Le "responsum" de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi concernant les unions homosexuelles, exprimant un refus clair et net d'une bénédiction de ces unions a soulevé chez nous une véritable tempête médiatique, particulièrement en Flandre. Il est clair que les déclarations de Mgr Bonny y sont pour beaucoup. Sa posture de "prélat gay friendly" s'insurgeant contre la conservatrice Congrégation romaine (le pape a pourtant dû approuver ce responsum) a fait de lui un héros de l'heure médiatique, ovationné par tous les soutiens de la cause LGBTQI. Tous les médias écrits et radiotélévisés ont répercuté ses propos avec beaucoup de complaisance. Cela n'a en soi rien de très étonnant dans notre petite terre d'héroïsme à la pointe de toutes les avancées les plus libérales en matière d'éthique et de société. Mais ce qui surprend tout de même, c'est de voir l'évêque de Liège emboiter le pas à son confrère d'Anvers comme s'il n'avait pas pris la peine de lire attentivement le document romain. Et on ne sera bien sûr pas étonné de voir les Ringlet et consorts apporter leur eau trouble au même moulin... Quant aux médias catholiques officiels de Belgique, en particulier Cathobel, on les voit offrir de larges tribunes à Mgr Bonny et participer sans retenue à l'émoi médiatique suscité par le "responsum". Quant à la revue de presse de l'archevêché, elle retransmet depuis plusieurs jours, sans discontinuer, des extraits d'article et des réactions allant toutes dans le même sens, de façon on ne peut plus unilatérale. La réactivité des évêques sur cette question (ils se sont même fendus d'un communiqué) tranche avec leur inertie et leur attitude apathique face à l'étouffement de la vie religieuse dont pâtissent leurs ouailles depuis de nombreux mois. Les a-t-on vu protester avec un tant soit peu d'énergie contre les mesures sanitaires, absurdes et arbitraires, qui ont rendu le culte impraticable ? C'est lamentable mais cela ne fait que confirmer ce qu'on savait déjà de l'état de dépérissement dramatique et de débilité profonde de la malheureuse Eglise de Belgique.
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Bonny, Delville, Cathobel et Cie... triste Eglise de Belgique
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Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 21 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du « Premier Dimanche de la Passion »
Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur
Chants grégoriens : propre de la messe «Judica me Deus»; Kyriale de la messe XVII (XIVe s.); Credo III (XVIIe s.); Hymne « Vexilla Regis ».
Orgue : Patrick Wilwerth
Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/mI_tiVAPtrM
Aujourd’hui commence la quinzaine d’immédiate préparation à la solennité pascale, qui, au IIIe siècle, comportait aussi le jeûne d’une douzaine de jours avant l’aurore de Pâques. Par la Croix voilée, l’Église rappelle, d’une manière plus accentuée, la mort rédemptrice du Christ.
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Unions homosexuelles : un curé remet l'église au milieu du village
Dans son homélie pour le dimanche 21 mars, intitulée "Pourquoi aurais-je honte de l’Église ?", l'abbé Christophe Cossement, curé de deux unités pastorales au sud de Mons, revient sur le débat soulevé par le document romain relatif aux unions homosexuelles (source) :
(...) Je voudrais dire encore un mot au sujet du débat qui agite l’Église de Belgique au sujet des unions homosexuelles. Il y a eu un document venant de Rome qui disait à peu près ceci : Dieu aime toutes les personnes, et donc aussi bien sûr les personnes homosexuelles, et l’Église fait de même. C’est pourquoi l’Église veut aider chacun à réaliser la volonté de Dieu dans sa vie. Certains prêtres en ont conclu que l’on pouvait bénir des unions homosexuelles : pas seulement bénir les personnes, mais bénir leur union en tant que telle. Là, il ne suffit pas de regarder la bonne intention des personnes, qui peut être réelle. Il faut aussi regarder si quelque chose qui ressemble au mariage entre l’homme et la femme existe dans le plan de Dieu pour deux hommes ou pour deux femmes. Et là, comme l’a dit le pape François, il n’y a «aucun fondement pour établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille» (Amoris lætitia №251). À cause de cela, l’Église n’a pas le pouvoir de bénir les unions de personnes de même sexe.
Je suis reconnaissant à l’Église d’aimer les personnes homosexuelles au point de leur indiquer un chemin exigeant à la suite du Christ. Non pas le chemin d’une imitation du mariage — comme l’a choisi notre société pour contenter tout le monde —, mais le chemin d’une autre forme d’intimité, du genre de l’intimité qu’offre l’amitié intime, une voie non sexuelle, une voie de proximité qui passe par la maîtrise de soi et l’élévation de l’être. Que l’Esprit donne à chacun de comprendre comment il peut se détacher de sa vie en ce monde pour la garder pour la vie éternelle.
N.B. : Il y a quelques années j’ai écrit deux articles qui permettent de creuser la question : en 2015, évoquant déjà la position de Mgr Bonny, au sujet des unions. Et en 2017, plus largement sur le regard que la foi permet de poser sur l’homosexualité.
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"Canto Gregoriano Medieval" ! Superbe...
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L'"année saint Joseph" : vaguement mentionnée ici et là mais bien loin d’être traduite dans les faits
Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :
L’ « année spéciale » dédiée à saint Joseph est comme le phœnix que personne n’a jamais vu
Ce 19 mars, c’est la fête de saint Joseph, un saint auquel Jorge Mario Bergoglio est à ce point attaché depuis son plus jeune âge qu’il garde toujours chez lui, à Sainte-Marthe, une statuette de lui en train de dormir « sous laquelle – a-t-il dit – je mets des billets avec mes problèmes ou difficultés, afin qu’il puisse les rêver la nuit et me dire quoi faire » (voir photo).
On ne peut donc pas exclure que la décision inattendue du Pape il y a quatre jours de porter un coup d’arrêt aux bénédictions de couples homosexuels ait émergé en lui de cette manière, par l’intercession du saint rêveur.
D’autant plus que l’année en cours est une « année spéciale » dédiée à saint Joseph, avec les indulgences plénières qui y sont associées, si l’on s’en tient à un décret de la pénitencerie apostolique du 8 décembre 2020, cinq-centième anniversaire de la proclamation du saint comme patron de l’Église universelle.
Ce décret était signé par le cardinal Mauro Piacenza, pénitencier majeur, et attribuait au Pape François en personne la décision « que soit célébrée une année spéciale saint Joseph » à partir de ce même 8 décembre.
Tout cela est clair ? Pas vraiment. Le mystère plane encore quant à savoir si le Pape a vraiment instauré cette année spéciale et si oui, comment.
Ce même 8 décembre, en plus du décret de la pénitencerie, sortait une lettre-apostolique fleuve du Pape François intitulée « Patris Corde », entièrement consacrée à saint Joseph, dans laquelle il n’est cependant fait aucune mention d’une « année spéciale » en l’honneur du saint.
Tout comme le décret de la pénitencerie ne faisait aucune allusion à la lettre papale sortie le même jour.
Et tout cela malgré que l’auteur matériel de la lettre apostolique « Patris corde » soit ce même cardinal Piacenza, si l’en s’en tient à ce que le Pape François lui-même a déclaré dans son discours à la pénitencerie du 12 mars 2021 :
« Le cardinal – je le remercie pour ses déclarations – a insisté sur saint Joseph. Il m’a dit pendant des mois : « Écrivez quelque chose sur saint Joseph, écrivez quelque chose sur saint Joseph ». Et la lettre sur saint Joseph est en grande partie son œuvre. Et donc, merci ».
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On ne transige pas avec le secret de la direction spirituelle et de la confession sacramentelle
De l'abbé
DIRECTION SPIRITUELLE, CONFESSION SACRAMENTELLE : ON NE TRANSIGE PAS AVEC LE SECRET !
Dans deux livres d’une certaine actualité récente se répandent des confusions inadmissibles portant sur la direction spirituelle comme sur le secret de la confession. De nombreuses réactions d’indignation ont été relayées dans la presse à ce sujet. L’abbé Bernard du Puy-Montbrun souhaite rétablir la vérité du droit de l’Église en matière pastorale.
Il n’est pas impossible d’entendre ou de lire de la part de certaines personnes qu’il conviendrait de faire une distinction particulière entre la confession sacramentelle, où le secret est absolu, et la direction spirituelle, où ledit secret serait relatif dans la mesure où se colporte l’idée qu’il serait possible de signaler aux autorités judiciaires une personne venant lui confier avoir commis des agressions sexuelles. Nous ne savons pas sur quelle base de données canoniques ces types de propos se propagent, en ajoutant parfois que la notion de secret est mal comprise et peu documentée.
Il faut oser le dire, alors que la littérature ne manque pas à ce sujet, diffusée dans le cadre des Facultés de Droit canonique, mais il est vrai trop méconnue par l’ensemble du clergé et du grand public2. Qui plus est, au regard de la jurisprudence française, le secret, qui concerne tous les ministres des cultes, est considéré comme un secret professionnel qui s’étend à tous les actes du ministère, à sa seule qualité de ministre du culte. Cela n’exclut pas, bien entendu, de prendre en compte la gravité des actes d’agression sexuelle, mais pas n’importe comment.
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Des limites à l'obéissance dans l'Eglise ?
Y a-t-il des limites à l'obéissance ?
Le Club des Hommes en NoirCette semaine, le Club des Hommes en Noir composé des abbés Celier, Tanouärn, Benoit, accompagné de Jean-Pierre Maugendre et dirigé par Philippe Maxence se penche sur le sujet de l'obéissance pour les catholiques.
Le Club des Hommes en Noir attaque sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Les nouveaux épisodes sont disponibles chaque vendredi.
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"Tous fils d’Abraham", vraiment ?
D'Annie Laurent sur le site de l'Association Clarifier (Petite Feuille Verte n°78) :
Tous fils d’Abraham ?
Cette approche mérite une clarification. Elle nous est suggérée par Rémi Brague : « En nommant “les trois religions d’Abraham”, on croit s’engager sur un terrain d’entente en invoquant un ancêtre commun. En réalité, on met plutôt le doigt sur une pomme de discorde […]. Ce n’est pas parce que les noms sont identiques que les personnages le sont […]. Or, ce que racontent les livres saints des trois religions au sujet de ces personnages n’est pas uniforme, loin de là » (Du Dieu des chrétiens. Et d’un ou deux autres, Flammarion, 2008, p. 26-28).
[en haut] Ruines d’Ur, en Chaldée, lieu d’origine d’Abraham selon la tradition biblique ; [à gauche] le Mont Moriah à Jérusalem (Esplanade des Mosquées), lieu du sacrifice d’Abraham selon la tradition biblique et lieu du Temple (dont il reste le mur de soutènement occidental ou « mur des lamentations », au premier plan) ; [au milieu] la Kaaba à La Mecque, dont le prototype a été construit par Abraham et Ismaël selon la tradition musulmane (« Station d’Abraham » au premier plan) ; [à droite] la Station d’Abraham à La Mecque : clocheton protégeant l’empreinte des pieds d’Abraham, selon la tradition musulmane (photos Wikimedia Commons) Les fidèles du judaïsme et du christianisme sont bien les héritiers communs du Patriarche mésopotamien puisqu’ils ont en partage toute l’histoire biblique. L’islam ne se référant pas à la Bible mais au Coran, il convient d’examiner comment Abraham (Ibrahîm en arabe) y est présenté. Le livre saint des musulmans lui donne une très grande importance. Il est question de lui dans 245 versets contenus dans 25 sourates, dont l’une, la quatorzième, a pour titre Ibrahîm, nom qui est cité 69 fois dans l’ensemble du Coran. Les références à Abraham sont dispersées un peu partout, avec des répétitions fréquentes. Certains passages ressemblent étrangement à l’Ancien Testament, notamment au livre de la Genèse, tandis que d’autres lui sont totalement étrangers. En fait, dans le Coran, selon la lecture traditionnelle islamique que nous présenterons dans ce texte, tout oriente Abraham vers Mahomet et le monothéisme islamique.
Dis : “Allah est véridique, suivez la religion d’Abraham, un vrai croyant (hanîf), qui n’était pas au nombre des polythéistes” (3, 95). Cf. aussi 16, 120.123 ; 22, 78, etc.).
ABRAHAM, PROPHÈTE MUSULMAN ?
Alors que, dans la Bible, Abraham inaugure l’histoire du salut, pour l’islam, il représente un état de religion antérieur à la Loi de Moïse et à la venue de Jésus. Le Coran ne classe pas Abraham parmi les patriarches mais le situe dans une lignée prophétique qui commence avec Adam, ce dernier professant la « religion primordiale » (le monothéisme islamique) qu’Allah a inscrite dans sa nature, qui est celle de tous les êtres humains et à laquelle Abraham s’est rallié après avoir partagé l’idolâtrie de son peuple.
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"Les messes télévisées doivent faire grandir la faim et la soif de ce qu’elles remplacent provisoirement"
De Mgr Francesco Follo sur zenit.org (Anita Bourdin) :
Pour que la messe télévisée ou en ligne ne conduise pas à une « catastrophe spirituelle »
Une réflexion de Mgr Francesco Follo
L’observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO, à Paris, invite en effet à « regarder », « prier », « communier » et « participer ».
Il constate à la fois les grâces reçues du fait de la possibilité de prier par le biais de liturgies transmises en ligne ou à la télévision, à la radio, pendant le premier confinement, et cependant le grand « manque »: « puisque la participation à l’eucharistie inclut « normalement » la communion au Corps du Christ ».
Mgr Follo propose un « test »: « Les messes télévisées doivent faire grandir la faim et la soif de ce qu’elles remplacent provisoirement. »
Il invite chacun à être attentif à cette jauge, sans langue de buis: « Si cette faim disparaît et qu’un chrétien ne souffre pas d’être coupé de la messe à laquelle il pourra aller un jour, ou d’être aujourd’hui coupé de la communion qu’un prêtre pourra lui porter à domicile un jour, alors son attrait pour la messe « vue » est l’indice d’une catastrophe spirituelle. »
AB
REGARDER, PRIER, COMMUNIER, PARTICIPER
Depuis le confinement de mars 2020 qui nous a privé de pouvoir vivre l’eucharistie au sein de nos communautés ecclésiales habituelles pendant plusieurs mois, certains catholiques ayant vécu une véritable aventure spirituelle grâce aux messes télévisées retransmises de Rome ou de divers studios, ont du mal à comprendre pourquoi l’être ensemble qu’ils ont goûté dans cette expérience de « messe télé confinée » ne peut pas être la norme de la participation à l’eucharistie.
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Un manuscrit biblique vieux de deux mille ans retrouvé dans le désert de Judée
De Caroline Becker sur Aleteia.org :
Historique, un manuscrit biblique vieux de 2.000 ans retrouvé dans le désert de Judée
Tamarah - CC BY-SA 2.5
16/03/21
Lors de fouilles archéologiques menées par Israël dans le désert de Judée, des fragments des livres de Zacharie et de Nahum du Livre des Prophètes, vieux de 2.000 ans, ont été retrouvés. Une découverte historique.
C’est dans le désert arpenté par saint Jean Baptiste, qui vint y annoncer l’arrivée du Messie, et Jésus qui s’y réfugia pendant quarante jours, qu’ils ont sombré dans l’oubli pendant près de vingt siècles. Dans le désert de Judée (Cisjordanie), où des archéologues de l’Autorité des Antiquités d’Israël (AAI) procèdent à des fouilles archéologiques pour lutter contre le pillage patrimonial, des fragments d’un manuscrit biblique ont été retrouvés dans une caverne à flanc de falaise, située dans la réserve naturelle de Nahal Hever. Pour y accéder, les archéologues ont dû descendre en rappel grâce à des cordes. Des efforts qui ont porté leurs fruits !
Cette découverte, véritablement historique, rappelle celle qui a eu lieu un demi-siècle auparavant, lorsque les archéologues ont retrouvé, sur le même territoire, 900 fragments bibliques connus aujourd’hui sous le nom des Manuscrits de la Mer morte. Copiés entre le IIIe siècle av J.-C. et le Ier siècle ap. J.-C., ils avaient été retrouvés dans plusieurs grottes de Qumrân. Parmi eux, de nombreux extraits de l’Ancien Testament, les plus anciens au monde ! Mais depuis leur découverte les cavités rocheuses du désert de Judée sont devenues la cible des pilleurs d’antiquités, d’où l’empressement des archéologues de poursuivre les recherches afin d’éviter de perdre des sources précieuses pour l’Histoire.
Car ces nouveaux manuscrits vont, indéniablement, enrichir les connaissances sur l’histoire de la Bible. « Ces multiples textes ou fragments invitent à réinterroger ce que nous appelons aujourd’hui la Bible au singulier. Une nouvelle fois, il apparaît que la Bible a été élaborée progressivement sur plusieurs siècles par des influences littéraires », rappelait notre chroniqueur Philippe-Emmanuel Krautter dans un article consacré aux Manuscrits de la Mer morte. Les nouveaux manuscrits retrouvés se révèlent ainsi d’une importance capitale pour comprendre l’élaboration des textes bibliques au fil des siècles.
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900 pères et mères en marche vers Pâques
Communiqué de presse – Bruxelles, le 19 mars 2021
900 pères et mères en marche vers Pâques.
La marche des hommes avec saint Joseph et la marche des mères se renouvellent dans le cadre du confinement. Elles se démultiplient autour de plus de 26 abbayes et hauts lieux ces vendredi 19 et samedi 20 mars. A la rencontre de soi, des autres, de Dieu.Le carême est le temps où les chrétiens se mettent en route vers la fête de Pâques, cœur de la foi chrétienne, qui célèbre la résurrection du Christ. Pendant quarante jours, ils et elles revivent avec le Christ au désert les quarante années de la marche des Hébreux vers la terre promise. Ils marchent et font une révision de leur vie et ravivent en eux la foi de leur baptême. Dieu marche à nos côtés, il est Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.
Le confinement suscite la créativité pour la marche des hommes avec saint Joseph du vendredi 19 mars 2021 et pour celle des mères du samedi 20 mars. Depuis une dizaine d’années, ces marches rencontrent un succès croissant et ont rassemblé plus de 500 participants lors de leur dernière édition de 2019. Cette année, les marches sont démultipliées et rassemblent plus de 900 pères et mères par petites bulles autour de plus de 25 abbayes et de hauts lieux partout en Belgique afin de marcher en petits groupes conviviaux : Orval, Rochefort, Chimay, Westvleteren, Banneux, Val-Dieu, La Cambre, Gistel, Villers-la-Ville etc.
Ces démarches sont l’occasion de faire une pause, réfléchir, mûrir ou faire des choix, se remotiver, fixer des priorités, équilibrer vie privée ou de famille et vie professionnelle, repartir du bon pied. Prier et confier ses intentions à Jésus-Christ par l’intercession de saint Joseph pour les hommes et la Vierge Marie pour les femmes. Ces marches sont une rencontre de soi-même, des autres et de Dieu.
Environ 400 hommes seront au départ de la 11ème marche des hommes avec saint Joseph ce vendredi 19 mars, jour de la fête de saint Joseph, le patron des travailleurs, de la Belgique et de l’Eglise universelle. Cette année, l’évènement a lieu dans le cadre de l’année spéciale en l'honneur de Saint Joseph décidée par le pape François le 8 décembre dernier. « Chaque 19 mars, depuis 2010, peu importe la météo, peu importe le jour de la semaine, nous marchons. Le fait de libérer son agenda d’une journée est déjà une première étape pour un éventuel discernement important », explique José Beaudoint, directeur d’entreprise et coordinateur de la marche des hommes avec saint Joseph. Cette année, un parcours de 5 jeudis soir en webinaires a été proposé aux participants pour découvrir les diverses facettes du visage de Saint Joseph en suivant la récente lettre du pape sur saint Joseph. Cela a aussi été l’occasion d’entendre des témoignages et de réfléchir ensemble sur la prise de décision, l’amour, la place du père, le travail. Le parcours est disponible en podcasts sur la radio 1RCF Belgique.
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L'harmonie de la justice et de la miséricorde dans le mystère de la Rédemption (2ème partie)