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Eglise - Page 981

  • Belgique : un silence mortifère ?

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana, traduit sur diakonos.be :

    BELGIQUE : LE SILENCE DES ÉVÊQUES GÉNÈRE DES MONSTRES

    Face au premier cas d’euthanasie pratiquée sur un mineur la semaine dernière en Belgique, on ne sait plus très bien s’il faut éprouver plus d’horreur pour le fait en lui-même ou bien pour les nombreuses réactions d’éditorialistes qui en donnent une justification théorique et voudraient en profiter de l’expérience belge pour étendre la loi sur l’euthanasie ailleurs, y compris en Italie.

    Mais une autre question s’impose d’emblée à la lecture de ces experts qui dénoncent le prétendu « retard » de l’Italie pays en la matière et qui l’attribuent au bigotisme typique d’un pays de tradition catholique.

    Comment est-il possible qu’un autre pays de tradition catholique comme la Belgique soit devenu le premier pays au monde à autoriser l’euthanasie sans limite d’âge et à être dans les premiers à la mettre en pratique ? Pourtant, la Belgique en tant que nation n’existe que parce qu’elle est catholique puisqu’elle est constituée des provinces qui, entre le XVIè et le XVIIè siècle, pendant la guerre d’indépendance hollandaise, résistèrent à la Réforme protestante et restèrent fidèles au roi d’Espagne. La Belgique a également une longue tradition de pays missionnaire : créée il y a à peine 150 ans, la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (les pères scheutistes) a joué un rôle important dans l’évangélisation de l’Afrique. Et il y a quelques années à peine, le Roi Baudouin se mettait en impossibilité de régner pendant deux jours pour ne pas devoir signer la loi qui dépénalisait l’avortement : ce geste n’avait pas empêché le vote de cette loi mais il avait marqué les esprits, surtout comparé avec le comportement des élus catholiques italiens douze ans auparavant.

    Aujourd’hui pourtant, une chape de plomb est tombée sur l’euthanasie des mineurs (approuvée il y a deux ans) et sur le premier cas de mort médicalement assistée. Un silence non seulement entretenu par les politiques mais surtout par l’Eglise. Le seul qui avait osé élever la voix ces dernières années, c’était l’actuel Archevêque émérite de Bruxelles, Mgr Léonard qui était comme par hasard considéré comme un intrus au sein de l’Eglise belge à la suite de sa nomination imposée par Benoît XVI que les autres évêques n’ont jamais véritablement avalée. Sa démission d’office à 75 ans fut d’ailleurs immédiatement acceptée afin de pouvoir retourner à l’ancien système.

    Mais c’est justement cet ancien système qui a mis en marche un processus de déchristianisation ultra-rapide au point que la participation aux messes dominicales a chuté à 5% de la population alors qu’elle était de 11% il y a à peine 15 ans. Dans la capitale, elle n’est plus que de 1,5%. Et si deux tiers de la population belge se déclarent catholiques, il n’y a plus qu’un nouveau-né sur deux qui est encore baptisé et les chiffres sont en chute libre. Entretemps, de nombreuses églises désormais vides ont été réaffectées en centre commerciaux, en marchés ou en mosquées et un récent article de La Libre Belgique révélait que la moitié d’entre elles était menacée de fermeture.

    L’effondrement de l’Eglise belge a coïncidé avec l’après-concile et ce n’est certainement pas un hasard. Ici plus qu’ailleurs, l’après-concile a donné lieu à une course effrénée à la poursuite du monde pour introduire la mentalité du monde au sein de l’Eglise catholique : le cardinal Suenens et son successeur, le cardinal Danneels ont été les champions incontestés de cette mouvance que Benoît XVI tenta en vain d’infléchir en nommant Mgr Léonard archevêque comme successeur de Danneels.

    Après avoir fêté son 75è anniversaire il y a à peine un an, Léonard fut immédiatement remplacé par l’ex-auxiliaire de Danneels, Jozef de Kesel de sorte que la ligne progressiste puisse reprendre à plein régime. C’est ainsi que s’est ouvert un nouvel épisode de démolition de l’Eglise catholique visant à la transformer en une communauté protestante. Toute les énergies se sont concentrées sur des combats visant à faire entrer l’esprit du monde dans l’Eglise (avortement, contraception, mariage des prêtres, bénédiction des unions gays, etc.) au détriment du peuple de Dieu en fuite. Pire, on est en train de mettre en place les bases d’un futur désastre comme le démontre l’incroyable affaire de la fermeture du seul séminaire qui attirait un grand nombre de vocations (créé par Mgr Léonard) qui a été contraint de fermer ses portes sous le prétexte pathétique qu’il y aurait trop de séminaristes français.

    Le résultat est aujourd’hui sous nos yeux : la déchristianisation à marche forcée de la Belgique va de pair avec le renforcement de la crise économique et sociale, avec la montée en puissance d’une bioéthique hostile à l’homme et avec la capitulation inconditionnelle devant les lois qui s’en prennent systématiquement à l’homme, sommet de la création (avortement, euthanasie, mariages gays). Si aujourd’hui la Belgique a étendu sa législation sur l’euthanasie aux mineurs, il faut également s’interroger sur la responsabilité des évêques.

    Source: Riccardo Cascioli, LNBQ, 21/09/2016

  • Le Cardinal Sarah contre la dictature du bruit

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  • Assise

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    Sur zenit.org :

    Un Appel d’une seule voix au terme d’une journée de rencontres

    « La paix est le nom de Dieu »

    Allocution du pape François avant l’engagement final d’Assise pour la paix

    Méditation du pape François pour la prière oecuménique d’Assise pour la paix (texte complet)

    Supplication oecuménique pour la paix dans le monde

    Les menus de la paix, Journée de prière avec le pape

    Premier geste de la Journée pour la paix

    Paroles du pape à Sainte-Marthe

    Le dialogue est indispensable, l’alternative, c’est la guerre

  • A Bruxelles et dans le Brabant Wallon : une formation sur l’amour et le mariage catholique pour couples fiancés ou mariés

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    Formation relative à l’amour et au mariage catholique pour couples fiancés ou mariés

    http://www.batirsamaisonsurleroc.be/

    Fondement

    « L’amour ne s’apprend pas, et pourtant il n’existe rien au monde qu’un jeune ait autant besoin d’apprendre. »
    Saint Jean-Paul II dans « Entrez dans l’espérance »
     
    Le mariage entre un homme et une femme est une réalité infiniment belle et extrêmement importante pour la société. Il importe de lui donner une dynamique positive afin de lui permettre de rayonner et d’être solide contre les épreuves qui le menacent. Une formation et une réflexion approfondie sur son essence et son vécu dans toutes ses dimensions peuvent contribuer efficacement à son succès.

    église catholique

    Objectifs

    • Donner aux fiancés et/ou époux les atouts nécessaires à la réussite d’un mariage épanouissant dans tous ses aspects humains et spirituels.
    • Contribuer à la culture de la vie en proposant une réflexion approfondie basée sur l’enseignement de l’Eglise catholique sur le mariage.
    • Stimuler la communication des fiancés et/ou époux dans tous les domaines de la vie conjugale.
    • Sensibiliser des fiancés et/ou époux à toutes les réalités du mariage afin d’être capable d’exploiter positivement tous les événements tant joyeux que douloureux de la vie conjugale et familiale, pour le renforcement des liens entre les époux et leur épanouissement.
    • Forger entre les couples des amitiés profondes et durables, sources d’encouragement, d’aide et de soutien mutuel pour surmonter ensemble les difficultés de la vie et renforcer les familles.

    couples

    Organisation pratique

    Un cycle "Bâtir sa maison sur le roc" est organisé chaque année scolaire.
    Les couples souhaitant participer à un cycle sont invités à remplir le formulaire de demande de participation à "Bâtir sa maison sur le roc" prévu à cet effet. Ils seront ensuite contactés par les organisateurs.

    Participation aux frais de la formation: 80,00€ par couple.

    Le calendrier des formations est ICI

    http://www.batirsamaisonsurleroc.be/

  • Belgique : les cours de religion sont au coeur des préoccupations de l'épiscopat

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    De Raphaëlle d'Yvoire sur le site du Journal La Croix :

    En Belgique, l’Église planche sur ses cours de religion

    Trois questions sur la place et le contenu des cours philosophiques obligatoires au sein des écoles flamandes et francophones de Belgique. Les évêques et les responsables religieux plaident pour le maintien de cours de religion à l’école.

    1/Quel est le contexte ?

    Depuis quelques années en Belgique, le système des deux heures de cours philosophiques obligatoires – qui depuis 1958 offre le choix à l’école entre des cours relevant des différentes religions reconnues par l’État belge et un cours de morale non confessionnelle – fait débat. Bien que les cours de religion ne soient pas une catéchèse, sont-ils encore pertinents pour un public devenu multiculturel ? Séparer dans l’enseignement officiel (public) les élèves sur la base de leur appartenance religieuse ne nourrit-il pas le communautarisme ? Pourquoi ne pas remplacer le cours de morale par un véritable cours commun de philosophie et d’éducation civique ?

    En cette rentrée 2016, l’enseignement francophone a franchi le pas de la réforme, avec l’instauration d’une heure de « cours commun d’éducation à la citoyenneté », en lieu et place d’une heure de cours confessionnel ou de morale. Mais le choix de la deuxième heure hebdomadaire obligatoire a été laissé à l’appréciation des parents ou élèves qui doivent opter, ce mois-ci, soit pour une seconde heure de citoyenneté, soit pour une heure de religion ou de morale. L’association de parents de l’enseignement officiel (Fapeo) a mené, cet été, une campagne incitant les parents à abandonner définitivement le cours de religion ou de morale pour leurs enfants.

    2/ Quelle position tiennent les évêques francophones ?

    Après avoir, au printemps, écrit aux parents d’élèves de l’enseignement officiel, invitant ceux qui suivent un cours de religion catholique à le poursuivre, les évêques francophones de Belgique ont tenu à s’exprimer avec les responsables des autres communautés religieuses. Mercredi 7 septembre, dans un communiqué commun intitulé « Avec un cours de religion, c’est mieux », Mgr J. De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, ainsi que les responsables des communautés orthodoxes, protestantes, évangéliques, anglicanes, israélites et musulmanes de Belgique, s’inquiètent de la pression exercée sur les parents. Ils soulignent l’importance à leurs yeux des cours de religion dans le cursus scolaire, qui apportent aux élèves « des critères et des grilles de lecture pour exprimer leurs convictions dans une société multiculturelle et multiconvictionnelle » et demandent leur maintien.

    3/ Quelle est la préoccupation des évêques flamands ?

    En Flandre, le contexte est différent. L’enseignement catholique, qui scolarise 65 % des élèves du primaire et 75 % des jeunes du secondaire, prédomine mais doit désormais former un public de toutes confessions. Suite à une enquête de terrain approfondie, l’enseignement catholique flamand a lancé au printemps dernier le projet « École catholique du dialogue », qui entend tout à la fois proposer aux jeunes « un dialogue avec leur propre tradition catholique » et « une ouverture aux autres convictions », notamment à l’islam. S’il est plutôt bien accueilli par les directions d’école, ce projet a suscité beaucoup de débats dans les médias.

    Dans une lettre adressée le 31 août dernier aux responsables des écoles catholiques, Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers et évêque référendaire flamand pour l’enseignement, précise aussi son intention d’actualiser le contenu du cours de religion dans l’enseignement secondaire, afin que les élèves puissent effectivement dialoguer « sur la base d’une meilleure connaissance des fondements de la chrétienté ». Les conclusions d’un groupe de travail sur la question sont attendues pour Pâques 2017, en prévision de nouveaux programmes en 2018.

  • Va-t-on vers une normalisation des rapports entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine ?

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    Le site des Missions Etrangères de Paris, Eglises d'Asie, publie la longue interview d'un "missionnaire très au fait de la question" :

    Dialogue Pékin - Rome : vers une normalisation des relations?

    Le rythme des rencontres entre les négociateurs chinois et leurs pairs du Saint-Siège s’accélère, et la possibilité de voir un accord conclu entre Pékin et Rome paraît bien réelle. Différentes personnalités de l’Eglise, tel l’évêque de Hongkong, le cardinal John Tong Hon, ou son prédécesseur, le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, ont exprimé leur point de vue. Afin de faire le point sur ce dossier, Eglises d’Asie vous propose l’interview exclusive d’un missionnaire très au fait des relations entre la Chine populaire et l’Eglise catholique. Le P. Bruno Lepeu est responsable de la Chine au sein de la Société des Missions Etrangères de Paris (MEP) et il est chercheur au Centre d’Etudes du Saint-Esprit, du diocèse de Hongkong, centre chargé de suivre les questions de l’Eglise en Chine. Il répond ici aux questions d’Eglises d’Asie depuis Hongkong, où il vit depuis 1994.

    Eglises d’Asie : Des pourparlers ont lieu entre Pékin et Rome. Ils pourraient déboucher sur une normalisation de la situation de l’Eglise catholique qui est en Chine. Que recouvre cette notion de « normalisation » ?

    P. Bruno Lepeu : On est encore loin de l’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et le Vatican. Si le Saint-Siège attend ce moment avec impatience, la Chine ne se montre pas pressée comme le rappelle un article du Global Times (quotidien considéré comme reflétant la ligne du Parti) du 29 août 2016 : « La Chine n’est pas tellement impatiente d’établir des relations formelles avec le Vatican, parce que ce n’est pas une question urgente qui pourrait porter préjudice au statut international du pays si elle n’est pas résolue immédiatement. »Depuis juin 2014, les délégations du Saint-Siège et de la Chine se sont réunies au moins six fois pour trouver des solutions à la situation complexe et « anormale » de l’Eglise en Chine. Rien n’a filtré officiellement de ces pourparlers, mais il semble que l’essentiel des discussions a porté sur la question de la nomination des évêques. Beaucoup d’autres situations « anormales » doivent être aussi réglées pour pouvoir parler d’une véritable « normalisation ». On peut citer ici la situation des quelques évêques en prison, celles des évêques illégitimes (i.e. consacrés sans l’accord du pape), la place de l’Association patriotique et des autres instances voulues par le gouvernement pour contrôler l’Eglise, la composition de la Conférence épiscopale, la carte des diocèses, la reconnaissance légale des communautés clandestines, etc. Tout autant de dossiers épineux qui ne peuvent être résolus à la va-vite.

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  • Mgr Lebrun à Assise : une parole à méditer

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    Hier, 19 septembre 2016, Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, était à Assise, invité par la communauté de Sant’Egidio pour ce rassemblement interreligieux auquel le Pape se joindra mardi. Dimanche, il s’est exprimé devant les délégations présentes à Assise. Le texte intégral de l’ intervention de Mgr Lebrun  se trouve sur le site de « Riposte catholique » :   

    «La Providence me conduit à Assise quelques semaines après l’assassinat du Père Jacques Hamel, à la fin de la messe, par deux jeunes hommes se réclamant de leur foi musulmane.  Oui, l’esprit d’Assise est bien présent, et il porte du fruit un peu partout ! Mais voilà que le mystère du Mal semble nous submerger et venir troubler ce chemin.

    Ici, je voudrais demander la grâce de continuer le chemin du dialogue, un dialogue qui soit plus fort et plus vrai, plus intérieur. Je demande quatre grâces :

    1. Je demande à Dieu, par l’intercession de saint François et du père Jacques Hamel, la grâce du pardon. Pardonner les assassins ? Ce n’est pas si difficile de pardonner deux assassins, mais ceux qui les commanditent, les encouragent, les approuvent, cela est plus rude. Que la Parole de Jésus s’accomplisse : «Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font» (Lc 23;34).
    1. Lorsque des responsables de Daech sont tués par des bombardements, quelle est ma pensée : ils ont ce qu’ils méritent ? Ouf, en voilà quelques-uns d’éliminés ? Ou bien que va-t-il se passer pour eux en paraissant devant Dieu ? Suis-je capable de prier pour leur salut, de les aimer ? Je demande la grâce de les aimer comme des frères, c’est à dire de désirer les retrouver dans le Royaume des Cieux. Que la Parole de Jésus nous stimule : «Moi, je vous dis : aimez vos ennemis» (Mt 5;44).
    1. Le père Jacques appartient à la lignée des martyrs. Il est bienheureux, dit le Pape François. Il n’est pas encore béatifié. Je reçois des lettres qui le demandent. Certaines m’incitent à demander la dispense de cinq ans. Je demande la grâce que la reconnaissance du martyre ne soit pas une bannière levée pour combattre et condamner ; mais la joie de rendre grâce pour le don d’un prêtre qui a donné sa vie comme le Christ. Que la Parole de Jésus m’habite : «Dieu a envoyé son Fils unique… non pas pour juger le monde, mais pour que par Lui, le monde soit sauvé» (Jn 3;17).
    1. Enfin, je demande la grâce d’un dialogue en vérité avec mes amis musulmans. Des questions se posent sur notre possible cohabitation. Dans la vie sociale et familiale, tout est-il compatible entre nos religions ? J’aimerais aussi interroger avec un infini respect ce qu’ils appellent leur soumission à un Dieu qui est au-dessus de l’humanité. Ce qu’ils perçoivent de Dieu n’est-il pas d’un tel absolu que toute réalité, même la vie humaine, n’aurait guère d’importance en comparaison ? Je voudrais, en même temps, témoigner de ma foi en Dieu qui s’est fait homme en Jésus : il est entré dans l’humanité, et ainsi dans ses limites. Quel beau mystère qui élève l’homme à la dignité divine et qui, en même temps, se mêle à son histoire chaotique.

    Je demande ces grâces, non sans remercier déjà pour celles reçues depuis l’offrande de la vie du père Jacques Hamel. Qu’il suffise de souligner la visite rendue par de nombreux musulmans à nos assemblées dominicales le dimanche 31 juillet. C’était bien une famille rendant visite à une famille en deuil,  et cela est bon. Nous sommes de la même famille humaine, promis donc à la même famille divine. Par Jésus le Christ.»

    Ref. Mgr Lebrun à Assise

    JPSC

  • Demain, nouvelle rencontre du pape à Assise avec les représentants de toutes les religions

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    Le 20 septembre, le pape François sera de nouveau à la rencontre avec des gens de toutes les religions que Jean-Paul II avait inaugurée il y a trente ans. Mais les observations de celui qui était alors le cardinal préfet de la doctrine existent toujours. Et elles sont encore plus radicales. Lu sur le site « Chiesa » de Sandro Magister :  

    «  La mémorable rencontre entre Jean-Paul II et des gens de toutes les religions  qui eut lieu à Assise il y a trente ans, fut peut-être le seul moment de désaccord entre le saint pape polonais et celui qui était alors son très fiable maître de doctrine, le cardinal Joseph Ratzinger, qui ne fit même pas le déplacement.

    C’est Ratzinger lui-même qui rappelle ce fait dans son livre d’entretiens publié ces jours-ci : "Il savait – affirme-t-il – que je suivais une autre ligne".

    Cependant, maintenant que le pape François, leur successeur à tous les deux, est sur le point de renouveler cet événement à Assise, le 20 septembre, le contraste apparaît encore plus fort.

    Un dialogue paritaire entre les religions – Ratzinger a en effet lancé cet avertissement à plusieurs reprises, y compris depuis qu’il a renoncé au souverain pontificat – serait "mortel pour la foi chrétienne". Parce que chaque religion "serait réduite à n’être qu’un symbole interchangeable" d’un Dieu supposé identique pour toutes :

     "La renonciation à la vérité est mortelle pour la foi"

    Bien entendu, Jorge Mario Bergoglio ne se reconnaît pas dans ce type de dialogue paritaire, de même qu’il n’a jamais pensé que l’Église catholique devait renoncer à prêcher l’Évangile à chaque être humain. 

    Toutefois certains de ses gestes et de ses propos ont effectivement servi de point d’appui à de telles dérives, à commencer par sa définition du prosélytisme comme "une solennelle sottise", sans qu’il ait jamais indiqué en quoi celui-ci se différenciait de l’authentique mission. Il y a un assez grand nombre de missionnaires de terrain qui, ayant passé toute leur vie à prêcher et à baptiser, ont aujourd’hui comme l’impression d’être trahis au nom d’un dialogue qui rend inutile toute conversion. 

    Avec les autres chrétiens aussi, qu’ils soient protestants ou orthodoxes, François se comporte autrement que ses prédécesseurs.

    Par exemple, alors que Benoît XVI encourageait et facilitait le retour dans l’Église catholique de ceux des anglicans qui étaient en désaccord avec le virage "liberal" pris par leur Église, François ne le fait pas. Il préfère qu’ils restent au sein de leur Église, comme l’ont révélé deux évêques anglicans de ses amis, Gregory Venables et Tony Palmer, qu’il a dissuadés de se faire catholiques :

    Œcuménisme à huis clos

    Mais c’est surtout une courte vidéo diffusée très largement, en dix langues, au mois de janvier de cette année, qui a le plus donné à penser qu’il cédait au syncrétisme, à la mise à égalité de toutes les religions :


     "Nous sommes tous des enfants de Dieu"

    Dans cette vidéo, François invite les hommes de toutes croyances à prier ensemble, par amour de la paix. Et en effet on voit apparaître, en plus du pape, une bouddhiste, un juif, un musulman, chacun avec ses symboles, tous présentés sur un pied d’égalité. Le pape affirme : "Beaucoup de gens cherchent Dieu ou trouvent Dieu de différentes manières. Dans cette vaste gamme de religions, il y a une seule certitude pour nous : c’est que nous sommes tous des enfants de Dieu". 

    De belles paroles, effectivement. Mais elles ne coïncident pas avec celles du Nouveau Testament, en particulier avec celles de l’Évangile de Jean selon lesquelles tous les êtres humains sont des créatures de Dieu, mais seuls ceux qui croient en Jésus-Christ deviennent ses "enfants".

    À Assise, le 20 septembre, François se retrouvera de nouveau à côté de bouddhistes, de juifs, de musulmans, et d’autres encore. Et on peut prévoir que son langage sera plus contrôlé que celui qu’il a tenu sur la vidéo.

    Cependant il y a un impact des images qu’il sera difficile de contrôler et de rationaliser. C’est ce que beaucoup de gens ont valorisé, depuis 1986, sous le nom d’"esprit d’Assise", une expression que Ratzinger, en tant que cardinal puis en tant que pape, s’est toujours efforcé, mais sans succès, de désamorcer afin qu’elle ne soit pas comprise dans le sens que lui donnent beaucoup de gens, c’est-à-dire un sens "syncrétiste" et "relativiste" :

     "L'esprit d'Assise" dont Benoît XVI se méfie 

    Par conséquent Assise est le lieu où va se produire à nouveau, avec une grande intensité dramatique, la véritable tempête qui avait secoué l’Église catholique pendant l’été 2000, lorsque la congrégation pour la doctrine de la foi, présidée par Ratzinger, avait publié la très contestée déclaration "Dominus Jesus" précisément pour s’opposer à l'idée que toutes les religions sont égales et pour rappeler, au contraire, qu’il n’y a qu’une seule voie de salut pour toute l’humanité  : Jésus :

    Dominus Jesus

    Ref. Avec Bergoglio, c’est le triomphe de l’"esprit d’Assise". Mais Ratzinger gâche la fête

    Sandro Magister note par ailleurs que le Dalaï-Lama, qui était présent à la rencontre de 1986 avec Jean-Paul II, ne figure en revanche pas parmi les personnes invitées à celle du 20 septembre à Assise. Le Saint-Siège n’a rien dit pour expliquer cette exclusion. Mais une confirmation indirecte du fait qu’elle a été dictée par la volonté de ne pas irriter les autorités chinoises est ce qui s’est passé ces jours derniers à la suite d’une invitation adressée au Dalaï-Lama par un haut responsable politique de Taïwan qui lui a demandé de venir faire une série de conférences sur cette île. Ma Xiaoguang, le porte-parole du bureau chinois pour les affaires taïwanaises, a réagi en brandissant la menace de "conséquences très graves", qu’il a motivées de la manière suivante : "Le Dalaï-Lama est un loup vêtu d’une robe de moine qui, avec sa clique d’indépendantistes et de terroristes, cherche à déstabiliser la Chine et à en détacher le Tibet. Mais nous ne resterons pas inertes : quiconque le soutient est notre ennemi”.

    JPSC

  • Le pape François veut un autre type d’évêques

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    Lu sur le site « aleteia »

    cherche évêques.jpgLa nomination des évêques, un sujet sensible qui revient ponctuellement sur la table du Conseil des cardinaux (C9) chargé d’aider le pape François dans sa volonté de réforme au sein de l’Église.

    Lors de sa 16e réunion, du 12 au 14 septembre, le C9 s’est notamment penché sur « le profil spirituel et pastoral nécessaire pour un évêque aujourd’hui » et « la formation et le rôle spécifique des nonces apostoliques », dans le choix des candidats, rapporte l’agence I. Media.

    Le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, bien que ne faisant pas partie du C9, a participé à l’une des sessions pour présenter le travail de son dicastère mais aussi celui de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, dont il est aussi le président. Les cardinaux ont réfléchi à la façon dont « les différents dicastères de la curie pouvaient mieux servir la mission de l’Église », faisant un tour d’horizon des initiatives prises au sein des Congrégations pour le clergé, pour les évêques, pour l’éducation catholique et au Conseil pontifical chargé de la promotion de l’unité des chrétiens.

    Signe d’insatisfaction ?

    Le Saint-Père ne serait-il pas toujours satisfait des candidats qu’on lui présente tout au long de l’année ? « La nomination des évêques est quelque chose qui touche tous les fidèles, “Qui sera notre pasteur ?” C’est certainement un point clé de la réforme », a souligné le porte-parole du Saint-Siège, Greg Burke, en évoquant ce nouveau round de discussions. Il n’aurait pas exclu,  selon La Croix, que le travail du C9 aboutisse sinon à une réforme, du moins à un « aggiornamento » de la procédure de nomination des évêques. 

    « L’évêque idéal existe il faut le chercher ! », avait laissé entendre le pape François dans un discours musclé, 27 février 2014, devant les membres de la Congrégation pour les évêques. Il avait ajouté en guise de recommandation: « Nous n’avons pas besoin de chefs d’entreprises ou d’administrateurs délégués, d’apologètes, ni de croisés, mais de pasteurs authentiques qui prennent soin de leur troupeau, tous les jours, avec assiduité  (…) Quand je signe une nomination d’évêque, je voudrais pouvoir toucher du doigt l’autorité de votre discernement ». 

    Les évêques que nous voulons, avait-il décrit, sont : « des témoins humbles et courageux du Ressuscité, non pas de manière isolée, mais avec l’Église », des hommes « à la hauteur du regard de Dieu », « des semeurs confiants de la vérité », et capables de « prendre de la hauteur par rapport à nos bassesses et nos petites prétentions », prêts « à renoncer, à se sacrifier, à mourir, à se consumer » pour Dieu et son troupeau. 

    Pas de favoritisme 

    Le Souverain Pontife ne propose pas de « modèle standard » car il sait bien que cela dépend de la spécificité de chaque Église particulière. Pour lui, le défi commun est que chacune se libère de toute « préférence, sympathie, appartenance ou tendance » ; évite « les camaraderies, les clans et les hégémonies » qui conditionnent parfois le choix des évêques.

    Bref, comme il l’a encore répété ce mercredi à l’audience générale, place Saint-Pierre, le pape recherche pour son Église des « pasteurs crédibles », des « serviteurs » et non « des propriétaires » de la Parole de Dieu, des hommes qui ne se prennent pas pour « des princes, loin des gens et des plus pauvres, en totale opposition avec l’esprit du Christ », a-t-il souligné devant les quelque 20 000 pèlerins, au cours de sa catéchèse hebdomadaire. 

    « Ne soyez pas des fonctionnaires paresseux (…) ouvrez vos cœurs, vos mains et vos portes en toute circonstance (…) Ne soyez pas des patrons mais des modèles », avait été son premier appel fort à tous les évêques du monde, au cours d’une rencontre avec les évêques italiens, en mai 2013.

    Quand le Pape s’en mêle

    Les évêques disposent d’un long directoire, Apostolorum successores, pour les guider dans leurs devoirs et missions. Publié en 2004, sera-t-il touché ou complété ? Pour l’instant le Pape se limite à rappeler ponctuellement ses différentes règles, de manière simple et concise. Et si une nomination d’évêque ne lui convient pas trop, il lui arrive de s’en mêler et d’en chercher un autre, comme ce fut le cas pour Mgr Blase Cupich, qu’il a nommé archevêque de Chicago « contre toute attente » en 2014, et en juillet dernier, membre de la Congrégation pour les évêques.

    Ref.  Cherche évêques désespérément

    L’évêque « idéal » n’existe pas. Les profils changent selon les lieux et les époques. Après le concile Vatican II la mode était au « tout-pastoral », puis des choix plus « intellectuels » ont refait surface. Maintenant, le pape François cherche des  « icônes de la miséricorde » et invite à se méfier des prêtres et séminaristes « rigides » qui, selon lui, cachent toujours « quelque chose de mauvais ».
    Et si l’on privilégiait des hommes de foi ?

    JPSC

  • Dimanche 2 octobre 2016: Pèlerinage familial de tradition à Foy Notre-Dame

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    Pèlerinage Foy-N-D 1,2-10-2016-page-001.jpg

    Toutes les infos ici: 

    www.pelefoy.be

    JPSC

  • 25e dimanche du temps ordinaire : Jésus loue l'ingéniosité mais pas la malhonnêteté; prédication par le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine

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    Prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 25e dimanche du temps ordinaire (archive du 22 septembre 2013) (Lc 16, 1-13)

    Évangile : L'argent trompeur (Luc 16, 1-13)

    Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens. Il le convoqua et lui dit : 'Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires.' Le gérant pensa : 'Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ? Travailler la terre ? Je n'ai pas la force. Mendier ? J'aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyé de ma gérance, je trouve des gens pour m'accueillir.' Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : 'Combien dois-tu à mon maître ? - Cent barils d'huile.' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.' Puis il demanda à un autre : 'Et toi, combien dois-tu ? - Cent sacs de blé.' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu, écris quatre-vingts.' Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s'était montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l'Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande. Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. »