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Foi - Page 561

  • "Vive le célibat des prêtres!"

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    Une opinion de Christophe Doat, Norman Ishimwe Sinamenye, Annie Torres, Calixte des Lauriers et Benoit Gary publiée sur le site de La Libre :

    Vive le célibat des prêtres!

    Nous, jeunes catholiques, nous souhaitons prendre la plume pour remercier tous les prêtres que nous avons croisés sur notre route et qui vivent le célibat dans ses difficultés et ses joies.

    Régulièrement, les uns et les autres se positionnent quant à l’opportunité ou non d’ordonner dans l'Eglise catholique, des hommes mariés. Mercredi dans ces pages, le Père Charles Delhez s.j. appelait de ses voeux à ce que le Pape François l’autorise. Monseigneur Kockerols, à l’occasion du synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel convoqué à Rome en octobre dernier, s’était lui-même prononcé sur le sujet, au nom de la conférence des évêques de Belgique, indiquant que “certains jeunes, qui ont puisé dans la vocation baptismale leur appel à s’engager par les liens du mariage, répondraient volontiers 'me voici' si l’Église devait les appeler au ministère presbytéral”.

    À son retour de Panama, où les JMJ ont rassemblé des 600000 jeunes du monde entier à l’appel de leur foi, le pape François lui-même a par ailleurs réaffirmé son souhait de conserver la formule actuelle du célibat sans recourir à l’ordination d’hommes mariés. Il a toutefois souligné la nécessité de se pencher sur les solutions pastorales pouvant être apportées pour permettre aux chrétiens vivant dans des régions fortement reculées de pratiquer les sacrements.

    De belles initiatives

    Si nous ne vivons pas personnellement le célibat des prêtres, nous imaginons la solitude de certains, et constatons avec joie que dans certaines paroisses, l’église a su répondre positivement en évitant que les prêtres n’y vivent trop seuls. Oui, il est parfois difficile d’espérer, et d’imaginer l’Église de Belgique que verront nos enfants mais nous ne pouvons pas non plus nous empêcher de nous réjouir de tant de belles initiatives de l’Eglise où déborde la joie de l’Evangile et où prêtres et laïcs collaborent en communion.

    Au pied de la croix, la plupart pensaient que le rêve d’un projet fou finissait. Et pourtant, la résurrection a tout transformé et résonne encore aujourd’hui dans le cœur de milliards d’êtres humains. Aussi, plutôt que de regarder la croix en cherchant diverses solutions, dont l’ordination d’hommes mariés qui ne semble pas avoir fait ses preuves (1), nous espérons que puissent être remises en avant la beauté et le signe prophétique qu’est le sacerdoce. Nous ne pensons pas qu’une prêtrise à deux vitesses, qui se partagerait entre des prêtres mariés qui officieraient à mi-temps, et d’autres, célibataires, à temps plein, conserve à la fois le sens et la profondeur que revêt aujourd’hui le célibat. Cette solution risque plutôt de confondre et d’abîmer deux vocations (celle d’époux et celle de prêtre) qui sont complémentaires, mais pas identiques. "Le fondement du célibat, écrivait en octobre dernier dans La Croix le père Cédric Burgun, directeur au séminaire des Carmes à Paris, c’est la consécration de toute une vie au Christ. Or, un homme marié fait un don différent. Saint Paul le disait déjà : les époux sont attentifs aux affaires de leur conjoint. D’ailleurs, dans le sacrement de mariage, c’est la femme ou le mari qui est un des moyens de se donner au Christ. Dans le sacerdoce, c’est le ministère lui-même qui a ce rôle, par le célibat. Ce sont donc deux vocations distinctes. Je crains qu’en 'mariant le prêtre' on fasse du ministre ordonné un homme comme tout le monde. Or, la consécration de son corps est déjà une signification de la présence de Dieu dans le monde, indépendamment de ce qu’il dit ou fait."

    Nous cherchons une espérance

    Certains se diront sans doute que nous recherchons des principes auxquels nous raccrocher. Nous recherchons plutôt une espérance et le témoignage que Dieu peut combler, aujourd’hui comme hier, le coeur du prêtre. Et que ce prêtre, au nom de l’amour et non contre lui, peut pleinement consacrer sa vie à Dieu et à ceux qu’il est amené à servir.

    Alors bien sûr, il y a une urgence : les vocations sacerdotales manquent en Belgique. Mais nous pensons aussi qu’il est dans le rôle de nos évêques et de l’église belge de travailler à encourager les vocations, à soutenir nos prêtres en offrant aux catholiques de Belgique une Eglise inspirante, décomplexée, prête à assumer pleinement le message de l’évangile dans sa vérité et ses exigences. Certains diocèses et communautés en Europe continuent d’attirer les vocations, inspirons-nous. De plus, de même qu’il est faux de laisser entendre que célibat et pédophilie sont liés, il est tout aussi faux de penser que l’abondance des vocations est liée à la question du célibat. "L’abondance des vocations vient de communautés qui sont vraiment dynamiques et rayonnantes. Le manque de vocations n’est donc pas d’abord une crise du sacerdoce, c’est une crise du croyant. Ce n’est pas en ordonnant quelques hommes mariés supplémentaires que l’on résoudra la crise" (2).

    Si nous souhaitons lancer un appel, c’est justement celui de redire à nos évêques et à nos prêtres combien nous avons besoin de l’espérance qui habite nos aînés. Partagez avec nous le souffle de votre foi, de ce qui vous fait vivre et de ce qui est beau dans votre vocation. Nous aurons alors des églises plus vivantes et plus missionnaires. Bien sûr l’Église institutionnelle de demain ne sera plus celle de nos grands-parents. Nous souhaitons que l’Eglise d’aujourd’hui et de demain vive davantage de l’héritage de Vatican II qui redonnait une plus grande place à la communion des états de vie, une agilité missionnaire associant mariés et célibataires, laïcs, diacres et prêtres. Les lieux, au rayonnement prophétique, qui existent déjà, seront des foyers de joie et se multiplieront. Nous ne voulons pas confier notre énergie ni aux larmes ni aux solutions tièdes, nous souhaitons investir notre vie dans le monde, dans la réalité de nos contemporains, dans les souffrances liées à l’injustice, le témoignage de notre foi, et le magnifique message, plein et entier, qu'elle porte et fait fructifier. Nous voulons une Eglise missionnaire, joyeuse, en communion.

    (1) Cfr Jean Mercier. Célibat des prêtres. La discipline de l’Église doit-elle changer?

    (2) https://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Ordination-hommes-maries-Il-faut-pas-tout-remettre-cause-2018-10-11-1200975350

     
  • Quel mal ont donc fait les Chrétiens d'Orient pour qu'on leur accorde si peu de considération ?

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    De Monseigneur Gollnisch sur le Figaro Vox (lefigaro.fr):

    «Quel mal ont fait les Chrétiens d'Orient pour qu'on leur accorde si peu de considération ?»

    «Quel mal ont fait les Chrétiens d'Orient pour qu'on leur accorde si peu de considération ?»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La bienveillance des pays occidentaux envers les Chrétiens d'Orient, si nécessaire soit-elle, ne suffit pas à leur rendre justice, considère Mgr Gollnisch. Les Chrétiens d'Orient font partie de notre civilisation, la civilisation de la Méditerranée, et doivent être considérés comme tels, souligne l'homme d'Eglise.

    Monseigneur Gollnisch est directeur général de l'Œuvre d'Orient et Vicaire général de l'Ordinariat des catholiques orientaux en France. En 2016, il a publié Chrétiens d'Orient, résister sur notre terre (Cherche midi).

    Il est temps de redécouvrir l'unité de la civilisation méditerranéenne, notre civilisation.

    De l'Andalousie à la Turquie, de l'Algérie à la Provence, du Maroc à la Grèce et à la Croatie, les paysages se ressemblent, travaillés par les mondes grec et latin, araméen et arabe, égyptien et berbère. Les oliviers, les vignes, les palmiers, les collines qui descendent vers la mer, les pêcheurs, les chants, les temples: voici cette civilisation méditerranéenne, une et multiforme, liée à l'Afrique et à l'Arabie, à la Perse et à l'Europe centrale.

    Comment oublier ce que nous devons aux civilisations égyptienne, araméennes, et assyro-babylonienne? La Méditerranée que tant de gens du nord aiment rejoindre aux beaux jours ne saurait être une division entre deux mondes. Ce serait couper en deux notre propre civilisation, notre propre corps. Il est clair qu'une minorité musulmane se déploie en Europe, dans des pays qui n'y étaient pas habitués, ni préparés. Cela pose les problèmes que nous savons, qui ne sont pas insurmontables mais qui exigent des uns et des autres un retour sur soi-même, une conversion et une clarification qui pourront être bénéfiques à chacun.

    Au sud et à l'est de notre Méditerranée commune, il y a des chrétiens enracinés là depuis deux mille ans.

    Qu'est-ce que les chrétiens disent d'eux-mêmes? Qu'est-ce que les musulmans disent d'eux-mêmes? Et qu'est-ce que la laïcité dit d'elle-même, à un moment où plusieurs confondent la laïcité des pouvoirs publics, celle des services publics, de l'espace publique ou de l'opinion publique. Le prix de la laïcité a été remis en 2017 aux Femen qui avaient envahi la Cathédrale Notre-Dame et l'église de la Madeleine: comment aider dans ces conditions ceux des musulmans réticents à intégrer la laïcité?

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  • Avec saint Ignace, se laisser enseigner et imprégner par la manière dont Dieu est avec nous dans notre histoire

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    Un "topo" proposé par le site Notre-Dame du WEB :

    Topo#6 - Notre histoire de salut

    Notre histoire de salut…ou le salut dans notre histoire.

    Dans notre monde et notre actualité troublés, nous pouvons nous laisser enseigner et imprégner avec saint Ignace par la manière dont Dieu est avec nous dans notre histoire.

    Profondément aimés, attendus, espérés par Dieu, nous découvrons sans cesse son vrai visage et son cœur : la toute-puissance d’Amour. Un amour créateur, un amour qui pardonne. Cet amour est aussi un amour qui pâtit avec chacun de nous : il compatit. Sa compassion l’amène à nous sauver, et à nous sauver parmi nous, avec nous.

    Nous rêverions que notre salut passe par un claquement de doigt, n’est-ce-pas ? Ce serait tellement plus facile. Et pourtant … Dieu a fait le choix d’une histoire et du temps. Nous parlons de l’histoire de notre salut qui prend place dans la Grande Histoire du Salut.

    Car je ne me sauve pas tout seul et je ne suis pas sauvé tout seul. Ce que je suis, je le suis par et avec les autres. Qui s’est donné la vie tout seul ? Qui peut vivre sans relation ?

    Oui, Dieu m’aime personnellement et il aime toute l’humanité. C’est tous et chacun qu’il veut sauver. Pourquoi ? par Amour.

    St Ignace propose, dans ses Exercices, de nous regarder et de regarder le monde, comme Dieu peut le voir. Je peux demander une connaissance intérieure de ce Dieu qui s’est fait Homme. Entrer dans le cœur de Dieu et me mettre à son école. Entrer dans le regard de Dieu, ce regard de Bonté sur notre monde, sur chacun de nous, sur moi et sur la création.

    Je prends le temps de regarder notre monde. Qu’est-ce que je vois ? Qu’est-ce que j’entends ? Quel regard est-ce que je porte sur le monde, sur ce qui m’entoure ?

    Comment Dieu voit-il ce monde ?

    Et Dieu, que voit-il ? Un monde, avec ses contrastes. Contrastes des personnes : des jeunes, des vieux, des enfants, des hommes, des femmes. Mais aussi ceux qui sont très habillés et ceux qui sont presque dévêtus, à cause du climat. Il y a différentes couleurs de peau.

    Contrastes des situations : avec ses joies et ses souffrances, l’amour et la haine, la paix et la guerre. Les uns sont en bonne santé, les autres malades, les uns riches, les autres pauvres, les uns riant, les autres pleurant, les uns ouverts à la vie, les autres enfermés sur eux-mêmes, les uns naissant, les autres mourant etc.

    Il voit ce monde qui va à sa perte, qui souffre et qui est perdu.

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  • Asia Bibi ressuscitée

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    De James Channan, o.p., traduction Laurence Desjoyaux, sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    La résurrection d'Asia Bibi

    Le dominicain pakistanais James Channan, très impliqué dans le dialogue interreligieux au Pakistan et fondateur du Peace Center de Lahore, témoigne pour La Vie de sa joie après l’acquittement définitif d’Asia Bibi et de ses espérances pour les chrétiens du pays.

    Quelle joie pour nous, en ce 29 janvier, d’apprendre qu’Asia Bibi était définitivement libre et que le recours contre son acquittement a été rejeté par le président de la Cour suprême du Pakistan, Asif Saeed Khan Khosa, assisté par deux autres juges !

    Enfin, il est reconnu une fois pour toutes qu’elle n’a pas proféré de blasphème contre le prophète de l’Islam et que toutes les charges retenues contre elles sont fausses et sans fondement. Enfin, il est dit que ceux qui ont témoigné contre la chrétienne sont des menteurs et ont donné un faux témoignage.

    Les dessous de la libération d’Asia Bibi

    Pour Asia Bibi, et c’est d’abord a elle que nous pensons, cette décision est une véritable résurrection des morts. Dieu l’a comme relevée du tombeau, sa cellule de prison dans le couloir de la mort où elle a passé huit ans. Cette femme pauvre et illettrée, qui était ouvrière agricole dans la périphérie de Lahore, n’a jamais faibli dans l’épreuve. Elle est pour nous l’exemple d’une foi forte dans le Christ ressuscité. Elle nous en a donné le témoignage pendant toutes ces années depuis le fond de sa cellule où planait l’ombre de la mort et maintenant elle est dans la joie d’une « résurrection ». Elle s’est battue pour prouver son innocence avec la force de la foi, comme un roc qui ne peut être ébranlé, et c’est vraiment une satisfaction de la voir aujourd’hui victorieuse. Je ne peux qu’imaginer à quel point ses nuits ont dû être sombres et ses rêves épouvantables quand la peine de mort a été prononcée contre elle en novembre 2010 et qu’elle a craint d’être pendue. Mais Asia est une femme pleine d’espérance et elle a toujours cru qu’un jour elle se relèverait et pourrait vivre à nouveau une vie libre et « normale ».

    Je veux saluer ici son avocat, Saif-ul-Malook, un musulman qui s’est battu pour elle et l’a défendue en risquant sa propre vie. Lui et sa famille ont reçu des menaces de mort de la part d’islamistes à tel point qu’ils ont dû fuir le pays et se réfugier aux Pays-Bas après l’acquittement d’Asia Bibi prononcé par la Cour suprême du Pakistan le 31 octobre 2018. Mais cet homme courageux est retourné à Islamabad pour défendre une dernière fois la cause de la chrétienne, ce 29 janvier, et il a gagné. J’imagine sa joie profonde.

    Le rejet de l’appel contre l’acquittement est une victoire de la justice. C’est la justice qui l’emporte au Pakistan.

    Le procès d’Asia Bibi était un test pour le Pakistan. Il a montré au grand jour comment des esprits dérangés et des musulmans radicaux détournaient cette loi sur le blasphème pour s’en prendre à n’importe qui et spécialement aux chrétiens les plus pauvres et sans défense. Je me réjouis de la position audacieuse des juges de la Cour suprême du Pakistan et de leur décision. Il ont rendu leur jugement librement, en conscience, sans se laisser influencer par les manifestations, les grèves et les menaces de la part de fanatiques islamistes qui ont accompagné chaque étape de l’interminable procès d’Asia Bibi. Le rejet de l’appel contre l’acquittement est une victoire de la justice. C’est la justice qui l’emporte au Pakistan. Notre système judiciaire, au plus haut niveau, rend la justice quelles que soient les circonstances et les conséquences possibles de ses décisions.

    Au Pakistan, un prêtre et un imam au service de la paix

    Tous les chrétiens et, je le crois, une majorité de musulmans, se réjouissent de cet acquittement définitif et éprouvent un grand soulagement que la Cour ait tranché, après tant d’années, en faveur d’Asia Bibi. J’espère qu’après cette décision les islamistes se garderont de toute fausse accusation et qu’ils craindront de faire de faux témoignages.

    Maintenant, Asia Bibi est libre. Mon regret est qu’elle ne puisse malheureusement pas vivre librement dans son propre pays, celui qui l’a vu naître. Elle est forcée, de crainte d’être un jour victime d’un attentat, de quitter le Pakistan et de s’installer ailleurs pour recommencer une vie libre.

    Que Dieu la bénisse, elle et sa famille, pour qu’elle puisse désormais vivre en paix et mener une vie de liberté.

  • Quand le pape confie : "C’est dans le confessionnal que j’ai compris le drame de l’avortement"

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Panama 2019: «C’est dans le confessionnal que j’ai compris le drame de l’avortement», confie le pape

    Conférence de presse dans l’avion Panama-Rome

    « C’est dans le confessionnal que j’ai compris le drame de l’avortement », a confié le pape François à la presse international dans le vol du retour de Panama (27-28 janvier 2019) où le pape a passé -cinq jours (23-27 janvier) pour la Journée mondiale de la jeunesse. Il parle de l’importance de « la réconciliation avec l’enfant non-né ».

    Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la communication, propose une synthèse des paroles du pape pendant cette conférence de presse de 50 minutes, dans les colonnes de Vatican News en italien ce lundi 28.

    Le pape répond à des questions sur avortement, abus, et le Venezuela: « Pour comprendre le drame de l’avortement, il faut rester dans le confessionnal et aider les femmes à se réconcilier avec leur enfant non né. »

    Voici la réponse complète à la question sur l’avortement.
    AB

    Pendant le Chemin de Croix, un jeune a prononcé des paroles très fortes sur l’avortement : « Il y a une tombe qui crie au ciel et qui dénonce la terrible cruauté de l’humanité, c’est la tombe qui s’ouvre dans le ventre des mères… Que Dieu nous accorde de défendre la vie avec fermeté et de faire que les lois qui tuent la vie soient annulées pour toujours ». C’est une position très radicale. Je voudrais vous demander si cette position respecte aussi la souffrance des femmes qui sont dans cette situation et si elle correspond à votre message de miséricorde.

    Le message de la miséricorde est pour tous, y compris pour la personne humaine en gestation. Après cet échec, il y a la pure miséricorde. Mais une miséricorde difficile parce que le problème n’est pas de donner le pardon, mais d’accompagner une femme qui a pris conscience qu’elle a avorté. Ce sont des drames terribles. Lorsqu’une femme pense à ce qu’elle a fait… Il faut être dans le confessionnal, là tu dois donner la consolation et c’est pour cela que j’ai accordé à tous les prêtres la faculté d’absoudre l’avortement par miséricorde.

    Bien souvent, mais toujours, elles doivent « rencontrer » leur enfant. Moi, très souvent, quand elles pleurent et qu’elles ont cette angoisse, je leur conseille ceci : ton enfant est au ciel, parle avec lui, chante-lui la berceuse que tu n’a pas pu lui chanter. Et là, se trouve un chemin de réconciliation de la maman avec son enfant. Avec Dieu, la réconciliation est déjà là, Dieu pardonne toujours. Mais elle doit aussi élaborer ce qui s’est passé. Le drame de l’avortement, pour bien le comprendre, il faut être dans un confessionnal. Terrible. »

  • Avoir des racines fortes : une nécessité selon le pape

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    Vigile JMJ de Panama : discours du pape François (source)

    Samedi 26 janvier 2019, le pape François a célébré la Vigile en présence des jeunes venus du monde entier pour les JMJ de Panama.

    Chers jeunes, bonsoir !

    Nous avons regardé ce beau spectacle sur l’Arbre de Vie qui nous montre comment la vie que Jésus nous offre est une histoire d’amour, une histoire de vie qui veut se mêler à la nôtre et plonger ses racines dans la terre de chacun. Cette vie n’est pas un salut suspendu “dans les nuages” attendant d’être déversé, ni une “application” nouvelle à découvrir, ni un exercice mental fruit de techniques de dépassement de soi. Elle n’est pas non plus un “tutoriel” avec lequel on apprendrait la dernière nouveauté. Le salut que le Seigneur nous offre est une invitation à faire partie d’une histoire d’amour qui se tisse avec nos histoires ; qui vit et veut naître parmi nous pour que nous donnions du fruit là où nous sommes, comme nous sommes et avec qui nous sommes. C’est là que le Seigneur vient planter et se planter ; il est le premier à dire “oui” à notre vie, à notre histoire, et il veut que nous aussi disions “oui” avec lui.

    Il a de cette manière surpris Marie et il l’a invitée à faire partie de cette histoire d’amour. Bien sûr, la jeune de Nazareth ne sortait pas sur les “réseaux sociaux” de l’époque, elle n’était pas une “influencer”, mais sans le demander ni le rechercher, elle est devenue la femme qui a le plus influencé l’histoire.

    Marie, l’“influencer” de Dieu. En peu de mots elle a osé dire “oui” et faire confiance à l’amour et aux promesses de Dieu, seule force capable de rendre toutes choses nouvelles.

    Le force du “oui” de cette jeune attire toujours l’attention, son “qu’il en soit ainsi” dit à l’ange. Ce fut une chose différente d’une acceptation passive ou résignée, d’un “oui” voulant dire : on verra bien ce qui va se passer. Ce fut quelque chose de plus, quelque chose de différent. Ce fut le “oui” de celle qui veut s’engager et risquer, de celle qui veut tout parier, sans autre sécurité que la certitude de savoir qu’elle était porteuse d’une promesse. Elle aura, sans doute, une mission difficile, mais les difficultés n’étaient pas une raison pour dire “non”. Elle aura des difficultés, certainement, mais ce ne seront pas les mêmes difficultés qui apparaissent quand la lâcheté nous paralyse du fait que tout n’est pas clair ni assuré par avance. Le “oui” et les envies de servir ont été plus forts que les doutes et les difficultés.

    Ce soir aussi, nous écoutons comment le “oui” de Marie fait écho et se multiplie de génération en génération. Beaucoup de jeunes, à l’exemple de Marie, risquent et parient guidés par une promesse. Merci Erika et Rogelio pour le témoignage que vous nous avez offert. Vous avez partagé vos craintes, vos difficultés et le risque vécu à la naissance de votre fille Inès. Vous avez dit à un moment : « A nous parents, en diverses circonstances, il en coûte d’accepter l’arrivée d’un bébé qui a une maladie ou un handicap », cela est certain et compréhensible. Mais le plus surprenant est lorsque vous avez ajouté : « A la naissance de notre fille, nous avons décidé de l’aimer de tout notre cœur ». Avant son arrivée, face à toutes les annonces et les difficultés qui apparaissaient, vous avez pris une décision et avez dit comme Marie : « Qu’il en soit ainsi », vous avez décidé de l’aimer. Devant la vie de votre fille fragile, sans défense et dans le besoin, la réponse a été un “oui” et là nous avons Inès. Vous avez cru que le monde n’est pas seulement pour les forts ! Dire “oui” au Seigneur, c’est oser embrasser la vie comme elle vient, avec toute sa fragilité, sa petitesse et, souvent, avec toutes ses contradictions et ses insignifiances, du même amour dont Erika et Rogelio nous ont parlé. C’est embrasser notre patrie, nos familles, nos amis tels qu’ils sont, aussi avec leurs fragilités et petitesses. Embrasser la vie se manifeste aussi quand nous accueillons tout ce qui n’est pas parfait, pur ou distillé, mais non pas moins digne d’amour. Une personne, n’est-elle pas digne d’amour parce qu’elle est handicapée ou fragile? Une personne n’est-elle pas digne d’amour parce qu’elle est étrangère, parce qu’elle s’est trompée, parce qu’elle est malade ou en prison ? Jésus a fait ainsi : il a embrassé le lépreux, l’aveugle et le paralytique, il a embrassé le pharisien et le pécheur. Il a embrassé le larron sur la croix et il a même embrassé et pardonné à ceux qui le crucifiaient. Pourquoi ? Parce que seul celui qui aime peut être sauvé. Seul celui qui embrasse peut être transformé. L’amour du Seigneur est plus grand que toutes nos contradictions, nos fragilités et nos petitesses, mais c’est précisément à travers nos contradictions, nos fragilités et nos petitesses qu’il veut écrire cette histoire d’amour. Il a embrassé le fils prodigue, il a embrassé Pierre après son reniement et il nous embrasse toujours, toujours, après nos chutes, en nous aidant à nous relever et nous remettre sur pieds. Parce que la véritable chute, celle qui est capable de ruiner notre vie, c’est de rester à terre et ne pas se laisser aider.

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  • Conclusion des JMJ de Panama et rendez-vous pour les prochaines JMJ au Portugal en 2022

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    De l'Agence I.Media :

    JMJ : ce n'est “pas demain, mais maintenant” que le Seigneur vous appelle !, lance le pape François aux jeunes lors de la messe de conclusion
     
    La jeunesse n’est pas une “salle d’attente” mais “l’heure de Dieu”, a affirmé le pape François le 27 janvier 2019 lors de la messe de conclusion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de Panama.

    Pour sa dernière journée au Panama, le chef de l’Eglise catholique a retrouvé les participants aux JMJ là où il les avait laissés la veille, au parc Jean Paul II. La plupart des jeunes – environ 700.000 selon les organisateurs – ont passé la nuit sur place, à la belle étoile. Réveillés par le soleil, la chaleur et le bruit depuis plusieurs heures, ils ont de nouveau offert un triomphe à l'évêque de Rome lors de son passage en papamobile au milieu de la foule.

    Tout comme les personnes plus âgées, a affirmé le successeur de Pierre dans son homélie, les jeunes considèrent parfois que leur jeunesse est une “salle d’attente”, que leur vie est encore seulement “une promesse pour l’avenir qui n'a rien à voir avec le présent”. Alors, ils s’inventent “un avenir hygiéniquement bien emballé et sans conséquence”, une “fiction” de joie. Mais cet “entre-temps”, a mis en garde le pape, réduits les rêves à des “rêvasseries au raz du sol, mesquines et tristes”. Alors, “ce qui est né pour être prophétie et annonce du Royaume de Dieu finit enchaîné et appauvri”.

    “Chers jeunes, vous n’êtes pas l’avenir, mais l’heure de Dieu !”, s’est exclamé le Souverain pontife. “Il vous convoque et vous appelle ! (…) Pas demain, mais maintenant !” Le Seigneur n’est pas une “chose passagère” mais toute notre vie, a poursuivi le pape. Et “la vie est ajourd'hui, personnes ne peut vous promettre un demain !”. “Sentez que vous avez une mission et tombez-en amoureux”, a-t-il exhorté. Car “s’il manque la passion de l’amour, tout manquera”. Pour le Seigneur, il n’y a pas “d’entre-temps” mais seulement un “amour de miséricorde (…) concret, proche, réel”.

    La “joie festive” de la pêche miraculeuse

    “Dieu est concret car l’amour est concret” et c’est “un des éléments essentiels de la vie de chrétiens”, a poursuivi l’évêque de Rome en citant son prédécesseur Benoît XVI. Cet amour, a-t-il assuré, est la “joie festive qui naît en choisissant et en prenant part à la pêche miraculeuse de l’espérance et de la charité, de la solidarité et de la fraternité”. Et le pontife d’interpeller les jeunes en conclusion de son homélie : “Voulez-vous vivre la réalisation de l’amour du Seigneur ?”

    La célébration de cette messe est le dernier événement avec le pape François et l’ensemble des participants des JMJ. Le pays hôte du prochain rassemblement mondial doit être annoncé à la fin de la cérémonie. XLN

    Le prochain rassemblement des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) aura lieu au Portugal en 2022. (source)

    Le préfet du dicastère en charge des JMJ, le cardinal Kevin Farrell, a annoncé au terme de la messe de conclusion du rassemblement de Panama que les prochaines JMJ auront lieu au Portugal. Le choix de ce pays hôte était attendu, d’autant plus que le chef de l’Etat portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, avait fait le déplacement jusqu’au Panama. De plus, la tradition veut que les JMJ alterne une fois en Europe, une fois dans le reste du monde.

    Dans sa prise de parole, le cardinal Farrell a seulement annoncé le pays des prochaines JMJ. La date et la ville ont ensuite été communiquées à travers le compte Twitter des JMJ de Panama et ceux du pape François.

    Il s’agira donc de Lisbonne, en 2022. Ces JMJ se tiendront probablement en été, c’est-à-dire dans 3 ans et demi. Il s’agit de la plus grande durée entre deux rassemblements des JMJ.

  • On croyait Asia Bibi tirée d'affaire mais tout peut encore être remis en question

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    Du site de l'hebdomadaire "La Vie" :

    L’affaire Asia Bibi retourne (encore) devant la Cour suprême du Pakistan

    La plus haute juridiction du Pakistan doit décider le 29 janvier si elle accepte de rouvrir le dossier Asia Bibi ou si elle estime que l’acquittement qu’elle a prononcé concernant ce cas de blasphème est définitif.

    Les soutiens d’Asia Bibi croyaient la chrétienne tirée d’affaire après son acquittement par la Cour suprême du Pakistan, le 31 octobre dernier. Pourtant, une nouvelle page judiciaire s’ouvre le 29 janvier. Sera-t-elle vite refermée ? C’est toute la question. Les juges doivent en effet étudier la requête en révision du procès déposée par Qari Muhammad Salaam, l’imam qui a porté plainte pour blasphème contre Asia Bibi en 2009. C’est à lui qu’étaient allées se plaindre les deux femmes qui travaillaient avec la mère de famille catholique, l’accusant d’avoir insulté le prophète Mahomet. Ce recours est prévu par l’article 188 de la Constitution pakistanaise.

    Selon le quotidien pakistanais Dawn, les avocats du plaignant accusent la Cour suprême de ne pas avoir respecté les standards de la jurisprudence et de la loi islamique concernant le blasphème. Après la libération d’Asia Bibi, ils avaient exigé, en outre, qu’elle soit placée sur la liste des personnes interdites de sortie du territoire tant que le jugement ne serait pas révisé.

    Le 29 janvier, la plus haute juridiction du Pakistan devrait donc dire si elle accepte d’étudier ce recours. « Normalement, la Cour décide le même jour si l’appel est recevable ou pas », a déclaré à l'AFP Ghulam Mustafa Chaudhry, l’avocat qui a lancé le recours contre son acquittement. Si c’est le cas, le procès d’Asia Bibi pourrait encore durer des années. (La suite est en accès payant sur le site de la Vie)

  • François-Xavier Thuan : un cardinal magnifique

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    De Charles-Henri d'Andigné sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Cardinal Thuan : le résistant de la foi

    François-Xavier Nguyen van Thuan

    Prisonnier durant treize ans dans les geôles communistes, homme de grande allure et de manières simples, Mgr François-Xavier Thuan fit rayonner sa foi au Vietnam et au-delà. Une belle biographie lui rend hommage.

    Dans son dernier message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier, le pape François a cité les « Béatitudes du politique » (voir encadré ci-dessous). C’est le célèbre cardinal vietnamien François-Xavier Nguyen Van Thuan (1928-2002), qui en est l’auteur. Qui est cet homme ? L’historienne Anne Bernet, par ailleurs auteur de nombreuses biographies et récits historiques, lui a consacré une biographie très attachante.

    Les Béatitudes du politique

    « Heureux l’homme politique qui est conscient du rôle qui est le sien. Heureux l’homme politique qui voit son honorabilité respectée. Heureux l’homme politique qui œuvre pour le bien commun et non pour le sien. Heureux l’homme politique qui cherche toujours à être cohérent et respecte ses promesses électorales. Heureux l’homme politique qui réalise l’unité et, faisant de Jésus son centre, la défend. Heureux l’homme politique qui sait écouter le peuple avant, pendant et après les élections. Heureux l’homme politique qui n’éprouve pas la peur, en premier lieu celle de la vérité. Heureux l’homme politique qui ne craint pas les médias, car c’est uniquement à Dieu qu’il devra rendre des comptes au moment du jugement. »

    François-Xavier, cardinal Nguyen Van Thuan

    François-Xavier Van Thuan est issu d’une grande famille mandarinale, à la fois catholique, francophile et très patriote. Très croyants, ses parents lui donnent tôt le goût de la prière et de la Vierge Marie. C’est un enfant « précocement pieux, ouvert aux mystères du monde invisible », écrit Anne Bernet, et néanmoins turbulent, malgré une certaine fragilité physique : il est « imaginatif dès qu’il s’agissait de sottises ». Élève brillant, c’est l’« exemple achevé du fort en thème, ajoutant à des dons innés et une intelligence aiguë une capacité de travail remarquable favorisé par une mémoire hors norme »Réchappé miraculeusement d’une tuberculose à 20 ans, il est ordonné prêtre en 1958, à 30 ans, après avoir envisagé une vie contemplative. C’est un homme délicat, fin, au physique comme au moral, ayant pleinement profité de l’éducation raffinée qu’il a reçue. Gai, ne laissant rien paraître de tourments intérieurs pourtant bien réels (il prie souvent avec le sentiment que Dieu ne l’exaucerait pas), il a un solide sens de l’humour et, plus rare, un vrai talent d’imitateur qu’il exercera toute sa vie, y compris pour mimer Jean-Paul II. Nommé directeur du petit séminaire de Phu Xuan, non loin de Saïgon, il se fait remarquer par la douceur de ses méthodes, inspirées de Don Bosco, qui réussissent auprès des enfants mais pas des vieilles barbes de son entourage, qui grognent et renâclent.

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  • François de Sales, un champion de la Contre-Réforme

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    FrancoisDeSales.jpgUne belle figure dont devraient s'inspirer les évêques de notre temps...

    Source : Hérodote.net

    Fêté le 24 janvier, François de Sales naît en Savoie, au château de Sales, en 1567, dans une famille aisée. Promis à une brillante carrière d'avocat, il s'en détourne pour être ordonné prêtre en 1593, en pleine guerre religieuse entre catholiques et protestants.

    Il regagne au catholicisme les âmes du Chablais, au sud-est du lac de Genève. Confronté à des églises vides et des fidèles indifférents, il a recours à de longues lettres qu'il glisse sous les portes ou placarde sur les murs.

    François reçoit l'évêché de Genève en 1602 mais ne peut y siéger en raison de l'opposition des calvinistes. Il poursuit néanmoins sa campagne de conversion dans la partie du Genevois devenue française.

    Il fonde l'ordre des Visitandines avec l'appui de Jeanne de Chantal, une Bussy-Rabutin de Dijon apparentée à Marie de Rabutin-Chantal, la future marquise de Sévigné.

    Champion de la Contre-Réforme

    Reconnu comme l'un des plus ardents prédicateurs de la Contre-Réforme catholique, il inspire le renouveau religieux de l'abbaye de Port-Royal. Il est l'un des mystiques les plus marquants du XVIIe siècle, le «Siècle des Saints» (qui est aussi le siècle du libertinage !).

    «Amour de Dieu et amour du prochain : ce sont deux amours qui ne vont point l'un sans l'autre», écrit-il. Il meurt le 28 décembre 1622. L'un de ses plus célèbres disciples est Don Bosco (1815-1888), qui fonde l'oeuvre du Valdocco pour venir en aide aux délinquants des faubourgs de Turin en retenant les trois vertus de François : patience, humilité et douceur.

    L'Introduction à la vie dévote de François de Sales est l'un des premiers chef-d'oeuvre de la langue française. Docteur de l'Église depuis 1877. Saint patron des journalistes et des écrivains.

    Alban Dignat
     
    A l'occasion de la fête de saint François de Sales, patron des journalistes, Monseigneur Forte archevêque de Chieti-Vasto(It), a écrit cette prière reprise sur le Vatican Insider et traduite par notre amie B.T. :
    "Seigneur, Tu m'as appelé à servir le prochain à travers les moyens de l'information. 
    Donne-moi de le faire toujours dans l'obéissance à la vérité, avec le courage de m'engager personnellement afin que celle-ci ne soit jamais trahie. 
    Aide-moi aussi à unir la vérité et la charité, afin de ne jamais blesser la dignité de personne et de promouvoir en tout, autant que cela me soit possible, la justice et la paix.
    Que je ne fasse pas de préférences personnelles et que je sache proposer mes idées avec humilité, honnêteté et liberté de cœur.
    Donne-moi d'être ainsi un témoin de l'amour qui nous vient de Toi, vérité qui libère et qui sauve.
    Toi, qui avec Dieu le Père vit et règne dans les siècles des siècles.
    Amen." 
    Dans une note l'archevêque explique:
    "J'ai pensé écrire pour vous une prière que je vous offre en signe d'estime et d'amitié. je l'accompagne de ma prière pour vous et le précieux service que vous pouvez rendre à la société civile et à l'Eglise."
  • La déchristianisation bat son plein en Espagne

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    Du site Présence - Information religieuse (Canada) :

    L'Église bousculée par la sécularisation fulgurante de l'Espagne

    L’Espagne catholique subit depuis trois décennies une sécularisation à grande vitesse. À l’image du Québec, l'Église espagnole se positionne dans la lignée des discours missionnaires du Vatican. Dans un contexte politique anticlérical, elle appelle elle aussi ses fidèles à une nouvelle évangélisation.

    En ce soir de Noël, une cinquantaine de personnes se serrent sur les bancs de la petite église blanche de Playa Honda, sur l’île de Lanzarote, à l’est de l’archipel des Canaries. Les chants résonnent au rythme des tambourins. Les enfants courent autour de l’édifice, libérés de l’attente des cadeaux de Noël, offerts le 6 janvier par les Rois mages en Espagne.

    «Il y a une grande ferveur ce soir mais les temps ont changé: les catholiques sont désormais une minorité en Espagne», confie le père Miguel Hernández Suárez avant de débuter la messe.

    «Les catholiques sont désormais une minorité en Espagne»

    En effet, l’Espagne subit depuis 30 ans une sécularisation intense. La pratique religieuse et le sentiment d’appartenance catholique ont diminué. La Chaire José María Martín Patino de la Culture de la Rencontre de l’Université pontificale Comillas, située à Madrid, publie chaque année un large portrait de la société et de l’économie espagnole. Selon l’Informe 2018, le pourcentage de personnes se définissant comme catholiques est passé de 99 % en 1981 à 73 % en 2011. De plus, seul un Espagnol sur six rapporte avoir assisté à au moins une messe par semaine; et un sondé sur quatre affirme ne pas croire en l’existence de Dieu.

    «Selon les données de l’Enquête sociale suropéenne, l’Espagne est le pays où le pourcentage de personnes déclarant une appartenance religieuse a le plus chuté», explique Agustín Blanco, directeur de la Chaire et coordonnateur de la publication. «En 2002, ils étaient 78,3 % contre 67,3 % quinze ans plus tard. Notre pays se démarque clairement du trio qu’il formait traditionnellement avec l’Italie et le Portugal, où l’Eglise détient un large monopole dans les sphères publiques et privées. Il se rapproche progressivement des pays du nord de l’Europe.»

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  • Il faudra bien qu'on sorte de la débâcle de l'après Vatican II !

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    L'Editorial de Bernard Dumont de la Revue Cattolica paru ce 23 janvier 2019 :

    L’attente d’une issue

    L’historien et sociologue Pietro De Marco, s’exprimant dans un entretien avec Daniele Matzutzi dans le journal Il Foglio le 6 septembre 2018, a évoqué la paralysie, ou l’aphasie régnant après l’échec des attentes quasi-messianiques de l’époque conciliaire. « Après des décennies de subversion et un projet raté, ce chemin obligé n’a eu et n’a qu’un seul résultat pour ceux qui sont restés dans l’Église : l’immobilisation de la capacité originaire et constante du jugement que celle-ci porte sur les hommes qui lui ont été confiés, et le passage prévu de la tragédie à la farce : une “révolution chrétienne” […] qui devient une prédication humanitaire, usée et dépassée. Chez le chrétien, cette immobilisation du jugement, sous le prétexte trompeur de se mettre à l’écoute de l’Évangile et de l’homme, précède généralement la phase de dépendance mimétique envers les paradigmes laïques, dans une sorte de fascination, puis l’éloignement croissant d’avec le centre, les fondements devenant étrangers au croyant. » Il s’agit donc d’un processus d’aliénation progressive, de transformation des âmes chrétiennes en coquilles vides. Le cardinal Müller, dans un autre entretien, accordé le 21 novembre 2018 à LifeSite News, a complété ce jugement en estimant qu’il y a actuellement dans l’Église une influence rampante de l’athéisme, influence qui est cause et effet de la crise qui persiste depuis cinquante ans, dont l’un des aspects est d’avoir transformé des ministres du Christ en fonctionnaires de la sécularisation. 

    Cet athéisme est sournois, il est avant tout pratique, jamais (ou exceptionnellement) explicitement théorisé, ou alors seulement de manière oblique, par adoption de jugements dictés par le monde antichrétien. Les auteurs spirituels ont vu dansl’acédie, qui est un dégoût des choses de Dieu, la racine de ce genre de chutes, imputable à la routine et au laisser-aller, ouvrant la voie à l’immoralité charnelle, châtiment de l’orgueil, de la vanité, du désir de plaire. Le fait est que ce qui se passe aujourd’hui illustre nettement cet abandon de la vigilance et ses conséquences.

    La « réforme » entreprise depuis bientôt six ans a redonné de la vigueur aux pires tentations de servilité envers le monde qui avait marqué les lendemains immédiats de Vatican II. Mais, comme le dit Pietro De Marco, elle est usée, située entre la reprise de thèmes sociaux dépassés – migrants, réchauffement climatique et périphéries enthousiasment moins que l’attente messianique de la révolution sociale, d’autant que si cette dernière avait pour elle un esprit de combat, il n’en va certes pas de même avec ces thèmes résiduels, essentiellement conventionnels ou sentimentaux – et la nécessité d’accepter les nouvelles exigences de la culture dominante, ce qui ne peut qu’aggraver la dérive vers le laxisme et la corruption morale, à un point beaucoup plus spectaculaire qu’il y a un demi-siècle. Ce retour tardif est donc décalé et n’est pas même arrivé à se repenser sur des bases d’une élaboration idéologique cohérente, se contentant de reprendre la rhétorique du jour, tributaire de la pensée faible caractéristique des décompositions de la modernité tardive. En comparaison de la période initiale, la dépendance est donc nettement accentuée. Et si l’éclatement des innombrables scandales profitent à la propagande anticatholique, ils n’en sont pas moins ressentis comme ne coïncidant pas avec l’image jusqu’ici donnée d’un pape François encensé de toutes parts, mais dorénavant pris dans la contradiction entre fracassantes déclarations de tolérance zéro, et refus de mettre un terme à la promotion de personnages scandaleux.

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