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International - Page 195

  • Chine : une enquête sur le trafic d'organes est demandée à l'ONU

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    TRAFIC D’ORGANES EN CHINE : UNE ENQUÊTE EST DEMANDÉE À L’ONU

    26 septembre 2019

    Mardi dernier, l'avocat Hamid Sabi a demandé à l'ONU d'enquêter sur les « lourds soupçons pesant sur la Chine », qu'il accuse de « se livrer à des prélèvements d'organes sur des membres vivants de la communauté musulmane ouïghoure et du mouvement Falung Gong, interdit depuis 1999 ». Hamid Sabi a cité un « rapport détaillé » établi en juin dernier par China Tribunal (un groupe de juristes et chercheurs situé à Londres). Cette pratique « en cours depuis plusieurs années, aurait fait des centaines de milliers de victimes ». Selon le rapport, Pékin  prélèverait des organes par la force « dans toute la Chine » et « au-delà de tout doute raisonnable » ».

    En Chine, le nombre des opérations de greffe est estimé à « 90 000 chaque année, soit 245 par jour environ ». Pourtant, « en 2016, la Chine déclarait seulement 10 000 transplantations ». 

    Le gouvernement chinois nie « régulièrement ces allégations » et soutient que « les règles de l'OMS sont constamment respectées ». L' « opacité du régime chinois empêche une enquête clairement indépendante sur le terrain ». 

    Pour aller plus loin :

  • RDC : croire en Tshisekedi ?

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    Lokuta, lokuta te : coincé dans les filets du piège que lui a tendu Joseph Kabila, Félix Tshisekedi peut-il vraiment sortir de l’impasse dans laquelle il s’est fourvoyé ? Christophe Rigaud fait le point sur le site « Afrikarabia ».

    « Dans un long entretien accordé à TV5 Monde et au journal Le Monde, le nouveau président congolais est revenu sur les huit premiers mois de son mandat et sur la cohabitation à haut risque qui l’oblige à gouverner avec son ancien rival, Joseph Kabila, largement majoritaire au Parlement et dans les provinces – voir notre article. Au cours de l’interview, réalisée à l’issue de sa visite officielle en Belgique, Félix Tshisekedi élude largement les conditions contestées de sa victoire.

    Pour le nouveau président, il ne fait aucun doute qu’il a été réellement élu et que l’ancien président Kabila a obtenu par les urnes la majorité à l’Assemblée national et au Sénat. Or, les résultats des observateurs de l’Eglise catholique (CENCO) et les fuites de données de la Commission électorale (CENI) prouvent que Félix Tshisekedi est arrivé troisième du scrutin de décembre 2018, derrière le candidat de la plateforme pro-Kabila, et Martin Fayulu, le vrai vainqueur de la présidentielle.

    « Que Fayulu prouve sa victoire »

    L’alliance de partage du pouvoir conclue avant l’annonce des résultats, a permis à Félix Tshisekedi de « négocier » la présidence, en échange d’une large majorité au camp Kabila dans les principales institutions congolaises. Ce « deal » des plus inattendu a certes contribué à éviter les violences, mais il place le nouveau président dans une position très inconfortable, avec des pouvoirs limités et très encadrés par le FCC de Joseph Kabila.

    Félix Tshisekedi explique avoir dû composer avec le FCC, « se coaliser, s’allier, pour éviter les blocages inhérents à la cohabitation et pour éviter le pire », ce qui est juste. Les Congolais, s’ils ne sont pas dupes de « l’arrangement » conclu en secret entre Tshisekedi et Kabila, veulent laisser une chance au nouveau président pour tourner la page de 18 ans de kabilisme. Devant les journalistes de TV5 et du Monde, Félix Tshisekedi n’en démord pas, si « Fayulu prétend avoir gagné » les élections, « qu’il apporte les preuves de sa victoire ». Un argument étonnant au vu des chiffres révélés par la CENCO, mais surtout parce que la CENI elle-même n’a jamais publié les résultats complets du scrutin de décembre 2018 – voir notre article.

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  • A qui profitent les ombres chinoises de l’accord secret entre Rome et Pékin ?

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    En Chine, l’Eglise catholique ne représente pas grand’chose (dix à quinze millions de membres sur plus d’un milliard trois cent millions de citoyens chinois) et demain sans doute moins encore si elle devait  troquer le rôle prophétique d’Antigone contre celui d’Ismène face au pouvoir du roi Créon. Sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau », l’historien Yves Chiron, interviewé par Odon de Cacqueray (23 septembre 2019), remet en perspective une situation qui n’a jamais été simple (JPSC):

     « Le 22 septembre 2018, le Saint-Siège annonçait la signature d'un accord provisoire avec le pouvoir communiste chinois. Aujourd'hui encore, nous ne connaissons pas les modalités exactes de cet accord. Nous savons qu'il contient des dispositions sur les procédures de nominations d'évêques. Pour certains cet accord signe la mort de l'Église clandestine, pour d'autres c'est un grand pas vers la réconciliation de tous les catholiques chinois. Yves Chiron, historien spécialiste de l'histoire de l'Église a signé chez Artège La longue marche des catholiques de Chine, un livre qui retrace l'histoire de l'évangélisation de la Chine et permet de comprendre la situation actuelle. Nous avons pu avoir un entretien téléphonique avec lui. 

    Comment l’évangélisation de la Chine a-t-elle débuté ? 

    Il y a une tradition solidement ancrée, qui indique que l’apôtre Saint Thomas, évangélisateur de l’Inde comme chacun sait et les historiens sont presque tous d’accord sur le sujet, serait allé jusqu’en Chine avant de repartir en Inde où il est mort. De cela on a des traces dans des textes liturgiques postérieurs, et peut-être, mais c’est un sujet controversé, des traces archéologiques avec une frise sculptée, mise à jour sur les côtes chinoises… C’est une tradition qui est solidement ancrée, défendue par certains auteurs, et qui demanderait confirmation et vérification par différentes sources, archéologiques, littéraires, etc. De façon plus établie, pour une évangélisation sur une longue durée avec des traces incontestables, il faut remonter au VIIe siècle, avec un missionnaire d’origine perse, Alopen. Il arrive dans l’ancienne capitale de la Chine, Xi’an, en 635 et il va pouvoir, avec l’accord de l’empereur de l’époque, répandre la religion chrétienne. 

    De cette première activité missionnaire, on a un témoignage archéologique solide et très important historiquement, une stèle datée du VIIIe siècle, mise à jour par les jésuites et qui a depuis été étudiée, décryptée. Elle atteste, de façon précise, d’une expansion missionnaire chrétienne dans la Chine du VIIe-VIIIe siècle. 

    Le christianisme que professe Alopen et ceux qui l’ont suivi se rattache au christianisme syriaque. C’est d’ailleurs le patriarche syriaque oriental qui va créer un archevêché dont dépendront les autres diocèses et évêchés créés à cette époque. L’archevêque et les évêques qui sont présents dans ces VIIe et VIIIe siècles sont des Syriaques, ce ne sont pas des Chinois. 

    De quand date l’apparition d’un clergé chinois ? 

    Les évènements sont difficiles à établir de façon certaine, parce qu’on a une deuxième vague missionnaire très importante au XIIIe siècle et dans la première moitié du XIVe, avec les franciscains cette fois, venus d’Italie. Eux aussi vont avoir un grand rayonnement, ils vont toucher plus largement les populations au-delà des Chinois. Il y avait là encore des évêques et des archevêques, est-ce qu’ils ont pu aller jusqu’à ordonner des prêtres chinois ? La chose n’est pas établie, sans être impossible. Ils ont rempli une action de formation, dès le plus jeune âge, à l’intention des Mongols et des Chinois, peut-être que certains des jeunes « séminaristes » sont allés jusqu’au sacerdoce… Le doute demeure.

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  • La composition controversée du synode amazonien

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register (traduction par nos soins):

    Parmi les participants au synode panamazonien, on compte l'ancien chef des Nations Unies et des théologiens de la libération

    Les désignations semblent correspondre aux priorités attendues du synode sur les préoccupations environnementales et sur la spiritualité autochtone.

    CITÉ DU VATICAN - Le pape François a personnellement invité le cardinal Sean O'Malley de Boston et l’évêque Robert McElroy de San Diego, ainsi que l’ancien secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, à participer au Synode Amazonien le mois prochain, selon la liste complète des participants publiée le 21 septembre par le Vatican. Les deux prélats américains font partie des 185 membres à être invités à l’événement du 6 au 27 octobre. Les autres participants incluent tous les évêques de la région, les supérieurs religieux, les experts, les délégués fraternels et les chefs des départements du Vatican. Le cardinal O'Malley, membre de confiance du Conseil des cardinaux du pape et président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, s'intéresse de près à l'Amérique latine et parle couramment l'espagnol. Mgr McElroy a été un partisan convaincu de la lutte contre le changement climatique, affirmant que cela devrait être une «priorité centrale» pour l’Église américaine en juillet de cette année. Le synode, dont le thème est «Nouvelles voies pour l’Église et pour une écologie intégrale», devrait se concentrer sur les préoccupations environnementales.

    Un troisième prélat américain, le cardinal Kevin Farrell, préfet du dicastère des laïcs, de la famille et de la vie, y participera également, ainsi que tous les chefs des départements du Vatican, y compris le cardinal Luis Ladaria, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin.

    Ban Ki-moon est un ajout controversé à la liste des participants. Le diplomate sud-coréen a noué des liens avec le Vatican en 2015 en tant que Secrétaire général des Nations Unies, il a participé à une conférence sur le changement climatique et l'humanité durable à l'Académie pontificale des sciences. En dépit de son programme laïciste souvent radical et de son engagement en faveur de l’avortement aux Nations Unies, sa nomination en tant qu’invité spécial met en lumière la forte orientation du Saint-Siège en faveur de l’ONU et de ses objectifs, en particulier pour l’environnement, qui se sont développés sous ce pontificat. René Castro Salazar, citoyen américain qui occupe actuellement les fonctions de directeur général adjoint du Département du climat et de la biodiversité de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, sera également de la partie.

    Plus tôt dans le courant de ce mois-ci, le pape François a déclaré, dans le cadre d'une résolution non contraignante de l'ONU relative à un différend territorial mauricien, que les fidèles devraient obéir aux institutions internationales telles que l'ONU: "Si nous sommes une humanité, nous devons obéir", a-t-il déclaré. Et les organisateurs du synode ont déclaré que l'Eglise avait pour objectif "d'accompagner" les peuples amazoniens "dans diverses sphères internationales et régionales du système des Nations Unies, afin qu'ils puissent faire part de leurs préoccupations concernant des situations particulières".

    Autre participant annoncé à ces assises : Jeffrey Sachs, économiste américain non catholique. Bien que Sachs prétende «aimer l’enseignement social de l’Église», c'est un ardent défenseur du contrôle de la population et du recours à l’avortement. Participant aux conférences du Vatican depuis 1999, Sachs aurait contribué à l'encyclique Laudato Si sur l'environnement de 2015 du pape François, document qui constitue la toile de fond de ce synode. Le climatologue allemand, le professeur Hans Schellnhuber, était également un athée impliqué dans Laudato Si.

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  • On sait qui participera au synode pour l'Amazonie

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    De Vatican News :

    La liste des participants au Synode pour l’Amazonie dévoilée

    Ce 21 septembre, la liste des participants à l’Assemblée Spéciale du Synode des Évêques pour l’Amazonie a été rendue publique. Tous sont attendus au Vatican du 6 au 27 octobre prochain pour se pencher sur le thème: “Amazonie: nouveaux parcours pour l’Église et pour une écologie intégrale”.

    Depuis le 7 septembre, on connaissait déjà les présidents délégués du futur synode, nommés par le Pape François: le cardinal Baltazar Enrique Porras Cardozo, administrateur apostolique “sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis” de Caracas, et archevêque de Mérida (Venezuela), le cardinal Pedro Ricardo Barreto Jimeno, archevêque de Huancayo (Pérou) et vice-président du REPAM (le Réseau ecclésial pan-amazonien), ainsi que le cardinal brésilien João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.

    Le rapporteur général est le cardinal Cláudio Hummes, archevêque émérite de São Paulo (Brésil), président de la Commission épiscopale pour l’Amazonie de la Conférence nationale des évêques du Brésil et président du REPAM.

    Les deux secrétaires généraux sont le père Michael Czerny, jésuite, sous-secrétaire de la Section migrants et réfugiés du Dicastère pour le Service du développement humain intégral, et Mgr David Martinez de Aguirre Guinea, dominicain, évêque titulaire de Izirzada, vicaire apostolique de Puerto Maldonado (Pérou).

    Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication du Saint-Siège, est, comme lors du Synode sur les jeunes, président de la Commission pour l’information du Synode, et le père jésuite Giacomo Costa, directeur de la revue Aggiornamenti Sociali, secrétaire. Les membres de droit de cette Commission pour l'information sont les suivants: Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la communication, Matteo Bruni, directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, Mauricio Lopez Oropeza, secrétaire exécutif du REPAM, sœur Maria Irene Lopes Dos Santos, de la congrégation des Carmélites missionnaires de l'Enfant-Jésus, assesseur de la Commission épiscopale pour l’Amazonie de la Conférence nationale des évêques du Brésil. 

    Les 13 chefs des dicastères de la Curie romaine seront présents dans cette assemblée présidée par le Saint-Père.

    Un évêque français, Mgr Lafont

    Puis 114 évêques viendront des circonscriptions ecclésiastiques de la région Panamazonique, qui recouvre les Antilles et six pays: Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela. Parmi les prélats figure Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne (Guyane Française), seul évêque français participant à ce Synode.

    Un peu plus d’une trentaine de membres nommés par le Pape siègeront aussi dans l'assemblée. Leurs origines géographiques et missions sont diverses: archevêques et évêques, membres de la Curie romaine, curés de paroisse, directeurs de revues, et autres apostolats. Parmi eux plusieurs francophones: le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa (RDCongo), le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg (Luxembourg) et président de la COMECE, Mgr Marcel Madila Basanguka, archevêque de Kananga (RDCongo) et président de l’Association des Conférences Episcopales d’Afrique Centrale (ACEAC), Mgr Lionel Gendron, évêque de Saint-Jean-Longueuil (Canada).

    Au total, l’assemblée synodale comptera 185 membres. 

    Les peuples indigènes représentés

    Comme le veut la règle, des experts et de nombreux auditeurs et auditrices ont également été nommés pour participer aux travaux du Synode. Les experts viennent en grande partie d’Amérique Latine, et leurs compétences recouvrent des domaines variés et liées aux enjeux de ce Synode, par exemple la spiritualité indigène et la pastorale inculturée, l’Histoire de l’Église en Amazonie, l’anthropologie sociale et l’ethnobiologie. Un prêtre indigène appartenant au peuple zapotèque fait partie de ce groupe de participants. Le groupe des 55 auditeurs et auditrices présente les mêmes caractéristiques, avec plusieurs membres originaires de tribus et ethnies indigènes locales (comme Tapi Yawalapiti, chef des 16 tribus de Alto-Xingu, dans l’État brésilien de Mato Grosso). Le Français d’origine indienne Aloysius Rajkumar John, secrétaire général de Caritas Internationalis, figure également parmi les auditeurs.

    Ban Ki-Moon parmi les envoyés spéciaux  

    Enfin, six délégués fraternels seront présents (représentants d’Églises presbytérienne, évangéliques et anglicanes d’Amérique du Sud), ainsi qu’une douzaine d’envoyés spéciaux. Parmi ces derniers figurent le Coréen Ban Ki-Moon, ancien secrétaire général des Nations-Unies, le Belge Jean-Pierre Dutilleux, co-fondateur et président honoraire de l’association Forêt Vierge, la Canadienne Josianne Gauthier, secrétaire générale de la Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité (CIDSE), Carlos Alfonso Nobre, récipiendaire du Prix Nobel de la Paix 2007 au titre du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), ou encore Jeffrey D. Sachs, professeur de développement durable à l’université de Columbia (États-Unis).

    La liste complète des participants est consultable ICI; on y retrouve toutes les figures marquantes de l'establishment bergoglien dont l'incontournable cardinal Marx. Mais on pourra se consoler en constatant que le cardinal Robert Sarah fait partie des invités.

  • Raout mondialiste à Assise

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana - traduction de "BenoÎt et moi" :

    Le rassemblement mondialiste qui profane la Basilique d’Assise

    21 septembre 201

    Dans la Cité Séraphique a lieu la manifestation « In_Contro » [sans doute jeu de mots, ou astuce de communicant…. incontro – sans le tiret – signifie ‘rencontre’], avec l’immigrationisme et l’écologisme comme idéologies dominantes. Promue par le Cardinal Ravasi, son premier orateur était Jeffrey Sachs, connu pour être pro-contraception et pro-avortement. La lectio de Sachs a eu lieu dans la Basilique, qui sera demain le théâtre de la projection de photos sur l’Amazonie. Encore un autre outrage à Dieu.

    Le titre choisi pour cette année est déjà indicatif: « In_Contro« . Avec le sous-titre: « Communautés, peuples, nations ». En se limitant à la lecture du programme et des orateurs (plus de 70), l’impression qui se dégage est celle d’une grande conférence de l’ONU, avec juste une ou deux voix en dehors du chœur politiquement correct et un ou deux prêtres – compte tenu du lieu – comme invité obligatoire, dans l’espoir laïc qu’ils ne parlent pas trop de Celui qu’ils représentent. Mais non: l’organisation de l’événement de cinq jours à d’Assise, est de la responsabilité directe des hommes d’Eglise.

    Il s’agit en fait de la cinquième édition du Cortile di Francesco/La Cour de François (18-22 septembre), organisée par le Couvent Sacré d’Assise, le Conseil Pontifical pour la Culture (CPC) et l’association Oicos Riflessioni, avec la collaboration de la Conférence épiscopale de l’Ombrie. Le grand animateur de l’initiative est le Cardinal Gianfranco Ravasi, président du CPC, qui, dans une interview publiée le 18 septembre par Vatican News, avait fourni un résumé efficace du programme, dont le fil conducteur, hélas, est tout sauf Jésus Christ comme notre unique Sauveur. Trop passé de mode.

    Le point de départ du thème du Cortile de cette année, on l’aura compris, est la diffusion des populismes et des « fermetures nationalistes de plus en plus accentuées », comme on peut le lire sur le portail du Vatican en introduction à l’interview . D’où le titre « In_Contro », avec le discours linguistique subtil de Monseigneur Ravasi, le mantra du dialogue et l’antienne sociopolitique qui peut être compris par quiconque a vécu sur la planète Terre ces derniers temps. Mais si le sous-entendu n’était pas encore clair, il suffit de regarder le titre d’une des rencontres prévues (« Les organisations humanitaires entre la Méditerranée et l’Europe ») et de voir qui sont les invités: Médecins sans frontières, Mediterranea, Open Arms, SOS Méditerranée, Sea Watch, avec une rencontre conduite hier soir par le journaliste Corrado Formigli [bio « édifiante » ici – en italien]. Une espèce d’internationale des ONG de la mer, où les points de vue de ceux qui soulignent que peut-être la logique de l’immigration est contraire au bien commun (comme l’ont expliqué entre autres ces dernières années plusieurs évêques africains) devraient finir « étouffés » et c’est peut-être la raison pour laquelle les voix isolées opposées, connaissant le reste du panel, ont fini par refuser l’invitation à intervenir.

    Un autre grand thème des cinq jours est l’écologie, elle aussi traitée non pas selon une juste perspective chrétienne qui reconnaît l’ordre de la création comme le veut la Sagesse divine, mais à travers les lentilles partiales de l’écologisme. Idéologie doublement liée aux groupes favorables au contrôle des naissances, dont l’un des principaux représentants est l’économiste Jeffrey Sachs, conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU en matière de développement durable, grand partisan de l’encyclique « verte » du pape François (Laudato Si’) et invité principal du premier jour du Cortile de cette année. Un choix scandaleux, étant donné que Sachs contredit gravement de nombreux enseignements de l’Église, en promouvant la contraception et l’avortement. Dans un livre de 2008, Common Wealth, il décrivait l’avortement comme « une option à bas risque et à faible coût » et demandait sa légalisation pour faire face aux « enfants non désirés » lorsque les contraceptifs ne produisent pas leurs effets.

    Lire la suite sur le site "Benoît et moi" (que nous remercions pour leur considérable travail de traduction)

  • Un an après sa conclusion : évaluer l'accord Vatican-Chine

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    De Massimo Introvigne sur le site Bitter Winter :

    Le 22 septembre : premier anniversaire de l’accord Vatican-Chine

    Il est temps d’évaluer cet accord de manière posée. Même s’il serait excessif d’affirmer que tous les catholiques de Chine s’y opposent, son application est problématique, les prêtres dissidents sont persécutés et des questions théologiques sous-jacentes relatives aux libertés religieuses demeurent sans réponse.

    par Massimo Introvigne
    Une église catholique sur la route côtière près de la péninsule de Damen Shan (大门山), dans la ville de Chixi, située dans le comté de Cangnan au Zhejiang.
    Une église catholique sur la route côtière près de la péninsule de Damen Shan (大门山), dans la ville de Chixi, située dans le comté de Cangnan au Zhejiang. (Vmenkov – CC BY-SA 3.0)

    Du texte secret aux recommandations

    L’accord Vatican-Chine de 2018 a été signé il y a un an, le 22 septembre 2018. Son texte demeure secret à ce jour. Nous avons parfois fait l’objet de critiques pour les réserves que nous avions émises à l’égard de cet accord. Bitter Winter n’a pas partagé l’enthousiasme de certains médias du Vatican, mais il ne s’est pas non plus joint aux critiques acerbes de ceux qui pensaient que le pape François avait « vendu » les catholiques chinois au PCC.Je reconnais que c’est lié à mon expérience personnelle. En 2011, j’occupais la fonction de représentant de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) en charge de la lutte contre le racisme, la xénophobie, l’intolérance et la discrimination à l’encontre des chrétiens et des adeptes d’autres religions. Parmi les leçons que j’ai apprises, il y a le fait qu’il ne faut jamais sous-estimer la diplomatie séculaire du Vatican et que c’est une diplomatie particulière qui ne se projette pas sur quelques années ou quelques décennies, mais sur des siècles. Même si j’ai bien conscience que l’accord Vatican-Chine a été en partie négocié via des canaux indépendants de la diplomatie du Vatican, je crois que les diplomates peuvent jouer un rôle positif dans l’interprétation qu’ils en font. Par ailleurs, Bitter Winter a continué de publier des articles circonstanciés sur la persécution en Chine de prêtres et d’évêques qui, après l’accord, ont refusé d’adhérer à l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC), autrefois connue sous le nom d’Église patriotique. Les formulaires qu’il faut soumettre pour s’enregistrer auprès du gouvernement et ainsi rallier l’APCC sont, à tout le moins, ambigus théologiquement, et nombreux sont ceux qui, en conscience, refusent de le signer.Ensuite, le 28 juin 2019, ont été publiées les recommandations du Vatican pour 2019. Celles-ci confirmaient en grande partie la situation que Bitter Winter décrivait au quotidien et les deux points principaux de notre analyse du « problème » catholique en Chine. D’abord, contrairement à ce que certains opposants à l’accord continuent de défendre, le Vatican ne maintient plus qu’il est défendu d’adhérer à l’APCC. Il affirme que c’est en effet permis et que les évêques et les prêtres sont même autorisés à signer des formulaires théologiquement ambigus, avec une réserve écrite (si possible) ou au moins orale indiquant que, quoi qu’ils signent, ils n’ont pas l’intention d’adhérer à des positions non-orthodoxes. Bien sûr, le fait qu’une réserve orale suffise revient à dire que n’importe qui peut signer n’importe quel formulaire n’importe quand. Si on lit entre les lignes, on peut même comprendre que l’adhésion à l’APCC est considérée par le Vatican comme l’option normale à prendre pour les prêtres et les évêques catholiques de Chine. Le Vatican ne croit plus en l’existence d’une église clandestine en Chine et, si tel était le cas, celle-ci n’aurait aucun statut théologique ni canonique aux yeux de Rome.

    Il existe toutefois des individus qui sont objecteurs de conscience, c’est-à-dire des prêtres et des évêques qui, pour des motifs de conscience, refusent de s’enregistrer et de rallier l’APCC. À Rome comme en Chine, des commentaires se sont fait entendre sur le peu de sympathie que le Vatican avait pour ces objecteurs de conscience. Nombreux sont ceux qui, au Vatican, considèrent leur position comme résiduelle et pensent qu’elle va progressivement disparaître. Mais en même temps, qu’il ait de la sympathie ou pas, le Vatican, dans ses recommandations, a demandé au PCC de « respecter » les objecteurs de conscience. Leur choix n’est pas celui recommandé par Rome, mais il n’est pas interdit non plus, ce qui signifie qu’il n’est pas obligatoire de rejoindre l’APCC.Ce n’est pas l’interprétation qu’en fait le PCC qui continue à intimider, harceler, menacer et emprisonner ces objecteurs de conscience. Pour le PCC, l’accord de 2018 implique que tous les catholiques de Chine doivent adhérer à l’APCC. C’est le cœur du problème, plus encore que la nomination des évêques pour laquelle un modus vivendi semble avoir été trouvé, même si c’est peut-être l’avis du PCC qui pèse plus lourd que celui du Vatican pour déterminer qui doit être choisi et, au bout du compte, nommé par le pape. Dans le but de préserver de bonnes relations avec Pékin, Rome pourrait s’abstenir de promouvoir ou de soutenir ouvertement les objecteurs de conscience. Mais le Vatican demande qu’ils soient « respectés » et non emprisonnés, et insiste sur le fait que c’est une interprétation erronée de l’accord que d’affirmer que tous doivent adhérer à l’APCC.

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  • Rome n’ose plus critiquer le gouvernement chinois auquel il a bradé l’Église chinoise

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    De Jordan Pouille sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Cardinal Zen : “Je continue de m’exprimer car il n’y a pas assez de voix”

     

    Le cardinal Joseph Zen nous reçoit chez lui à Hong Kong, dans sa résidence du quartier de Shau Kei Wan, qu’il partage avec sept autres religieux à la retraite et une dizaine de missionnaires, actuellement en Chine continentale. Un gratte-ciel de logement sociaux sort de terre juste à côté. Fête de la mi-automne oblige, une dame nous sert un petit gâteau de lune accompagné d’un thé au jasmin.

    Le mouvement s’est durci depuis un raid policier dans une rame de métro le 31 août. Quelle est aujourd’hui la position des catholiques à Hong-Kong vis-à-vis de cette mobilisation ?

    On peut déjà dire que l’élite catholique est divisée. À Hong-Kong, nous avons six religions officiellement reconnues. Elles sont organisées en institutions et manipulées par le Parti communiste chinois via le Front uni. Quand ces institutions appellent publiquement le peuple à la retenue, c’est de la comédie ! Le peuple est déjà fort modéré face aux tribunaux et à la police, très répressifs.

    Même si l’Establishment au sein de l’Église de Hong-Kong est très conservateur, le diocèse dispose toujours, depuis 1977, d’une Commission pour la Paix et la Justice. Dans leur dernier communiqué, ils ont affiché un soutien clair aux revendications des manifestants. Et nous avons un évêque auxiliaire particulièrement actif. Mgr Joseph Ha (60 ans) participe aux marches, appelle à prier pour la paix, contre l’injustice et la corruption. Beaucoup de gens espèrent qu’il deviendra le prochain évêque, mais ce ne sera pas lui car il est trop critique. Quant-à-moi, je suis très vieux mais je continue de m’exprimer car il n’y a pas assez de voix.

    Joshua Wong, jeune leader de la « Révolution des parapluies » en 2014, était protestant. Y a-t-il un leader catholique aujourd’hui ?

    Cette fois, il n’existe plus de leader proclamé et je constate que les catholiques sont davantage mobilisés. L’association des étudiants catholiques est très active, par exemple. Bien sûr, les manifestants protestants restent plus nombreux, ce qui est logique : le gouvernement dénombre 500.000 Hongkongais protestants et 400.000 catholiques parmi la population. Il faut savoir que beaucoup de Hongkongais reçoivent une éducation catholique, du primaire au lycée, car traditionnellement, l’Église catholique gère cette partie de la scolarité. Ils apprécient une certaine tradition conservatrice de l’école catholique, même si l’influence religieuse se réduit. Les protestants, eux, ont trois universités reconnues. Et c’est quand même à la fac que se forgent pas mal de convictions, d’idéaux. En 2014, après la Révolution des Parapluies, beaucoup d’étudiants ont été endormis, manipulés par le gouvernement ou ont terminé en prison. Ce projet de loi d’extradition, aujourd’hui retiré, a réveillé tout le monde.

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  • Hong-Kong : comment interpréter le silence du Vatican

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    De Sandro Magister en traduction française sur le site Diakonos.be :

    Sur Hong-Kong, le Pape se tait pour obéir à Pékin

    Garder le silence sur tout ce qui est susceptible de contrarier les autorités de Pékin, voilà certainement l’un des nombreux prix que le Saint-Siège a accepté de payer pour préserver l’accord fragile sur la nomination des évêques qu’il a signé le 22 septembre 2018 avec la Chine.

    C’est un silence que s’impose en premier lieu le pape François, d’habitude très loquace sur tout et sur tout le monde mais qui, quand il s’agit des manifestations populaires qui embrasent Hong-Kong depuis trois mois, n’a encore véritablement rien dit.

    Et pourtant, depuis le début, les protestations ont vu défiler en première ligne les chrétiens et principalement les catholiques qui, bien qu’ils ne représentent que 8% de la population de la ville, sont très actifs et influents, à commencer par leurs plus hautes autorités :

    > Quanta Chiesa c’è nella piazza di Hong Kong

    En juin dernier, c’était c’était l’évêque auxiliaire de Hong-Kong, Joseph Ha Chi-shing, un frère franciscain, qui présidait les veillées de prière (voir photo) devant le bâtiment du Conseil législatif. Et le premier grand appel au retrait de la loi sur l’extradition en Chine – la mèche qui a mis le feu au poudre – portait en haut de la liste la signature du cardinal Jean Tong Hon, l’ancien évêque de Hong-Kong et actuel administrateur apostolique du diocèse dans l’attente que Rome nomme un successeur.

    Dans le diocèse de Hong-Kong, Rome n’est pas soumise aux mêmes contraintes qu’en Chine continentale où le choix de chaque nouvel évêque revient aux autorités de Pékin. Mais le retard pris par cette nomination est lui aussi une preuve de la crainte du Saint-Siège de contrarier son partenaire chinois.

    Avec pour résultat que, dans ce soulèvement, les catholiques de Hong-Kong – évêques, prêtres, religieux et fidèles – se retrouvent isolés et privés de tout soutien de la part de Rome.

    Et s’ils parlent, ils ne peuvent le faire qu’à titre personnel, comme a d’ailleurs dû le préciser l’évêque auxiliaire, Mgr Ha, au cours d’une interview qu’il a accordée il y a quelques jours à l’agence « Asia News » de l’Institut pontifical pour les missions étrangères :

    > Mons. Ha di Hong Kong: Vicini ai giovani, lavoriamo per la riconciliazione

    Mais le silence sur Hong-Kong n’est pas l’unique élément révélateur des rapports difficiles entre l’Église de Rome et la Chine.

    Pour se faire une idée plus globale de la tutelle écrasante exercée par les autorités chinoises sur les religions et surtout sur l’Église catholique, même après l’accord de l’an dernier, nous recommandons de lire le texte de l’allocution prononcée fin août par le directeur de « Asia News », le P. Bernardo Cervellera, au cours d’une conférence en Allemagne.

    Nous reproduisons cette allocation ci-dessous avec la permission de l’auteur. Cependant, l’appareil documentaire – les liens et les notes – très utiles se trouvent dans le texte original disponible sur « Asia News » en italien, en anglais et en espagnol, ainsi qu’en chinois :

    > La politica religiosa in Cina prima e dopo l’accordo sino-vaticano

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

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  • Quelles sont les priorités éducatives du pape ?

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    De Vatican News :

    Le Pape François lance le Pacte éducatif «en vue d’une humanité plus fraternelle»

    «Reconstruire le pacte éducatif mondial»: tel est le thème de l'évènement mondial qui se déroulera à Rome le 14 mai 2020, à destination des jeunes et de tous les acteurs du monde de l'éducation. Une initiative du Saint-Père, qui s'enracine dans l'Encyclique Laudato Si' et le document signé entre François et le Grand Imam d'Al-Azhar à Abu Dhabi, le 4 février dernier.

    Quatre ans après la publication de son Encyclique Laudato Si’, le Pape François réitère son invitation «à dialoguer sur la façon dont nous construisons l’avenir de la planète et sur la nécessité d’investir les talents de chacun», en se concentrant sur le domaine de l’éducation.

    Faire face à la perte de repères

    Dans un message daté du 12 septembre, le Saint-Père souligne qu’il est «plus que jamais nécessaire d’unir nos efforts dans une vaste alliance éducative pour former des personnes mûres, capables de surmonter les morcellements et les oppositions, et recoudre le tissu des relations en vue d’une humanité plus fraternelle». Dans un monde changeant, où les crises se multiplient et les paradigmes du passé sont rejetés «sans discernement»«l’identité elle-même perd de la consistance et la structure psychologique se désintègre», alerte François, se référant à Laudato Si.

    Le modèle d’un «village de l’éducation»

    Dans ce contexte émerge la nécessité «de construire un “village de l’éducation” où on partage, dans la diversité, l’engagement à créer un réseau de relations humaines et ouvertes». Ce modèle éducatif proposé par le Pape se fonde sur un terrain «assaini des discriminations grâce à l’introduction de la fraternité», comme indiqué «dans le document (…) signé avec le Grand Imam d’Al-Azhar à Abou Dhabi, le 4 février dernier». Ce village promouvrait une «éducation qui sache être porteuse d’une alliance entre toutes les composantes de la personne: entre l’étude et la vie ; entre les générations ; entre les enseignants, les étudiants, les familles et la société civile selon leurs expressions intellectuelles, scientifiques, artistiques, sportives, politiques, entrepreneuriales et solidaires», précise le Saint-Père.

    Des étapes à suivre

    François explique ensuite que le «chemin commun du “village de l’éducation” doit franchir des étapes importantes». «D’abord, avoir le courage de placer la personne au centre», en signant un pacte «qui donne une âme aux processus éducatifs formels et informels» et s’inscrit dans un processus d’écologie intégrale. Puis il faut avoir le «courage d’investir les meilleures énergies avec créativité et responsabilité», en s’appuyant sur un large réseau de relations, «jusqu’à former un nouvel humanisme». Enfin, le Pape évoque le «courage de former des personnes disponibles pour servir la communauté», car le service «est un pilier de la culture de la rencontre».

    Rendez-vous à Rome le 14 mai 2020

    Mais la première étape concrète consistera en «un événement mondial, le 14 mai 2020, qui aura pour thème: “Reconstruire le pacte éducatif mondial”», indique le Souverain Pontife. François souhaite rencontrer ceux qui travaillent «dans le domaine de l’éducation à tous les niveaux des disciplines et de la recherche». Il invite aussi les jeunes à participer à cette rencontre qui se tiendra en Salle Paul VI, au Vatican. Plus largement, le Pape «lance un appel à des personnalités publiques qui occupent des postes de responsabilité au niveau mondial et qui ont à cœur l’avenir des nouvelles générations. J’ai confiance : elles accueilleront mon invitation», déclare-t-il. «Je vous invite à promouvoir ensemble et à mettre en œuvre, par le biais d’un pacte éducatif commun, ces dynamiques qui donnent un sens à l’histoire et la transforment de manière positive», écrit encore François à ses futurs hôtes. «Une série de séminaires thématiques, dans différentes institutions, accompagnera la préparation de cet événement».

    En conclusion de son message, le Pape enjoint à «regarder l’avenir avec espérance», à «cultiver ensemble le rêve d’un humanisme solidaire, répondant aux attentes de l’homme et au dessein de Dieu».

    Et Dieu dans tout ça ? L'éducation à la foi ne semble pas faire partie des priorités pontificales... L'Eglise semble décidément s'installer dans le rôle du MASDU (Mouvement d'Animation Spirituelle de la Démocratie Universelle).

  • Le cardinal nigérian Arinze et les migrations

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    Cela date du 4 août mais n'a rien perdu de son actualité :

    Un Cardinal nigérian exhorte les pays occidentaux à cesser d’encourager les Africains à quitter leur pays et immigrer en Europe (source)

    ROME – Le Cardinal nigérian Francis Arinze exhorte les Européens à cesser d’encourager les Africains à immigrer en Europe, insistant sur le fait que les gens sont mieux lotis dans leur pays d’origine.

    Dans une interview accordée au Catholic Herald la semaine dernière, le cardinal Arinze, 86 ans, autrefois considéré comme l’un des principaux candidats à la papauté, a déclaré que lorsque des pays africains perdent leurs jeunes à cause des migrations, ils perdent les personnes qui peuvent le mieux construire l’avenir de leur pays.

    « Ainsi, les pays d’Europe et d’Amérique peuvent parfois aider au mieux, non pas en encourageant les jeunes à venir en Europe comme s’ils considéraient l’Europe comme un paradis – un endroit où l’argent pousse sur les arbres – mais en épaulant les pays d’où ils viennent » a-t-il dit.

    « Il est préférable pour une personne de rester dans son propre pays et d’y travailler », dit-il, tout en reconnaissant que cela n’est pas toujours possible. Il a également déclaré que les chefs de gouvernement des pays africains où le taux d’émigration est élevé devraient examiner leur conscience pour déterminer pourquoi tant de personnes quittent ces pays.

    « Chaque gouvernement doit déterminer le nombre de personnes qu’il est capable d’accueillir », a dit le cardinal. « Ce n’est pas de la théorie. C’est du factuel », a dit M. Arinze. « Où est leur avenir : travail, vie familiale, culture, religion ? Pensez à tout ça. »

    « Ce sont donc toutes ces considérations que nous devons prendre en compte lorsque nous mentionnons le mot « migrant », a-t-il dit.

  • HonKong : qui sont ces jeunes manifestants ?

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Hong-Kong : qui sont les jeunes manifestants derrière le mouvement de contestation ?

    Publié le 11/09/2019

    Le mouvement de contestation hongkongais se poursuit, malgré la décision de Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif, de retirer le projet de loi sur l’extradition. Face à la résistance inflexible des jeunes manifestants, beaucoup se sont demandé qui était derrière la campagne, accusant parfois les contestataires d’être manipulés par des puissances étrangères opposées à la Chine. Pourtant, ce 8 septembre, les manifestants qui ont défilé avec des drapeaux américains devant le consulat des États-Unis à Hong-Kong l’ont fait pour appeler la communauté internationale à faire pression sur Pékin. Sans compter que beaucoup de gouvernements tiennent à protéger leurs intérêts commerciaux en restants partenaires avec la Chine, aux dépens des Hongkongais.

    Au cours des trois derniers mois, des millions de Hongkongais, en majorité des jeunes, ont manifesté dans différentes parties du territoire. Ils ont fait plusieurs demandes, dont le retrait du projet de loi sur l’extradition et une démocratie à part entière. Les manifestations, qui se sont déroulées pacifiquement pour la plupart, sont cependant devenues plus violentes, entre les actions des plus radicaux et la réaction disproportionnée de la police, qui n’a pas hésité à utiliser du gaz lacrymogène et des canons à eaux. Il y a eu des blessés et des milliers de manifestants ont été arrêtés, dont des adolescents de douze ans et de simples passants. Les manifestants ont également appelé à mener une enquête indépendante sur les violences policières, la police hongkongaise ayant été accusée d’être conseillée, dirigée et soutenue par la police chinoise. Après presque trois mois de contestation, la cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, a finalement accepté de retirer le projet de loi, tout en rejetant les autres demandes. Le mouvement reste pourtant insatisfait et continue de militer pour la démocratie hongkongaise. La question du suffrage universel avait déjà été soulevée en 2014 lors du mouvement Occupy Central with Love and Peace, sans succès. Depuis trois mois, beaucoup de gens se sont demandé qui était derrière la résistance inflexible des jeunes hongkongais. Certains sceptiques ont par exemple accusé ces jeunes d’être manipulés par une puissance étrangère opposée à la Chine.

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