Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Foi - Page 559

  • Abus sexuels cléricaux : une assemblée mondiale des épiscopats réunie à Rome pour sortir du marasme spirituel ou noyer le poisson ?

    IMPRIMER

    De Gérard Leclerc sur le site web de « France Catholique » :

    tagle 33578_luis-antonio-tagle.jpgInutile de biaiser. Alors que le Pape réunit à Rome l’ensemble des présidents des Conférences épiscopales du monde entier du 21 au 24 février pour traiter de la question des abus sexuels contre les mineurs, la situation de l’Église apparaît d’une singulière gravité. Non tellement en référence à sa survie temporelle qu’à l’égard de sa mission divine. Les scandales se sont multipliés ces jours derniers, le principal concernant la parution d’un ouvrage exposant la présence d’un lobby homosexuel au centre de l’administration vaticane. L’auteur lui-même, militant homosexuel, tire des conclusions hasardeuses de l’enquête qu’il a menée durant quatre ans. La doctrine de l’Église n’est pas liée à des conjonctions d’intérêts, et l’institution elle-même obéit à des normes supérieures aux opinions et aux tendances individuelles des membres de la hiérarchie. De ce point de vue, la prochaine canonisation du cardinal Newman devrait remettre à l’honneur ce qui est au cœur de la tradition, qui est transmission de la foi depuis les origines. Le christianisme est tout autre chose qu’un programme publicitaire, malléable au gré des idéologies successives.

    Quant au contenu de l’ouvrage de Frédéric Martel, il ne surprendra pas, hélas, ceux qui connaissent depuis plusieurs années le contenu du rapport sur l’état de la Curie demandé par Benoît XVI, et qui compta certainement beaucoup dans sa décision de se démettre de sa charge. Depuis longtemps, une part essentielle de la machine administrative du Saint-Siège échappait à l’autorité du Pape. Elle était, au surplus, gangrenée par une corruption morale qui concernait jusqu’à certains hauts responsables. L’existence d’un réseau homosexuel était ainsi avérée, avec des pratiques défiant l’imagination. Frédéric Martel n’a donc eu aucune difficulté à découvrir la réalité qu’il étale largement auprès d’un public dont la surprise conduira à l’écœurement. À ceci près qu’il associe à son enquête une large part de fantasmagorie, chaque personne étant jaugée à partir de sa caractérologie sexuelle très particulière.

    Si le cardinal Bergoglio a été élu, c’est parce que son prédécesseur se jugeait dans l’incapacité physique de juguler le mal. Il est possible que le Pape venu de Buenos Aires n’ait pas immédiatement pris la mesure du fléau qu’il lui fallait combattre. Ses premières tentatives réformatrices n’ont pas entraîné encore le vaste mouvement de conversion qui s’impose. L’avertissement très informé que lui avait donné Mgr Vigano, notamment sur l’ampleur du désastre aux États-Unis, se trouve paradoxalement étayé par le livre à charge de Frédéric Martel. La réunion au sommet qui se tient à Rome devrait être l’occasion d’une prise de conscience décisive. Mais c’est la supplication des fidèles du monde entier qui devrait aider à la sortie du marasme, comme cela est arrivé plusieurs fois dans l’histoire.

    Ref. Sortir du marasme spirituel

    JPSC

  • La première et principale responsabilité du clergé consiste dans le fait de s’être éloigné de la vérité de l’Évangile

    IMPRIMER

    De Sandro Magister en traduction française sur le site Diakonos.be :

    Même le sommet sur les abus crée de sérieux « dubia ». La lettre ouverte de deux cardinaux

    Il y a encore un mois, la double finalité du sommet qui réunira du 21 au 24 février les chefs de file de la hiérarchie catholique mondiale autour du pape était « la protection des mineurs et des adultes vulnérables », c’est d’ailleurs ce qui est écrit dans la « lettre au peuple de Dieu » publiée par François le 20 août.

    La preuve en est que « L’Osservatore Romano » du 11 janvier, dans un bas de première page d’Andrea Tornielli, rédacteur en chef de tous les médias du Vatican et porte-parole du Pape, mettait en évidence cette double finalité déjà dans le titre :

    > Incontro tra Pastori…

    Mais ensuite, les « adultes vulnérables » ont disparu de l’agenda officiel du sommet. Et avec eux a également disparu la question des abus homosexuels perpétrés sur des jeunes et des très jeunes hommes, malgré qu’ils constituent statistiquement la plus grande partie des abus commis par le clergé.

    Le 18 février, lors de la conférence de presse de présentation du sommet (voir photo), le cardinal Blase Cupich, le numéro un du comité organisateur, a même été jusqu’à nier que la pratique homosexuelle soit la cause des abus, malgré qu’il ait admis que la diminution de ces méfaits au cours des dernières années aux États-Unis était notamment le fruit d’un « screening » des aspirants au sacerdoce excluant les candidats « à risque ».

    Il est un fait que non seulement la question de l’homosexualité au sein du clergé mais aussi le mot « homosexualité » lui-même a été banni, y compris dans l’abondante documentation sur le sommet proposée aux médias du monde entier :

    > Incontro: La protezione dei minori nella Chiesa. Vaticano, 21-24 febbraio 2019

    La suppression de la question de l’homosexualité de l’agenda du sommet est clairement le fruit d’une décision du Pape François. En effet, ce dernier n’a jamais caché qu’il était archi-convaincu qu’il ne s’agissait pas tant d’abus sexuels que d’abus de pouvoir et qu’il ne s’agissait pas tant de problèmes individuels que des problèmes d’une caste, la caste cléricale.

    Mais beaucoup dans l’Église doutent qu’il faille tout réduire au « cléricalisme ».

    Ce n’est pas la première fois que François suscite des « dubia » dans la doctrine, dans la morale et dans la pratique. On a encore en mémoire ceux qui ont été dénoncés par les quatre cardinaux après la publication d’ « Amoris laetitia » et auxquels le pape n’a jamais donné de réponse.

    Et aujourd’hui, à nouveau, deux de ces cardinaux, l’allemand Walter Brandmüller et l’américain Raymond Leo Burke se sont senti le devoir de sortir à découvert avec la lettre ouverte publiée ci-dessous en s’adressant aux évêques qui prendront part au sommet sur la « protection des mineurs ».

    Ils appellent à briser le silence sur cet autre « fléau de l’agenda homosexuel » qui envahit l’Église et qui consiste selon eux à abandonner la « vérité de l’Évangile » et qui est donc lui aussi à l’origine de l’actuelle crise de la foi.

    Reste à voir si leur appel sera entendu au sommet de ces prochains jours.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    LETTRE OUVERTE AUX PRÉSIDENTS DES CONFÉRENCES ÉPISCOPALES

    Chers Confrères, Présidents des conférences épiscopales,

    Nous nous adressons à vous avec une grande tristesse.

    Le monde catholique est désorienté et se demande avec angoisse : où va l’Église ?

    Face à la dérive en cours, il semble que le problème se réduise à celui des abus sur les mineurs – un crime horrible, tout particulièrement quand il est commis par un prêtre, mais qui n’est qu’un élément d’une crise bien plus vaste. Telle une plaie, la cause homosexuelle se répand dans l’Église, promue par des réseaux organisés et protégée par un climat de complicité et d’omertà. Les racines de ce phénomène se trouvent évidemment dans ce mélange de matérialisme, de relativisme et d’hédonisme qui refuse absolument l’existence d’une loi morale absolue, c’est-à-dire qui ne souffre pas d’exceptions.

    On accuse le cléricalisme est d’être responsable des abus sexuels, mais la première et principale responsabilité du clergé n’est pas dans l’abus de pouvoir, mais dans le fait de s’être éloigné de la vérité de l’Évangile. La négation, y compris publique, dans les paroles comme dans les actes, de la loi divine et naturelle, est à la racine du mal qui corrompt certains secteurs de l’Église.

    Face à cette situation, cardinaux et évêques se taisent. Vous tairez-vous également lors de la réunion convoquée ce 21 février au Vatican  ?

    Nous sommes de ceux qui ont interpellé le Saint-Père en 2016 sur les “dubia” qui divisaient l’Église à l’issue des conclusions du Synode sur la famille. Aujourd’hui, ces “dubia” non seulement n’ont pas reçu de réponse mais s’inscrivent dans une crise de la foi bien plus générale. Nous voulons par conséquent vous encourager à faire entendre votre voix et à proclamer l’intégrité de la doctrine de l’Église.

    Nous invoquons le Saint-Esprit pour qu’il assiste l’Église et éclaire les pasteurs qui la guident. Un acte décisif est aujourd’hui urgent et nécessaire. Nous mettons notre confiance dans le Seigneur qui a promis : « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).

    Walter Card. Brandmüller

    Raymond Leo Card. Burke

    *

    Des appels semblables à celui de la lettre des cardinaux Brandmüller et Burke ont été publiés à l’approche du sommet du Vatican du 21-24 février par les cardinaux Gerhard Müller et Wilfried Napier, par les archevêques Charles Chaput et Carlo Maria Viganò et par d’autres catholiques célèbres au cours d’un symposium en ligne soutenu par le National Catholic Register :

    > What Can We Expect From the Vatican Summit?

    *

    Du côté des organisateurs du sommet, on ne manquera pas d’être surpris par l’absence de l’un de ceux qui sont à son origine: le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston et président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs instituée en 2014 par le Pape François.

    Parmi les participants au sommet, O’Malley sera seulement présent en tant que membre du conseil des cardinaux qui assistent le pape dans le gouvernement de l’Église universelle.

    Ce refroidissement entre le cardinal et François a fait l’objet d’un article de Francis X. Rocca dans « The Wall Street Journal » du 14 février.

  • Quand Mgr Léonard revient sur les années de son épiscopat namurois

    IMPRIMER

    I-Grande-84766-journal-d-un-eveque-de-campagne.net.jpgLu sur L'Avenir de ce jour (Namur p. 2) (via la revue de presse de l'archidiocèse)

    Monseigneur Léonard: «Non, je ne regrette rien» 

    À la manière de Bernanos, Mgr Léonard a rédigé son Journal d’un évêque de campagne. Rencontre. …Quand avez-vous rédigé votre journal d’un évêque de campagne? « Dès le départ, j’y ai pensé, mais je ne l’ai pas rédigé à l’époque car je n’avais pas le temps. Le déclic, c’est que j’ai relu plusieurs romans de Bernanos, dont son célèbre journal d’un curé de campagne. Je me suis mis dans l’état d’esprit de l’époque, tant dans les sentiments que les attitudes, en respectant les dates et sans allusion à l’actualité d’aujourd’hui. J’ai ainsi demandé aux archives de m’envoyer des photocopies de mes agendas, ainsi que les publications relatives à mes visites pastorales. » …Vous êtes le principal sujet de vos réflexions. N’est-ce pas un péché d’orgueil de se mettre ainsi en scène? « Je n’ai pas tellement pensé à cela. Mon avenir est forcément limité. J’aurai bientôt 79 ans. J’ai voulu surtout évoquer des sujets pastoraux très divers qui pouvaient aujourd’hui être une contribution auprès d’autres évêques en France ou de prêtres ou de chrétiens engagés dans la pastorale. Il y a des réflexions sur la catéchèse, le sacrement de mariage… Le carnet, c’est pour éviter toute forme d’enseignement professoral, en traitant aussi autant que possible le sujet avec humour. »  / Page complète)
     
    L'Avenir Namur p. 3: 

    Journal d’un évêque de campagne 

    Depuis Mgr Léonard vit dans le sud de la France, mais n’a pas pour autant oublié ses années namuroises. La preuve, la sortie de son Journal d’un évêque de campagne . Un titre volontairement inspiré du célèbre roman de l’écrivain Bernanos. Mgr Léonard évoque les 19 années de son épiscopat à la manière d’un carnet intime. Il s’agit pourtant d’une reconstruction, dans un style qui oscille entre l’exaltation, la critique, la justification, en n’oubliant pas l’humour, volontiers féroce. L’auteur ne tait pas les critiques qui ont entouré sa nomination et ses principales décisions, en particulier la transformation du Séminaire diocésain ou l’ouverture d’un séminaire Redemptoris Mater, ou bien encore l’arrivée de nouvelles communautés. Il évoque sans détour ses relations difficiles avec une frange du clergé diocésain ou la presse et singulièrement avec Vers l’Avenir , journal dont l’évêché était actionnaire et dont il aurait attendu davantage de «docilité» dans le chef de ses journalistes.

    Mgr André Léonard, «Journal d’un évêque de campagne», éditions Luc Pire, 206 pages, 17€

  • Une Nuit au Monastère : Franck Ferrand

    IMPRIMER

    Un moment inédit: grâce l'hospitalité du père abbé et de la communauté, KTO a invité un grand conteur, un amoureux de l´histoire, à passer une nuit à l´abbaye bénédictine de Solesmes, loin des bruits du monde. Après une nuit emplie du silence des moines et les oreilles résonnant encore de leurs chants grégoriens connus dans le monde entier, l´historien journaliste Franck Ferrand raconte son expérience et les ressorts de sa vie à Charles Mercier.

    Une nuit au monastère du 16/02/2019 :

    JPSC

  • "Sodoma" : prendre de la hauteur...

    IMPRIMER

    Une tribune du Frère Thomas Michelet o.p. sur Aleteia.org :

    « Sodoma » : les pécheurs sont dans l’Église

    L’Église est sans péché, mais les pécheurs sont dans l’Église. La boue révélée sur le visage de l’Église par le livre militant « Sodoma » appelle les chrétiens à croire davantage dans la sainteté du Corps mystique, malgré les défaillances de ses membres. « Toute âme qui s’abaisse, abaisse l’Église, toute âme qui s’élève, élève l’Église. »

    Encore un pavé dans la mare. Un de plus, dans une actualité déjà chargée et pesante pour l’Église catholique qui n’avait vraiment pas besoin de ça. Pour les fidèles, un motif supplémentaire de dégoût, de colère ou de désarroi. Cette fois, il s’agit d’un livre dont le titre, Sodoma, fleure bon le scandale (c’est là son principal argument de vente). Relayé par une presse grand public complaisante, il prétend nous livrer le secret jusque-là le mieux gardé du Vatican (le bon vieux mythe du complot) : l’existence au sommet de l’Église non pas d’un lobby gay, comme le pape François l’a déjà reconnu, mais d’une homosexualité omniprésente qui atteindrait des proportions inimaginables à mesure que l’on s’élève dans la hiérarchie. Les chiffres avancés vont de 20% à 80% selon les témoins (un tel écart laisse douter de leur fiabilité).

    Un livre militant

    « Le Vatican, c’est “Fifty Shades of Gay”. » Nos cardinaux et prélats de Curie seraient quasiment tous homosexuels : pratiquants ou pénitents, assumés ou refoulés, latents ou occultes. Plus ils le nieraient, plus ils le seraient. À preuve l’esthétisme de leurs costumes liturgiques, leurs robes ecclésiastiques et leurs calottes roses, soutanes et vieilles dentelles. La condamnation des pratiques homosexuelles ne servirait qu’à donner le change pour éviter d’être démasqué. Ce serait la clef de lecture principale de toutes les grandes décisions du magistère récent de l’Église, l’explication ultime de sa rigidité morale et de son obsession du sexe : rejet de la pilule et du préservatif, misogynie, célibat ecclésiastique…

    L’auteur, Frédéric Martel, ne cache pas son militantisme LGBT. Plusieurs publications à son actif vont dans ce sens : La Longue Marche des gays(2002) ; Le Rose et le Noir, Les Homosexuels en France depuis 1968 (2008) ; Global Gay (2013). Quel est le propos affiché du présent ouvrage ? Non pas de dénoncer ces pratiques en elles-mêmes, qu’il juge légitimes, mais leur hypocrisie. Changer la morale de l’Église pour passer d’un simple état de fait à un état de vie reconnu comme tel. Bref, le « mariage pour tous », jusque pour les clercs et même entre eux.

    La marque de l’idéologie

    Il serait injuste de mettre en doute le professionnalisme et le souci d’objectivité d’une telle enquête (quatre années dans trente pays, 1500 personnes interrogées dont 41 cardinaux, 52 évêques et 45 nonces) en l’accusant de se confondre avec une quête existentielle un peu obsessionnelle. Néanmoins, on peut s’interroger. Lorsqu’un discours est à la fois totalisant, univoque et infalsifiable, c’est souvent la marque de l’idéologie. Les témoins eux-mêmes peuvent être conduits à grossir un phénomène en décrivant la réalité non pas telle qu’elle est mais telle qu’ils se la projettent en fonction de leur propre existence, par des mécanismes souvent inconscients d’autojustification. Pour un marteau, tout problème finit par ressembler à des clous. N’y a-t-il pas aussi quelque contradiction à affirmer d’un côté le lien étroit entre l’existence de ce « bastion gay » au Vatican et l’omertà sur les affaires de pédophilie, et de l’autre côté nier tout rapport entre pédophilie et homosexualité ? Est-ce bien un hasard de calendrier si ce livre sort juste au moment où les évêques du monde entier sont rassemblés à Rome pour discuter de ces affaires ?

    Lire la suite sur Aleteia.org

  • Être missionnaire en Chine aujourd’hui

    IMPRIMER

    La diversité de l’engagement des chrétiens se révèle à travers de grands évènements ou des projets locaux, auprès des personnes fragiles, au service du Bien commun ou par l’évangélisation. Un regard d’espérance sur le monde. Ci-dessous, dans la grande Tradition missionnaire : « se faire chinois parmi les chinois », c´est la vie quotidienne du père Nicolas de Francqueville, prêtre des Missions Etrangères de Paris et envoyé à Hong Kong. Après trois années intensives d'études du cantonnais, la langue locale, il découvre les joies et défis de la mission en paroisse. Portrait d'un jeune prêtre dynamique qui nous emmène à la découverte de son quotidien de missionnaire ! Un reportage en partenariat avec les Missions Etrangères de Paris.

    JPSC

  • Comment se situer justement par rapport à l’Église en crise ?

    IMPRIMER

    Du site de la Communauté de l'Emmanuel (merci au Salon Beige) :

    Don Jean Pateau : « Refuser le prêtre vedette et revêtir l’humble livrée du serviteur »

    Comment se situer justement par rapport à l’Église en crise ? A l’heure ou l’institution est ballotée par les scandales, Don Jean Pateau, père abbé de Fontgombault, nous appelle à entrer dans une vraie obéissance, celle de l’écoute, celle de Marie. Un article publié dans Il est vivant !

    « Laissons-nous fasciner par le Christ. Les cléricalismes de tous bords passeront ; seule la charité, seul l’amour vrai demeurent. » Don Pateau

    Il est vivant ! comment avez-vous accueilli la Lettre du Pape au peuple de Dieu ? 

    Don Pateau Saint François-Xavier, recevant une lettre de saint Ignace, se mettait à genoux pour la lire, manifestant ainsi respect et esprit filial à l’égard de son supérieur. C’est ainsi qu’un fils de l’Église doit réagir en face d’un texte ou d’une parole du Saint-Père; ce qui ne signifie pas pour autant s’imaginer que tout ce qui est écrit ou dit bénéficie nécessairement du charisme de l’infaillibilité. Le pape François a choisi de s’exprimer souvent et dans des circonstances très variées, donnant au monde l’image d’un Pape plus accessible.

    En même temps, le Saint-Père n’est pas à l’abri d’une imprécision de langage, d’une erreur matérielle ou même de jugement. Ne pouvant savoir tout sur tout, il est aussi conditionné par la présentation qu’on lui aura faite de telle ou telle question. Quoi qu’il en soit, nous lui devons respect et esprit filial.

    Les premiers moines recommandaient dans la lecture de l’Écriture Sainte trois types d’attention: ad verba, ad sensum, ad Deum – aux mots, au sens, à Dieu. Une telle lecture des textes du Pape se révèle particulièrement fructueuse.

    L’attention aux mots demande de recevoir le texte tel que le Saint-Père l’a écrit et non à travers un extrait plus ou moins long obtenu dans la presse. L’attention au sens exige de comprendre le texte, son orientation et les points particuliers développés, dans leur contexte. La rencontre de la prétendue pensée du Pape à travers un éditorial, un article de presse, voire la parole d’un clerc, peut laisser à désirer. Sous la plume d’un idéologue, un texte devient aisément un manifeste. Est-ce vraiment la pensée du Saint-Père ? L’attention à Dieu enfin demande de se souvenir que le Pape est un pasteur, et que comme tel, il conduit son troupeau vers le Seigneur.

    Lire la suite

  • La sainteté de a à z; dopez votre vie spirituelle !

    IMPRIMER

    Rédigé par Odon de Cacqueray (site de l'Homme Nouveau)

    78 figures spirituelles, 
    78 chemins vers le ciel

    78 figures spirituelles, <br>78 chemins vers le ciel

    Après une dizaine d’années à écrire pour Paroles et prières des billets sur des saints, des auteurs spirituelles, des figures inspirantes pour notre vie de foi, l’abbé Christian Venard publie aux éditions Artège La sainteté de A à Z, dans lequel il présente 78 grands personnages pour « dope(r) (n)otre vie spirituelle ». 

    À l’exception de Benoît XVI, l’abbé Christian Venard ne présente que des hommes et des femmes qui ont déjà rendus leurs âmes à Dieu. Après quelques lignes de biographie, une anecdote, ou bien un trait de caractère, parfois une œuvre de la figure choisie, sont présentés au lecteur qui en plus de découvrir certains des personnages, comme Jacques Loew ou Hélène Kowalska, pourra approfondir sa connaissance de grands saints bien connus tel Padre Pio. Il est fascinant de voir la variété des chemins de sainteté, souvent différents de ce que souhaiterait notre simple volonté.

    Le livre de l’abbé Venard s’inscrit dans la continuité de l’appel à la sainteté du Pape François dans l’exhortation apostolique Gaudete et Exsultate. La postface signée par Mgr Laurent Camiade, évêque de Cahors, est d’ailleurs un commentaire du texte du pape. Les personnages plus ou moins connus ne sont pas présentés pour pouvoir épater la galerie; s’ils sont aussi différents les uns des autres, et ont été réunis, c’est pour que nous puissions choisir des exemples, des modèles à suivre. 

    Une présentation du recueil serait incomplète si elle ne mentionnait pas la belle préface de Monseigneur David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France selon lequel l’abbé Venard « nous enseigne comment se réalise concrètement l’Eglise, corps mystique du Christ, royaume de Dieu et temple de l’Esprit à travers l’Histoire. »

    La sainteté de A à Z, dopez votre vie spirituelle, chez Artège, 12€.

     

  • Seigneur, j'ai mis mon espoir dans ta miséricorde

    IMPRIMER

    Lire : http://www.hommenouveau.fr/2762/religion/je-chanterai-pour-le-seigneur-brpour-tout-le-bien-qu-il-m-a-fait-.htm

  • Le cardinal Mindszenty en chemin vers la béatification

    IMPRIMER

    Lu sur le site Vatican news (Cyprien Viet) :

    cardinal-mindszenty-2.jpg« Le Pape François a reconnu les vertus héroïques de l’ancien archevêque d’Esztergom-Budapest, figure de la résistance au communisme.

    Dans les décrets publiés ce mercredi sur la reconnaissance de l’héroïcité des vertus de plusieurs personnalités qui sont donc en chemin vers la béatification, se détache la figure du cardinal hongrois Joszef Mindszenty (1892-1975). Cet évêque fut l’une des personnalités les plus actives dans la lutte contre le totalitarisme au XXe siècle en Europe centrale, qu’il s’agisse du fascisme ou du communisme.

    Résistant au communisme

    Ordonné prêtre en 1915 et évêque en 1944, Mgr Mindszenty est rapidement emprisonné par le régime fasciste hongrois. Libéré en avril 1945, il devient archevêque d’Ezstergom-Budapest, et donc primat de Hongrie, dès la fin de la guerre. Pie XII le crée cardinal un an plus tard. Mais le régime communiste se durcit: le lendemain de Noël 1948, il est arrêté pour trahison, conspiration et non-respect des règles de l’État.

    Condamné un an plus tard à la prison à vie, il sera libéré lors de l’insurrection de 1956 et apporte alors son soutien au réformiste Imre Nagy. Mais peu après, la violente répression soviétique et le rétablissement d’un gouvernement autoritaire pousse le cardinal Mindszenty à se réfugier à l’ambassade des États-Unis. Tout en gardant le titre de primat de Hongrie, il se voit une nouvelle fois empêché d’exercer concrètement son ministère.

    Son confinement durera 15 ans: en 1971, il quitte finalement la Hongrie pour Vienne, en Autriche, où il s’éteindra quatre ans plus tard, sans jamais avoir renoncé au titre de primat de Hongrie, bien qu’un nouvel archevêque ait été nommé pour le diocèse de la capitale hongroise dans le cadre d’un accord entre le Saint-Siège et le gouvernement.

    «L’Église du silence»

    Cette période douloureuse a beaucoup marqué les catholiques de Hongrie, et reste symbolique du combat mené par «l’Église du silence» dans les pays communistes. Saint Jean-Paul II, qui avait fait de la lutte contre le totalitarisme l’axe structurant de son pontificat, rendra hommage au cardinal Mindszenty lors d’un voyage en Hongrie en août 1991. Il se recueille alors sur la tombe où venait alors d’être transféré le corps du cardinal, quelques mois après la chute du régime communiste et 16 ans après son décès en Autriche.

    La joie des catholiques de Hongrie

    L’annonce de ce nouveau pas vers la béatification du cardinal Mindszenty a été accueillie avec une grande émotion en Hongrie. L’actuel archevêque d’Esztergom-Budapest, le cardinal Peter Erdö, a expliqué dans un communiqué publié ce mercredi 13 février que son prédécesseur portera désormais le titre de «vénérable».

    L’examen des grâces reçues et des miracles liés à son intercession «pourra démontrer que dans la figure du cardinal Mindszenty nous pouvons voir non seulement un exemple, mais aussi quelqu’un qui peut nous soutenir avec son intercession efficace», a-t-il précisé.

    «Nous sommes très reconnaissants au Saint-Père et nous avançons dans la prière pour pouvoir célébrer au plus vite notre vénérable prédécesseur qui, acceptant chaque souffrance, a aimé Dieu, l’Église et notre peuple, avec une indestructible fidélité, dans la chaîne des Bienheureux», s’est réjoui le cardinal Erdö. »

    Ref. Le cardinal Mindszenty en chemin vers la béatification

    JPSC

  • Newman, «Père de l’Eglise pour le siècle à venir!»

    IMPRIMER

    Le Bx Cardinal Newman sera canonisé: un second miracle a été  reconnu. Lu sur le site web « Zenit » , l'article ci-dessous signé  Pascale Vincette:

    Le cardinal Paul Poupard a évoqué cette confidence du pape Paul VI : « Newman, Père de l’Eglise pour le siècle à venir ! ». Une expression citée par Pascale Vincette, professeur au collège des Bernardins (Paris), dans sa présentation du bienheureux cardinal John Henry Newman (1801-1890), qu’elle adresse aux lecteurs de Zenit, en ce jour où le Vatican annonce la reconnaissance d’un second miracle, ce qui ouvre la voie à sa prochaine canonisation. Pascale Vincette souligne aussi l’insistance de Newman sur la place des laïcs dans l’Eglise et son rôle dans Vatican II. Benoît XVI avait voulu présider lui-même sa béatification, en Angleterre, à Birmingham, le 19 septembre 2010.

    ***

    Newman: parcours biographique

    "Suite à la béatification de John Henry Newman, le 19 septembre 2010, Benoît XVI disait que cet événement avait davantage mis en lumière « un intellectuel de grande envergure, un éminent écrivain et poète, un sage homme de Dieu, dont la pensée a illuminé de nombreuses consciences et exerce encore aujourd’hui une fascination extraordinaire »[1]. Qui est donc Newman ?

    John Henry Newman est né à Londres le 21 février 1801, dans une famille bourgeoise appartenant –comme la plupart des Anglais alors– à l’Église d’Angleterre ou « anglicane » (l’Église « établie » du pays, l’Église officielle, liée à l’État). Il est l’aîné de 6 enfants. Sa famille est peu pratiquante, ce qui est normal à cette époque, mais la lecture de la Bible y occupe une place centrale. Chaque famille la possède et on la lit non seulement à l’église, mais chez soi. Newman en est imprégné très tôt, notamment grâce à sa grand-mère paternelle, et il en apprend par cœur des chapitres, voire des livres entiers.

    L’année 1816 est marquée par plusieurs événements majeurs. Suite aux guerres napoléoniennes, la banque où travaille son père, dans la « City », doit fermer ses portes. La famille est contrainte de déménager dans une petite ville et s’adapte à la situation financière désormais précaire. Quelques mois plus tard, John Henry tombe malade et il est autorisé à passer l’été en convalescence à l’école. C’est alors que Newman fait une expérience spirituelle qui le marquera pour toujours et qu’il appellera sa « première conversion » : « Quand j’eux quinze ans, un grand changement se fit dans ma pensée. Je subis les influences d’un credo défini, mon esprit reçut l’empreinte du dogme, et cette empreinte, grâce à Dieu, ne s’est jamais effacée ni obscurcie […]. Je crus que la conversion intérieure dont j’étais conscient… continuerait dans la vie future, et que j’étais prédestiné à la gloire éternelle […] [cette conversion] m’isola des objets qui m’entouraient, elle me confirma dans la défiance que j’avais touchant la réalité des phénomènes matériels ; et elle concentra toute ma pensée sur deux êtres – et deux êtres seulement– absolus et s’imposant avec une évidence lumineuse, moi-même et mon Créateur »[2].

    Lire la suite

  • Le cardinal Newman en route vers la canonisation et le cardinal Mindszensty vers la béatification

    IMPRIMER

    Du site du journal La Croix :

    Le cardinal Newman sera bientôt canonisé

    La reconnaissance d’un miracle à l’intercession du bienheureux John Henry Newman ouvre la voie à sa prochaine canonisation. Le pape reconnaît aussi les vertus héroïques du cardinal hongrois Jozsef Mindszensty, figure de la lutte contre le communisme.

    Le pape François a autorisé mardi 12 février la Congrégation des causes des saints à reconnaître un miracle attribué au bienheureux John Henry Newman

    Le pape François a autorisé mardi 12 février la Congrégation des causes des saints à reconnaître un miracle attribué au bienheureux John Henry Newman (1801-1890), ouvrant ainsi la possibilité de sa prochaine canonisation.

    Théologien anglican très estimé, figure du Mouvement d’Oxford dont le but était de lutter contre la mainmise de l’État sur l’Église anglicane et de ramener l’Église d’Angleterre à ses racines catholiques, John Henry Newman avait rejoint l’Église catholique en 1845.

    À lire aussi : John Henry Newman, un intellectuel converti, fidèle à lui-même et à la vérité

    Devenu prêtre catholique, et après avoir découvert l’Oratoire de saint Philippe Néri à Rome, il fonda (1848) à Birmingham une communauté semblable, sans vœux religieux avant d’être créé cardinal par Léon XIII en 1879.

    Très inspiré par les Pères de l’Église, celui que le philosophe français Jean Guitton considérait comme « le penseur invisible de Vatican II » sera en effet un des précurseurs du concile.

    À lire aussi : L’héritage universel du cardinal Newman

    Benoît XVI, qui avait un grand respect pour sa pensée, l’a béatifié en 2010 à Birmingham, lors de son voyage en Grande-Bretagne.

    Une sainte indienne, un bienheureux équatorien

    Le pape a aussi autorisé la reconnaissance d’un miracle à l’intercession de la bienheureuse indienne Mariam Thresia Chiramel Mankidiyan (1876-1926), fondatrice des Sœurs de la Sainte-Famille, qui devrait donc elle aussi être bientôt canonisée.

    Lors de l’audience accordée mardi 12 février au cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation des causes des saints, le pape a aussi autorisé la reconnaissance du martyre du jésuite équatorien Emilio Moscoso (1846-1897), assassiné au cours de la révolution libérale équatorienne.

    Le père Moscoso sera donc bientôt béatifié.

    Cinq vénérables, dont le cardinal Mindszensty

    Enfin, la Congrégation pour les causes des saints reconnaît les vertus héroïques de cinq nouveaux vénérables, qui pourront être béatifiés après la reconnaissance d’un miracle à leur intercession :

    – le cardinal Jozsef Mindszensty (1892-1975), archevêque d’Esztergom, primat de Hongrie, et héros de la résistance contre le communisme ;

    – le père Giovanni Battista Zuaboni (1880-1939), prêtre du diocèse de Brescia (Italie) et fondateur de l’Institut séculier Compagnie de la Sainte-Famille ;

    – le père Emmanuel García Nieto (1894-1974), jésuite espagnol, formateur de nombreux prêtres et évêques à l’Université de Comillas ;

    – Mère Serafina Formai (1876-1954), religieuse italienne, fondatrice des Sœurs missionnaires de la Bonne Nouvelle ;

    – Mère Maria Berenice Duque Hencker (1898-1993), religieuse colombienne, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de l’Annonciation.