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Foi - Page 415

  • Le pape fustige l’égoïsme, l’indifférence, l’individualisme

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    De zenit.org (Anne Kurian) :

    Le pape fustige l’égoïsme, l’indifférence, l’individualisme

    « Chercher à se hisser dans la vie, à être supérieur aux autres, détruit l’harmonie, a averti le pape François à l’audience générale de ce 12 août 2020. C’est la logique de la domination sur les autres. L’harmonie c’est autre chose : c’est le service. »

    Poursuivant ses catéchèses sur le thème « guérir le monde », entamées mercredi dernier, le pape a estimé que « si nous ne prenons pas soin les uns des autres, en commençant par les plus faibles, ceux qui sont le plus touchés, y compris la création, nous ne pouvons pas guérir le monde ».

    Depuis la bibliothèque du palais apostolique, il a aussi souligné : « Nous sommes des êtres sociaux, nous avons besoin de vivre dans cette harmonie sociale, mais lorsqu’il y a l’égoïsme, notre regard ne se dirige pas vers les autres, vers la communauté, mais tourne autour de nous et cela nous rend méchants, mauvais, égoïstes, en détruisant l’harmonie. »

    Voici notre traduction de sa catéchèse.

    Catéchèse du pape François 

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    La pandémie a mis en relief combien nous sommes tous vulnérables et interconnectés. Si nous ne prenons pas soin les uns des autres, en commençant par les plus faibles, ceux qui sont le plus touchés, y compris la création, nous ne pouvons pas guérir le monde.

    Il faut saluer l’engagement de nombreuses personnes qui ces mois-ci témoignent de l’amour humain et chrétien envers leur prochain, en se dédiant aux malades même au risque de leur santé. Ce sont des héros ! Cependant, le coronavirus n’est pas la seule maladie à combattre, mais la pandémie a mis en lumière des pathologies sociales plus larges. L’une d’entre elles est la vision déformée de la personne, un regard qui ignore sa dignité et son caractère relationnel. Parfois nous regardons les autres comme des objets à utiliser et à jeter. En réalité, ce genre de regard aveugle et fomente une culture du déchet individualiste et agressive, qui transforme l’être humain en un bien de consommation (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, 53; Enc. Laudato si’ [LS], 22).

    A la lumière de la foi nous savons, en revanche, que Dieu regarde l’homme et la femme d’une autre façon. Il nous a créés non pas comme des objets, mais comme des personnes aimées et capables d’aimer ; il nous a créés à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1,27). De cette façon il nous a donné une dignité unique, en nous invitant à vivre en communion avec Lui, en communion avec nos sœurs et avec nos frères, dans le respect de toute la création. En communion, en harmonie, pouvons-nous dire. La création est une harmonie dans laquelle nous sommes appelés à vivre. Et dans cette communion, dans cette harmonie qui est la communion, Dieu nous donne la capacité de procréer et de protéger la vie (cf. Gn 1,28-29), de travailler et de prendre soin de la terre (cf. Gn 2,15; LS, 67). On comprend que l’on ne peut pas procréer et protéger la vie sans harmonie ; elle sera détruite.

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  • De quelle façon pouvons-nous aider à guérir notre monde, aujourd’hui ?

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    Lors de l'Audience Générale du 5 août, le pape a posé cette question pour y répondre ensuite :

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    "... de quelle façon pouvons-nous aider à guérir notre monde, aujourd’hui ?

    Comme disciples du Seigneur Jésus, qui est médecin des âmes et des corps, nous sommes appelés à poursuivre « son oeuvre de guérison et de salut » (CEC, 1421) dans le sens physique, social et spirituel.

    L’Eglise, bien qu’elle administre la grâce de guérison du Christ par les Sacrements, et bien qu’elle fournisse des services de santé dans les coins les plus reculés de la planète, n’est pas experte dans la prévention ou dans le soin de la pandémie. Et elle ne donne pas non plus d’indications socio-politiques spécifiques (cf. S. Paul VI, Lett. ap. Octogesima adveniens, 14 maggio 1971, 4). C’est le devoir des dirigeants politiques et sociaux.

    Cependant, au long des siècles, et à la lumière de l’Évangile, l’Eglise a développé certains principes sociaux qui sont fondamentaux (cf. Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, 160-208), principes qui peuvent nous aider à avancer, pour préparer l’avenir dont nous avons besoin. Je cite les principaux, étroitement reliés entre eux : le principe de la dignité de la personne, le principe du bien commun, le principe de l’option préférentielle pour les pauvres, le principe de la destination universelle des biens, le principe de la solidarité, de la subsidiarité, le principe du soin de notre maison commune. Ces principes aident les dirigeants, les responsables de la société à continuer à faire grandir, et également, comme dans notre cas de pandémie, à guérir le tissu personnel et social. Tous ces principes expriment, de façon différente, les vertus de la foi, de l’espérance et de l’amour.

    Dans les prochaines semaines, je vous invite à affronter ensemble les questions urgentes que la pandémie a mises en relief, surtout les maladies sociales. Et nous le ferons à la lumière de l’Évangile, des vertus théologales et des principes de la doctrine sociale de l’Eglise. Nous découvrirons ensemble comment notre tradition sociale catholique peut aider la famille humaine à guérir ce monde qui souffre de graves maladies. Je souhaite que nous réfléchissions et travaillions tous ensemble, comme des disciples de Jésus qu guérit, pour construire un monde meilleur, plein d’espérance pour les futures générations (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, 24 novembre 2013, 183)."

  • Les 70 ans d'Humani Generis, une encyclique à relire

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    D'Aurelio Porfiri sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    70 ANS APRÈS L'ENCYCLIQUE

    Humani Generis, le combat contre l'erreur

    12-08-2020

    Le 12 août 1950, Pie XII promulgue "Humani Generis", une encyclique "sur certaines fausses opinions qui menacent de subvertir les fondements de la doctrine catholique". C'est un document d'une grande actualité, qui donne les repères pour une juste relation entre la foi et la raison, et indique la tâche des philosophes et théologiens catholiques face à la pensée moderne

    Au nom d'une idée fausse de la miséricorde, il semble que le mot "tolérance" signifie depuis peu que tout est permis. "Il est interdit d'interdire", ont déclaré les agitateurs de Soixante-huit. Cela nous fait donc beaucoup réfléchir à un document promulgué il y a exactement soixante-dix ans par le grand Pie XII : Humani Generis (12 août 1950), "sur certaines fausses opinions qui menacent de subvertir les fondements de la doctrine catholique".

    Cette encyclique, publiée au cours d'une année sainte, peut être considérée comme l'un des grands documents de ce pontife, qui nous a laissé un trésor magistral vraiment imposant. Pensons à "Mediator Dei" en ce qui concerne la liturgie.

    Dans l'introduction de "Humani Generis", Pie XII explique que la raison humaine peut rationnellement en venir à concevoir l'existence de Dieu, mais il prévient que des erreurs de toutes sortes peuvent se glisser dans l'âme des fidèles. Bien que la grâce de Dieu soit toujours à l'œuvre, nous sommes toujours victimes du péché originel. Le pape Pacelli aborde immédiatement les questions importantes qui menacent la doctrine catholique, comme l'évolutionnisme, le communisme, l'existentialisme, l'historicisme, etc.

    Voici une déclaration très sage du Pontife :

    "Les théologiens et les philosophes catholiques, auxquels incombe la lourde charge de défendre la vérité divine et humaine et de l'inculquer à toutes les âmes, n'ont pas le droit d'ignorer ni de négliger les systèmes qui s'écartent plus ou moins de la droite voie. Bien plus, il leur faut les connaître à fond, d'abord parce qu'on ne peut guérir que les maux que l'on connaît bien, puis parce que dans les systèmes erronés peut se cacher quelque lueur de vérité, et parce qu'enfin ces erreurs poussent l'esprit à scruter avec plus de soin et à apprécier mieux telle ou telle vérité philosophique et théologique."

    Pie XII nous invite donc à bien connaître ces opinions, ces déviations, car ce n'est qu'en les connaissant bien que nous pourrons les affronter. Mais le Pape souligne également un problème qui découle de la déclaration ci-dessus ; c'est le fait que de nombreux savants n'ont pas affronté ces déviations avec l'esprit qu'il suggérait, mais les ont presque épousées, les ont substituées à ces préceptes et fondements de la doctrine chrétienne qui jusqu'à ce moment avaient toujours été considérés comme certains et immuables.

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  • Une chapelle en vente pour 72.000 euros à Gouy-lez-Piéton

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    D'Apolline Putman sur SudInfo.be :

    Une «magnifique chapelle de 1942» à vendre à Gouy-lez-Piéton pour 72.000 euros

    La chapelle a été désacralisée.
    La chapelle a été désacralisée. - Foucart Kim

    Parmi les maisons, appartements et garages à vendre, un bien retient l’attention : une chapelle. « Magnifique ancienne chapelle de 1942. Faire offre sur base de 72.000 euros », peut-on lire sur Immoweb. La chapelle, dite Sainte Thérèse ou de la Fléchère, a une superficie d’environ 95 m² et possède un terrain de 9 ares.

    C’est un lieu chargé d’histoire.

    La première visite avait lieu ce jeudi. Pour les futurs acheteurs, les possibilités sont multiples selon l’échevin : maisons, salle polyvalente, commerce… « Mais ce qu’on ne peut pas faire, c’est la raser », précise le notaire en charge, Mr Bosmans de Chapelle.

  • Un 15 août exceptionnel à Paris

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    Programme du passage du M de Marie à Paris du 10 au 20 août

    UN 15 AOÛT EXCEPTIONNEL À PARIS CETTE ANNÉE

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    Au cours de l’histoire, les Français ont toujours eu l'habitude de recourir aux processions et aux prières en situation de crise ou de pandémie comme celles que nous vivons aujourd'hui. Et chaque 15 août, jour de fête nationale autrefois, de grandes processions s'élançaient, spécialement depuis la cathédrale de Paris, en mémoire du vœu de Louis XIII qui consacra la France à Marie. 
    Cependant, depuis son incendie l’année dernière, la cathédrale Notre-Dame est toujours inaccessible ...
    N’y aura-t-il donc rien cette année ?
    Certainement pas !

    Il faut croire que ces traditions ne se sont pas perdues, car une procession d’une ampleur inédite a été lancée le 1er juin dernier, 40 ans jour pour jour après l’appel du pape Jean-Paul II à notre pays : « France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Es-tu fidèle à l'Alliance avec la Sagesse éternelle ? ».
    Et cette étonnante initiative rencontre actuellement un grand succès populaire, qui promet de grandir encore la semaine prochaine, lors du passage d’une des calèches à Paris.

    Le grand « M » de Marie traverse l’Île de France du 10 au 20 août prochain Deux calèches, tirées par des chevaux et portant une grande statue de Notre-Dame de France, sont donc parties le 1er juin de Lourdes et de La Salette pour rejoindre Pellevoisin le 12 septembre prochain, en passant mi-août par Pontmain et Paris. Elles tracent ainsi le « M » que la Vierge Marie a imprimé sur notre pays lors de ses cinq grandes apparitions du XIXe siècle. Au total, 104 jours de pèlerinage, sur plus de 2 000 km, avec des étapes de 10 à 15 km au pas du cheval, des accueils festifs et des veillées dans les églises.

    L’Archevêché de Paris en fait l’événement d’un 15 août exceptionnel avec la consécration de la ville de Paris aux Cœurs unis de Jésus et de Marie & une grande prière pour la France au Sacré-Cœur de Montmartre.

    Ce sera le sommet d'un parcours en région parisienne qui permet un programme original et extraordinaire du 10 au 20 août :

    – Le 10 août autour de Notre-Dame des Miracles, à Saint-Maur-des-Fossés (94),
    – Le 11 août à l'église Saint-Louis de Vincennes (94),
    – Le 12 août en la Basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours (11e), où la Vierge sera accueillie en présence des Chaldéens, des Coptes et d’autres rites orientaux,
    – Le 13 août, à la Chapelle de la Médaille Miraculeuse, 140 Rue du Bac (7e), avant une nuit de prière à la Chapelle Saint-Vincent de Paul des Lazaristes (7e).

    Les 14 et 15 août, l’Archevêque de Paris s'impliquera activement dans l'accueil de Notre-Dame de France :

    – Le 14 août, une grande procession partira avec lui de la Chapelle de la Rue du Bac à 17h, pour rejoindre le parvis de Notre-Dame de Paris où sera prié un chapelet médité. Durant toute la nuit du 14 au 15 août ensuite, une prière continue aura lieu en la Basilique Notre-Dame des Victoires : « la Nuit des 1000 Ave » durant laquelle 1000 roses seront portées au pied de Notre-Dame.
    – Le 15 août, la procession rejoindra la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, sous une haie d’honneur de 70 bannières de saints. Après la messe de 11h qui sera ouverte largement et à tous grâce à des écrans et une sonorisation couvrant la colline de Montmartre, Mgr Michel Aupetit prononcera un acte solennel de consécration de la ville de Paris aux Cœurs unis de Jésus et de Marie, accompagné d'une grande prière pour la France, avant une nouvelle procession dans les rues de la Butte Montmartre à partir de 14h et une nouvelle grande nuit de prière au Sacré-Cœur.

    Dans les jours suivants :

    – Le 16 août, la Vierge pèlerine ira à La Défense, en l'église Notre-Dame de Pentecôte,
    – Le 17 août, à Notre-Dame de Boulogne et à Sainte-Jeanne de Chantal,
    – Le 18 août, à Notre-Dame de Versailles,
    – Le 19 août, à Notre-Dame des Armées, toujours à Versailles,
    – Et le 20 août, Notre-Dame de France sera accueillie à Longpont-sur-Orge (91) en la Basilique Notre-Dame de Bonne Garde, pour clore cette grande séquence en région parisienne.

    Ce 15 août s'annonce donc vraiment exceptionnel pour Paris et pour la France : à ne manquer sous aucun prétexte !

  • Sainte Claire d'Assise (11 août)

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    santa_chiara_largeur.jpgLors de l'audience générale du mercredi 15 septembre 2010, Benoît XVI consacrait sa catéchèse à sainte Claire :

    L’une des saintes les plus aimées est sans aucun doute sainte Claire d’Assise, qui vécut au XIIIesiècle, et qui fut contemporaine de saint François. Son témoignage nous montre combien l’Eglise tout entière possède une dette envers des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables d’apporter une impulsion décisive au renouveau de l’Eglise.

    Qui était donc Claire d’Assise? Pour répondre à cette question, nous possédons des sources sûres: non seulement les anciennes biographies, comme celles de Thomas de Celano, mais également lesActes du procès de canonisation promu par le Pape quelques mois seulement après la mort de Claire et qui contiennent les témoignages de ceux qui vécurent à ses côtés pendant longtemps.

    Née en 1193, Claire appartenait à une riche famille aristocratique. Elle renonça à la noblesse et à la richesse pour vivre dans l’humilité et la pauvreté, adoptant la forme de vie que François d’Assise proposait. Même si ses parents, comme cela arrivait alors, projetaient pour elle un mariage avec un personnage important, à 18 ans, Claire, à travers un geste audacieux inspiré par le profond désir de suivre le Christ et par son admiration pour François, quitta la maison paternelle et, en compagnie de son amie, Bona de Guelfuccio, rejoignit en secret les frères mineurs dans la petite église de la Portioncule. C’était le soir du dimanche des Rameaux de l’an 1211. Dans l’émotion générale, fut accompli un geste hautement symbolique: tandis que ses compagnons tenaient entre les mains des flambeaux allumés, François lui coupa les cheveux et Claire se vêtit d’un habit de pénitence en toile rêche. A partir de ce moment, elle devint l’épouse vierge du Christ, humble et pauvre, et se consacra entièrement à Lui. Comme Claire et ses compagnes, d’innombrables femmes au cours de l’histoire ont été fascinées par l’amour pour le Christ qui, dans la beauté de sa Personne divine, remplit leur cœur. Et l’Eglise tout entière, au moyen de la mystique vocation nuptiale des vierges consacrées, apparaît ce qu’elle sera pour toujours: l’Epouse belle et pure du Christ.

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  • Dieu : la plus illustre victime du Covid ?

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    D'Antonio Socci (Libero); traduction de "Benoît et moi" :

    Le gouvernement et le monde clérical effacent Dieu (y compris dans dans les documents du Vatican, sous le prétexte du Covid

    Dieu est mort

    Il y a une victime illustre du Covid, la plus illustre, et pourtant elle est passée inaperçue : Dieu. Il n’a pas pu être « mis dehors » par le Covid, mais il a été effacé par des hommes à cause (ou sous le prétexte) du Covid. Il ne s’agit pas seulement de ce qui s’est passé pendant les mois du lockdown – une sorte de black-out de l’Église – qui a été retentissant et n’a pas de précédent dans deux mille ans d’histoire.

    L’effacement de Dieu a été encore plus radical. Ces jours-ci, on a beaucoup parlé de l' »Académie pontificale pour la vie », au sommet de laquelle le Pape Bergoglio a voulu Mgr Vincenzo Paglia, de la Communauté de Sant’Egidio.

    L’Académie vient de publier un document au titre ronflant, « L’Humana communitas à l’ère de la pandémie : réflexions inattendues sur la renaissance de la vie ». Un texte de 29 128 caractères où les mots Dieu, Jésus-Christ, foi et religion ne sont jamais (vraiment jamais) trouvés. Il y a cinq fois le mot « santé », mais il n’y a jamais le mot « salut ».

    Comme l’a souligné Stefano Fontana, « il ne dit rien de catholique, c’est-à-dire d’inspiré par la Révélation de Notre Seigneur. Tout au long du document, il n’y a jamais de référence explicite ou implicite à Dieu ».

    Dieu éliminé de cette réflexion cléricale sur le Covid, il est cependant impossible de l’éliminer de la vie des hommes, car il laisse un vide infini. Alors le risque est qu’il soit remplacé par la Nature (écrite strictement avec un N majuscule comme il convient à la divinité). C’est un peu la nouvelle religion écologique qui a Greta Thunberg comme prophétesse.

    C’est ce que suggère un récent discours de deux cardinaux très importants de ce pontificat, Walter Kasper et Francesco Coccopalmerio.

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  • Il faut que les catholiques le soient de plus en plus !

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    Des propos de Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon sur Boulevard Voltaire (extraits) :

    (...) Il faut que les catholiques le soient de plus en plus ! Au moment où il y a des ruptures anthropologiques majeures, ils doivent pouvoir trouver dans la foi, dans le mystère de l’incarnation où Dieu s’est fait homme et des ressources spirituelles profondes pour asseoir leur conviction. Il semble qu’aujourd’hui, on nous oblige, nous chrétiens, face à ces dangers et à ces périls qui menacent l’humanité tout entière, de réaffirmer ces convictions.

    Devenant un groupe minoritaire, les chrétiens doivent beaucoup mieux s’organiser pour trouver des moyens de faire entendre à la société tout entière une voix qui défende l’homme à l’égard de toutes ces dérives. Il y a là un grand défi pour nous. Il me semble qu’il faut aussi être connectés, en relation profonde et en collaboration dans d’autres pays européens.

    Dans le monde entier, des courants essaient, là où les législations deviennent de plus en plus libérales au mauvais sens du terme – puisque c’est une liberté qui offense l’homme et qui met en cause la dignité de la personne humaine depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle -, de développer davantage des actions réseau et de faire entendre plus fortement et clairement la voix de conscience auprès des autorités civiles.

    On voit une grande partie des élites et des décideurs qui sont à la remorque de la bien-pensance des courants qui sont portés par un certain nombre de réseaux. Je crois qu’il y a une action de manifester, auprès des autorités civiles et politique, la voix pas simplement de l’Église, mais la voix de l’humanité.

    On a l’impression que les catholiques qui veulent défendre la doctrine sociale de l’Église avec la dignité humaine subissent une sorte de mort sociale. Comment passer outre ?

    L’Histoire en témoigne depuis les origines du christianisme, le chrétien n’hésite pas à donner sa vie pour décider. Des idées méritent que l’on donne de son temps et de sa vie. Il faut avoir le courage de ses opinions. Il y a des enjeux qui sont tout à fait fondamentaux pour l’avenir de l’humanité. Je pense qu’on a besoin, aujourd’hui, d’une parole forte. Plus on est minoritaire, plus on doit s’exprimer avec détermination sans violences et sans agressions, mais d’une manière déterminée. Notre défi est la formation d’une nouvelle élite politique. Cela commence par les nouvelles générations.

    Aujourd’hui, on voit une crise du monde politique et de la pensée politique. Les grandes utopies ont fini dans la cendre et dans le sang. On est dans une politique sans vision et sans perspective. En tant que chrétien, il y a un prophétisme à développer.

  • Pandémie : la manifestation d'une Eglise devenue négligeable et d'un Dieu rendu inutile ?

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le drame d'une Église qui s'exile et d'un Dieu inutile

    10-08-2020

    "Il Mulino" constate que l'Eglise est devenue inutile. Mais pour la revue bolognaise, c'est une qualité car ce n'est plus le salut du Christ qui compte, mais une "proximité religieuse de l'humain" suffit.

    Le numéro 509 du magazine "Il Mulino", distribué actuellement, est entièrement consacré à "Et maintenant ? L'Italie de la post-émergence". Comme on le sait, la revue bolognaise est une expression du progressisme en général et du catholicisme en particulier et a derrière elle le "pouvoir" des Editions del Mulino : par là passe plus ou moins toute l'intelligentsia qui compte. Marcello Neri, théologien et professeur à l'Institut des Sciences Religieuses G. Toniolo de Modène, a écrit un article au titre intéressant : "La religion inutile" (pp. 489-496). Voyons pourquoi "inutile" selon lui (et selon nous).

    Pendant l'urgence du coronavirus, beaucoup, y compris la Nuova Bussola Quotidiana, avaient critiqué l'Église italienne précisément pour cela : avoir manifesté la futilité de la religion (catholique). Elle a fermé les églises avant que le gouvernement ne le lui demande, elle a accepté la législation civile dans le domaine liturgique, elle a accepté la violation du Concordat, elle n'a pas bronché devant des règles manifestement absurdes et illogiques, elle n'a pas réagi bien qu'elle ait été traitée bien plus mal que les pizzerias, elle a appliqué des règles encore plus strictes que celles émises en devenant ainsi l'Église de l'État, elle n'a pas critiqué la fausseté instrumentale de l'appel politique aux soi-disant experts, elle a indiqué, dans le respect de la distance sociale, la manière de témoigner de l'amour du prochain sans penser qu'elle collaborait ainsi aux conséquences négatives des mesures elles-mêmes, elle a accepté les décisions administratives comme une vérité absolue et, surtout, elle a déclaré que Dieu n'avait rien à voir avec la pandémie.

    Mon curé a répété plusieurs fois depuis l'autel que Dieu ne punit pas avec des épreuves mais nous donne la force de les affronter. Ainsi, Dieu n'est plus le Tout-Puissant mais devient un animateur moral et social. Tout ce qu'Il peut faire, Il le fait à travers nous, mais ensuite Il ne peut rien faire. Il s'agit en fait d'un Dieu immanent et non plus transcendant. Ainsi qu'un Dieu impuissant : le salut ne vient pas de Dieu mais des médecins et du gouvernement. La religion s'est donc exilée : églises fermées, pas de processions propitiatoires, pas de prières.

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  • Pakistan : le drame des adolescentes chrétiennes enlevées et mariées de force

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    De Luca Marcolivio sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Maira et Huma kidnappées au Pakistan. Le triste sort des jeunes épousées chrétiennes

    10-08-2020

    Pakistan, i genitori e l'avvocato di Huma

    Pakistan, les parents et l'avocat de Huma

    Au Pakistan, la question des enfants chrétiens enlevés par des hommes musulmans a depuis longtemps ouvert une série de litiges. Ce qui s'est passé ces dernières années, avec le cas d'Asia Bibi, n'est rien en comparaison de ce dont souffrent Maira Shahbaz et Huma Youmus, respectivement âgées de 14 et 15 ans. Leur histoire juridique pourrait sérieusement créer un précédent pour le pays asiatique et confirme à quel point les fondamentalistes musulmans sont habiles à manipuler les lois en leur faveur. Le conflit entre la loi civile et la charia est plus ouvert et non résolu que jamais, mais pour l'instant, il semble que la loi islamique prévale.

    Quant au cas de Maira Shahbaz, la décision de la Haute Cour de Lahore de mardi dernier a été une véritable douche froide pour la famille de la jeune fille de 14 ans de Madina Town. Selon le tribunal, Maira s'étant convertie à l'Islam, son mariage avec Mohamad Nakash serait valide. Un verdict qui, selon l'avocat de la jeune fille, Khalil Tahir Sandhu, ne serait rien d'autre qu'une "sentence islamique". Les parents et le conseiller juridique de Maira vont maintenant faire appel, se prévalant d'un principe en vigueur dans le système juridique pakistanais, selon lequel aucun mineur ne peut se convertir à une autre religion sans l'assentiment de ses parents.

    Le drame de Maira et de sa famille a pris forme le 28 avril dernier, lorsque Mohamad Nakash et deux de ses complices armés ont fait irruption dans la maison de la jeune fille, l'ont saisie et ont tiré des coups de feu en l'air au moment de sa fuite. Peu de temps après, la mère a été hospitalisée en état de choc. "Je demande que ma fille nous soit rendue. Je suis terrifiée à l'idée de ne plus jamais la revoir", avait déclaré la femme à l'association "Aide à l'Eglise en Détresse" peu après. La famille Shahbaz était dans une pauvreté extrême, au point que Maira elle-même avait été obligée de quitter l'école prématurément pour chercher un emploi.

    Dans le jugement de première instance, le tribunal de Faisalabad s'était prononcé en faveur du ravisseur, qui avait déclaré que Marie avait 19 ans, donc majeure et apte au mariage. Tout faux, puisque Maira avait quatorze ans : pour le prouver, il y a son acte de naissance et d'autres documents officiels, qui ont permis à l'avocat Tahir Sandhu de faire appel. Le ravisseur et soi-disant mari de Maira a donc fait une nouvelle chicanerie : selon la coutume islamique, le mariage est valable si la mariée a déjà eu son premier cycle menstruel.

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  • L'Université Pontificale Urbanienne mène une enquête sur la foi pendant la pandémie

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    De Vatican News :

    Une université pontificale mène une enquête sur la foi pendant la pandémie

    L’université mène jusqu’au 15 août en enquête pour analyser les conséquences du coronavirus sur la foi des catholiques en Afrique, en Asie et en Océanie.

    (VNS) "Vivre la foi pendant la pandémie de Covid-19" : c’est l’intitulé de l'enquête en ligne que l'Université Pontificale Urbanienne mène en Afrique, Asie et Océanie, les trois continents sous la juridiction de la Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples, dont dépend l'Université elle-même. Lancée le 29 juin, l'enquête numérique s'achèvera le 15 août et tentera de répondre à quelques questions spécifiques, par exemple : "Comment les fidèles laïcs ont-ils vécu la foi alors qu'ils ne pouvaient pas accéder aux sacrements ? Comment les ministres sacrés atteignaient-ils les fidèles lorsque le contact physique n'était pas possible ? Comment les religieux et les religieuses ont-ils vécu l'enfermement physique ?".

    «Nous, les catholiques, avons toujours été habitués à participer à la célébration eucharistique dominicale, à la confession et à d'autres pratiques rituelles, mais Covid-19 a complètement bouleversé, dans de nombreux pays et sans aucun avertissement, cette vie de foi», explique le professeur Elias Frank, directeur de Ius Missionale, la revue de la faculté de droit canonique de l’université. Presque partout dans le monde, les autorités gouvernementales ont en effet ordonné la fermeture de nombreux lieux de culte, ou en tout cas ont interdit la célébration des messes en public.

    Mais, poursuit le professeur Frank, «l'Église est le "corps palpitant du Christ", construit sur le roc: la simple fermeture des lieux de culte ne peut l'ébranler, pas même la Covid-19. Son chef est le Christ et nous sommes donc plus que sûrs que l'Église résistera à toute tempête.» L'expérience de la pandémie conduit à une réflexion, souligne à nouveau le directeur de Ius Missionale : «La foi catholique est-elle seulement rituelle, ou y a-t-il quelque chose de plus?» L'enquête actuelle vise donc à «comprendre comment les gens ont vécu la foi et réagi à la fermeture des églises»«À partir des réponses, nous espérons comprendre ce que cela signifie pour les fidèles en général d'être Église», conclut-il.

    Ceux qui le souhaitent peuvent participer à l'enquête en remplissant un formulaire spécial disponible sur ce lien : https://forms.gle/F7Ri5WuoEvJyM3597.

  • "Le « monde d’après » sera de toute évidence post-chrétien"

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    D'Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne :

    Comment réagir comme catholique après le vote de la loi bioéthique ?

    04/08/2020

    MAGAZINE – Un changement de civilisation, vraiment ? Le gouvernement a pris des airs de vierge effarouchée à l’évocation de cette sentence. Son projet de loi de bioéthique, voté au beau milieu du chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens, se bornerait à acter quelques « avancées majeures » dans « un texte d’équilibre », dixit Emmanuel Macron. Un joli cadeau en somme, dont nous devrions nous réjouir ! Pas de gros mots donc, nous prient LREM et consorts ; il ne faudrait pas effrayer le Français se prélassant sur la plage après un printemps cloîtré...

    Pourtant, sept ans après le « mariage pour tous », claquent encore dans nos oreilles endolories les mots de Christiane Taubira : « C’est une réforme de société et on peut même dire une réforme de civilisation. » Et cette nouvelle loi – qui doit encore repasser devant le Sénat, ne l’oublions pas ! – n’est que la énième articulation de cette rupture anthropologique engagée en 2012. Dans un lapsus monumental, dont on ne peut lui tenir rigueur tant le sol était glissant pour un débutant, Jean Castex a joliment qualifié la PMA post-mortem de « PMA post-moderne ». On ne pouvait mieux résumer en si peu de mots un basculement civilisationnel aussi vertigineux !

    Voilà donc « notre » nouvelle civilisation : individualiste, ultra-libérale, pulsionnelle, et, in fine, post-humaine. A-t-on le droit de la refuser ? De s’y soustraire ? De la contester ? Il est permis d’en douter. Ne pas appartenir au parti du Progrès est un crime de lèse-majesté, et le repli sur soi une offense au vivre-ensemble. Les Français vont devoir joindre le pas à cette marche forcée de peur d’être socialement déclassés. Quel couple aura le courage de refuser, demain, une fécondation in vitro en cas d’infertilité, un dépistage anténatal ou une interruption de grossesse en cas de malformation de leur bébé ? À l’ère de l’embryon chimérique, cela ne se fait pas...

    Le « monde d’après » qui se déploie sous nos yeux sera de toute évidence post-chrétien. Et les catholiques vont devoir changer de logiciel pour soutenir leurs contemporains déboussolés. Nos protestations verbales ne suffiront plus. Nos actes deviendront nos mots, nos mœurs notre morale. C’est le pari bénédictin, non de l’américain Rod Dreher, mais de l’allemand Ratzinger. Celui d’une église cellulaire : « Si la société dans sa totalité n’offre plus d’environnement chrétien, l’Église doit elle-même former des cellules où l’on pourra expérimenter et pratiquer en petit le grand espace de vie de l’Église » (1). « Nous avons besoin d’îles, continuait le futur Benoît XVI, où la foi en Dieu et la simplicité interne du christianisme vivent et rayonnent. » Autant « d’oasis, d’arches de Noé » dans lesquels l’homme, « perdu dans un monde d’indescriptible solitude », pourra « toujours venir se réfugier ». Et le chrétien se sanctifier pour enfin rayonner.

    Antoine Pasquier

    (1) Le Sel de la Terre, entretiens avec Peter Seewald.