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Foi - Page 417

  • Le rite zaïrois : une «voie prometteuse» pour un rite amazonien

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    De Vatican News :

    Le Pape présente le rite zaïrois comme une «voie prometteuse» pour un rite amazonien

    La LEV (Libraire Éditrice Vaticane) publie un livre intitulé "Le Pape François et le Missel romain pour les diocèses du Zaïre", rédigé par sœur Rita Mboshu Kongo, professeur de Théologie spirituelle et de formation à la Vie consacrée à l’Université Pontificale Urbanienne. La préface du Pape François lui donne l’occasion de développer sa vision de l’inculturation dans le domaine liturgique.

    Ce livre qui sortira en librairie (en italien) le 9 décembre et qui est présenté ce mardi après-midi à 15h30 en Salle Marconi au Vatican, explore différents aspects du Missel Romain pour les diocèses du Zaïre, approuvé en 1988 par la Congrégation pour le Culte divin. Il y a exactement un an, le dimanche 1er décembre 2019, le Pape François avait ouvert le temps de l’Avent en célébrant une messe en rite zaïrois à la basilique Saint-Pierre, à l’occasion du Jubilé de l’aumônerie congolaise de Rome.

    Dans sa préface de ce livre, qui a pour sous-titre «un rite prometteur pour d’autres cultures», le Pape François présente le rite zaïrois comme «un exemple d’inculturation liturgique» qui pourrait donc représenter une source d’inspiration pour d’autres aires géographiques, comme l’Amazonie. Dans son exhortation Querida Amazonia, le Pape argentin invitait à intégrer dans la liturgie «beaucoup d’éléments propres de l’expérience des indigènes dans leur contact intime avec la nature et à favoriser des expressions autochtones en chants, danses, rites, gestes et symboles. Déjà, le Concile Vatican II avait demandé cet effort d’inculturation de la liturgie chez les peuples autochtones, mais plus de cinquante ans se sont écoulés et nous avons fait peu de progrès dans cette ligne», reconnaissait le Pape dans ce texte.

    Reconnaître et intégrer les spécificités culturelles

    Mais dans cette préface, le Pape écrit que «le cas du rite zaïrois suggère une voie prometteuse également pour l'élaboration éventuelle d'un rite amazonien, dans la mesure où les besoins culturels d'une zone spécifique du contexte africain sont pris en compte, sans bouleverser la nature du Missel romain, comme garantie de continuité avec la tradition ancienne et universelle de l'Église».

    Cette forme de célébration met en valeur «une culture et une spiritualité animées par des chants religieux au rythme africain, le son des tambours et autres instruments de musique qui constituent un réel progrès pour l'enracinement du message chrétien dans l'âme congolaise». Toujours attaché à la piété populaire, François souligne que chaque peuple ayant rencontré Jésus-Christ doit pouvoir chercher à «invoquer Dieu, qui s'est révélé par Jésus-Christ avec ses paroles, avec son langage religieux, poétique, métaphorique, symbolique et narratif».

    Le christianisme peut s’enraciner dans plusieurs cultures

    En référence à l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium, le Pape rappelle que «le christianisme n'a pas un modèle culturel unique», mais «restant pleinement lui-même, dans une fidélité totale à l'annonce de l'Évangile et à la tradition ecclésiale, il apportera aussi le visage des nombreuses cultures et des nombreux peuples dans lesquels il est accueilli et enraciné».

    Ainsi, dans les différents peuples qui font l'expérience du don de Dieu selon leur propre culture, «l’Église exprime son authentique catholicité» et montre «la beauté de ce visage multiforme». Ainsi, «l'Esprit Saint embellit l'Église en lui montrant les nouveaux aspects de la Révélation et en lui donnant un nouveau visage».

  • La vie la plus ancienne de l'évêque Lambert de Maastricht (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Introduction aux contes et nouvelles de Joseph Malègue (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Chine : des églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

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    De Shen Xinran sur Bitter Winter :

    Chine : églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

    11/30/2020

    Bien que les catholiques qui refusent de rejoindre l'Église patriotique soient les plus durement touchés par les persécutions, les lieux de culte gérés par l'État sont également de plus en plus malmenés.

    Tout au long de cette année, le gouvernement du PCC a multiplié les attaques contre les catholiques, refusant de rejoindre l'Association catholique patriotique chinoise (CPCA), en prévision du renouvellement de l'accord Vatican-Chine de 2018 fin octobre.

    La province de Hebei, au nord de la Chine, le cœur catholique du pays, a été l'une des principales cibles de cette persécution.

    Le 31 mai, le gouvernement du canton de Jiehedian, dans la ville de Handan, a fermé une église catholique non enregistrée et a jeté la plupart de ses biens à la poubelle.

    The removed crosses from the Xingdi village church were piled up in a corner.
    Les croix enlevées de l'église du village Xingdi ont été empilées dans un coin.

    Un mois plus tôt, le 28 avril, des croix, des images religieuses et le podium avaient été enlevés d'une église catholique non enregistrée du village Xingdi, dans le comté de Jize, à Handan. Les villageois ont dit à Bitter Winter que l'opération avait commencé vers 1 heure du matin après que l'alimentation électrique de la moitié du village ait été coupée, et que les routes y menant aient été bloquées pour empêcher les croyants des villages environnants de venir aider à protéger l'église. Le personnel a gardé les portes des résidences autour de l'église, interdisant aux gens de quitter leur domicile. Le lendemain, les fidèles ont installé une nouvelle croix, mais les fonctionnaires l'ont à nouveau enlevée, menaçant de démolir l'église si la croix était réinstallée.

    Un lieu catholique non enregistré dans la ville de Shijiazhuang à Hebei a reçu l'ordre de ne plus organiser de rassemblements en août. Le panneau "Consolation des Affligés" sur le linteau au-dessus de la porte du lieu a été remplacé par "L'harmonie dans une famille fait que tout réussit". Le slogan "Photo de Jésus Bon Pasteur" sur le mur a été caché derrière une peinture de paysage.

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  • Daniel Hamiche R.I.P. (mise à jour 1er décembre)

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    De Riposte Catholique :

    Sur Le Salon Beige, Michel Janva publie l’avis de décès de notre confrère Daniel Hamiche. Daniel Hamiche était également le porte-parole de Riposte Catholique (dont il avait été le rédacteur en chef). A Dieu cher Daniel nous prions pour vous !

    J’ai la douleur de vous faire part du décès ce matin de mon confrère Daniel Hamiche. Il était entré voici quelques jours dans un service de soins palliatifs.

    Né le 1er octobre 1947, Daniel fut journaliste, blogueur, essayiste, éditeur… Engagé au sein du courant légitimiste, il rejoint, quelque jours après, le baron Pinoteau (décédé le 24 novembre).

    Ancien maoïste, convertit au catholicisme au début des années 1980, il devint royaliste, fonda la revue Bourbons Magazine et la Feuille d’Information Légitimiste, devenue par la suite Le Légitimiste. Il est notamment l’auteur de La Passion de Mel Gibson de A à Z (Sicre, 2004), le traducteur de Kinsey le corrupteur, et d‘Être consommé de William Cavanaugh (Éditions de L’Homme Nouveau, 2007). Il travaillé pour plusieurs journaux, dont L’Homme nouveau, Famille chrétienne, Le Choc du mois, Monde & Vie…

    Fondateur du blogue Americatho, sur l’actualité religieuse aux États-Unis, il a été rédacteur en chef de Riposte-catholique ainsi que de l’Observatoire de la christianophobie. Il fut également président fondateur de l’« Amitié catholique France-États-Unis » et secrétaire-général de l’association Les Amis de Chesterton.

    De 1993 à 2007, Daniel Hamiche assista régulièrement Serge de Beketch dans son Libre Journal de la France courtoise, sur Radio Courtoisie, avant de prendre la direction du Libre journal de Chrétienté.

    Adieu Daniel Hamiche : rendez-vous au Ciel… (Philippe Maxence sur l'Homme Nouveau)

    RIP Daniel Hamiche… A Dieu, camarade ! (Jeanne Smits sur son blog)

  • La piété populaire crée «un espace de rencontre avec Jésus-Christ et une manière d'exprimer la foi de l'Église»

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    De Alessandro Gisotti sur Vatican News :

    Les Papes et la piété populaire: la foi des simples, un atout pour l’Eglise

    Vatican News se fait l’écho ici d’un article paru dans Donne, Chiesa, Mondo, le supplément féminin mensuel de l’Osservatore Romano, quotidien du Saint-Siège. Ce texte porte sur la piété populaire dans le magistère des Papes de Paul VI à François.

    Le Pape François marche seul, le pas lent empreint de souffrance, dans les rues du centre de Rome. Il se rend à l’église de San Marcello al Corso, où se trouve un crucifix datant du XIVe siècle que les Romains considèrent comme miraculeux depuis plusieurs générations. Personnes ne l’attend ou ne le salue sur le bas-côté de la rue. Nous sommes en pleine période de confinement. Seuls quelques agents de la gendarmerie l’accompagnent. Une «procession» solitaire qui, de ce fait, acquiert une force symbolique extraordinaire.

    Ces deux images, qui ont émergé en cette période dramatique de pandémie, resteront probablement à l’esprit de millions de personnes.

    Pour François, la dévotion populaire est un acte d’évangélisation

    Il faut noter que ces deux moments, si intenses spirituellement, sont liés à cette dévotion populaire chère au Pape François. Le premier geste public de l’évêque de Rome après son élection fut de rendre hommage à la Vierge dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, où il est retourné des dizaines de fois pour placer ses voyages apostoliques sous sa protection. Cette dévotion vient de loin. Depuis ses années de ministère à Buenos Aires en Argentine, Jorge Maria Bergoglio a toujours valorisé la dévotion des simples. Pour le futur Pape, marcher avec le Peuple de Dieu vers les sanctuaires – et en particulier celui de la Vierge de Lujan- a toujours été un mode privilégié pour que les pasteurs sentent l’odeur des brebis, comme cela se doit pour tous les bons pasteurs. Cette manière de se mettre en chemin avec le peuple pour participer à des manifestations de piété populaire est, selon l’expérience de Jorge Maria Bergoglio, autant un acte d’évangélisation qu’une impulsion missionnaire.

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  • "Pour que notre relation personnelle à Jésus-Christ soit nourrie de la Parole de Dieu et par une vie de prière"; l'intention de prière du pape pour le mois de décembre

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    De zenit.org :

    Intention du pape au mois de décembre : la prière, une aventure

    Editorial du p. Daniel Régent

    « La rencontre de Jésus dans la prière est l’aventure d’une vie. Celui qui ouvre la porte de sa maison au lieu de la tenir soigneusement fermée prend un risque, celui de vivre », écrit le p Daniel Régent, directeur France du Réseau mondial de prière du pape dans l’éditorial du Webmagazine Prier au Cœur du Monde.

    Il offre une réflexion sur l’intention que le pape François confie aux fidèles en ce mois de décembre 2020 : « Pour que notre relation personnelle à Jésus-Christ soit nourrie de la Parole de Dieu et par une vie de prière. »

    « Oui, prions pour que nous devenions des femmes et des hommes de prière, et en ce temps de l’Avent, ouvrons notre porte à Jésus afin qu’il naisse en nous », invite le p. Régent.

    La prière : une relation, une nourriture, une aventure

    Combien de livres sont publiés chaque année sur la prière ! Cela exprime bien le secret désir qui demeure au fond des cœurs autant que les difficultés rencontrées. Il est bon alors de prier comme nous y appelle le Pape en ce mois de décembre « Pour que notre relation personnelle à Jésus-Christ soit nourrie de la Parole de Dieu et par une vie de prière. »

    « Nous ne savons pas prier comme il faut » soupirait déjà saint Paul (Rm 8, 26-27). Le désir de prier est déjà prière. L’Esprit Saint l’imprime dans les cœurs et brise les murs de la prison-déception ou de la prison-capitulation-culpabilisation qui se dressent à la pensée de ne pas bien prier ou de ne pas en prendre le temps.

    La prière fait entrer en soi. Nous y trouvons l’Esprit Saint en même temps que notre pauvreté. Grâce à lui, cette entrée est aussitôt sortie vers Dieu et les autres. Dieu nous met au large et nous envoie aux extrémités de la terre, aux extrémités de notre vie, chacun selon les talents de son humanité que la prière encourage à faire fructifier. Ils ne sont pas pour soi mais pour les autres. Notre relation à Dieu est analogue à celle du Père et du Fils. Le Fils se reçoit du Père dans l’Esprit Saint. Grâce à lui, l’unité du Père et du Fils (Jn 10,30-38) n’est pas une confusion. Il en est de même pour la relation de l’homme à Dieu. L’homme vit de cette relation.

    Saint Paul disait aux Corinthiens : « C’est du lait que je vous ai donné… » (1Co 3, 2). Lorsque nous écoutons l’appel à la prière en nous, nous commençons à être nourris. Jésus-Christ, Verbe de Dieu fait chair, appelle et forme des disciples pour qu’ils soient comme leur maître (Mt 10, 25). Il les enseigne par sa parole et l’exemple de sa vie, une vie entièrement donnée par amour. L’ultime enseignement est celui de la Passion et de la Résurrection, après le don de la nourriture de son corps et de son sang . « Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis » (Jn15,15) et « Faites ceci en mémoire de moi » (Lc 22,19). Voilà une nourriture solide. Au Cénacle, après l’Ascension, les apôtres, la mère de Jésus avec ses frères sont réunis, « tous d’un même cœur étaient assidus à la prière » (Ac 1,14). Les Écritures nous parlent de Jésus ; elles nous aident à le rencontrer et à nous en nourrir.

    La rencontre de Jésus dans la prière est l’aventure d’une vie. Celui qui ouvre la porte de sa maison au lieu de la tenir soigneusement fermée prend un risque, celui de vivre. Dans ce risque, il doit assumer celui d’être blessé. Le premier à avoir vécu l’aventure sans réserve est le Fils de Dieu dans son incarnation, dans sa vie et sa mort, jusqu’à la résurrection. Il a quitté le confort du ciel pour naître dans une étable parce qu’il n’y avait pas de place pour lui ailleurs. Aujourd’hui encore, il veut naître dans l’étable de chacune de nos vies. C’est de cette manière qu’il veut faire de nous des disciples, non pas avec de grandes leçons données avec autorité, mais humblement en prenant le chemin de la vie quotidienne partagée. Oui, prions pour que nous devenions des femmes et des hommes de prière, et en ce temps de l’Avent, ouvrons notre porte à Jésus afin qu’il naisse en nous.

    P. Daniel Régent sj, directeur national

  • Neuvaine à l'Immaculée pour la conversion de la Belgique et le retour de la Messe

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    Nous relayons bien volontiers cette initiative d'une jeune Belge, rhétoricienne de 17 ans engagée dans le scoutisme, qui nous invitait dès hier à une neuvaine à l'Immaculée pour la conversion de la Belgique et le retour de la Messe.

    Un groupe WhatsApp (fermé) est créé, afin de recevoir une rappel quotidien et un petit texte, jusqu’au 8 décembre fête de l’Immaculée Conception. https://chat.whatsapp.com/DjIelimOzTL5t9SXCG4xyR

    Elle a monté cette vidéo inspirante: https://youtu.be/lfZ4ttK9QFQ (version flamande en cours de montage)

    Un bon départ d’Avent !
     
  • Les petits croisés de l'Eucharistie (Bessières, récits et expériences eucharistiques, 16) (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Suivre ici en vidéo, dès aujourd’hui, la messe traditionnelle de ce dimanche 29 novembre en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

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    1er dim Avent.jpgC’est sous les auspices de la Vierge Marie que s’ouvre la nouvelle année liturgique. C’est, en effet, dans la basilique de Sainte Marie Majeure que tout le peuple de Rome se réunissait autrefois en ce premier dimanche de l’Avent.

    Toute la messe de ce jour nous prépare au double avènement (adventus) de la miséricorde et de la justice : c’est pour cela que saint Paul nous dit, dans l’Épître, de nous dépouiller du péché, afin qu’étant prêts à la venue du Christ parmi nous, comme Sauveur, nous le soyons aussi à sa venue comme Juge, dont nous parle l’Évangile de ce jour.

    Célébrant : Abbé M.-A Dor

    Chants grégoriens : propre grégorien de la messe « Ad te levavi », kyriale de la messe XVII (XIVe s.), Credo III, Antienne Alma Redemptoris; Hymne Rorate Caeli.

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    En vertu de l’article 10 de l’arrêté ministériel du 1er novembre 2020 portant des mesures sanitaires de lutte contre la pandémie du covid19, des célébrations liturgiques enregistrées sont permises, dans le but d’une diffusion par tous les canaux disponibles, en présence des personnes en charge dudit enregistrement (en tout maximum 10 personnes) avec le maintien d’une distance d’1,5 mètre entre chaque personne, et pour autant que le lieu reste fermé au public pendant l’enregistrement du culte.

    A ce titre, des messes selon le missel de 1962 (avec orgue et plain-chant) sont célébrées et enregistrées et diffusées quotidiennement à Liège, en l’église du Saint-Sacrement. On peut suivre toutes ces messes en vidéo le jour de leur célébration en cliquant sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

    P1011232.JPGPar ailleurs, l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132, 4000 Liège) a choisi d’ouvrir ses portes pour la prière individuelle devant le Saint-Sacrement exposé, avec disponibilité d’un prêtre: tous les mardis de 17h à 19h, tous les jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h, tous les vendredis de 12h à 14h, tous les samedis de 15h à 18h et tous les dimanches de 15h à 18h. Venite, adoremus.

  • Prévention sanitaire anticovid: le Conseil d’Etat Français casse la limite d’accès aux messes à 30 personnes imposée par Macron

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    La décision du Conseil d'État est reçue sans triomphalisme par l'épiscopat mais une délégation d'évêques est attendue en soirée à Matignon par Jean Castex pour négocier une jauge enfin réaliste. Voici le commentaire publié par Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro:

    Guénois XVM657622a2-2ce6-11eb-abce-328b047af70c.jpg« C'est à l'heure où la plupart des catholiques sont à la messe, dimanche matin 29 novembre, à 10h30, que la nouvelle du Conseil d'État cassant la limite imposée par le gouvernement de 30 personnes par messe, est tombée.

    Le Conseil d'État donne trois jours à l'exécutif pour revoir cette jauge à la hausse mais sans préciser aucun chiffre sinon que le nombre de fidèles devra être «strictement proportionné» à la situation particulière des établissements de culte.

    La conférence épiscopale qui avait saisi le Conseil d'État sur ce point sera reçue ce dimanche à 18 h par le premier ministre Jean Castex pour voir comment mettre concrètement cette décision en oeuvre. Les évêques demande une occupation à 30 % des capacités des Eglises.

    À LIRE AUSSI :Cérémonies religieuses : le Conseil d'Etat casse la jauge des trente fidèles

    «Pas de triomphalisme», a aussitôt commenté au Figaro Vincent Neymon, porte-parole des évêques : «Le droit est rétabli, la raison est reconnue, nous sommes heureux que le juge ait ramené de l'intelligence dans ce dossier. C'est aussi très heureux pour les catholiques. Ils vont pouvoir, même contraints par une limite, retourner à la messe avec moins de tension. Le protocole proposé depuis le début par l'Eglise et qui sera à nouveau demandé ce soir à Matignon, c'est un tiers de fidèles par lieu de culte accompagné de toutes les précautions sanitaires connues.»

    Beaucoup de paroisses n'ont d'ailleurs pas attendu le jugement pour permettre, samedi soir et dimanche, dans la limite de ce tiers de la surface, l'accès des fidèles, tout en développant une forte vigilance lors des célébrations pour le respect des mesures sanitaires habituelles.

    En attendant ce que le premier ministre décidera, le jugement du Conseil d'État détend toutefois l'atmosphère. La mesure des «30 fidèles par messe» quelle que soit la surface de l'église ne pouvait pas, en effet, être respectée d'après les évêques et les prêtres, pour la raison qu'ils estimaient ne pas pouvoir appliquer concrètement cette règle demandée par le président de la République et confirmée par le premier ministre.

    Souci de concertation

    L'Église catholique insiste cependant depuis le début de cette confrontation sur son souci de «concertation» avec l'autorité publique et son refus absolu de faire de la messe un enjeu politique.

    D'où l'enjeu du rendez-vous à Matignon dimanche soir. Dans son communiqué officiel, la conférence des évêques explique : «le juge des référés du Conseil d'État a retenu le caractère disproportionné de la mesure gouvernementale qui limitait à 30 le nombre de personnes autorisées à assister aux cérémonies religieuses dans les lieux de culte, en relevant qu'il n'y avait pas de justification à cette interdiction absolue et générale « alors qu'aucune autre activité autorisée n'est soumise à une telle limitation fixée indépendamment de la superficie des locaux en cause ».

    Les évêques précisent : « Ce soir, à l'occasion de leur rencontre avec le Premier ministre, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la CEF et archevêque de Reims, Mgrs Dominique Blanchet (évêque de BelfortMontbéliard), et Olivier Leborgne, (évêque d'Arras), vice-présidents de la CEF, Mgr Dominique Lebrun (archevêque de Rouen), membre du Conseil permanent et Mgr Stanislas Lalanne (évêque de Pontoise) rediront leur souhait que soit acté, dans les trois jours qui ont été impartis au gouvernement par la décision du juge des référés du Conseil d'État, l'adoption d'une jauge réaliste, comme le prévoyait le protocole sanitaire qu'elle avait déjà présenté.

    La conférence des évêques observe enfin que «le droit a ainsi été rétabli et que la raison a été reconnue. Elle souhaite pour autant que le recours judiciaire reste l'exception dans un réel dialogue dont elle attend la reprise. «

    À Paris, l'archevêque, Mgr Michel Aupetit, qui avait aussi exercé un recours au Conseil d'État, au côté de la conférence des Évêques de France, «se réjouit que soit ainsi reconnu en justice le caractère manifestement illégal de la décision qui avait été prise par le gouvernement, au mépris de la concertation intervenue.»

    Pour sa part l'archevêque de Rennes, Mgr Pierre d'Ornellas, confie: «Le Conseil d'État reconnaît que la liberté de culte n'est pas une liberté comme les autres. Comme s'il reconnaissait que la dimension spirituelle et religieuse est une dimension particulière à respecter dans toute société, et en l'occurrence la nôtre».

    Enfin l'association de laïcs «Pour la messe» qui fut très active dans la défense de la liberté de culte en portant au président de la République une pétition de plus de 100 000 signatures demandant le rétablissement du culte et qui avait aussi déposé un recours au Conseil d'État, a assuré «se réjouir de la décision du Conseil d'État qui met fin à la jauge absurde, inadaptée et méprisante de 30 personnes pour assister à la messe. Cette décision du Conseil d'État vient sanctionner une restriction incohérente et discriminatoire.»

     L'association « Pour la messe » appelle le président de la République et son gouvernement à «cesser le mépris dont ils font preuve depuis le début de cette crise sanitaire et à considérer la foi des croyants pour ce qu'elle représente : un trésor pour chacun et un facteur d'équilibre pour la société tout entière. »

    Ref. Cérémonies religieuses : le soulagement de l'Église de France

    Pour mémoire, en Belgique, toutes les messes publiques demeurent interdites et l’Episcopat n’est demandeur de rien : par esprit de mortification chrétienne, il invite les fidèles à pratiquer le jeûne eucharistique en attendant les prochaines instructions de l’Etat prévues, au mieux, pour la mi-janvier - à moins que, comme pour Noël, le comité de concertation interfédéral passe, une fois encore sans un mot, les cultes par pertes et profits ?

    JPSC

  • Un évêque qui ose...

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    Dans l'Hexagone, les messes sont autorisées avec un maximum de 30 participants; on verra ci-dessous comment l'évêque de Fréjus-Toulon réagit à cette limitation stupide. Mais, chez nous, la situation est pire : les célébrations sont purement et simplement interdites et cela va durer jusqu'au 15 janvier, voire au 1er février. Et nos évêques trouvent cela apparemment normal puisqu'ils ne protestent pas. C'est insensé : on peut se presser dans les magasins même non essentiels mais on ne peut se réunir dans les églises en effectif limité en respectant les dispositions ad hoc.

    Célébration des messes : Déclaration de Monseigneur Dominique Rey

    Après les annonces du Président de la République et de son Premier ministre, je déplore le mépris de l’État à l’égard des catholiques. En effet, alors que des propositions très sérieuses avaient été présentées au gouvernement pour la reprise publique du culte, ce dernier n’a pas daigné les accepter et a annoncé une insultante jauge de 30 personnes refusant de manière absurde de prendre en compte la taille et la capacité d’accueil des églises.

    Beaucoup de chrétiens ont été scandalisés par cette mesure discriminatoire à la fois inacceptable et irréaliste qui nous oblige à un tri sélectif entre les fidèles. L’incohérence et l’injustice des dernières mesures fracturent la société en opposant petits commerçants et grandes surfaces, théâtres et restaurants, activités essentielles et non essentielles.

    Face à ce qui apparaît comme une nouvelle atteinte à la liberté de culte, la Conférence des évêques de France et Monseigneur Éric de Moulins Beaufort, son président, ont déposé un référé-liberté devant le Conseil d’État.

    J’invite les prêtres du diocèse de Fréjus-Toulon à multiplier les célébrations, la concélébration n’étant pas recommandée. De plus, je permets que l’observation du précepte dominical soit reportée sur les autres jours de la semaine, pour permettre au plus grand nombre d’assister à la messe.

    Pour autant, il ne sera pas fait de sélection, de ségrégation, ni de limitation dans le Peuple de Dieu qui se présentera à l’église. Une ferme observance des mesures sanitaires (distance de 4 m2 par personne, gel, masque et gestes barrières) déjà préconisées et appliquées sera de mise. Comme depuis le début de cette crise, je considère que prêtres et fidèles sont des personnes libres et responsables. Je garantis ma protection à ceux qui pourraient être mis en difficulté, certain que l’État ne saurait perturber les offices divins et ceux qui viennent y chercher joie et espérance.

    Nous entrons dans l’Avent et préparons la venue du Christ Sauveur. C’est lui que nous souhaitons adorer et retrouver dans l’Eucharistie. Une lumière va bientôt jaillir dans une crèche de Bethléem ; dans cette période d’incertitudes, les chrétiens portent cette immense espérance et gardent tout particulièrement dans leurs prières les malades, notre pays et son gouvernement.

    A Toulon, le 27 novembre 2020.

    Monseigneur Dominique Rey

    Lire également : Pour Mgr Ginoux : dimanche, tous à la messe !