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Foi - Page 419

  • Enquête mondiale : on croit encore beaucoup en Dieu

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    De Giuliano Guzzo sur le site de La Nuova Bussola Quotidiana :

    Enquête mondiale : le monde croit encore en Dieu

    22-07-2020

    "The Global God Divide" : c'est le nouveau rapport du Pew Research Center qui, en 2019, a interrogé plus de 38 000 personnes de 34 pays. Elle a constaté que le monde est très croyant : 45% reconnaissent ouvertement la nécessité de croire en Dieu. Une croyance ancrée dans des pays comme l'Indonésie musulmane et les Philippines catholiques (96%), beaucoup moins en Europe (22%) mais présente aux Etats-Unis (44%). L'Italie donne de mauvais signaux, l'ex-URSS de très bons.

    La planète se sécularise-t-elle ou non ? La population mondiale a-t-elle encore la foi ? Et quelle importance accorde-t-on à Dieu dans la vie de tous les jours ? Les quarante pages intitulées "The Global God Divide", le nouveau rapport du Pew Research Center, ont l'ambition d'offrir une réponse à ces questions. Il s'agit d'une enquête qui, par contact téléphonique et par des entretiens en face à face, a interrogé en 2019 un total de plus de 38 000 personnes de 34 pays - de l'Inde au Kenya, des États-Unis au Japon - représentant les six continents. En bref, une image réelle de la religiosité mondiale. Ce qui, disons-le tout de suite, a révélé quelques surprises.

    En fait, malgré les prédictions - et peut-être les espoirs - de certains, les premières données qui ressortent de ces travaux sont que le monde y croit encore, voire y croit très fort. La preuve en est que près d'une personne sur deux (45%), contrairement à une vision intime et privatisée de la croyance, reconnaît ouvertement la nécessité, pour vivre correctement et avoir de bonnes valeurs, de croire en Dieu. Cette croyance est profondément ancrée dans des pays comme l'Indonésie musulmane et les Philippines catholiques (96%), beaucoup moins en Europe (22%) mais bien présente aux Etats-Unis (44%).

    Un deuxième chiffre qui ressort de "The Global God Divide" est la part de la population mondiale selon laquelle la religion et Dieu jouent un rôle important dans la vie. Elle s'élève à 62 %. La part de ceux qui attachent de l'importance à la prière est plus faible, mais pas très élevée (53 %). Or, comme ceux qui déclarent ouvertement l’importance qu’ils accordent à la religion et à la prière ne représentent qu'une partie du nombre total de croyants, ce que le Pew Research Center nous dit, c'est que le monde d'aujourd'hui n'est pas religieux : il est très religieux.

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  • Lueur d'espoir en Syrie : la réouverture de la cathédrale d'Alep

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    De Vatican News :

    La cathédrale arménienne catholique d'Alep a rouvert | Terresainte.net

    La cathédrale maronite d’Alep reconsacrée le 20 juillet

    Endommagée par des années de guerre, la cathédrale Saint-Élie d’Alep rouvre officiellement ses portes et sera reconsacrée, lundi 20 juillet. Sa restauration a été financée en partie par l'Aide à l'Eglise en détresse.

    Construite en 1873 et agrandie en 1914, pendant l'occupation ottomane, l’édifice religieux situé dans le vieux quartier alépin d'Al Jdeydeh avait subi de graves dommages en 2013, alors qu'il se trouvait aux mains d'un groupe de djihadistes dont le but était de détruire tout signe de christianisme dans le pays.

    Le 26 avril 2015, la cathédrale est sévèrement endommagée par deux grosses explosions à partir de tunnels creusés par des rebelles sous la vieille ville d'Alep: le toit de la nef s'est effondré et l'intérieur a été saccagé. 

    Après d'importants travaux de restauration réalisés notamment par l’AED, l’un des principaux financeurs du projet à hauteur de 400 000 euros, la cathédrale peut donc enfin rouvrir ses portes et accueillir de nouveau les fidèles.

    Une lueur d’espoir

    «C’est un message lancé aux chrétiens d’Alep et du monde entier. La restauration de la cathédrale est la preuve que nous sommes encore là dans ce pays, malgré notre nombre décroissant. Nos voix continueront à louer Dieu en ce lieu, malgré toutes les difficultés», a déclaré à l’AED l'archevêque maronite d'Alep, Mgr Joseph Tobij. Selon les chiffres de l’AED, à Alep, les chrétiens ne sont aujourd'hui plus que 30 000, contre 180 000 avant que la guerre n'éclate en 2011.

    «La reconstruction du toit en bois, tout comme l'original, a été un autre défi. Nous manquions d'expertise locale dans ce domaine, nous avons donc demandé à des architectes italiens de concevoir le projet de toit en bois», a aussi expliqué Mgr Tobij. En septembre 2019, la charpente de cette même cathédrale avait été entièrement rénovée grâce cette fois à l'Œuvre d’Orient.

    La vidéo de la restauration est ICI

  • Comment un évêque de la nouvelle génération découvre le rite traditionnel de la messe et en est émerveillé

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Mgr Joseph Strickland (Tyler, Texas), bouleversé lors de sa première célébration de la messe tridentine

    Pour la première fois, le 11 juin denier, à l’occasion de Solennité de la Fête-Dieu, Mgr Joseph Strickland a célébré la « forme extraordinaire » du rite romain : fruit d’une lente maturation d’un désir nourri par son recentrage sur l’adoration eucharistique depuis son sacre épiscopal. Trop jeune pour avoir connu le rite tridentin dans son enfance, Mgr Strickland a découvert avec « émerveillement » – le mot anglais « awe » indique aussi la stupeur et la révérence – la profondeur de sa signification, tout orientée vers le Christ.
    Je vous propose de découvrir l’émouvante description faite par Mgr Strickland de cette rencontre privilégiée avec Dieu à travers la messe de saint Pie V – a contrario, elle dit quelque chose des manques de la messe moderne, dont l’évêque de Tyler ne s’est pourtant pas détaché.

    Dans son entretien avec Bree Dail du New Catholic Register, dont je vous propose ici une traduction intégrale, Mgr Strickland invite clairement chacun à découvrir le rite traditionnel, en même temps qu’il demande aux fidèles de ce dernier d’aller donner l’exemple de leur révérence dans des célébrations Novus Ordo. Signe d’une certaine naïveté, peut-être, mais on comprend à travers ses dires que l’évêque a pu être heurté par l’attitude de certains pratiquants de la « forme extraordinaire ».

    La franchise de Mgr Strickland ne fait pas de doute. Il est tout aussi direct lorsqu’il s’agit de s’élever contre la culture de mort sous toutes ses formes. Son témoignage n’en est que plus fort. – J.S.
    *
    J’ai cru comprendre que le 11 juin, vous avez célébré la messe latine traditionnelle pour la première fois depuis que vous avez été ordonné prêtre. Pourquoi l’avoir fait ?

    C’est une longue histoire. Je suis entré au séminaire en 1977, à l’âge de 18 ans, et à cette époque, la Messe latine était pratiquement reléguée aux oubliettes l’histoire. On ne parlait pas de ce rite, on n’y faisait pas allusion, on ne l’étudiait pas : il avait tout simplement disparu.

    J’ai grandi dans une toute petite église de la mission Glenmary, et mon premier souvenir d’une messe se situe dans la grande salle municipale d’Atlanta, au Texas, que nous utilisions temporairement. Ces premiers souvenirs doivent remonter au début des années 1960 – probablement en 1963-64 - donc la liturgie, elle était très informelle. Je n’ai aucun souvenir de la messe en latin.

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  • L’Église a manqué son rendez-vous avec le covid 19 et avec l'histoire !

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    A découvrir dans l’Echo magazine.ch du 15 juillet, une interview de Nicolas Buttet qui décoiffe et met en lumière ce que la crise du Covid-19 a révélé.

    « L’ÉGLISE A MANQUÉ SON RENDEZ-VOUS AVEC LE COVID-19 ET AVEC L’HISTOIRE ! »

    Figure bien connue du monde catholique et fondateur de la communauté Eucharistein, le charismatique prêtre valaisan Nicolas Buttet porte sans concession son regard d’intellectuel et de mystique sur ce que la pandémie de Covid-19 a révélé à l’humanité en général et à son Eglise en particulier. Interview choc.

    Début juillet, le Père Nicolas Buttet nous a longuement reçu dans le chalet des hauts de Saxon (VS) où il entame une période sabbatique marquant la fin de ses 23 années à la tête d’Eucharistein, Fraternité d’inspiration franciscaine qu’il avait fondé du côté d’Epinassey en 1997. A la fin de ce mois et jusqu’à mai 2021, le Valaisan se mettra à disposition des sœurs missionnaires de la charité de Mère Teresa à Rome, au Kenya, à Madagascar, à l’île Maurice puis à Calcutta. Il reviendra ensuite comme simple frère au sein de sa Fraternité. En attendant, lové dans la solitude de cette nature puissante, qu’il aime tant, aux pieds de la Pierre Avoi et sous l’œil d’une magnifique icône orthodoxe de la Vierge trônant entre les livres et les notes dans son bureau improvisé, le prêtre a eu tout loisir d’analyser en profondeur la crise du coronavirus. Il nous livre ici sans filtre l’essence de ses réflexions.

    Qu’est-ce que la crise du Covid-19 a révélé selon vous ?

    L’une des choses les plus frappantes est que le Covid a réduit l’Homme à sa survie biologique et a méprisé ses facettes psychologiques et spirituelles que la médecine holistique avait pourtant enfin pris en compte ces dernières décennies. Les rapports humains s’en sont trouvés appauvris. Une grand-mère me disait : la meilleure façon pour mes enfants et petit-enfants de me montrer qu’ils m’aiment est de ne pas me toucher ni même venir me voir… Sur ce terreau a prospéré une épidémie psychique, attisée en bonne partie par la médiatisation anxiogène de la crise. Une étude de l’Uni de Bâle a révélé qu’en Suisse, 20% des personnes interrogées ont développé des symptômes de dépression.

    On a parfois l’impression que les citoyens ont renoncé étonnamment facilement à nombre de leurs libertés individuelles sur l’autel de la santé publique...

    Cette pandémie est marquée par le même conformisme social que toutes périodes de crises. Une vaste majorité silencieuse subissaient les évènements sans réussir à les comprendre. Beaucoup de lâches comprenaient mais n’agissaient pas. Et une minorité de « héros » faisaient ce qu’ils pouvaient. Cette ambiance délétère permet la mise en place pas à pas d’un totalitarisme sournois dans lesquels drones, hélicoptères, applis, reconnaissances faciales et autres outils technologiques sont mis à profit pour nous surveiller pour notre bien. C’est « L’empire du bien » de Philippe Muray : on va vous donner de la santé, du pain et de la sécurité mais il faudra céder votre liberté en échange, disait déjà le Grand Inquisiteur chez Dostoïevski...

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  • Je n'ai jamais été aussi déçu par l'Eglise...

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    Sur DomRadio (Cologne), un journaliste catholique dit toute sa déception à l'égard de l'Eglise en temps de coronavirus : 

    Heribert Prantl se livre à une critique sévère de l'Eglise

    "Je n'ai jamais été aussi déçu par l'église"

    Pas de services religieux pendant de nombreuses semaines, maintenant une interdiction de chanter ou de communier en état d'urgence : le journaliste catholique Heribert Prantl trouve des mots durs dans la crise de Corona. L'Eglise a réagi "timidement et sans imagination".

    DOMRADIO.DE : Comment vivez-vous votre foi et l'Eglise à l'époque du Corona ?

    Prof. Dr. Heribert Prantl (journaliste) : C'est la première chose que je veux dire à ce sujet : Je n'ai jamais été aussi déçu par l'Eglise qu'à l'époque du Corona. J'ai trouvé la réaction de l'Eglise, de l'Eglise officielle, des diocèses, des évêques et aussi de nombreuses paroisses douce, timide, réservée, trop peu, sans imagination. Je pense que c'est formidable que les services religieux se déroulent désormais en plein air. Je me demande : pourquoi n'était-ce pas le cas avant ? Même lorsqu'il fait froid, vous pouvez organiser des services à l'extérieur. Pourquoi des personnes ont-elles été privées de la communauté ? Pourquoi les a-t-on laissés seuls ?

    DOMRADIO.DE : Vous souvenez-vous du début de la période Corona pour vous ?

    Prantl : Je me souviens du premier dimanche de la Corona. Je suis allé à l'église de Berlin à Sankt Ludwig, une paroisse que j'aime bien, et toutes les portes étaient fermées. Qu'était-il dit à l'extérieur ? "Fermé pour Corona." Aucune explication, rien du tout. Pas une chance d'aller à l'église ou de s'asseoir quelque part. Pas de musique d'orgue. Rien qui n'aurait pu se substituer à un service ou à une pensée pour soutenir la prière.

    Pour être honnête, je trouve que tout ce qui s'est passé officiellement du côté de l'Eglise ces derniers mois est assez cruel. Et je pense qu'avec cette réaction timide et sans imagination, la distance par rapport à l'Eglise s'est plutôt accrue.

    DOMRADIO.DE : Avez-vous recommencé à assister aux services religieux, avec des masques et une interdiction de chanter ?

    Prantl : Si c'est à l'extérieur, vous n'avez pas besoin de masque. Dimanche dernier, j'étais à Ratisbonne dans une église qui appartient à l'école de musique et j'ai assisté à un magnifique service avec des chants à l'extérieur. Je me suis dit : c'est une possibilité, et je ne comprends toujours pas pourquoi les initiatives pour des actions aussi inhabituelles en des temps étranges ne sont pas beaucoup plus fortes et pas beaucoup plus nombreuses.

    L'interview a été réalisée par Verena Tröster.

  • Quand l'Italie se vide de ses Italiens

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    De Tommaso Scandroglio sur la Nuova Bussola Quotidiana, ces réflexions sur l'inexorable déclin démographique de l'Italie :

    Parce que sans Dieu, le taux de natalité baisse et le nombre des expatriés croît

    20-07-2020

    Un nouveau record négatif en termes de naissances : en 2019, 420 170 personnes sont nées, soit une baisse de 4,5 % par rapport à l'année précédente. Alors que le nombre de concitoyens partant à l'étranger a augmenté : +8,6%. Les raisons ? Dans le premier cas, la réduction de la population en âge de fécondité et le fait qu'un enfant sur cinq conçu est avorté, dans le second, le système est corrompu. Mais ces deux phénomènes découlent de l'absence d'une foi qui unit et aide à se sacrifier.

    Moins de naissances en Italie, plus d'Italiens fuyant à l'étranger. Exprimée en termes télégraphiques, c'est la photographie tirée du dernier rapport de l'Istat sur l'état démographique de notre pays. Un nouveau record négatif en termes de naissances : en 2019, il y a eu 420 170 nouveau-nés, soit une baisse de 4,5 % par rapport à l'année précédente. Le nombre de compatriotes au lieu d'aller à l'étranger a augmenté : + 8,6 %.

    Pourquoi si peu de naissances ? Les facteurs structurels qui, ces dernières années, ont contribué au déclin des naissances - écrit l'ISTAT - sont identifiés dans la réduction progressive de la population italienne en âge de procréer, constituée de générations de moins en moins nombreuses à la naissance, en raison de la dénatalité observée depuis la seconde moitié des années soixante-dix. C'est le chien qui se mord la queue : moins d'enfants équivaut à moins d'adultes qui auront des enfants demain. Un cercle vicieux qui s'étrangle lui-même.

    Ensuite, il y a des causes bien connues uniquement dans le monde catholique (en réalité uniquement dans le monde authentiquement catholique). Le premier : une personne sur cinq qui est conçue est avortée. Vous voulez passer de l'hiver démographique au printemps ? Interdire l'avortement. Deuxièmement, il est vraiment vrai que le grain qui ne meurt pas reste seul et que ce qui meurt produit beaucoup de fruits. Aujourd'hui, les gens ne meurent plus, sauf pour eux-mêmes, c'est-à-dire qu'ils ne se sacrifient plus pour un "autre". Ainsi, il y a d'abord la prise de conscience personnelle, puis vers l'âge de 30 ans et plus, il y a peut-être de la place pour la famille. Mais les aiguilles de l'horloge biologique indiquent souvent aux femmes que le temps est compté.

    Et même lorsqu'il n'est pas expiré, le grain ne veut toujours pas mourir et nous disons donc "oui" à un seul enfant, parce que le second ne correspond pas aux critères des intérêts, le temps pour lui-même, son propre espace, etc. Évoquer le manque d'espoir dans l'avenir et l'argent n'est qu'un écran de fumée : dans le monde et en Italie, ceux qui ont le plus d'enfants sont les groupes sociaux les plus pauvres, ceux qui n'auraient pas l'argent pour rêver, pour espérer, pour écouter les sociologues.

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  • La montée inquiétante de l’anti-christianisme en France

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    De Nathalie Burckhardt sur le site "Avenir de la Culture" :

    La montée inquiétante de l’anti-christianisme en France

    archive 01/04/2019

    Le professeur d'histoire Kevin Bossuet tire la sonnette d’alarme sur la montée de l’anti-christianisme en France, dans un article publié le 12 novembre 2018 sur le site internet de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles.

    Il cite ces chiffres à l’appui : « Depuis le début de l’année 2018, ce ne sont effectivement pas moins de 200 actes anti-chrétiens qui ont été recensés en France. En 2017, selon le ministère de l’Intérieur, les atteintes aux sépultures et aux édifices chrétiens se sont élevées à 878 (soit environ 90% des atteintes globales). Autant dire que nous sommes ici en présence d’une véritable tendance qui apparaît comme particulièrement inquiétante. »

    Le professeur continue : « Par exemple, en juillet dernier, c’est le cimetière Saint-Roch de Pontarlier (Doubs) qui a été profané. Des statues du Christ ont été descellées et brisées, des pots de fleurs ont été renversés, et des plaques commémoratives ont été morcelées. »

    « Ces délits de lèse-chrétienté sont la plupart du temps le fait de fanatiques d’extrême gauche, souvent très proches des milieux satanistes, ainsi que des lobbies laïcards, féministes et LGBT. Les tags et les graffitis laissés sur le lieu des profanations sont, de ce point de vue, toujours très équivoques », remarque-t-il.

    Kevin Bossuet s’insurge : « Ce qu’il y a d’excessivement choquant, outre les faits eux-mêmes, c’est bien le silence médiatique qui entoure ces exactions. Imaginons un seul instant que des synagogues ou des mosquées subissent chaque semaine le même sort ; cela ferait, à coup sûr, la une des journaux et provoquerait, à juste titre, un déferlement de réactions émues, aussi bien de la part de nos hommes politiques que de nos éditorialistes. »

    « Pire encore, ce silence est, chez beaucoup de journalistes, parfaitement conscient et voulu et n’est que la conséquence d’un combat idéologique qu’ils entendent mener avec vigueur. Est-bien surprenant quand on entend tous les matins sur France Inter ou tous les soirs dans l’émission Quotidien, des journalistes dénigrer avec force nos valeurs, notre culture et nos racines chrétiennes ? », dénonce-t-il avec force.

    « Les Français, quelles que soient leurs croyances, ont le droit de savoir que toutes les semaines, sur notre territoire, des édifices chrétiens subissent des actes de vandalisme et qu’un bon nombre de chrétiens se font, du fait de leur religion, régulièrement injuriés et maltraités. »

    Il conclut par cet appel : « Rétablissons enfin un peu de justice et d’honnêteté dans le traitement de l’information. Il en va de la crédibilité de la presse, il en va de la liberté d’accès à l’information !»


  • Les 150 ans de la proclamation de l'infaillibilité pontificale

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    L'Infaillibilité - www.il-pentro.com

    Le 18 juillet 1870, le concile Vatican I définit le dogme de l'infaillibilité pontificale. Les cardinaux reconnaissent comme vraies et irrévocables les interprétations du dogme prononcées par le souverain pontife.

    Convoqué l'année précédente par le pape Pie IX, le concile Vatican I est dit oecuménique car il réunit l'ensemble des évêques du monde catholique. C'est le premier à se dérouler dans l'enceinte du Vatican (d'où son nom). Le précédent concile oecuménique s'était tenu à Trente, au nord de l'Italie, trois siècles plus tôt. (source)

    Définition de l’Infaillibilité pontificale

    Constitution dogmatique « Pastor aeternus » — 1er concile du Vatican — 18 juillet 1870

    C’est pourquoi, nous attachant fidèlement à la tradition reçue dès l’origine de la foi chrétienne, pour la gloire de Dieu notre Sauveur, pour l’exaltation de la religion catholique et le salut des peuples chrétiens, avec l’approbation du saint Concile, nous enseignons et définissons comme un dogme révélé de Dieu: le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église.

    Si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu’il soit anathème.

    CONSTITUTION DOGMATIQUE

    Pastor Aeternus sur l'infaillibilité pontificale et la primauté du pape

    18 JUILLET 1870 - Pontificat de Pie IX

    Préambule

    L’éternel pasteur et gardien de nos âmes [1 P 2, 26], pour perpétuer l’œuvre salutaire de la Rédemption, a décidé d’édifier la sainte Église dans laquelle, comme en la maison du Dieu vivant, tous les fidèles seraient rassemblés par le lien d’une seule foi et d’une seule charité. C’est pourquoi, avant d’être glorifié,  » il pria son Père « , non seulement pour les Apôtres,  » mais aussi pour ceux qui croiraient en lui, à cause de leur parole, pour que tous soient un, comme le Fils et le Père sont un  » [Jn 17, 20 sv.]. De même qu’il  » envoya  » les Apôtres qu’il s’était choisis dans le monde,  » comme lui-même avait été envoyé par le Père  » [Jn 20, 21], de même il voulut qu’il y eût en son Église des pasteurs et des docteurs  » jusqu’à la fin du monde  » [Mt 28, 20].

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  • La religion la plus persécutée au monde

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    De KathNet :

    "Eglise en détresse": le christianisme est la religion la plus persécutée au monde

    16 juillet 2020

    Selon le Président-directeur général de l'organisation humanitaire pontificale catholique Heine-Geldern: plus de 250 millions de chrétiens vivent dans des pays où sévissent la persécution et la discrimination - une détérioration massive de la liberté religieuse en Afrique

    Vienne (kath.net/KAP) Le christianisme est la religion la plus persécutée au monde. C'est ce que souligne le président exécutif de l'organisation caritative pontificale internationale "Church in Need", Thomas Heine-Geldern. Plus de 250 millions de chrétiens vivent dans des pays où règnent la persécution et la discrimination, "où ils sont des citoyens de seconde zone", comme Heine-Geldern l'a souligné dans une interview pour le journal de l'Eglise viennoise "Der Sonntag" et "Radio klassik Stephansdom". Les minorités religieuses sont souvent opprimées et «les chrétiens le sont dans de nombreux pays», explique l'avocat. Le message de Jésus-Christ est souvent considéré comme "une nuisance" en soi.

    Il incombe donc à l'organisation humanitaire catholique, active au niveau international, de dénoncer les atteintes à la liberté religieuse, "non pas pour approfondir le fossé et faire voir la haine et les conflits, mais pour donner une voix à ces personnes".

    "Church in Need" publie tous les deux ans un rapport sur la liberté de religion dans le monde, qui fournit des informations sur la situation des chrétiens persécutés, mais aussi sur d'autres minorités religieuses. Heine-Geldern: "Nous nous préoccupons du droit humain à la liberté religieuse. Il ne s'agit pas seulement de soutenir les chrétiens, mais aussi les bouddhistes, les hindous et les musulmans, qu'ils soient persécutés ou victimes de discrimination dans un pays."

    Heine-Geldern a expliqué que les conclusions du rapport de 800 pages constituent la base des discussions avec les politiciens et les décideurs. "Church in Need" insiste sur la demande selon laquelle "la liberté de religion, la liberté de pratiquer une religion ou de ne pas pratiquer une religion est un droit humain fondamental qui doit être protégé".

    En principe, les droits de l'homme ne peuvent être protégés que par des organisations étatiques ou internationales, mais la fondation de l'Eglise pourrait souligner "qu'il s'agit et doit rester un atout qui mérite absolument d'être protégé".

    Le pays actuellement prioritaire pour "Church in Need" est le Pakistan. Là-bas, les chrétiens ne représentent que 2% de la population, mais en raison de la grande population, ils comptent quelques millions de personnes. Ils "sont très faibles sur le plan social et sont donc discriminés". Surtout au moment de la crise de Corona, cela a des effets négatifs, par exemple les chrétiens sont exclus de l'assistance normale de l'État. "Church in Need" fournit actuellement "de l'aide" aux familles chrétiennes afin qu'elles puissent survivre.

    L'aide est impossible dans d'autres pays. Le chef de "l'Église en détresse" a cité l'exemple de l'Iran. Les minorités chrétiennes reconnues telles que l'Église apostolique arménienne peuvent y pratiquer largement leur religion, mais elles ne devraient pas être missionnaires. Les projets pastoraux ne sont donc pas possibles.

    On connaît actuellement une détérioration massive de la situation des chrétiens dans la région du Sahel en Afrique. Dans des pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger ou le Nigéria, les prédicateurs islamistes étrangers ont alimenté la haine des minorités. "Les incidents se multiplient : des chrétiens sont blessés collatéralement en raison de la destruction des institutions publiques, des écoles et des soins de santé." Et: "Les chrétiens qui y vivent se retrouvent également de plus en plus dans la ligne de mire des gangs."

  • La statue de la Vierge à la source du sanctuaire de Banneux a été sauvagement mutilée

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    La Vierge de Bann eux vénérée dans 134 pays (Sprimont)

    Des fidèles fréquentant le sanctuaire de Banneux nous ont fait part de leur indignation et de leur consternation : au début de cette semaine, durant la nuit, des individus s'en sont pris à la statue de la Vierge se trouvant à la source où les pèlerins sont invités à plonger leurs mains dans l'eau. La statue a été fortement dégradée, le visage étant particulièrement mutilé. La statue a été remplacée par une autre, identique. Le fait semble avoir échappé aux médias. Nous ignorons si cet acte manifestement sacrilège a fait l'objet d'une cérémonie de réparation.

  • Iran : des chrétiens arrêtés pour "propagande contre l'Etat"

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    Du site "Portes Ouvertes" :

    Iran: au moins 20 chrétiens arrêtés

    16 juillet 2020
     

    Téhéran, capitale de l'Iran

    Au moins 20 chrétiens ont été arrêtés les 2 premières semaines de juillet lors de plusieurs raids menés par les Gardiens de la Révolution en Iran chez des particuliers.

    Les agents de renseignements ont mené plusieurs descentes dans des églises de maison dans plusieurs villes d'Iran. Leur but? Arrêter des chrétiens d'arrière-plan musulman, l'apostasie étant considérée comme un crime dans ce pays. Voici comment les faits se sont déroulés, selon l'ONG Article 18:

    Le soir du 30 juin dernier, un informateur a conduit des agents des services de renseignement dans une maison de la capitale, Téhéran, où un groupe d'environ 30 chrétiens était réuni.

    Maisons fouillées et yeux bandés

    Six des personnes dont les noms figuraient dans le mandat d'arrêt ont eu les yeux bandés et ont été emmenées. Pendant ce temps, leurs maisons à Téhéran et dans la ville de Karaj ont été fouillées à la recherche de littérature chrétienne et d'autres documents. Des témoins oculaires ont déclaré à que les chrétiens ainsi que certains de leurs parents non chrétiens avaient été battus par les agents.

    D'autres personnes présentes à la réunion ont été priées de fournir leurs coordonnées, de remettre leur téléphone et de s'attendre à être convoqués pour un interrogatoire.

    Quatre autres chrétiens, dont le nom figurait également sur la liste, ont été arrêtés à leurs domiciles respectifs par la suite. Parmi eux se trouvent deux hommes appelés Farhad et un autre Arash, ainsi que Malihe Nazari, 46 ans, une femme mariée de Téhéran.

    Le matin suivant, le 1er juillet, trois chrétiens - nommés Sohrab, Ebrahim et Yasser - ont été enlevés de leurs maisons dans la ville de Malayer, à 400 km au Sud-Ouest de Téhéran. Ils ont été libérés le lendemain après avoir payé une caution de 30 millions de tomans (environ 1.500 dollars).

    Coupables de «propagande contre l'État»

    Sept autres chrétiens, dont trois couples mariés, ont aussi été arrêtés ce 1er juillet, puis remis en liberté sous caution. Originaires de Bushehr, une ville du Sud-Ouest de l'Iran, ils ont aussi appris qu'un tribunal les avait reconnus coupables de «propagande contre l'État» le 21 juin.
    Ils ont été condamnés pour possession de matériel et de littérature chrétiens, considérés comme des preuves d'activités d'évangélisation. En raison de cette 2ème arrestation, ils risquent aujourd'hui des peines allant de la prison à l'exil, en passant par des restrictions de travail et des amendes.

    Selon Mansour Borji, responsable de plaidoyer pour l'ONG Article 18, «condamner ces personnes à la prison en raison de leur possession de bibles et de symboles chrétiens est une démonstration claire que le ministre iranien des affaires étrangères et d'autres ne disent pas la vérité lorsqu'ils affirment que "personne n'est mis en prison en Iran simplement en raison de ses croyances".»

    Il ajoute: «Ces personnes n'ont rien fait qui puisse être interprété comme de la "propagande contre l'État" ou "agir contre la sécurité nationale", mais elles ont néanmoins été traitées de manière injuste.»

    Source: Article 18

  • Le chanoine Lemaître, le Big Bang, le rapport entre la science et la foi... : le Professeur Dominique Lambert répond à nos questions

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    Pour Belgicatho, le Professeur Dominique Lambert a répondu aux questions relatives au chanoine Lemaître et à la thématique des relations entre la science et la foi que lui a posées notre ami Ludovic Werpin : 

    Jeudi 16 juillet 2020

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    Professeur Dominique Lambert, Université de Namur

    Professeur, pour commencer, pourriez-vous revenir en quelques mots sur votre parcours académique et nous dire ce qui vous passionne encore aujourd’hui dans la physique et en philosophie ?

    J’ai suivi un parcours d’études en physique avec une spécialité en physique mathématique qui a débouché sur un doctorat en physique. En parallèle j’ai commencé des études en philosophies et j’ai rédigé une thèse en philosophie. Ce qui me passionne ce sont les ponts entre les disciplines, les transferts de concepts et d’intuitions d’un domaine à l’autre. Je me suis beaucoup intéressé à la question de l’origine de l’efficacité des mathématiques en physique mais aussi en biologie, mais aussi aux raisons pour lesquelles, dans certains domaines (sciences humaines par exemple) les mathématiques n’ont pas les mêmes performances qu’en physique ! Un autre domaine qui m’intéresse en philosophie est l’éthique. J’ai été amené à travailler sur les questions éthiques suscitées par l’utilisation de robots autonomes et d’algorithmes censés remplacer l’humain dans des prises de décisions cruciales. Mon travail sur la portée et les limites des algorithmes dans le domaine de la décision éthique et juridique rejoint d’ailleurs la question de l’efficacité ou de l’inefficacité des mathématiques dans les domaines spécifiquement humains. 

    En 1927 étaient réunis à Bruxelles, entre autres, Auguste Picard, Théophile de Donder, Schrödinger, Pauli, Heisenberg, Dirac, Louis de Broglie, Niels Bohr, Max Planck, Marie Curie, Langevin et bien sûr Einstein. Est-ce que la physique reste aussi stimulante en 2020 qu’elle a pu l’être dans les trente premières années du XXème siècle, à l’époque des congrès Solvay ?

    Bien entendu ! La recherche reste passionnante non seulement dans les domaines très fondamentaux comme la recherche d’une théorie quantique de la gravitation (qui unifierait les descriptions cosmologiques et microscopiques de la nature) mais aussi dans des domaines comme les ordinateurs quantiques, la biophysique, la physique du solide, etc.

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    Photo Congrès Solvay 1927

    Jadis quasi tous les savants étaient croyants. Newton disait : « L’incomparable disposition et harmonie de l’univers, tout cela n’a pu se faire que selon les plans d’un Être éternel doué de sagesse et de puissance ». Kepler, Copernic, Linné, Mendel, Volta, Ampère, Marconi, Pasteur et tant d’autres étaient chrétiens… Cela a bien changé au XXème siècle.  Dirac, Schrödinger ou Niels Bohr, entre autres, étaient athées. Est-ce que cela a, selon vous, un rapport avec la nouvelle physique (physique quantique et relativité générale) ou cela s’inscrit-il plutôt dans le cadre plus large de l’évolution des mentalités et des croyances en Occident ?

    Non, cela n’a rien à voir avec la physique contemporaine. On peut trouver aujourd’hui des scientifiques de pointe qui sont croyants.

    Comme vous le dites la situation de la foi dans la communauté scientifique est plutôt liée à la sécularisation croissante de nos sociétés. Elle reflète un état d’esprit présent dans nos sociétés occidentales. Peut-être faut-il aussi distinguer les scientifiques qui se disent ouvertement athées et ceux qui sont agnostiques : je connais un certain nombre de scientifiques qui se disent agnostiques et qui revendiquent explicitement de ne pas être athées.

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