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International - Page 163

  • Le vieillissement de la population mondiale

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Démographie : la population mondiale vieillit

    Publié le : 25 novembre 2020

    En 2018, les personnes âgées sont plus nombreuses « que les enfants de moins de 5 ans ». Une première dans l’histoire de l’humanité. Aujourd’hui, « une personne sur onze a plus de 65 ans ». Les projections des Nations Unies estiment que le ratio sera d’ « une sur six » en 2050 où on pourra compter 426 millions de personnes âgées de 80 ans, contre 143 millions en 2019.  Tous les pays sont concernés. L’Afrique aussi où « l’âge moyen a commencé à augmenter ».

    « En trois siècles, l’espérance de vie à la naissance a plus que doublé ». En France, l’espérance de vie se situe à « environ 86 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes », explique Jacques Vallin, démographe émérite à l’Ined[1]. L’espérance de vie en bonne santé se situerait quant à elle à 65 ans.

    Les raisons de cet allongement sont à trouver à la fois dans les progrès techniques médicaux, mais surtout dans l’évolution des conditions de vie. Un « modèle fragile » : aux Etats-Unis par exemple, l’explosion des overdoses a mis un « coup d’arrêt à la progression de la longévité ».

    L’augmentation de l’espérance de vie est-elle sans fin ? Pour Jacques Vallin, « parler d’immortalité de l’homme n’a aucun sens. Comment croire qu’un être aussi fragile pourrait ne pas mourir quand même le soleil doit disparaître un jour ? Le but de la science est d’améliorer la qualité de vie et la santé, pas d’éliminer la mort ».

    [1] Institut national d’études démographiques.

    Sources : La croix, Emmanuelle Lucas (24 et 25 novembre 2020)

  • Dans le conflit du Haut-Karabagh, rien n’est simple…

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    De François Martin sur Smart Reading Press :

    CONFLIT DU HAUT-KARABAGH : RIEN N’EST SIMPLE !

    Le conflit du Haut-Karabagh – une enclave peuplée d’Arméniens, située dans le Caucase, sur le territoire de l’Azerbaïdjan – illustre parfaitement la difficulté d’interprétation d’un événement géopolitique lorsque s’entremêlent questions culturelles, politiques et religieuses, vieilles rancunes, passé et présent. Il est très facile alors – et profitable pour certains – d’y plaquer des raisonnements simplistes. Pour comprendre ce conflit, il faut aller dans les détails et démêler, d’une main délicate, le bon grain et l’ivraie.

    Dans le conflit du Haut-Karabagh, rien n’est simple…

    L’Histoire nous dit d’abord que c’est en 1921, en présence de Staline, que le Comité central du Parti bolchevik décide le rattachement du Haut-Karabagh à la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan1. En 1923 est constitué «l’Oblast autonome du Haut-Karabagh», séparé de l’Arménie par un couloir. Si, au départ, le territoire du Haut-Karabagh lui-même est constitué par 94 % d’Arméniens, ce n’est pas le cas concernant l’Oblast autonome, qui compte en 1989, au moment de la chute de l’Empire soviétique, 189 000 habitants, dont 145 000 Arméniens, mais aussi 41 000 Azéris et d’autres peuples, notamment des Kurdes, formant une enclave sur le territoire de l’Azerbaïdjan2.

    LA GUERRE DE 1991-1994

    En 1988, la perestroïka change en tout cas les choses et, le 20 février 1988, la région autonome se déclare en sécession. En 1991, le conflit se transforme en une guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan lorsque, le 26 novembre 1991, le Parlement d’Azerbaïdjan, en réponse à la déclaration de sécession de 1988, abolit le statut d’autonomie de l’Oblast.

    On remarquera qu’il a mis presque quatre ans, ce qui n’est pas la marque, de la part des dirigeants azéris de l’époque, d’un tempérament très belliciste, mais bien de leur prudence. Sans doute sont-ils conscients de la complication d’un tel dossier et des risques militaires encourus dans cette région montagneuse très difficile à conquérir, alors que les soldats azéris ne sont pas des soldats de montagne, à la différence des Arméniens locaux. Pas de «djihad», en tout cas pas à l’époque.

  • Chine : les églises invitées à adorer le PCC ou à fermer leurs portes

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    Alors que le Vatican se réjouit de la nomination "d'évêques chinois en communion avec le pape", la réalité sur le terrain confirme la détermination du Parti Communiste Chinois à faire des églises des lieux de propagande politique.

    De An Xin sur Bitter Winter :

    Les églises invitées à adorer le PCC ou à fermer leurs portes

    11/18/2020

    La propagande gouvernementale continue d'envahir les lieux de culte chinois, car ils sont transformés en centres de publicité pour promouvoir le Parti communiste et ses dirigeants.

    Le département des affaires religieuses de Putian, une ville au niveau de la préfecture dans la province du Fujian au sud-est du pays, a dépensé 500 000 RMB (environ 75 000 $) en octobre pour transformer le premier étage d'une église des Three-Self (Mouvement patriotique des trois personnes - https://fr.qaz.wiki/wiki/Three-Self_Patriotic_Movement) dans la ville de Daitou du district de Xiuyu en "Station de pratique de la civilisation pour une nouvelle ère". De nombreux centres de propagande de ce type sont créés dans tout le pays depuis fin 2018 pour imposer l'idéologie du PCC à la population. Ils sont souvent installés dans des lieux de culte qui ont été repris par l'État à cette fin.

    The “Civilization Practice Stations for a New Era” set up on the first floor of the Three-Self church in Daitou town.

    Les "Stations de pratique des civilisations pour une nouvelle ère" installées au premier étage de l'église des Three-Self de la ville de Daitou.

    Le 6 novembre, plus de 100 fonctionnaires du gouvernement ont assisté à l'ouverture du centre de propagande, rempli de 168 affiches sur Mao Zedong, Xi Jinping et les autres dirigeants communistes passés et présents de la Chine. Le pasteur de l'église a été obligé d'intégrer des histoires sur Mao Zedong dans son sermon ce jour-là, ce qui a beaucoup attristé la congrégation qui doit maintenant se réunir au deuxième étage du bâtiment.

    Posters with Xi Jinping and Mao Zedong’s images and quotes in the new propaganda center in Daitou.
    Affiches avec des images et des citations de Xi Jinping et Mao Zedong dans le nouveau centre de propagande de Daitou.

    "Nous n'osons pas refuser ce matériel de propagande de peur que le gouvernement n'interdise nos rassemblements", a déclaré un membre de l'église, impuissant. "Nous sommes impuissants à les défier."

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  • Un fonds de soutien pour « aider les communautés chrétiennes arméniennes à venir au secours des réfugiés »

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    La grande détresse des Arméniens

    Après le cessez-le-feu signé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au soir du 9 novembre (LSDJ n°1116), une partie du Haut-Karabakh, peuplé à 80% d’Arméniens, est désormais aux mains des Azéris.

    « J’avais dit qu’on chasserait [les Arméniens] comme des chiens, nous l’avons fait » a claironné le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev. Cette défaite au Haut-Karabakh (Artsakh, de son nom originel), rouvre pour les Arméniens la blessure mal cicatrisée du génocide perpétré par les Turcs en 1915 et des nombreux massacres qu’ils ont subis de la part des Azéris, musulmans turcophones (en 1918, 1920, 1988, 1990…). Ceux-ci se sont lancés à l’attaque du Haut-Karabakh le 27 septembre après une longue préparation militaire. Malgré la défense acharnée des combattants arméniens, ils ont remporté la victoire grâce à l’aide massive de la Turquie en armes sophistiquées (dont des drones) et en personnel, avec notamment plusieurs milliers de djihadistes dépêchés de Syrie par Erdogan. Tous les moyens ont été employés pour perpétrer cette nouvelle épuration ethnique contre les Arméniens, y compris des bombes à sous-munitions et des bombes au phosphore. Au total, dans les deux camps, les combats auraient fait plus de 5000 morts. Le cessez-le-feu a été signé sous le patronage de la Russie, ce qui renforce l’amertume des Arméniens qui se sentent sacrifiés sur l’autel de la « realpolitik ».

    Cette tragédie est le fruit empoisonné de deux régimes totalitaires, l’un d’hier, le communisme soviétique, et l’autre, bien vivace, l’islam, qu’Erdogan veut rendre conquérant sous la houlette d’un nouvel empire turc. Ce sont les bolchevicks qui, sous l’inspiration de Staline, attribuèrent le Haut-Karabakh, peuplé de chrétiens depuis mille six cents ans, à l’Azerbaïdjan musulman en 1923. À la chute de l’URSS, l’Arménie affronta l’Azerbaïdjan pour récupérer cette enclave (11 000 km2 de montagnes fertiles, en particulier pour le vignoble). Au terme de deux ans de rudes combats, les Arméniens l’emportèrent et récupérèrent le Haut-Karabakh en 1994, grâce, alors, au soutien des Russes. Mais cette situation n’a jamais été entérinée par le droit international, resté figé sur le découpage pratiqué par Staline pour mater les chrétiens arméniens. Autant d’éléments historiques et juridiques dans la partie d’échecs qui se joue aujourd’hui entre Poutine et Erdogan, tour à tour alliés et adversaires, et dont sont exclus les Occidentaux, impuissants ou indifférents au sort des Arméniens. En imposant un cessez-le feu qui fige les combattants sur l’ancien découpage soviétique, Poutine entend bien rester maître du jeu sur l’échiquier caucasien, et le signifier à toutes les anciennes « républiques », à commencer par l’indocile Arménie dont le jeune président, Nikol Pachinian, s’était pris pour un chef de guerre en faisant fi des appels à la modération du Kremlin. En permettant à l’Azerbaïdjan de récupérer une partie du Karabakh sans lui permettre d’envahir l’Arménie, Poutine veut empêcher que ce pays riche en pétrole bascule dans le giron d’Ankara.

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  • Trump : un mauvais perdant ou la cible d'un coup d'État ?

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    De Armelle Signargout sur le site de l'Homme Nouveau :

    Trump : mauvais perdant ou cible d'un coup d'État ?

    Qui a gagné ? Impossible à dire avant le 14 décembre, quand on connaîtra enfin le nombre de grands électeurs attribués respectivement à Biden et Trump. En attendant, l’équipe du président rassemble les preuves de ce qui, selon lui, a été une fraude massive. Les chrétiens américains n’ont jamais autant prié.

    « Arrêtez le vol ! Transparence ! Chaque voix légale doit compter ! Quatre ans de plus ! » C’est à ces cris enthousiastes mais sans agressivité, sous une marée de drapeaux américains et de bannières géantes pro-Trump, qu’un demi-million d’Américains, dont beaucoup de femmes, de jeunes et de minorités raciales, ont défilé dans Washington le samedi 14 novembre. Onze jours après un scrutin décisif : virage vers la gauche radicale avec un fade vieillard apostat vendu à la Chine, ou maintien des valeurs ancestrales avec un bouledogue haï de tous, sauf des patriotes. Soleil radieux, t-shirts et bonne humeur, avec toutefois un net esprit de résistance : « Ce n’est pas la télé qui décide, c’est nous le peuple ! Si on les laisse tricher cette fois, notre démocratie est finie ! Trump se bat pour nous chaque jour, on ne le laissera pas tomber ! Non au socialisme, non au communisme, vive la liberté ! » Avant que les milices de BLM et Antifa n’attaquent plusieurs participants, sœur Cynthia, chapelets à distribuer en main, s’était confiée : « J’ai quitté le Vietnam pour venir ici. Si Biden passe, j’irai où? »

    Crise constitutionnelle inouïe. Joseph Robinette Biden se pavane depuis le 7 novembre, faisant croire à toute la planète – beaucoup de chefs d’État l’ont déjà félicité – qu’il a empoché la victoire. Même la Conférence épiscopale américaine s’est inclinée ; même la chaîne TV « conservatrice » Fox News. Biden deviendra-t-il officiellement, le 20 janvier 2021 à midi, le 46ème président des États-Unis ? « Officiellement » : tout est là. Qu’y a-t-il d’officiel dans ce déploiement factice de feux d’artifice ? Toute cette mascarade ne tient que par la complicité des principaux médias, qui n’ont cessé de présenter Biden, et la candidate à la vice-présidence Kamala Harris, comme les sauveurs d’une Amérique défigurée depuis quatre ans par « l’affreux raciste-sexiste-xénophobe Trump », cet « accident de l’Histoire » dont les réseaux sociaux n’hésitent pas à censurer les messages.

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  • Messes interdites, églises fermées : est-ce le dernier acte d’une vague de restrictions à la liberté religieuse qui s'intensifient dans le monde?

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) (traduction de Diakonos.be) :

    Églises fermées. Ce qui a changé dans la guerre à la liberté religieuse

    Les restrictions imposées par les différents gouvernements aux célébrations des messes dans les églises en raison de la pandémie de coronavirus ne passent pas inaperçues au Vatican.  Si le Pape François semble s’en accommoder, ce n’est pas le cas de la Secrétairerie d’État.  Le 16 novembre, l’archevêque Paul Richard Gallagher, le secrétaire pour les relations avec les États, a pris la parole au « Ministerial to Advance Freedom of Religion or Belief » qui réunit chaque année les représentants de nombreux gouvernements à travers le monde, pour tirer la sonnette d’alarme et dénoncer le fait que de telles restrictions « mettent en péril la liberté religieuse ».

    En effet – a expliqué Gallagher – pour l’Église catholique, l’accès aux sacrements ne constitue pas un simple corollaire de la liberté de réunion mais il dérive essentiellement du droit à la liberté religieuse.

    En soutenant cela, Gallagher rejoint totalement aux deux dernières notes de la Commission Théologique Internationale, l’une sur la liberté religieuse et l’autre – publiée cette année avec l’approbation du Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Luis F. Ladaria Ferrer, et avec « le consentement du Saint-Père François » – consacrée à la « réciprocité entre foi et sacrements ».

    Une réciprocité qui était à ce point indissoluble pour les premiers chrétiens qu’elle était digne du martyre – « Sine Dominico vivere non possumus », disaient les martyrs d’Abithène à leurs bourreaux –, mais aujourd’hui beaucoup s’en moquent, et même un cardinal fraîchement nommé, Mario Grech, qui dans une récente interview à « La Civiltà Cattolica » a taxé d’ « analphabétisme spirituel » ces chrétiens qui souffraient du manque de célébration eucharistique pendant le « lockdown », parce qu’ils ne comprennent pas – selon lui – qu’il y a « d’autres manière pour se raccrocher au mystère ».

    Il n’en demeure pas moins que l’interdiction des messes et les fermetures des églises constituent en fait le dernier acte – justifiable uniquement dans de rares cas d’urgence – d’une vague de restrictions à la liberté religieuse qui s’accroît d’année en année à l’échelle mondiale.

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  • Haut-Karabakh : la seule comparaison possible est le génocide des Arméniens de 1915

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    "Le Haut-Karabakh n’est qu’une étape pour la Turquie et l’Azerbaïdjan"

    La signature de l’accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie le 10 novembre laisse un goût amer à l’Arménie qui assiste « à un rétrécissement historique et inédit de son espace civilisationnel », explique à Aleteia Tigrane Yégavian, journaliste et auteur de l’ouvrage "Minorités d’Orient, les oubliés de l’Histoire". Une situation douloureuse dans laquelle la France peine à trouver sa place. Entretien.

    Depuis la signature d’un accord de cessez-le-feu total dans le Haut-Karabakh par l’Arménie et l’Azerbaïdjan, l’Arménie voit affluer chaque jour sur son territoire des milliers de réfugiés, un premier bilan ayant déjà fait état de quelque 90.000 déplacés. Une situation précaire, douloureuse et qui ne fait que renforcer l’inquiétude de l’Arménie vis-à-vis de l’Azerbaïdjan et de la Turquie. En France, les appels se multiplient et la solidarité s’organise. Mais l’équilibre est difficile à trouver. « Emmanuel Macron a été le seul chef d’État occidental à avoir le courage politique de pointer du doigt l’agresseur et l’agressé », reconnaît auprès de Aleteia Tigrane Yégavian, journaliste, chercheur au sein du CF2R, un think tank spécialisé sur l’étude du renseignement et de la sécurité internationale, et auteur de l’ouvrage Minorités d’Orient, les oubliés de l’Histoire. « Mais en tant que coprésidente du groupe de Minsk, la France est attachée à son impartialité, à une volonté d’agir en médiatrice ».

    Explications à lire sur Aleteia.org

  • Sauver le Haut-Karabagh d'un génocide culturel

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    De Jeanne der Agopian sur le site Nouvelles d'Arménie Magazine :

    20 novembre 2020

    Sauvons le Haut-Karabagh d’un génocide culturel !

    https://www.valeursactuelles.com/societe/sauvons-le-haut-karabagh-dun-genocide-culturel-125871

    Jeanne der Agopian, directrice de la communication adjointe de SOS Chrétiens d’Orient, craint que le patrimoine culturel arménien fasse, lui aussi, les frais du conflit. Tribune.

    Alors qu’une partie de l’Artsakh (nom arménien du Haut-Karabagh) est tombée entre les mains des forces turco-azerbaïdjanaises à l’issue d’un conflit inégal, le pire est à craindre pour le patrimoine religieux chrétien et pour l’ensemble du patrimoine culturel arménien, menacé d’un génocide culturel.

    Lorsque Raphael Lemkin forgea le concept de génocide, il était empreint de l’indignation née de l’acquittement de Talaat Pacha, l’un des responsables politiques turcs du génocide arménien, par une Cour de Berlin au nom du primat du droit national. Il note, dans sa conception du génocide, que celui-ci vise à la fois l’élimination physique de la présence d’un groupe, mais aussi l’élimination culturelle des preuves de la présence du groupe en question sur un territoire. Cette élimination des marqueurs culturels peut être le signe avant-coureur du génocide, ou venir après dans le but d’effacer les traces du crime. Tout porte à croire que ce qui se passe actuellement en Arménie et sur les territoires alentours entre dans un tel projet de génocide culturel.

    En effet, le génocide arménien de 1915 s’est accompagné d’un génocide culturel gommant les traces de la présence millénaire arménienne en Asie mineure. Il y avait 2 300 églises et monastères arméniens en Arménie occidentale. Il n’en reste plus que 34 dont 6 en Anatolie. Aujourd’hui encore, certains lieux sont menacés, comme l’Eglise Surp Giragos de Diyarbakir. Réouverte avec le soutien de la municipalité, elle avait permis la renaissance d’une vie arménienne à Diyarbakir. Depuis 2015, elle est propriété de l’état turc et fermée au culte. Des 150 églises et monastères qui se trouvaient autour du lac de Van, seule l’église Sainte-Croix d’Aghtamar subsiste - le monastère l’entourant ayant été détruit pendant le génocide – sauvée dans les années 1950 par l’intervention de l’écrivain, journaliste et militant Yachar Kemal. Les panturquistes ajoutant l’injure à la blessure en prétendant qu’il s’agirait d’une église turque.

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  • KTO : un film sur Saint Grégoire le Grand

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    saint grégoire.jpgGrégoire Ier, dit le Grand, est le 64e pape de l'Église catholique. Il est l'auteur d'œuvres patristiques majeures qui ont marqué et marquent toujours l'histoire de l'Église. Né vers 540, il est élu pape en 590 et décède le 12 mars 604.

    Docteur de l'Église, il est l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme. Son influence durant le Moyen Âge fut considérable.

    C'est en son honneur que, deux siècles après sa mort, le chant élaboré dans les abbayes du diocèse de Metz est appelé « chant grégorien » (sans que l'on sache avec certitude son rôle dans l'évolution et la diffusion du chant liturgique).

     Au risque de blesser sa très chrétienne modestie, ce film se propose de sortir de l’ombre ce noble personnage, dont quatorze siècles n’ont pas encore altéré l’oeuvre immense. SAINT GREGOIRE LE GRAND - Une coproduction KTO/CAT Productions 2020 - Réalisée par Armand Isnard :

    JPSC

  • Un défenseur de la contraception et de la "justice reproductive" à la tribune de "l'économie de François"

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    De la Catholic News Agency (Courtney Mares) : 

    Jeffrey Sachs, conférencier sur l'économie de François, est un défenseur de la contraception et de la "justice reproductive"

    Cité du Vatican, 19 nov. 2020 / 01:50 pm MT (CNA) - Le sommet sur l'économie de François a débuté jeudi avec l'économiste Jeffrey Sachs qui servira de mentor à de jeunes "faiseurs de changement" pour créer une nouvelle économie mondiale. M. Sachs, qui a participé à de nombreux événements au Vatican ces dernières années, est un défenseur des initiatives de contrôle de la population appelant à la fourniture de moyens de contraception dans le monde en développement, et un partisan des initiatives de l'ONU qui demandent l'accès universel à l'avortement.

    "Laissez-moi vous dire que je serais ravi de travailler avec vous", a déclaré M. Sachs aux jeunes participant à son panel virtuel alors qu'ils discutaient de la manière de promouvoir le bien-être des enfants le 19 novembre.

    "Le réseau des Nations unies pour des solutions de développement durable, que je dirige ... prépare chaque année un certain nombre d'indices pour les objectifs de développement durable, pour le bonheur, en utilisant des données d'enquête. Nous avons de nombreux indices et indicateurs sur le bien-être des enfants qui peuvent être utiles ... les indicateurs nous donneront des informations réelles qui pourront être utilisées par les gouvernements et les décideurs politiques", a-t-il déclaré aux participants à la discussion en ligne intitulée "Perfectionner la joie : trois propositions pour laisser la vie s'épanouir".

    L'économie de François, parrainée par le Dicastère du Vatican pour la promotion du développement intégral, est un événement virtuel qui se déroule du 19 au 21 novembre et qui vise à former 2 000 jeunes économistes et entrepreneurs afin de "construire une économie plus juste, plus fraternelle, plus inclusive et plus durable aujourd'hui et dans le futur".

    Sachs, économiste américain, professeur de l'Ivy League et conseiller des Nations unies, a fréquemment contribué aux conférences du Vatican sur les sciences sociales ces dernières années. Il a participé à au moins six conférences du Vatican en 2019-2020, donnant des conférences sur des sujets allant de l'éducation à l'éthique.

    Il a également participé au Synode des évêques pour la région pan-amazonienne en octobre 2019, où il s'est adressé au synode "concernant le grave danger de dévastation environnementale de l'Amazonie, y compris la déforestation et les incendies de forêt massifs", a déclaré M. Sachs dans une interview accordée à l'ANC en début d'année.

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  • Quand le pape François rappelle la fraternité universelle qui relie tous les humains entre eux

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    Du Père Xavier Dijon s.J., en opinion, sur le site de la Libre Belgique:

    "Fratelli tutti" : Vous avez dit tous frères ?

    Au moment où l’Europe ne sait trop comment gérer l’arrivée des migrants sur son sol, faut-il dire que, à cause de la destination universelle des biens, "chaque pays est également celui de l’étranger" ?

    L’encyclique Fratelli tutti publiée par le pape François le 4 octobre dernier a pu susciter des réactions vives, comme d’ailleurs ses propos tout récemment révélés sur l’opportunité de la reconnaissance civile des unions homosexuelles. A propos de l’encyclique, on entend questionner çà et là. En des temps où les attentats islamistes provoquent l’effroi, faut-il que le Pape se réclame des encouragements d’une personnalité musulmane pour traiter le thème de la fraternité (cf. n° 5) ? Au moment où l’Europe ne sait trop comment gérer l’arrivée des migrants sur son sol, faut-il dire que, à cause de la destination universelle des biens, "chaque pays est également celui de l’étranger" (n° 124) ? Si le Pape dénonce toutes les raisons invoquées autrefois pour justifier la guerre (cf. n° 256), son propos n’insulte-t-il pas les soldats qui ont donné leur vie pour défendre leur pays face à l’horreur du nazisme ? Quant à la peine de mort, son rejet ferme (cf. n° 269) n’ouvre-t-il pas la porte au chantage des terroristes qui exigent la libération d’un des leurs, faute de quoi quantité d’otages seront exécutés ?

    Dans ces conditions, comment un chrétien pourra-t-il accueillir cette encyclique, surtout s’il exerce des responsabilités politiques ? Les positions défendues par ce texte du Magistère ne sont sans doute pas frappées du sceau de l’infaillibilité appelant un assentiment de foi, mais, selon le droit qui régit l’Eglise, "C’est] néanmoins une soumission religieuse de l'intelligence et de la volonté qu'il faut accorder à une doctrine que le Pontife Suprême ou le Collège des Évêques énonce en matière de foi ou de mœurs, même s'ils n'ont pas l'intention de la proclamer par un acte décisif" (Can. 752) ; d’où la conclusion : "les fidèles veilleront donc à éviter ce qui ne concorde pas avec cette doctrine".

    Or, pour récuser cette soumission religieuse de l’intelligence et de la volonté qui semble peu en phase avec les idéaux de la modernité, les fidèles peuvent renchérir : ce premier pape venu du tiers-monde ne connaît pas bien les façons de faire de l’Europe et – reproche suprême – il se mêle trop de politique. Mais de telles réactions ne font probablement pas assez la part des choses, de celles qu’il faut rendre à Dieu d’une part, à César d’autre part.

    L’État doit maintenir un ordre temporel juste et donc prévenir autant que possible les atteintes à la sécurité du pays, en se servant des moyens qu’il se donne : l’armée, la frontière, la répression pénale… Cet emploi de la force, caractéristique de l’activité politique, s’impose du seul fait que, même si François d’Assise, relayé par François de Rome, a dit que tous les humains sont frères (Fratelli tutti), il faut reconnaître que certains d’entre eux – ou tous ? – ne veulent pas l’être, sinon à la manière de Caïn qui tua Abel. Que faire, donc, lorsque l’autre ne veut pas – ou n’a pas voulu – être frère ? Ne faut-il pas se résoudre alors à le chasser, le combattre, le punir ? Dieu (ou le Pape) pourrait-il dire le contraire ?

    En réalité, quand le pape François rappelle la fraternité universelle qui relie tous les humains entre eux, en précisant que les chrétiens y entendent la musique de l’Évangile (n° 277), il ne prétend pas prendre la place des responsables politiques, même s’il parle – trop naïvement, ajoute-t-on – de sujets politiques tels que la guerre, la répression ou la migration. Il entend plutôt rappeler aux César de la terre qu’ils ne peuvent enclore leur regard sur la seule part de la réalité humaine qu’ils entendent ‘gérer’. Car, sur un plan plus profond que la qualification d’ennemi à vaincre, de criminel à punir ou de ‘migrant économique’ à chasser, se trouve un être humain dont la dignité mérite le respect à l’égal de tout autre être humain. C’est donc un regard qui s’engage ici, comme celui du Bon Samaritain de la parabole que le pape François met en exergue dans son texte. Alors qu’il est si tentant de passer à côté du blessé laissé à demi-mort au bord de la route, il est bon que le pasteur de l’Église universelle attire l’attention des décideurs – leur regard, précisément – sur les êtres auxquels ils ont affaire : avant de les expulser, de les condamner ou de les combattre, qu’il se rappellent qu’ils sont d’abord et avant tout leurs frères. Fratelli tutti.

  • Inquiétudes quant à l'avenir des églises et monastères au Nagorny- Karabakh

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    Monastère de Dadivank, Arménie © Wikimedia commons / VartanM

    EUROPE/AZERBAIDJAN - Craintes quant à l'avenir des églises et monastères au Nagorny- Karabakh malgré les proclamations du Président azerbaïdjanais

    18 novembre 2020

    Stepanakert (Agence Fides) – Après la signature, avec la médiation russe, d'un accord entre l'Arménie et l’Azerbaïdjan, mettant un terme au dernier conflit en date au Nagorny- Karabakh, se répandent maintenant des craintes quant au destin des églises et monastères arméniens disséminés dans les régions devant passer sous le contrôle direct de l’Azerbaïdjan. Les préoccupations ont augmenté après que, du siège arménien apostolique d'Echmiadzin aient été diffusées des nouvelles de profanations et d'actes de vandalisme perpétrés dans la Cathédrale arménienne de Shushi, après que les troupes azerbaïdjanaises aient pris le contrôle de la ville du Nagorny- Karabakh. Le respect des lieux de culte chrétiens et le besoin de préserver « la vie ecclésiale normale » dans les territoires devant finir sous le contrôle direct de l’Azerbaïdjan ont explicitement été demandés par le Président russe, Vladimir Poutine, au Président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, dans une conversation téléphonique. De son coté, ce dernier aurait garanti protection et libre accès à toutes les églises et à tous les monastères du Nagorny- Karabakh. Entre temps, à la demande de la population locale, les militaires russes envoyés dans le cadre du maintien de la paix dans la région ont inauguré un poste de surveillance près le célèbre monastère de Dadivank dans la zone de Kelbecer. « Le Commandement des forces de paix – a indiqué le 16 novembre le porte-parole du Ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov – est en contact avec les gouvernements locaux pour résoudre les problèmes au sein des communautés ». Les libres visites au complexe monastique pourront avoir lieu avec la collaborateur des militaires russes. (GV) (Agence Fides 18/11/2020)