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Foi - Page 886

  • Les catholiques progressistes doivent-ils rester dans l'Eglise ?

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    Nous lisons sur l'excellent site "Benoît-et-moi" cette note rédigée par notre amie :

    "Et si les progressistes quittaient l'Eglise?

    C'est la question posée sur le ton de l'humour par une star du journalisme américain, et relayée par La Vie. Les réponses et les explications de Louis-Marie Lamotte, sur le remarquable blog de réflexion Contre-débat (20/7/2012)

    Le 22 juin dernier, La Vie ouvrait une nouvelle rubrique, intitulée "Chrétiens en débat".

    Elle est présentée ici.
    Le 6 juillet, l'un des thèmes débattus était "Les catholiques progressistes doivent-ils quitter l'Eglise ?".
    Suite à la rebellion des religieuses américaines de la LCWR (cf. benoit-et-moi.fr/2012(II)), c'était la question-provocation posée par Bill Keller, "ex-rédacteur-en-chef du New York Times, dans une des tribunes en ligne les plus discutées entre catholiques américains actuellement (315 commentaires modérés en dix jours)".
    Le journaliste du NYT, écrivait: Et si les catholiques qui ne sont pas d'accord avec la ligne du Vatican s'en allaient ? Après tout, il y a plein d'autres Eglises, y compris des communautés catholiques non romaines. Cela résoudrait la crise du catholicisme contemporain.

    De sa part, il s'agissait peut-être d'humour, mais je suis persuadée que, de la part de beaucoup de catholiques 'normaux', c'est une question qui n'a rien d'une boutade! Personnellement, en lisant les Gaillot, Noyer, Soupa, Hans Kung et autres Pietro di Paoli, je me la suis déjà plus d'une fois posée. Et je m'étais spontanément apportée la réponse qu'il est toujours plus facile de saper une institution de l'intérieur: que seraient ces "opposants" s'ils n'étaient plus dans l'Eglise? Que vaudrait leur parole? Leur ouvrirait-on encore toutes grandes les portes des studios de radio et des plateaux de télévision pour cracher leur venin? Il est permis d'en douter.

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  • L'Eglise serait-elle faite pour être minoritaire ?

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    C'est l'avis de Joël Rochette, président du Séminaire de Namur, interviewé aujourd'hui (4 septembre) par le Soir (version papier). Le quotidien consacre généreusement deux pleines pages au séminaristes, "ces jeunes qui ont choisi Dieu", et en fait une présentation assez objective, avec de sympathiques témoignages des intéressés. Ouf! Mais revenons à l'interview de l'abbé Rochette dont les propos satisferont les âmes bienveillantes :

    Combien de séminaristes avez-vous accueillis cette année ?

    Nous avons accueilli huit nouveaux séminaristes pour la Belgique francophone.

    Peut-on dire que l'on assiste à une crise des vocations ?

    Oui, mais ce n'est pas nouveau. Cette crise est là depuis les années soixante et septante. On a diminué par cinq ou par six les chiffres d'entrées.

    Pour quelles raisons les jeunes se détournent du séminaire selon vous?

    C'est assez complexe. Il y avait plus d'entrées par le passé mais il y avait aussi plus de sorties. Dans les années septante, seuls un ou deux séminaristes étaient ordonnés chaque année, comme aujourd'hui. La crise est donc profonde depuis longtemps. Mais je pense surtout que la société a changé. Nous ne sommes plus dans une société chrétienne avec des chemins tout tracés. Avant, beaucoup de jeunes considéraient comme posiible de devenir prêtre. Nous ne sommes plus dans cette possibilité-là. Ajoutez à cela une société qui promeut l'érotisation, une individualité forte, ... des valeurs qui ne sont pas liées au sacerdoce. (...)

    La prêtrise est également un engagément au célibat...

    Le futur prêtre doit accepter le célibat. Pas simplement du bout des lèvres. Il faut qu'il l'intègre, que ce soit un choix volontaire  et pas imposé de l'extérieur.

    Que répondez-vous aux personnes qui pensent que la position de l'Eglise ne sera plus tenable à terme si l'on ne réforme pas le célibat des prêtres ?

    Je crois qu'ils se trompent. Je pense que le célibat convient bien dans la société d'aujourd'hui. C'est un signe clair, le signe de quelqu'un qui s'engage totalement. Je pense que ce signe-là est plus utile aujourd'hui, dans une société qui est tellement sécularisée, dominée par une pensée unique, où tout le monde doit avoir un conjoint, une belle voiture, une maison... Il est possible qu'un jour, on ordonne des gens mariés comme c'est le cas en Orient. Mais je ne suis pas sûr que l'on aura plus de prêtres pour autant... Est-ce qu'un jeune de 18 ans accepterait d'être prêtre même s'il était marié? (...)

    Selon une enquête* (réalisée l'année dernière), on remarque qu'il n'y a plus que 4% de catholiques engagés. Un constat qui vous inquiète pour l'avenir?

    Je pense que l'Eglise est faite pour être minoritaire. La foi chrétienne est exigeante. Elle nécessite un choix, un discernement, qui n'est pas facile. Si tout le monde acceptait l'Eglise et l'Evangile, c'est que l'Evangile n'a rien à dire finalement. Je ne suis pas inquiet car c'est le propre de l'Evangile d'annoncer à l'autre la bonne nouvelle. Cela veut simplement dire que l'on aura plus de travail.

    * L'enquête : "En 2011, il n'y a plus que 50% de la population belge qui se définit comme catholique. Ils étaient encore 72% en 1982. Les catholiques actifs (qui vont à l'église au moins une fois par mois et sont membres d'un groupement catholique) ne représentent plus que 4% de la population. (...) Selon les checheurs qui ont réalisé cette enquête, l'explication principale est à trouver du côté de la transmission religieuse qui se tarit peu à peu. Les jeunes générations sont éduquées en dehors de la religion et ont peu de chance d'en retrouver le chemin." (Enquête "Autres temlps, autres moeurs", Liliane Voyé, Karel Dobbelaere et Koen Abts, FRB et Racine Campus)

  • Islam et christianisme : un dialogue nécessaire

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    Dans le mensuel « La Nef » (n° 240, septembre 2012), Annie Laurent a interviewé à ce sujet Mgr Bernard Ginoux. Mgr Bernard Ginoux est évêque de Montauban depuis 2007. Il a notamment préfacé un ouvrage remarqué du Père Soubeyrand, Comprendre l’islam, risque ou défi (Éditions des Béatitudes, 2011). Extraits de l’entretien :

     (…) La laïcité à la française vous semble-t-elle un moyen adapté et efficace pour répondre au défi de l’islam et faciliter l’intégration des musulmans ?

    Le concept de « laïcité », contrairement à ce que l’on véhicule dans l’opinion, est purement chrétien. Il a son origine dans le précepte de Jésus, « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). La laïcité bien comprise n’implique pas l’absence de la religion mais son autonomie par rapport à l’État et réciproquement. L’établissement de l’islam dans une France façonnée par la loi de 1905 dérange les certitudes de la République et sa volonté de limiter la religion à la sphère privée. Parce qu’il est politique, l’islam ne peut pas ne pas se vivre publiquement : il façonne la société, pour lui tout est religieux. Le malentendu est donc permanent avec une société qui se veut « sans Dieu » et qui est en même temps, dans sa culture, héritière du christianisme. Le modus vivendi de la République française avec le catholicisme ne peut s’appliquer à l’islam parce que celui-ci est trop loin de sa propre conception. J’ai souvent constaté que, chez nous, l’Administration pense les religions à partir du schéma catholique, ce qui est évidemment inadapté à l’islam. Il me semble donc nécessaire de revoir à nouveaux frais les points de difficultés entre l’islam et l’État français. La vie commune suppose un traitement identique de tous les citoyens et le respect du pacte social par les musulmans mais aussi la fonction régulatrice du pouvoir politique. L’intégration viendra de la rigueur et de la clarté du politique vis-à-vis des citoyens de religion musulmane. Mais sommes-nous sur ce chemin quand, d’une part, nous savons que les mouvements extrémistes refusent toute forme d’intégration et quand, d’autre part, nous voyons les pouvoirs publics et le discours officiel gênés devant une religion qu’ils ne maîtrisent pas et dont ils craignent certains de ses membres ?

    Quelles sont, selon vous, les conditions d’un dialogue fécond entre l’Église et les institutions musulmanes ?

    (…) je sais que nous ne parlons pas le même langage. Le Dieu de l’islam est bien le « Tout-Puissant créateur » mais pas le trinitaire que Jésus-Christ, le Fils, révèle au monde. La première condition du dialogue est la vérité. Nous avons à être des chrétiens formés, ancrés dans la foi, allant au-devant des autres, toujours « capables de rendre compte de l’espérance qui est en nous » (1 P 3, 15). (…) Il y a, dans la ligne tracée par Benoît XVI, un gros effort de clarification à faire par la raison pour aborder le dialogue interreligieux. Les réactions sensibles, épidermiques, suscitent la violence et les oppositions. Les propos lénifiants et les attitudes naïves ne construisent rien. Nous devons prendre acte de ce qui nous sépare, qui n’est pas seulement de l’ordre de la religion mais aussi de la culture qui découle de celle-ci et qui, avec l’islam, se fait globalisante. Ce que la sécularisation a opéré dans le christianisme n’est pas compris par l’ensemble islamique. Les systèmes occidentaux, libéraux ou socialistes, ont perdu leur crédibilité et représentent, pour beaucoup de musulmans, un monde mauvais dont ils se sentent les victimes. Il n’est pas question d’être irénique. Aujourd’hui, la croissance et la domination dans le monde de courants islamiques durs, les actes de terrorisme commis en référence au Coran, les ambiguïtés des politiques occidentales… sont autant d’obstacles à une recherche commune en vue du bien de tous, ce qui devrait pourtant être un objectif pour tous. Nul ne doit être inquiété à cause de sa religion mais aucune religion ne doit inquiéter.

    Tout l’article ici : Islam et christianisme : un dialogue nécessaire

    La séparation de l’Eglise et de l’Etat est une notion incompréhensible pour l’Islam. Il n’y a d’ailleurs pas d’Eglise islamique : pour les enfants du Prophète, c’est la société qui est musulmane de manière « holistique », comme l’était autrefois la chrétienté, pour les disciples du Christ.  La seule différence à cet égard est que le Christianisme a toujours distingué (en principe, du moins) le gouvernement spirituel de l’Eglise et celui de l’Etat profane, même si l’exercice de ces gouvernements a connu des  « dédoublements fonctionnels » (pas toujours heureux) et des ingérences (réciproques et souvent conflictuelles) de l’un sur les prérogatives de l’autre.

    L’idée très française d’une laïcité placée comme l’accolade d’une sorte de religion "séculière" de l'Etat au dessus de toutes les religions renvoyées à la sphère privées n’est admissible ni par l’islam ni par le catholicisme. Mais, depuis Vatican II, ce dernier a choisi de défendre officiellement la présence « pluraliste » des religions et des philosophies non confessionnelles dans la sphère publique (ce modèle préexistait, dans les faits). Pour un bon musulman, ceci est difficile à admettre, comme le montre l’instabilité chronique de l’Etat multiconfessionnel libanais.  Car la Vérité révélée par Dieu dans le Coran est une et indivisible comme la république. Elle s’impose à tous, de droit divin : dans la vie personnelle comme dans la vie sociale, privée ou publique : « on ne dialogue pas avec l’erreur ».

    Dernière observation : contrairement aux musulmans,  les catholiques français sont accoutumés, depuis 1905, à leur dhimmitude républicaine. Si celle-ci venait, un jour, à changer de contenu, elle se ferait sûrement moins bénigne qu’aujourd’hui…

  • Des graffitis antichrétiens sur une abbaye en Terre Sainte

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    Latroun.jpgLatroun : graffiti anti-chrétiens, le Patriarcat de Jérusalem indigné :

    Communiqué : Le portail de l’abbaye de Latroun, à 15 km à l’Ouest de Jérusalem a été incendié ce matin, mardi 4 septembre à l’aube. D’autre part, des graffitis blasphématoires soulèvent « l’indignation » du Patriarcat latin de Jérusalem qui condamne la « laideur » de tels actes.

    Nouvelle délinquance antichrétienne. Ce n’est pas la première fois que le Patriarcat manifeste son «  indignation » face aux actes de vandalisme « honteux et laids » qui « salissent les lieux chrétiens en Israël et s’en prennent à la personne du Christ, fils de cette Terre Sainte.» Ce matin,  les moines trappistes de Latroun se sont réveillés devant la porte du couvent entièrement calcinée.  Les vandales ont aussi taggé les murs d’inscriptions en hébreu du genre « Jésus est un singe. »  D’autres graffiti font référence à une colonie récemment évacuée, Migron. A ceci, le Patriarcat « dénonce amèrement la confusion des genres et tout amalgame qui peut dresser les communautés les unes contre les autres et les endurcir. »

    Le Patriarcat rappelle que le respect et l’ouverture aux autres sont des valeurs qui s’apprennent et qui témoignent de la grandeur humaine.

    L'ami qui a attiré notre attention sur ces faits commente :

    Inquiétant, cette recrudescence de l'anti christianisme, même en Israël. Après cela, faut-il encore s'étonner des actes de vandalisme commis chez nous, notamment contre le couvent des Clarisses à Malonne ? Tout prétexte semble bon aujourd'hui pour s'en prendre aux communautés chrétiennes, un peu partout. Les chrétiens sont-ils condamnés à être les boucs émissaires de toutes les frustrations du monde ?

  • Les Marocains de confession chrétienne en augmentation

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    D'après La Croix le nombre de Marocains de confession chrétienne est en augmentation

     

    "Selon le rapport du centre de recherche américain «  Pew Research Center », établi en coopération avec l’ambassade américaine au Maroc et à base d’un sondage d’opinion, le nombre de Marocains de confession chrétienne aurait augmenté pour atteindre 8 000 nouveaux chrétiens depuis le début de l’année 2012.

    Selon ce rapport, la majorité des Marocains récemment convertis au christianisme (plus de 4 000 personnes) serait au sud du pays. Ainsi, le Maroc compterait 98,7 % de musulmans et 1,1 % de chrétiens, alors que la part des juifs ne dépasserait pas 0,2 % des Marocains.

    Le rapport met cependant en valeur la stabilité de la religion musulmane au Maroc assurant que les Marocains sont très attachés à la religion, et que 100 % des musulmans questionnés, lors de ce sondage, ont une foi très forte en Dieu."

  • Quand le Cardinal Barbarin s'exprime sur "la démocratie absolue" et à propos du prochain synode

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    Frédéric Mounier, dans La Croix, a interviewé le Cardinal Barbarin :

    Cardinal Philippe Barbarin : « N’est-il pas dangereux de redéfinir l’homme, la femme, le mariage ? »

    Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, analyse les réactions à la prière pour la France du 15 août et met en garde contre le risque de démocratie absolue.

    L’archevêque précise sa pensée sur la nouvelle évangélisation dans la perspective du prochain Synode.

    Avant les visites ad limina des évêques français à Rome, le primat des Gaules évoque les dossiers qu’il souhaite soumettre à Benoît XVI.

    Avez-vous été surpris par les réactions à la « prière pour la France » proposée par l’épiscopat français à l’occasion du 15 août ?  

    Cardinal Philippe Barbarin :  Il ne faut pas les majorer ! Dans son livre L’Oraison, problème politique,  le cardinal Daniélou montre que la prière a toujours des implications politiques. Lorsque nous prions pour le monde, nous demandons qu’il vive dans la justice, la paix et l’amour. Personne ne peut contester que c’est bien dans notre mission. Il faut dire aussi que, pour beaucoup de catholiques, cette prière du 15 août a apporté un vrai réconfort.

    Après cet épisode, vous avez évoqué dans la presse italienne le concept de « démocratie absolue ». Que voulez-vous dire ?  

    J’aime la démocratie, elle est « le moins mauvais » des régimes. Mais il ne faudrait pas qu’elle devienne une « démocratie absolue ». Je sais bien que le Parlement a le pouvoir de changer les lois définissant le sens du mariage, mais je pose la question de savoir s’il est légitime de décider de tout, de changer le sens des mots…

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  • Croire en Dieu, est-ce bien raisonnable ?

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    Quelques raisons pour croire en Dieu

    Emmanuel Cabello | didoc.be

    La question de l’existence de Dieu n’est pas un simple passe-temps intellectuel.

    Quelle que soit la réponse, elle a un impact décisif sur notre vie.

    1. Pourquoi se casser la tête pour savoir si Dieu existe ?

    A ce propos, un philosophe sophiste de l’Antiquité disait déjà : « la question est obscure et la vie de l’homme trop courte ». Alors, faut-il vraiment se torturer l’esprit ?

    Il est vrai que la vie est courte, surtout si on la compare avec l’état qui suit la mort, un état qui, quel qu’il soit, sera toujours éternel. Mais toute ma vie, présente et future, prend un tour totalement différent selon que Dieu existe ou pas. Ignorer la question de Dieu c’est donc faire preuve d’une certaine myopie ou légèreté intellectuelle.

    2. Mais peut-on réellement trouver une réponse claire à la question sur Dieu ?

    D’après la Bible, le Dieu des chrétiens est un Dieu caché (cf. Is 45, 15). Il a établi des marques sensibles pour se faire connaître, mais les a couvertes de telle sorte qu’elles ne seront aperçues que de ceux qui le cherchent de tout leur cœur, disait Pascal (cf. Pensées, éd. J. Chevalier, n. 335). Parce que Dieu ne veut pas forcer notre adhésion, mais gagner notre amour.

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  • Le danger d'une fausse religiosité

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    Lors de l'Angelus du dimanche 2 septembre, le pape a commenté les textes du jour sur la loi divine et le danger qu'il y a à succomber à une attitude faite d'observances extérieures.

    "...Et voilà le problème : une fois que le peuple est établi sur sa terre et qu’il est dépositaire de la loi, il est tenté à nouveau de mettre sa sécurité et sa joie dans quelque chose qui n’est plus la parole de Dieu : dans les biens, le pouvoir et d’autres « divinités » qui sont vaines, en réalité, qui sont des idoles. Certes, la loi de Dieu reste, mais elle a cessé d’être le plus important, la règle de vie ; elle devient plutôt un revêtement, une couverture, pendant que la vie suit d’autres voies, d’autres règles, des intérêts individualistes ou de groupes souvent égoïstes. Et la religion perd ainsi sa signification authentique qui consiste à vivre à l’écoute de Dieu pour faire sa volonté, qui est la vérité de notre être, et donc pour vivre bien, dans la véritable liberté ; et l’on réduit la religion à des pratiques et des usages secondaires qui satisfont, en fait, le besoin humain de se sentir en règle avec Dieu. Et ceci est un risque grave dans toutes les religions, que Jésus a rencontré à son époque mais que l’on peut aussi retrouver, malheureusement, dans le monde chrétien. C’est pour cela que les paroles que Jésus prononce contre les scribes et les pharisiens, dans l’évangile de ce jour, doivent nous faire réfléchir nous aussi. Jésus fait siennes les paroles du prophète Isaïe : « Ce peuple m'honore des lèvres ; mais leur cœur est loin de moi.  Vain est le culte qu'ils me rendent, les doctrines qu'ils enseignent ne sont que préceptes humains » (Mc 7, 6-7 ; cf Is 29, 13). Et il conclut ensuite : « Vous mettez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes » (Mc 7, 8).

    L’apôtre Jacques lui-même, dans sa Lettre, met en garde contre le danger d’avoir une fausse religiosité. Il écrit aux chrétiens : « Mettez la Parole en pratique. Ne soyez pas seulement des auditeurs qui s'abusent eux-mêmes ! » (Jc 1, 22)."

    source : ZENIT.org

  • Peut-on "avoir la vérité" ?

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    Homélie de Benoît XVI pour la clôture du "Ratzinger Schülerkreis" (ZENIT.org)

    Personne ne possède la vérité, c’est l’homme qui lui appartient, souligne Benoît XVI.

    Le traditionnel séminaire des anciens étudiants du pape, le « Ratzinger Schülerkreis », s’est conclu, ce matin, 2 septembre 2012, par une messe présidée par Benoît XVI, au Centre Mariapoli de Castelgandolfo (cf. Zenit du 29 août 2012).

    Aujourd’hui, « les concepts de vérité et intolérance ont presque fusionné : dire "avoir la vérité" devient synonyme d’intolérance », constate Benoît XVI durant son homélie, rapportée par Radio Vatican.

    Pour le pape, pourtant, cette assertion rappelle que « personne ne possède la vérité », car « c’est l’homme qui appartient à la vérité ».

    « Personne ne peut dire « j’ai la vérité » », insiste le pape. Le croyant ne peut que dire : « la vérité est venue parmi nous » et « dans l’Eucharistie, la vérité est venue pour tirer l'homme de ses misères, de son égoïsme, qui font ressembler le christianisme à un système de coutumes ».

    Pour rester dans la vérité, il faut « se laisser guider par elle », souligne-t-il, invitant à « se faire conduire par la vérité afin qu’elle puisse de nouveau briller pour le salut du monde ».

    La loi de Dieu est la « vraie sagesse », souligne Benoît XVI par ailleurs, et c’est un « don » duquel « se réjouir », non pas un « fruit de son propre génie qui puisse générer du triomphalisme ».

    Ainsi l’Eglise doit « se réjouir dans le don du Christ, loi faite chair, Amour de Dieu pour l’homme » : il n’y a « pas de place pour le triomphalisme, mais seulement pour la joie et la reconnaissance », estime le pape.

    Mais « avec le temps », des « habitudes humaines » se sont « ajoutées au don de Dieu, masquant la sagesse donnée par Dieu », fait-il observer : or ces ajouts peuvent « conduire l’Eglise au triomphalisme, à s’auto-glorifier ».

    Benoît XVI met donc en garde le croyant, qui ne voit plus que « ce qui est fait par lui » et qui « n’ose plus dire que Dieu a enseigné la vérité et a enseigné ce qu’est l’homme ».

    Sh

  • L'institution de l'Eucharistie, par Mgr Aillet, à télécharger sur Exultet

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    A télécharger sur Exultet :

    L'institution de l'Eucharistie par Mgr Marc Aillet

    Jésus nous a commandé : "Prenez et mangez". Voilà la réponse à cette demande du Notre-Père : "Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour". Ne cherchons pas d'autre nourriture...
    (Session de la Communauté des Béatitudes à Lisieux du 30 juillet au 3 août 2012.
    Thème : Jésus, ma joie, c'est de t'aimer)
    Enregistré en 2012 (Session des Béatitudes - Lisieux 2012) / Intervenant(s) : Mgr Marc Aillet, Diocèse de Bayonne

    Format : MP3 64Kbps Mono
    Taille : 21.1Mo
    Durée : 46:11 mn d'écoute

    Informations pratiques: 

    Par: Mgr Marc Aillet
    Réf: E003682
    Produit original:
    Maria Multi Média AU01909

  • L'au-delà de tout

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    0 Toi l'au-delà de tout

    Saint Grégoire de Naziance (IVème siècle)

    0 Toi l'au-delà de tout 
    n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de Toi ?
    Quelle hymne Te dira, quel langage 
    Aucun mot ne t'exprime.

    A quoi l'esprit s'attachera-t-il 
    Tu dépasses toute intelligence.
    Seul, Tu es indicible, 
    car tout ce qui se dit est sorti de Toi.
    Seul, Tu es inconnaissable,
    car tout ce qui se pense est sorti de Toi.

    Tous les êtres, 
    ceux qui parlent et ceux qui sont muets, 
    Te proclament.
    Tous les êtres, 
    ceux qui pensent et ceux qui n'ont point la pensée, 
    Te rendent hommage.

    Le désir universel l'universel gémissement tend vers Toi.
    Tout ce qui est Te prie, et vers Toi tout être 
    qui pense ton univers fait monter un hymne de silence.
    Tout ce qui demeure, demeure par Toi; 
    par Toi subsiste l'universel mouvement.

    De tous les êtres Tu es la fin; 
    Tu es tout être, et Tu n'en es aucun.
    Tu n'es pas un seul être, Tu n'es pas leur ensemble;
    Tu as tous les noms, et comment Te nommerai-je, 
    Toi le seul qu'on ne peut nommer ?
    Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées 
    qui couvrent le ciel même

    Prends pitié,
    0 Toi, l'au-delà de tout 
    n'est-ce pas tout ce qu'on peut chanter de Toi

  • Bienheureux Martyrs de Septembre, victimes de la Révolution française († 1792)

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    Dimanche 02 Septembre 2012 : Fête des Bienheureux Martyrs de Septembre, victimes de la Révolution française († 1792).

    massacre-septembre-1.jpglevangileauquotidien

    Après la chute de la Monarchie le 10 août 1792, la fièvre monte à Paris. De nombreux suspects sont arrêtés : laïcs, prêtres séculiers, religieux, souvent réputés réfractaires, même si ce n'est pas le cas de tous.Environ 350 ecclésiastiques sont ainsi incarcérés, dont plus de la moitié sont étrangers à la capitale.

    Entre le 2 et le 5 septembre, des bandes armées d'hommes et de femmes envahissent les prisons parisiennes pour se livrer à l'exécution collective des détenus au couvent des Carmes, à l'abbaye de Saint-Germain, au séminaire Saint-Firmin, aux prisons de la Force, rue Saint-Antoine.       

    Le couvent des Carmes, avec son très vaste enclos, est le premier et le plus symbolique théâtre des tueries.Au témoignage de l'abbé Saurin, jésuite rescapé, le contraste est saisissant entre la sérénité qui règne au-dedans, parmi les ecclésiastiques prisonniers, groupés autour de trois évêques, et, au dehors, le hurlement de la foule, les canonnades, les roulements de tambour, et finalement, le 2, vers quatre heures du soir, le tocsin de Saint-Sulpice qui donne le signal aux émeutiers. La tuerie qui a commencé dans le jardin s'achève, après un simulacre de jugement, au pied du petit escalier faisant communiquer la chapelle, où les prisonniers ont d'abord reflué et se sont mutuellement donné l'absolution.« Je n'ai entendu se plaindre aucun de ceux que j'ai vu massacrés » écrira l'abbé de la Pannonie, blessé et rescapé de la tragédie des Carmes.       

    Parmi les trois mille victimes de septembre 1792, cent quatre-vingt onze personnes mortes pour leur Foi ont été Béatifiées par Pie XI le 17 octobre 1926. Quatre-vingt six prêtres étaient membres du clergé parisien. Les quatre laïcs et de nombreux religieux béatifiés appartenaient aussi à l'Église de Paris.       

    On peut vénérer ces Béatifiés dans la crypte ossuaire érigée au XIXème siècle sous la chapelle de l'Église Saint-Joseph-des-Carmes (74, rue de Vaugirard, 6ème arr.).       

    « L'escalier du martyre » marqué d'une plaque Hic ceciderunt (« Ici ils tombèrent ») est aujourd'hui inclus dans le jardin du séminaire universitaire de l'Institut Catholique.