers le monde qui avait marqué les lendemains immédiats de Vatican II. Mais, comme le dit Pietro De Marco, elle est usée, située entre la reprise de thèmes sociaux dépassés – migrants, réchauffement climatique et périphéries enthousiasment moins que l’attente messianique de la révolution sociale, d’autant que si cette dernière avait pour elle un esprit de combat, il n’en va certes pas de même avec ces thèmes résiduels, essentiellement conventionnels ou sentimentaux – et la nécessité d’accepter les nouvelles exigences de la culture dominante, ce qui ne peut qu’aggraver la dérive vers le laxisme et la corruption morale, à un point beaucoup plus spectaculaire qu’il y a un demi-siècle. Ce retour tardif est donc décalé et n’est pas même arrivé à se repenser sur des bases d’une élaboration idéologique cohérente, se contentant de reprendre la rhétorique du jour, tributaire de la pensée faible caractéristique des décompositions de la modernité tardive. En comparaison de la période initiale, la dépendance est donc nettement accentuée. Et si l’éclatement des innombrables scandales profitent à la propagande anticatholique, ils n’en sont pas moins ressentis comme ne coïncidant pas avec l’image jusqu’ici donnée d’un pape François encensé de toutes parts, mais dorénavant pris dans la contradiction entre fracassantes déclarations de tolérance zéro, et refus de mettre un terme à la promotion de personnages scandaleux.
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Affaire Zanchetta : qui ment?
Anne Kurian, sur zenit.org, relaie la déclaration du Directeur ad interim du Bureau de presse du Vatican :
Abus sexuels : l’enquête sur Mgr Zanchetta est en cours
Déclaration d’Alessandro Gisotti
JANVIER 22, 2019 17:12
L’enquête ecclésiale sur Mgr Gustavo Oscar Zanchetta, l’évêque argentin travaillant au Vatican et soupçonné d’abus sexuels, est en cours, indique le directeur intérim du Bureau de presse du Saint-Siège ce 22 janvier 2019.
Après la publication de « reconstructions trompeuses » dans la presse, Alessandro Gisotti confirme « avec fermeté » sa déclaration du 4 janvier dernier : Mgr Zanchetta, ancien évêque d’Oran (San Ramón de la Nueva Orán), a donné sa démission en 2017, expliquait alors le porte-parole du Saint-Siège, à cause de sa difficulté à gérer ses relations « très tendues » avec le clergé diocésain. A l’époque, « il y avait eu contre lui des accusations d’autoritarisme, mais aucune accusation d’abus sexuel ». C’était un problème « d’incapacité à gouverner le clergé ».
De même, « aucune accusation d’abus sexuel n’avait émergé au moment de sa nomination comme assesseur » de l’Administration du patrimoine du Siège apostolique (APSA) en décembre 2017. Les accusations d’abus sexuels remontent à l’automne 2018. L’actuel évêque d’Oran (Mgr Luis Antonio Scozzina) a alors recueilli des témoignages qui devaient parvenir à la Congrégation pour les évêques.
Au cas où ces éléments seraient confirmés, « le cas sera remis à la commission spéciale pour les évêques ». Le cas est à l’étude, confirme à nouveau Alessandro Gisotti, qui informera de l’issue de l’enquête. Durant cette enquête préalable, il est demandé à Mgr Zanchetta de s’abstenir de travailler.
Cette version des faits est démentie par Riccardo Cascioli (Nuova Bussola Quotidiana en traduction sur le site "Benoît-et-moi") qui avance les faits suivants :
"... pourtant, l'ancien vicaire général du diocèse d'Oran, Juan José Manzano, l'un des trois prêtres qui ont envoyé les rapports sur Zanchetta au Vatican, dans un entretien exclusif avec l'Associated Press, a déclaré que le pape François connaissait très bien les accusations contre Zanchetta, au point de l'avoir rencontré à deux reprises, en 2015 et 2017, immédiatement après l'arrivée des rapports au Vatican, pour en discuter avec lui. En 2015, Manzano lui-même avait fait parvenir au Vatican par l'intermédiaire d'évêques amis des selfies que Zanchetta s'était fait dans des positions obscènes, tandis qu'en 2017, en plus de la gestion autoritaire et irrationnelle du diocèse, les dénonciations incluaient harcèlement et abus de séminaristes (un des trois accusateurs est le recteur du séminaire en personne).
Dans la première circonstance, Zanchetta se justifia en disant que son téléphone portable avait été piraté et qu'il y avait des gens qui cherchaient à mettre le Pape sous un mauvais jour. Zanchetta était en effet très proche de l'archevêque Bergoglio, qui avait également été son confesseur, et il était sous-secrétaire exécutif de la Conférence épiscopale argentine lorsque Bergoglio en était le président. C'est précisément cette amitié qui lui ouvrit toute grande la porte vers l'épiscopat lorsque Bergoglio devint le pape François, malgré les nombreuses accusations d'abus de pouvoir dont il fut l'objet lorsqu'il exerça la charge d'économe dans son diocèse natal de Quilmes.
Après la rencontre avec le Pape en 2017, en revanche, Zanchetta donna soudainement sa démission pour des raisons de santé, disparut de la circulation et, comme nous l'avons déjà dit, on lui donna un poste important au Vatican.
Ces nouvelles révélations constituent un embarras objectif pour le Pape, à plus forte raison en cette période de préparation du sommet sur les abus sexuels qui se tiendra au Vatican du 21 au 24 février. Bien que Mgr Manzano exonère complètement le Pape François, le considérant comme une victime de l'art de manipulation de Zanchetta [sans doute est-ce par prudence..., ndt], les faits suggèrent malheureusement aussi d'autres considérations. Une fois de plus, en effet, on est confrontés à des réticences et à des mensonges: on a voulu faire croire que les accusations d'abus sexuels étaient récentes, il apparaît au contraire qu'elles étaient bien connues depuis 2015 mais le Pape ne les avait pas écoutées, et en 2017 également, il avait protégé son ami évêque en lui donnant même une position de prestige au Vatican."
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Pourquoi un homme marié ne peut-il pas être prêtre ?
De KTO :
« Bonjour Père, pourquoi ... ? »
Cette semaine, le père Gaultier de Chaillé répond en 3 mn à la question de Luca : « Mes collègues de travail me posent des questions qui reviennent souvent et auxquelles j´aimerais pouvoir répondre. En voici l´une d´elles : Pourquoi un homme marié ne peut-il pas être prêtre ? Cette question est de plus en plus fréquente, non ? » Pour envoyer vos questions aux Padres, envoyez vos questions à pourquoipadre@ktotv.com
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Quels sont les dix pays les plus catholiques du monde ?
La réponse est sur aleteia.org (J-P Mauro) :
Le top 10 des pays les plus catholiques au monde

Comme l'indique son nom, l'Église catholique est universelle. Europe, Asie, Amérique, Afrique et Océanie... Composée de laïcs, prêtres, consacrés, religieux, elle est présente aux quatre coins du monde. Découvrez ici quelle est la répartition des catholiques dans les différents pays du globe.
Cliquez ici pour ouvrir le diaporama
Au cours des siècles, l’Église catholique s’est peu à peu étendue dans le monde entier. La religion chrétienne est celle qui est la plus largement pratiquée, englobant près du tiers de la population mondiale. Elle est composée de multiples confessions, dont le catholicisme, la plus répandue, qui compte plus de 1,28 milliard de fidèles. Né au Moyen-Orient, le catholicisme s’est ensuite diffusé à travers l’Europe grâce aux Romains et ce sont ensuite les missionnaires européens qui ont porté la parole du Christ à travers le monde. Et même si la position sociale de l’Église a changé au fil des siècles, la foi occupe une place centrale dans la vie de nombreuses personnes.
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Homosexualité dans l'Eglise : une parution qui devrait faire du bruit
(Source) :
Il s'agit de la publication du livre Sodome par le sociologue, très politiquement correct, favorable au "mariage pour tous", Frédéric Martel.
A l'issu d'une enquête de 5 années, après avoir interviewé de nombreux membres haut-placés de la Curie et avoir eu accès à des sources de première main, le sociologue français expose sans fard le réseau gay qui a infiltré l'Eglise et le Vatican depuis essentiellement le pontificat de Paul VI. Des noms et des faits seront révélés.
Ce qui fait l'intérêt de ce livre, c'est que Frédéric Martel ne peut pas être accusé de participer à un complot traditionaliste destiné à abattre le progressiste François. Bien au contraire, Frédéric Martel partage l'idéal bergoglien d'une Église des pauvres, des marginalisés, des périphéries. L'objet de sa diatribe n'est donc pas l'existence d'homosexuels actifs dans l'Église, mais l'hypocrisie qui entoure cet état de fait.
Sources en espagnol, en anglais, bizarrement il y a très peu de sources en français.
et (source) :
L'auteur est lui-même homosexuel. Après une rapide enquête, il s'avère que spécialiste de la sociologie du monde homosexuel, il avait écrit un livre mal reçu dans le milieu homosexuel :« le Rose et le Noir ».
Ce livre est annoncé sur Amazon non pas pour le 1er avril mais pour le 21 février, en édition anglaise et Italienne, par hasard jour de l'ouverture de la grande rencontre au Vatican des responsables des conférences épiscopales, et plus tard en langue espagnole.
L'ouvrage ne porte pas que sur l'homosexualité ou les affaires de mœurs, et son titre anglais est :"In the Closet of the Vatican: Power, Homosexuality, Hypocrisy"(dans le secret du Vatican, pouvoir, homosexualité, hypocrisie)
Ce n'est sûrement pas l'homosexualité qu'il dénonce mais de l'hypocrisie, et peut-être avant tout la doctrine morale de l'Eglise. Dans la mesure où il va donner des noms, des faits, des dates, cela risque en effet de susciter un scandale, et possiblement une mise en cause de la gestion du pape François.
On trouve sur Amazon l'annonce de la parution d'un livre à la même date du 21 février, simplement pour le moment intitulé "Enquète" de Frédéric Martel et qui doit donc etre la version française du même ouvrage.
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Panama : des JMJ parmi les plus petites jamais organisées
De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :
Le pape François au Panama pour des JMJ à taille humaine
Le pape François arrive mercredi 23 janvier au soir au Panama pour des Journées mondiales de la jeunesse qui promettent d’être parmi les plus petites jamais organisées.
Dans la lignée de ce qu’il ne cesse de répéter aux jeunes, il devrait, une nouvelle fois, les exhorter à l’engagement.
Pour son 26e voyage international et son 40e pays visité, le pape François va retrouver son Amérique latine natale à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse de Panama, où il doit arriver mercredi 23 janvier au soir.
L’occasion d’un bain de jouvence latino après une année difficile marquée par les scandales et les attaques ? Sans doute, même si cette Amérique centrale qu’il visite est bien particulière dans un monde latino plus éclaté qu’il n’y paraît. D’ailleurs, dans ce Panama de 4 millions d’habitants, où il n’a jamais posé le pied, ce ne seront pas les grandes foules qui accueilleront François.
Les communications n’étant pas aisées, les jeunes des pays voisins devront faire de longues heures de bus pour arriver sur place. Cela se ressent nettement sur les chiffres : avec 150 000 inscrits pour l’instant, ces JMJ promettent ainsi d’être parmi les plus petites jamais organisées.
Mais ce « petit » rassemblement devrait conférer aux JMJ de Panama une dimension humaine qui ne devrait pas déplaire à un pape attentif à la rencontre avec chacun.
Réconciliation
Il a ainsi tenu à ce que la cérémonie pénitentielle de vendredi se déroule dans une prison, où il confessera de jeunes détenus. « Une marque d’attention aux jeunes qui ne pourront pas participer au rassemblement », insiste le directeur de la Salle de presse, Alessandro Gisotti.
Au-delà de cette liturgie pénitentielle, le thème de la réconciliation traversera très largement ce voyage qui, s’il se déroule en seule terre panaméenne, aura été largement préparé par l’ensemble des pays d’une Amérique centrale déchirée par les conflits et l’instabilité politique.
« Pour François, ces jeunes rassemblés dans la paix tout en affichant fièrement le drapeau de leur pays est un signe important », a confié aux journalistes Alessandro Gisotti pour qui sera centrale la question de la violence des jeunes, et ses causes (des inégalités aux trafics en passant par la corruption et le manque d’avenir).
Violence et migrations
François devrait notamment évoquer la question du Nicaragua – qui devait accueillir la partie diocésaine des JMJ avant d’y renoncer à cause de la grave crise politique qui le frappe – mais aussi, plus largement la question de la violence qui n’épargne aucun pays de la région. Ainsi la Colombie, voisine du Panama, visitée il y a un plus d’un an et encore récemment frappée par un grave attentat, voire le Venezuela tout proche…
D’autres thèmes pourront être aussi à l’ordre du jour, tel les migrations – beaucoup des jeunes Centraméricains qu’il rencontrera sont eux-mêmes des migrants.
Comme il en a désormais l’habitude, François devrait également rencontrer des victimes d’abus sexuels, même si cela ne figure pas officiellement à son programme.
« Messager de consolation et d’espérance »
Au fil de ces questions, le pape, qui a aussi voulu que l’angélus célébré après la messe de clôture des JMJ se déroule dans un foyer d’accueil de jeunes malades du sida, passera ainsi en revue toutes les situations de la jeunesse. « Messager de consolation et d’espérance, le pape veut se montrer proche des jeunes qui souffrent », résume Alessandro Gisotti.
Une façon pour le pape de placer ces JMJ dans la continuité du chemin entamé depuis le rassemblement de Cracovie, en passant par le Synode d’octobre dernier sur les jeunes, mais en ouvrant aussi sur la prochaine assemblée, en octobre prochain, sur l’Amazonie. De fait, les journées en diocèses auront été largement marquées par cette dimension du service et de l’engagement, notamment en matière d’écologie.
Au fil de ces rencontres avec les jeunes, François, qui les avait exhortés à Cracovie à « sortir du canapé » et n’a pas hésité, dans un message vidéo diffusé en novembre, à les appeler à une « révolution du service », martèle ainsi son appel à l’engagement d’une jeunesse à qui il ne cache pas la confiance qu’il lui porte.
Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du pape, ne disait pas autre chose dans L’Osservatore romano de ce week-end, soulignant que François rappellera aux jeunes combien ils peuvent « influer sur le cours de l’histoire et des événements ».
Y compris, a-t-il expliqué, en s’engageant en politique, comprise, a expliqué le principal collaborateur du pape, comme « au service de la communauté, de la société et soucieuse du bien commun, donc du bien de tous et du bien de chacun ».
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Le cinquième épisode des "hommes en noir"
Le Club des Hommes en noir : cinquième épisode !

Une nouvelle année, un nouvel épisode. Le Club des hommes en noir revient pour l'édition du mois de janvier. Cette émission fondée en 2012 sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept est simple : l'actualité de l'Église est décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir !
Pour ce cinquième épisode, les membres du Club étaient :
- L'abbé Grégoire Celier de la fraternité Saint-Pie X,
- L'abbé Claude Barthe, vaticaniste,
- L'abbé Guillaume de Tanouän de l'Institut du Bon Pasteur,
- Daniel Hamiche, laïc, responsable de Riposte Catholique.
Ces hommes tout de noir vétus, ont abordé pour vous les sujets suivants :
1°) changement de communicants au Vatican. Épisode normal ou preuve de dysfonctionnement ?
2°) Et si le cardinal Tagle était le prochain pape ? Politique fiction ou possibilité en cours de préparation ?
3°) La question doctrinale : un doute sur la réponse aux dubias portant sur l'hystérectomie.
Le Club des Hommes en noir ne pourra pas continuer sans votre aide. Cliquez-ici pour soutenir cette aventure.