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International - Page 197

  • Le confinement généralisé : une erreur ?

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    Le confinement généralisé serait-il une erreur ?

    La moitié de la population de la planète est confinée depuis de longues semaines pour se protéger de la pandémie de coronavirus. Alors que certains pays ont choisi d’autres voies ou sont en train de procéder au déconfinement de leur population. Rares sont ceux qui remettent en cause la stratégie d’enfermement de la population prise par les États. Le confinement serait un postulat face à l’épidémie.

    Pourtant, le professeur Jean-François Toussaint, professeur de physiologie, médecin à Hôtel-Dieu et Directeur de l’IRMES scrute avec son équipe de statisticiens, depuis le tout début de l’épidémie, les avalanches de données qui lui arrivent du monde entier. Pour lui, le confinement généralisé serait inefficace et conduirait à des dégâts collatéraux immenses. Preuves à l’appui, Il préconise de sortir du confinement « aveugle » et de nous orienter vers un confinement « personnalisé » qui permettrait de faire repartir le pays avec le minimum de risques.

    Tribune

    Le système de soin français montre chaque jour admirablement sa capacité à aligner ses escadres face à la tempête, à réorganiser ses unités pour passer l’œil du cyclone et, par la puissance de ses solidarités et la maîtrise de ses équipes de réanimation, sauver le maximum de ceux qui, jeunes ou vieux, se présentent éreintés à ses portes. Aucun de ses membres n’en sort indemne. Plusieurs ne s’en sont pas relevés.

    Que leur soit ici rendu l’hommage que tous méritent.

    Une décision fondée sur la simulation numérique ou sur la vie réelle ?

    Les mesures prises pour freiner les conséquences de l’épidémie sur les systèmes de santé ont été suggérées par un groupe de l’Imperial College de Londres. Tournant le dos à l’adaptation et à l’inventivité différenciées, gages de résilience du vivant, ce cercle a conseillé une réponse uniforme à tous les gouvernements du monde, par le biais de l’OMS, qui se repose sur cette communauté pour développer les modèles mathématiques de prévention des pandémies.

    La première estimation des effets de ce confinement, unique dans l’histoire de l’humanité à cette échelle, vient d’être publiée pour l’Europe. On attend les publications suivantes, pour le continent africain notamment.

    Selon ces simulations, les mesures auraient contribué à « épargner » 2500 vies en France soit environ le dixième d’une vague qui risque d’en emporter de 25 à 30 000.


    Figure 1. Nombre de décès quotidiens en France (barres rouges) et prédictions (en bleu, avec intervalle de confiance) suggérant une faible différence (Source : Flaxman S et al, 2020)

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  • COVID-19 : début effectif du port obligatoire des masques à Bukavu (R.D.C.)

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    Le Congo plus prudent que la Belgique ?  Lu sur le site Actualité CD :

    IMG_15042020_100351_1200_x_675_pixel-678x381.jpg « La mesure annoncée par le gouvernement provincial, imposant le port obligatoire des masques à la population du Sud-Kivu, a bel et bien débuté ce lundi 13 avril sur toute l'étendue de la province.

    Dans tous les coins, des habitants s'habillent en masques dont la majorité a été confectionnée localement.

    Je suis couturière, j'ai confectionné mes cache-nez et je les vends « à moins chers », 500 francs congolais ", témoigne Viviane, une couturière de Bukavu.

    La population a pris au sérieux cette mesure et s'est conformée à cette règle.

    Je porte ce masque volontairement pour me protéger contre cette maladie de coronavirus. Moi-même, je suis ravi de le porter puisque je me protège et je protège les autres. L'appel que je lance aux autres est de porter aussi ces masques comme moi pour se protéger contre cette maladie ", témoigne Boni Murhula.

    Dans la commune de Kadutu [la plus peuplée des trois communes de la ville, note de Belgicatho], la population s'est également appropriée cette démarche.

    C'est vraiment important de porter ces masques parce qu'ils sont une protection pour nous. Nous allons en faire tous les jours ", ajoute Junior Zihalirwa, un autre habitant de Bukavu.

    Au Sud-Kivu, déjà 3 cas de Coronavirus ont été confirmés. Le gouvernement provincial a pris plusieurs mesures parmi lesquelles l'isolement de la ville de Bukavu et de la province du Sud-Kivu. »

    Justin Mwamba »

    Actuellement, la population de la Belgique, toutes ses provinces, régions et autres communautés confondues, est -relativement au nombre de ses habitants- parmi les trois pays européens « recordmans » du nombre de décès officiellement attribués à l’épidémie du Coronavirus: 11.932 hospitalisés et 4.440 décès (répertoriés par l'Institut de santé publique Sciensano) entre le 15 mars et le 14 avril….

    JPSC

  • "Nous ne reverrons jamais le monde que nous avons quitté il y a un mois"

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    De  sur mediapart.fr :

    Stéphane Audoin-Rouzeau: «Nous ne reverrons jamais le monde que nous avons quitté il y a un mois»

     

    Stéphane Audoin-Rouzeau, historien de la guerre de 1914-1918, juge que nous sommes entrés dans un « temps de guerre » et un moment de rupture anthropologique.

    Stéphane Audoin-Rouzeau est directeur d’études à l’EHESS et président du Centre international de recherche de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne. Il a publié de nombreux ouvrages consacrés à la Première Guerre mondiale et à l’anthropologie historique du combat et de la violence de guerre. Nous l’avions reçu pour son dernier livre, Une initiation - Rwanda (1994-2016), publié aux Éditions du Seuil.

    Quel regard porte l’historien de la Grande Guerre que vous êtes sur la situation présente ?

    Stéphane Audoin-Rouzeau : J’ai le sentiment de me trouver plongé, soudainement et concrètement, dans mes objets d’étude ; de vivre, sur un mode évidemment très mineur, quelque chose de ce qu’a été la Grande Guerre – pour les civils naturellement, pas pour les combattants –, cette référence si présente aujourd’hui. La phrase la plus frappante d’Emmanuel Macron, lors de son second discours à Mulhouse, a été celle qui a été la moins relevée : « Ils ont des droits sur nous », pour parler des soignants. C’est le verbatim d’une phrase de Clemenceau pour parler des combattants français à la sortie de la guerre. La référence à la Grande Guerre est explicite, d’autant plus quand on sait que l’ancien directeur de la mission du Centenaire, Joseph Zimet, a rejoint l’équipe de communication de l’Élysée. De même, pour le « nous tiendrons ». « Tenir », c’est un mot de la Grande Guerre, il fallait que les civils « tiennent », que le front « tienne », il fallait « tenir » un quart d’heure de plus que l’adversaire…

    Ce référent 14-18 est pour moi fascinant. Comme historien, je ne peux pas approuver cette rhétorique parce que pour qu’il y ait guerre, il faut qu’il y ait combat et morts violentes, à moins de diluer totalement la notion. Mais ce qui me frappe comme historien de la guerre, c’est qu’on est en effet dans un temps de guerre. D’habitude, on ne fait guère attention au temps, alors que c’est une variable extrêmement importante de nos expériences sociales. Le week-end d’avant le confinement, avec la perception croissante de la gravité de la situation, le temps s’est comme épaissi et on ne s’est plus focalisé que sur un seul sujet, qui a balayé tous les autres. De même, entre le 31 juillet et le 1er août 1914, le temps a changé. Ce qui était inconcevable la veille est devenu possible le lendemain.

    Le propre du temps de guerre est aussi que ce temps devient infini. On ne sait pas quand cela va se terminer. On espère simplement – c’est vrai aujourd’hui comme pendant la Grande Guerre ou l’Occupation – que ce sera fini « bientôt ». Pour Noël 1914, après l’offensive de printemps de 1917, etc. C’est par une addition de courts termes qu’on entre en fait dans le long terme de la guerre. Si on nous avait dit, au début du confinement, que ce serait pour deux mois ou davantage, cela n’aurait pas été accepté de la même façon. Mais on nous a dit, comme pour la guerre, que c’était seulement un mauvais moment à passer. Pour la Grande Guerre, il me paraît évident que si l’on avait annoncé dès le départ aux acteurs sociaux que cela durerait quatre ans et demi et qu’il y aurait 1,4 million de morts, ils n’auraient pas agi de la même façon. Après la contraction du temps initiale, on est entré dans ce temps indéfini qui nous a fait passer dans une temporalité « autre », sans savoir quand elle trouvera son terme.

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  • Les peuples des Amériques consacrés à Notre-Dame de Guadalupe

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    Our Lady of Guadalupe | Poster prints, Catholic art, Blessed ...

    De Vatican News :

    Coronavirus: les peuples des Amériques consacrés à Notre-Dame de Guadalupe

    En ce dimanche 12 avril 2020, solennité de la Résurrection du Seigneur, les peuples des Amériques et des Caraïbes ont été consacrés à leur sainte patronne, Notre-Dame de Guadalupe, depuis la basilique nationale de Mexico.

    «Aujourd’hui, nous nous sentons de nouveau petits et fragiles face à la maladie et à la douleur, et nous te demandons de protéger tous les hommes, surtout les plus vulnérables de tes enfants : les personnes âgées, les enfants, les malades, les indigènes, les migrants». En ce jour de consécration des peuples d’Amériques et des Caraïbes à Notre-Dame de Guadalupe, Mgr Miguel Cabreros Vidarte, président du CELAM (Conseil épiscopal latino-américain) a rappelé l’ardente dévotion démontrée depuis des siècles par les Américains envers leur sainte patronne, surtout en temps d’épreuves, et l’a priée pour la fin de l’actuelle pandémie.

    Des dizaines de milliers de fidèles devant leurs écrans

    Mgr Cabreros Vidarte a remercié les évêques mexicains d’avoir adhéré à l’initiative du CELAM et d'avoir organisé cet acte de consécration qui s’est déroulé après la messe célébrée ce dimanche par le primat du Mexique, le cardinal Carlos Aguiar Retes. Les évêques d’Amérique latine, des Caraïbes, des États-Unis, du Canada et des Philippines ont pris part à la célébration grâce à sa retransmission en direct à la radio, à la télévision et sur les réseaux sociaux. Plus de 40 000 personnes ont également pu prier et suivre la messe ensemble, via facebook.

    L’Amérique latine compte plus de 60 000 cas de contagion au Covid-19 et recense plus de 2 500 décès. Le Brésil figure en tête des pays les plus touchés, parmi lesquels figurent l’Équateur, le Chili et le Pérou. Rappelons que les États-Unis sont à l’heure actuelle, le nouvel épicentre de la pandémie avec ce terrible bilan : plus de 22 000 morts pour environ 550 000 cas déclarés.

    Lire aussi : http://www.fides.org/fr/news/67734-AMERIQUE_Supplique_a_Notre_Dame_de_Guadalupe_pour_la_sante_et_la_fin_de_la_pandemie

  • L'eugénisme libéral sur la sellette

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    CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME DE L'ONU : L'EUGÉNISME LIBÉRAL EN QUESTION

    08 avril 2020

    Le Rapporteur spécial sur les droits des personnes handicapées a présenté son rapport annuel lors de la dernière session du Conseil des droits de l’homme, interrompue prématurément le 13 mars en raison de l’éruption du coronavirus. Elle y prend courageusement position contre « l’eugénisme libéral ». Christophe Foltzenlogel, juriste à l’European Centre for Law and Justice, revient sur les avancées de ce rapport sans langue de bois.

    Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies basé à Genève compte quantité d’experts et de comités chargés de contrôler le respect des États de leurs obligations internationales au titre des traités qu’ils ont signés. Ils leur adressent ainsi fréquemment des observations, recommandations ou directives. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le dénoncer, nombre de ces rapporteurs et comités abusent de leur fonction pour imposer aux États de « nouveaux droits » qu’ils ne se sont jamais engagés à respecter. Tel n’est pas le cas de ce rapport, qui se concentre sur le respect des États de leurs obligations conventionnelles[1].

    Outre les propos habituels des Rapporteurs pour appeler les États à agir, à lutter contre les préjugés et à être plus inclusifs, le Rapporteur, Catalina Devandas-Aguilar, pose une réflexion de bon sens sur le handicap. Selon elle, on cherche toujours ou trop souvent à « réparer » ou prévenir le handicap. Des efforts immenses sont mis en œuvre pour tenter de guérir des handicaps, sans parvenir à un résultat approprié pour les personnes handicapées elles-mêmes, alors que des investissements plus concrets et plus simples pour faciliter la vie et atténuer certaines difficultés seraient beaucoup plus utiles et pertinents. « Du point de vue des défenseurs des droits des personnes handicapées, le handicap s’inscrit dans la continuité de l’expérience humaine. La question n’est pas tant de prévenir ou de soigner le handicap que de veiller à ce que toutes les personnes handicapées jouissent des mêmes droits et des mêmes possibilités que le reste de la population[2]. »

    Plus généralement, le rapport se concentre sur les discriminations subies par les personnes handicapées en utilisant le néologisme de « capacitisme ». Construit sur le mot « capacité », il appréhende la discrimination envers les personnes handicapées qui vaudraient moins car elles n’ont pas les mêmes capacités que les personnes non-handicapées. 

    Ce rapport contient surtout deux apports importants et positifs : la dénonciation de l’eugénisme libéral et de l’euthanasie des personnes handicapées. Ces réflexions font écho à des situations françaises et européennes sur lesquelles l’ECLJ est activement engagé.

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  • Le regard du pape sur la crise du coronavirus

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    De Vatican News :

    Le Pape se confie sur sa perception de la crise du coronavirus

    Comment le Pape vit-il la crise provoquée par Covid-19 ? Et comment se prépare-t-il pour l'après ? Le journaliste britannique Austen Ivereigh a interrogé le Pape François pour un entretien publié dans "The Tablet", "Commonweal", sur ABC et dans "La Civiltà Cattolica".

    «La Curie essaie de continuer à travailler, à vivre normalement, en s'organisant par roulement pour qu'il n'y ait jamais trop de monde tous ensemble, explique François dans cet entretien. Nous maintenons les mesures établies par les autorités sanitaires. Ici, à la Maison Sainte-Marthe, deux équipes ont été mises en place pour le déjeuner, ce qui contribue à réduire l'afflux. Tout le monde travaille au bureau ou à la maison, avec des outils numériques. Tout le monde est au travail, personne n'est inactif».

    «Comment le vivre spirituellement ? Je prie plus, parce que je pense que je dois le faire, et je pense aux gens. (…) Je pense à mes responsabilités actuelles et aux conséquences... Les conséquences ont déjà commencé à être tragiques, douloureuses, alors il vaut mieux y penser maintenant.» «Ma plus grande préoccupation - du moins, celle que je ressens dans la prière - est de savoir comment accompagner le peuple de Dieu et être plus proche de lui.»

    En ce qui concerne l'attitude des évêques et des prêtres, le Pape redit que «le peuple de Dieu a besoin que le pasteur soit proche de lui, qu'il ne se protège pas trop... La créativité du chrétien doit se manifester en ouvrant de nouveaux horizons, en ouvrant des fenêtres, en ouvrant la transcendance vers Dieu et vers les hommes, et elle doit être redimensionnée dans le foyer. Il n'est pas facile d'être enfermé à la maison».

    La dénonciation de la culture de mort

    «Certains gouvernements ont pris des mesures exemplaires, avec des priorités clairement définies, pour défendre la population, reconnaît le Pape, concernant l’attitude des autorités politiques. Mais nous nous rendons compte que toute notre réflexion, que cela nous plaise ou non, est structurée autour de l'économie. Il semblerait que dans le monde de la finance, il soit normal de faire des sacrifices. Une culture du déchet. Je pense à la sélection prénatale, par exemple. Aujourd'hui, il est très difficile de rencontrer dans la rue des personnes atteintes de trisomie 21. Lorsque vous le voyez sur l'échographie, ils le renvoient à l'expéditeur», s’attriste le Pape, qui dénonce une nouvelle fois la «culture de l'euthanasie, légale ou occulte, dans laquelle la personne âgée reçoit des médicaments jusqu'à un certain point.»

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  • USA : vers une crise sociale et économique comparable à celle de 1929

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    De Vatican News :

    États-Unis: vers une crise sociale et économique comparable à celle de 1929

    Les États-Unis sont le nouvel épicentre de la pandémie. De Los Angeles à Miami essaiment un peu partout des hôpitaux de campagne. L’État de New York concentre le plus de malades, tandis qu’à Las Vegas, des parkings sont transformés en refuge pour sans-abris. Les trois quarts des Américains sont pour l’instant enfermés chez eux, annonçant une crise économique profonde, sertie d’un chômage galopant.

    Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican

    Le confinement de la première puissance économique de la planète va engendrer un choc économique et social sans précédent. Le chômage, à 3% avant l’irruption de la pandémie, promet d’atteindre les 30 % pendant la crise, avance la politologue Nicole Bacharan, chercheuse associée à Sciences Po.

    De fait, en une semaine, 6,6 millions de nouvelles personnes se sont inscrites au chômage la dernière semaine de mars aux Etats-Unis, a annoncé le département du Travail. Le double de la semaine précédente - 3,3 millions d’inscriptions entre le 14 et le 21 mars (contre 282 000 la semaine d’avant). 

     Les faillites d’entreprises vont se succéder, et le colossal plan de stabilisation de Donald Trump à 2 000 milliards de dollars «ne suffira pas» selon elle. 

    Dans ce contexte,  le système de santé américain soumis «à un stress extrême» révèle au grand jour tous ses dysfonctionnements. Le bilan quotidien des victimes bat en effet des records jour après jour. 

    Nicole Bacharan , politologue franco-américaine, chercheuse à Sciences Po, décrypte les conséquences mondiales d’un effondrement américain, et compare la gravité de la crise à celle de 1929.  

    Entretien avec Nicole Bacharan

  • L'acquittement du cardinal Pell : analyse

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Le cardinal Pell acquitté à l’unanimité par la Haute Cour d’Australie, il est libre ! (Analyse)

    Le cardinal George Pell a enfin obtenu justice. Après 14 mois passés en prison à Melbourne, Australie, il a été immédiatement libéré à 12 h 30, heure locale, et conduit dans une maison religieuse, visiblement fatigué, les traits marqués. Les sept juges de la Haute Cour d’Australie – sise à Canberra – ont jugé à l’unanimité que le cardinal George Pell n’aurait pas dû être condamné pour agressions sexuelles sur mineurs sur la foi des témoignages qui ont conduit aux verdicts de culpabilité à son égard.

    Le communiqué de la Haute Cour indique que le jury de la cour d’appel de Melbourne aurait dû, en « agissant rationnellement au vu de l’ensemble des preuves », retenir le doute quant aux accusations. La Haute Cour a « ordonné que les condamnations soient annulées et que des verdicts d’acquittement soient prononcés à leur place »

    La décision, extraordinaire au vu de la pratique judiciaire australienne, témoigne dans sa radicalité de la mesure de l’injustice dont le cardinal Pell fut victime. On savait depuis le début de cette affaire que les accusations le concernant étaient des plus invraisemblables. Il s’est trouvé pris dans les filets d’une sorte de machination appuyée sur la mécanique d’un appareil judiciaire avide de le condamner.

    Il est rare qu’une affaire criminelle passe la barre du réexamen par la Haute Cour. en matière d’agression sexuelle sur mineur, il est même rarissime que celle-ci accepte de se pencher sur une condamnation par les juridictions inférieures. La Haute cour de Melbourne l’a pourtant fait. Elle aurait pu dès lors décider que le droit avait été bien appliqué, en rejetant la demande du cardinal. Elle aurait pu aussi renvoyer l’affaire devant une autre cour d’appel. Mais elle a choisi, et ce en un mois à peine après avoir entendu les arguments de la défense, de l’acquitter purement et simplement. Un tel désaveu de l’ensemble des juridictions inférieures, nous disait-on avant l’annonce de sa décision, serait inouï. Mais voilà : c’est fait.

    Et l’Alléluia que lancera le cardinal en cette nuit de Pâques qui approche sera sans aucun doute le plus beau de sa vie, lui qui depuis des mois est privé même de la possibilité de célébrer la messe.

    Le jugement de la Haute Cour expose l’ensemble de l’affaire en  rappelant d’emblée qu’elle reposait sur le témoignage de deux enfants de chœur qui affirmaient avoir été sexuellement agressés  à une date indéterminée entre le 1er juillet et le 31 décembre 1996. Il rappelle que l’un des accusateurs est mort avant que l’affaire ne vienne devant la justice mais qu’il avait eu le temps de répondre à sa mère n’avoir jamais en réalité été victime d’attouchements de la part du prélat.

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  • Le cardinal Pell est acquitté et retrouve la liberté

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    De Paul Smeaton sur LifeSiteNews :

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    Le cardinal Pell, acquitté à l'unanimité des accusations d'abus sexuels par la Haute Cour d'Australie, sera libéré

    «Il est alarmant qu'un homme ait dû passer près de 14 mois en prison sur le témoignage non corroboré d'un seul accusateur, malgré plusieurs alibis. Il est nécessaire que la police et le procureur répondent des accusations de poursuites malveillantes », a déclaré un ancien enfant de chœur à la cathédrale Saint-Patrick de Melbourne.

    6 avr.2020
     
    CANBERRA, Australie, 6 avril 2020 (LifeSiteNews) - La Haute Cour d'Australie a acquitté le cardinal George Pell de ses condamnations pour abus sexuels sur des enfants et a ordonné sa libération de prison, à l'unanimité des sept juges de la cour.

    "Je n'ai aucun ressentiment envers mon accusateur", a déclaré Pell dans un communiqué. «Je ne veux pas que mon acquittement s'ajoute à la douleur et à l'amertume que beaucoup ressentent.»

    John Macauley, un ancien servant d'autel à la cathédrale Saint-Patrick de Melbourne, a assisté au procès de Pell et à la récente audience d'appel, et a déclaré à LifeSiteNews que la décision d'aujourd'hui "est un grand soulagement pour ceux d'entre nous qui croyaient que la vérité finirait par émerger".

    "Le Cardinal est rentré volontairement de Rome pour laver son nom malgré tous les risques de se présenter devant un jury imprégné de propagande anti-Pell", a déclaré Macauley. "Chaque étape de cette saga juridique, qui remonte à cinq ans, a marqué d'une empreinte noire notre système judiciaire, mais tout est inversé aujourd'hui."

    Dans une déclaration mardi matin (heure australienne), la Haute Cour a annoncé: "Aujourd'hui, la Haute Cour a accordé l'autorisation spéciale de faire appel d'une décision de la Cour d'appel de la Cour suprême de Victoria et a reçu l'appel à l'unanimité. La Haute Cour a estimé que le jury, agissant rationnellement sur l'ensemble de la preuve, aurait dû avoir un doute sur la culpabilité du requérant pour chacune des infractions pour lesquelles il avait été condamné, et a ordonné que les condamnations soient annulées et que les verdicts d'acquittement soient inscrits à leur place."

    Pell, 78 ans, est en prison depuis février 2019 après qu'un jury l'ait reconnu coupable de deux chefs d'agression sexuelle contre un enfant le 11 décembre 2018. Il a toujours nié les accusations, qui reposent sur le témoignage non corroboré d'une seule personne. L'année dernière, la Cour d'appel de Victoria avait confirmé le verdict de culpabilité.

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  • Covid-19 : un risque de pénurie alimentaire ?

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    De Vatican News :

    Covid-19: l’ONU évoque un risque de pénuries alimentaires

    Des centaines de millions de personnes dans le monde pourraient se retrouver privées de nourriture en raison de la pandémie de Covid-19. Telle est l’inquiétude exprimée ce vendredi dans un rapport par le Programme alimentaire mondial.

    Entretien réalisé par Marie Duhamel – Cité du Vatican

    L’agence de l’ONU met en garde contre une possible pénurie d’approvisionnement qui menacerait la sécurité alimentaire. Les restrictions de circulation décidées par de nombreux gouvernements pour freiner la propagation du virus ont déjà un impact notable : des frontières sont fermées ce qui n’est pas sans conséquence sur le trafic de marchandises, des denrées ont été détruites dans certains ports et des pays comme la France ont fait état de difficultés pour trouver de la main d’œuvres afin de travailler dans les champs. «Il faut que les denrées continuent à circuler pour que les marchés ne soient pas déstabilisés», estime Tiphaine Walton, la responsable plaidoyer et communication au PAM France.

    Entretien avec Tiphaine Walton, responsable plaidoyer et communication au PAM

    Pour le moment, les stocks sont là et les marchés restent stables, note le Pam tandis que l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) relève une tendance à la baisse des prix des denrées alimentaires de base (huiles, céréales, viandes, produits laitiers) en raison des perspectives de marasme économique. Il faudrait éviter un mouvement de panique.

    La corne de l'Afrique à risque

    Déjà en proie à des sécheresses nuisibles aux récoltes, les pays d’Afrique subsaharienne pourraient être les premiers menacés. Ils dépendent souvent des importations de denrées pour se nourrir, et de leurs exportations de matières premières pour payer ces aliments.

    Selon le Programme alimentaire mondial, pour «de nombreux pays pauvres, les conséquences économiques seront plus dévastatrices que la maladie elle-même».

    Tiphaine Walton souligne également que l’arrivée du Covid-19 est contemporaine de la «période de soudure» quand les familles commencent à manquer de nourriture et attendent de pouvoir commencer la récolte.

    Aux côtés des gouvernements, le Programme alimentaire mondial suit de très près l’évolution des marchés ou de la production agricole. «Le premier acteur de l’humanitaire a déployé toute sa puissance logistique» assure Tiphaine Walton. Un plan d’action a été mis en place pour pouvoir acheminer des denrées par bateaux, avions ou camions. Des stocks ont été constitués à proximité des pays considérés comme à risque.

  • Coronavirus : une crise qui en cache une autre ?

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    De sur Smart Reading Press :

    LES INCERTITUDES DU CORONAVIRUS

    Seule certitude, le prix à payer sera exorbitant, même si l’impact démographique de l’épidémie reste très limité. Après tout, il meurt chaque année dans le monde environ 3,46 millions de personnes d’infections respiratoires, plus de 1,37 millions de cancers du poumon, sans parler des 7,25 millions de maladies coronariennes, des 6,15 millions d’AVC et des 1,78 millions de victimes du Sida, et tous les autres, jeunes ou vieux.

    INCERTITUDES À PROPOS DE L’IMPACT SANITAIRE

    Comparée à ces chiffres, la pandémie de Coronavirus est une affaire bénigne, presque insignifiante. Au 1er avril, il n’y avait depuis le début de l’épidémie que 820 000 cas d’infection diagnostiqués dans 185 pays et 40 000 morts comptabilisés. À peu près autant que de morts causés par des attaques de chiens. Pour le moment, ce décompte «officiel», s’il est réel, représente à peine un trait de crayon du point de vue démographique.

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  • Le cardinal Bo (Yangon) ne mâche pas ses mots à l'égard du régime chinois

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    Le régime chinois et sa culpabilité morale face à la contagion mondiale - COVID

    Déclaration du Cardinal Charles Bo - Archevêque de Yangon Myanmar

             Vendredi dernier, le pape François se tenait face à une place Saint-Pierre vide, s'adressant à des millions de personnes dans le monde qui regardaient les écrans ou le suivaient en ligne. La place était vide mais partout le cœur était plein non seulement de peur et de chagrin, mais aussi d'amour. Dans sa belle homélie Urbi et Orbi, il nous a rappelé que la pandémie de coronavirus a uni notre humanité commune. "Nous avons réalisé que nous sommes sur le même bateau, nous tous fragiles et désorientés, mais en même temps importants et nécessaires, nous sommes tous appelés à ramer ensemble", a-t-il déclaré.

             Aucun coin du monde n'est épargné par cette pandémie, aucune vie n'est à l'abri. Selon l'Organisation mondiale de la santé, près d'un million de personnes ont été infectées jusqu'à présent et plus de 40 000 sont décédées. D'ici à la fin, le nombre de morts dans le monde devrait s'élever à des millions.

             Des voix internationales s'élèvent contre l'attitude négligente de la Chine, en particulier de son despotique Parti communiste chinois (PCC) dirigé par son homme fort XI. Le London Telegraph (29 mars 2020) a déclaré que le ministre local de la Santé a accusé la Chine de cacher la véritable ampleur du coronavirus. Sous le choc, il a signalé la réouverture des marchés «humides» qui ont été identifiés comme la cause de la propagation du virus. James Kraska, un professeur de droit estimé, écrivant dans le dernier numéro de War on Rocks, dit que la Chine est légalement responsable de COVID 19 et que des réclamations pourraient être faites en milliers de milliards. (War on the Rocks, 23 mars 2020).

             Un modèle épidémiologique de l'Université de Southampton a révélé que si la Chine avait agi de manière responsable une, deux ou trois semaines plus rapidement, le nombre de personnes infectées par le virus aurait été réduit de 66%, 86% et 95% respectivement. Son échec a déclenché une contagion mondiale tuant des milliers de personnes.

             Dans mon propre pays, le Myanmar, nous sommes extrêmement vulnérables. Bordant la Chine, où le COVID-19 a commencé, nous sommes une nation pauvre, sans les ressources sanitaires et sociales dont disposent les nations plus développées. Des centaines de milliers de personnes au Myanmar sont déplacées par le conflit, vivant dans des camps dans le pays ou à nos frontières sans installations sanitaires, médicaments ou soins adéquats. Dans ces camps surpeuplés, les mesures de «distanciation sociale» mises en œuvre par de nombreux pays sont impossibles à appliquer. Les systèmes de santé dans les pays les plus avancés du monde sont débordés, alors imaginez les dangers dans un pays pauvre et en proie aux conflits comme le Myanmar.

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